Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/01/2007

Le Fou du roi sur France Inter : "Et pourquoi pas le breton et le corse ?"

Encore un grand moment de débat linguistique ce vendredi midi sur France Inter, dans le Fou du roi, en présence de Mme Cresson, qui sort un bouquin. Le débat tourne autour des langues pas bien enseignées en France et qui, en Europe, coûteraient "un milliard" (d'euros, je suppose) pour les traductions. Et rendez-vous compte, mesdames messieurs, le "gaëlique" d'Irlande et le "slovène" viennent d'être intégrées, ça fait deux langues en plus.

Ah oui, et alors ? Le gaëlique est langue officielle de la République d'Irlande, avec l'anglais, et aurait dû depuis longtemps être reconnu par l'Europe (mais les Irlandais ne semblent pas avoir insisté dans ce sens lors de leur adhésion en Europe, en 1972). Quant à la Slovénie, adhérente depuis 2004, pourquoi sa langue ne serait-elle pas reconnue et accueillie dans les institutions européennes, au même titre que les autres langues que sont l'allemand, le français, l'anglais, le danois, l'italien, le portugais, l'espagnol ? C'est un simple principe d'égalité afin que tous les textes officiels de l'Union européenne soient accessibles à tous les citoyens européens, dans leurs langues nationales.

Mais cela ne semble pas avoir effleuré certains chroniqueurs et invités du Fou du roi. L'un d'eux, cependant, a rétorqué que cela ferait du boulot pour les traducteurs mais Stéphane Bern, le présentateur, a répondu que ces postes là ne sont pas occupés par des Français, trop nuls en langues... Mais l'Europe ne se réduit pas à la France ! Et quelle est la proportion de traducteurs français parmi les traducteurs employés par l'UE ? Nous ne l'avons pas su.

"Ils parlent français" 
Et puis les langues bulgare et roumaine sont intégrées elles aussi depuis le 1er janvier 2007 alors même que, selon Mme Cresson "Ils parlent français en Roumanie et en Bulgarie"... Ah bon, et dans quelle proportion, Mme Cresson ? On ne le saura pas. A croire que la planète entière parle français ! La Bulgarie et la Roumanie, en tant qu'Etats, font partie de l'organisation internationale de la francophonie, comme l'Egypte, cela ne signifie pas que tous les habitants de ces pays parlent français !

Un ami de retour de Roumanie signalait récemment, dans une soirée en langue bretonne où il parlait de son voyage, qu'il avait rencontré un Roumain parlant français, mais d'un certain âge. J'ai moi aussi rencontré, il y a quelques années, des Serbes et Kosovars parlant français (Ibrahim Rugova, leader des Albanais du Kosovo, parlait bien le français pour avoir vécu en France). Mais les jeunes générations parlent plutôt anglais, comme seconde langue... Leur langue quotidienne est, évidemment, leur langue maternelle.

Le "langage" des Chypriotes 
Mme Cresson a rajouté que les Chypriotes, entrés dans l'Union en 2004, ont également tenu à ce que leur "langage" (terme par elle employé) soit également reconnu, alors qu'ils "parlent tous" anglais là bas. Ah bon ? Et dans quelle proportion, Mme Cresson ? Nous ne l'avons pas su. Les Maltais n'en ont pas pris pour leur grade alors même que leur langue, parlée par 300.000 personnes (à peine plus que le breton !) est désormais langue officielle de l'Union européenne (depuis 2004).

Un invité (que je n'ai pas identifié) a cru bon de rajouter que, si le roumain et le bulgare, le slovène et le gaélique, sont reconnues, pourquoi pas "le breton et le corse" ? Et bien oui, pourquoi pas ? Le catalan, le basque et le galicien sont désormais des langues dans lesquelles on peut s'adresser à l'Union européenne, à charge pour l'Etat espagnol de traduire dans une langue officielle de l'UE. L'Union européenne est bien plus ouverte à la diversité linguistique que les chroniqueurs du Fou du roi, très en phase avec la politique officielle française dans ce domaine : il y a une seule langue officielle en France, rappelons-le. Les langues régionales sont tolérées à petites doses...

Place des langues, place des femmes, même combat ? 
Et Mme Cresson de stigmatiser la faible place des femmes dans la représentation politique en France : 13 % de députés, nous sommes avant dernier devant la Grèce... La Grèce, justement, avec la France, n'a pas, si ma mémoire est bonne, ratifié la charte européenne des langues minoritaires. Ce sont les deux seuls Etats dans ce cas au sein de l'UE, ils sont donc régulièrement rappelés à l'ordre sur ce thème (le traitement des minorités nationales), mais les médias ne relaient pas beaucoup ces critiques là...

La mauvaise connaissance des langues étrangères par les Français est revenue sur le tapis. On se plaint d'un côté de mal pratiquer les langues étrangères et, de l'autre, de la diversité linguistique qui serait un problème ! Ce ne serait pas un peu contradictoire ?  L'argument financier ne tient pas la route, il n'est qu'un prétexte. La diversité culturelle, linguistique, comme la diversité biologique, naturelle, a un coût. Il est vrai que l'uniformité peut "coûter" moins cher financièrement, mais son coût en terme de souffrances humaines, de  pertes culturelles et linguistiques est, lui, incalculable.

Nostalgie de la domination ? 
Mme Cresson a rappelé que François Mitterrand ne parlait que le français. Mais il le parlait bien (ça, c'est moi qui souligne). Si les Français sont si "nuls" en langues,  encore qu'il faudrait examiner ce cliché à la loupe, c'est peut-être aussi à cause de ce culte de la langue française érigée en ferment d'unité nationale en France; culte associé à un mépris des langues régionales parlées dans l'Hexagone, et un mépris des langues étrangères (la française étant la plus belle, celle des Lumières, etc, etc.). Il y a aussi cette nostalgie de la domination qui fait que l'on regrette que l'autre soit différent, qu'il ne soit pas comme nous, qu'il parle une autre langue alors que la normalité, c'est de parler français, bien évidemment. Ne devrait-on pas plutôt se réjouir de sa différence ?

