Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2014

Langues régionales : des sources précises sur la charte européenne

Une source fiable et très intéressante sur les langues du monde, et les politiques linguistiques, est celui de l'Université Laval, section linguistique, au Québec. Ces universitaires ont, ainsi, étudié de près la charte européenne des langues minoritaires et, notamment, ce que le gouvernement français a adopté en 1999 (mais non mis en oeuvre, la charte n'ayant jamais été ratifiée) :

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/France-39engagements...

07/03/2013

N'eo ket ar memes galleg...

Setu ul liamm hag a gas betek ur pennad a ziar ur strollad c'hoariva/lien vers un article en breton sur une troupe de théâtre :
http://www.letelegramme.com/spered-ar-vro/strollad-gwinev...

04/02/2011

Alain Rey : "On ne parle plus occitan" suivi de "On ne parle plus breton"

Dipitet e vezer a wezhoù get tud zo, speredek, digor o spered, desket bras, hag a lâr traoù faos : Alain Rey, lakaomp. Ar yezhour a oa pedet d'ar 24 a viz Gouel Mikel (Here), get Frans sevenadur get an abadenn "Tire ta langue". N'em boa ket selaouet d'ar c'houlz-se met henoazh (fenozh), klasket m'eus barzh dielloù an abadenn-se hag atersadenn Alain Rey m'eus kavet. Laouen awalc'h e oan... Betek klevout an dra-se : (...) "On ne parle plus occitan mais des mots occitans passent dans le français local. On ne parle plus breton, mais des mots bretons pas de plus en nombreux sortent de Bretagne" : ha da venegiñ "kouign amann" ha "chouchen"... Mod-se emañ. Milliadoù ha milliadoù a dud a gomz ar yezhoù rannvroel e Bro C'Hall c'hoazh met ne vezont ket klevet e Pariz, memes get un den evel Alain Rey, ur yezhour hag a lak en douar yezhoù hag a vez komzet c'hoazh !

On est parfois déçu par certaines personnes, intelligentes, ouvertes d'esprit, savantes, mais qui disent des chosent fausses : le linguiste Alain Rey, par exemple. Le linguiste était l'invité le 24 octobre à France culture de l'émission "Tire ta langue". Je n'avais pas écouté à l'époque mais ce soir, j'ai cherché parmi les archives de cette émission, et j'ai trouvé cet entretien. J'étais plutôt content... Jusqu'au moment où j'ai entendu ça : "On ne parle plus occitan mais des mots occitans passent dans le français local. On ne parle plus breton, mais des mots bretons pas de plus en nombreux sortent de Bretagne" : et de citer "kouign amann" et "chouchen"... Des centaines de milliers de personnes parlent encore les langues régionales en France, mais on ne les entend pas à Paris. Même quelqu'un comme Alain Rey, un linguiste qui enterre bien vite des langues encore vivantes !

http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-3141081#re...

Christian Le Meut

 

17/01/2011

BD : Tiburce

Tiburce086.jpgSetu ur vandenn dreset nevez embannet, plijus ha fentus da lenn : Tiburce. Ur paotr yaouank eo, war dro dek vloaz. Tiburce. a zo e chom e enez La Réunion. Un den gwenn ag ar vro eo : komz a ra kreoleg evel kazimant razh an dud tro dro dezhan, e familh, ar gonversanted, ar maer... N'eus nemet ar re wenn ag ar "metropole", a gomz galleg, evel ar skolaer pe Salomé, merc'h ur jandarm nevez degouezhet.
Tiburce n'eo ket ag ur familh pitaod, pinvidik : paour eo, hag e dad a zo ul lonker spontus, berped mezv... Get fent e vez dizkouezhet an traoù get Tehem, ar paotr a skriv hag a dres: gizioù ar vro, buhek pemdeziek ar familhoù, an amzer, ar vuhez politikel, ar relijion, an natur, ar skol...

E galleg/En français : Tiburce (de Tehem chez Glénat), montre l'univers d'un gamin de La Réunion, ses copains, sa famille (pauvre), sa copine fille de gendarme (venue de métropole), sa classe, les commerçants, le maire du village... Très drôle, cette DB dresse, mine de rien, un portrait de la société réunionnaise. Et Tiburce parle le créole réunionnais, comme beaucoup de monde autour de lui, sauf le maître d'école et les Français venus de métropole. On comprend tout quand même. A découvrir.

Christian Le Meut

Tiburce, Soleil Zoreil, 10 € an tamm. Embannet get/Edité par : Glénat.

