06/09/2005
La Marseillaise obligatoire à l'école : "Aberrant et monstrueux"
L'Alliance Fédéraliste Bretonne (AFB - Emglev Kevredel Breizh), Bemdez, Breizh 2004, Le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme (Galv Karaez - Appel de Carhaix), Dalc'homp Soñj, Le Réseau des Bretons de l'Extérieur (RBE - Rouedad Bretoned an Estrenvro), et l'Union Démocratique Bretonne (UDB) "s’indignent de la décision, confirmée et précisée par la circulaire de rentrée publiée le mercredi 24 août, d’introduire dans l’enseignement d'éducation civique l’apprentissage obligatoire de l’hymne français et de son histoire.
L'enseignement des symboles de l’Etat français était certes déjà inclus dans les programmes officiels du primaire depuis 2002, mais les paroles de l'hymne n'étaient cependant pas systématiquement apprises jusque là (on notera d’ailleurs que, dans nombre d’Etats tels le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas ou l’Espagne, il n'existe aucune obligation de ce type).
Nos associations et formations politiques considèrent qu’il est aberrant et monstrueux que ce chant cocardier, aux paroles de violence et de haine renvoyant aux plus sanglantes périodes de l'Histoire et du colonialisme (« …Qu’un sang impur abreuve nos sillons… », « …Quoi, ces cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers… », «… S’ils tombent, nos jeunes héros, la France en produit de nouveaux, contre vous tout prêts à se battre… », «… Amour sacré de la Patrie, conduis, soutiens nos bras vengeurs… », «… Que tes ennemis expirants voient ton triomphe et ta gloire… ») puisse être enseigné à de jeunes enfants ! Cet hymne ne présente d’intérêt que pour les historiens et ne saurait constituer un vecteur de paix et de respect des Droits de l'Homme.
Nos organisations ne peuvent que se déclarer vivement inquiètes face à une décision, qui, après le vote de la loi sur « la présentation positive du colonialisme », traduit la volonté de colorer les programmes d’enseignement d'un nationalisme exacerbé.
Nous agirons pour que la Bretagne, terre de tolérance, de paix et d’ouverture sur l’Europe et le monde, soit épargnée par les délires chauvins de Fillon et consorts."
Ha c'hwi, petra sonjit a ziout an dra-se, larit ho sonj !
Et vous, qu'en pensez-vous ? Donnez votre avis.
Christian Le Meut
08:25 Publié dans Deskadurezh/Education, Istor/Histoire, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : Bretagne forever !
05/09/2005
Le Lay : "Génocide culturel de la langue bretonne"
Salut d'an holl : embann a ran ar pezh lâret get an aotroù Le Lay (rener TF1) barzh ar gelaouenn "Bretons" a ziout ar "génocide culturel de la langue bretonne". Danvez zo da dabutal, d'am sonj !
Salut à tous et toutes, la dépêche AFP ci-dessous reprend quelques propos de Patrick Le Lay (PDG de TF1) dans le nouveau magazine "Bretons". Il y a de quoi débattre !
(AFP) - "Le Pdg de TF1 Patrick Le Lay affirme, dans une interview au magazine "Bretons" de septembre, ne pas se sentir Français mais Breton, et accuse la France de "génocide culturel de la langue bretonne".
"Je ne suis pas Français, je suis Breton. Je suis un étranger quand je suis en France", déclare le patron de la principale chaîne de télévision française. Evoquant longuement ses racines bretonnes dans cette interview, M. Le Lay affirme que "la France a procédé à un génocide culturel de la langue bretonne", et que "la culture bretonne n'a pas le droit d'exister".
Cette situation explique, selon lui, les réactions parfois violentes ces dernières décennies des autonomistes bretons. Ils "se sont laissés embarquer par romantisme, par manque de réflexion, mais c'était un truc noble dans leur esprit", estime-t-il en précisant qu'il "réprouve l'action violente".
