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03/12/2006

Kenstrivadeg danevelloù/concours de nouvelles

Evit ar re a skriv danevelloù e brezhoneg pe e galleg, un genstrivadeg a vez aozet bep bloaz get Emglev Bor An Oriant ha mediaoueg Lannarster. Mard oc'h intereset, kit e darempred get Emglev An Oriant.

L'association Emglev Bro An Oriant et la médiathèque de Lanester organisent chaque année un concours de nouvelles, en français et en breton, les personnes intéressées peuvent entrer en contact avec :

Mediaoueg (médiathèque) Elsa Triolet – straed J.-P. Sartre – 56600 Lannarstêr – _ : 02 97 89 00 70
Emglev Bro an Oriant – 12 straed Colbert – 16 P – 56100 An Oriant – _ : 02 97 21 37 05.

01/12/2006

An Drinded Karnag, Branderion : les panneaux bilingues font parler d'eux

medium_andrinded132.2.jpgLes panneaux bilingues installés le long des routes départementales par le Conseil général du Morbihan, suite à une décision unanime prise en 2004, font du bruit dans le Landerneau morbihannais. L’idée n’était pas venue toute seule aux conseiller généraux morbihannais, mais à force de voir des panneaux noiricis le long des routes par des partisans du bilinguisme routier.

En 2004 cette décision avait donc fait quelque bruits dans l’Est du Morbihan car le département avait oublié le gallo, langue romane toujours parlée et qu’il serait normal de faire figurer elle aussi sur des panneaux bilingues... Cette protestation là a faibli, d’autant que les manifestants n’étaient, semble-t-il, pas tellement des défenseurs du gallo, mais plutôt des opposants au breton.

Actuellement, c’est plutôt le choix des noms en breton qui suscitent quelques surprises. Et plus précisément à la Trinité-sur-Mer et Brandérion. A Brandérion le nom breton choisit par le département, Branderion sans accent, est perçu comme trop éloigné de la prononciation bretonne locale (Preuderion ou Peurderion)... Oui mais voila, Brandérion est l’une des rares communes du coin à n’avoir jamais installé de panneaux bilingues aux entrées de bourg, ce que chaque municipalité peut faire. Hen Bont (Hennebont), Landevan (Landévant), Berleuiné (Merlevenez) ont installé des panneaux bilingues, pour ne citer que des communes directement voisines. La municipalité de Brandérion aurait donc pu ainsi faire valoir sa version bretonne préférée plutôt que d’attendre les panneaux départementaux...  Le maire s’est plaint dans la presse et le conseil municipal a demandé au département d’étudier plus avant la chose mais les panneaux bilingues, eux, sont déjà installés.

La Trinité : cachez ce Carnac
A La Trinité-sur-Mer c’est le nom “An Drinded Karnag” qui a été choisi par le département. Surprise, la municipalité a fait recouvrir “Karnag” de scotch pour le cacher. Certains ont cru à une erreur mais ce n’en est pas une car An Drinded Karnag figure sur la liste des noms bretons des communes dressée par l'Office de la langue bretonne, office créé par le Conseil régional pour travailler, notamment, sur cette question. Cette liste sert de référence au Conseil général du Morbihan pour installer ses panneaux bilingues. Mais voila, les communes n’ont pas été consultées au préalable sur le choix de leur nom en breton, d’où les surprises.

L'Office a fait des recherches pour établir cette liste. An Drinded Karnag est certainement attesté historiquement. Ce nom nous rappelle que La Trinité ne s'est détachée  de Carnac qu'en 1862 et qu'auparavant, les deux communes n’en formaient qu'une. L'Office a fait le choix de garder ce nom oublié aujourd’hui alors que les bretonnants de naissance disaient sans doute simplement "An Drinded". C’est d’ailleurs ce nom qui figure sur un panneau bilingue installé par la commune sur le pont de Kerisper (route de Crac’h); c’est aussi celui qui figure dans le dictionnaire de breton vannetais de Mériadeg Herrieu. Un autre choix aurait pu être fait de traduire le nom français actuel en breton : Drinded An Aod, par exemple...  

Donner une visibilité à la langue bretonne
La décision prise en 2004 par les conseillers généraux du Morbihan d’instaurer un bilinguisme sur les panneaux routiers est positive car permet de redonner une visibilité à la langue bretonne, langue d'origine d'une grande partie de la population en Basse-Bretagne, langue toujours parlée par environ 50.000 à 60.000 personnes dans le Morbihan selon une enquête de 2004 de l'Office de la langue bretonne.

Mais la manière de procéder ensuite, est à revoir. Un membre de l’Office de la langue bretonne m’a expliqué récemment que les noms bretons ne sont pas la traduction mot à mot des noms français. Soit... Mais ce principe est-il un absolu ? Et chercher dans l’histoire d’accord, mais jusqu’à où ? Car An Drinded Karnag, le nom choisit par l’Office, se discute. Il date d’une époque terminée ou les deux communes ne faisaient qu’une. La différence entre le nom français et le nom breton aurait peut-être mérité que le département consulte les élus trinitains au préalable. Après tout, les Trinitains sont quand même les premiers concernés et, d’un point de vue démocratique, il est normal que les conseils municipaux veuillent décider du nom breton de leur commune. Rien n’interdit non plus aux élus municipaux de consulter les gens compétents localement. De plus un risque existe, avec An Drinded Karnag, de semer une confusion chez les automobilistes ne connaissant pas le coin et ils sont nombreux à Carnac, surtout l’été.

S'ils ne veulent pas d'An Drinded Karnag, que proposent les élus trinitains en échange ?  "An Drinded" tout seul ? Cela risque de ne pas être suffisant, car il faut se distinguer d'autres Trinités morbihannaises (La Trinité Surzur, la Trinité Porhoët)... S’il faut vraiment un nom plus long, j’en ai un autre à proposer :  comme le port de La Trinité-sur-Mer est sur la rivière de Crac'h, on pourrait choisir "An Drinded-Krac'h" !... Cela sonne bien, en plus... Mais bon, pas de panique, c’est juste une plaisanterie que je retire tout de suite, je ne voudrais pas être la cause d’une brouille entre La Trinité sur Mer et Crac’h...

Sainte-Anne (d'Auray) bénie !
J’ai quelques craintes quand même pour l’avenir proche car la liste des noms de communes bretons établie par l’Office de la langue bretonne comporte quelques autres surprises. Savez-vous comment l’Office traduit Sainte-Anne d’Auray, en breton ? “Santez Anna Wened”. Donc, en gros, Sainte-Anne de Vannes ! Déjà, nous dirions nous plutôt Santez Anna Gwened. Il s’agit là encore d’un nom ancien, et qui faisait peut-être plus référence à l’évêché de Vannes qu’à la ville de Vannes elle-même, mais le remettre au goût du jour en 2006 risque de surprendre.