13/01/2011

Histoire : justice en français, "les bretonnants étaient à la peine"

Penaos roiñ ar justis e galleg barzh ur vro e lec'h ma veze komzet brezhoneg get 90% ag an dud, ha pas ar yezh ofisiel, evel e Breizh Izel betek fin an naontekved kantved ? Ur studiadenn a zo bet embannet a ziar benn an dra-se get Annick Le Douget. Setu ul liamm get un atersadenn embannet b'an Telegramme.

Comment donner la justice en français dans une région où la population parlait le breton à 90%, et pas la langue officielle, comme c'était le cas en Basse-Bretagne jusqu'à la fin du XIXe siècle ? Une étude a été réalisée sur ce sujet par Annick Le Douget. Voici un lien avec une interview de l'auteure, parue dans Le Télégramme.

http://www.letelegramme.com/local/finistere-nord/morlaix/...

28/09/2010

Lousiane/Bretagne : français, breton, même combat?

Un destenn interesus a zo da lenn war blog ar senedour François Marc (Penn ar Bed, sokialour). Un témoignage intéressant sur le site du sénateur PS finistérien François Marc.

http://francois-marc.blogspirit.com/archive/2010/09/28/la...

01/02/2010

L'identité française : une devise, "liberté, égalité, fraternité" à mettre en pratique

Selon un sondage CSA-Le Parisien publié fin 2009, la langue française est plébiscitée comme “élément constitutif” de "l'identité de la France" par (80%) des sondés devant la République (64%), le drapeau tricolore (63%), la laïcité (61%) les services publics (60%).  80 % ! La croyance selon laquelle parler une langue unique (ou commune), est indispensable pour créer une “identité”, une “nation”, est largement répandue en France, malgré quelques faits qui contredisent cette croyance.

Premier fait : la France est multilingue, entre les langues parlées dans certaines régions depuis des siècles, voire avant l’apparition du français (Pays Basque, Bretagne, Alsace, Occitanie, Flandres, Corse...), et les langues des populations immigrées.

Deuxième fait : les frontières linguistiques ne recoupent pas les frontières nationales puisque la Suisse romande et la Wallonie belge ne sont pas en France. Suisse, Belgique, tiens donc, deux pays multilingues. Le premier n’a pas l’air d’en souffrir. On annonce depuis longtemps l’éclatement du second, mais il tient.

Troisième fait : pendant des siècles, et aujourd’hui encore, des millions de citoyennes et de citoyens français n’ont pas parlé le français. Les Bretons le savent bien. J’ai moi-même, qui suis né en 1964, connu quelques personnes âgées qui parlaient très bien leur langue maternelle, la langue bretonne, mais maîtrisaient très mal, voire pas du tout, le français. Des générations de Bretons, d’ailleurs, ont pris le français à l’école et n’ont pas pu jouir d’un droit que la convention des droits de l’enfant reconnaît désormais : celui d’être alphabétisé dans sa langue maternelle, ce qui n’empêche pas l’apprentissage précoce d’une seconde langue. Aujourd’hui, certaines personnes âgées d’une soixantaine d’années se souviennent qu’elles ne parlaient pas un mot de français en arrivant à l’école. Elles y ont appris la langue française, souvent punies quand elles parlaient breton. Il doit encore y avoir aujourd’hui, probablement, des milliers de Français qui ne parlent pas, ou très mal, le français, parce que leur langue maternelle et quotidienne est le créole, ou une langue amérindienne, ou une langue kanak...

Quatrième fait : une langue commune (souhaitable évidemment, si elle n’entraîne pas la mort des autres langues du territoire), n’est en rien suffisante pour créer une unité nationale. Les élites étasuniennes parlaient anglais et ça n’a pas empêché la guerre de Sécession au XIXe siècle. Les guerres civiles d’Espagne, d’Irlande, montrent bien qu’une langue commune n’est pas suffisante, et en France non plus : la guerre d’Algérie, la guerre entre résistants et collaborateurs entre 1940 et 1945, le montrent. En Yougoslavie, toutes les élites intellectuelles parlaient le “serbo-croate”, langue commune aujourd’hui éclatée en plusieurs langues officielles soi-disant différentes (croate, serbe...). Mais le pays a éclaté quand même,  à partir du conflit au Kosovo (1988-89), parce que Milosevic, adoptant un discours nationaliste, a supprimé les libertés des albanophones de cette région, notamment la liberté d’être scolarisés dans leur langue.

