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20/03/2011

Cinéma : Au bistrot du coin doublé en breton, "hélas" ?

Setu ul liamm get blog Gael Briand, hag en deus gwelet ar film-se e brezhoneg. N'eo ket ur benn oberenn, emezan...
Voici un lien avec le blog de Gael Briand, qui a vu le film dans sa version bretonne. Pas un chef d'oeuvre, d'après lui...

http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/article-au-bistr...

Hag ul liamm all get blog Fanch Broudic :

http://languebretonne.canalblog.com/archives/2011/03/16/2...

11/03/2011

Sinema/Cinéma : Eddy Mitchell a gomz brezhoneg/Eddy Mitchell parle breton

Au bistrot du coin : setu titl ur film nevez savet hag a vo skignet er salioù sinema adalek dimerc'her kentañ. Advouezhiet eo bet e kreoleg, okitaneg, elzasianeg, korseg, ch'ti, ha brezhoneg. Ur film fentus, sanset. Evit hor blijadur, ur vunutenn get Eddy Mitchell e kaozeal breton...

Au bistrot du coin sort mercredi dans les salles. Cette comédie a eté doublée en langues "régionales" : corse, alsacien, occitan, ch'ti, breton et créole. Pour notre plaisir, une minute avec Eddy Mitchell s'exprimant en breton :

http://www.wat.tv/video/extrait-en-breton-bistro-coin-3hi...

04/03/2011

Sinema e brezhoneg en Alre/Cinéma en breton à Auray

"D'ar merc'her 9 a viz Meurzh da 8e30 da noz er sinema "Les Arcades" en Alre, e vo kinniget get Kerlenn Sten Kidna, Ti Douar Alre ha Breizh Ma Bro, un abadenn sinema e brezhoneg. Pennoù-Sardin eo ar film a vo skignet, ur film savet get Marc Rivière e 2004 hag advouezhiet e brezhoneg get Dizale, get mouezhioù Nolwenn Korbell, toni Foricheur ha Gwen Marion. Berr ha berr : E-pad harzoù labour ar Pennoù sardin e Douarnenez e 1924, un intanvez a stourm evit roiñ d'he faotr bihan ur vuhez gwelloc'h evit hini e dad, ur pesketour kollet er mor. Ul lodenn ag ar film a zo bet filmet en Alre. 100'.

Le mercredi 9 mars, à 20h30 au cinéma "Les Arcades" à Auray, le Cercle Sten Kidna, Ti Douar Alre et Breizh Ma Bro, proposeront une séance de cinéma en breton (et non sous-titrée). Le film à l'affiche est "Pennoù-Sardin", réalisé par Marc Rivière en 2004, et doublé en breton par Dizale, avec les voix de Nolwenn Korbenn, Toni Foricheur et Gwen Marion. Résumé : A travers les grèves des sardinières en 1924 à Douarnenez, histoire d'une veuve qui se bat pour que son fils connaisse un meilleur destin que celui de son père, marin pêcheur perdu en mer. Une partie de ce film a été tournée à Auray. 100 mn."

Priz/ Prix : 4€

Kerlenn Sten Kidna, 02.97.29.16.58.

 

01/02/2009

Depardon : un film sur les langues menacées dans le monde... et en France

Ur pennad talvoudus a zo da lenn war al lec'hienn "Mescladis e cops de gula" a zivout ur film nevez savet get Raymond Depardon : "qui va nommer les choses ?". Hennezh en deus aterset tud a gomz yezhoù en arvar er bed a-bezh, en Amerika kreisteiz hag ivez en Okitania ha Breizh. Met ar film-se a vez skignet e Pariz hepken, er "Fondation Cartier"... Ar re aterset a gomz o yezhoù a-vihan hag a zo istitlet e galleg.

