15/06/2009
Ploudalmézeau : certains élus ne disent pas "Ya d'ar brezhoneg"...
Setu ul lodenn a rentañ kont emvod ur strollad kumunioù, tolpet e Gwitalmeze, e Bro Leon. Un tabut a zo bet a ziar karta "Ya d'ar brezhoneg". Embannet eo bet barzh Le Télégramme d'an 13 a viz mañ.../Voici un extrait d'un compte rendu de réunion d'une communauté de communes, en nord-Finistère (Léon), concernant la signature de la charte "Ya d'ar brezhoneg". La rencontre avait lieu à Ploudalmézeau et l'article a été publié dans Le Télégramme le 13 juin :
"Charte de la langue bretonne. La CCPI va adhérer à la charte pour la langue bretonne «Ya d'ar brezhoneg». Quelques élus, notamment ceux de la commune de Landunvez, ont souligné qu'ils leur semblait peu opportun, «en cette période de crise», d'aller mettre de l'argent dans ce genre de projets, d'autant qu'à l'heure actuelle, «on va vers l'Europe et non vers le retour sur soi». Le maire de Landunvez a souligné qu'à Kersaint, le conseil général impose des panneaux en deux langues, dont le coût est supporté à hauteur de 60% par la commune, ce qui ne leur paraît pas tout à fait normal. Toujours au sujet des panneaux, on a souligné que «les gens ont déjà du mal à déchiffrer les noms français des communes du territoire, alors, en breton...». Un autre élu a souligné qu'il lui semble inutile d'aller compliquer encore le message du répondeur de la CCPI avec un message en breton: «Si nous avons envie que les étrangers viennent chez nous, il faut qu'ils comprennent ce qui est dit». André Talarmin a dit que l'application de cette charte n'est «pas coûteuse»...
http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/pl...
NB : J'ai changé le titre de cette brève car il induisait une confusion : d'après ce qui est dit dans l'article, cette communauté de communes va adhérer à Ya!, mais cette adhésion suscite débat, ce qui est légitime en soi. C'est la nature des arguments qui peut surprendre mais ils montrent aussi que la signature doit être précédée d'un travail d'explication vers les élus et la population. Faute de quoi, il y a un risque de malentendu, ou que cette signature ne soit pas suivie de beaucoup d'effets. CLM
10:59 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : ploudalmézeau
Commentaires
"Si nous avons envie que les étrangers viennent chez nous, il faut qu'ils comprennent ce qui est dit"
Et donc tout mettre en anglais, non ?
Écrit par : Gwen | 15/06/2009
magnifique logique. Bon, si faut que les étrangers comprennent le répondeurs, faut le faire en anglais et pas en français; oui on va vers l'Europe, et c'est une bone chose, l'Europe soucieuse de la diversité culturelle et linguistique.
Enfin en période de crise, etc, si on suit cette logique, on a là un élu de Bretagne qui nous dit que c'est pas la peine de s'occuper de la Bretagne en période de vache maigre.
Écrit par : Yann syz | 15/06/2009
Ce petit extrait d'un compte rendu de réunion de communauté de communes nous montre aussi la nature et le niveau du débat sur la langue bretonne en Bretagne même...
Écrit par : Christian | 15/06/2009
J'ai parfois honte d'être Breton, comme quand je constate le mal que peuvent se faire les Bretons à eux-mêmes. Que certains soient hostiles à la langue bretonne soit une chose, que l'on doive débitter des contrevérités à ce sujet pour "justifier" son hostilité en est une autre. Laisser croire, par exemple, que Ploudalmezeau et Landunvez sont français m'en bouche un coin. Si c'est du français, j'aimerai que nos édiles nous expliquent par quel miracle les mots Plou et Lan que l'on trouve au début de chaque nom vient du français. Faut croire que nos chers élus ne se sont pas assez "replier" sur eux-mêmes. Tout ignares qu'ils sont, ils ne savent même pas d'où vient le nom de leur propre commune, un comble !