Comment, voilà Sainte Anne annexée par les Vannetais, vont se dire certains Alréens, et l’on risque une tempête sous les crânes et les soutanes; une guéguerre du style Pépone et Dom Camillo... Le dictionnaire breton-vannetais de Mériadeg Herrieu (Ed. Emgleo Breiz) propose Kér-Anna ou Santéz-Anna. Mettre Santez-Anna Wened sur les panneaux bilingues à venir resuscitera peut-être un nom ancien, mais l’effet sur la population risque de ne pas être miraculeux.

Christian Le Meut

Morbihan : trouz get ar panelloù divyezhek

medium_andrinded132.jpgUn tammig trouz a zo e bro Gwened hiriv an deiz a gaos d’ar panelloù divyezhek a vez lakaet a hed an hentoù er Morbihan abaoe 2004. An dra-se oa bet votet get Kuzul an departamant, a unvouezh. Ne oa ket deuet ar sonj-se get ar c’huzulion departamant o unan, met dre forzh bout duet panelloù ha panelloù get strolladoù a faote gwelout panelloù divyezhek a hed an hentoù. Bremañ muioc’h mui a panelloù e galleg hag e brezhoneg a zo, hag evit al lod brasan, n’eus netra da lâret. Met evit reoù all...

E penn kentañ trouz oa savet d’an tu reter ag an departamant a gaos ma oa bet ankouiet ar gallaoueg.  Met ne glevomp ket mui kement se a drouz d’an tu se. Ar re a oa savet a enep d’ar panelloù divyehzek ne oant ket kement se difennourion ar gallaoueg met kentoc’h tud a enep d’ar brezhoneg. Met, d’am sonj me,  normal vehe gwellout panelloù divyezheg gallaoueg-galleg d’an tu-se... Nann : hiriv an deiz tud a zo souezhet kentoc’h get an anvioù brezhoneg dibabet get an departamant. Hennezh a zibab an anvioù kinniget dezhan get Ofis ar Brezhoneg. An Ofis a zo bet savet get rannvro Breizh evit labourat war an dachenn-se, met roll an anvioù kumunioù e brezhoneg savet getan n’eo ket gwir pater memestra.

Branderion, Prederion, Perderion...
E Brandérion, e tal An Hen Bont, lakaet eo bet panelloù nevez get un anv e brezhoneg tost d’an anv galleg : Branderion, hep an aksent.  An aotroù maer n’eo ket a du get an dra se : “Prederion”, pe “Perderion” a vez lâret get tud ar vro, emezan. Ar pezh a zo gwir met ne oa ket ret gortoz an departamant : pep kumun n’eus droad da lakaat panelloù divyezheg e harzhoù ar vourc’h pe ar gêr. Ar pezh a zo bet graet get kalz kumunioù ar c’hornad, evel  Hen Bont (Hennebont), Landevan (Landévant),  Berleuiné (Merlevenez) met netra e Branderion. An aotroù maer n’eo ket brudet evit bout dedennet bras get ar brezhoneg : du-hont ar panelloù lakaet get an departamant a zo ar re zivyezhek kentañ... Ar maer a glemm memestra barzh ar c’hazetennoù. Kuzul ker Branderion a c’houlenn get an departamant da sellet tostoc’h doc’h an afer se araok lakaat panelloù divyezhek all er gumun met kalz a zo bet lakaet dija.

An Drinded : “Karnag” kuzhet !
Un tammig bec’h a zo ivez en Drinded ivez. C’hwi anav An Drinded, ar porzh bras a zo e tal ar mor hag e tal... Karnag. Justawalc’h trouz zo bet du hont ivez a gaoz mard eo bet lakaet get an departamant war ar panelloù divyezhek an anv : “An Drinded Karnag”, e lec’h La Trinité-sur-Mer e galleg. Setu An Drinded tapet en dro get he istoer rak ar gumun se oa bet distaget a Garnag kant ha daou ugent vloaz zo (er bloaz 1862). an Drinded oa, araok, ur porzh pesketourion barzh kumun Karnag hag anvet “An Drinded Karnag”. Echu eo abaoe pell get an anv se met  choazet eo bet memestra get Ofis ar brezhoneg evit bout anv La Trinité-sur-Mer e yezh ar vro.

Un den ag an Ofis n’eus displeget din, n’eus ket pell zo, n’int ket an anvioù brezhoneg troet ag an añvioù galleg. Klasket vez get an Ofis anvioù a veze lâret gwezhall get tud ar vro. Ya met perak nompass treiñ an anv galleg pa zo bet ankoueit an anv brezhoneg kozh, re gozh...  ?  Ouzhpenn se an anv brezhoneg a c’hellehe lak an dud d’en em goll etre Karnag hag An Drinded... Tammoù skotch du a zo bet lakaet war “Karnag” get tud ag an ti ker : chom a ra nemet An Drinded evel ma oa bet graet dija evit ur banell lakaet war pont Kerisper get an ti ker, bleadoù zo. An Drinded vehe trawalc’h evit tud ar vro met meur a Drinded a zo er Morbihan : an Drinded Surzhur, An Drinded Porhoet. Ma z’eus afer ag un anv hiroc’h, neuze, me c’hellehe kinnig unan all... Porzh An Drinded a zo war ster Krac’h : setu un anv brav, “An Drinded-Krac’h” ! Ne gavit ket ? Pas ? Bon, ur farsadenn eo, evel rezon,  savet get unan a Grac’h a orin, oc’hpenn... Ankoueit an dra se diouzhtu mar plij; m’eus ket c’hoant e savehe bezh etre Krac’h hag An Drinded memestra a gaos din me...

D’am sonj, kuzul departamant ar Morbihan a zelehe labourat un tammig muioc’h get ar c’humunioù evit ar panelloù divyezhek... Dober zo a zisplegiñ ar penaos hag ar perak d’an dud, ha dreist holl da bennoù bras ar c’humunioù a zo pell awalc’h d’ar brezhoneg, evit ur bochad anezhe. Hag e keñver an demokratelezh e vehe normal goulenn o ali get ar c’humunioù araok dibab o anvioù e brezhoneg. Santez Anna beniget !

