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17/12/2008

Environnement : l'argent du recyclage placé dans des paradis fiscaux !

ecoembal336.jpgLa petite pastille verte "éco-emballages", figurant sur les produits que nous achetons tous les jours ? Vous voyez ? Elle n'indique pas que le fabricant a fait un effort particulier pour le recyclage ou pour réduire sa consommation d'emballages, non, elle indique seulement qu'il a payé la taxe qui sert à financer la filière du recyclage, et encore, cela ne nous dit pas tout sur la manière dont cet argent est utilisé par l'organisme collecteur, Eco-emballages ! Celui-ci ne fait pas que contribuer à la "valorisation des emballages ménagers usagés", il contribue aussi au développement des paradis fiscaux ! Et sans que l'Etat ne voit à redire. Lisez plutôt cet article paru sur le site de Que Choisir et intitulé : "Le carnaval des hypocrites" (extraits) :

"Coup de tonnerre dans le monde du recyclage : l'organisme Éco-emballages aurait dissimulé de l'argent dans des paradis fiscaux ! Le gouvernement met l'affaire sur la place publique. Une prise de conscience bien tardive, qui passe à côté d'autres dysfonctionnements dénoncés depuis longtemps par « Que Choisir ». Le communiqué du ministère de l'Agriculture est tombé mardi 9 décembre. Éco-emballages, l'organisme chargé de financer le traitement des déchets d'emballages ménagers, aurait placé près de 60 millions d'euros dans des paradis fiscaux. Crise oblige, cette société privée chargée d'une mission de service public accuserait des pertes potentielles très élevées, car l'argent en question a été investi dans des produits à haut risque !

Dès le lendemain, le patron d'Éco-emballages est convoqué au ministère de l'Écologie. Il est contraint de démissionner le 15 décembre. Ulcérées, les collectivités locales tempêtent. Organisatrices de la collecte des ordures ménagères, ce sont elles qui doivent recevoir en dernier ressort les fonds collectés par Éco-emballages. Créé en 1992, ce dernier joue les intermédiaires entre le public et le privé. Il perçoit une redevance versée par les industriels en proportion de la masse d'emballages qu'ils mettent sur le marché, et il redistribue l'argent aux communes pour financer le ramassage et le traitement des ordures.

Contrairement à ce que croit trop souvent le consommateur, le label « Éco-emballages » n'est pas un gage de recyclage. Il signifie juste qu'un industriel a payé sa dîme. Juridiquement, Éco-emballages est une société anonyme simplifiée à but non lucratif. Ce qui amène une première interrogation. Quel besoin a-t-elle de s'orienter vers un « paradis fiscal », puisqu'en vertu de son statut, ses provisions sont exonérées d'impôt sur les sociétés et que l'organisme paye des impôts seulement sur les revenus de ses placements ?

Deuxième interrogation, d'où viennent les provisions en question ? Elles n'ont rien de mystérieux. Chaque année, Éco-emballages collecte quelque 410 millions d'euros auprès de 50 000 entreprises. Comme elles ne reversent pas tout immédiatement aux collectivités, elle a une grosse trésorerie (300 millions d'euros). Mis en demeure de s'expliquer, ces dirigeants vont valoir que 80 % de leur cagnotte est placé en produits sans risque à rendement très faible. Mais le reste, ils ont bien dû l'admettre, a été investi dans des fonds spéculatifs, « via un organisme financier de Zurich »...

Troisième interrogation : pourquoi l'État a-t-il attendu l'épreuve de la crise financière pour s'interroger sur l'efficacité du « machin » ? « Que Choisir » l'a déjà souligné bien au-delà de ses choix de placement discutables, le mode de fonctionnement d'Éco-emballages appelle à une révision sérieuse sur le fond. L'organisme permet aux industriels de s'affranchir largement de leurs obligations. Ils financent 43,4 % seulement du recyclage, le reste étant à la charge des communes. Celles-ci s'en plaignent depuis des années, notamment par la voix de l'association Amorce, leur instance de lobby en la matière, tout comme le Cercle national du recyclage, dont l'UFC-Que Choisir est adhérente. (...).