Un article intéressant à lire vient de paraître sur le site "Mescladis e cops de gula", à propos d'un nouveau film de Raymond Depadon, "Qui va nommer les choses ?" Il a interviewé des personnes qui parlent des langues en danger, dans le monde entier, en Amérique du sud notamment, et aussi en Occitanie et en Bretagne. Mais ce film n'est diffusé qu'à Paris, à la "Fondation Cartier"... Les personnes interrogées parlent dans leurs langues maternelles, sous-titrées en français.

http://taban.canalblog.com/archives/2009/01/23/12197800.h...

16/01/2009

Ciné/Sine: La vie moderne

E brezhoneg/En breton.
Dilun m'eus gwellet ur film a-feson, "La vie moderne", savet get Raymond Depardon. An teirved film savet getan a ziar-benn al labourerion douar e Bro Cevennes (departamant Lozere). Tud kozh d'un tu, a labour evel en amzer a gent; tachennoù dilezet; pennherioù (kêriadennoù) dilezet get an dud ken stard eo ar vuhez er mennezhioù-se, ha ken stard eo ar vicher labourer douar ivez ! Ha, d'an tu all, tud yaouank, labourerion douar ivez, a faota dezhe chom ha labourat er vro memestra. Hag an darempredoù etre ar re gozh hag ar re yaouank n'int ket ken aes...

Depardon a sell doc'h an dud get doujans, get respet; tapout a ra e amzer evit kaozeal gete, e galleg, met a-wezhoù a ziar-benn an okitaneg, yezh vamm al lodenn vrasan ag an dud aterset getan. Kaer eo ar vro; kaer ar skeudennoù met nec'hansus, nec'hus awalc'h eo ar film e-keñver amzer dazont al labour douar e rannvroioù evel-se memestra. Daou lec'h all a zielfenn ar film-se.

En français/e galleg.
Lundi j'ai vu un bon film, "La vie moderne", réalisé par Raymond Depardon. C'est son troisième film sur les agriculteurs des Cévennes (en Lozère). Des anciens, d'un côté, travaillant à l'ancienne; des fermes et des villages abandonnés tellement est dure la vie dans ces montagnes comme est difficile le métier d'agriculteur. Et de l'autre, des jeunes agriculteurs qui veulent travailler et vivre au pays malgré tout. Et les relations entre les anciens et les nouveaux ne sont pas toujours faciles...

Depardon regarde les gens avec respect; il prend le temps de parler avec eux, en français, mais parfois aussi en évoquant l'occitan, langue maternelle de la plus grande partie des gens qu'il interviewe. Le pays est beau; les images sont belles mais le film est un peu inquiétant quant à l'avenir de l'agriculture dans ce type de région. Deux autres sites analysent ce film :

http://punctum.blog.lemonde.fr/2008/10/30/vous-allez-voir...

E galleg/en français :
http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/01/11582266.h...

E okitaneg/en occitan :
http://taban.canalblog.com/archives/2008/12/04/11630859.h...

04/09/2008

Le québécois : langue à part entière ou dialecte du français ?

Mardi dernier je suis allé voir un film québécois, "Les 3 p'tits cochons" de Patrick Huard. L'histoire de trois frères réunis autour de leur mère malade, de leurs vies sentimentales. Très drôle, un peu cru. Le film était donc un en français, logique, puisque l'on parle français au Québec (et d'autres langues), mais une bonne partie était sous-titrée.... en français de France ! Et ce n'était pas inutile pour comprendre quelques passages des dialogues. "Je ne vais pas me faire pogner" dit l'un des personnages pour "je ne vais pas me faire attraper" (il a le projet de tromper sa femme...). "Hostie", "tabernacle" sont manifestement grossiers en québécois.

Il y a quelques années un autre film québécois (assez drôle lui aussi), CRAZY, était partiellement sous-titré en français...

Aux gens qui, comme moi, parlons et militons pour les langues régionales, leur reconnaissance officielle en France par exemple, il est souvent opposé que nos langues régionales ne seraient pas unifiées, qu'elles comportent des dialectes, des sous-dialectes, ce qui est vrai. Mais c'est vrai pour toutes les langues, officielles ou pas. Alors le québécois est-il devenu une autre langue ? Est-ce encore du français, ou un dialecte du français ? 