Santez Anna beniget !
Met aon m’eus un tammig : trouz vo c’hoazh er Morbihan pa vo gwelet anvioù all e brezhoneg a hed an hentoù, d’am sonj. Penaos ‘vez lâret Sainte Anne d’Auray, da skouer, get Ofis ar brezhoneg ? Santez Anna Wened ! Penaos ta ! Santez Anna An Alre tapet get Gwened ?  Ur spont, me lâr deoc’h... D’am sonj, dija, e Bro Gwened e vehe lâret kentoc’h Santez Anna Gwened (ar c’hemmadur-se ne vez ket graet genomp-ni). Ar “Gwened” se oa, marteze, evit eskopti Gwened kentoc’h evit kêr Gwened. Klasket m’eus barzh geriadur gwenedeg Meriadeg Herrieu (embannet get Emgleo Breiz), hag hennezh a skriv  “Santéz Anna” pe “Kér Anna”... Santez-Anna Wened zo, sur awalc’h  un anv gwir ivez, kavet en dro ha resusitet get an Ofis.  Ur burzhud ? N’on ket sur.

Christian Le Meut

Panelloù divyezhek : displegadurioù Fulup Jakez ag Ofis ar brezhoneg

Fulup Jakez, eil rener Ofis ar brezhoneg a reskont d'ar pezh m'eus skrivet a ziout ar panelloù divyezhek (20/11). Réponse du directeur adjoint de l'Office de la langue bretonne sur la note que j'ai écrite à propos des panneaux bilingues qui font quelque bruit en Morbihan (publiée le 20/11).

"Demat deoc'h, pa'z eus kaoz un tamm eus an Ofis er pennad-mañ e kredan reiñ un nebeud titouroù a c'hallo bezañ kavet talvoudus gant tud zo marteze. Anvioù kumunioù Breizh n'int ket bet divizet gant an Ofis. Ul labour eo zo bet kaset da benn e framm Skol-Uhel ar Vro e-kerzh ar bloavezhioù 80. Ur bodad a-ratozh a oa bet savet, digor d'ar skiantourien ha d'an holl vrezhonegerien a-youl vat a felle dezho emellout ouzh an dachenn-se. Ouzhpenn 50 a dud o deus kemeret perzh el labour stroll-mañ ha meur a vloaz eo padet (studiadennoù > Kinnigoù > Evezhiadennoù > Emvodoù > Adkinnigoù > Votoù). P'eo bet ganet an Ofis eo bet adkemeret gantañ al labour a oa bet kaset da benn e framm SUAV. Skignet eo bet a labour-se abaoe bloavezhioù gant Skol-Uhel ar Vro (roll kumunioù Breizh), an Ofis (panelloù, kartenn-hent, roll kumunioù Breizh, troidigezhioù a bep seurt), ar geriadurioù klasel (An Here, Moulladurioù Hor Yezh, al Liamm), deiziataer Skol an Emsav, panelloù hag all. N'eo ket ul labour nevez evit ar vrezhonegerien a lenn o yezh eta. Pa'z eus bet anv a staliañ panelloù gant departamant ar Mor-Bihan en deus goulennet an departamant digant Skol-Uhel ar Vro hag an Ofis adwelet ar roll da vat. Ar pezh a voe graet.

Diwar-se e voe divizet degas un nebeud cheñchamantoù c'hoazh (peurlipat zo tu d'ober atav). Met dre vras e voe adkadarnaet ar roll, gant ar soñj pennañ da stabilaat an implij.Perak e c'hoarvez tammoù drailh er Mor-Bihan e kumunioù zo a-wechoù neuze? Pa voe divizet gant Penn-ar-Bed hag Aodoù-an-Arvor divyezhekaat o hentoù e-kreiz ar bloavezhioù 80 e voe sammet ul labour kenurzhiañ gant an departamantoù-se. Diwar c'houlenn an departamant, SUAV a ginnige stummoù d'ar c'humunioù. Peurliesañ e veze asantet ar stummoù kinniget. Pa oa dizemglev e veze klasket un tu d'en em glevet ha, war-bouez nebeut-nebeut a gumunioù, e voe tizhet un emglev e pep lec'h. Ar c'humunioù na oa ket bet tu d'en em glevet ganto a oa kumunioù a nac'he krenn ar panelloù divyezhek (menegiñ a c'haller un darn vat eus kumunioù ar Vro-Vigoudenn, da skouer, diwar atiz Ambroise Gelleg) pe kumunioù a ginnige stummoù na oa ket tu da zegemer evit abegoù a bep seurt (fazioù reizhskrivañ pe stummoù trefoet betek re). Tamm-ha-tamm e voe plaenaet ar c'hudennoù a chome.

Er Mor-Bihan avat n'en deus ket c'hoariet an departamant ar roll kenurzhiañ-se pa oa bet nac'het gantañ mont da-heul an daou departamant all. 20 vloaz zo aet hebiou abaoe. Kumunioù zo o deus lakaet panelloù warno stummoù a oa disheñvel diouzh ar pezh a oa bet degemeret er bed brezhonek dre vras. Kumunioù all, niverusoc'h, n'o doa ket lakaet panell ebet. Hiziv emañ an departamant o staliañ panelloù da bep kumun diwar ar roll zo bet pourchaset dezhañ. Netra reishoc'h. Marteze avat e vefe tu da gelaouiñ muioc'h en a-raok evit reiñ an tu d'ar c'humunioù da reiñ o soñj. Koulskoude, a-wechoù e weler tud oc'h enebiñ hep gouzout na bu na ba eus buhez bed ar brezhoneg hag a glask enebiñ war un diazez n'eus ket kalz a draoù da welet gant ar brezhoneg. Da ziwall zo ivez.War ar stummoù zo e kaoz er pennad. An Drinded-Karnag n'eo ket bet "resusitet" gant den ebet. N'eus ket bet ezhomm peogwir eo bev-buhezek ar stumm-se e-touez brezhonegerien ar vro evel m'eo bet diskouezet gant hon enklaskoù war an dachenn. Ma kav abeg kumun an Drinded-Karnag en adger Karnag eo peogwir ez eus dizemglev etre kumun An Drinded-Karnag ha kumun Karnag war ur bern tachennoù all n'o deus netra da welet gant ar brezhoneg. Ar brezhoneg n'eo nemet un digarez.

Pa oa bet renet al labour skoueriekaat anvioù kumunioù Breizh e oa bet degemeret un nebeud pennaennoù labour. Unan anezho a oa ne vefe ket adkemeret e brezhoneg an anvadurioù touristel bet ouzhpennet e galleg evit deskrivañ un toullad kumunioù : traoù a seurt gant sur mer/les bains/la plage hag all. Divizet e oa bet e vefe klasket doujañ d'an doare naturel da sevel lec'hanvioù e brezhoneg.