Erwan Seznec avec Elisa Oudin

http://www.quechoisir.org/Article.jsp?id=Ressources:Artic...

12/12/2008

BD : Pyonyang et Shenzen

pionyang335.jpgJe conseille chaudement la lecture de deux livres BD de Guy Delisle, dont j'ai déjà présenté ici Chroniques Birmanes. Il s'agit de Shenzen (édité en 2005 chez L'Association), et Pyonyang (2003, même éditeur). L'auteur y raconte ses séjours dans ces deux pays (la Chine et la Corée du Nord), pour y encadrer des dessinateurs de BD travaillant à la chaîne pour de grandes sociétés de production françaises (Canal Plus, TF1, Dupuis...). Les dessins animés que nos enfants regardent à la télévision sont, en grande partie, réalisés dans ces pays d'Asie, une face peu connue de la mondialisation !

 

shenzen334.jpg

A travers ses quelques mois passés, l'auteur nous montre ses relations avec les habitants, la pauvreté, la dictature, les mentalités, la peur de parler, la culture, les conditionnements, la nourriture... Son regard est à la fois chaleureux pour les gens, mais sans concessions pour les puissants. L'album "Pyonyang" est particulièrement édifiant et le portrait de la dictature nord-coréenne est à la fois terrible et drôle. Voici le lien avec la note en français de Chroniques birmanes :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/05/04/bd-chroni...

 

 

11/12/2008

BD/BT : Pyonyang - Shenzen

shenzen334.jpgN'eus ket pell 'zo m'eus kinniget deoc'h ur banne dreset a gaven bourrapl hag interesus da lenn : Chroniques birmanes, skrivet get Guy Delisle (liamm e fin an notenn). Daou levr all treset ha skrivet getan m'eus lennet abaoe : Shenzen (embannet e 2005) ha Pyongyang (2003). D'ar c'houlz-se, Guy Delisle a oa bet kaset get embregezhioù (evel Dupuis, TF1, pe Canal Plus), evit ober ar dro tud a laboure (hag a labour c'hoazh moarvat) evite, o ambrougiñ da sevel tresadennoù bev (marc'hadmatoc'h evit en Europa). N'eus ket mui kalz a stalioù tresañ ("studios d'animation" e galleg) en Europa abaoe ugent vloaz : al labour a vez graet bremañ e broioù evel Sina ha Kore hanternoz ! Ha kaset e vez du-hont un nebeut tud a-vicher evit kenlabourat get tud ar vro...

Setu perak ha penaos e oa bet kaset Guy Delisle e Shenzen (ur gêr vras nevez a vro Sina), hag e... Pyonyang, kerbenn Kore hanternoz ! Div vro hag a vez dalc'het kriz get o fennoù bras, diktatourion anezhe...

Just e degouezhout e Pyonyang, Guy a wel... netra, peogwir n'eus gouloù ebet en aerborzh ! Ur jubennour zo deuet d'en degemer ha paotr an taksi a ro dezhan bokedoù... Tud degemerus, d'ho sonj ? Tamm ebet : ar re nevez erruet a vez kaset da pionyang335.jpgdelwenn Kim il sung, diktatour marv (1912-1994) ha tad an diktatour a-vremañ, Kim Jong Il, d'hi saludiñ ha da gas ar bokedoù dezhi ! Un delwenn a daou vetr arnugent a uhelded... Ha razh an traoù a zo evel-se : spontus ! Un hent bras a gas... d'ur mirdi e lec'h ma vaz diskouezhet ar profoù roet d'an diktatour get an estranjourion ("Mirdi ar mignoniaj !). An dud ne gomzont ket, ne gredont ket lâr o sonjoù nemet evit lâr ar pezh a zo aotret da lâret. Ha Guy a vez berpet heuliet get ar jubennour...