Christian Le Meut 

Kebekeg : galleg, pe ur yezh all ?

15a8692e93b050bf7d9938a5db43fcc9.jpgDimeurzh paseet m'eus gwelet er sinema ur film a Vro Gebek : "Les 3 p'tits cochons", savet get Patrick Huard. Istor tri breur hag o darempredoù get ar maouezed... Fentus bras ar film hag a oa istitlet e galleg ! Drol eo, iskiz eo, ur film e galleg istitlet e galleg. Rak, hervez ar pezh a m'eus lennet e pep lec'h, komzet vez galleg e Bro gKebek, pas ? Yezh ofisiel ar vro-se eo. E gwirionez, ne oa ket istitlet penn da benn, met a wezhoù hepken, ha talvoudus a oa kar ar C'Hebekiz a zo diaes da gompreñ memestra.

"J'vais pas faire pogner" a dalv, da skouer, "ne vin ket tapet" (laret get unan ag ar vreudeur, dimezeet met dedennet bras get ur vaouez all). "Tabernak" ha "Hostie" a zo gerioù groñs.

Un nebeut bleadeù a zo, ur film all a Vro gKebek a oa bet hanter istitlet ivez : CRAZY. Mechal memestra mard eo ar c'hebekeg deuet da vout ur yezh all distaget ag ar galleg ?

Skeudenn tennet ag ar gazetenn Studio 

05/04/2008

Sinema/Cinéma : "Degemer mat barzh bro ar Ch'tied ?"

Dimeurzh paseet m'eus gwellet "Bienvenue chez les Ch'tis" (penaos treiñ ? "Degemer mat barzh bro ar Ch'tied ?", hag, a-benn ar fin, m'eus ket kavet displijus ar film-se. C'hoarzhet m'eus da vat, a-wezhoù, ha klewet komz ch'ti a zo digustum ha bourrapl awalc'h. Evit ur wezh un taol mouezh dishenvel a vez klewet barzh begoù aktourion brudet, evel Dany Boon pe Line Renaud. Da gustum, pouezh-mouezhioù evel-se a vez skarzhet ag an abadennoù skinwell pe sinema. Pe istitlet... Ar film a ziskoue penaos eh eus e Bro C'Hall rannyezhoù ha yezhoù all a vez komzet c'hoazh get tud zo, bemdez, ha n'eo ket folkloraj. Ha tud ag an hanternoz n'int ket diskouezhet evel amioded, tud sot, tud dibaseet, lonkerien ha c'hoazh, met evel tud normal, pe tost, evel ar re all kwa...

Barzh ar film, Dany Boon a zispleg penaos ar "ch'ti" hag ar pikardeg a zo "kendirvi"... Hervez ar pezh m'eus lennet, yezhourion 'zo a sonj dezhe e vehe ar ch'ti ur rannyezh ag ar pikardeg kentoc'h. Ar pikardeg a vez skrivet abaoe pell. Lodennoù ag ar "Roman de renard" a oa bet skrivet da gentañ e pikardeg hervez Hervé Abalain*. Ar yezh-se a veze brudet awalc'h er grenn amzer. Studiet e vez c'hoazh, da skouer, barzh skolioù veur (Lille, Amiens)...

Des gens normaux qui parlent une autre langue... 
Mardi soir je suis allé voir "Bienvenue chez les Ch'tis" et, finalement, je n'ai pas trouvé ce film déplaisant. J'ai même bien rigolé, parfois, et entendre parler ch'ti est assez inhabituel. Pour une fois un accent différent est entendu dans la bouche d'acteurs célèbres comme Dany Boon ou Line Renaud. Habituellement, ce genre d'accents est écarté des émissions de télé  ou des films de cinéma. Ou sous-titré... Ce film montre qu'il y a en France des dialectes et des langues qui sont parlés tous les jours par certaines personnes, et que ce n'est pas du folklore. Et les gens du Nord ne sont pas montrés comme des idiots, des sots, des alcooliques, etc, mais comme des gens normaux (ou presque, comme nous quoi).

