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02/07/2009

Brezhoneg : un nebeut sifroù

brudenevez274379.jpgSetu un nebeud sifroù lennet barzh levr Fañch Broudic "Parler breton au XXIe siècle" a ziar sondaj nevez "TMO-Régions 2007", ha barzh niverenn diwezhañ Brud Nevez (274) e lec'h m'en deus Fañch Broudic diskouezhet disoc'hoù ar sondaj-se e brezhoneg*. 3.108 den a zo bet aterset get TMO e 2007.

- 206.000 den a "gomz" brezhoneg, e kontiñ bugale ar skolioù divyezhek (12.000). 257.000 a oa e 1999 hervez an Insee. 1.100.000 e 1950 hervez Fañch Broudic.
- 80.000 brezhoneger a zo edan 60 vloaz.
- 103.000 a zo retretidi
- 112.000 a zo e chom e Penn ar Bed; 43.750 e Aodoù an Arvor; 33.000 er Morbihan...
- 54 % ag ar vrezhonegerion ha zo brezhonegerezed.
- 62 % a lâr e ouiont lenn brezhoneg.
- 37 % a oar skrivañ (13% "mat tre" pe "mad awalc'h")..
- 14 % a reskont e komzont gwenedeg, da lâred eo 24.000 den.
- 4% ag ar Vretoned etre 15-19 vloaz a c'hell komz (1% e 1997 hervez ar sondaj TMO graet ar bloaz-se).
- 34.500 a ra get ar brezhoneg bemdez.

*Brud nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest. Pellgomz : 02.98.02.68.17. www.emgleobreiz.com

26/06/2009

Pannelloù divyezhek : tabut er c'huzul meur

Tabut a zo bet er c'huzul meur Morbihan a ziar-benn ar pannelloù divyezhek bet lakaet e Bro C'Hallo. Les panneaux bilingues breton-français ont provoqué quelques remous lors de la dernière réunion du conseil général du Morbihan :

"Pan, dans le panneau!
Guy de Kersabiec, élu gallo de Mauron, en a ras-le-bol des panneaux bilingues franco-bretons:«Pour nous, dit-il, c'est comme si c'était du serbo-croate, l'argent dépensé serait mieux utilisé à la défense soit du breton soit du gallo!». Tollé dans l'hémicycle: à droite, Aimé Kerguéris, Pierrik Névannen, Annick Guillou-Moinard rappellent à l'ordre leur collègue, éminent descendant de la noblesse bretonne. Idem à gauche, de la part du Lorientais Yves Lenormand, chantre de l'interceltique."
Le Télégramme, page Bretagne, 25/06/2009.

23/06/2009

Miracle à Brandérion !

Il y a quelques années, je m'étais un peu moqué d'une déclaration grandiloquente du maire de Brandérion (Morbihan), Hubert de Lageneste. Voici l'histoire. Des panneaux bilingues (français/breton) avait été installés dans cette commune par le département, mais M. le maire s'était élevé contre le nom choisi pour sa commune en breton : "Branderion" (comme en français, donc, mais sans le "é"). Selon le maire, les anciens disaient "Peurderion". Très bien, mais s'il tenait tant au nom breton de sa commune pourquoi M. de Lageneste n'avait-il, jusqu'alors, pas fait installer le moindre panneau bilingue dans sa commune, notamment aux entrées de bourg, comme l'ont fait maintes communes bretonnes ?

C'est le département qui y a donc installé les premiers panneaux bilingues. Celui-ci, qui travaille en coopération avec l'Office de la langue bretonne, a accepté de changer le nom breton et "Peurderion" a fait son apparition sur les panneaux bilingues départementaux. A la grande joie de M. le maire qui déclara, lors de la cérémonie des voeux municipaux de janvier 2008 : "2007 restera l'année de l'identité retrouvée, c'est-à-dire la reconnaissance officielle du nom de Brandérion en breton : Prederion"... "Identité retrouvée", rien que ça !

Pour autant, "Peurderion" ne figurait toujours pas sur les panneaux d'entrée de bourg. Jusqu'à ce mois-ci ! De nouveaux panneaux ont été installés, rouges et blancs, bien propres sur eux, de même taille pour le français et le breton; d'autres panneaux bilingues ont été installés autour d'un nouveau croisement qui vient d'être aménagé à la sortie du bourg, route de Landévant. Un vrai miracle ! Que fait d'autre M. le maire pour que Brandérion retrouve son "identité" ? Mystère. Mais bon, (petites) félicitations (gourc'hemennoù) quand même.