"Je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut les aider à se réinsérer dans la société", ajoute-t-il en reconnaissant avoir engagé à la chaîne régionale bretonne TV-Breizh, filiale de TF1, l'autonomiste breton Arnaud Vannier alors que ce dernier était en attente de jugement dans l'affaire de vol d'explosifs à Pleven.
M. Le Lay critique par ailleurs violemment "le système administratif jacobin français" qui a refusé à trois reprises des projets de TF1 pour obtenir des fréquences hertziennes locales en Bretagne: A Nantes, "c'est le Figaro, journal breton bien connu, qui a eu la fréquence, c'est à hurler".
Il s'en prend aussi au "silence assourdissant des élus bretons", qu'il accuse de ne pas l'avoir soutenu dans cette bataille, à l'exception, note-t-il du président du conseil régional de Bretagne Jean-Yves Le Drian, député et ancien maire de Lorient où est basée TV-Breizh.
M. Le Lay admet enfin qu'il n'a jamais pu apprendre le breton parce qu'il a des "difficultés avec les langues". "Si je me mettais deux mois à fond, avec toutes les bases que j'ai, je parlerais breton couramment. Mais comme c'est un truc d'intellectuel, ce n'est pas grave", ajoute-t-il cependant.
Le magazine Bretons, lancé en juillet, est un mensuel de "société", de "culture" et de "musique" consacré à la Bretagne, qui vise à une diffusion de 30.000 exemplaires sur toute la France. Son capital est détenu par son rédacteur en chef Didier Le Corre et un associé.
Dans l'entourage de M. Le Lay, on a confirmé jeudi la teneur de cette interview, réalisée à Paris le 9 août."
09:45 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Bretagne forever !
28/08/2005
Emile Masson (1869-1923) : "kelenner frankiz"
Piv oa Emile Masson ? Kelener saozneg, skrivagnour, barzh, prederour, peoc’helour, ekologour, brezhoneger, “feministour”, libertaer... Razh an traoù se, hervez a pezh e c’heller lenn hiziv an deiz a ziar e benn.
Ha gwir eo, pinvidik bras oa bet buhez Emile Masson met re verr. Masson zo ganet e Brest e 1869 ha marv eo e Pondi e 1923. Dimezet get ur vaouez a Gembre, Elsie, Masson oa tad daou mab. Unan, Michel zo daet da voud maer Pondi e bleadeu dek ha tri ugent. Emile Masson oa e chom e Roazhon 1899 pa oa bet barnet du hont ar c’hapitaine Dreyfus. Masson oa un “dreyfusard” get tud evel Péguy ha Zola. Dreyfus oa bet tamallet bout trahiset Bro Frans get pennoù bras en arme rak yudev oa anezhan, e lec’h un ofisour all, Esterhazy... D’ar prantad se tud a bep sort, kristenion, laikourion, libertaerion, sosialistourion o doa en em savet evit difenn Dreyfus hag ar wirionez, a enep un arme re grenv, hag a enep hag a enep ar rasism.
Gwenedeg desket get al liseidi
Masson oa bet studiour ha kelenner e Bro C’hall (Paris, Loudun, Saumur...) araok bout anvet Pondi, e 1904. Eno, Masson n'doa gwellet an difor etre liseidi a Bondi, gallegerion ha bourhision, hag ar re all, liseidi ag er maezioù, brezhonegerion ha peisanted. Poan o doa da zeskiñ mat kar razh an traoù veze kelennet e galleg hepken, dre “soubidigezh”... Masson n’desket brezhoneg gete e reiñ kentelioù saozneg dezhe; ha kroget en doa da gomz gwenedeg get tud ag ar vro.