Contrat social
La langue commune est donc loin d’être suffisante pour créer une nation, ni même un contrat social dans lequel se retrouverait une population. Alors quoi donc ? La prospérité économique est un facteur essentiel, à condition que les richesses soient équitablement partagées. Or, aujourd’hui, l’Etat redistribue des impôts aux très riches. Est-ce cela, la République ? Il y a donc un modèle social à construire, qui garantisse l’accès à la santé, au logement, au travail, à un environnement sain, à l’éducation. Mais une éducation citoyenne, qui cherche à former des êtres humains épanouis, pas des futurs travailleurs à la chaîne. Un modèle politique qui agisse concrètement contre la discrimination. Un modèle politique, enfin, qui garantisse les droits des citoyens, et des minorités. L’Etat français continue d’être hyper centralisé et normatif. Les habitants des régions existent-ils ? Quand  20.000 personnes manifestent dans les rues de Carcassonne, en octobre 2009, ou dans celles de Rennes, en mars 2003, pour demander un vrai statut des langues régionales, pourquoi les médias dits “nationaux” en parlent-ils si peu ? pourquoi cela suscite-t-il si peu d'intérêt à Paris ?

Alors, la langue française, “élément constitutif” de de la France, de l’identité nationale ? Beaucoup de Français le croient, manifestement. Mais on peut être Français et ne pas parler le français. Et le fait de parler une langue commune ne garantit contre rien. Contre aucune injustice, contre aucune régression sociale, contre aucune avancée du libéralisme sauvage, contre aucune atteinte à la nature. Les pires pratiques sociales, les pires discours racistes, violents, diviseurs, peuvent se tenir en français, comme dans n'importe quelle autre langue.

Droit à la différence
Et chercher à imposer le français comme langue unique, en niant l’existence ou la valeur des autres langues de France, constituerait une injustice et une violation des droits de l’Homme. Alors il faut chercher plus loin, plus profond, autre chose. Dans un nouveau contrat social qui peut continuer à s’articuler autour des idées de démocratie et de république, de liberté, d’égalité, et de fraternité. Du droit à la différence. Idées qu’il faut mettre en pratique bien plus profondément qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Christian Le Meut

* Sondage effectué par téléphone les 28 et 29 octobre 2009 auprès d'un échantillon  représentatif de 1.006 personnes majeures, selon la méthode des quotas.

07/12/2009

Langues régionales : Hélène Carrère d'Encausse enterre la hache de guerre ?

Ar bloaz paseet an Akademiezh Bro C'hall hag he sekretourez peurbadus Hélène Carrère d'Encausse o doa savet a-enep raktres ar parliamant da anavezout ar yezhoù rannvroel b'ar bonreizh, lezenn stur Bro C'Hall, ar pezh a oa bet graet memestra... Ha neuze, chanchet eo taol spered an Akademiezh bremañ ? Setu ar pezh doa laret ar sekretourez peurbadus d'an 3 a viz-mañ.

L'année dernière l'Académie française et sa secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d'Encausse s'étaient élevés contre le projet parlementaire de reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, qui furent reconnues quand même... L'Académie a-t-elle changé de point de vue depuis ? On dirait, à lire ce qu'a déclaré la secrétaire perpétuelle jeudi dernier, 3 décembre :

"Que les langues régionales revendiquent une place à ses côtés (aux côtés de la langue française) n’est en rien tragique. Elles sont une part de notre histoire et cohabitent pacifiquement avec le français. Nous ne sommes plus au temps de l’abbé Grégoire qui voulait les supprimer. Aujourd’hui, le breton, le basque, le corse sont enseignés dans les écoles et les universités. Et à l’entrée de chaque ville ou village, les plaques indicatrices portent le nom du lieu dans la langue régionale."

http://www.academie-francaise.fr/actualites/index.html

30/11/2009

Langue bretonne : les contes de Loeiza ar Meliner réédités en bilingue

loeiza406.jpgSetu ur pennad m'eus skrivet e galleg (hepken) a ziar ul levr nevez adembannet, Ar bont ar velin, kontadennoù skrivet get Loeiza ar Meliner. Voici un article à propos de la réédition des contes de Loeiza ar Meliner*.

1938 : cette année là les contes que Loeiza ar Meliner racontait en breton à ses six enfants sont édités pour la première fois. 71 ans plus tard une deuxième édition, bilingue, est publiée, fruit du travail d'enfants et de petits enfants de la conteuse hennebontaise...