Dans ce film Dany Boon explique que le ch'ti et le picard sont cousins... D'après ce que j'ai pu lire, certains linguistes, comme Hervé Abalin, considèrent plutôt le ch'ti comme un dialecte du picard*, langue écrite depuis très longtemps.  Des parties du Roman de renard ont été écrites en picard, langue réputée au Moyen-âge. Elle est toujours étudiée dans les universités de Lille et Amiens.

Christian Le Meut 

* Le français et les langues historiques de France, ed. Gisserot, 2007.

 

Un ali all war internet/un autre avis sur internet :
http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/article-18071406...

31/03/2008

Film : Ar Marc'h lorc'h/Le cheval d'orgueil

Henoazh e vo skignet war internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film bet savet get Claude Chabrol a ziar levr Per Jakez Hélias. Ce soir sera diffusé sur internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film de Claude Chabrol d'après l'oeuvre de Per Jakez Hélias, doublé en breton. Setu kemenadenn Webnoz :

"Benn dilun (31 a viz Meurzh) e vo skignet war brezhoweb.com, ’vit ar wech kentañ-tout, ar film Marc’h al Lorc’h advouezhiet e brezhoneg ! Da heul ar film ’vo klevet ispisialourien war Per-Jakez Helias, Bigoutaerien a lâro o soñj war ar skeudenn ’oa bet roet deus o bro, koulz el levr hag er film, tud o doa gwelet ar film o vezañ graet pe o doa c’hoariet e-barzh, ha kaoz ’vo deus an advouezhiañ…
Da 8 eur 30 : Marc’h al Lorc’h e brezhoneg
’Tro 10 eur 30 : tabut

Le Cheval d’Orgueil, le film de Claude Chabrol (1980) tiré de l’œuvre de Per-Jakez Helias, sera diffusé lundi prochain à 20 h 30 en version bretonne pour la toute première fois.
Ensuite, un débat réunira des spécialistes de Per-Jakez Helias, des Bigoudens qui diront comment le film avait été reçu en son temps et ce qu’il peut apporter aujourd’hui, des témoins du tournage, l’un des directeurs artistiques du doublage…
20 h 30 : Le Cheval d’Orgueil en version bretonne
Vers 22 h 30 : le débat".

 http://www.brezhoweb.com/

06/07/2007

Sinema/Cinéma : Persepolis

Ne m'eus ket amzer hiriv da zispleg deoc'h ar perak hag ar peogwir hiriv, met kit da weled Persepolis, ur film hag a zo skignet barzh ur bochad salioù sinema c'hoazh ! Un dresadenn vev eo, gwenn ha du. Fentus, fromus, interesus. Fiskal.

Conseil de cinéma, que je n'ai pas le temps de développer aujourd'hui, mais allez voir le film Persepolis, diffusé dans beaucoup de salles de cinéma. Très beau film sous forme de dessin animé noir et blanc. Drôle, émouvant, intéressant, dur...

 

26/12/2006

Cinéma : de salles en salles

J’aime  bien aller de temps en temps au cinéma mais il est des salles plus agréables que d’autres, comme le Vulcain, à Lochrist, près d’Hennebont. C’est un cinéma à une seule salle tenue par une association. Il a plein de charme, ce cinéma. On n’y vend pas de pop corn et il y a juste un distributeur de bonbons... Les publicités diffusées avant le film sont, en général, assez courtes et certaines sont même dépassées. On peut nous vanter les mérites d’un magasin de jouets ou d’un restaurant du coin fermé depuis des mois mais ce n’est pas bien grave...

