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06/09/2007

Radio France Bleue Breizh Izel : petra nevez get ar brezhoneg ?

Echu ar vakansoù, setu an distro skol hag ivez distro ar mediaioù. Ar bloaz paseet, pemp euriad abadennoù e brezhoneg oa bet troc'het, lammet, get France Bleue Breizh Izel FBBI). Pemp euriad warnugent a oa araok, war dro ugent euriad a zo chomet war lerc'h. An abadenn da noz a bade betek 9e a oa bet troc'het un euriad dezhi bemdeiz evit echuiñ da 8e. Ha da lakaat petra e lec'h ? Abadennoù dister e galleg... Trouz a oa bet er vro, hag ur vanifestadeg e barzh stall FBBI, savet get an UDB...

Araok, ar beilhadeg a bade mod-se div euriad (7e05 da noz betek 9e) hag an animatourion a veze amzer gete da skignan sonerezh a feson ha da atersiñ tud. Bourrapl awalc'h a oa. N'eo ket echu penn da benn, met kalz berroc'h eo bremañ an abadenn-se. Selaouet m'eus anezhi n'eus ket pell-zo evit gouiet ma vehe bet brasaet en dro betek 9 eur met pas. E-pad ar sizhuniad, n'eus ket kement-se a vrezhoneg war FBBI, a-benn ar fin : un tammig da vintiñ (keleier savet a-feson met berr) ha da noz (6e30-8e)... Muioc'h a zo e-pad an dibenn sizhun d'ar sadorn d'enderv (1e-4e) ha d'ar sul d'enderv (2e-6e) ha da noz (7e-8e).Abadennoù a galite a vez graet get an animatourion hag ar c'hazetennerion, ne lâran ket, met plas ar brezhoneg barzh ar radio publik divyezhek-se a zo re vihan. N'int ket par, ar galleg  hag ar brezhoneg.

Mard e selaouit-c'hwi ar radio-se, larit ho sonj din : klevet peus c'hwi abadennoù nevez e brezhoneg abaoe an distro war FBBI ? Ha petra sonjit-c'hwi a zivout plas ar brezhoneg war FBBI, ar radio zivyezhek bublik nemeti ?

Langue bretonne : quoi de neuf sur France Bleue Breizh Izel ?
Les vacances sont finies : c'est la rentrée, notamment celle des médias qui inaugurent leurs nouvelles grilles de programme. Justement, en septembre 2006 l'auditeur fidèle que j'étais de l'émission du soir en breton sur France Bleue Breizh Izel (18 h 30 -21h) avait eu la désagréable surprise de voir l'émission coupée d'une heure pour ne plus durer que jusqu'à 20 h. FBBI ayant une mission de service publique bilingue, cette réduction des programmes en breton fit du bruit dans le Landerneau, l'Union démocratique bretonne allant même jusqu'à manifester (non-violemment) à l'intérieur des locaux de la radio. Cinq heures de programmes en moins, sur environ 25h chaque semaine, c'était du plus mauvais effet. Cette émission longue permettait aux animateurs d'interviewer des invités en prenant le temps, souvent en direct. J'ai donc réécouté, en ce début septembre, espérant que l'émission du soir retrouverait ses marques d'antant mais rien, à 20h, les programmes redeviennent uniquement francophone. Fini le breton.

Il y a comme ça beaucoup d'heures de la journée où je ne peux pas écouter d'émission en breton puisqu'il n'y en a aucune sur les ondes. C'est comme ça. je peux écouter de l'anglais, de l'espagnol, de l'allemand, du français (voire d'autres langues si j'étais mieux équipé) mais point de breton.  Ainsi sur France Bleue Breizh Izel je peux capter quelques journaux d'informations en breton le matin, le midi et le soir, très bien faits d'ailleurs, mais très courts (3 à 4 mn). Le soir, les émissions en breton commencent à 18 h 30 et se terminent à 20 h. Le week-end, c'est en après-midi le samedi (13 h-16 h) et le dimanche (14 h - 18 h puis 19h 20 h). Des émissions souvent intéressantes, le travail des animateurs et journalistes n'est pas en question, mais c'est plutôt la place très minoritaire laissée à la langue bretonne sur cette radio publique, qui interroge. On est loin d'une réelle parité.

Si vous écoutez FBBI, à la radio ou sur le net, avez-vous entendu des nouvelles émissions en breton cette année ? Et que pensez-vous de la place laissée au breton sur cette (unique) radio bilingue publique ?

Christian Le Meut 

19/01/2007

Le Fou du roi sur France Inter : "Et pourquoi pas le breton et le corse ?"