E brezhoneg, evit lec'hiañ ur gumun eur boas da venegiñ ar gumun anavezetañ tostañ pe ar gumun-vamm. Ur bern skouerioù zo eus an dra-se : Plougastell-Daoulaz, Plounevez-Kintin, An-Drinded-Surzhur, hag all. Un doare naturel da sevel anvioù-lec'h eo. N'eo ket brezhonek avat ar boaz da lakaat anvioù stêrioù ouzh an anvioù kumunioù (Briec-de-l'Odet, Riec-sur-Belon, hag all). Divizet e oa bet neuze ne vefe ket graet gant seurt anvadurioù bep tro ha ma vije tu. Ar pezh zo, evit abegoù politikel, ne blij ket alies da vaer ur gumun bennak e vije en hec'h anv anv ur gumun amezek. Se avat zo politikerezh, yezhoniezh zo un afer all.Evit ar pezh a sell ouzh Santez-Anna-Wened eo bet degemeret an anv-mañ peogwir eo bev e-touez an dud hag e ya e vrud kalz pelloc'h eget ar Mor-Bihan. Anavezet mat eo e Kerne hag e Treger ar c'hrennlavar "Santez Anna Wened pell eo mont d'he gwelet". An anv-mañ kennebeut n'eo ket bet nag ijinet na dasorc'het gant an Ofis. Un anv bev eo.

Erfin Branderion pe Prederion ? Mat, an etimologiezh n'eo ket sklaer. An daou a gaver a-hed an istor. D'ar mare ma oa bet labouret war anv ar c'humunioù e oa ket kavet furoc'h chom tost d'ar stumm melestradurel a-vremañ kuit da ginnig d'an dud ur stumm a oa re bell d'ar stumm anavezet dre skrid ganto. Ne oa panell ebet e Branderion d'ar mare-se. Ma vije bet unan gant "Prederion", sur e vije bet kemeret e kont rak, en degouezh-mañ, ez eus lec'h, a gav din, da zegemer an eil pe egile. Met panell ebet ne oa war an dachenn da neuze. Ha feiz, betek nevez-tre zo, an dibab a oa bet graet n'em eus ket soñj bezañ lennet pe klevet gwall dra a yaje a-enep dezhañ.Sirius ha don eo bet al labour zo bet kaset da benn evit skoueriekaat anvioù kumunioù Breizh.

Al lec'hanvadurezh n'eo ket ur skiant rik avat ha lec'h zo atav evit dizoleiñ pe resisaat traoù. Selloù disheñvel a c'haller kaout ivez, evel mont muioc'h eus tu istor ar yezh pe muioc'h eus an tu ma vez distaget an anvioù. Roll kumunioù Breizh an Ofis, ma n'eo ket gwir bater eo, zo memes tra disoc'h ur c'henvarc'had etre an holl dud o doa kemeret perzh hag o doa asantet mont diouzh pennaennoù boutin. Ul labour stroll n'eus netra par dezhañ e nep lec'h all e lec'h m'en deus pep hini asantet dilezel darn eus e soñjoù evit tizhout un emglev stroll evit mad ar pep brasañ. Ar pezh en deus ezhomm ar brezhoneg er mare-mañ n'eo ket tabutoù er c'hazetennoù eo. Kentoc'h e faot kaout ur spered unaniñ, kenurzhiañ, mont war-raok hag en em glevet. Setu ar pezh a glask an Ofis tizhout hep na vije aes bepred.

Fulup Jakez (Eilrener Ofis ar Brezhoneg")

29/11/2006

TNT : Tele Nul ha Treut ?

Abaoe un nebeut amzer m’eus dizoloet chadennoù an TNT, ar pezh ne dalv ket Tele nul ha treut met “Télévision numérique terrestre”. Ur wezh bout prenet ganeoc’h ur vouest bihan ha bout lakaet anezhi war o post skinwell, c’hwi c’hell sellet doc’h triwec'h chadenn, hep paeañ netra ouzhpenn... Bon, chadenn ebet e brezhoneg, evel rezon... Met Arte hag ar Pempvet a c’hell bout sellet e pad an devezh a bezh a gres d’an TNT, da skouer, ar pezh zo interesus awalc’h. Get chadennoù evel Itélé, BFM, e vez skignet doereiù, keleier a hed an devezh, evel France Info evit ar radio...

E mesk ar chadennoù all m’eus remerchet, Télé Monte Carlo. Ma faota deoc’h mont war yuvankaat, mont en dro d’ar bleadeù 70, sellit doc’h TMC. Skignet vez geti rummadoù evel L’Homme de fer, get Robert Dacier (merglet un tamm), pe Miss Marple, pe c’hoazh Nestor Burma, hennezh a zo yaouankoc’h memestra...

medium_nrj130.2.jpgAr re baour hag ar re bitaod...
Met chadennoù evit ar re yaouank zo ivez war an TNT, evel Europe2TV pe NRJdaouzek. War ar chadenn-se, ur sul da greizteiz, m’eus gwellet un abadenn skinwell gwir-vout (tele-wirionez) savet er Stadoù Unanet. En ur c’hastel oa bet bodet, tolpet, un ugentad a dud yaouank, tud ar dro pemp bloaz arnugent, merc’hed pe paotred, gwenn pe du. Tud paour ki get tud pinvidik bras. Heritourion get milionoù ha milionoù a zollarioù d’un tu lakaet get tud paour bras a zle dija kalz argant d’ar bankoù : ugent mill, tregont mill, hanterkant mill dollar. Tud  a laboura da baeañ o studioù, mammoù o unan get bugale, ha c’hoazh...  Savet oa bet strolladoù daou a daoù. Un den pitaod get un den paour.  Ur sort kenstrivadeg kwa. Ret oa dezhe labourat asambles, ha bout ar gwellañ posupl evit mont betek fin ar genstrivadeg ha tapout 100.000 dollar ! Met bep sizhun e vez lakaet er maez ur skipailh, get ar re all, e votiñ.

An deiz se e oa bet goulennet get ar strolladoù netaat un hippodrome goude redadegoù. Ur bochad tud oa daet da wellet ar ronsed e redek hag al lec’hioù oa chomet lous ar o lerc’h. Daou benn bras an hippodrome a oa bet lakaet da sellet doc’h kalite labour ar re yaouank, ha da vuzulian an amzer, evel ma vez graet da gustum er vuhez gwir get ar re gobret (ha paeet fall), d’ober labourioù sort-se. Setu al lod brasan da labourat hardiz hag un nebeut a re all, pitaod anezhe, da ruzal o botoù...