Masson n’doa skrivet ur bochad levrioù, romantoù dreist holl. He levr kentañ oa bet embannet kant vloaz zo, e 1905, a ziout buhez ur c’helennour : “Yves Madec professeur de collège”. Sinet oa bet al levr get un anv all, Brenn, rak Masson a skrive e vuhez kelennour, ar pezh oa difennet d’ober. D’ar c’houlz se, ar re a laboure edan ar Stad n’o doa ket droad d’en em lakaat en ur sindikad. Trec’het oa bet Bro Frans get an Alamagn ha tapet an Alzas hag al Lorraine geti... Ret a oa lakaat ar vugale da vout soudarded en o fenn : hag al labour-se veze graet get ar mistri skol hag ar gelennerion. Masson ne oa ket a-du tamm ebet. Faote dezhan bout tost d'ar vugale ha kas anezhe da zizoloeiñ an natur, ar peoc’h, ar sevenadur, ar yezhoù, ar frankiz... Pell awalc’h da spered an arme !
Brug evit ar brezhonegourioñ
Evit lakaat ar mennozhioù nevez-se da vout brudet barzh ar bobl, al labourizion douar, ar vicherourion, Masson n’doa savet ur gelaouenn e brezhoneg, Brug, e 1913, get ur strollad mignoned dezhan (al livour Lemordant da skouer). Masson oa kentoc’h animatour ar gelaouenn. 2.200 skouer ‘veze embannet e 1914, ar pezh a oa kalz memestra. Masson a faote dezhan stourm a enep ar “mennozhioù kozh”, hervezan, embannet get tud evel Loeiz Herrieu hag e gazetenn gristenn Dihunamb.
Siwazh, arrestet en doa Brug get ar brezel bed kentañ. Masson ne oa ket a-du get ar brezel se. Kendelc’het en doa da lâr e sonjoù habask e pad ar brezel pa oa mignoned dezhan evel Péguy ha Gustave Hervé deuet de vout brezelourion (evit an “Union sacrée”). Péguy zo marv war an talbenn. Masson oa, dre lizher, mignon Romain Rolland, ar skrivagner brudetan en Europa a oa a enep ar brezel. Hervez Masson, dibosupl oa sevel ur bed nevez, gwelloc’h, justoc’h, habaskoc’h, dre an daerded, dre ar feulster. Tost oa e sonjoù da sonjoù Tolstoï ha Ruskin... A gaos d’ar mennozhioù se, ne oa ket Masson troet sot get an dispac’h bolchevik e Russia, e 1917. Masson a welle sklaer, ar pezh ne oa ket gwir evit ur bochad mignonned dezhan.
Klanv bras oa bet Masson e pad e vuhez met labouret en doa kalz memestra. Marv e Paris e 1923. Hag ankoueit eo bet ar lerc’h get ar Vretoned, ar pezh ne oa ket just. Eurusamant, levrioù a zo bet embannet abaoe ugent vloazh evit derch’el sonj a vMasson... Ha monet araok war an hentoù digoret getan ?
Christian Le Meut
Levrioù da lenn :
- Un dra bennag a zo da jeñch er bed, Emile Masson ha Brug, 1913-1914, Fañch Broudig, Ed. Brud nevez, 2003.
- Emile Masson, professeur de liberté, J-D. et M. Giraud, Ed. Canope, 1991. Ul levr aes tre da lenn evit a re a faota anavezout buhez Masson.
- Emile Masson, prophète et rebelle, Presse universitaire de Rennes, 2005, levr skrivet goude kolok Emile Masson dalc’het e Pondi e 2003; kaset da benn get J-D. ha M. Girault.
Levrioù Masson a zelihe bout embannet en dro a benn nebeut get Presses universitaires de Rennes.
20:10 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Didaerded/Non-violence, Istor/Histoire, Levrioù/Livres/BT/BD, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
27/08/2005
Un jour férié en moins*
Ainsi donc le gouvernement a supprimé un jour férié pour, soi-disant, financer l’aide aux personnes âgées.
Le lundi de Pentecôte est ce pauvre jour férié devenu jour travaillé...
