07/01/2007
L'irlandais, nouvelle langue de l'Union européenne
La langue nationale de l'Irlande a accédé le 1er janvier 2007 au statut de langue officielle de l'Union européenne, en même temps que le bulgare et le roumain ce qui portera le total de ces langues à 23. L'irlandais, ou "iwerzhoneg" en breton, est la première langue celtique à accéder à cette reconnaissance européenne. D'autres langues vivantes celtiques en Europe (gallois, écossais, cornouaillais, manxois), font l'objet d'une reconnaissance officielle de la part du Royaume-Uni à travers la signature de la Charte européenne des langues minoritaires, et de politiques actives des régions autonomes que sont le Pays de Galles, l'Ecosse et l'île de Man. La langue bretonne, seule langue d'origine celtique parlée sur le continent, demeure en situation de non-reconnaissance officielle de la part de la République française qui n'a toujours pas ratifié la Charte européenne des langues minoritaires (charte obligatoire pour les nouveaux entrants), et qui ne reconnaît qu'une seule langue officielle dans sa Constitution, sans mention d'aucune autre. Un débat parlementaire récent a eu lieu sur ce thème et n'a pas brillé par sa hauteur (note du 18/12).
Concernant l'irlandais, voici ce qu'en dit un site officiel de l'Union européenne* :
"Ne dites plus «Ireland Forever», mais «Éire go brách»: l'anglais n'est plus la seule langue de travail de l'Irlande au sein de l'Union européenne. Ce changement résulte d'un accord conclu en juin 2005 pour octroyer à l'irlandais le statut de langue officielle de l'Union européenne à compter de 2007.
Cette nouvelle langue ne sera pas tout à fait sur le même pied que les autres langues officielles de l'Union. Les institutions européennes ne seront pas tenues de traduire l'ensemble de la législation en irlandais, pour des raisons d'ordre pratique avant tout. L'ajout de l'irlandais mobilisera 29 postes pour les tâches de traduction, révision et publication, ainsi que 450 journées d'interprétation free-lance par an. Le coût annuel pour l'Union est estimé à 3,5 millions d'euros.
Un recensement effectué en 2002 a révélé que 40 % des Irlandais connaissent cette langue. Parmi ceux-ci, plus d'un quart disent la parler quotidiennement. Toutefois, les élèves du secondaire choisissent de plus en plus souvent de ne pas présenter d'examens en irlandais, une matière obligatoire dès l'école primaire. La diversité linguistique constitue toujours un thème essentiel dans l'Union européenne. D'autres langues parlées dans des pays d'Europe, telles que le catalan, le basque et le galicien, ont d'ores et déjà obtenu un statut semi-officiel. Elles pourraient bientôt devenir langues officielles, mais le coût en serait probablement à charge du pays concerné.
L'irlandais n'arrivera pas seul: le bulgare et le roumain deviendront aussi langues officielles le même jour, portant ainsi à vingt-trois le nombre des langues officielles de l'Union européenne."
* http://ec.europa.eu/news/culture/061227_1_fr.htm
Source : Diwan Breizh
10:55 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Irlandais, langues, Europe
28/12/2006
Stadoù Unanet : ur sapre labous...
Kavout a ran plijus an euro : get an euroioù a broioù all e c’hellan gwellet ar pezh a zo bet treset war ar bilhedoù pe engravet war ar pezhioù monneiz. Un delenn, ur wezhenn pe penn roue Belgik pe rouanez Broioù Isel... Hag get an dollar : petra weller war bilhed un dollar? Un erer... War e seblant.
Rak ur pennad embannet barzh Courrier International (23/11), skrivet get ur skiantourez ag ar Stadoù Unanet, Catherine Raven, a gelenn deomp traoù souezhus memestra. Al labous-se, arouez ar Stadoù Unanet, a zo ur “pygargue penn gwenn”, ha ne vehe ket un erer, met ur sort bultur kentoc’h (ur vautour) !
Ar pygargue penn gwenn a zo bet dibabet ar dro daou gant vloaz zo evel arouez ar Stadoù Unanet. Ul labous brav eo da welet hag a nij a dreist d’ar mennezhioù... Ya, met ne vourra ket eñ jiboesat kement-se. Kig loened marv a vez debret getan kentoc’h. Ar pygargue a c’hell debriñ kig marv e vuhez pad, evel ar vultured...
Gwasoc’h c’hoazh, an evn-se a zo ul laer ivez. Fardañ a ra war laboused all, bihanoc’h evitan, da gemer ar pezh bet tapet gete; mont a ra iwez da zebriñ vioù pe pousined bihan barzh neizhioù evned all. Pa vez bec’h get laboused all, get an “erer royal” laakomp, ar pygargue penn gwenn a ya kuit doc’htu, n’eo ket gwall gourajus.
Heugus hag aonik...
Gwasoc’h c’hoazh : n’eo ket displeget barzh ar pennad skrid penaos e vez graet getan met ar pygargue a lâk vautoured all da reboursiñ evit debriñ ar pezh a zo bet rebourset gete. Baaaah. Heugus ! Setu poltred an evn deuet da vout arouez ar Stadoù Unanet. Souezhus n’eo ket ?
Hervez Catherine Raven, tabut oa bet daou gant vloaz zo a fed an dra-se. Benjamin Franklin, ar skiantour brudet bras, ne faote ket dezhan bout lakaet ar “pygargue” evel arouez ar Stadoù Unanet. Franklin a anave e zoarioù d’ober, met ne oa ket bet selaouet. Ar prezidant Jefferson, an hini eo, en doa choazet ar pygargue a gaos ma oa brav al labous. Ha brav da wellet a dalve, evit Jefferson, kourajus ar pezh a zo faos penn da benn. Ar pygargue n’eo ket kalonek tamm ebet met aonik, ne lâran ket.
Ar goelan demasket !
Setu ur choaz souezhus; evel ma vehe bet choazet get ar Vretoned ar goelan evel arouez e lec’h an herminig. Ar goelan zo brav, kaer awalc’h da welet, met hennezh a zo ivez un debrer kig marv pe ar pezh a vez kavet barzh ar poubellennoù; laeret vez getan ar boued tapet get laboused all (evel ar mor vran); debret vez getan vioù laboused all pe laboused bihan, ha c’hoazh...