De l’Algérie à Guantanamo
Les gens qui habitent dans le centre bourg de Lochrist peuvent venir à pied, c’est toujours ça de pollution automobile en moins. Parfois je suis surpris : ainsi, en début d’année (2006), pour un film peu connu sur la guerre d’Algérie, il y avait foule... Mais des têtes blanches surtout, des anciens combattants venus avec leurs épouses voir ce film sur une guerre qu’ils avaient faite. Beaucoup de film de qualité sont diffusés au Vulcain et parmi eux des films grand public.

Des débats sont organisés après certains films comme celui que je suis allé voir fin novembre, The road to Guantanamo, diffusé en lien avec Amnesty international. Ce film-documentaire retrace le parcours de quatre jeunes Britanniques d’origine pakistanaise partis passer quelques jours en Afghanistan et pris au piège dans ce pays. Faits prisonniers par l’armée étasunienne, ils sont envoyés dans le camps de Guantanamo, torturés, laissés sans jugements pour finalement être libérés après plusieurs années, leur innocence ayant été prouvée... Les membres d’Amnesty sont venues discuter avec les spectateurs après le film, pour rappeler que, notamment, 500 personnes restent incarcérées sans procès depuis des  années, à Guantanamo, en dehors de toute légalité.

Ce petit cinéma lochristois est aussi bon marché. 6,5€ pour le plein tarif;  4,5€ le tarif réduit, dont chacun peut profiter à chaque séance en achetant dix tickets d’avance...  En plus le spectateur y est à l’aise, il peut étaler ses jambes et poser sa tête, ce qui n’est pas le cas partout. Dans certaines salles, les grands gabarits sont un peu comprimé comme au Méga CGR, à Lanester.

8 € la séance, c’est un peu cher
Le Méga CGR s’appelait autrefois Cinéstar. Il s’agit d’un grand bâtiment gris, couleur blockhaus, installé dans une zone commerciale où l’on doit se rendre, quasi impérativement, en voiture. Il y a des bus, mais ils passent assez loin et pas à toutes les heures. Une fois stationné, vous arrivez dans le grand hall où vous devez payer, plein tarif, 8 euros... Il y a certes des réductions, pour tous le lundi par exemple, mais c’est un peu cher quand même...

Une fois passée la caisse vous vous trouvez face au  kiosque : pas un kiosque à journaux, ne rêvons pas, mais un kiosque à bonbons. On ne peut pas le manquer, et les enfants non plus. On y vend toute sorte de friandises et des pop con, hors de prix, évidemment. Des choses bien sucrées qui font plaisir, certes, mais ne sont pas forcément bonnes pour la santé...

Ouvreuses ? C’est fermé
Vous pouvez chercher aussi à éviter la salle de jeux vidéos, billards, située sur votre droite, autre endroit où vous pouvez attendre le film en dépensant votre argent durement gagné. Mais ça y est, la salle est libre, vous pouvez rentrer. Autrefois vous tendiez votre billet à une ouvreuse, fini ce temps là. Aujourd’hui l’ouvreuse est un ouvreur qui ressemble plutôt à un vigile et auquel vous n’avez pas très envie de faire trop la conversation. Passez votre chemin et restez tranquille si vous voulez être certain de voir votre film...

La salle s’offre alors à vous, mais vous devez slalomer entre les emballages, les chewing gum usagés, les pop corns égarés, car elle n’est pas nettoyée entre deux séances. Ou alors c’est vite fait ! Une fois bien calé dans votre fauteuil vous espérez ne pas avoir de voisins car l’espace est limité. Pas question d’étendre ses jambes ici... Et puis vous devez attendre la séance en écoutant le dernier tube de Claude François, qui date peu. La musique est assez peu originale, tout comme le choix de films proposés dans ce type d’établissements. Il s’agit en général des films les plus commerciaux du moment. Jamais de débats organisés ici, ni d’animations autour des films...

Enfin, la séance commence. La séance mais pas le film. Autrefois les séances de cinéma commençaient par les bandes annonces. Aujourd’hui, ici, elles sont mélangées avec d’autres pubs. Et ça dure. Une fois la pub terminée, la lumière se rallume pour que nous puissions lire... Les pubs peintes sur le rideau qui est en train de se baisser. Une étape supplémentaire à franchir avant le film...