Et bien je vous le dis, je suis d’accord avec le gouvernement. Trop de jours fériés tue le jour férié ! Et puis beaucoup trop de ces jours ne signifient plus rien aujourd’hui pour la majorité de la population. Qui sait la signification de la Pentecôte ? Qui s’intéresse à l’Assomption, le 15 août, jour férié également. Et l’Ascension ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Le jour où le premier homme à marcher sur le sommet de l’Everest ? ou sur la lune ? Même pas.
Le gouvernement a raison, il y a trop de jours fériés qui ne signifient plus rien. Dehors, jours fériés insensés...
Mais, d’un autre côté, il faudrait peut-être en rajouter quelques-uns. La séparation de l’Eglise catholique et de l’Etat date d’un siècle, alors pourquoi ne pas établir comme jours fériés des fêtes d’autres religions présentes en France ? Une fête juive ? Une fête musulmane ? Des millions de Français sont musulmans aujourd’hui. Pourquoi ne pas instaurer l’Aet el Kebir, jour férié ? Cela serait aussi une façon de signifier aux membres de ces deux religions leur appartenance pleine et entière au peuple français, dans le respect de leur différence religieuse. Et aussi une manière d’honorer la mémoire aux personnes d’obédiences musulmanes et juives tombées pour libérer la France pendant la première et la seconde guerre mondiale...
Et puis il y a les millions d’athées, de non-croyants, d’agnostiques, d’indifférents, quel jour férié pour eux ?
Et on pourrait en imaginer d’autres, de jours fériés...
Savez-vous que le 21 septembre est la “Journée internationale de la paix” , selon une décision de l’ONU ? Pourquoi ne pas s’arrêter de travailler ce jour-là pour se poser un peu et réfléchir aux conflits dans notre vie quotidienne, notre travail, voire aux conflits sociaux, environnementaux, internationaux. Comment tenter de les faire évoluer en mieux ?
Et puis pourquoi ne pas instaurer des jours fériés régionaux ?
Ainsi, en Bretagne, on pourrait ne pas travailler le jour de la naissance d’Anne de Bretagne, par exemple, le 25 janvier. Ce jour là pourrait être consacré, mettons, à l’étude de l’histoire de la Bretagne, une matière bien trop oubliée dans nos écoles qu’elles soient privées ou publiques... Le hasard veut aussi que cette date soit déjà fériée au États-Unis, puisque c’est celle de la naissance de Martin Luther King... On pourrait lui donner une dimension sur les respect du droit des minorités, et sur l’antiracisme.
Mais bon, si le gouvernement supprime un jour férié et en rajoute trois ou quatre, la mesure risque d’être contre-productive, me direz-vous. Mais dans un pays où le chômage augmente, et la pauvreté aussi, ne serait-il pas plus judicieux de partager le travail plutôt que de faire travailler plus ceux et plus longtemps celles et ceux qui ont déjà un emploi ?
Christian Le Meut
* Chronique écrite en 2003
09:30 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Bretagne forever !
Paour kaezh Lun ar Pentekost...*
Ar gouarnamant a zo e klask lakaat an dud da labourat e pad un deiz dilabour evit, sanset, “sikouriñ” ar re gozh... Ha Lun ar Pentekost vo ar paour kaezh deiz-se ! Ha me, me lavar deoc’h, me zo a-du get ar gouarnamant. Re a deizioù dilabour zo ha ne dalvent ket mui netra evit an tud. Piv a ouia ar pezh a dalv, hiriv an deiz, ar Pentekost ? Hag an “Assomption”, ar 15 a viz Eost ? Ankoueit eo bet an dra-se, ivez, met an deiz dilabour eo, memestra !
Hag an “Ascension” ? Petra eo ? An deiz kentan m’ema bet an den war lein an Everest, pe war al loar ? Ankoueit eo ivez ister an deizh dilabour se... A-du on, an deizioù dilabour se ne dalvont mui netra...