Ce qui transparaissait dans les propos tenus ce midi sur France Inter, c'est surtout une inquiétude face à la perte d'influence du français et le peu d'intérêt pour la diversité culturelle et linguistique dans sa réalité. Or la langue française sera sauvée parce qu'elle fait partie de la diversité et de la richesse culturelle et linguistique de notre planète. Dans ce sens, le combat pour les langues bretonne, corse, basque, occitane, alsacienne (etc), est le même que le combat pour la langue française. Mais peu de Français, juchés sur leur piédestal francophone (et souvent parisianiste), ont l'air de s'en rendre compte.

Christian Le Meut
 

 

 

 

Internet : un site québecois intéressant sur "L'aménagement linguistique des langues"

"L'aménagement linguistique dans le monde" : est le nom d'un site québecois très intéressant sur les langues du monde entier (il y a de la lecture !) tenue par des membres de l'Université de Laval (Québec) : "Ce site porte sur l'aménagement linguistique et les langues dans le monde. Ses pages présentent les situations et politiques linguistiques particulières dans 340 Etats ou territoires autonomes répartis dans les 192 pays (reconnus) du monde. L'internaute a le choix d'accéder aux Etats, pays ou régions en fonction des continents, de l'ordre alphabétique (tous les Etats ou territoires), de la ou des langues officielles, du peuple ou du type de politique linguistique de chacun de ces Etats ayant adopté l'assimilation, la non-intervention, l'unilinguisme, le bilinguisme officiel, etc. On peut aussi chercher des informations à partir de THEMES tels que la Francophonie, l'histoire du français (ou de l'anglais), les familles de langues, les langues du monde (dénombrement, distribution géographique, bilinguisme, etc.), les Etats non souverains (Catalogne, Crimée, Louisiane, Nouvelle-Calédonie, Pays basque, Porto Rico, Québec, Süd-Tyrol, Tessin, etc.)" (source : Le café pédagogique").

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/index.shtml

17/01/2007

Hetoù ar Morbihan : ar brezhoneg ankoueit/Morbihan, le breton oublié pour les voeux

Setu, ankoueit eo bet o brezhoneg get tud Departamant ar Morbihan : netra war ar skritell hetoù 2007 ! "Partiet eo en dro e 2007", a laront, ya, met e galleg hepken barzh un departamant e lec'h ma vez komzet ivez brezhoneg ha gallaoueg (ha saozneg, ha turkeg, ha...). Domaj... Lakaet m'eus barzh ma sonj skrivañ dezhe memestra. Non mais ! 

Le Département du Morbihan a édité ses voeux 2007 en oubliant la langue bretonne et la langue gallèse (et l'anglais, et le turc, et...). Un peu dommage, non ? Nous sommes dans un département multilingue mais nos pennoù bras ("têtes grandes", les chefs, quoi), l'oublient de temps en temps... Un petit courrier de rappel leur fera du bien. Memestra !

Setu al lizher m'eus kaset da Jo Kerguéris, presidant ar C'Huzul Morbihan :

"    Monsieur le Président du Conseil général
    Je me permets de vous écrire car j’ai constaté avec surprise l’absence de voeux en breton sur les documents du Conseil général du Morbihan. Plusieurs villes du département ont édité des affiches ou des messages bilingues (français-breton) et il est dommage de voir que le Département ne fait pas de même. Je ne vous rappellerai pas l’importance de cette langue dans notre département, ni l’importance de la langue gallèse d’ailleurs.

    Il serait bon, me semble-t-il, qu’en 2008 les voeux du Département reflètent le caractère multilingue (breton, gallo, français) du Morbihan, seul département de l’Hexagone à porter un nom issu d’une langue régionale. C’est, en tout cas, en tant que Morbihannais bretonnant, le voeu que je vous adresse pour 2008.
    E c’hortoz,  ur blead mat 2007 a souetan deoc’h !

   
    Christian Le Meut"

Ma faota deoc'h skrivañ ivez, get doujans, evel rezon, setu chomlec'h ar C'Huzul meur : M. Joseph-François Kerguéris, président du Conseil général du Morbihan, 2 rue Saint-Tropez, BP 400, 56009 Gwened/Vannes cedex

Ci-dessous, l'affiche en question trouvée sur le site internet du Département et parue dans le magazine Morbihan :  

07/01/2007

L'irlandais, nouvelle langue de l'Union européenne

Passeport irlandais

La langue nationale de l'Irlande a accédé le 1er janvier 2007 au statut de langue officielle de l'Union européenne, en même temps que le bulgare et le roumain ce qui portera le total de ces langues à 23. L'irlandais, ou "iwerzhoneg" en breton, est la première langue celtique à accéder à cette reconnaissance européenne. D'autres langues vivantes celtiques en Europe (gallois, écossais, cornouaillais, manxois), font l'objet d'une reconnaissance officielle de la part du Royaume-Uni à travers la signature de la Charte européenne des langues minoritaires, et de politiques actives des régions autonomes que sont le Pays de Galles, l'Ecosse et l'île de Man. La langue bretonne, seule langue d'origine celtique parlée sur le continent, demeure en situation de non-reconnaissance officielle de la part de la République française qui n'a toujours pas ratifié la Charte européenne des langues minoritaires (charte obligatoire pour les nouveaux entrants), et qui ne reconnaît qu'une seule langue officielle dans sa Constitution, sans mention d'aucune autre. Un débat parlementaire récent a eu lieu sur ce thème et n'a pas brillé par sa hauteur (note du 18/12). 

Concernant l'irlandais, voici ce qu'en dit un site officiel de l'Union européenne* : 

"Ne dites plus «Ireland Forever», mais «Éire go brách»: l'anglais n'est plus la seule langue de travail de l'Irlande au sein de l'Union européenne. Ce changement résulte d'un accord conclu en juin 2005 pour octroyer à l'irlandais le statut de langue officielle de l'Union européenne à compter de 2007.