Gwalc'hiñ  ar c'horn bihan ! 
Met ne oa ket echu : goulennet oa bet gete ivez gwalc’hiñ ar privezioù, ar c’hornioù bihan, kersoulaj kwa ! Lous oa ha blaziñ a rae : ur spont. Evit ar re baour ne oa ket aes, met kroget o deus a barzh memestra, evel ma vez graet er ger. Ha re binvidik o deus kroget a barzh ivez met ar re se n’o doa ket james netaet, gwalc’het privezioù. Tud a vez paeet gete d’ober sort labour-se. Paotred pitaod a oa feuket hag heuget, met pas ar merc’hed. Notet oa bet al labour hag ar re wellañ oa sur da chom er c’hastel e pad ar sizhun war lerc’h. Hag, e fin an abadenn e oa ret votiñ evit lakaat un den er maez, hag e genseurt ivez iwez. Nag ur jeu bourrapl, nag an ambians fall er c’hastell, me lar deoc’h. Bep hini e komplotiñ d’e du da lak er maez un den all...

Get 100.000 dollar peus ket mui netra !
Unan e mesk ar re binvidik oa displijus bras, dismegansus, fier, rog ha tout. Un animatour n’doa goulennet getan petre a rahe get an argant, kent mil dollar, roet d’ar skipailh gwellan e fin an c’hoari : “Prenet vo genin ur vontr nevez !” eme ar paot dirak tud paour bras. Lakaet oa bet er maez ar paotr, hag an hini paour a oa getan. Hennezh a ouele, kalz, peogwir en doa afer, hennezh, ag an argant se... Kriz oa ar c’hoari se. Met lakaat tud pitaod bras da labourat evel ma vez graet bemdez get ar re baour, n’eo ket ur sonj fall kement-se...

medium_lcp129.jpgLCP ha Gulli...
Ma faota doc’h gober ur chouk, un ahoue, goude merenn dirak ho skinwell, meur a chadennoù zo. Met, an hini gwellan zo chadenn ar parliamant, da lâret eo LCP-public. Da noz, ur chadenn all a zo : Gulli. Skignet vez geti programmoù evit ar vugale, tresadennoù bev ha feuilletonnoù e pad an deiz... Ha netra da noz : da gousket tudoù. Chom a ra ur sort “mire” evel ma veze graet get an ORTF gwezhall, met farsusoc’h. Ur sort G, evel Gulli, a vez skignet ha klewet e tiroc’hall a hed an noz. Da gousket ar re vunut, da gousket ar re vras, hag n’ankoueit ket da lazhiñ ho postoù skinwell, da noz met ivez e-pad an devezh.
Christian Le Meut

28/11/2006

Nedeleg : c'hoarioù kenober e lec'h c'hoarioù nul ?

medium_NVA06131.3.jpgTostaad a ra gouelioù Nedeleg ha kavet vez kazi bemdez bremañ levrioù bruderezh, katalogoù, barzh hor bouestoù lizhiri, evit diskouez deomp c’hoarioù da brofañ d’ar vugale. Ha bep bloaz e wellan traoù un tammig souezhus er c’hatalogoù, memestra. Pajennoù zo evit ar merc’hed, d’un tu, hag evit ar baotred, d’un tu all; hag evit an daoù war lerc'h. Met penaos e vez dibabet an traoù evit ar merc’hed, hag an traoù evit ar baotred ?

Hervez katalogoù meus lennet, n’o deus ket droad ar merc’hed da lakaat gwiskamentoù Zorro, da vout merc’hed an tan, (pompierezed), da sevel traoù get Mecano, Playmobil pe Lego, pe da vout soudardezed (ar pezh n’eo ket grevus...)... Pas, an traou se 'zo nemet evit ar baotred ! Kement-se evit ar baotred : ar re se n’hellont ket hoarniñ o gwiskamantoù na pasein ar sunerezh, an aspiratour. Al labourioù se a zo evit ar merc’hed yuvank hepken, evel rezon.

An c’hoari gwellañ m’eus gwellet e barzh ar rolladoù evit ar merc’hed yaouank zo ur sunerez, un aspiratour, justawalc’h ! Na gwir eo : nul int, ar baotred, da labourat get ar mekanikoù se a ra re a drouz. D’am sonj un dra jenetik eo : daoulagad ar merc’hed a well gwelloc’h al loustoni, an huern, ar beultrenn, evit daoulagad ar baotred ! Se zo sur. Ha, neuze, gwelloc’h eo akoursiñ anezhi d’ober ar stall, ar menaj an abretañ ar gwellan; d’an oad a zaou vloaz lakoomp. Kar ar c’hoarioù se zo mekanikoù da vat, a sach an huenn, ar beultrenn... Unan a goust daou ugent euro : gwelloc’h vehe prenañ un aspirateur, ur sunerez gwir evit ar priz se ! Graet vo gwelloc’h al labour !



Hulk an distro !
C’hoarioù nul a zo bep bloaz. Gwellet m’boa, un nebeut bleadeù zo, ur c’hoari sot : “Daouarn an dra”, da lâret eo “Les mains de la chose”. “La chose” zo ur “superhero” mod Stadoù Unanet. Ur paotr tapet get n’ouzon ket petra, ha deuet da vout un den mein... Gwerzhet vez, hiriv an deiz, e zaouarn e stumm manegoù savet get plastik d’am sonj; tregont euro memestra. D’ober petra gete ? Skeiñ ar ar re all, el rezon.

Sonj meus bet, e wellet an c’hoari se, ag an c’hoari nullan m’boa gwellet evit ar baotred, hag a oa heñvel met nulloc’h c’hoazh : “Dornioù gigant Hulk”, da lâret eo “Les poings géants de Hulk”. Dornioù bras tre, livet e gwer (evel Hulk), a rae trouz pa ‘z e skoer gete war un dra bennak pe war un den bennak. Kar a-sen eo an dalc’h. Ar c’hoarioù se n’hellont ket servij nemet da skeiñ ar un den all : ha setu trouz er ger, etre breudeur ha c’hoarezed...

Pa oan krouadur, pell zo neuze, e sellen doc’h Hulk ar an tele. Ur rummad filmoùoa. E penn kentañ Hulk oa un den bihan, gwann met speredek bras, ur skiantour a laboure barzh ul laboratoire bennak. Ha setu eñ tapet get ur sort radioactivité. Ha kentizh ma veze graet un dra fall dezhan, pa oa fall ar subenn da skour, ar paotr oa kounnaret d’un taol, deuet e zaoulagad da vout ruz, e groc’henn glas , ha eñ da greskiñ en un taol kement a da vout ur gigant kreñv, met berpet jentil memestra... Souezhet oan berpet rak e zilhadoù oa troc’het, drailhet, met pas razh. Drailhet oa e roched hag e vragoù met just edan an daoulin. Ar gouris a zalc’he mat ! Ne greske ket an traoù d’an tu se ! Eurus awalc’h, peotramant e vehe bet noazh penn da benn Hulk. Kement da feukiñ ar vugale !