Christian Le Meut

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/01/09/prederion...

Burzhud e Peurderion ?

Un nebeut bleadeù zo em boa graet goap doc'h un dra a oa bet lâret get an aotrou maer Branderion (56), Hubert de Lageneste*. Setu an istor. Pannelloù divyezhek a oa bet staliet barzh ar gumun-se get departamant ar Morbihan, met an aotroù maer a oa savet a enep an añv dibabet evit Brandérion e brezhoneg: "Branderion". Tud kozh Brandérion a lâr "Peurderion" eme ar maer. Ya, met ar pezh a zo, ne oa ket bet, bizkoazh, lakaet pannelloù divyezhek e gumun Brandérion. Un maer n'eus droad da lakaat pannelloù sort-se en e gumun. Netra ba' Brandérion, perak ?

Ar pannelloù divyezhek kentañ oa bet lakaet, neuze, get departamant ar Morbihan. Hennezh, hag a labour get Ofis ar brezhoneg, n'doa asantet chañch an añv ha setu "Peurderion" lakaet war pannelloù hentoù an departamant. Brav, ha kountant ar maer. E miz Geñver 2008, evit hetoù ar gumun, an aotroù de Lageneste en doa diskleriet, fier bras, an dra-se : "2007 restera l'année de l'identité retrouvée, c'est-à-dire la reconnaissance officielle du nom de Brandérion en breton : Prederion"... "Identité retrouvée" : Bizkoazh kement all !

Ya, met pannell divyezhek ebet c'hoazh evit mont ha dont da vourc'h Peurderion... Betek bremañ : tremenet on e Peurderion ar sizhun-mañ ha petra m'eus gwellet ? Pannelloù divyezhek "Brandérion-Peurderion", nevez flamm, brav ha tout, ruz ha gwenn, memes ment evit an div yezh : fiskal, kwa. Ur  burzhud. Ha pannelloù divyezhek all a zo bet lakaet tro dro d'ur c'hroaz-hent nevez, just ar lerc'h bout aet kuit ag ar vourc'h, war hent Landivan-An Alré. Estroc'h evit an dra-se, petra vez graet get aotroù maer Peurderion evit ar brezhoneg ? N'ouion ket, met gourc'hemennoù (bihan) memestra.
Gortoz pell, gortoz gwell !

Christian Le Meut

* Da lenn :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/01/09/prederion...

21/06/2009

Troiennoù a Vro Gwened

Get ar Gelionenn e vez embannet hiriv an deiz troiennoù a Vro Gwened klewet hag enrollet geti en ur nijal a-dreist d'an dud a zo e chom er vro-se. Speredek eo, ar Gelionenn. Troiennoù farsus ha drol, hag a c'hell servij e buhez pemdeziek Yann brezhonegour, pe an danvez Yann brezhonegour !

La Mouche publie actuellement des expressions du pays vannetais par elle entendue et enregistrés en volant au-dessus des habitants de ce pays. Pas bête, la Mouche. Des expressions drôles, curieuses, et qui peuvent servir dans la vie quotidienne des bretonnants, ou des apprentis bretonnants.

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/archive/2009/06/2...

20/06/2009

Langues régionales : Michel Mohrt, un académicien contre l'Académie

ya378.jpgL'hebdomadaire en langue bretonne Ya! publie en dernière page des entretiens souvent intéressants. C'est le cas cette semaine (n°210 du 12 juin), avec Michel Mohrt. Cet écrivain âgé de 95 ans, vivant à Paris, est d'origine bretonne. Ses deux grand-mères parlaient breton, explique-t-il, et si lui n'a pas appris la langue, il a "toujours du plaisir à l'entendre". Originaire de Morlaix, et âgé de 95 ans, il vit désormais entre Paris et Locquirec. Membre de l'Académie française, il dit à Ya! son désaccord  avec cette assemblée en ce qui concerne les langues régionales. En 2008, lorsque l'Assemblée nationale vota un amendement modifiant la Constitution française pour y inclure une reconnaissance des langues régionales, l'Académie s'y opposa. La modification fut votée néanmoins par le Parlement.

"J'ai dit que je n'étais pas du tout d'accord avec ce que l'Académie avait déclaré à propos des langues minoritaires, dit-il. L'Académie ne voulait donner aucune place aux langues régionales. Ce qui m'a choqué et j'ai dit mon opinion : la langue bretonne doit rester vivante et il faut la secourir. Je ne sais pas si j'ai été beaucoup écouté, mais c'est important pour moi. On ne peut pas défendre une langue - le français, comme le fait l'académie - et ne pas accorder une place aux autres langues. Pour moi, c'est un peu de la richesse mondiale qui est là, en danger".