"Ar bont ar velin", ("Sur le pont du moulin"), est le titre du recueil de contes écrits par Loeiza ar Meliner (1887-1977). Cette agricultrice imaginait des contes et les racontait à ses enfants, puis les écrivait pour les publier dans la revue de son mari, le poète-paysan Loeiz Herrieù (Louis Henrio, 1879-1953), "Dihunamb".
Née à Languidic, Loeiza ar Meliner tenait la ferme familiale à la Villeneuve, à Hennebont, avec son mari. Ce dernier se retirait souvent pour écrire ses articles, ses poèmes et chansons, ou ses carnets de la guerre 1914-18 publiés sous le titre "Kammdro an ankoù", un des chefs d'oeuvre de la langue bretonne du XXe, jamais publié en français.

300 exemplaires tirés
Ces contes n'avaient jamais été réédités depuis 1938, ni traduits. C'est chose faite. Un des fils de Loeiza, Meriadeg Henrio, les a traduits. Il est l'auteur d'un dictionnaire breton vannetais-français et d'une méthode d'apprentissage du breton parus chez Emgleo Breiz. D'autres membres de la famillle, dont Anna Le Guennec, petite fille de Loeiza, ont également travaillé à la réédition. Il a fallu transcrire en breton tel qu'il s'écrit aujourd'hui, demander les droits de reproductions des très belles estampes de Raoul Perrin, trouver un éditeur, etc. Le tout donne un bel ouvrage, comprenant 20 contes (220 pages), édité chez Anagrammes et tiré à 300 exemplaires.

meliner407.jpgUne oeuvre à partager
Une introduction rappelant la vie de Loeiza ar Meliner aurait été utile, cependant, afin de mieux comprendre le contexte dans lequel cette femme a vécu et a imaginé ses contes. Anna Le Guennec, qui vit à Rennes, se souvient de Loeiza ar Meliner comme d'une grand-mère qui "avait toujours plein d'histoires", d'une chanteuse, d'une femme "douce et gentille". Après la mort de son mari, en 1953, Loeiza ar Meliner vécut à Locoal-Mendon où son fils Meriadeg, était prêtre. Décédée en 1977, elle est enterrée dans le cimetière de Saint-Caradec, à Hennebont, auprès de son mari.
Par ce beau travail, enfants et petits enfants ressuscitent les contes de Loeiza ar Meliner et donnent à partager une oeuvre importante de la littérature bretonne. Attention cependant, pour les personnes intéressées : sur les 300 exemplaires imprimés, 209 ont déjà été vendus en souscription. Les autres sont diffusés dans certaines librairies spécialisées en culture bretonne.

Christian Le Meut

Ar bont ar velin, Sur le pont du moulin, Loeiza ar Meliner, Ed. Anagrammes. 28€. Diffusion : Coop Breizh à Lorient; librairie de la basilique à Sainte- d'Auray; L'encre de Bretagne à Rennes...

*Cet article est également paru dans les éditions de Lorient et d'Auray du journal Le Télégramme.

20/06/2009

Langues régionales : Michel Mohrt, un académicien contre l'Académie

ya378.jpgL'hebdomadaire en langue bretonne Ya! publie en dernière page des entretiens souvent intéressants. C'est le cas cette semaine (n°210 du 12 juin), avec Michel Mohrt. Cet écrivain âgé de 95 ans, vivant à Paris, est d'origine bretonne. Ses deux grand-mères parlaient breton, explique-t-il, et si lui n'a pas appris la langue, il a "toujours du plaisir à l'entendre". Originaire de Morlaix, et âgé de 95 ans, il vit désormais entre Paris et Locquirec. Membre de l'Académie française, il dit à Ya! son désaccord  avec cette assemblée en ce qui concerne les langues régionales. En 2008, lorsque l'Assemblée nationale vota un amendement modifiant la Constitution française pour y inclure une reconnaissance des langues régionales, l'Académie s'y opposa. La modification fut votée néanmoins par le Parlement.

"J'ai dit que je n'étais pas du tout d'accord avec ce que l'Académie avait déclaré à propos des langues minoritaires, dit-il. L'Académie ne voulait donner aucune place aux langues régionales. Ce qui m'a choqué et j'ai dit mon opinion : la langue bretonne doit rester vivante et il faut la secourir. Je ne sais pas si j'ai été beaucoup écouté, mais c'est important pour moi. On ne peut pas défendre une langue - le français, comme le fait l'académie - et ne pas accorder une place aux autres langues. Pour moi, c'est un peu de la richesse mondiale qui est là, en danger".

Biographie de Michel Mohrt :

http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academici...

Ya! Keit vimp bev, 29520 Laz. Tél. 02.98.26.87.12.