Et que dire de l'argument sur l'accueil des étrangers : détruisez votre langue et votre culture (non même pas la vendre, la détruire c'est encore mieux) pour recevoir les touristes comme il se doit. Le touriste a plus d'égard que le Breton qui vit sur sa propre terre. Dans quel monde vit-on ? Nos chers élus devraient traduire directemment les noms de lieux breton en chinois, comme cela ils s'ouvriraient à un potentiel de 1.5 miliard de touristes.
En attendant ce jour béni pour nos marchands de glace et de crème solaire, ne nous encombrons plus de détails, passons tout de suite à l'anglais, langue du commerce international : Parish of Talmeze et Holy Tumet's Land vont être inscript dès demain sur les panneaux et au fronton des mairies de nos deux nos cités balnéaires léonardes. Vite changez-moi ces panneaux, à nous les petites anglaises et les gwenneg, ou plutôt les livres et les dollards !!!!!!!!
Écrit par : Nag ur spont ! | 15/06/2009
> «Si nous avons envie que les étrangers viennent
> chez nous, il faut qu'ils comprennent ce qui est dit».
Si les étrangers viennent passer leurs vancances en Bretagne, c'est parce que la Bretagne est différente, entre autre grâce à la langue Bretonne. C'est dommage que ces élus ne pas s'en rendent pas compte.
Ma n'eo ket un druez! Ar yezh a zo an teñzor kaerañ.
Écrit par : dominiko | 15/06/2009
«on va vers l'Europe et non vers le retour sur soi»
Affligeante vision des choses ! De quelle Europe parlent-ils ? une Europe uniformisée, qui méprise les cultures ?
Ca me fait mal au coeur de voir si peu de considérations pour sa propre culture ! Il faudrait rompre définitivement avec ce complexe d'inferiorité. Soyons fiers de notre langue bretonne, qui n'est pas inutile !
Écrit par : Maheu | 16/06/2009
En même temps, "La CCPI va adhérer à la charte pour la langue bretonne «Ya d'ar brezhoneg»", quand même.
Écrit par : Alwenn | 16/06/2009
Oui, Alwenn, mais si ça ne coûte pas grand-chose précise un élu. Cet extrait des débats est assez significatif de l'état d'esprit des élus qui interviennent, mais il est partiel et ne rend pas compte de l'opinion de ceux (ou de celui ?), qui soutiennent la signature de la charte. Etaient-ils absents, n'ont-ils rien dit ? Mystère...
Écrit par : Christian | 17/06/2009
J'ai parfois honte d'être breton.
Quel lavage de cerveau on subit ces pauvres élus municipaux. On dirait des petits chiens qui récitent leur leçon!
Écrit par : jean | 17/06/2009
y avait pourtant mieux comme arguments contre "YA d'ar brezhoneg", le jour où l'on verra une commune dire qu'avant de mettre du breton sur les panneaux ou dans la vie de la cité il est préférable de développer l'enseignement bilingue et remettre les anciens à la parole en les aidant à dépasser le stade sommeillant du breton, alors on pourra comprendre une telle défiance. Soyons honnêtes, mis à part du breton sur les pannonceaux et des sourires figés devant la presse stylo en main on ne peut pas dire que l'oab fasse un travail valable pour le breton.
Écrit par : alexandrine | 17/06/2009
Demat Alexandrine
Je ne crois pas que l'on puisse réduire le travail de l'Office de la langue bretonne à des "sourires figés" lors de signatures officielles. Je crains que, dans certains cas, effectivement, ces signatures ne se résument à des coups de pubs ponctuels pour telle ou telle municipalité, ou entreprise, s'il n'y a pas après une vraie volonté concrète de faire progresser la langue bretonne. Mais le fait de signer cette charte est, dans la très grande majorité des cas, un signe positif, qui montre une bonne volonté. C'est déjà ça car, en ce qui concerne la langue bretonne, certaines communes peuvent aussi montrer de la mauvaise volonté, ou une inertie qui revient au même.
D'autre part, l'office travaille aussi les domaines de la toponymie, des panneaux bilingues, du vocabulaire, de la promotion des cours pour adultes, des écoles, du développement d'outils informatiques, etc (j'en oublie), et votre jugement à son égard me paraît injuste.