Biographie de Michel Mohrt :

http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academici...

Ya! Keit vimp bev, 29520 Laz. Tél. 02.98.26.87.12.

 

19/06/2009

Yezhoù rannvroel : Michel Mohrt, un akademissian a-enep an Akademiezh !

ya378.jpgGet ar gazetenn Ya! e vez embannet bep sizhun un atersadenn hag a zo, d'an aliesan, interesus ha kentelius. Setu ar pezh a sonjan ivez e keñver ar pennad embannet  d'an 12 a viz mañ. Hubert Kernéis n'eus aterset ar skrivagner Michel  Mohrt, 95 vloaz, ezel Akademiezh Bro C'Hall. Un den a Vreizh eo, neuze, genidig a Vontroulez hag e chom "etre Pariz ha Lokireg" eme Ya!. "Va div vamm gozh a gomze brezhoneg" a zispleg ar skrivagner. "Va unan, m'eus ket desket ar yezh, met atav m'eus bet plijadur o klevet anezhi".

Interesus eo ar pezh a lâr Michel Mohrt e keñver ar pezh a oa bet embannet ar bloaz paseet get an Akademiezh a zivout ar yezhoù rannvroel. Sekretourez "peurbadus" an Akademiezh, Hélène Carrère d'Encausse, 'doa lâret e oa an Akademiezh a enep ar raktres votet get ar c'hannaded evit anavezout ez ofisiel ar yezhoù rannvroel barzh Bonreizh Frans. Michel Mohrt a zispleg penaos n'eo ket eñv a-du : "Lavaret m'eus n'edon ket a-du tamm ebet get ar pezh he doa embannet an Académie diwar-benn ar yezhoù bihan. An Académie ne felle ket dezhi reiñ plas ebet d'ar yezhoù rannvro. Feuket on bet get an dra-se hag em eus lavaret ma sonj : ar brezhoneg a rank chom bev ha ret eo sikour anezhan ! Ne ouezan ket ma 'z on bet selaouet kalz, met a-bouez eo an dra-se evidon. Ne c'heller ket difenn ur yezh - ar galleg da skouer, ar pezh a ra an Académie - hag ankounac'haat reiñ o flas d'ar yezhoù all. Evidon eo un tammig deus pinvidigezh ar bed a zo en arvar aze."

Piv eo Michel Mohrt ? Kit da welet war Wikipédia (e galleg) pe :

http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academici...

Ya! Keit vimp bev, 29520 Laz. Tél. 02.98.26.87.12. 5,5 € ar c'houmanant bep miz.

Paris : komzet 'vez brezhoneg du-hont !

Komzet 'vez brezhoneg e Paris, evel rezon : François Marc, senadour a Benn ar Bed 'zo aet da wellet bugale skol Diwan Paris, evit komz gete. Setu e sonj, e galleg, embannet war e vlog/On parle breton à Paris, bien entendu : François Marc, sénateur  du Finistère, a rendu visite aux enfants de l'école Diwan de Paris. Voici ce qu'il en dit sur son blog, en français :

http://francois-marc.blogspirit.com/archive/2009/06/19/on...

17/06/2009

An Drouizig : meziantoù e brezhoneg/des logiciels en breton

Setu ur gemenadenn a-berzh ar gevredigezh An Drouizig/Communiqué de l'association An Drouizig (en français à la suite) :

"Abaoe c'hwec'h vloaz emañ kevredigezh an Drouizig o labourat a-youl vat a-benn ma vo graet gant ar c'halvezouriezhoù nevez dre ar brezhoneg. Un arload da reizhañ ar reizhskrivadur evit Windows hag arloadoù digor e brezhoneg a vez pellgarget digoust diwar lec'hienn ar gevredigezh www.drouizig.org

Troet hon eus penn da benn :
- OpenOffice.org, un heuliad burevek digor barrek da gemer plas Word, Excel,
Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, ur merdeer internet fizius ha fonnus ;
- Mozilla Thunderbird, ur meziant da sevel, kas ha degemer posteloù evel Outlook
;
- Gimp, un arload da zornata skeudennoù evel Photoshop ;
- Scribus, un arload da bajennaozañ evel QuarkXPress pe Indesign ;
- Inkscape, da sevel skeudennoù sturiadel evel Illustrator ;
- Gcompris, un heuliad arloadoù kelenn evit ar vugale ;
- Joomla, un arload da ardeiñ lec'hiennoù internet ;
- Brasero, da engravañ CDoù pe DVDoù evit burev GNOME ; ha meziantoù all c'hoazh...