Encore un grand moment de débat linguistique ce vendredi midi sur France Inter, dans le Fou du roi, en présence de Mme Cresson, qui sort un bouquin. Le débat tourne autour des langues pas bien enseignées en France et qui, en Europe, coûteraient "un milliard" (d'euros, je suppose) pour les traductions. Et rendez-vous compte, mesdames messieurs, le "gaëlique" d'Irlande et le "slovène" viennent d'être intégrées, ça fait deux langues en plus.

Ah oui, et alors ? Le gaëlique est langue officielle de la République d'Irlande, avec l'anglais, et aurait dû depuis longtemps être reconnu par l'Europe (mais les Irlandais ne semblent pas avoir insisté dans ce sens lors de leur adhésion en Europe, en 1972). Quant à la Slovénie, adhérente depuis 2004, pourquoi sa langue ne serait-elle pas reconnue et accueillie dans les institutions européennes, au même titre que les autres langues que sont l'allemand, le français, l'anglais, le danois, l'italien, le portugais, l'espagnol ? C'est un simple principe d'égalité afin que tous les textes officiels de l'Union européenne soient accessibles à tous les citoyens européens, dans leurs langues nationales.

Mais cela ne semble pas avoir effleuré certains chroniqueurs et invités du Fou du roi. L'un d'eux, cependant, a rétorqué que cela ferait du boulot pour les traducteurs mais Stéphane Bern, le présentateur, a répondu que ces postes là ne sont pas occupés par des Français, trop nuls en langues... Mais l'Europe ne se réduit pas à la France ! Et quelle est la proportion de traducteurs français parmi les traducteurs employés par l'UE ? Nous ne l'avons pas su.

"Ils parlent français" 
Et puis les langues bulgare et roumaine sont intégrées elles aussi depuis le 1er janvier 2007 alors même que, selon Mme Cresson "Ils parlent français en Roumanie et en Bulgarie"... Ah bon, et dans quelle proportion, Mme Cresson ? On ne le saura pas. A croire que la planète entière parle français ! La Bulgarie et la Roumanie, en tant qu'Etats, font partie de l'organisation internationale de la francophonie, comme l'Egypte, cela ne signifie pas que tous les habitants de ces pays parlent français !

Un ami de retour de Roumanie signalait récemment, dans une soirée en langue bretonne où il parlait de son voyage, qu'il avait rencontré un Roumain parlant français, mais d'un certain âge. J'ai moi aussi rencontré, il y a quelques années, des Serbes et Kosovars parlant français (Ibrahim Rugova, leader des Albanais du Kosovo, parlait bien le français pour avoir vécu en France). Mais les jeunes générations parlent plutôt anglais, comme seconde langue... Leur langue quotidienne est, évidemment, leur langue maternelle.

Le "langage" des Chypriotes 
Mme Cresson a rajouté que les Chypriotes, entrés dans l'Union en 2004, ont également tenu à ce que leur "langage" (terme par elle employé) soit également reconnu, alors qu'ils "parlent tous" anglais là bas. Ah bon ? Et dans quelle proportion, Mme Cresson ? Nous ne l'avons pas su. Les Maltais n'en ont pas pris pour leur grade alors même que leur langue, parlée par 300.000 personnes (à peine plus que le breton !) est désormais langue officielle de l'Union européenne (depuis 2004).

Un invité (que je n'ai pas identifié) a cru bon de rajouter que, si le roumain et le bulgare, le slovène et le gaélique, sont reconnues, pourquoi pas "le breton et le corse" ? Et bien oui, pourquoi pas ? Le catalan, le basque et le galicien sont désormais des langues dans lesquelles on peut s'adresser à l'Union européenne, à charge pour l'Etat espagnol de traduire dans une langue officielle de l'UE. L'Union européenne est bien plus ouverte à la diversité linguistique que les chroniqueurs du Fou du roi, très en phase avec la politique officielle française dans ce domaine : il y a une seule langue officielle en France, rappelons-le. Les langues régionales sont tolérées à petites doses...

Place des langues, place des femmes, même combat ? 
Et Mme Cresson de stigmatiser la faible place des femmes dans la représentation politique en France : 13 % de députés, nous sommes avant dernier devant la Grèce... La Grèce, justement, avec la France, n'a pas, si ma mémoire est bonne, ratifié la charte européenne des langues minoritaires. Ce sont les deux seuls Etats dans ce cas au sein de l'UE, ils sont donc régulièrement rappelés à l'ordre sur ce thème (le traitement des minorités nationales), mais les médias ne relaient pas beaucoup ces critiques là...