Aonik eo ar pygargue penn gwenn, neuze, laer ha debrer kig marv... D’un tu, ne gavan ket fall an arouez-se evit ar Stadoù Unanet, mistri ar bed a laak o c’hrabanoù war pinvidigezhioù ar bed a bezh... Met, d’un tu all, tud ar Stadoù Unanet n’hellont ket bout lakaet razh barzh ar memes sac’h. Ar re se a c’hell bout kourajus bras evel m’o deus diskouezhet deomp e-pad an daou vrezel bed paseet...
Un arouez ha n’eo ket “ag an dibab”
Oc’hpenn-se, n’hellomp ket barniñ al loened evel ma vez graet get an dud, evel rezon. Dober zo a loened evel ar pygargue barzh an natur. Met dibab an evn-se evel arouez ur vro, se zo un afer all ! E lenn ar pennad skrid-se, m’eus ket sonjet e pobl Stadoù Unanet a bezh, met e Georges Bush, e unan, kentoc’h. Georges Bush a denn d’ar pygargue penn gwenn get e zaoulagad sot. Georges en deus tapet e begement pad ar votadegoù paseet met chom a ra c’hoazh daou vlead d’ober getan e Washington. Daou vlead get ur pygargue penn skañv e penn bro kreñvan ar bed.
Pebezh buhez a wezhoù !
Christian Le Meut
09:51 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Endro/environnement, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : USA, Brezhoneg, langue bretonne, natur
Etats-Unis : un étonnant symbole
Comme vous l’avez sans doute compris en lisant ce blog : les symboles nationaux sont pour moi choses sacrées. Je chante tous les jours la Marseillaise et le Bro gozh ma zadoù (l'hymne breton) au garde à vous sous la douche. Je vénère le drapeau bleu blanc rouge et le Gwenn ha du (drapeau breton), et je suis pour le classement comme espèces protégées du coq gaulois et de l’hermine bretonne... En faisant des recherches sur internet pour cette chronique, d’ailleurs, j'ai découvert avec étonnement que l’hermine, bretonne ou pas, n’est pas considérée comme une espèce protégée en France et peut être chassée, mais en matière de symboles nationaux sacrés, je dois avouer un autre récent étonnement...
Vous connaissez sûrement le symbole des Etats-Unis, ce bel aigle qui figure sur les billets verts et qui déploie son aile protectrice sur le monde entier. En voilà un beau symbole, l’aigle. Un animal courageux, chasseur habile et émérite, maître des airs et fidèle en amour puisqu’il semble que les couples d’aigles s’unissent pour la vie...
Un animal noble donc. Or qu’ai-je appris dans l’hebdomadaire Courrier International du 23 novembre dernier, sous la plume d’une scientifique étasunienne, Catherine Raven ? Eh bien, que l’aigle étasunien n’est pas un aigle mais plutôt un vautour ! Les deux espèces font partie de la même famille d’oiseaux, mais les vautours ont une capacité plus développée que les aigles à se nourrir de... charognes, d’animaux morts ou presque. Et ils sont moins bien adaptés pour la chasse que les aigles, d’après cet article.
Charognard, voleur, lâche...
L’oiseau symbole des Etats-Unis est donc un charognard. Des charognards, il en faut dans la nature pour s’occuper des animaux morts mais de là à en choisir un comme symbole national, il y a une marge. D’autant que ce charognard là à d’autres mœurs que la morale humaine réprouverait. Ainsi, il attaque certains autres oiseaux, plus petits que lui, pour leur voler leurs proies. Évidemment le pygargue ne se permet pas ce genre de fantaisie avec son cousin l’aigle royal, vivant dans les mêmes contrées... Un peu couard, le symbole. Il va bien à la pêche au saumon, mais il prend surtout ceux qui ne bougent plus trop, à moitié morts, épuisés par leur migration. Un peu fainéant, en plus, le pygargue...
Encore mieux, le pygargue va parfois chercher sa pitance chez les voisins, mangeant leurs œufs, leurs petits, ou la nourriture qui leur est destinée. Sympa, comme voisin, le pygargue.... Et ce n’est pas fini. Il semble que ce sympathique animal se délecte du vomi de vautour. Du moins d’après l’article de Courrier international qui ne précise pas comment il s’y prend pour faire vomir ses petits camarades à plumes...
Voleur de proie, fainéant, charognard, pilleur de nid, amateur de vomi : tels sont les mœurs de l’oiseau symbole des Etats-Unis. Il fut choisi par un des premiers président de ce pays, Thomas Jefferson, alors même que des scientifiques de l’époque, comme Benjamin Franklin s’étaient élevé contre ce choix. Le célèbre savant américain, qui a débarqué à Auray il y a 230 ans afin de demander l’aide du roi de France face aux Britanniques lors de la guerre d’indépendance, Benjamin Franklin donc avait qualifié le pygargue à tête blanche de “couard lamentable”.
Le goéland démasqué
Drôle d’animal pour un symbole ! Comme si nous, Bretons, avions choisi le goéland, par exemple. Il présente bien, le goéland, comme ça, vu de loin. Mais vu de près c’est autre chose. Le goéland est aussi un oiseau qui préfère piller les nids des voisins, manger leurs petits ou leurs œufs, plutôt que de pêcher. Ou faire les poubelles. Ou encore attaquer d’autres oiseaux, comme le cormoran, pour leur faire dégurgiter leur pêche, comme je l’ai déjà vu faire. Ou encore, se nourrir de charogne, voire de charogne humaine comme les corps des noyés. Il paraît que les goélands se précipitent d’abord sur les yeux, très bons manger... Ouf, nous sommes passés à côté d’un symbole catastrophique.
Vu de loin, et pris pour un aigle le pygargue peut passer pour un symbole de puissance, mais ses mœurs peuvent tout autant symboliser, en négatif, la politique des Etats-Unis qui captent une grande partie des richesses de la planète à leur profit et gaspillent plus d’énergie que les autres. Loin de moi l’idée cependant que ce symbole négatif puisse caractériser l’ensemble de la population des Etats-Unis qui a, à plusieurs reprises, fait montre de son courage.