Christian Le Meut
Écrit par : Christian | 17/06/2009
il faudrait mener des enquêtes qui nous permettraient de mesurer l'impact réel des opérations de l'office, de même pour la perception de cet organisme par la population, bretonnante ou non, il faudrait aussi voir l'impact sur les locuteurs, est-ce que le breton est davantage pratiqué dans une commune, mettons un an après la signature. Refaire le point chaque année... bref avoir des outils et voir si le jeu en vaut la chandelle. D'un point de vue personnel je pense que notre langue séculaire n'a que faire des tergiversations d'un organisme copié sur ses homologues celtiques (welsh office etc...). Une dernière chose, la simple évocation de l'office de la langue bretonne chez les bretonnants du coin d'ici suffit à déclencher des ricanements et des jeux de mots douteux par lesquels les bretonnants prennent plaisir à déformer l'appellation... je ne pense pas qu'il s'agit d'un cas isolé. Les cravates et les pin's ça passe moyennement. Qu'ils soient brittophones ou pas.
ken ar c'hentañ
Écrit par : Elis | 17/06/2009
Bien sur, la langue bretonne pour certains encore c'est synonyme de boutou koad, de fumier dans la cour de pépé et autres bretonneries vermoulues... alors une vision moderne, sérieuse de types clean sur eux comme peut le montrer l'office de la langue bretonne, leur paraît décalée. En plus, en faisant son boulot pour mettre en valeur le breton en collaborant avec les élus, l'office s'expose, et s'expose donc à la critique, qui est un sport particulièrement acèrbe dans le domaine de la langue bretonne, car n'importe qui dès qu'il sait dire Brav eo an amzer se croit doter d'un science infuse et devient rapidement donneur de leçons. J'ai même entendu des gens qui n'ayant jamais appris à lire ou écrire le breton se permettent d'être très critique sur la façon de l'écrire. Ce qui serait inconcevable pour n'importe quelle langue est tout à fait "normal" pour le breton. Je ne sais pas pourquoi mais la connaissance que ces critiques autoproclamés ont du français est généralement bien supérieure et pourtant il ne me semble pas qu'ils se permettent d'adopter la même posture destructrice dans ce domaine... Certains ricanneurs ne peuvent en fait concevoir le breton en dehors de son carcan paysan, ringard, uniquement oral, plouc façon casquette à carreaux et bottes en caouchouc noir fourrées de litière etc. ce qui n'attirent pas les touristes assurément. Le breton, c'est de moins en moins cela et surtout pas que ça. J'en suis revenu de ces critiques car j'ai constaté que ricanner ça peut faire du bien, mais c'est complètement stérile. Les "ricaneurs" ne font eux d'ailleurs généralement rien à part "ricanner", ne s'exposent surtout jamais et déversent anonymenent leurs rancoeurs sur un forum, où deux autres non moins ricanneurs ricannent avec eux, en croyant apporter la révolution. Ils sont comme les commentateurs-spectateurs qui vocifèrent dans leur canapé en regardant l'équipe de foot jouer sur le terrain, totalement inutiles. La charte Ya d'ar Brezhoneg est peut-être inutile aussi, l'avenir le dira. Le "laisser-faire, ne rien faire", ricanner au dépens du travail des autres, c'est dès à présent que l'on sait ce que ça ne sert pas à grand chose. Ils ont encore du boulot à l'office, c'est clair, car il restera toujours des gens prisonniers de leurs préjugés et qui pensent, sans forcémenet en être conscient, qu'au fond le breton doit disparaitre avec le monde rural traditionnel qui la faconné, et qu'en dehors de ce pater aucune autre opinion ou lecture n'est possible. La charte de l'office a donc toute sa légitimité car elle contribue à casser ces sois-disantes vérités qui émanent d'esprits étriqués, en incitant les mairies à mener des actions concrètes, dont la création de classes bilingues bien évidemment. Si les ricanneurs faisaient ce boulot en réalité au lieu de ricanner, l'office n'aurait pas de raison d'être...