La mauvaise connaissance des langues étrangères par les Français est revenue sur le tapis. On se plaint d'un côté de mal pratiquer les langues étrangères et, de l'autre, de la diversité linguistique qui serait un problème ! Ce ne serait pas un peu contradictoire ?  L'argument financier ne tient pas la route, il n'est qu'un prétexte. La diversité culturelle, linguistique, comme la diversité biologique, naturelle, a un coût. Il est vrai que l'uniformité peut "coûter" moins cher financièrement, mais son coût en terme de souffrances humaines, de  pertes culturelles et linguistiques est, lui, incalculable.

Nostalgie de la domination ? 
Mme Cresson a rappelé que François Mitterrand ne parlait que le français. Mais il le parlait bien (ça, c'est moi qui souligne). Si les Français sont si "nuls" en langues,  encore qu'il faudrait examiner ce cliché à la loupe, c'est peut-être aussi à cause de ce culte de la langue française érigée en ferment d'unité nationale en France; culte associé à un mépris des langues régionales parlées dans l'Hexagone, et un mépris des langues étrangères (la française étant la plus belle, celle des Lumières, etc, etc.). Il y a aussi cette nostalgie de la domination qui fait que l'on regrette que l'autre soit différent, qu'il ne soit pas comme nous, qu'il parle une autre langue alors que la normalité, c'est de parler français, bien évidemment. Ne devrait-on pas plutôt se réjouir de sa différence ?

Ce qui transparaissait dans les propos tenus ce midi sur France Inter, c'est surtout une inquiétude face à la perte d'influence du français et le peu d'intérêt pour la diversité culturelle et linguistique dans sa réalité. Or la langue française sera sauvée parce qu'elle fait partie de la diversité et de la richesse culturelle et linguistique de notre planète. Dans ce sens, le combat pour les langues bretonne, corse, basque, occitane, alsacienne (etc), est le même que le combat pour la langue française. Mais peu de Français, juchés sur leur piédestal francophone (et souvent parisianiste), ont l'air de s'en rendre compte.

Christian Le Meut
 

 

 

 

18/10/2006

Radioioù e brezhoneg/les radios en breton

Setu roll ar radioioù kevredigezhel e brezhoneg penn da benn, pe divyezhek pe get abadennoù e brezhoneg (mard e anavezit radioioù all, skrivit din dre "commentaire"). 

Voici la liste des radios associatives bretonnantes ou diffusant des émissions en breton (si vous en connaissez d'autres, complétez par le biais d'un commentaire).

Radios associatives bilingues breton-français :

- Radio Bro Gwened, 101.7 (Pondi/Pontivy); 97.3 (An Oriant/Lorient, Gwened/Vannes), diffusion sur : www.radio-bro-gwened.com

- Radio Kreiz Breizh, 106,5 (Gwengamp/Guingamp), 102.9 (Kallag/Callac), 99.4 (Berrien)

- Alternantes FM, 98.1 (Naoned/Nantes), 91 (Sant-Nazer/Saint-Nazaire)

Radios 100% en breton
- Radio Kerne, 90.2 (Kemper/Quimper), 92 (Douarnenez)

- Arvorig FM, 91.7 (Montroulez/Morlaix, Landerne/Landerneau).

Sur internet : 

Le site An tour tan diffuse Radio Kerne en direct et propose des émissions d'autres radios en archives : http://www.antourtan.org/ 

Radio avec quelques émissions en breton complet compléter) :
- Radio Bro, 93.1 (Paris)

- Radio Morbihan Sud, 89.6 (An Alre/Auray, chaque samedi de 17h à 18h). 

06/10/2006

Brezhoneg er mediaioù : aioù, aioù...

Kronikenn bet skignet war Radio Bro Gwened d'ar 4 a Viz Gouel-Mikael (Here) :

"Get an diskar amzer, ha get an distro skol, traoù nevez zo daet barzh bed ar mediaioù e brezhoneg. Hag ar bloaz mañ mediaioù a glot get “aioù” “aioù” evit ar radio publik divyezhek, Frans Bleue Breizh Izel, staliet e Kemper. Plas ar brezhoneg ne oa ket bras awalc’h war Frans Bleue Breizh Izel, war dro un euriad warnugent a abadennoù e brezhoneg bep sizhun araok an hañv, met mont a ra war vihanat a hed an amzer...