Des clients mécaniques ?
Je ne vais pas très souvent dans ce cinéma lanestérien que je trouve froid, cher et peu accueillant. Le Cinéville de Lorient, un multiplex, lui aussi, est plus accueillant, propose une programmation plus variée.

Le cinéma subit de plus en plus la concurrence des DVD et du téléchargement des films sur internet. Les dirigeants des salles de cinéma doivent faire preuve d’imagination (et d'un réel intérêt pour... le cinéma !), s’ils veulent continuer d’attirer le public car les cinéphiles apprécient aussi l’accueil, l’environnement qui leur est proposé, et ne sont pas de simples clients mécaniques que l’on pourrait presser comme des oranges.

Christian Le Meut

Sinemaioù pe sinemadigoù ?

Kavout a ran plijus mont d’ar sinema ur wezh an amzer, met pas e pep lec’h. Sinemaoù zo a zo bourraploc’h evit re all. Da skouer kavout a ran bourrapl mont d’ar Vulcain, ar sinema a zo e Lokrist, e tall an Hen Bont. Ur sal hepken a zo ha, forset mat, ur film hepken a vez skignet bep taol... Mod-se ne vez ket klevet trouz pe sonerezh ar filmoù all. Ar Vulcain a vez dalc’het get tud a volontez vat ag ur c’hlub sport.

Un tammig pub a zo araok pep film, met pas kalz hag, ouzhpenn-se ul lodenn ag ar pub a zo erru re gozh : stalioù, magasinioù, pretier, kinniget a zo serret abaoe pell met bruderezh a vez graet evite er Vulcain memestra ! Ar sal se zo e kreiz ar vourc’h, hag an dud a zo e chom tro dro a c’hell mont di ar droad ar pezh a zo gwelloc’h evit an natur ha marc’hadmatoc’h evit an dud... Hag ur wezh chouket n’och ket stanket evel sardined, c’hwi hell astenn ho divharr.

A wezhoù on souezhet : e penn kentañ ar bloaz man ur bochad tud oa daet evit ur film dianavet awalc’h a fed brezel Aljeria. Soudarded kozh a oa bet kaset d’an Aljeri e-pad o yaouankiz hag a oa deuet d’ar sinema get o maouezed...  Kalz filmoù a feson a vez skignet get ar Vulcain, filmoù anavezet bras, a sach tud, ha filmoù dianavet. A wec’hoù  emgavioù a vez savet evit komz ag ar film. E miz Kalañ gouiañv m’eus gwellet “The road of Gantanamo” ha tud Amnesty oa deuet da gomz ganeomp war lerc’h a ziout tem ar film-se a ziskouezh pevar paotr yaouank toullbac’het ha bourreviet e Guantanamo get gouarnamant ar Stadoù Unanet, hep bout barnet... Lakaet int bet er maez benn ar fin met pemp kent den a zo c’hoazh  toullbac’het e Guantanamo er maez ag al lezennnoù etrebroadel...

Ker eo un tamm !
Ouzhpenn-se n’eo ket ker evit mont da wellet ur fim er Vulcain : 6,5 € d’ar muian ha, ma prenit dek tiket en avans, c’hwi bae 4,5 € evit pep film. Hag ar sonerezh a vez lakaet da c’hortoz ar film a vez dalbezh bourrapl... Ar pezh n’eo ket gwir e sinemaoù all evel ar Méga CGR e Lannârster e lec’h ma klevan, a wec’hoù, sonerezh a zisplij kalz din, evel Klode François. E Lannârster a zo bet savet ur sinema anvet da gentañ Cinestar, ha bremañ Mega CGR, nag an añv brav... Ur “multiplexe” a vez graet a sinemaoù evel-se. Ar Mega CGR a zo bet savet e barzh un tachad konverzh, e lec’h ma vez ret mont get ho oto. Ur savadur bras eo, livet e griz evel ur blockhaus. Ur wezh a barzh e vez ret deoc’h paeiñ 8 € evit gwellout ur film : marc’hadmatoc’h eo d’al lun (pemp euro evit razh an dud), ha distaolioù zo evit ar re zilabour, ar vugale, ha me oar me, met ker eo memestra.