Met Guy a wel traoù memestra : e fin ar miz, e genseurted a vez paeet get argant, evel rezon, met ivez get ur sac'h riz evit pep hini, rak n'eo ket aes preniñ riz er vro... Tud a vez berped e labourat er straedoù, e netaat an hentoù, ar pontoù, pe e tibuniñ, "tud a youll vat" sanset, met lakaet da labourat pe da zibuniñ dre ret, sur awalc'h. E-pad an amzer-se Guy, ec'h unan er vro, a lenn 1984, Georges Orwell... Met ar vro-se a zo evel bed "1984".

Shenzen
Evit Shenzen, e Bro Sina, an traoù a zo dishenvel ha muioc'h a zarempredoù n'eus ar paotr get tud ar vro... Met ar re-se, Sinaiz, ne lâront ket o sonj ivez. Pinvidikoc'h eo ar vro met an tresour a zo e chom hag e labourat barzh ur gêr nevez flamm, Shenzen e lec'h n'eus ket kalz a vuhez, na kalz a dra da welet...

Mard oc'h plijet get dizoleiñ broioù nevez dre al levrioù, lennit Shenzen ha Pyonyang : kentelius, spontus, kriz, met farsus ha deverrus ivez.

Pyonyang ha Shenzen a zo bet embannet get L'association. Evit Chroniques Birmanes, an notenn e brezhoneg :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/04/30/bt-chroni...

Christian Le Meut

00:06 Publié dans Levrioù/Livres/BT/BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

10/12/2008

France Culture : la chroniqueuse Catherine Clément défend la langue bretonne

Brezhoneg. N'eo ket bemdez e vez klevet traoù interesus war France culture a zivout ar "yezhoù rannvroel" ha, justawalc'h, ar mintin mañ, on bet dihunet da 7e30 get kronikenn Catherine Clément, skrivagnourez ha prederourez, deuet da lâr he sonj evel bep merc'her, met war tem ar brezhoneg ar wezh-mañ ! Mignonez Mikael Treguer eo, un den a Vreizh (savour filmoù, skrivagner...), a zo e just e embann e levr nevez anvet "Gwir". Catherine Clément a sonj dezhi n'hell ket bout Bro Frans, Bro "gwirioù mab den", e klask gwaskiñ, lazhiñ, ar yezhoù rannvroel a zo diabarzh Bro C'hall. Vat a ra, bout dihunet ur wezh get pozioù evel-se, hag an 10 a viz Kerzu, miz An Azvent, tri ugentved deizh ha bloaz diskleriadur gwirioù hollvedel mab den. Kronikenn Catherine Clément a c'hell (pe a c'hello) bout selaouet pe pellkarget war lec'hienn France culture :

Français. Ce n'est pas tous les jours que l'on entend des choses intéressantes concernant les langues "régionales" sur les ondes de France Culture. Et, ce matin, justement, j'ai été réveillé par la chronique de Catherine Clément, philosophe, écrivaine, qui s'exprime chaque mercredi à 7h25. Et cette fois, elle avait choisi pour thème la langue bretonne  !  Elle vient de lire le livre de son ami l'écrivain-réalisateur Michel Tréguer, intitulé "Gwir". En ce 10 décembre, 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme ("Gwirioù hollvedel mab den" en breton), Catherine Clément nous dit que la France est "injuste" par rapport à ses langues régionales. A écouter ou télécharger :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissio...

08/12/2008

Le Clézio : en 2004 il signait pour la langue bretonne

Le Monde (extrait du 15 mai 2004) : "Une pétition pour "le sauvetage de la langue bretonne"

"Une centaine de personnalités venues d'horizons divers viennent d'adresser à Jean-Pierre Raffarin "une p étition pour le sauvetage de la
langue bretonne", à l'initiative d'un professeur d'histoire-géographie de Rennes, Caroline Ollivro. Les signataires, parmi lesquels les écrivains Irène Frain, Jean-Marie Le Clézio, Erik Orsenna, de nombreux universitaires dont le paléontologue Yves Coppens, l'historienne Mona Ozouf-Sohier, l'économiste Jean-Claude Casanova, le sociologue Michel Wievorka ainsi qu'Yves Thibault de Silguy, ancien commissaire européen et ancien membre du cabinet d'Edouard Balladur à l'hôtel Matignon, les artistes Manu Chao, Gilles Servat et Alan Stivell, d énoncent des "freins" à l'enseignement du breton, qui menaceraient la survie de cette langue.