Dizoloit digoust ar meziantoù arveret ganeoc'h bemdez troet e brezhoneg penn da benn. Ar gerioù pemdeziek n'int ket a-walc'h evit treiñ ar c'healioù kejet ganto, neuze e kinnigomp ur gerva dre an ere amañ dindan (digoust) :
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig a zegemer pep tamm labour o tont ac'hanoc'h gant plijadur : kinnigit ho troidigezhioù eus meziantoù pe skridoù kelenn, grit bruderezh dirak ho mignoned a oar brezhoneg, grit gant ar meziantoù troet... ha kasit ur skridig kalonekaat deomp ;)
Kit e darempred ganeomp war ar forom.  :)

Ur skritell vrudañ e brezhoneg evit OpenOffice zo hegerz dre an ere amañ dindan : http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf
Moullit hi ! Skignit hi !


" Depuis une demi douzaine d'années l'association vannetaise Korvigelloù an Drouizig milite bénévolement pour l'utilisation du breton dans les nouvelles technologies. Un correcteur orthographique pour Windows ou des logiciels libres en breton sont téléchargeables gratuitement sur le site de l'association. www.drouizig.org

Nous avons traduit entièrement :
- OpenOffice, suite bureautique remplaçante libre de Word, Excel, Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, navigateur web sûr et rapide ;
- Mozilla Thunderbird, courrieleur équivalent à Outlook ;
- Gimp, équivalent libre de Photoshop ;
- Scribus, équivalent libre de QuarkXPress ou InDesign ;
- Inkscape, éditeur d'images vectorielles comme Illustrator ;
- Gcompris, suite de logiciels éducatifs pour enfants ;
- Joomla, gestionnaire de contenu web ;
- Brasero, logiciel de gravure Cd/DVD pour le bureau Gnome ;
et bien d'autres encore...

Découvrez gratuitement les logiciels que vous utilisez tous les jours entièrement traduits en breton. Parce que le vocabulaire usuel n'est pas toujours suffisant pour appréhender les notions abordées, un lexique est disponible sur le lien suivant:
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig est ouvert à toute contribution : vous pouvez proposer votre traduction de logiciels ou de tutoriels, faire de la publicité auprès des amis bretonnants, simplement utiliser les logiciels traduits... et nous encourager  ;)
N'hésitez pas à nous contacter sur le forum :).

Une affiche de promotion pour OpenOffice en breton est disponible sur le lien
suivant :
http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf

15/06/2009

Ploudalmézeau : certains élus ne disent pas "Ya d'ar brezhoneg"...

Setu ul lodenn a rentañ kont emvod ur strollad kumunioù, tolpet e Gwitalmeze, e Bro Leon. Un tabut a zo bet a ziar karta "Ya d'ar brezhoneg". Embannet eo bet barzh Le Télégramme d'an 13 a viz mañ.../Voici un extrait d'un compte rendu de réunion d'une communauté de communes, en nord-Finistère (Léon), concernant la signature de la charte "Ya d'ar brezhoneg". La rencontre avait lieu à Ploudalmézeau et l'article a été publié dans Le Télégramme le 13 juin :

"Charte de la langue bretonne. La CCPI va adhérer à la charte pour la langue bretonne «Ya d'ar brezhoneg». Quelques élus, notamment ceux de la commune de Landunvez, ont souligné qu'ils leur semblait peu opportun, «en cette période de crise», d'aller mettre de l'argent dans ce genre de projets, d'autant qu'à l'heure actuelle, «on va vers l'Europe et non vers le retour sur soi». Le maire de Landunvez a souligné qu'à Kersaint, le conseil général impose des panneaux en deux langues, dont le coût est supporté à hauteur de 60% par la commune, ce qui ne leur paraît pas tout à fait normal. Toujours au sujet des panneaux, on a souligné que «les gens ont déjà du mal à déchiffrer les noms français des communes du territoire, alors, en breton...». Un autre élu a souligné qu'il lui semble inutile d'aller compliquer encore le message du répondeur de la CCPI avec un message en breton: «Si nous avons envie que les étrangers viennent chez nous, il faut qu'ils comprennent ce qui est dit». André Talarmin a dit que l'application de cette charte n'est «pas coûteuse»...

http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/pl...