An Aet el Kebir, dilabour ?
Met, d’am sonj, mat vehe lakaat deizhioù dilabour all. Chanchet en deus an amzer : dispartiet eo bet an Iliz katolik doc’h ar Stad. Ouzhpenn-e, milionoù a dud e France a zo hep relijion, pe musulmaned. Ur bern dud ag Afrika zo marv evit ar Frans e pad ar daoù vrezel bed : lakomp un deiz dilabour evit ar re-se, an Aet el Kebir, da skouer; hag an deiz dilabour all evit ar re yudev... un doare vehe da lâvar d’ar re-se, Mulsulmaned, Yudevion ha c'hoazh, int ul lodenn ag ar bobl e respetiñ o relijionoù.
Hag an 21 a Viz Gwenholon ?
Ha perak nompass sevel iez deizioù dilabour all ? An 21 a viz Gwenholon zo an “deiz etrebroadel evit ar peoc’h” hervez an ONU. Get piv vez lidet an deiz se ? Mat vehe nompass labourat an deiz-se evit lakaat an tud da sonjal, da brederian war ar peoc’h; peoc’h er ger, er bed, en darempredoù etre an dud... Ha penaos gwellaad an traoù ?
Hag un deiz dilabour evit pep rannvro ?... Lakoomp, e Breizh, un deiz dilabour evit lidañ ganedigezh Anna Breizh, ar 25 a Viz Genver. Pal an deiz se vehe deskiñ istor Breizh, ar pezh ne vez ket graet er skol... Ar 25 a Viz Genver zo dija un deiz dilabour er Stadoù Unanet, pas a gaos d’Anna Breizh, met a gaos da vMartin Luther King, ganet an deizh-se. Moian vehe neuze, an deiz dilabour se, sevel traoù ivez a enep ar “racisme” hag evit gwirioù mad den...
Marteze ne vo ket posupl lakaat an deizhoù se ouzhpenn : pall ar gouarnament zo lakaat an dud da labourat muioc’h. Met perak labourat muioc’h, pa z’eus kement se a dud dilabour ? Gwelloc’h vehe, d’am sonj, lodenniñ al labour e-lec’h forsiñ an dud a laboura dija da labourat muioc’h.
Christian Le Meut
* Skrivet e 2003
09:25 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
22/08/2005
Histoires de poissons
Dans le beau pays Danemark un directeur de musée et un artiste sont passés devant un tribunal pour avoir maltraité... deux poissons rouges. En 2000, à l’occasion d’une exposition d’art contemporain, un artiste, Marco Evaristti, avait mis des poissons rouges vivants dans une dizaine de mixeurs, avec de l’eau, bien entendu, comme s’il s’agissait d’aquariums. Et voilà, son œuvre d’art était faite et il laissait le choix aux visiteurs d’appuyer ou pas sur le “bouton de la mort”... Ce qu’a fait l’un des visiteurs et deux poissons rouges ont donc fini en soupe de poisson. Cela n’a évidemment pas plus à certains spectateurs ainsi qu’à une association de protection des animaux. La police a demandé au directeur de débrancher les mixeurs, ce qu’il a refusé au nom de la liberté artistique. “Un artiste a le droit de faire des oeuvres qui défient notre conception de ce qui est bien et de ce qui est mal”, a-t-il répondu aux juges. Soit, mais cela doit-il se faire sur le dos, ou plutôt, sur les écailles d’innocents poissons rouges ? Je me demande s’il n’y aurait pas quelque chose de pourri au royaume de Danemark, et pas que du poisson.
Mais les poissons ne sont pas en danger que dans les musées d’art contemporain... D’après une étude publiée par la revue britannique Nature, les stocks mondiaux de grands poissons, comme la morue ou le requin, ne représenteraient plus que 10% de ce qu’ils étaient avant 1950 ! La surpêche et la pollution seraient les causes principales de cette raréfaction inquiétante.