Cette nouvelle langue ne sera pas tout à fait sur le même pied que les autres langues officielles de l'Union. Les institutions européennes ne seront pas tenues de traduire l'ensemble de la législation en irlandais, pour des raisons d'ordre pratique avant tout. L'ajout de l'irlandais mobilisera 29 postes pour les tâches de traduction, révision et publication, ainsi que 450 journées d'interprétation free-lance par an. Le coût annuel pour l'Union est estimé à 3,5 millions d'euros.

Un recensement effectué en 2002 a révélé que 40 % des Irlandais connaissent cette langue. Parmi ceux-ci, plus d'un quart disent la parler quotidiennement. Toutefois, les élèves du secondaire choisissent de plus en plus souvent de ne pas présenter d'examens en irlandais, une matière obligatoire dès l'école primaire. La diversité linguistique constitue toujours un thème essentiel dans l'Union européenne. D'autres langues parlées dans des pays d'Europe, telles que le catalan, le basque et le galicien, ont d'ores et déjà obtenu un statut semi-officiel. Elles pourraient bientôt devenir langues officielles, mais le coût en serait probablement à charge du pays concerné.

L'irlandais n'arrivera pas seul: le bulgare et le roumain deviendront aussi langues officielles le même jour, portant ainsi à vingt-trois le nombre des langues officielles de l'Union européenne."

* http://ec.europa.eu/news/culture/061227_1_fr.htm 

Source : Diwan Breizh 

05/01/2007

Kalanna : riboulat dre ret !

Komzet m’eus deoc’h, n’eus ket pell, ag ar Gouelioù Nedeleg... Bremañ komzomp ag ar pred noz Kalanna*. Rak emañ ret lidañ fin ar bloaz, evel Nedeleg ivez. Ur wezh erruet an unan ha tregont a viz An Avent (miz Kerzu) emañ ret deomp riboulat : riboulat dre ret ! Monet get tud all, evañ, debriñ, ober bourrapl, ha souetiñ un blead mat d’ar re all ur wezh erruet kreiznoz. Mod se emañ, dre ret, ha garde à vous ! N’eus ket lezenn ebet a lâr an dra se, eurus awalc’h, met ul lezenn eo e pennoù an dud.

Bep bloaz e vez goulennet ar memes traoù : “Ha petra rit c’hwi da noz Kalanna, get piv, e-men ?”... Ha setu pep hini da reskont emen, get piv hag ar pezh vo debret, istri, fruezh mor, yar indez pe chapon get avaloù douar frintet, ha katew da echuiñ : ur “buche” da zebriñ get champagne, mar plij ganeoc’h...

Gwasket !
Tri c’hant pemp deiz ha tri arnugent zo e korf ur blead met an dud a zo intereset nemet get unan : an unan ha tregont a Viz an Avent. Ne reont ket foult ag ar pezh a vez evet ha debret geneoc’h d'ar peurrest ag ar bloaz... Me, ne vourran ket kement-se riboulat dre ret. Mard e kavan mignonned, e riboulan gete, ma ne gavan ket, ne riboulan ket. Mod-se emañ ha simpl eo, benn ar fin. Met, gwir eo lâret, en em sentañ un tammig gwasket a wezhoù get ar goulennoù-se, ha n’on ket ma unan penn.

Ur mignon din a ya da riboulat alies awalc’h e-pad ar blead met ne vourra ket riboulat dre ret evel d’an unan ha tregont a viz Kerzu. Deuet eo da vout pomper, ya paotr an tan, ha setu eñ chomet er ger da nozh Kalanna, e gard, hep ober na chervat na riboul. Un banne soubenn ha da gousket, prest da sikouriñ ar vambocherion mezv ! Gourc’hemenoù paotr. Dinehanset, dinec'het omp get tud eveldout... Enfin, tost...

Emgann sarbakaned...
Meur a zoare da riboulat a zo. Ar bloaz mañ m’eus debret get mingnonned din. Bourrapl eo bet an traoù met bon, chomet eo bev, alumet, ar skinwell e pad pred noz Kalanna a gaos ma oa bugale ganeomp... Ha ni da welled an aotrou Chirak e lâret e hetoù gwellañ d’ar Fransizion, hep kompreiñ ar pezh a lare eñ peogwir ne selaouemp ket. Lunedoù marons en doa hor prezidant muiañ karet. Klowned all zo deuet war e lerc’h get Patrick Sebastien...

Ha ni da zebriñ ha da eved e varbotal met, war dro uneg eur hanter, ur c’hrouadur n’eus kaset getan ur sac’h get sarbakaned ha boulloù paper e barzh da deurel war ar re all. Nag ur blijadur ! Ha setu me, repuet e fons ur c’hanape, e klask nompass bout touchet kar poanius oa memestra. Erruet oa kreiznoz mod-se met an tennourion sabarkane ne raent ket foultr, ur gwir plijadur eo, evit tud zo, tenniñ war ar re all... Kaer em boa huchal e oa erru kreiznoz, ne glevent ket !

Eurusamant, div vignonnez a oa e tall din er c’hanape, doc’h en em guzhat ivez met speredekoc’h evidin, ar maouezed : lakaet o doa tamm ha tamm razh ar boullou paper a gostez, kuzhet edan ar c’hanape, ha, benn ar fin, ne oa ket mui boullou paper ebet da denniñ. Setu maouezed fin, me lâr deoc’h.

Echu ar brezel-se hag erru ar peoc’h just un tammig goude kreiznoz, nag ur chans...

Blead mat d’an holl !

Christian Le Meut

 An istor-se oa bet embannet dija e miz Geñver 2006.