Emen emañ paseet an intron Nedeleg ?
Met deomp an dro koste Bro an tad Nedeleg, ruz hennezh... Kounnaret on e wellet ar c’hatalogoù savet getan bep bloaz. He, tad kozh Nedeleg, sonjoù kozh, sonjoù machist zo ganeoc’h ! Peus ket gwellet : chanch a ra ar bed, hag ar merc’hed n’int ket mui bremañ mitizhiond’ar baotred ! N’eus nemetoc’h evit lakaat ar merc’hed da c’hoari get un sunerez ! Ar baotred a c’hell c’hoari get sort benveg ivez ! Hiriv an deiz e vez gwellet ur bern gwased yaouank e fardan boued, hag a vourr fardan boued ouzhpenn, ha merc’hed a blij dezhe ar mekanik met ne vourront ket an aspiratourion. Met bon, bep Nedeleg e vez roet deomp levrioù bruderezh kozh o sonjoù, kozh o doare da ginnig an traoù. Labour an MLF n’eo ket echu, me lâr deoc’h. Ha petra ra an intron Nedeleg ? Petra a lâr anezhi d’he gwaz ? Sonjoù dibaseet, dilerc’hiet geti ivez ?

C'hoarioù kenober
Bez zo iwez c’hoarioù ne gaver ket e barz ar c’hatalogoù savet get tad Nedeleg. C’hoarioù kenober (kooperativel) e vez graet doc'hte, da skouer. N’eus ket, er c’hoarioù se, un den a enep un den all, met razh an tud a c’hoari asambles, a stroll, e klask tizhout ar pall asambles : lazhiñ an tan, pe donet a benn da saveteiñ loened a zo bet tapet get trafikourion, en Afrika, hag all. Gwerzhet vez ar c’hoarioù se get ur gevredigezh anvet Non-Violence Actualité (BP 241, 45202 Montargis cedex. Pellgomz : 02 38 93 67 22). Ur c’hatalog vez embannet gete bep bloaz, hag a goust pemp euro. Ul lec'hienn internet'zo ivez (sellit doc'h al liammoù).

Kement da brientiñ un Nedeleg a feson !
Christian Le Meut

24/11/2006

Langues régionales : ressources pédagogiques et... "Semaine de la langue française"

"La douzième "Semaine de la langue française" se déroulera du 10 au 20 mars 2007 et s'intéressera aux liens et aux échanges entre les langues, autour du thème des "mots migrateurs". Organisée par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) du ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et avec le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la Recherche, cette Semaine vise à renforcer, fédérer et valoriser un large éventail d'initiatives en direction des publics scolaires. Dix mots ont été retenus pour cette édition : "abricot, amour, bachi-bouzouk, bijou, bizarre, chic, clown, mètre, passe-partout, valser".

De nombreuses animations sont prévues comme "Le voyage des mots" qui s'adresse aux collégiens et aux lycéens. Ils sont invités à produire une oeuvre à partir des 10 mots retenus. Un concours est organisé date limite d'inscription le 7 février).

http://www.education.gouv.fr/bo/2006/39/MENE0602528C.

htmhttp://www.imageimaginaire.com/concours/accueil-concours.htm

L'un des dix mots choisis, "bijou" est "en général considéré comme un emprunt au breton bizoù ("anneau pour le doigt" dérivé de "biz", doigt en français (dictionnaire historique de la langue française Le Robert).

Langues régionales : des ressources pédagogiques
Un portail sur les langues régionales a été créé par le Centre national de documentation pédagogique (et géré par le Scéren, Service culture éditions ressources pour l'Education nationale). On y trouve assez peu de choses sur le breton (des liens surtout), mais des ressources surtout sur l'occitan, le basque, l'alsacien, le catalan, et certaines langues des Dom-Tom (Nouvelle-Calédonie...). Les programmes officiels et accompagnements y figurent ainsi que des sites et dossiers thématiques concernant les classes bilingues et l'enseignement des langues régionales. A la une, deux publications en occitan : un livre de l'élève et un livre de poèmes bilingue avec un cédérom audio.

http://www.cndp.fr/secondaire/langregio/


Source : le Café pédagogique. 

23/11/2006

Livr : Priz Per Roy evit An amzer laeret

Priz Per Roy a zo bet roet  d'al livr An amzer laeret m'boa kinniget deoc'h un nebeut mizioù zo :

Pier-Mari Louz, un den a Wimaeg, e Bro Dreger, oa bet tapet prizoner get an Alamaned er bloaz 1940. Kaset oa bet da labourat d’ar Reich, d'an Aotrich, durant ar brezel, e pad pemp bloaz, get ur bochad soudarded all. Kontet en doa e vuhez prizoner, e brezhoneg, da Bernard Kabon, hag ul levr zo bet embannet get an istor se e miz Geñver paseet e ti embann Skol Vreizh, e brezhoneg hag e galleg, edan an titl “An amzer laeret”. Bourrapl bras eo da lenn, ha kentelius ivez war buhez pemdeziek prizonidi gall ha labourision douar alaman e pad an eil brezel bed...

Pier-Mari Louz oa bet kaset da labourat barzh un dachenn koste Thaya, en Aotrich hanternozh. Labourer douar a vicher oa, hag hennezh a ouie mat labourat an douar hag ober war dro al loened, gwelloc’h evit e vestr a wec’hoù. Ur strollad prizonerion a Vro C’Hall a laboure er c’horn bro se, hag a veze tolpet bep nozh barzh an ti bras anvet ar “C’homando”, da zebriñ ha da gousket dindan gouarn soudarded alaman.

Bec’h get an “Tort”
E penn kentañ, Pier-Mari a laboure get ur soudard all, a Lokireg, e bro Dreger ivez, Jean Guyomard, barzh un dachenn dalc’het get un den drouk. “An tort” a veze graet anezhan get an daou brizoner a gomze brezhoneg etreze. An Tort oa un den taer, digalon, a skoe war ar re a laboure evitan, tud ag ar Pologn, da skouer, kaset dre ret da labourat en Alamagn (hag an Aotrich a oa bet staget d’an Alamagn un nebeut bleadeù araok ar brezel)...

An “Tort” ne grede ket skoiñ war ar Fransizion met Pier-Mari ne faote ket dezhan chom da labourat evitan. Ha setu eñ d’ober ur sort un h harz labour, diskrog labour, e chom barzh ti ar brizonidi, ar C’homando, hag e rahuizein a labourat. Danjerus oa; Pier-Mari oa bet tost da vout kaset d’ur stalag, ur c’hamp evit ar brizonidi e lec’h ma veze kalz diaesoc’h, kalz kaletoc’h ar vuhez (du hont veze kaset an ofisourion).