Un président déplumé
Mais quand je vois le regard bête du pygargue à tête blanche, il me fait penser à quelqu’un de connu... Mais à qui donc ? Ah oui, peut-être bien à Georges Bush. Ce pygargue là a perdu quelques plumes aux dernières élections américaines (et en Irak, et lors de la catastrophe du cyclone Katrina et...), mais il va planer encore deux ans au dessus de nos têtes avant de retourner dans son nid texan. Même déplumé, en deux ans, il a encore le temps de nous démontrer sa capacité de nuisance. Garez vos plumes !
Christian Le Meut
09:50 Publié dans Endro/environnement, Etrebroadel/International, Istor/Histoire, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Etats-Unis, symbole, politique
22/12/2006
Chine : un pied de Disney au droit du travail
Le Réseau Solidarité, association française de solidarité internationale, se mobilise depuis plusieurs décennies pour défendre le respect des droits sociaux dans le monde entier. En cette période de fêtes, il rappelle les conditions dans lesquelles les travailleurs chinois fabriquent les jouets que nous allons offrir à nos enfants, à travers le cas de Disney et propose d'écrire au P-dg de cette entreprise dont les sous-traitants ne respectent même pas les minimaux sociaux chinois. Bon Noël quand même !
"Jouets, livres, vêtements, films, émissions de télé et parcs d'attractions, voilà avec quoi Disney a fait rêver des générations d'enfants depuis sa création en 1923. Avec près de 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2005, cette multinationale est aujourd'hui l'un des plus grands groupes de divertissement du monde. Mais à en croire les conditions dans lesquelles travaillent les ouvriers chinois qui fabriquent ses produits, le "monde merveilleux " de Disney a viré au cauchemar... Dans un rapport qu’elle vient de publier, la SACOM (1), une association d'étudiants et d'universitaires de Hong Kong qui se bat pour la défense des droits des travailleurs, révèle l'envers du décor chez plusieurs sous-traitants de Disney en Chine et dénonce la passivité de la compagnie face à la violation systématique des droits des travailleurs.
Une première enquête menée par la SACOM durant l'été 2005 auprès de quatre usines sous-traitantes de Disney situées dans des zones industrielles de la province du Guangdong (2), avait révélé de multiples violations des droits des travailleurs. Durant l'été 2006, une nouvelle investigation a été réalisée auprès de trois autres fournisseurs de Disney (3) et la SACOM a ainsi pu constater, avec dépit, que les problèmes dénoncés dans son premier rapport sont très loin d'être résolus.
Graves violations des droits des travailleurs
Les rapports de la SACOM font état des salaires de misère des ouvriers dans ces usines. Nettement inférieurs au minimum légal (4), ceux-ci varient en outre considérablement en fonction des mois. En morte-saison, lorsque les commandes se raréfient, faute de travail, les ouvriers sont contraints de prendre des jours de congé sans solde comme en témoignent des employés de la fabrique de jouets de Kam Long, obligés de prendre jusqu'à 16 jours de congé en un mois. Pendant ces périodes creuses, les salaires diminuent quasiment de moitié.
Même pendant la saison pleine, quand les commandes affluent, les salaires restent trop bas pour assurer un niveau de vie convenable. Pourtant, les ouvriers travaillent alors entre 11 et 16 heures par jour et certains confient même avoir été contraints de travailler jusqu'à 30 heures d'affilée pour honorer les délais d'une commande. Mais les nombreuses heures supplémentaires imposées aux travailleurs ne sont pas rémunérées au taux légal (5), ni même parfois comptabilisées. Pendant ces périodes, les ouvriers travaillent six ou sept jours par semaine et ne sont pas autorisés à prendre un jour de repos, même en cas de maladie. S'ils refusent ces conditions, les ouvriers s'exposent à des retenues arbitraires sur leurs salaires, voire au licenciement. Afin de dissuader ceux qui voudraient quitter ou dénoncer l'entreprise, un à deux mois de salaire sont retenus par la direction en dépôt et les contrats de travail ne leur sont pas communiqués.
Accidents du travail
Doigts écrasés ou amputés, membres mutilés, de nombreux ouvriers sont aussi victimes de l'utilisation de machines non sécurisées à des rythmes effrénés. La manipulation de produits chimiques dangereux sans protection adéquate, le défaut d'information sur les différentes mesures de sécurité liées à la manipulation de ce type d'appareils et de produits, ainsi que la chaleur insoutenable qui règne parfois dans les ateliers, sans compter l'alimentation peu équilibrée servie aux travailleurs, sont autant de facteurs de dégradation des conditions d'hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Dans ces usines, les accidents du travail sont quasiment quotidiens et les travailleurs blessés ou malades ne peuvent généralement, faute de moyens, accéder aux soins, car la direction ne finance que très rarement l'assurance sociale comme le prévoit pourtant la loi.
L’inefficacité du Code de conduite et des audits de Disney
Les conditions de travail observées chez les sous-traitants de Disney sont contraires à la fois à la législation chinoise et au propre Code de conduite de Disney, dans lequel l'entreprise s'engage à adopter "une conduite responsable et éthique" et à "respecter les droits de tous les individus" (6) . Disney a beau se targuer d'avoir réalisé des dizaines de milliers d'audits, supposés permettre l’application effective des dispositions de son Code, les enquêtes révèlent que ces audits sont inefficaces.
Dans la pratique, la direction des usines auditées est informée à l'avance de l'arrivée des inspecteurs et a donc le temps de fabriquer de faux contrats de travail et de fausses fiches de paye avant l'arrivée des inspecteurs. L'un des ouvriers de la manufacture de Qi Sheng témoigne de "formations" organisées pour permettre aux travailleurs de mémoriser des réponses toutes faites aux questions des inspecteurs. Les travailleurs sont incités, par le biais de primes et de menaces de licenciement, à donner ces "bonnes réponses". Le jour de l'audit, certains sont congédiés pour la journée, d'autres sont affectés à une autre usine, et seul un petit nombre d'ouvriers, pré-selectionnés, restent sur leur lieu de travail.
A l'heure où nous nous apprêtons à fêter Noël, le Réseau-Solidarité fait appel à vous pour soutenir l'appel de la SACOM et exiger de Disney que les cadeaux de nos enfants ne soient plus fabriqués dans la douleur, avec " la sueur, le sang et les larmes des travailleurs chinois " (7).