Écrit par : Jacques | 18/06/2009
Jakez a ra gaoz eus plouked, dont a ra ar ger d'e spered diouzhtu kaer, geriou pounner, kizidik ar paotr...
Écrit par : rouchik | 18/06/2009
Ne vern penaos marv e' or parlant. Get pe hemp stritelleù divyezh pe OaB. Doué d'e bardono. ( ? )
Écrit par : joe | 30/06/2009
Gomprenan ket penaos e c'heller lâret eo marv ar brezhoneg, hag... E brezhoneg !! Gwir eo n'eo ket gwall vrav stad hor yezh mes treuzkas anezhi vez graet c'hoazh, er skolioù pe e lec'h all ! Desevel a ran ma mab e brezhoneg hag e anavezan meur a familh hag a ra kement-all, setu d'am soñj din me (marteze on eeunig, hag o treiñ ar c'hampouezh war an tu mat betek re) kement tra hag a lak ar brezhoneg war wel, forzh dister e vefe, a zo bruderezh mat ha sikour (e-touez tud all), da zikouez d'an deskidi n'eo ket didalvez ar brezhoneg.
D'ar c'hentañ tro.
Écrit par : Gleg | 01/07/2009
re a glinkadurachou a c'hell beza etre daouarn an ofiserien, pa sonjer int prest da gronna kastell kerampuilh evid eur houst a vilionou ez eus peadra da sevel goulennou memestra :
- paour eo bed ar brezoneg evel ma lar kalzig a dud ?
- bez e ranker lakad kemend a wenneien publik er meas evid oberennou administrativel hag hanter politikel ?
- doareou all n'eus ked diouto evid lakad ar yez war e zao ? gez eus sur med hen gredi a rafer pa lenner ha pa seller meuleudi arabaduz a vez greet ouz an oab(l) -)
- bet o deus an doareou all-se o gwalh a arhant evid bale prop' hag eeun ?
an OaB a vez kinniged evel AR mod da fizioud ennañ evid "dazont" ar brezhoneg, ur mod an hini eo meus aon, eu anfer a bolitikerez 'ni eo ha traken...
bez e vo amzeriou nevez evid ar brezoneg, evid an Ofis n'eo ked sur kemend all
Écrit par : Elis | 01/07/2009
>>doareou all n'eus ked diouto evid lakad ar yez war e zao ?
Elis, c’est bien de poser des questions mais moi j’aimerais plutôt lire vos suggestions et vos propositions.
Écrit par : Jean | 01/07/2009
juste pour dire à Jean qu'il existe bien des initiatives visant à remettre la langue au coeur de la société, là où elle était vivace jusqu'il y a peu de temps : klaskerien soñjoù, stajioù B'n'B, stajoù Mona Bouzeg, kontadennoù...
je ne peux me résoudre à croire que ces initiatives n'ont qu'une portée locale là où un seul organisme frappé du sceau de l'officialité est censé incarner à lui tout seul la langue celtique de bretagne. De plus on devrait avoir le droit de mettre sur la table les visées géographiques de plus en plus étendues de ce parangon, sur des terres "hautes bretonnes" où le breton n'est plus parlé depuis un millénaire et où, comme par miracle il devrait renaitre, avec plus de force selon certains que dans ses terres ancestrales.
seul le vent et le temps connaissent la réponse...
Écrit par : Elis | 01/07/2009
Elis, bien sur des initiatives existent. Je n’ai jamais dit le contraire.
Mais dites nous quel rôle vous souhaitez voir jouer Ofis ar brezoneg dans ces initiatives. Et quels nouveaux projets vous voulez voir un organisme comme l’OaB mettre en oeuvre pour le breton.
Je ne suis pas en désaccord avec tout ce que vous écrivez. Mais la critique systématique, ça va un moment. Il arrive un moment oú il faut quand même faire des propositions.