Comme quoi, la vie des poissons aussi bien sur terre que dans la mer, n’est pas facile.
Christian Le Meut
14:00 Publié dans Arzoù/Arts, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne forever !
Istorioù pesked
E Bro Danemark oa bet barnet rener ur mirdi hag un arzour a gaos d’un diskouezadeg savet e 2000. D’ar c'houlz se, kinniget oa bet d’ar publik oberennoù arz modern savet get arzourion bev. Marco Evaristi, arzour a Vro Danemark genidig ag Italia, en doa savet un oberenn un tammig souezhus. Lakaet en doa dour ha pesked ruz bev e barzh dek “mixeur” ha d’ar publik, d’an dud, da harpeiñ war ar bouton evit “dibab etre ar vuhez hag ar marv”. El reson, un den en deus harpet war ar bouton ha daou besk ruz a oa bet troet e soubenn !
Spontet oa bet tud zo, hag ivez ur gevredigezh a ra war dro al loened. Ar bolis en doa goulennet get rener ar mirdi divranchiñ ar “mixourien” met eñ ne oa ket a du a gaos d’ar “frankiz an arzourion”... Gwir n’eus un arzour d’ober traoù sort se evit “lakaat an dud da sonjal a a ziout ar pezh zo mat pe fall” emezan (barzh Courrier international). Mechal ma n’eus ket un dra bennak breiñ en Danemark ?
Un amend a oa bet roet dezhan get ar bolis, ha barnet oa bet get an arzour met n’ouian ket mard int bet kondanet.
An dra all a ziout ar pesked : hervez Nature, ur gazetenn a Vro Saoz, bihannoc’h bihan a besked bras zo er mor a gaos d’ar biggi meur a ya da besketañ hag a dap re a besked; met ivez a gaos d’ar mor deuet da vout re lous ha saotret. Chom a rahe 10 % a pesked bras e kenver ar pezh oa 50 vloazh zo ! Petra gober ? Tapout bihannoc’h a besk ? Ur sonj vat met n’eo ket sur e vo graet.
N’eo ket aes buhez ar pesked, nag er mor, na war an douar, me lâr deoc’h.
Christian Le Meut
09:00 Publié dans Arzoù/Arts, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
20/08/2005
Histoire d'été : le 4-4
Un matin nous avons entamé la côte sauvage. La côte sud de belle-Ile, est un émerveillement, mais avec très peu d’ombre. Pendant une journée nous avons eu vue sur le grand phare de Belle île, qui ne paraissait pas s’approcher bien vite car nous faisions des tours et détours en longeant la côte. Une journée de rêve quoi, sauf que... Un quidam n’avait rien trouvé de mieux que de garer sa voiture en haut d’une falaise, comme une verrue au milieu du nez. Et nous voila, marcheurs émerites, avec un paysage splendide pollué visuellement par quelqu’un qui n’aimait pas marcher quelques mètres au point de stationner son auto au bord de la falaise, comme s’il s’agissait d’un parking... Un pêcheur “proche” de la nature, peut-être ?
Mais il y a une justice, je vous le dis, même si, parfois, il faut attendre un peu longtemps. Elle s’est manifestée deux ans plus tard, au mois d’août à travers un petit article de presse intitulé “Belle-Ile : la voiture tombe de trente mètre”. Et pas n’importe quelle voiture : un 4x4. Vous savez, ces grosses voitures avec de grosses roues, certes pratiques en campagne mais achetées habituellement par des gens des villes. Et là, le 4-4 a tout pour plaire : il pollue plus que les autres, encombre l’espace, bouffe une place et demie de parking et fait peur avec ses allure de tank... Alors quand certains possesseurs de 4-4 s’aventurent en campagne, ils y saccagent courageusement, et naturellement, les chemins... Ou ils polluent la vue...