(1) Students and Scholars Against Corporate Misbehaviour, Hong Kong.
(2 )Nord Race Paper International et Lam Sun à Dongguan, Hung Hing Printing à Shenzhen et Hung Hing Printing and Packaging à Zhonghan
(3) Les usines Huang Xing et Qi Sheng à Shenzhen, et Kam Long à Zhuhai.
(4) Les travailleurs sont payés entre 2,04 et 3,41 yuans par heure (entre 0,19 et 0,32 euros) selon les entreprises, tandis que le minimum légal est fixé à 4,02 ou 4,12 yuans par heure selon les endroits.
(5) Entre 500 et 1000 yuans par mois (entre 47,7 et 95,4 euros).
(6) Code de conduite de Disney, disponible en anglais sur :
http://corporate.disney.go.com/corporate/conduct_manufacturers.html
(7) Lettre de la SACOM à Robert Iger, PDG de la Walt Disney Company.
POUR EN SAVOIR PLUS
La campagne internationale contre Disney : menée par la SACOM, cette campagne rassemble plusieurs organisations de défense des droits des travailleurs, notamment: United Students against Sweatshops (USAS), Writers Guild of America (WGA), National Labour Committee (NLC), Sweatshop Watch, Clean Clothes Campaign Austria et Peuples Solidaires. Dans le cadre de cette campagne, la SACOM a publié deux rapports disponibles sur son site Internet (en anglais): http://www.sacom.hk. Peuples Solidaires publiera bientôt la version française du dernier rapport.Un documentaire de 11 minutes décrivant la situation des travailleurs dans l’usine de Hung Hing à Shenzhen est également téléchargeable sur le site de la SACOM.
Disney élue entreprise la plus socialement irresponsable : en 2006, la Déclaration de Berne et Pro Natura, deux organisations suisses, ont décerné un “Public Eye Award” à Disney, en raison de son comportement d’entreprise particulièrement irresponsable. Nominé dans la catégorie “droits sociaux”, Disney a été élue en raison des violations graves des droits de l’Homme desquelles elle s’est rendue coupable. Pour plus d’informations sur les “Public Eye Awards”, voir le site de la Déclaration de Berne sur:http://www.evb.ch/fr/f25000188.html
Ecrire à Disney :
Par lettre : vous pouvez copier le modèle de lettre ci-dessous ou le télécharger (pièce jointe sur le site de Réseau Solidarité). N’oubliez pas de mettre vos coordonnées et de signer! Timbre: 0,85 €. Coupon partenaire : pour que la SACOM ait un aperçu concret des soutiens sur lesquels elle peut s’appuyer, envoyez-lui le message de soutien.
Délai de réaction : dès réception, et jusqu’au 15 février 2007.
TEXTE DE LA LETTRE
M. Robert IGER
CEO The Walt Disney Company
500, South Buena Vista Street
Burbank, CA 91521USA
Dear Mr Iger,
I have been informed by Réseau-Solidarité of the reports published by SACOM and concerning the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's suppliers’ plants in China.
I am extremely preoccupied with the workers’ situation in this country, and urge you to:
- publish the complete list of your suppliers in China;
- consult with SACOM and concerned labour groups to provide workers with training programs and to work out a detailed timetable for participatory training;
- support democratic elections run by workers for the establishment of Workers' Committees;
- collaborate with workers on factory monitoring for the long term.
Sincerely yours,
Name - Surname:
Message de soutien à la SACOM :
SACOM
Room 1204, Wing Lee Industrial Building
54-58, Tony Mi Road
Mongkok, Kowloon
Hong Kong
CHINA
Dear friends of SACOM,
I have been informed by Réseau-Solidarité of the campaign you launched against the Walt Disney Company in respect of the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's supplier plants in China.
I support your action and sent a letter to the CEO of the Walt Disney Company, Mr. Robert Iger, requesting that he takes immediate action to implement your demands.
With warm regards,
Name - Surname:
TRADUCTIONS
Traduction de la lettre:
Cher Monsieur Iger,
J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité des résultats de l’enquête menée par la SACOM concernant les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.
Je suis extrêmement préoccupé(e) par la situation des employés de vos sous-traitants en Chine, et vous exhorte à:
- publier la liste complète de vos fournisseurs en Chine;
- consulter la SACOM et les associations de défense des travailleurs concernées pour offrir aux travailleurs des programmes de formation et établir un agenda détaillé pour la mise en place de formations participatives;
- soutenir des élections démocratiques qui seraient menées par les travailleurs et permettraient l’établissement de Comités de travailleurs;
- collaborer avec les ouvriers pour améliorer la surveillance des conditions de travail dans les usines sur le long terme.
(Salutations)
Traduction du message de soutien :
Chers amis de la SACOM,
J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité de la campagne que vous avez lancée à l’encontre de la compagnie Disney en ce qui concerne les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.
Je soutiens votre action et ai envoyé une lettre au PDG de Disney, l’exhortant à répondre immédiatement à vos demandes.
(Salutations)
Nom Prénom:
Le Réseau-Solidarité de Peuples Solidaires, 10 quai de Richemont - 35000 RENNES (France)
Tél. : 00 33 2 99 30 60 53 / Fax : 00 33 2 99 30 39 30;
reseau-solidarite@peuples-solidaires.org
www.peuples-solidaires.org
00:30 Publié dans Buhez sokial/Vie sociale, Etrebroadel/International, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Chine, droits de l'Homme, travail, Disney
18/12/2006
Langues régionales : l'amendement Le Fur rejeté à l'Assemblée nationale
Le député des Côtes d'Armor avait introduit un amendement sur la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution française, amendement finalement rejeté mais le débat parlementaire a été publié sur le site de l'Agence Bretagne Presse. J'ai noté les remarques particulièrement brillantes de MM. Charasse, Soisson, Accoyer et Gremetz...
http://www.agencebretagnepresse.com/
10:59 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Langues régionales, Assemblée nationale, politique
17/12/2006
Médiamensonge : la Flandre est toujours en Belgique
Le journaliste belge spécialiste des média Michel Collon explique pourquoi il approuve le canular de la Radio télévision belge sur la séparation de la Flandre...