Écrit par : Jean | 01/07/2009
mad e vije d'an oab ober gant brezhoneg he c'hant bro kant giz ha mat pell zo, pa lavarer eo ret unvani ar yez eo anat re alies e vez un doare subtil da nasionalisted da glask kompeza ar yez hag e drei da yez ur vro, ur c'hiz hebken. Ma vije maread a dud yaouank oc'h ober gant ar brezhoneg e vije mat, pezh n'eo ket gwir tamm ebet. Tud ar vro o deus droad da glevet ha da ober brezoneg o bro heb ma vije laket ur yezh glan ha direbech sañset en e blas !!!
a wir kalon
Écrit par : Elis | 01/07/2009
Elis, c’est incroyable : toujours plus de critiques mais aucun projet, aucune proposition pour le breton…
Quelques réflexions en vrac:
>>mad e vije d'an oab ober gant brezhoneg he c'hant bro kant giz ha mat pell zo,
bo, j’imagine qu’ils parlent le breton qu’ils ont appris en cours. Et qu’ils parleraient un breton plus dialectal si leurs parents leur avaient appris un peu de breton.
En général, en cours c’est la forme standard (ecrite) d’une langue qu’on apprend. Par exemple, à l’école on a inculqué à mes parents un français standard, pas le chti, ni le normand, ni le berrichon ou le picard.
>>pa lavarer eo ret unvani ar yez eo anat re alies e vez un doare subtil da nasionalisted da glask kompeza ar yez hag e drei da yez ur vro, ur c'hiz hebken
J’ai vérifié dans les papiers de ma grand-mère, quasiment tous les documents en breton (des chansons sur feuilles volantes ou de vieux articles découpés dans des journaux) sont dans un standard léonais, qui n’était pas le breton dialectal qu’elle utilisait dans son quotidien. (Je precise qu'elle était communiste, pas nationaliste)
Avoir un standard écrit commun, ça ne me semble pas être quelque chose de nouveau pour le breton. Alors pourquoi 100 sous-titres bretons différents pour le même panneau en français standard breton aujourd’hui?
D'un autre cote: je sne suis pas contre les panneaux bilingues mais il pourrait avoir mieux à faire pour le breton que de mettre des panneaux bilingues genre « déchetterie », (là ou beaucoup de bretonnants diront « déchetterie » de toute façon). Mais quoi ?
J’attends toujours vos idées. Donner des cours de bigouden ou de vannetais aux mecs de l'Office, ça peut ça peut être un début mais ça me parait un peu léger comme projet.
>>Tud ar vro o deus droad da glevet (…) brezoneg o bro heb ma vije laket ur yezh glan ha direbech sañset en e blas !!!
Quand vous parlez de la « yezh glan ha direbech sañset » que les bretons entendent quand ils allument la télé et la radio, vous faites allusion au français standard ou au breton standard? :) Par ce que moi le plus souvent, quand j’allume ma télé et ma radio, c’est pas du breton (même pas du sañset) que j’entend…
Plaisanterie mise a part, tout a fait d’accord avec vous! Maintenant, la langue employée dans les émissions en breton, est-ce que c’est du ressort de l’Office du breton ? J’en doute.
>>Ma vije maread a dud yaouank oc'h ober gant ar brezhoneg (…), pezh n'eo ket gwir tamm ebet.
Effectivement. Et c’est inquiétant pour l’avenir de la langue. Pourtant plus haut, vous aviez une note d’espoir : « bez e vo amzeriou nevez evid ar brezoneg ». Alors comment faire pour que la langue bretonne ait encore un avenir? Comment utiliser l’argent ?
Des idées de projets, des propositions????
Cordialement
Écrit par : Jean | 02/07/2009
Ur c'hinnig da Jean : ober gant yez hon tadou koz eñ ivez evid kregi, araog rebechi ouz ar re all ne ginnigont nentra
KOMZ, KAOZEAL, SKRIVA, KANA, C'HOARI : ma reer kemend all peb hini d'e dro hag en e vro du-mañ du-hont n'eo ked ur c'holl amzer kar gouzoud a reer e vev ar yez dre ennom, evid-se z'eus ked ezhoumm prezegenni e galleg pe ober ardou, ma z'a ar yez war wel a-drugarez d'an ofis n'eo ked falloh evid-se. Pez a zo ne reont ked labour war ar memez tachenn, daou dra dissevel a zo eus ar yez pemdeziek hag ar yez ofisiel. Petra ober evid o lakaat tostoh an eil d'egile n'on ket barreg a-walc'h da laret. N'emañ ket an arc'hant etre va daouarn, reiñ a ra gwenneien da geñver an tailhoù, neuhe pelloc'h eget paia e c'hortozan gwelloc'h evit ar brezhoneg eus a-berzh d'ar stad, d'ar rannvro (an oab en o-zouez kar int publik azalek ar bloa-mañ), ar c'huzulioù kêr,...