Ils s'élèvent ainsi contre "le refus fréquent d'ouverture des classes bilingues, les freins à la diffusion du breton dans l'audiovisuel, la
fragilisation des écoles Diwan, la suppression des filières optionnelles d'enseignement en breton dans de nombreux établissements, etc.".
La langue bretonne, soulignent ces personnalités, est "un élément fondamental de la culture, une langue qui participe à la richesse de la
culture en France et en Europe, un élément clé pour l'avenir de la Bretagne et notamment pour sa reconnaissance internationale, un outil
pour le développement économique, une façon de voir le monde qu'il convient d'encourager". Les signataires s'engagent pour que
l'enseignement de la langue ne soit "pas laminé mais bel et bien promu et renforcé aux plans institutionnels, médiatique et éducatif" .
(...).

07/12/2008

Disprizioù : an distro !

"Ul levr pe ur pennad droch pe leun a vioù-koukoug a lak ’nezhañ da vezañ digomprenapl, un oberenn n’he doa ket tizhet he fal tamm ebet, hag a oa aet en tu kontrol memes, ur fazi ’oa bet lakaet an holl da c’hoarzhin gantañ, glas pe frank, tamm brezhoneg ebet e-barzh ul levr a denn e vad deus danvez kalon ar vro : kement tra a ra buhez bed ar brezhoneg ivez !
Evit an eil gwech e vo roet ur priz dezhe !

Notennit dija : d'an 18 a viz Kerzu, e Pondi, e vo roet an Disprizioù.

Er juri e vo tud deus aozadurioù brudet hag anvezet mat gant an holl ’c’hanomp. 4 rummad a vo d’an Disprizioù :

1. Mediaoù (an embann e-barzh)
2. Buhez foran
3. Deskadurezh
4. Pladennoù ha levrioù


Lârit ho soñj deomp !
War ar renk e vo lakaet ar re a vo choazet gant ar jureed e-mesk kinnigoù ar wiaderien. Digor eo ar forom deoc’h ! Grit ho kinnigoù betek an 10 a viz Kerzu.
Reolennoù zo ec’h eo a-bouez-bras delc’her soñj ’nezhe :
• Roet e vo un Dispriz d’un dra, d’ur fed resis.
• Ne vo ket taget den ebet en ur mod hiniennel na personel.
• Fent, fent ha fent eo gerioù-stur an Disprizioù !

Les Disprizioù : le retour !

Les plus belles professions de mauvaise foi, les plus belles actions complètement ratées, les propositions les plus absurdes, les erreurs peaux de banane : autant de sujets à rire ou à grincer des dents.

Pour la deuxième année, elles auront une récompense à la hauteur de leurs effets.

C’est ce que vous propose WebNoz dans son émission du mois de décembre, qui sera diffusée en direct de Pondi le 18.

Un jury attibuera les Disprizioù dans 4 catégories :

1. Medias (y compris l’édition)
2. Vie publique
3. Éducation
4. Livres et CD


Votre avis est requis !

Les nominés seront choisis par le jury parmi les propositions des internautes. Ce forum vous est ouvert ! Faites vos propositions jusqu’au 10 décembre.