NB : J'ai changé le titre de cette brève car il induisait une confusion : d'après ce qui est dit dans l'article, cette communauté de communes va adhérer à Ya!, mais cette adhésion suscite débat, ce qui est légitime en soi. C'est la nature des arguments qui peut surprendre mais ils montrent aussi que la signature doit être précédée d'un travail d'explication vers les élus et la population. Faute de quoi, il y a un risque de malentendu, ou que cette signature ne soit pas suivie de beaucoup d'effets. CLM

12/06/2009

Le magazine La Recherche et "l'avenir des langues"

Le mensuel La Recherche a édité en avril (n° 249) un dossier intéressant sur "l'avenir des langues". Il est dommage cependant que le magazine n'ait pas cherché, en premier lieu, à tenter une définition de ce qu'est une langue, la différence avec un dialecte, un parlé, un "patois". La Recherche reprend les chiffres que l'Unesco a édité récemment dans son "atlas des langues en danger" (lien ci-dessous) selon lesquels 7.000 langues sont parlées sur notre planète actuellement et 2.511 sont en danger. 2.511 : un chiffre précis, trop précis. Ainsi l'atlas de l'Unesco ne considère pas l'occitan comme une langue mais en recense plusieurs sur le territoire de l'Occitanie... Il  y a là, assurément, de quoi débattre mais, quoi qu'il en soit, recenser et compter les langues n'est pas chose facile.

Ce numéro contient, cependant, des articles intéressants, dont j'ai tiré quelques citations.

larecherche376.jpgDe Louis-Jean Calvet et Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..." Je dois avoué une certaine inquiétude à la lecture de cet extrait car, dans le Morbihan, où j'habite, le département pose de plus en plus de panneaux bilingues, ce que j'approuve, mais le nombre de bretonnants lui, continue de décroître.

Et les deux linguistes d'expliquer comment des langues encore très parlées, comme le peul, qui a dix millions de locuteurs, peut être considéré comme étant en danger car en concurrence avec des langues comme le français ou l'anglais, car elle n'est pas, ou peu, enseignée, et peut présente sur internet... L'urbanisation croissante est aussi un facteur de disparition deslangues car les nouveaux citadins abandonnent souvent leurs langues d'origine pour adopter la langue commune de la ville qu'ils habitent désormais.

L'entretien avec Jean-Marie Hombert, linguiste étudiant les langues d'Afrique, est particulièrement intéressant : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

A propos de l'importance des langues, il dit ceci : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" souligne Jean-Marie Hombert. De quoi donner à réfléchir, en Afrique, en Europe, en Bretagne, et ailleurs...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

10/06/2009

La Recherche (An Enklask) : "L'avenir des langues"

larecherche376.jpgAr gelaouenn La Recherche 'deus embannet un teuliad interesus a ziar ar yezhoù barzh an niverenn 249 a viz Ebrel paseet. Ar pezh a zo domaj, ne glaskont ket, da gentañ, displegiñ petra eo ur yezh, ur rannyezh, ur parlant, hag an diforc'hioù a zo etreze. La Recherche a dap sifroù an Unesco, ha mat pell zo. Hervez an atlas embannet war internet get an Unesco, 7.000 yezh a vez komzet hiriv an deiz er bed a-bezh, ha 2.511 a zo en arvar ! Ur sifr resis memestra, betek re, d'am sonj. Met, da skouer, atlas an Unesco ne gont ket an okitaneg evel ur yezh met meur a yezh a vehe komzet en Okitania... Renabliñ ha kontiñ ar yezhoù n'eo ket un dra aes d'ober.

Pennadoù skrid talvoudus a zo memestra barzh an niverenn-se ha tennet m'eus un nebeut frasennoù doc'hte.

Get Louis-Jean Calvet hag Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..."

Nec'het on un tamm e lenn an dra-se rak er Morbihan e vez lakaet muioc'h mui a banneloù divyezheg get an departamant... Hag an daou yezhour da zispleg penaos yezhoù hag a vez komzet kalz c'hoazh hiriv an deiz, evel ar peul, komzet get 10 million a dud, a c'hell bout en arvar rak eh eus konkurens get yezhoù all (galleg, saozneg...), n'int ket kelennet er skolioù nag embannet kalz war internet (ar pezh a zo talvoudus ivez)... Un dra all : muioc'h mui a dud a zo e chom er c'herioù bras hag ar re se a zilesk buan awalc'h o yezhoù a orin evit komz yezh boutin ar c'her e lec'h m'emaint e chom.

Jean-Marie Hombert, un yezhour a labour en Afrika, a zispleg ivez traoù a-bouez : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

Hag e keñver an natur : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" eme Jean-Marie Hombert. Dañvez da brederiañ...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

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