04/01/2007

C'hoariva : staj gouleier/stage sur les lumières au théâtre

Staj "Gouleier" d'an 13 ha 14 a viz Genver 2007 : ur staj a vo gant François Eric Valentin, diwar benn ar gouloù er c'hoariva, ar pezh a zegas d'ur pezh-c'hoari. Aozet e vo e Karaez, sal pleustriñ Kreizenn Glenmor, d'ar Sadorn 13 ha d'ar Sul 14 a viz Genver 2007. Digor eo d'an holl, koulz d'an deknisianed ha d'an aktourien. Lakaait hoc'h anv abred, n'eus nemet 12 plas (kasit dre bostel).Digoust eo evit izili C'hoariva. Titouroù all a vo dizale diwar benn bod ha boued (e ti Kerampuilh), ha resisadurioù diwar-benn ar staj war al lec'hienn internet.

Stage (en breton très certainement, même si ce n'est pas spécifié) sur les lumières au théâtre, ouvert aux techniciens et aux acteurs. Carhaix, 13-14/01/2007. 


C'hoariva, kengevredigezh ar c'hoariva brezhonek / Fédération du théâtre en breton, 02 99 37 04 16
morwena.audic@free.fr
http://www.teatr-brezhonek.org/


03/01/2007

C'hoariva e brezhoneg : Mistero Buffo

Mistero Buffo a zo ur pezh c'hoari nevez e brezhoneg, skrivet get Dario Fo ha kinniget get Strollad Penn ar bed. C'hoariet vo d'ar :

Sul 14 a viz Genver 2007da 3e goude kreisteiz, e Kerrien;

Sul 18 a viz C’hwevrer 2007 da 3e goude kreisteiz, e Kastell-Paol, sal Santez Tereza;

Yaou 29 a viz Meurzh 2007da 8e30 noz, e Kemper, sal Ti an Holl Kerfeunteun;


Gwener 30 a viz Meurzh 2007da 8e30 noz, ePondi, sal nevez;

Devezhioù all da zont...

 

Teatr Penn ar Bed, c/o Jakez Andre211, straed Verdun, 29200 Brest. Pg. : 02 98 41 67 54.

jakezandre@hotmail.com

ronanhirrien@hotmail.com

www.teatr-brezhonek.org

Embannet eo bet testenn Mistero Buffo – kempennet gant Teatr Penn ar Bed – e ti Emgleo Breiz, 10 straed Kemper 29200 BREST (02 98 02 68 17).

Une nouvelle pièce de théâtre sur les scènes bretonnes : Mistero Buffo. 

02/01/2007

Krougit ket an tad Nedeleg !

Echu eo gouélioù fin ar bloaz : gwell a se ! Ya, gwell a se ! Ar bloaz man evel bep bloaz m’eus klevet ur bochad tud e lâret e vez stard, kaled, poanius ar prantad amzer Nedeleg ha Kalanna. Stard, kaled, poanius, ur prantad amzer gouel ? Met perag ta ? Penaos ta ? Ur prantad joa ha levenez eo Nedeleg, sanset. Ya, sur awalc’h, met se a zepant evit piv. Gouel an tiegezh, gouel ar familh eo met bez zo tud ne wellont ket o famillh, justawalc’h, pe tud zo ag o familh. Ur mab pe ur verc’h a chom pell; bugale bihan ne zeuont ket da welled o zud kozh; kerent zo ne wellont ket o bugale. Diaes eo dija a hed ar bloaz, met diasoc’h, kaletoc’h, d’ar prantad se.

Bugale beuzet dindan ar bresentoù
Nedeleg zo c’hoazh ur gouel kristen evit ur bern tud met deuet eo da vout gouel ar vugale dreist-holl. Roet vez dezhe ur bern traoù, ur yoc’h c’hoarioù, met betek re da vugale zo, ha re nebeut da vugale all... Mechal a ouiet mard eo ken bourrapl ar prantad se evit ar vugale o unan; kent inervet ma z’int. Inervet araok Nedeleg hag skuizh war lerc’h ! Ha beuzet edan kement se a bresentoù, a brofoù. N’on ket sur e vez prizet get ar vugale razh ar pezh a vez roet dezhe. Traou zo, zo lesket a goste; c’hoarioù zo ne servijont ket kalz. Un tammig nebeutoc’h a brofoù ‘vehe gwelloc’h, d’am sonj, evit bugale zo.

Ur sort toull trap eo ivez, reiñ re a bresentoù d’ar vugale; mod-se e vezint akourset da reseviñ profoù ha profoù hep kompreiñ priz an traoù. Hag hep kompreiñ, marteze, ar pezh talvoudusan da vare Nedeleg ha fin ar bloaz : bout get o zud, o familh, o mignonned, monet e darempred gete, komz gete, o selaou, c’hoarziñ asambles, partajiñ ha c’hoazh...
Evit bugale all, er familhoù paour, n’eo ket ar memes tra. C’hoarioù Nedeleg a vez gwellet kentoc’h dre ar skinwell, hag er stalioù konverzh... Hervez sifroù ofisiel ur million a vugale a vev barzh familhoù paour memestra ! Ha ne ya ket an traoù war wellaat. Setu perak n’eo ket bourrapl mare Nedeleg evit tud zo...

Gwelet vez tadoù Nedeleg partout !
Un dra nevez zo abaoe ur blezad pe zaoù : bravaet vez muioc’h mui a dier get garlantezioù, get korriganned plastik ha traoù a bep sort. Garlantezioù elektrik, evel rezon, hag a zo brav da welled da nozh. Bourrapl eo, gwellout tier bravaet evel se e ker pe war er maezioù. Tier zo, a zo kazimant kuzhet edan ar garlantezioù. Tredan, elektrisité, vez kollet mod-se, gwir eo lâret, met kavout a ran bourrapl memestra gwellout kement-se a dier kaer. Un digarez da vonet da bourmen eo.