Quelques règles très importantes à garder en mémoire :
• Il s’agit de "récompenser" un fait précis et datable.
• Il n’est pas question d’attaquer qui que ce soit de manière personnelle et individuelle.
• Humour, humour et humour sont les mots d’ordre des Disprizioù ! "

Ma faota deoc'h kinnig traoù da juri an disprizioù kit war lec'hienn Webnoz /Si vous voulez faire des propositions au jury des Disprizioù, allez sur le site de Webnoz :

http://www.brezhoweb.com/?mode=forum&no_sujet=31

05/12/2008

Degemer mat barzh bed burzhudus Disney !

mickey325.jpgPaseet eo an Hollsent ha setu deuet bremañ an amzer da sonjal pelloc'h : Nedeleg, hag ar profoù d'ober d'ar vugale ha d'ar re vras ! Barzh ar stalioù konverzh emañ kroget an traoù. Kaset eo bet d'an Europa c'hoarioù savet e Bro Sina da vout prenet geneomp ! Nag a blijadur... Met evit piv ? Evit hor vugale hag o deus re dija ? Pe evit an dud o deus savet ar c'hoarioù-se e Bro Sina ?

Ar gevredigezh "Peuples solidaires"a c'houlenn geneomp da gas ul lizher d'an aotroù Robert Iger, penn bras Disney evit ar bed a-bezh, evit ma vehe paeet gwelloc'h an dud a labour evitan e Bro Sina (dre embreregezhioù a labour get Disney). Hag evit lâr dezhan ivez pegen nec'het omp get buhez ha surentez ar vicherourion du-hont : betek pemzek euriad labour bemdez ha devezh ebet da sizkuizhañ e-pad ur sizhuniad ! Prodioù danjerus analet gete; droad ebet da sevel sindikadoù frank; droad ebet da glemm daoust d'al labourerion bout paeet fall bras. Barzh stall Tianyu Toys ur vicherourez a labour evit gwriat an nounourz "Winnie an harzig" a vez paeet ur santim euro evit pep nounourz, hervez Peuples Solidaires... Mod-se emañ ret d'ar vicherourion labourat kalz evit tapout argant awalc'h d'en em vagiñ ha d'en em lojiñ...

Hervez ur pennad m'eus lennet barzh ar gelaouenn "ça m'intéresse", a viz Kalan-Gouiañv (Miz Du), pajenn 71 : koust un c'hoari savet e Bro Sina a dalv 3% ag ar priz gwerzhet er broioù pinvidik (en Oksident). Ur "Winnie l'ourson" gwerzhet 50 euro amañ, neuze, n'eus koustet 1,5 euro da vout savet e Bro Sina...

Ma faota deoc'h-c'hwi skrivañ da Zisney, kit e darempred get Peuples solidaires, 10 quai Richemont, 35000 Rennes. Tél. 02.99.30.60.53.

info@peuples-solidaires.org

http://www.peuples-solidaires.org/

Disney : Winnie l'ourson, mauvais patron ?

mickey325.jpgLa Toussaint finie, voici venu le temps de penser plus loin : Noël, et les cadeaux à faire aux enfants comme aux adultes ! Dans les magasins, les grandes manoeuvres ont commencé. On a fait venir de Chine des tonnes de jouets, pour le plus grand plaisir... mais de qui, au fait ? Des enfants qui, ici, en ont souvent déjà beaucoup trop ? Pour le plaisir de ceux qui les fabriquent, en Chine par exemple ?

L'association Peuples solidaires organise une campagne de lettres en direction du P-dg de Disney international, Robert Iger, pour lui demander que les personnes qui travaillent pour Disney en Chine, par l'intermédiaire de sous-traitants, soient mieux rémunérées, et que leurs conditions de travail soient améliorées : journées qui peuvent faire 15 h, sans un jour de congé pendant la semaine; utilisation de produits dangereux que les salariés inhalent; absence de syndicats libres; impossibilité de se plaindre malgré la faiblesse des salaires. Ainsi, selon Peuples solidaires, dans la société Tianyu toys, "une ouvrière chargée de la couture finale des peluches "Winnie l'Ourson" gagne à peine un centime d'euro par pièce facturée", ce qui est insuffisant pour survivre en Chine. Du coup, les ouvriers sont contraints de travailler plus.