Dija n’eus ket kalz a dra da vintiñ : nav vunutenn, c’hwi glev mat, nav vunutenn. Ar c’heleier e brezhoneg vez skignet ter gwezh etre c’hwec’h eur hag eizh eur hanter. Pa m’boa kroget da zeskiñ brezhoneg, pemp bloaz zo, m’boa lakaet barzh ma sonj selaoù ar c’heleier se  bep mintin; savet int get kazetennerion a vicher hag ul labour a galite a vez graet gete. Netra da rebechiñ dezhe met ne larin ket an dra se a fed ar sonerezh a vez lakaet war ar chadenn radio se. An abadennoù e brezhoneg a vez beuzet etre tub diwezhan ar Star Ak, pe pladenn vreiñ nevez ur ganourez pe ur c’hanour ag ar show biz, evel Johnny pe Lara Fabian (ha c’hoazh !). Kement da vout spontet ha traumatizet da vintiñ, me lar deoc’h, ha traumatizet oan bet ur sort.

Pemp euriad nebeutoc'h...
Chomet oan a sav neuze da selaoù ar c’heleier se da vintiñ. War lerc’h, n’eus netra e brezhoneg war Frans Bleue Breizh Izel, nemet abadennoù berr tre (ur vunutenn...), betak an nozh. Bourrapl oa an abadenn hir etre c’hwec’h eur hanter ha nav eur da nozh, get nemet ur flash e galleg da seizh eur. Met troc’het eo bet abaoe miz Gwengolo. Echuin a ra bremañ an abadennoù e brezhoneg da eizh eur. Lakaet eo bet en o lerc’h un abadenn dister e galleg get sonennoù dister. Netra zo bet displeget d’ar selaourion. Pemp euriad brezhoneg zo bet diskarzhet mod se get pennoù bras Frans Bleue Breizh Izel. Chom a ra un euriad hanter neuze etre c’hwec’h eur hanter ha eizh eur, get keleier e galleg plantet e kreiz. Bet on bet war lec’hienn internet ar radio se ha kaset m’eus ur mail d’ar renour evit lâr ma sonj; e galleg flour. Reskont ebet.

E miz Meurzh paseet ur vanifestadeg oa bet savet e Kemper dirak ti France Bleue Breizh Izel, dija, get ur strollad sealouerion, evit goulenn ma vehe chomet a sav get abadenn Patrick Sabatier a vez skignet da greizteiz abaoe miz Gwengolo 2005 e lerc’h abadennoù savet er rannvroioù. Kantadoù a selaouerion doa manifestet ha dilennidi oa bet degemeret get renour ar radio, an aotroù Massiot : en o mesk Patrick Malrieu prezidant Kuzul Sevenadurel Breizh, Kristian Guyonvarc’h, Jean-Pierre Thomin ha Mona Bras, kuzulerion Rannvro Breizh. D’ar c’houlz rener ar radio en doa lâret : « An eurvezhioù skignañ e brezhoneg zo sakr, n’eus ket keloù e vefe krennet an niver a eurvezhioù e yezh ar vro… »

... Met Patrick a zo chomet !
C’hwec’h miz war lerc’h, abadenn Patrick Sabatier a vez berped skignet war FBBI, met pemp euriad brezhoneg zo bet troc’het ! Euriadoù sakret moarvat met lakaet er boubellenn memestra... Mod se emañ an traoù get ar radio publik; ma faota deomp selaoù abadennoù e brezhoneg er radio, gwelloc’h eo kontiñ warnomp : muioc’h a dregont euriad  a abadennoù e brezhoneg  a vez skignet bep sizhun war Radio Bro Gwened, da skouer, hep kontiñ kentelioù brezhoneg Albert Boché nag an abadenn e gallaoueg skignet bep merc’her da nozh. Ha ne ya ket war vihanat : adalek miz Gwengolo c’hwi c’hell selaoù en dro ar rubrikenn se d’ar gwener da c’hwec’h eur hanter da nozh. N’eo ket brav ar vuhez ?  

Christian Le Meut

05/10/2006

Radio : c'est l'automne, les heures de breton se ramassent à la pelle

 Chronique diffusée sur Radio Bro Gwened mercredi 4 octobre :

"Voici venue l’automne et, avec elle, les nouvelles grilles de programmes sur vos radios et télévisions préférées. Sur Radio Bro Gwened, vous avez désormais le bonheur d’entendre ma jolie voix et mes chroniques tellement intéressantes quatre fois par semaine au lieu de deux ! C’est  beau le progrès ! La rubrique que vous entendez maintenant en français sera donc rediffusée vendredi soir vers 20 h 15. De la même façon la rubrique en breton, diffusée le vendredi matin à 8 h 15, une heure très matinale donc, sera rediffusée le soir même vers 18 h 30 pendant l’émission d’Andréa Le Gal. C’était une vieille revendication de ma part, mais la direction de Radio Bro Gwened faisait de la résistance. Il faut dire qu’elle est très résistante, la direction, mais face à mes menaces d’entamer une grève de la faim dans les locaux mêmes de la radio, elle a cédé ! Ici, la bouffe, c’est sacré (et la boisson, je ne vous dis pas).