Tud zo a lak tadoù Nedeleg da grapiñ war o zi, evel ma pignehent betak ar siminal da gas ar presentoù. Brav. Me, me sonje ec’h arrue an Tad Nedeleg dre an neñv, dre an oabl, barzh ur c’harr tennet get kirwi, get “rennes” el larer e galleg. Ha bremañ an tad Nedeleg zo deuet da vout ur sportour barrek a c’hell pignat betak ar siminaloù ! Nag ul labour : krapiñ betak razh ar siminaloù er bed a bezh get ur sac’h leun a brofoù ! Aesoc’h veze al labour gwezhall evit an Tad Nedeleg met hiriv an deiz muioc’h a sport a vez graet getan, ar pezh n’eo ket fall evit bout yalc’h ha frew ! Echu get an Tad kozh Nedeleg, erruet eo Supère Nedeleg !

Nag ur bed...
Met, en Hen Bont, gwellet m’eus un dra a dreuz memestra war un ti... Penn, bizaj un Tad Nedeleg ne oa ket bet lakaet a dal d’ar vangouer evel ma vehe bet pignet an ti getan, met a-dal d’ar straed, a-dal d’an dud a base er ru ! Evel ma vehe bet krouget ar paour kaezh Tad Nedeleg ! Krouget da vat er balkon. Spontet on bet pa m’eus gwellet an dra se !
Marteze, ar vugale ag an ti se ne oant ket laouen anezhe get ar c’hoarioù kaset ar bloaz araok get an tad Nedeleg. Kounaret oant bet marse ha setu perak o deus krouget ar paour kaezh tad kozh ! Ur skouer oa evit an tadoù Nedeleg all : diwallit tadoù Nedeleg kozh, mard e kasit c’hoarioù brein deomp-ni ar bloaz mañ c’hoazh e vehec’h krouget c’hwi ivez ! Nag ur bed taer...

Pe, moarvat, tud ag an ti-se n’o deus ket graet express kaer...

Met mar plij ganeoc’h tudoù, lakit garlantezioù ha tadoù Nedeleg war ho ti ma faota deoc’h met diwallit memestra : ne grougit ket Tad Nedeleg ! N’ankouit ket, ni zo tout tadoù ha mammoù Nedeleg iwez ! A hed ar bloaz, ha pas hepken e fin miz an Avent ! Ha ne faota din bout krouget... pas bremañ atav !

Christian Le Meut*

* An destenn man oa bet embannet e miz Geñver 2006 dija. 

28/12/2006

Mauvaise langue...

medium_teod146.jpgUne fois par an à peu près, je retrouve un vieil ami, d’origine bretonne et habitant dans le sud-Finistère, que je connais depuis le lycée... Il ne parle pas breton mais, à chaque fois que nous nous retrouvons, il me branche sur le sujet en tentant de faire de l’humour. Et alors, l’indépendance ? Et alors les terroristes ?... C’est un peu lourd et désobligeant, mais je ne l’ai pas encore envoyé paître car nous sommes, en général, avec d’autres amis. Le fait d’apprendre et de parler breton ne fait de moi ni un terroriste, ni un indépendantiste, ni même un autonomiste (les deux notions sont, à tort, souvent assimilées tant l’histoire française ne connaît que le centralisme pas toujours démocratique).

Débattant avec cet ami, un jour, j’ai appris que son propre père parlait breton. Mon ami, né comme moi au début des années 60, est donc le premier de sa lignée à ne pas parler sa langue d’origine... Car si le breton n’est plus parlé que par 250.000 personnes environ en Bretagne, c’est la langue d’origine de bien plus de monde mais beaucoup se hâtent de l’oublier. C’est vrai quoi, pas moyen de vivre tranquille dans son petit coin de Bretagne mais en français, et uniquement en français. La plupart des noms de lieux et de noms de familles viennent du breton, mais c’est bien dans le décor, l’on francisera tout cela petit à petit. C’est déjà commencé. Et puis voilà ces emmerdeurs qui décident de continuer à parler breton. On peut encore pardonner aux anciens dont c’est la langue maternelle mais les plus jeunes, ceux-là dérangent peut-être un peu plus. Ils empêchent de vivre en toute bonne conscience unilingue française. Alors autant les caricaturer...

Unilingue ou bilingue ? 
C’est étonnant quand même que des personnes parlant une seule langue, mais  dominante et officielle, se croient autoriser à mépriser des personnes et des populations bilingues ou multilingues dans leurs vies quotidiennes ! J’ai entendu récemment sur France Inter un écrivain britannique, Juif et originaire de Turquie. Lui-même s’exprimait en français et évoquait son père qui savait écrire onze langues dans sept alphabets différents. Il y a des gens qui peuvent écrire onze langues dans spet alphabets différents et nous, pauvres crétins bretons (ou corses, basques, etc), n’aurions pas pu apprendre le français autrement qu’en abandonnant notre langue ?

De la diversité culturelle faisons table rase au profit de la plus belle langue du monde, la langue française évidemment. Tous les arguments ont été bons, et tous servent encore. Face à celles et ceux qui résistent au rouleau compresseur culturel, on déploie tout un arsenal de clichés : arriérés, ploucs, sectaires, communautaristes, terroristes, fascistes, etc. Mais cela ne cache la politique menée par l’Etat français depuis la fin du XIXe siècle, qui est une politique culturel ethnocidaire. On ne tue pas les gens mais leurs cultures, sous des prétextes divers. Le meilleur étant encore de prétendre nous faire accéder aux “lumières” de la philosophie française tout en nous coupant de notre langue d’origine et en commettant ainsi un crime culturel délibéré du meilleur obscurantisme...   

Alors il n’est pas surprenant de rencontrer parfois des amis ou connaissances qui nous ressassent les mêmes vieilles rengaines. Certains ont, pour eux-mêmes, renoncé à la langue bretonne : quoi de plus facile à faire dans notre monde francophone où la langue bretonne a si longtemps été marginalisée ? Les bretonnants dérangent parce qu’ils montrent une autre voie, un autre choix de vie, un peu moins conformiste peut-être.