Madigoù, c'hoarioù, toull trapoù...
Ur wezh bout paseet ar c’hef, setu ar stall madigoù ! Ne vez ket mui kavet sinemaoù bremañ met “sinemadigoù” get bernioù pop korn, skornennoù, madigoù gwerzhet ker ruz, evel rezon, traoù fall evit ar yec’hed met a gas plijadur memestra. Ma z’eus bugale genoc’h, diaes eo tremen e tal ar stal madigoù hep preniñ netra dezhe... Ur wezh bout paseet ar stal madigoù, un toull trap all zo : ar c’hoarioù. C’hoarioù a bep sort a zo bet lakaet ivez evit sikourin genoc’h da c’hortoz ar film ha da goll ho argant !

Ouf, setu an eur. C’hwi hell mont e barzh ar sall ! Ne vez ket mui roet ho tiket ganeoc’h d’ur plac’h koant, d’un “ouvreuse”; n’eus ket mui anezhe er Mega CGR met paotred zo bet lakaet en o lerc’h hag a denn kentoc’h da vijiled ! Chomomp sioul ha mut neuze, laromp ket netra a dreuz nemet “trugarez” ma faota deomp sellet doc’h hor film. Ur wezh er sall, c’hwi well un nebeut traoù lous etre ar gadoerioù-brec’h rak n’eo ket bet gwalc’het al lec’h etre daou film, evel ma veze graet araok get an “ouvreuses”. Nann, ret eo deoc’h slalomin etre kornedoù pop korn goullo, chewing gum chaket, ha paperioù lous... Ur wezh azezet, c’hwi zo stanket evel sardined ha n’hellit ket astenn ho divharr...

E c'hortoz ar film...
Met setu, lazhet ar gouleier, an abadenn a grog... An abadenn, ya, met pas ar film. Araok an abadenn a groge get pub evit filmoù all,  hag ar lerc’h e veze skignet bruderezh evit traoù all. Bremañ mesket ‘vez an daou, ar pezh a zo displijus. Setu ur pub evit ur film, hag unan evit un telefon nevez, c’hoarioù Nedeleg, ur bank,  ha c’hoazh ha c’hoazh. Hirr eo. C’hwi peus paet ker ruz da wellet pub... Hag ar lerc’h ar pub, ar film ne za ket diouzhtu. Nann. Alumet eo en dro ar gouleier hag ar skramm a zo kushet get ul lienn bras e lec’h ma zo bet treset... pub, c’hoazh. Ne bad ket pell met bon, kollet vez amzer e c’hortoz ar film. 

Ar filmoù a vez skignet du hont a vez berpet ar filmoù brudetan, filmoù savet evit sachan ar muian posupl a dud, evel James Bond. Ur bochad filmoù brav hag interesus ne vezont ket kinniget get ar Mega CGR...Muioc’h mui a gongurens a zo etre ar sinema hag an DVD, hag get ar filmoù a c’hell bout “pellkarget” war internet. N’on ket souezhet. Ma faota d’ar re a zo e penn ar sinemaioù kenderc’hel da wellet tud barzh o salioù, gwelloc’h vehe dezhe kinnig prizioù izeloc’h, sonjal en o doare da zegemer an dud, nompass lakaat re a bub, ha kinnig filmoù a bep sort. Reiñ c’hoant d’an dud mont d’ar sinemaoù, kwa. Mod all an dud a chomo er ger da zebriñ pop korn dirak o fostoù tele bras pe o urzhiataerioù.

Domaj vehe.

Christian Le Meut