 

19/06/2009

Yezhoù rannvroel : Michel Mohrt, un akademissian a-enep an Akademiezh !

ya378.jpgGet ar gazetenn Ya! e vez embannet bep sizhun un atersadenn hag a zo, d'an aliesan, interesus ha kentelius. Setu ar pezh a sonjan ivez e keñver ar pennad embannet  d'an 12 a viz mañ. Hubert Kernéis n'eus aterset ar skrivagner Michel  Mohrt, 95 vloaz, ezel Akademiezh Bro C'Hall. Un den a Vreizh eo, neuze, genidig a Vontroulez hag e chom "etre Pariz ha Lokireg" eme Ya!. "Va div vamm gozh a gomze brezhoneg" a zispleg ar skrivagner. "Va unan, m'eus ket desket ar yezh, met atav m'eus bet plijadur o klevet anezhi".

Interesus eo ar pezh a lâr Michel Mohrt e keñver ar pezh a oa bet embannet ar bloaz paseet get an Akademiezh a zivout ar yezhoù rannvroel. Sekretourez "peurbadus" an Akademiezh, Hélène Carrère d'Encausse, 'doa lâret e oa an Akademiezh a enep ar raktres votet get ar c'hannaded evit anavezout ez ofisiel ar yezhoù rannvroel barzh Bonreizh Frans. Michel Mohrt a zispleg penaos n'eo ket eñv a-du : "Lavaret m'eus n'edon ket a-du tamm ebet get ar pezh he doa embannet an Académie diwar-benn ar yezhoù bihan. An Académie ne felle ket dezhi reiñ plas ebet d'ar yezhoù rannvro. Feuket on bet get an dra-se hag em eus lavaret ma sonj : ar brezhoneg a rank chom bev ha ret eo sikour anezhan ! Ne ouezan ket ma 'z on bet selaouet kalz, met a-bouez eo an dra-se evidon. Ne c'heller ket difenn ur yezh - ar galleg da skouer, ar pezh a ra an Académie - hag ankounac'haat reiñ o flas d'ar yezhoù all. Evidon eo un tammig deus pinvidigezh ar bed a zo en arvar aze."

Piv eo Michel Mohrt ? Kit da welet war Wikipédia (e galleg) pe :

http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academici...

Ya! Keit vimp bev, 29520 Laz. Tél. 02.98.26.87.12. 5,5 € ar c'houmanant bep miz.

20/02/2009

Bande dessinée : Aya de Yopougon

Ayaun352.jpg

Le quatrième tome des aventures d'Aya de Yopougon est paru fin 2008. Cette série raconte la vie d'Aya, une jeune fille qui vit dans le quartier populaire de Yopougon, à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, à la fin des années 70. Aya est une jeune et jolie  étudiante sérieuse et sage qui veut devenir médecin... Son père, Ignace, ne l'encourage que modérément dans cette voie. Cadre dans une entreprise qui vend la bière nationale, la Solibra, il n'est pas pauvre mais voila, il a deux familles à nourrir... La famille officielle dont fait partie Aya, et la famille cachée.

Cette BD est, ainsi, une chronique des us et coutumes, des moeurs, d'un quartier ivoirien. Dans ce quatrième tome, par exemple, Aya est confontée aux avances d'un de ses enseignants qui veut coucher avec elle, ce qu'elle refuse. Résultat : elle a de mauvaises notes, et elle comprend que beaucoup des autres étudiantes ont, elles, consenti. Félicité, une jeune fille de son âge, parente lointaine, qui sert de servante à la famille, est rappelée par son vrai père qui l'avait pourtant quasiment abandonnée. Elle doit repartir dans un village de la brousse et abandonner sa famille "adoptive". Les deux meilleures amies d'Aya sont Bintou et Adjoua. Adjoua attend un bébé : de qui ? De Moussa, le fils d'un riche bourgeois, ou d'un autre ?... Il y a aussi Innocent, coiffeur homosexuel, amoureux d'un garçon du quartier. Il décide de partir pour Paris, espérant que son amoureux le suivra, ce qu'il refuse de faire. Innocent part quand même et découvre Paris, la communauté africaine, le travail au noir, la précarité...

Toutes ses histoires sont racontées avec beaucoup d'humour, même dans les moments cruels. Et puis il y a le français, très proche (probablement), de celui parlé à Abidjan, plein d'expressions surprenantes, petit échantillon ci-dessous :

- Walaï : Mon Dieu.
- Les gos : les filles.
- Toubabousé : "s'européaniser", faire comme les blancs.
- Le farotage : la frime.
- En kataclando : en cachette.
- Le pointeur : le mec, le petit copain...

- Aya da Yopougon, Tomes 1, 2, 3, 4 est éditée par Gallimard, collection "Bayou", écrit pas Marguerite Abouet et dessiné par Clément Oubrerie. 16 € le tome, environ.