"La RTBF a présenté «en direct» la scission de la Belgique après la déclaration unilatérale de sécession du Parlement flamand.Manifs au palais, le Roi en fuite, Wallonie rattachée à la France, bouleversements dans la vie quotidienne avec les nouvelles «frontières»... Tout en direct. Sauf que c'était une fiction. Du bluff. Comme la célèbre émission radio. Avalanche de coups de fil alarmés et grosse émotion en Belgique. Chefs politiques scandalisés. La RTBF avait-elle le droit de piéger le public par une «politique-fiction» ? Personnellement, je trouve ça plutôt positif, même si je comprends l'émotion. Pourquoi ?
1. En tant qu'analyste des médiamensonges, je me réjouis de cette démonstration très réussie : oui, il est possible de faire avaler à un public très large quelque chose qui n'existe pas. Il suffit de quelques journalistes, quelques interviews de prétendus «experts», deux ou trois images manipulées comme «preuves». Et j'aimerais qu'un véritable observatoire des médias fasse l'inventaire des bobards qui nous ont été servis sur les conflits des vingt dernières années : Timisoara, Panama, Nicaragua, Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Liban, Venezuela et bien d'autres. Chiche, la RTBF ?
2. Cette émotion peut être salutaire. Jusqu'à présent, le débat sur l'avenir de la Belgique a été confiné à des politiciens très intéressés : six gouvernements (enfin, je crois) dans un pays de dix millions d'habitants ! Il est temps que les simples gens interviennent : veulent-ils ces querelles artificielles ou veulent-ils au contraire qu'on s'attaque à leurs problèmes réels : emploi, niveau de vie, avenir des jeunes ?
3. Bien sûr, les séparatistes flamands prétendent que la scission permettrait justement de mieux s'occuper de ces problèmes. Supercherie ! Leur vrai but ? Détruire la Sécurité sociale pour précariser les jeunes et offrir au patronat une main d'oeuvre corvéable à merci. Etre plus «compétitifs» dans la jungle de la mondialisation. En Italie, et ailleurs, on importe des esclaves polonais. Chez nous, on les fabriquera « made in Vlaanderen ».
4. Le séparatisme aura pour conséquence, en Flandre mais aussi en Wallonie, des politiques encore plus antisociales. L'argent économisé servira pour de nouveaux cadeaux aux multinationales. Comme VW qui a reçu des milliards pour gonfler ses bénéfices et nous laisser la casse.
5. VW, parlons-en. Avec ce bazar institutionnel, les travailleurs en lutte ont eu affaire à... trois ou quatre gouvernements différents selon la région d'où ils proviennent. Pratique !
6. Mes amis français me demandent souvent : «Et alors, les Belges, c'est vrai que vous allez finir comme la Yougoslavie ?» Je leur réponds que la grande majorité des gens est totalement contre cette excitation artificielle et ces divisions. L'émission de la RTBF ne l'a pas assez montré; elle aurait dû donner la parole à de simples Flamands.
7. Résumons. La Flandre a profité des transferts financiers entre régions pendant cent ans où elle était moins développée. A présent que la crise économique et les délocalisations frappent davantage le Sud, elle veut mettre fin à ces transferts. Mais soyons plus précis : ce sont les partis traditionnels flamands qui intoxiquent l'opinion par des discours racistes sur «les fainéants du Sud». D'abord, ils font tout simplement jeu des fascistes du Vlaams Belang en copiant son discours sous une forme «respectable». Mais surtout, ensuite, ils déclencheront la chasse aux «fainéants du Nord», qui ne voudront pas devenir des esclaves salariés. Et on sera tous perdants." Michel Collon
http://www.michelcollon.info
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14/12/2006
Auray : élections passées, élections à venir...
Les partis politiques désignent actuellement leurs candidats pour les élections législatives qui auront lieu en juin prochain à la suite des élections présidentielles. A Auray, le député sortant UMP, Aimé Kerguéris voulait promouvoir la candidature du maire de Quiberon, Jean-Michel Belz. Mme Guillou-Moinart, conseillère générale et régionale était également sur les rangs. En vain, les membres de l’UMP ont désigné un autre candidat, Michel Grall, maire de Carnac qui devrait donc avoir l’investiture UMP pour ces législatives. Mais peut-être ne sera-t-il pas le seul candidat pour la droite. Jean-Michel Belz n’a pas renoncé à se présenter, et d’autres pourraient se présenter également. Il pourrait donc y avoir plusieurs candidats de droite à Auray en 2007. Et cette situation m’en a rappelé une autre, en décembre 1983.
Il y a donc 23 ans Christian Bonnet, alors député de la circonscription d’Auray, décidait d’aller poursuivre sa carrière au Sénat. Il déclenchait ainsi des élections législatives partielles mais ne désigna pas son suppléant, Aimé Kerguéris, pour prendre sa suite. Aimé Kerguéris l’avait pourtant remplacé à l’Assemblée quand Christian Bonnet était ministre de l’Intérieur sous la présidence Giscard d’Estaing. Il préféra choisir Michel Naël, alors maire d’Auray. Aimé Kerguéris se présenta quand même suivi par un autre Kerguéris, Jo, alors maire de Landévant... La droite classique avait donc trois candidats. Mais ce n’est pas cela qui retint le plus l’attention de l’opinion publique française.
La montée du Front national
En 1983, un parti politique d’extrême droite commençait à faire parler de lui : le Front National. Il avait percé à Dreux et à Paris lors d’élections partielles. Il saisit l’occasion : Jean-Marie Le Pen se présenta à son tour à Auray. De mon côté j’étais alors étudiant en journalisme à Tours et je décidais de revenir voir ce qui se passait au pays plutôt que de rester moisir en classe. Je proposais donc à mes professeurs de m’absenter quelques jours, pour prendre la direction d’Auray. Là, j’interviewais les candidats de droite, de gauche, dont Paul Baudic pour le Parti socialiste (actuellement maire de Brec’h).