Un vrai choix ?
En pratiquant ou en apprenant la langue bretonne ils accèdent à une connaissance, à une histoire, à une richesse supplémentaire, à un trésor linguistique et culturel formé à travers les siècles par des générations de locuteurs. Ce trésor là, sa valeur est incalculable par les financiers et ne rentre pas dans le calcul des indices boursiers. Les locuteurs de la langue officiel unique, la langue française, restent à côté. Libre à eux. Mais ont-ils réellement choisi, ou n’ont-ils fait que suivre la route que les pouvoirs dominants ont tracé pour eux, notamment à travers l'Education nationale ?

Qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage; qui accepte qu’on lui coupe sa langue d’origine, voire sa langue maternelle, prétend qu’elle ne vaut rien et que la nouvelle langue qu’on lui apporte sur l’autel de la modernité et des lumières le satisfera en tout. Balivernes, l’être humain n’est pas un robot dont on change les pièces indifféremment et sans souffrance. Souffrance et perte il y a eu, et il y a encore.

Je ne reverrai pas mon vieil ami avant quelque temps mais j’ai dans l’idée que, la prochaine fois qu’il me branchera, y’aura encore du débat.

Bec’h a vo tudoù !

Christian Le Meut 

Le dessin est tiré de l'album de Gaston en breton qui vient d'être édité (lire ci-dessous).

Teod fall

medium_Neuze_145.jpgUr wezh bep bloaz en em gavan get ur mignon kozh a oa el lise genin. Pell zo neuze. Ar mignon-se a zo a Vreizh hag emañ e chom e Penn ar Bed, e tal Kemperle, met ne gomza ket brezhoneg. Bep taol memestra e vez lakaet getan ar gaoz war ar brezhoneg, evit c’hoarzhin, evel rezon : an deroristed, an independans, ha c’hoazh.

N’eo ket gwall fin, na farsus, ha bep gwezh ar memes ton. M’eus ket kaset c’hoazh ar mignon-se da sutal betek bremañ rak en em gavomp get mignonned all. Deskiñ a ran brezhoneg ha klask a ran deskiñ yezh ma zud kozh : ne dalv ket an dra se e vehen evit an independans pe evit lakaat bombezenoù e pep lec’h...  Bout brezhonegour ne dalv ket bout broadelour met tud o deus poan  da gompreñ an dra se.

Ur wezh m’boa desket get ma mignon un dra interesus : e dad a oar  brezhoneg met n’en d’eus ket desket d’e vugale...  Ma mignon zo an hini kentañ, neuze, barzh ar familh-se, ha ne gomza ket brezhoneg, ha ne ouia ket komz e yezh a orin ! Ne faota ket dezhan deskiñ : dezhan da  wellet. Met perak ? Perak nompass bout intereset get e yezh a orin e familh ?  Ha perak bout teod fall e kenver ar re a zesk a hag a gomz ar yezh-se ? Ur yezh a zo ur bed. Bed tud o deus bewet traoù a bep sort, brav, diaes, kriz, plijus... Rummadoù ha rummadoù a dud o deus savet ar yezh-se dre gomz ha dre skrid e pad kantvedoù ha kantvedoù. N’eo ket netra, met un tenzor sevenadurel ha speredel.  

Ken sot omp ?
E korf hanter c’hant vloaz ar breton a zo bet dilezet get ur bochad Bretoned. Perak ? Evit lakaat ar galleg en e blas ? Ne oa ket moian deskiñ ar galleg e kenderc’hel da gomz ha skriv brezhoneg ? Ne oa ket moian da gelenn ar galleg hep skarzhin ar brezhoneg ? N’eus ket pell zo m’eus klevet war Frans Inter ur skrivagnour a vro Saoz, ha skriv e saozneg, met a zo ur Juif a Vro Turki a orin. Hennezh a zisplege, e galleg, penaos e veze skrivet unneg yezh get e dad, ur juif a oa e chom en Turki, unneg yezh neuze get seizh alfabet dizhenvel ! Bez zo tud a c’hell skrivañ unneg yezh get seizh alfabet dishenvel ha ni, Bretoned ha Fransizion, ne hellehemp skriv ha gomz div yezh ? Nemet div yezh, ken sot omp ?

N’omp ket ken sot, met lakaet eo bet barzh hor pennoù ar sonj da zilezel hor yezh a orin dre ur bropagande bet savet ar Republik adalek an dispac’h bras ha, dreist holl, adalek fin an naontekvet kantvet. Me zo me evit ar Republik met, war an dachen-se, ur fari a zo bet graet geti, ur fari bras hag a zo ivez un torfet sevenadurel. Bretoned, ur bern, neuze, o deus dilezet o yezh a orin. Netra aesoc’h barzh ar bed mañ e lec’h ma chom kuzhet ar yez-se. Bretoned all a gomz, a zesk, a skriv en o yezh a orin hag a ziskouez d’ar re all un doare all da vout, ur choaz all, un hent all ha n’eo ket an hent-dall. Met un hent a gas da anavezout un istor all, ha doareioù all da welet ar bed...

Ma faota deoc'h dilezel ho yezh...
Ha n’heller ket komz galleg trankill barzh ho korn bro, barzh ho korn Breizh, setu tud a gomz ur yezh all, dilezet ganeoc’h. Ur yezh he deus roet o anvioù da razh ar c’humunioù ar vro, pe tost, ha d’ur bochad familhoù ouzhpenn... Ha tud zo a gred komz brezhoneg dirazoc’h ouzhpenn ! Ar re gozh a vez perdonet, o yezh a vihan eo... Met ar re yaouank, perak komz ur yezh all, ha n’eo ket ar saozneg !

Kompren a ran gwelloc’h ma mignon memestra. Ma faota deoc’h lazhiñ ho ki, c’hwi lâr en deus tapet an araj (ar “rage”); ma faota deoc’h dilezel ho yezh a orin, c’hwi lâr ne dalv ket netra anezhi nag an dud a genderc’hel da gomz. Teod fall eo m mignon e kenver ar re a gomz breton, ha jalous marteze, hep gouiet rak genomp-ni e vez partajet un tenzour. Un tenzour ha n’eo dalv netra evit ar finans, un tenzour n’en deus ket netra da welet get an argant : ur yezh. Ar re a gomz galleg, ha nemet galleg, n’hellont ket rânnin nemet un tenzour. Ni hon eus daou.