Pez a zo sur pa zin da gousket en noz mañ e c'hellin lavaret am bo greet brezhoneg kaozet ha skrivet hirio me ha kalzik all, ha mat pell zo. Krouiñ institussionoù ha strollegechoù efedus a zo un dra all, meus aon n'int ket ganet c'hoaz. Peb hini zo mestr en e di, va zi din-me n'eo ked ur c'hastell, n'eo nemet un tamm loñch, bihan ar galloud war va diouskoaz.
Kritikañ a zo un dra, komz ar yez a zo un dra all. Dislavaret an dud a gav rebechoù hag hen ober e galleg flour evel Jean a zo un dra possubl ivez. Peb hini d'e soubenn, ma vez blas ar brezhoneg en enni eo ker koulz!!!
adios Yann, a-galon evid breiz
Écrit par : Elis | 02/07/2009
>>Ur c'hinnig da Jean : ober gant yez hon tadou koz eñ ivez evid kregi, araog rebechi ouz ar re all ne ginnigont nentra
Excusez moi de m’exprimer en français, mais c’est la langue que mes parents m’ont apprise, allez savoir pourquoi (même mes grands-parents me parlaient presque tout le temps en français). Si vous avez un problème avec ça, il faut voir avec eux. Mais ne comptez pas sur moi pour aller me promener dans la cour de l’immeuble avec un béret et un collier d’oignons autour du cou pour vous avoir répondu en français.
Aussi me voir reproché de m’exprimer en français sur ce fil 3, 4 fois dans le même post, je trouve ça un peu fort, venant de quelqu’un qui prétend critiquer par ailleurs le nationalisme breton.
En tout cas, je vous remercie de m’avoir répondu en breton, langue que j’aime lire (sinon je serai pas sur ce blog !) et surtout écouter. Maintenant pour ce qui est de m'exprimer couramment en breton, ben... na zo un afer all, e-giz 'vez laret.
>>Petra ober evid o lakaat tostoh an eil d'egile n'on ket barreg a-walc'h da laret.
Par contre, vous vous sentez suffisamment qualifié pour critiquer ceux qui prennent certaines initiatives pour le breton. Alors je trouve que ma question était légitime, quelle soit en breton, en français, en anglais, ou n’importe quelle autre langue : qu’est ce que vous, vous proposez?
La réponse concrète que j’ai eu, c’est : tant que tu sauras pas parler breton couramment, ferme la… Ben, super.
>>N'emañ ket an arc'hant etre va daouarn,
Je m'en doute mais ça ne devrait pas empêcher d’avoir des idées. Un mec comme Le Gac quand il a lancé les « quêteurs de mémoire » (klaskerien sonjou), il a pu aller se coucher en sachant qu’il avait pris une très bonne initiative pour le breton (en plus d’avoir parlé breton pendant la journée).
>> (...) e c'hortozan gwelloc'h evit ar brezhoneg eus a-berzh d'ar stad, d'ar rannvro (an oab en o-zouez kar int publik azalek ar bloa-mañ), ar c'huzulioù kêr
Je vous comprends. Mais il faudrait aussi être capable de leur dire ce que vous attendez concrètement d’eux à la région, aux conseils généraux et au niveau de l’Etat et. Sinon ça avancera jamais.
>>Kritikañ a zo un dra, komz ar yez a zo un dra all.