Le magazine "ça m'intéresse" de ce mois de novembre (page 71), précise, quant à lui, que "le prix de revient d'un jouet fabriqué en Chine" est estimé "à 3 % de son prix de vente en Occident" ! Ainsi, un Winnie l'Ourson vendu 50 euros, coûterait 1,5 euro à la fabrication.

Si vous voulez participer à cette campagne :

Peuples solidaires, 10 quai Richemont, 35000 Rennes, tél. 02.99.30.60.53.

info@peuples-solidaires.org

www.peuples-solidaires.org

02/12/2008

Consommation : cinq grandes marques pointées du doigt

Les <Bad Company Awards>, prix des mauvaises compagnies, viennent d'être décernés par une confédération internationale de consommateurs dont fait partie, en France, l'UFC Que choisir ? Les voici (extrait) :

"Abus de publicité « verte », marketing trompeur ou encore nouveaux produits saugrenus, voire dangereux : le palmarès des pires entreprises concocté par Consumers International, association qui fédère les associations de consommateurs, pointe cinq grandes marques aux pratiques douteuses. (;;;) Au terme d'une compétition acharnée, Consumers International (1), organisme indépendant qui fédère les associations de consommateurs au niveau mondial, vient de décerner les « Bad Company Awards » (prix de la pire entreprise) 2008 à cinq d'entre elles : Tesco, Kellogg's, Eli Lilly, Samsung et Toyota. (...).

Tesco, enseigne internationale de la grande distribution, n'a pas hésité à mettre 34 millions d'euros dans un procès contre trois journalistes thaïlandais qui avaient osé critiquer ses projets d'expansion en Asie. L'un d'entre eux risque encore la prison. Dans un tout autre genre, Kellogg's n'a rien trouvé de mieux cette année que de fabriquer des bonbons en forme de Lego, avec tous les risques de confusion que cela comporte pour les jeunes enfants ! De son côté, Eli Lilly, géant de l'industrie pharmaceutique, reçoit un trophée pour avoir, à plusieurs reprises et dans différents pays, enfreint la loi sur la publicité des médicaments afin de vendre son Cialis, remède contre les problèmes d'érection. Concrètement, le laboratoire « oublie » régulièrement de mentionner les effets secondaires, et s'appuie sur des études biaisées pour promouvoir son produit.

Le constructeur de voitures Toyota décroche la palme pour une pratique qui devient une habitude dans le secteur automobile : le « marketing vert ». L'objectif est de faire passer des véhicules polluants, type 4×4, pour rien moins que des alliés de l'environnement. Les pubs Toyota montrent par exemple des voitures se décomposant comme de la matière organique, ou des lapins se faisant la courte échelle pour entrer dans un tout-terrain diesel qui émet 170 g/km de CO2...

Enfin, Samsung récolte un prix pour avoir diversifié ses activités au point de fabriquer des tanks. Ce n'est pas la seule marque d'électronique à le faire, mais l'argument utilisé pour vanter sa branche militaire vaut le détour, puisque Samsung prétend ainsi oeuvrer à la paix dans le monde !"

Anne-Sophie Stamane (UFC Que Choisir)
(1) L'UFC-Que Choisir est membre de Consumers International

30/11/2008

Troioù lâret da selaoù !

Ma faota deoc'h lenn troioù lâret a Vreizh, dastumet gwerzo met a c'hell servij bremañ c'hoazh, lâret ha distaget get un den bev, a-vremañ, get sonerezh  "a-vremañ" (Led Zeppelin a grog da vout kozh awalc'h met n'eo ket c'hoazh hengounel), kit da vlog ar Gelionenn :

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/archive/2008/11/3...