France Bleue Breizh Izel : bilingue ? 
Mais ce n’est pas facile, la vie  de directeur de radio comme je vais vous le montrer maintenant concernant une autre radio, publique celle-ci, c’est pourquoi je m’autorise à en parler ici. Il s’agit de France Bleue Breizh Izel, radio publique émettant de Quimper. Cette radio est censément bilingue, c’est même la seule radio publique bilingue français-breton. Mais, au fil des années, les programmes en breton se réduisent comme peau de chagrin. Ainsi le matin les auditeurs du matin ont droit à... neuf minutes de breton, ça ne fait pas beaucoup. Soit un flash d’information de trois fois trois minutes diffusé à une heure d’intervalle de six à huit heures trente le matin entre le dernier tube de la Star ak, de Johnny ou de Lara Bafian.

Il y a cinq ans, lorsque j’ai commencé mon apprentissage du breton, j’avais décidé d’écouter ces informations mais, malgré la qualité du travail des journalistes bretonnants de France Bleue Breizh Izel, je dois avouer que Johnny ou Lara ou la Starak, le matin, au réveil, c’est particulièrement éprouvant. J’ai le réveil lent et difficile mais alors là, j’éteignais vite mon poste au risque de ne pas me réveiller avant des heures pour évacuer le stress... Alors j’ai abandonné. Je suis resté sur Radio Bro Gwened où la musique matinale est  moins traumatisante et les programmes sont tout en breton jusqu’à 9 h. Le bonheur... Sauf que je ne suis pas toujours réveillé à neuf heures mais bon maintenant je peux écouter l’émission matinale le soir, puisqu'elle est rediffusée, c’est encore mieux.

Cinq heures de moins par semaine...
Détaillons donc les programmes en breton sur France Bleu Breizh Izel : le matin, donc, neuf minutes; le midi et l’après midi : quelques secondes distillées par ci par là mais aucun vrai programme en breton, netra bet,  restait l’émission du soir. 18 h 30 - 21 h, un long créneau tout en breton, interrompu juste par un flash d’information en français à 19 h. Je faisais donc quelques infidélités à Radio Bro Gwened pour écouter la concurrence. Mais, cette année, mauvaise surprise : l’émission du soir s’arrête désormais à 20 h au lieu de 21 h. Au début j’ai cru que c’était du provisoire, mais non, c’est du provisoire qui dure. Après 20 h les auditeurs ont maintenant droit à une émission en français mais sans intérêt (à mon goût).

Ainsi, cinq heures hebdomadaires de breton ont été supprimées sans aucune explication par la seule radio régionale publique “bilingue” en Bretagne. Cinq heures sur une vingtaine avant l'été, ça fait quand même beaucoup. A ce rythme là de débretonnisation, il n’y aurait plus un mot de breton sur cette radio dans trois ans. En mars dernier une manifestation avait été organisée devant le siège de FBBI à Quimper par un collectif d’auditeurs. Il s’agissait de protester contre une nouvelle émission animée par Patrick Sabatier sur l’heure de midi, remplaçant des programmes jusque là produit par les régions. A cette occasion le directeur de la radio avait rencontré une délégation qui comptait, notamment, Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne, Kristian Guyonvarc’h, Jean-Pierre Thomin et Mona Bras conseillers régionaux. Lors de l’entretien le directeur de la station déclara que, je cite, « Les heures de diffusion en langue bretonne sont sacrées, il n’a jamais été question de diminuer le nombre d’heures de programmation en breton…».

 ... Mais Sabatier est toujours là !
Six mois plus tard l’émission de Patrick Sabatier figure toujours dans les programmes de France Bleue Breizh Izel mais cinq heures de programmes en breton sont passés à la trappe, pourtant ils étaient “sacrés”, selon M. le directeur. Celui-ci prend le risque d’une nouvelle manif devant ses locaux; et puis un autre risque, celui que l’on arrête d’écouter sa station; après tout, il y a d’autres chaînes en Bretagne qui font une place sérieuse à la langue bretonne, ainsi qu’au gallo.

Ainsi j’ai compté plus de trente heures d’émissions en breton par semaine sur Radio Bro Gwened, sans compter les cours de breton d'Albert Boché ni l’émission en gallo du mercredi soir. Mais, après tout, nous pouvons constater que si la langue bretonne a désormais une vraie place à l’école, et encore il y a des écoles bilingues dans seulement 8 % des communes de Bretagne,  et une  place dans les médias (radio, papier), c’est d’abord par la volonté d’une partie de la population qui a créé et soutenu des associations comme Diwan, Divyezh (bilingue public) ou Dihun (bilingue privé) ou encore les radios associatives bretonnantes. Il est dommage, cependant, que le service public de l’audiovisuel français n’assume pas mieux son rôle d’être au service de tous les publics et de la diversité culturelle et linguistique existant en France depuis des siècles. Diversité qui est, plus que jamais, une réalité.