Jean-Marie Le Pen obtint 12% des voix au premier tour. Il effectuait ainsi une percée, mais pas suffisante pour rester au second. Michel Nael arriva en tête (28,1 %), devant Aimé Kerguéris (22 %) puis Jo kerguéris (15,5%) qui se désista en faveur de son cousin. Le Parti socialiste, laminé, ne put se maintenir lors du second tour qui vit s’affronter Michel Naël et Aimé Kerguéris. Ce dernier remporta 58,9 % des voix et fut élu et réélu depuis sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui. En France la loi ne prévoie pas de durée limitée des mandats, ni locaux ni nationaux. Ainsi, le Président de la République peut se représenter autant de fois qu’il veut alors qu’aux Etats-Unis, par exemple, la durée est limitée à deux mandats (huit ans). Cette absence de limite de durée est dommage car cela permettrait un renouvellement du personnel politique.
Chall ha dichall...
Plusieurs choses m’avaient marqué lors de cette campagne électorale. Ainsi, lors d’un meeting de Jean-Marie Le Pen je me suis retrouvé seul à rester assis dans une salle où tout le monde se leva d’un coup pour ovationner l’orateur... Un grand moment de solitude. Et puis j’ai constaté que le leader d’un parti nationaliste français d’extrême droite pouvait parler breton. Pas durant ses meetings mais dans la rue, à Locmariaquer, notamment, où il échangea quelques phrases avec des habitants. Moi, je ne parlais pas breton à l’époque, je n’ai pas pu lui faire la conversation dans cette langue mais j’ai appris deux mots avec lui : chal ha dichal, le flux et le reflux. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m’est resté.
Il n’est pas surprenant que Jean-Marie Le Pen parle breton, au moins un peu : il est né voici 78 ans dans une famille de pêcheurs de la Trinité-sur-Mer, petit port où l’on parlait breton avant la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui la Trinité-sur-Mer est devenu un grand port de plaisance et l’on n’y parle plus beaucoup breton... Les gens à qui je raconte cette anecdote sont souvent surpris. Le fait qu’un leader du nationalisme français parle breton peut surprendre, en effet.
Parler breton, comme parler n’importe quelle langue, est une richesse. Une richesse conquise, pour moi comme pour beaucoup d’autres, puisque nous aurions dû l’oublier, cette langue, comme celà nous était intimé, ordonné, par moultes institutions, par l’idéologie dominante qui la présentait comme un rebut à jeter, par moult pouvoirs à commencer par l’école dont elle était exclue, et dont elle est encore largement exclue, hormis pour quelques milliers d’élèves des écoles bilingues. Mais si parler breton est une richesse culturelle et personnelle, celà n’immunise contre aucune idée nauséabonde. La preuve !
Christian Le Meut
Résultat des élections de décembre 1983 dans la circonscription d’Auray. Premier tour : Michel Naël (UDF-RPR officiel) 28,16%; Aimé Kerguéris (UDF) 21,99%; Paul Baudic (PS) 15,5%; Jo Kerguéris (UDF) 15,46%; Jean-Marie Le Pen (FN) 12,02 %; René Maury (PC) 5,35%; Bernard Guérin (UDB) 1,52%). Second tour : Aimé Kerguéris 58,9%; Michel Naël 41,1%.
12:05 Publié dans Kazetennerezh/journalisme, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Langue bretonne, Auray, politique
An Alre : dilennadegoù paseet ha dilennadegoù da zont...
E fin ar bloaz 1983, e oan e chom e Tours da zeskiñ ma micher kazetenner. Ar bloaz-se an aotroù Christian Bonnet n’doa lakaet en e sonj mont kuit ag an Assemblée nationale evit mont d’ar Sénat... Ar bloaz se c’hoazh, ur strollad politikel a zehoù pellan, ar Front national, get Jean-Marie Le Pen en e benn, a groge d’ober berzh en dilennadegoù lec’hel, evel e Dreux, e Paris hag... en Alre.
Rak, ur wezh bout roet e zilez get an aotroù Bonnet, e oa bet ret sevel dilennadegoù nevez, en Alree hepken, da zibab un c’hannad nevez. Hag an aotroù Le Pen oa war ra rank. Ha me, m’boa kinniget get ma c’helennourion mont d’ober ur reportaj d’An Alre e lec’h chom da vreinañ er skol. Trouz oa e bro An Alre, memestra; ur bern kazetennerion oa deuet a gaos ma oa Le Pen, paotr ag An Drinded, war ar rank. Ne oa ket en e unan.
D’an tu kleiz tud oa evel Paul Baudic (maer Brec’h c’hoazh hiriv an deiz), un den ag ar PC hag unan all evit an UDB. An aotroù Aimé Kerguéris oa iwez war ar rank. Hennezh oa "suppléant" Christian Bonnet hag en doa kemeret e blas en Assemblée nationale pa oa bet anvet an aotroù Bonnet d’ar gouarnamant, da vare ar prezidant Giscard d’Estaing. Ya, met Christian Bonnet en doa choazet un den all evit kemer e blas da vat en Assemblée : Michel Nael, maer an Alré d’ar c’houlz se, ha kuzulier kanton an Alre c’hoazh hiriv an deiz. Ha daou zen ne oa ket trawalc’h, unan all oa daet iwez evit an tu dehoù : Jo Kerguéris, maer Landevan d’ar mare-se. Deuet eo da vout senatour ar Morbihan ha prezidant Kuzul an departamant hiriv an deiz.
Bec'h c'hoazh e Bro an Alre...
Sonj m’eus bet ag dra se n’eus ket pell zo rak trouz zo c’hoazh hiriv an deiz get an tu dehoù e Bro an Alre. Tri bloaz arnugent zo e oa aet ar maout get Aime Kerguéris. Hag hennezh a zo c’hoazh kannad. E Frans n’eus ket lezenn ebet evit paraat doc’h an dilennidi a chom re bell en o flas. Mard eo dilennet ha dilennet en dro, ur prezident, ur maer, ur c’hannad, a c’hell chom ar pellan gwellan, betek e varv ! Ni wello a benn nebeut petra vo dibabet get an aotroù Chirac hag a c’hell mont war ar rank en dro e 2007...
Aime Kerguéris, eñ, a faota bremañ mont war e leve ha reiñ e gadoer d’an aotroù Jean-Michel Belz, maer Kiberen... Ya, met n’eo ket hennezh a zo bet dibabet get izili UMP Bro An Alre, met an aotroù Michel Grall, maer Karnag. Hag un tervet oa war ar rank : an intron Guilloù Moinard. Tud a zo fallgountant get ar choaz se evel Jean-Michel Belz a yello marteze d’an dilennadegoù memestra daoust d’ar pezh votet get tud an UMP. Ped a dud a vo war ar rank e miz Mezheven 2007 en tu dezhoù e Bro An Alre ? N’ouiomp ket, met meur a unan, sur awalc’h.