 

Levr : "Dictons bretons - breton proverbs"

argoat330.jpgNag ul levr brav ! Brav spontus, ya. Kempennet, frammet a-feson get skeudennoù kaer ha troioù-lâret a Vreizh embannet e brezhoneg (skrivet bras) ha troet e galleg hag e saozneg (skrivet bihanoc'h an div yezh-se). Mod-se e c'heller lenn ha deskiñ troioù lâret e sellet doc'h fotoioù brav tennet e Breizh, met ar pezh a zo displeget edan pep skeudenn a zo e galleg hepken. Al lenner a c'hell krogiñ d'an daou du ha div bajenn gentañ a zo : d'un tu an Argoat (liv mouk), d'an tu all an Armor (liv kistin).
Setu un nebeut skouerioù :
"Gortozit an noz evit lavarout eo bet kaer an deiz" (pajenn 51).
"Attendez la nuit pour dire que la journée a été belle"
"Wait for nightfall before saying it has benn a good day"

Pe c'hoazh :
"Hep stourm ne vezer ket trec'h" (p. 50).
"Sans lutte, point de vainqueur
"Without a battle, there can be no victor"

Dre vras an droidigezh e galleg a zo mat, met n'hellan ket lâret evit ar saozneg (daoust din bout bet desket saozneg e-pad dek vlead er skolaj, lise, skol veur...). A wezhoù memestra, eh euz traoudigoù souezhus e keñver an doare skrivañ :

"Gad Doue ema ar madoù, sachit war-n-ho a grabanadoù" (p.15).
"Dans les mains de Dieu sont les richesses, prenez-les à poignées".
Gad a vez skrivet "gant" pe "get" (e gwenedeg), met pas "gad" : a ger-se a dalv "lièvre" e brezhoneg...
Ha "war-n-ho" evit "warno", pebezh skritur !

armor329.jpgUn nebeut farioù evel-se m'eus kavet hag all un dra a vank : al lec'hioù e-lec'h ma zo bet serret, dastumet an troioù lâret embannet. Interesus vehe bet. Met un dra displijus all a zo barzh al levr-se : an ditloù a zo e galleg hag e saozneg, ha pas e brezhoneg ! Memes tra evit ar rakskrid : e galleg eo, troet e saozneg ha netra e brezhoneg ! Gwasoc'h c'hoazh, lennit : "Cet ouvrage entièrement consacré aux dictons bretons, se veut un florilège des proverbes, maximes et dictons dont le breton, qu'il soit pêcheur d'Armor ou paysan d'Argoat, était si friand". "Etait", da lâret eo, hervez an dud o deus savet al levr-se, ar brezhoneg a zo ur yezh varv, aet da goll da vat... Ur yezh komzet get 200.000 den c'hoazh...

Daoust dezhan bout frammet mat, d'un doare "modern", al levr-se a ziskouezh ur skeudenn kozh a Vreizh, skeudennoù evit an douristed eo : ar mor, an argoat, an dilhadoù hengounel, ar saout, ar peulvanoù... Ar brezhoneg a vez, hag a veze, komzet e kerioù bras ivez. Ha komzet e vez ivez get tud yaouank a-vremañ. Met ar brezhoneg bev n'eo ket danvez al levr-se. Ul levr brav. Evel ur bez brav.

Christian Le Meut

Dictons bretons, Hervé Ronné/François Bertin, Embannadurioù Ouest-France, 2008.

La note en français : prochainement sur votre écran !

 

 

29/11/2008

Langues régionales : courriel à Mme Carrère d'Encausse

Chaque année le secrétaire perpétuel de l'Académie française fait un discours sur l'état de la langue française. Mme Carrère d'Encausse a prononcé ce discours le 27 novembre et elle y évoque notamment la place des langues régionales en France et le débat sur leur  introduction dans la Constitution, lors duquel la vénérable institution crût opportun d'intervenir. Le discours est assez long mais vous pouvez aller le lire sur le site de l'Académie (lien en fin de note); en voici un extrait ainsi que le texte d'un courriel que j'ai envoyé au secrétaire de la Secrétaire perpétuel. Je publierai une réponse éventuelle, evel rezon !