Christian Le Meut

21/09/2006

Radio Bro Gwened : Radiothon 2006

Setu ar radiothon en dro, evel bep bloaz, evit sikouriñ Radio Bro Gwened, ar radio divyezheg  nemeti er Morbihan. Disadorn ha disul kentañ 23/24 a viz Gwengolo e vo skignet abadennoù ispisial get skipailh ar radio (e brezhoneg disadorn adalek 11e get Andrea le Gal hag e glleg). Un digor kalon vo servijet d'an eur se. Ar selaourien a zo kouviet ivez da welet ar studioioù etre 2e ha 6e d'enderv disadorn (kae ar Plessis e Pondi). Ul lamm "Godinette" vo servijet da 6e da noz.

Traoù nevez zo ar bloaz man : skignet vo en dro abadenn mintin Andrea Le Gal, (Liv an amzer 7e30-9e), da noz (6e15-7e15), d'al lun, merc'her, yaoù ha gwener. Mod se e c'hellit selaoù ma abadennig Bizkoazh kement all bep gwener war dro 7e da noz ma peus manket anezhi d'ar  vintin (8e15) ! Fiskal !  Adlakaet vo ivez ma rubrikenn e galleg da 8e15 ar gwener da noz (skignet vez pep merc'her da 9e15 mintin).

lasket vez get ar radio tud evit ober abadennoù, e brezhoneg pe e galleg pe e yezhoù all; mard oc'h intereset, kit e darempred get Cécile Goualle pe Andrea Le Gal. Pellgomz ar radio : 02 97 25 14 00. www.radio-bro-gwened.com.

Ar radio a vez skignet war 97.3 (Morbihan kreizteiz) ha 101.7 (Morbihan hanternozh), hag ivez war internet.

Radiothon pour soutenir Radio Bro Gwened ce week-end
Radio Bro Gwened, seule radio bilingue breton-français du Morbihan, organise son Radiothon annuel. Objectif : regrouper les amis de la radio et susciter un élan de solidarité autour de ce media qui a besoin de soutiens financiers (par prélèvement de 5 euros mensuels) et bénévoles pour faire des émissions en breton ou en français ou en gallo, ou encore dans toute autre langue : les personnes intéressées doivent contacter Cécile Goualle ou Andréa Le Gal.

Un apéro sera servi  samedi à 11h à la radio pour les visiteurs et les studios seront ouverts au public de 14h à 18h (heure de la godinette).

Il y a quelques nouveautés cette année sur la grille de Radio Bro Gwened, comme la rediffusion quatre soirs par semaine de l'émission matinale d'Andrea Le Gal, Liv an amzer (7e30-9e), ce qui permettra aux malchanceux ayant raté ma chronique matinale en breton (8e15) de l'écouter le soir (vers19h). Idem pour la chronique en français (chaque mercredi à 9 h 15) qui sera rediffusée chaque vendredi soir à 20h15. Alors que la seule radio bilingue publique (France Bleue Breizh Izel) a réduit de cinq heures par semaine ses programmes en breton depuis la rentrée (!), il est important de se mobiliser pour soutenir la seule radio bilingue (et même trilingue avec l'émission en gallo du mercredi soir) du Morbihan.

La radio est diffusée sur le 97.3 sur le sud Morbihan, 101.7 dans le nord, ainsi que sur internet (passer par le site de la radio).

Christian Le Meut



18/09/2006

Frans Bleue Breizh Izel : nebeutoc'h a vrezhoneg !

Emglev selaouerien Frans Bleue Breizh Izel n'eus embannet ar gemenadenn da heul : "An abadennoù e brezhoneg berzhet war RFBBI en tu all da 8 eur noz … c’hwec’h eur skignañ ar sizhun aberzhet war aoter ar c’hreizennañ gant an Aotrou Alain Massiot.