1983...
Met deomp en dro tri bloaz arnugent zo. D’ar c’houlz-se, Jean-Marie Le Pen en doa tapet 12 % ag ar mouezhioù. Ne oa ket netra, met ne oa ket trawalc’h evit bout en eil tro. Me m’boa aterset Le Pen ha desket un nebeut gerioù brezhoneg getan, evel “Chall ha dichall”, da skouer. N'ouion ket perak ar gerioù-se a zo chomet barzh ma fenn... Rak an aotroù Le Pen a ouia komz brezhoneg, un tammig, da nebeutan; klevet m’boa hennezh kaozeal brezhoneg get tud zo, pas e-pad ur meeting met er straedoù, e Lokmariaker.
Ganet eo Le Pen triwec’h ha tri ugent vloaz zo en Drinded, barzh un familh a besketourion. Komzet veze brezhoneg du hont get tud ag ar bobl araok an eil brezel bed... Pa laran an dra se da dud zo, souezhet int. Penaos ta, un den evel-se a gomzehe breton ? Ben ya. Souezhus eo gwelout ur broadelour a Frans, berped get e vanniel trilivet, e komz brezhoneg. Met komz brezhoneg n’eo ket trawalc’h evit bout vaksinet a enep d’ar sonjoù fall !
Christian Le Meut
- Disoc’hoù an dilennadegoù en Alre (12/2003) - tro kentañ : Michel Naël (UDF-RPR ofisiel) 28,16%; Aimé Kerguéris (UDF) 21,99%; Paul Baudic (PS) 15,5%; Jo Kerguéris (UDF) 15,46%; Jean-Marie Le Pen (FN) 12,02 %; René Maury (PC) 5,35%; Bernard Guérin (UDB) 1,52%. Eil tro : Aimé Kerguéris 58,9%; Michel Naël 41,1%.
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08/12/2006
Nebeutoc'h a dud dilabour, muioc'h a dud paour ?...
Hervez ar sifroù ofisiel, an dilabour a yahe war zigreskiñ. Nebeutoc’h a 9 % ag ar boblans a vehe hep labour e Frans a bezh... Moarvat. Fier bras eo ar gouarnamant get ar sifroù brav-se met penaos e vez kontet an traoù ? N’eo bet berpet sklaer. Ouzhpenn-se muioc’h mui a dud a ya war o leve ha ret eo lakaat tud en o flas memestra... Nebeutoc’h a dud dilabour, sanset, met ag ez eus nebeutoc’h a dud paour ? N’eo ket sur.
Ar gazetenn Marianne (07/10) n’eus embannet sifroù, n’eus ket pell zo, a fed an argant a vez gounizet get ar re a labour, ar re c’hopret. 3 %, setu ar pezh a zo bet gounizet ouzhpenn get ar gopraerien* etre 1996 ha 2004. Ur c’hresk a dri dre gant e kontiñ an inflation ! N’eo ket kalz a dra dija, met evit tud zo, digreskiñ a ra. Evit ar rummad implijidi*, un digresk zo : 1,6 % a vez kollet gete etre 1996 ha 2004 ! Spontusoc’h eo evit an dud ha ne labouront ket leun amzer met “amzer a zarn (temps partiel). Get ar re se (micherourion, implijidi...) a zo bet kollet 2,2 % e korf eizh vloaz...
Ha muioc’h mui a dud a vez gobret evel se, dre gevradoù labour "a zarn”. E mesk an implijdi tost un den war daou ne laboura ket leun amzer, met amzer a zarn. Merc’hed, kentoc’h, a laboura e kefoù ar gourc’hmarc’hadoù, pe tud a laboura da netaat burevioù ar re all. Ur bochad ag ar re se n’o deus ket choazet da labourat mod se rak o gobr a zo dister awalc’h : war dro 650 euro bep miz. C’hwi lenn mat. 650 euro ! Penaos en em vagiñ, en em lojiñ, mont ha dont d’al labour get ken nebeut a argant ? Alies ar re a labour mod se a vez dimezhet hag ar gwas pe ar wreg a laboura leun amzer. Gopridi all o deus un eil labour... Evit ar re all, berr tre eo lost an argant.
Ul "lusk da dapout..."
Barzh ar gazetenn Bremañ a viz Kalan-gouiañv (miz Du), e kaver pennadoù a fed al labour hiriv an deiz. Delphine, d’an oad a zaou vloaz ha tregont, a zispleg pegen diaes eo he buhez. Goude bout labouret evel kelennourez galleg barzh skolajoù e pad pemp bloaz, evel vakatourez, chomet eo hep labour hag hep argant, ur wezh echu he gwirioù Assedic. Gobret oa bet da lakaat bruderezh barzh ar bouestoù lizhiri.
Kevradoù labour hirbad (CDI) a vez roet buan d’an dud barzh sort micherioù se, met ne vezont ket paet mat. Un droiad a zo d’ober da lak ar pub barz ar bouestoù lizhiri, met paet vez ugent euriad labour hepken pa vez ret labourat pemp pe dek euriad ouzhpenn da zont a benn d’al labour. “Ul lusk eo da dapout” a zispleg ar re a zalc’h ar stal, met “ul lusk diposupl da dapout” hervez Delphine. Hag an euriadoù ouzhpenn ne oant ket paeet. Deplhine zo aet kuit, neuze...”Gwirioù an implijidi ne gontont ket ken” a lâr ar plac’h... “Profitañ a reont eus dienez an dud en un doare euzhus” emezi.