Met teod fall on, ne gavit ket ?

Christian Le Meut

 An dresadenn a zo tennet ag an albom nevez Gaston bet troet e brezhoneg (pennad da heul).

Stadoù Unanet : ur sapre labous...

medium_pygargue140.jpgKavout a ran plijus an euro : get an euroioù a broioù all e c’hellan gwellet ar pezh a zo bet treset war ar bilhedoù pe engravet war ar pezhioù monneiz. Un delenn, ur wezhenn pe penn roue Belgik pe rouanez Broioù Isel... Hag get an dollar : petra weller war bilhed un dollar? Un erer... War e seblant.

Rak ur pennad embannet barzh Courrier International (23/11), skrivet get ur skiantourez ag ar Stadoù Unanet, Catherine Raven, a gelenn deomp traoù souezhus memestra. Al labous-se, arouez ar Stadoù Unanet, a zo ur “pygargue penn gwenn”, ha ne vehe ket un erer, met ur sort bultur kentoc’h (ur vautour) !

Ar pygargue penn gwenn a zo bet dibabet ar dro daou gant vloaz zo evel arouez ar Stadoù Unanet. Ul labous brav eo da welet hag a nij a dreist d’ar mennezhioù... Ya, met ne vourra ket eñ jiboesat kement-se. Kig loened marv a vez debret getan kentoc’h. Ar pygargue a c’hell debriñ kig marv e vuhez pad, evel ar vultured...

Gwasoc’h c’hoazh, an evn-se a zo ul laer ivez. Fardañ a ra war laboused all, bihanoc’h evitan, da gemer ar pezh bet tapet gete; mont a ra iwez da zebriñ vioù pe pousined bihan barzh neizhioù evned all. Pa vez bec’h get laboused all, get an “erer royal” laakomp, ar pygargue penn gwenn a ya kuit doc’htu, n’eo ket gwall gourajus.

Heugus hag aonik...
Gwasoc’h c’hoazh : n’eo ket displeget barzh ar pennad skrid penaos e vez graet getan met ar pygargue a lâk vautoured all da reboursiñ evit debriñ ar pezh a zo bet rebourset gete. Baaaah. Heugus ! Setu poltred an evn deuet da vout arouez ar Stadoù Unanet. Souezhus n’eo ket ?

Hervez Catherine Raven,  tabut oa bet daou gant vloaz zo a fed an dra-se. Benjamin Franklin, ar skiantour brudet bras, ne faote ket dezhan bout lakaet ar “pygargue” evel arouez ar Stadoù Unanet. Franklin a anave e zoarioù d’ober, met ne oa ket bet selaouet. Ar prezidant Jefferson, an hini eo, en doa choazet ar pygargue a gaos ma oa brav al labous. Ha brav da wellet a dalve, evit Jefferson, kourajus ar pezh a zo faos penn da benn. Ar pygargue n’eo ket kalonek tamm ebet met aonik, ne lâran ket.

Ar goelan demasket !
Setu ur choaz souezhus; evel ma vehe bet choazet get ar Vretoned ar goelan evel arouez e lec’h an herminig. Ar goelan zo brav, kaer awalc’h da welet, met hennezh a zo ivez un debrer kig marv pe ar pezh a vez kavet barzh ar poubellennoù; laeret vez getan ar boued tapet get laboused all (evel ar mor vran); debret vez getan vioù laboused all pe laboused bihan, ha c’hoazh...

Aonik eo ar pygargue penn gwenn, neuze, laer ha debrer kig marv... D’un tu, ne gavan ket fall an arouez-se evit ar Stadoù Unanet, mistri ar bed a laak o c’hrabanoù war pinvidigezhioù ar bed a bezh... Met, d’un tu all, tud ar Stadoù Unanet n’hellont ket bout lakaet razh barzh ar memes sac’h. Ar re se a c’hell bout kourajus bras evel m’o deus diskouezhet deomp e-pad an daou vrezel bed paseet...

Un arouez ha n’eo ket “ag an dibab”
Oc’hpenn-se, n’hellomp ket barniñ al loened evel ma vez graet get an dud, evel rezon. Dober zo a loened evel ar pygargue barzh an natur. Met dibab an  evn-se evel arouez ur vro, se zo un afer all ! E lenn ar pennad skrid-se, m’eus ket sonjet e pobl Stadoù Unanet a bezh, met e Georges Bush, e unan, kentoc’h. Georges Bush a denn d’ar pygargue penn gwenn get e zaoulagad sot. Georges en deus tapet e begement pad ar votadegoù paseet met chom a ra c’hoazh daou vlead d’ober getan e Washington. Daou vlead get ur pygargue penn skañv e penn bro kreñvan ar bed.

Pebezh buhez a wezhoù !

Christian Le Meut

26/12/2006

Sinemaioù pe sinemadigoù ?

Kavout a ran plijus mont d’ar sinema ur wezh an amzer, met pas e pep lec’h. Sinemaoù zo a zo bourraploc’h evit re all. Da skouer kavout a ran bourrapl mont d’ar Vulcain, ar sinema a zo e Lokrist, e tall an Hen Bont. Ur sal hepken a zo ha, forset mat, ur film hepken a vez skignet bep taol... Mod-se ne vez ket klevet trouz pe sonerezh ar filmoù all. Ar Vulcain a vez dalc’het get tud a volontez vat ag ur c’hlub sport.

Un tammig pub a zo araok pep film, met pas kalz hag, ouzhpenn-se ul lodenn ag ar pub a zo erru re gozh : stalioù, magasinioù, pretier, kinniget a zo serret abaoe pell met bruderezh a vez graet evite er Vulcain memestra ! Ar sal se zo e kreiz ar vourc’h, hag an dud a zo e chom tro dro a c’hell mont di ar droad ar pezh a zo gwelloc’h evit an natur ha marc’hadmatoc’h evit an dud... Hag ur wezh chouket n’och ket stanket evel sardined, c’hwi hell astenn ho divharr.