Met diouer a labourizion douar oa er vro ha Pier Mari oa bet goulennet get tud un dachenn all, ar re Schreiber. Paseet oa mat an traoù gete betek fin ar brezel. Mibion ar familh se oa bet kaset da soudarded, unan oa marv dija... Ha poltred Hitler ebet barzh an ti daoust ma veze ret lakaat ur poltred barzh bep ti en Alamagn, d’ar c’houlz se ! Selaouet veze ar BBC get ar mestr, Joseph, un den a zek vloaz ha tri ugent, barzh ar c’hav. Difennet gronz veze selaou doc’h ar radio se, evel rezon, met kalon Josef Schreiber ne oa ket tost d’an nazied, tamm ebed. Ha Pier Mari a selaoue ivez ar BBC bep nozh, e galleg.

Jean Guyomard en e doull
E pad an amzer se ar subenn ‘doa trenket e tachenn an Tort etre Jean Guyomard hag e vestr. Jean ne faote ket mui labourat du hont ha kaset oa bet d’ur c’hamp... Met aet oa kuit doc’htu ag ar c’hamp se ha distroet e bro Thaya e unan. N’helle ket monet pelloc’h, treuziñ an Alamagn war droad evit monet da Frans ha da Vreizh oa re zanjerus. Jean Guyomard n’doa lakaet en e sonj chom e tal Thaya, kuzhet barzh un toull en ur c’hoad. Ne vehe ket bet klasket du hont get an nazied...

Sikouret get Pier-Mari hag ar brizonidi all, Jean Guyomard n’doa savet un toull e lec’h ma veze moian da chom, d’ober tan, da gousket... Pier Mari a gase dezhan boued, levrioù, lousoù ha traoù all a bep sort. E miz Mae 1943 e oa, ha Jean Guyomard zo chomet evel se daou vlead, ha daou c’houiañv stard awalc’h, hep bout gwellet get an Alamaned. E wiskamentoù veze golc’het e mesk re Bier Mari, get Johanna Schreiber, gwreg Joseph, hep bout gouiet geti...

Ar soudarded a c’helle monet ha donet e bro Thaya met ret e veze labourat bemdez ha donet en dro d’ar C’Homando, bep nozh. Ne vezent lakaet en un toull bac’h, met gouarnet vezent memestra, lakaet pell ag o familhoù hep goueit pegoulz e vehent distroet d’o bro. An darempredoù get an Alamaned sivil ne vezent berped fall. Goude bout paseet kement a amzer e labourat asambles, Pier Mari Louz ha Joseph Schreiber oa daet da vout mignoned. E fin ar brezel, Joseph n’doa lâret d’ar prizoner breton e oa anezhan “koulz hag e vibion”, get dour en e zaoulagad.

An distro
Ur wezh erruet ar Rused e Thaya, stard oa daet da vout an traoù evit an Alamaned : merch’ed veze pallforset, loened ha traoù a bep sort veze laeret dezhe. Spontet oa an dud. Jean Guyomard ha Pier Mari Louz a oa distroet da Vreizh hag o doa kavet en dro o familhoù, met n’int ket james aet en dro d’an Aotrich.
Jean Guyomard zo marv er bloaz 1964, ha Pier-Mari Louz e penn kentañ 2006.

Laeret oa bet dezhe o yaouankiz dezhe get ar brezel met ar pezh kontet get Pier-Mari Louz a lak da wellet un tu all : mignonned e klask beviñ daoust d’ar brezel.
Christian Le Meut

An amzer laeret, skrivet get Bernard Kabon ha Pier-Mari Louz, embannet get Skol Vreizh (40 quai de Léon, 29600 Montroulez/Morlaix), 20 €.

17/11/2006

F3 : ar c'hazetennoù e yezhoù rannvroel war internet

Ma faota deoc'h sellet doc'h An taol lagad war internet, kit war lerc'hienn internet F3 broadel. War ar bajenn gentañ e kavit "Région" (a zehoù) ha dindan : "Les journaux télévisés et locaux en vidéo", klikit hag e kavit roll ar c'hazetennoù rannvroel hag ivez ar c'hazetennoù e yezhoù rannvroel : brezhoneg, korseg, elzasianeg, okitaneg ha katalaneg. Netra en euskareg. C'hwi c'hell sellet hepken, hep pellkargiñ. Aes eo.

France 3 : les journaux en langues régionales visibles sur internet

Les journaux régionaux et en langues régionales sont visibles sur internet : pratique, pour celles et ceux qui n'ont pas la télé ! il suffit d'aller sur la page d'accueil de France 3, dans l'encadré région (à droite), un lien est indiqué : "Les journaux télévisés et locaux en vidéo". Vous trouvez alors la liste des journaux régionaux, puis celle des éditions locales, et en dessous, les éditions en langues régionales, breton, corse, alsacien (journaux courts, trois minutes, mais quotidiens) et en catalan et occitan (seulement hebdomadaires). Pas de journaux en langue basque.  Vous pouvez regarder, sans avoir à télécharger, c'est pratique et facile.

15/11/2006

Sinema/Cinéma : Une vérité qui dérange

medium_gore124.jpgGwelet m'eus prezegenn filmet Al Gore, "Une vérité qui dérange", a fed an aergelc'h a ya da vout tommoc'h tommañ : nehansus, nec'hus bras eo an afer se. Displeget eo an traoù d'an doare skiantel get Al Gore, war e seblant (n'on ket skiantour) met mod Hollywood un tammig. Ha setu Al hag e mab, e dad, e c'hoar; Al e zonet en dro barzh tachenn e dud e lec'h ma veze hadet butun; Al barzh ar c'harr nij, Al e Bro Sina, Al en Arktik, Al barzh ul lestr-spluj, Al bet trec'het get Georges Bush... Ul liam 'zo etre an traoù se memestra... Al Gore zo bet eil-prezidant Stadoù Unanet e pad eizh vloaz (1992-2000), met ne lâr ket kalz a dra a fed ar pezh a zo bet graet getan ha get Clinton evit an natur hag en endro. Gwell a se, moarvat, d'ar re all da varniñ. Met kalz a vern, mallus eo, dober zo a dud evel Al Gore memestra a zispleg pegen fall eo stad an natur, stad an aergelc'h, ha pegen mallus eo chanch hor doare da veviñ. Embannet m'eus en dro testennoù m'boa skrivet war an afer se (da heul).