"D’ar 25 a viz meurzh 2006 e kemere perzh 500 den er vanifestadeg aozet gant Emglev selaouerien France Bleu Izel dirak ti ar radio e Kemper. Goulennet oa bet groñs gant ar vanifesterien e vefe bet roet e sac’h d‘an Aotrou Patrick Sabatier ha dihanet diouzhtu da skigañ e abadenn dudiamantoù ha kelachoù Pariz etre kreisteiz hanter ha div eur. Un dileuriadenn eus an Emglev oa bet degemeret gant rener France Bleu Breizh Izel. Ar rener, an Aotrou Alain Massiot p’en doa degemeret dileuridi an Emglev, en o-mesk : Patrick Malrieu prezidant Kuzul Sevenadurel Breizh, Kristian Guyonvarc’h ha Jean-Pierre Thomin is-prezidanted Kuzul Rannvro Breizh ha Mona Bras Kuzulierez Rannvro Breizh, en doa graet disklêriet : « An eurvezhioù skignañ e brezhoneg zo sakr deomp, n’eus ket keloù e vefe krennet an niver a eurvezhioù e yezh ar vro… »

C’hwec’h miz war-lerc’h e teu mare an dislavar hag an dismegañs a-berzh an Aotrou Alain Massiot. Lemmet zo bet kuit un eurvezh eus « An Abadenn » gant Loeiz Guillamot diouzh an noz, etre eizh eur ha nav eur. En he flas teir munutenn brezhoneg etre kreistez ha kreistez hanter. Ne oa ket trawalc’h, dav oa skarzhañ ar brezhoneg da vat en tu all da eizh eur noz war ar gwagennoù. Neuze « Ar Veilhadeg », koshañ abadenn e brezhoneg FBBI, a veze skignet d’ar sul noz zo bet graet e jeu dezhi. Lakaet eo bet an eurvezhioù skignañ-se d’ar sul etre un eur ha teir eur d’abardaez (er memes koulz hag ar brezhoneg er skinwel) hag un eurvezh adskignañ zo e-mesk an teir eurvezh-se. Taol kaer Alain Massiot krennañ ar skignañ e brezhoneg war RFBBI eus 6 eurvezh ar sizhun. Ar promesaoù ne dalvont nemet d’ar re a laka kred enne eo frazenn stur Alain Massiot. Ni izili « Emglev Selaouerien Radio Frañs Bleu Breizh Izel » n’omp ket evit degemer e vije graet fae gant ar Stad ha renerien Radio Bleu war ar vretoned a zo selaouerien feal eus RFBBI ha war dileuridi hor Bro.

- Da gentañ e c’houlennomp groñs hag hepdale, digant renerien Frañs Bleu, e vefe roet e blas en-dro d’an abadennoù e brezhoneg war gwagennoù RFBBI, hag e-giz e miz Meurzh 2006 e c’houlennomp e vefe roet e sac’h d’an Aotroù Patrick Sabatier evit ma c’hellfemp selaou en-dro abadennoù savet er vro etre 12e 30 ha 2 e.

- Da eil e c’houlennomp gant dileuridi ar C’huzul Rannvro goulenn groñs digant ar Stad e vefe boulc’het divizoù etre he dileuridi e Breizh, renerien France Bleu ha dilennidi Kuzul Rannvro Breizh evit ma c’hellfe ar Vretoned kaout ar gwir da ren ha da ziorren ur radio a servij publik e galleg hag e brezhoneg war dachenn pemp departamant Breizh.

Evit an Emglev : Herve ar Gall -  02 96 24 25 09."

 Kavet war an Agence Bretagne Presse

France Bleue Breizh Izel de moins en moins bilingue !

La "Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne" diffuse ce communiqué suite à la réduction des programmes en breton sur France Bleue Breizh Izel :

"Les émissions en breton interdites d’antenne après 20 heures du soir sur RFBBI …Six heures d’émissions hebdomadaires sacrifiées sur l’autel de la centralisation par Monsieur Alain Massiot Le 25 mars 2006, 500 personnes répondant à l’appel de la Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel se rassemblaient devant les locaux de la radio à Quimper. Lors du rassemblement les manifestants demandèrent fermement aux directeurs de France Bleu de suspendre sans délai l’émission de divertissement et « d’informations » parisiennes de Patrick Sabatier qui est diffusée entre 12h 30 et 14 h. Une délégation de la Coordination fût reçue par le directeur de France Bleu Breizh Izel. La délégation MM. Patrick Malrieu président du Conseil Culturel de Bretagne, Kristian Guyonvarc’h et Jean-Pierre Thomin vices-présidents du Conseil Régional de Bretagne ainsi que Mme Mona Bras conseillère de Bretagne faisaient partie de la délégation.

Lors de l’entretien le directeur de la station Monsieur Alain Massiot déclarait : « Les heures de diffusion en langue bretonne sont sacrées, il n’a jamais été question de diminuer le nombre d’heures de programmation en breton… » Six mois plus tard vient le temps de la contradiction et du mépris de la part de M. Alain Massiot. L’émission de la soirée de Loeiz Guillamot « An Abadenn » a été raccourcie d’une heure, plus de breton entre 20h et 21h. A sa place 3 minutes de breton entre midi et midi trente. Comme il était nécessaire d’expurger complètement la langue bretonne après 20h, la plus vieille émission en langue bretonne de RFBBI « Ar Veilhadeg » qui était diffusée le dimanche soir a été déplacée vers le dimanche après-midi entre une 13h et 15 h (au même moment que les émissions en breton à la télévision). Et ces trois heures d’émissions contiennent une heure de rediffusion.