Extrait du discours de Mme Carrère d'Encausse :
"Les dialectes et patois que le progrès technique et celui des institutions ont progressivement écartés de la vie sociale appartiennent sans aucun doute à notre patrimoine national. Et aucune institution ne le pense plus que l’Académie française, attachée à toutes les formes d’expression, et qui souhaite ardemment la préservation de ces parlers, part infiniment précieuse de notre vie commune. L’identité française peut se penser et se dire en plusieurs langues, cela est incontestable, car la France est le pays de la diversité des hommes et de la culture. Mais cette diversité reconnue n’implique pas de juger ou d’administrer en plusieurs langues, car cela relève d’une autre logique, celle de l’État, celle de la sphère publique qui est celle de l’unité. Défense de la diversité des cultures, garantie de l’unité de l’État et de ses institutions, ces deux exigences qui ont jalonné l’histoire de France suggèrent la voie à suivre aujourd’hui dans une paix des esprits retrouvée. Ratifier la Charte européenne ouvrirait la voie à d’innombrables conflits et serait vain. Mais il est bon de consolider par la loi les acquis récents – la place faite aux langues régionales dans le système éducatif ; la garantie de multiples usages qui relèvent du respect de traditions bien ancrées dans les régions. La toponymie en offre un bel exemple ; dans la plupart des régions de France, les noms des lieux sont indiqués en français et en basque, en breton, en corse…
Les querelles de langues sont en réalité dépassées. Car le problème auquel nous sommes confrontés désormais n’est plus de savoir ce qui l’emportera en France, du français ou des langues régionales, mais comment le français, enrichi dans la profondeur des consciences du patrimoine des langues régionales, va pouvoir se frayer un chemin dans un monde totalement ouvert et multilingue."

Ha setu ma lizher din-me, kaset dre mail/Et voici mon courriel :

"Bonjour
Je viens de lire le discours de Mme Carrère d'Encausse sur l'état de la langue française. A lire ce qu'elle écrit, je suis un peu surpris. Est-elle bien informée sur la charte européenne des langues minoritaires et les articles que le gouvernement Jospin a signé à l'époque ? Aucun ne prévoit que les langues régionales servent à la justice ou à l'administration ! Il y est question de soutien aux médias, à l'enseignement, en langues régionales.
Sur les 80 (environ) articles proposés par la charte certains prévoient que des langues régionales peuvent servir à l'administration, à la justice notamment pour les populations qui parlent uniquement leur propre langue, et pas celle de l'Etat qui les administre, quoi de plus normal? Mais le gouvernement de la République française n'a pas signé ces articles là.
La ratification de la charte européenne des langues minoritaires et un faux épouvantail que les vrais opposants au maintien d'un plurilinguisme en France agitent, avec un certain succès d'ailleurs puisque même l'Académie s'y laisse prendre.
Je ne suis pas en désaccord avec tout ce que dit Mme Carrère d'Encausse mais présenter le recul des langues régionales comme le seul fruit d'évolutions techniques et institutionnelles me parait largement inexact. Il y a eu une véritable répression linguistique sur des générations de Bretons (par exemple), qui n'ont pas abandonné leur langue maternelle par simple "évolution" mais sous la contrainte. Aujourd'hui, la convention internationale des droits de l'enfant reconnaît à chaque enfant le droit d'être éduqué dans sa langue maternelle. La France, elle, a refusé cela  à des générations de Français pour leur imposer une seule langue. La langue française aurait pu être introduite sans que l'on élimine les autres. Le choix aurait pu être fait d'une éducation bilingue (dont on loue aujourd'hui les bénéfices). Au lieu de cela, on a coupé des générations de leurs langues maternelles, de leurs langues régionales, on a gommé la richesse de ces langues, leur histoire, leur littérature. On les appelle "patois", "dialectes" "idiomes"... Heureusement, en 2008, le Parlement les rétablit dans leur véritable statut : des langues. Mais que de traumatismes, que d'erreurs, que de gâchis. Que de mépris !
Et que dirait l'Académie française si un Etat agissait ainsi à l'égard de populations francophones ?
J'espère de Mme le secrétaire perpétuel, une réponse à ce courriel.

Get ma gwellan sonjoù
Avec mes respecteuses salutations"

Christian Le Meut

http://www.academie-francaise.fr/immortels/discours_SPA/c...