En français maintenant !
  Je suis allé voir la conférence filmée d'Al Gore sur le réchauffement de la planète (qui pourrait signifier une glaciation en Europe de l'Ouest !). La réalité montrée dans "Une vérité qui dérange" est extrêmement inquiétante et semble être expliquée de manière relativement scientifique par Al Gore, mais le film a un caractère un peu hollywoodien agaçant : voici Al Gore et son fils, son papa, sa soeur, Al battu par Georges en 2000, Al en Chine, en Arctique, sous la mer, dans les airs qu'il pourrait finir par nous pomper un peu s'il n'y avait quand même un peu d'humour et de distance dans son propos et, surtout, une urgence. L'urgence que des gens comme lui alertent sur l'état de la planète. Il se garde d'en dire trop sur son propre bilan en tant que vice-président des Etats-Unis qu'il fut pendant huit ans quand même... Un film à voir donc, pour le propos plus que pour la forme, pour le fond avant que nous ne le touchions !

Christian Le Meut 

11/11/2006

Radio : action de l'UDB contre la réduction du breton

Il y a du bruit dans le Kemper depuis que la seule radio bilingue publique, France Bleue Breizh Izel, a réduit ses programmes en langue bretonne*. L'Union démocratique bretonne, parti membre de la majorité au Conseil régional, vient de manifester son désaccord en occupant les locaux de cette radio. Voici son communiqué :

"Une vingtaine de militants de L'Union démocratique bretonne (UDB). occupent les studios de France Bleu Breizh Izel à Kemper : Samedi 11 novembre à partir de 10 heures, une vingtaine de militants de l'UDB, Union Démocratique Bretonne ont occupé les locaux de France Bleu Breizh Izel à Kemper. Une délégation des manifestants a été reçue par Monsieur Emanuel Yvon le nouveau directeur de la station décentralisée de France Bleu. Les représentants de l'UDB ont une nouvelle fois demandé la suppression de l'émission de Patrick Sabatier Tous emsemble entre 12h 30 et 14h. Et demander le retour de la programmation en langue bretonne entre 20h et 21h.

Monsieur Emanuel Yvon a annoncé la création d'une nouvelle émission bilingue breton-français entre 13h 30 et 14h à partir du mois de janvier. Il a également annoncé l'extension de la zone de diffusion des émissions en breton sur une partie de la Haute Bretagne en ccopération avec France Bleu Armorique. Pour la reprogrammation d'une émission en breton entre 20h et 21h, Monsieur Emanuel Yvon a déclaré: qu'il n'y avait pas d'opposition de la part de la direction de France Bleu. Et que la grille de programmation serait revue au mois de septembre 2007. L'UDB ne peut se satisfaire de ces propositions, et demande que les bretons puissent avoir la maîtrise de l'organisation et du développement d'une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne. Néanmoins l'UDB restera vigilante quand à l'application de ces maigres avancées.Herve Ar Gall : Mouezh UDB evit ar brezhoneg"

Source : Agence Bretagne presse 

* Lire note du 5 octobre 

07/11/2006

Henriette Walter : "Langues, patois, dialectes, c'est la même chose, au fond"

medium_arabesque123.jpgEn em gavet m'eus n'eus ket pell zo get Henriette Walter, ur yezhourez vrudet. Henriette Walter deus embannet ul levr nevez, Arabesque, get Bassam Baraké (ed. Robert Lafont/Le Temps) war plas an arabeg en Europa abaoe mil vloaz... Aterset m'eus H. Walter war ar yezhoù dre vras, ha setu un tanva ag ar pezh displeget geti.

J'ai rencontré récemment Henriette Walter, une linguiste renommée, professeur émérite à l’Université de Rennes (elle a beaucoup travaillé sur le gallo). Elle vient de publier, avec Bassam Baraké,  Arabesque (Ed. Robert Laffont/Editions du Temps) sur la place de l'arabe en Occident depuis près d'un millénaire. Compte rendu de lecture... quand j'aurai lu le bouquin ! J'ai interviewé H. Walter sur les langues en général, voici quelques extraits de ses réponses :

Pour Henriette Walter, “langues, patois, dialectes, c’est la même chose dans le fond. Tout ça, ce sont des langues, des instruments de communication doublement articulé avec des sons (phonèmes) et desmots (monèmes). Lorsqu’une langue se répand sur un grand territoire, des différenciations apparaissent. Lorsque le latin s’est répandu dans l’Empire romain, il s’est dialectalisé et des langues sont nées ainsi, telles que le gallo, l’italien, le français, le toscan, le milanais... La dialectalisation créé parfois des différences de village à village, sur de petits territoires. Alors on parle en français de “patois”. On peut donc parler de patois qui se réunissent pour former un dialecte et de dialectes qui se réunissent pour former une langue. L’idée que les patois seraient moins bien qu’une langue est fausse. Pour les linguistes, ce n’est pas une question de valeur mais de quantité de gens et de territoire sur lequel cette langue est parlée. Parler un patois, ce n’est pas mal, au contraire, c’est intéressant car dans les patois se sont maintenues d’anciennes distinctions, d’anciens mots, qui ont disparu dans la langue commune. Au contraire, il faut rappeler aux gens que c’est une honneur de parler patois. Il faut en être fier. C’est ce que disent les linguistes, il ne faut écouter les autres”.

Le gallo
“Le gallo est une langue qui a souffert, à l’Est, à cause du français, langue de l’Etat, et à l’Ouest, à cause du breton, considérée comme une vraie langue alors que le gallo a longtemps été perçu comme un patois, pas comme une langue. Il faut replacer le gallo dans l’ensemble des langues de France avec ce renouveau pour la recherche de l’identité, des racines. Depuis une trentaine d’années, des associations essaient de mettre en relation des gallèsants, plutôt âgés, et les enfants. Les petits-enfants ont envie de connaître la langue de la grand-mère ou du grand-père, avec un échange qui leur fait connaître des choses anciennes de leur région, de leurs traditions. Mais il y a quelques problèmes, comme celui de la graphie. Chaque personne qui veut écrire une histoire voudrait représenter toutes les nuances de sa manière de parler Mais toute cette diversité ne peut être rendue par l’écriture. Il faut accepter que la langue écrite ne représente pas toujours exactement la façon de parler. C’est vrai pour toutes les langues Il faut accepter une écriture gallèse normalisée, mais on n’y est pas encore”.

Levrioù skrivet get/Les livres d’Henriette Walter :
- Dictionnaires des mots d’origines étrangères (Larousse)
- L’aventure des langues en Occident (Robert Laffont).

- Le français dans tous ses états (Livre de poche)

- L'aventure des mots français venus d'ailleurs (Livre de poche)

- Le dernier : Arabesque,  l'aventure de la langue arage en Occident (Robert Laffont/Ed. du Temps - 2006).