Par ce coup-bas Alain Massiot réussit à supprimer 6 heures d’émissions en langue bretonne par semaine sur RFBBI. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient résume le poids des engagements d’Alain Massiot. Nous, membres de la « Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breiz Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne » ne pouvons accepter que les Bretons, auditeurs fidèles de France Bleu Breizh Izel et les élus de Bretagne soient méprisés par l’Etat, et la direction de Radio Bleu : En conséquence :

- nous demandons fermement, et sans délai aux directeurs de France Bleu de reprendre la diffusion des émissions en langue bretonne sur les ondes de RFBBI et, comme nous le demandions lors de la manifestation du mois de mars, de suspendre l’émission de Patrick Sabatier, pour que nous puissions entendre à nouveau des émissions créées en Bretagne entre 12h 30 et 14 h.

- nous demandons également aux élus du Conseil Régional de Bretagne d’exiger de l’Etat qu’une table ronde entre les représentants de l’Etat en Bretagne, la direction de France Bleu et des élus de la Région Bretagne soit organisée sans délai, pour que les Bretons puissent avoir la maîtrise de l’organisation et du développement d’une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne.Pour la Coordination : Herve Le Gall 02 96 24 25 09".

Source :Agence Bretagne Presse 

11/09/2006

Penaos a ya ar brezhoneg war Frans Bleue Breizh Izel ?

Souezhet on bet e selaoù abadenn Manu Méhut, disadorn paseet d'enderv war Frans Bleue Breizh Izel : "flashoù", doéréieù e galleg oa bet lakaet da der eur, e kreiz an abadenn e brezhoneg ar pezh a zo displijus awalc'h, ha ne veze ket graet araok an hañv... Ouzhpenn se, ma faota din selaoù ar c'heleier e galleg, doereieù vez skignet bep kard eur war Frans Info. N'eus ket afer a Frans Bleue evit an dra se. Dimeurzh paseet m'eus selaouet ivez abadenn Loeiz Guillamot hag a bade, araok an hañv, betek nav eur da nozh bemdez : echu ! Monet a ra bremañ betek eizh eur nemetken ! Un euriad nebeutoc'h a vrezhoneg bemdez memestra... N'ouion ket ma zo bet savet abadennoù nevez savet e brezhoneg, pe braset abadennoù all... Klasket m'eus war lec'hienn internet France Bleue Breizh Izel met un taol gwenn m'eus graet : al lec'hienn se zo unyezhek ha n'eus netra war an abadennoù e brezhoneg, n'int ket merchet war ar roll !

Lârit din, mard  oc'h selaouerion FBBI, mar plij, ar pezh peus-c'hwi notet abaoe an distro skol e keñver ar brezhoneg war FBBI, dre "commentaires".

En français : quelle est la situation de la langue bretonne sur France Bleue Breizh Izel en cette rentrée 2006 ? 
L'écoute des émissions en breton sur France Bleue Breizh Izel  réserve quelques surprises en cette rentrée : l'émission quotidienne, qui durait jusqu'à 21 h est raccourcie à 20 h, une heure quotidienne en moins... L'émission du samedi après-midi est désormais coupée par des flash en français, tels que l'on peut en entendre tous les quarts d'heure sur France Info... Je ne sais pas si de nouvelles émissions ont été créées en breton, ou d'autres rallongées; j'ai cherché à en savoir plus sur le site internet de cette radio, aucune mention des émissions en breton ! Ce site d'une radio publique bilingue est unilingue. France Bleue Breizh Izel est une radio publique et doit diffuser une partie de ses programmes en breton. Les émissions en breton sont, d'ailleurs, de qualité, mais c'est leur durée et leur fréquence qui pose question.

Si vous écoutez cette radio, merci de signaler sur ce blog les changements que vous avez pu noter en cette rentrée (par le biais de "commentaires") histoire de voir si la place du breton y est maintenue, s'il elle régresse ou si elle augmente !

FFBI est la seule radio bilingue publique en Bretagne, elle émet depuis Quimper sur l'ouest de la Bretagne (Vannes/Saint-Brieuc...). Heureusement, quatre radios associatives (subventionnées) émettent totalement ou partiellement en breton, dont Radio Bro Gwened dans le Morbihan.

Mersi bras  !