Franchement, j’ai relu vos posts et je sais pas qui est le plus qualifié pour suggérer que la critique est facile. C’est justement la seule chose que je vous reproche : critique systématique d’un coté et absence de contre-propositions de l’autre. C’est assez facile en effet et je trouve ça stérile. Dommage.
E allora addio…
Écrit par : Jean | 02/07/2009
pour conclure une bonne fois pour toute, et dans la langue de molière, vous confondez politique et langue, c'est d'ailleurs le français qui est le mieux qualifié pour aborder la langue sous langue politique, sans évoquer les illisibles rodomontades et jérémiades en volapuk emsaveg.
sur le breton, aucune intention de vous exclure sous prétexte que vous ne le parlez pas. Essayez de vous exprimer en breton, vous le comprenez si bien qu'il est difficile de croire que vous ne sauriez l'écrire. Si vous n'osez pas le faire c'est peut être simplement que vous subissez le mot d'ordre de la langue pure, précise et hyper-correcte orthographiquement et grammaticalement que préconisent vos camarades emzaverien.
Écrit par : Elis | 02/07/2009
Koll a rez da amzer ma Yann (Jean) gaezh. Elis a zo en e benn diskar kement tra a vez graet gant ar re-all, peogwir e kav dezhañ e c'hallje ober gwelloc'h... d'e soñj eveljust, petra bennak em eus douetañs bras.
A-raok bezañ gouest da "KOMZ, KAOZEAL, SKRIVA, KANA, C'HOARI", evel ma c'houlenn digant ar re all ha diganez ober, dav eo deskiñ. Ha neuze reiñ c'hoant da zeskiñ ha lakaat da zeskiñ. Nemet hag e c'hoarvezfe gant miliadoù a dud ar pezh a zo c'hoarvezet ouzhpenn 400 vloaz zo gant an Tad Maner en un taol, sañset, ne cheñcho nentra da blanedenn ar brezhoneg, siwazh. Ma ne vez graet netra nemet kozeal gant ar re gozh ez ay bepred war zigresk an niver a dud a oar brezhoneg !!!!!
Setu ar pezh a laka CLM e lec'h all : "206.000 den a "gomz" brezhoneg, 257.000 a oa e 1999 hervez an Insee. 1.100.000 e 1950 hervez Fañch Broudic. 80.000 brezhoneger a zo edan 60 vloaz." Na ped e vo a-benn 10 pe 20 vloaz ac'hann pa vo tremenet ar-re mañ dirak Sant Pêr, ha ma ne vez ket desket brezhoneg gant tud "nevez", yaouank pe yaouankoc'h ? Hep brezhonegerien nevez stummet sklaer eo ar jeu.
Kavout a ra d'hor mignon ez eus re a arc'hant gant tud zo a labour evit ar brezhoneg, evel en Ofis. Droed en deus. Me, ne gav ket din koulskoude :
Budjed Breizh : 1,100 miliard a euroioù e 2009 ha 6,7 milion a ya d'ar brezhoneg, pezh a ra... 0,6 % hepken eus ar budjed evit ar brezhoneg. Na 0,6 % a zo kalz a soñj deoc'h ? Bruzhun eo evidon-me, tra ken, ha pa vez plantet arc'hant evit babioloù a hend-all.
Gwashañ tra zo : ha pa vefe gweneienn leun e chakod gant hor c'hamarad, ne oar ket petra e rafe ganto forzh penaos, war-bouez mont da gozeal gant ar re gozh, petra bennak e c'hall ober c'hoazh, bemdez hag evit netra, ma kar.
Forzh penaos n'eo ket trawalc'h kozeal, dav eo lakaat tud ha na ouezont rannañ nikun da gaout c'hoant pe interest da ober gant ar brezhoneg, hag evit-se dav eo kaout arc'hant ha mont da glask anezho e-lec'h ma'z eus. N'eo ket peogwir e vo tennet e aluzenn digant Yann evit reiñ da Baol e vo gwelloc'h an traoù. Ha kac'hat war ar re all, Ofis ha me oar, ne cheñcho nentra ebet evit ar brezhoneg, kaer e vo kac'hat.
Écrit par : Alain | 02/07/2009
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