Kevradoù labour berrbad
Un dra all a ya ar gresk barzh bed al labour hiriv an deiz : ar c’hevradoù labour “berrbad”, ar CDDioù (contrat à durée déterminée). Da laret eo tud gopret evit ur sizhuniad, ur miziad, tri miziad, ha c’hoazh, da labourat e lec’h tud all, tud klañv, aet kuit d’ar vakansoù, merc’hed e toug, RTTioù ha c’hoazh. Lezennoù strizh a zo evit ar c’hevradoù labour-se met muioc’h mui a zo memestra. Kinniget vez kevradoù evel se d’ar re a zo e glask labour ha n’hellont ket o nac’hiñ, get en esperans bout gobret da vat un deiz bennak. Ul lod a zo, ul lod all n’eo ket. Met an dra-se a c’hell padout bleadeù ha bleadeù. Hag hiriv an deiz e weller muioc’h mui a dud evel Delphine, tud a dregont vloaz pe muioc’h, ha n’o deus ket ul labour da vat c’hoazh...
Hervez Marianne, Laurent Fabius, penn bras ar PS, n’eus kinniget un dra interesus : goulenn get ar stalioù e lec’h ma z’eus re a dud gobret get kevradoù labour berrbad pe re a dud gobret a zarn, paeañ taosoù ouzhpenn. Ar pal : kas araok ar postoù labour amzer leun. Ne vehe ket fall : al labourerion, ar gopraerien a c’hellehe beviñ get argant o labour, ar pezh n’eo ket mui gwir hiriv an deiz evit ur bochad anezhe.
Christian Le Meut
* Gopraerien : salariés (geriadur Favereau)
* Implijidi : employés
15:40 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sokial, brezhoneg, paourantez
16/11/2006
Sarkozy : "L'homme n'est pas une marchandise comme les autres"
http://www.dailymotion.com/video/xmesx_sarko-lhomme-est-une-marchandise
C'est le lien sur lequel vous pourrez aller voir le court extrait d'un journal de ITV (10 novembre), sur un meeting de Nicolas Sarkozy à Saint-Etienne où il dit, texto : "L'homme n'est pas une marchandise comme les autres".
Pas comme les autres mais marchandise quand même ?...
17:10 Publié dans Politikerezh/Politique, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique
15/11/2006
Sinema/Cinéma : Une vérité qui dérange
Gwelet m'eus prezegenn filmet Al Gore, "Une vérité qui dérange", a fed an aergelc'h a ya da vout tommoc'h tommañ : nehansus, nec'hus bras eo an afer se. Displeget eo an traoù d'an doare skiantel get Al Gore, war e seblant (n'on ket skiantour) met mod Hollywood un tammig. Ha setu Al hag e mab, e dad, e c'hoar; Al e zonet en dro barzh tachenn e dud e lec'h ma veze hadet butun; Al barzh ar c'harr nij, Al e Bro Sina, Al en Arktik, Al barzh ul lestr-spluj, Al bet trec'het get Georges Bush... Ul liam 'zo etre an traoù se memestra... Al Gore zo bet eil-prezidant Stadoù Unanet e pad eizh vloaz (1992-2000), met ne lâr ket kalz a dra a fed ar pezh a zo bet graet getan ha get Clinton evit an natur hag en endro. Gwell a se, moarvat, d'ar re all da varniñ. Met kalz a vern, mallus eo, dober zo a dud evel Al Gore memestra a zispleg pegen fall eo stad an natur, stad an aergelc'h, ha pegen mallus eo chanch hor doare da veviñ. Embannet m'eus en dro testennoù m'boa skrivet war an afer se (da heul).
En français maintenant !
Je suis allé voir la conférence filmée d'Al Gore sur le réchauffement de la planète (qui pourrait signifier une glaciation en Europe de l'Ouest !). La réalité montrée dans "Une vérité qui dérange" est extrêmement inquiétante et semble être expliquée de manière relativement scientifique par Al Gore, mais le film a un caractère un peu hollywoodien agaçant : voici Al Gore et son fils, son papa, sa soeur, Al battu par Georges en 2000, Al en Chine, en Arctique, sous la mer, dans les airs qu'il pourrait finir par nous pomper un peu s'il n'y avait quand même un peu d'humour et de distance dans son propos et, surtout, une urgence. L'urgence que des gens comme lui alertent sur l'état de la planète. Il se garde d'en dire trop sur son propre bilan en tant que vice-président des Etats-Unis qu'il fut pendant huit ans quand même... Un film à voir donc, pour le propos plus que pour la forme, pour le fond avant que nous ne le touchions !
Christian Le Meut
17:25 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Endro/environnement, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Nature, international, cinéma
11/11/2006
Radio : action de l'UDB contre la réduction du breton
Il y a du bruit dans le Kemper depuis que la seule radio bilingue publique, France Bleue Breizh Izel, a réduit ses programmes en langue bretonne*. L'Union démocratique bretonne, parti membre de la majorité au Conseil régional, vient de manifester son désaccord en occupant les locaux de cette radio. Voici son communiqué :
"Une vingtaine de militants de L'Union démocratique bretonne (UDB). occupent les studios de France Bleu Breizh Izel à Kemper : Samedi 11 novembre à partir de 10 heures, une vingtaine de militants de l'UDB, Union Démocratique Bretonne ont occupé les locaux de France Bleu Breizh Izel à Kemper. Une délégation des manifestants a été reçue par Monsieur Emanuel Yvon le nouveau directeur de la station décentralisée de France Bleu. Les représentants de l'UDB ont une nouvelle fois demandé la suppression de l'émission de Patrick Sabatier Tous emsemble entre 12h 30 et 14h. Et demander le retour de la programmation en langue bretonne entre 20h et 21h.
Monsieur Emanuel Yvon a annoncé la création d'une nouvelle émission bilingue breton-français entre 13h 30 et 14h à partir du mois de janvier. Il a également annoncé l'extension de la zone de diffusion des émissions en breton sur une partie de la Haute Bretagne en ccopération avec France Bleu Armorique. Pour la reprogrammation d'une émission en breton entre 20h et 21h, Monsieur Emanuel Yvon a déclaré: qu'il n'y avait pas d'opposition de la part de la direction de France Bleu. Et que la grille de programmation serait revue au mois de septembre 2007. L'UDB ne peut se satisfaire de ces propositions, et demande que les bretons puissent avoir la maîtrise de l'organisation et du développement d'une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne. Néanmoins l'UDB restera vigilante quand à l'application de ces maigres avancées.Herve Ar Gall : Mouezh UDB evit ar brezhoneg"
Source : Agence Bretagne presse
* Lire note du 5 octobre
21:00 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh, langue bretonne