A wezhoù on souezhet : e penn kentañ ar bloaz man ur bochad tud oa daet evit ur film dianavet awalc’h a fed brezel Aljeria. Soudarded kozh a oa bet kaset d’an Aljeri e-pad o yaouankiz hag a oa deuet d’ar sinema get o maouezed...  Kalz filmoù a feson a vez skignet get ar Vulcain, filmoù anavezet bras, a sach tud, ha filmoù dianavet. A wec’hoù  emgavioù a vez savet evit komz ag ar film. E miz Kalañ gouiañv m’eus gwellet “The road of Gantanamo” ha tud Amnesty oa deuet da gomz ganeomp war lerc’h a ziout tem ar film-se a ziskouezh pevar paotr yaouank toullbac’het ha bourreviet e Guantanamo get gouarnamant ar Stadoù Unanet, hep bout barnet... Lakaet int bet er maez benn ar fin met pemp kent den a zo c’hoazh  toullbac’het e Guantanamo er maez ag al lezennnoù etrebroadel...

Ker eo un tamm !
Ouzhpenn-se n’eo ket ker evit mont da wellet ur fim er Vulcain : 6,5 € d’ar muian ha, ma prenit dek tiket en avans, c’hwi bae 4,5 € evit pep film. Hag ar sonerezh a vez lakaet da c’hortoz ar film a vez dalbezh bourrapl... Ar pezh n’eo ket gwir e sinemaoù all evel ar Méga CGR e Lannârster e lec’h ma klevan, a wec’hoù, sonerezh a zisplij kalz din, evel Klode François. E Lannârster a zo bet savet ur sinema anvet da gentañ Cinestar, ha bremañ Mega CGR, nag an añv brav... Ur “multiplexe” a vez graet a sinemaoù evel-se. Ar Mega CGR a zo bet savet e barzh un tachad konverzh, e lec’h ma vez ret mont get ho oto. Ur savadur bras eo, livet e griz evel ur blockhaus. Ur wezh a barzh e vez ret deoc’h paeiñ 8 € evit gwellout ur film : marc’hadmatoc’h eo d’al lun (pemp euro evit razh an dud), ha distaolioù zo evit ar re zilabour, ar vugale, ha me oar me, met ker eo memestra.

Madigoù, c'hoarioù, toull trapoù...
Ur wezh bout paseet ar c’hef, setu ar stall madigoù ! Ne vez ket mui kavet sinemaoù bremañ met “sinemadigoù” get bernioù pop korn, skornennoù, madigoù gwerzhet ker ruz, evel rezon, traoù fall evit ar yec’hed met a gas plijadur memestra. Ma z’eus bugale genoc’h, diaes eo tremen e tal ar stal madigoù hep preniñ netra dezhe... Ur wezh bout paseet ar stal madigoù, un toull trap all zo : ar c’hoarioù. C’hoarioù a bep sort a zo bet lakaet ivez evit sikourin genoc’h da c’hortoz ar film ha da goll ho argant !

Ouf, setu an eur. C’hwi hell mont e barzh ar sall ! Ne vez ket mui roet ho tiket ganeoc’h d’ur plac’h koant, d’un “ouvreuse”; n’eus ket mui anezhe er Mega CGR met paotred zo bet lakaet en o lerc’h hag a denn kentoc’h da vijiled ! Chomomp sioul ha mut neuze, laromp ket netra a dreuz nemet “trugarez” ma faota deomp sellet doc’h hor film. Ur wezh er sall, c’hwi well un nebeut traoù lous etre ar gadoerioù-brec’h rak n’eo ket bet gwalc’het al lec’h etre daou film, evel ma veze graet araok get an “ouvreuses”. Nann, ret eo deoc’h slalomin etre kornedoù pop korn goullo, chewing gum chaket, ha paperioù lous... Ur wezh azezet, c’hwi zo stanket evel sardined ha n’hellit ket astenn ho divharr...

E c'hortoz ar film...
Met setu, lazhet ar gouleier, an abadenn a grog... An abadenn, ya, met pas ar film. Araok an abadenn a groge get pub evit filmoù all,  hag ar lerc’h e veze skignet bruderezh evit traoù all. Bremañ mesket ‘vez an daou, ar pezh a zo displijus. Setu ur pub evit ur film, hag unan evit un telefon nevez, c’hoarioù Nedeleg, ur bank,  ha c’hoazh ha c’hoazh. Hirr eo. C’hwi peus paet ker ruz da wellet pub... Hag ar lerc’h ar pub, ar film ne za ket diouzhtu. Nann. Alumet eo en dro ar gouleier hag ar skramm a zo kushet get ul lienn bras e lec’h ma zo bet treset... pub, c’hoazh. Ne bad ket pell met bon, kollet vez amzer e c’hortoz ar film. 

Ar filmoù a vez skignet du hont a vez berpet ar filmoù brudetan, filmoù savet evit sachan ar muian posupl a dud, evel James Bond. Ur bochad filmoù brav hag interesus ne vezont ket kinniget get ar Mega CGR...Muioc’h mui a gongurens a zo etre ar sinema hag an DVD, hag get ar filmoù a c’hell bout “pellkarget” war internet. N’on ket souezhet. Ma faota d’ar re a zo e penn ar sinemaioù kenderc’hel da wellet tud barzh o salioù, gwelloc’h vehe dezhe kinnig prizioù izeloc’h, sonjal en o doare da zegemer an dud, nompass lakaat re a bub, ha kinnig filmoù a bep sort. Reiñ c’hoant d’an dud mont d’ar sinemaoù, kwa. Mod all an dud a chomo er ger da zebriñ pop korn dirak o fostoù tele bras pe o urzhiataerioù.

Domaj vehe.

Christian Le Meut