Alors, pour bien montrer son 4x4, et se servir des grosses roues le monsieur, immatriculé à Paris, est venu stationner au bord de la falaise et puis il est parti se promener. Il n’a pas compris assez vite les cris des témoins. Il n’a pas couru assez vite derrière son véhicule dont il avait oublié de serrer le frein à main et qui s’approchait dangereusement du précipice au point d’y arriver et de tomber trente mètres plus bas, sous ses yeux...
Stationné cent mètres en deça, dans un parking prévu pour, rien ne serait arrivé... Mais voila. Il y a donc une justice. Les paysages gachés depuis des décennies par les voitures garées n’importe comment sont vengées ! Personne n’a été blessé. Il y a un 4x4 en moins sur cette terre mais cette espèce là n’est pas en voie de disparition... Hélas.
Christian Le Meut
Photo : Aspect de la randonnée à Belle-Ile, une île magnifique aux paysages très variés mais parfois gâchés par des voitures garées n'importe comment...
12:20 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Bretagne forever !
Ar "pevar-pevar"
Bez ez eus ur justis, me lavar deoc’h. N’ouion ket piv a ra ar justis se, pe un Doue, pe an natur, pe un dra all, met ur justis zo, a wezhoù, evel a ziskouez deomp an istor ez an da gontiñ deoc’h. Bleadeù zo m’boa graet ur valeadenn koste Enez Guerveur. Ni oa ur strollad baleourion e kerzhit e pad ur sizhun evit gober tro an enez-se, ken brav, brav spontus. Stard oa un tammig peogwir oa tomm an amzer, re domm evit kerzhit get sehier war hor c’hein...
Taolioù heol krenv m’boa tapet, met bourrapl oa memestra...
Un deiz, ni oa e vale koste kreizteiz Enez Guerveur, a-hed an aod, a-hed an tevenneù. Ret oa deomp krapiñ, diskenn, krapiñ, diskenn ha c’hoazh. Skuizhus oa met bourrapl. Brav oa an amzer, kaer an natur. Ni a welle tour tann bras Enez Guerveur, e Kervilaouen.
Ur wenaenn war ur fri
Met un dra oa a dreuz : un den en doa lakaet e gar just e lein un devenn, evel ma vehe ur parklec’h. Ur metrad ouzhpenn, hag ar c’harr se vehe kouezhet er mor, tregont metrad izeloc’h...Ar ch’arr-se oa un tammeg evel ur wenaenn war ur fri. Moian oa da lakaat an oto brein-se un tammig pelloc’h, kuzhet evit nompass louziñ un wel ken gaer... Neuze, e kerzhet, e pad euriadoù hag euriadoù, gwellet ‘neus ar c’har divalav-se, lakaet ase get ur paotr ne vourre ket dezhan kerzhed kant metr...
Daou vloazh al lerc’h m’boa sonjet ag an dra-se e lennet ur pennad skrid war ur gazetenn. En Enez Guerveur un den n’doa lakaet e gar, e “pevar-pevar”, war an devenn, a hed an aod, evel ma vehe ur parklec’h. Ar “pevar-pevar”, e galleg e larer 4-4, zo un oto get rodoù bras, savet evit moned ha doned er maezioù, met prenet e vez alies-tre get tud ag ar c’herioù bras e lec’h ma ne servijont ket da netra, nemet da lousiñ an aergelc’h ha tapout re a-blas er parklec’hioù... Neuze, pa an tud “Pevar-pevar” a ya da vakansiñ er maezioù, pe koste ar mor, monet a reont er vinojennoù (da zistruj anezhe) pe war en tevennoù (idem)...
Ur pevar-pevar n'eo ket ur vag
Met ar wezh se, ar paour kaezh paotr ‘doa ankoueit e starderez ! Hag ar pevar-pevar da vonet goustadig trema ar mor. Ar paotr oa e redek ar-e lerc’h met re ziwezhat oa, ha kouezhet ar bevar-pevar en traon ag an aod, diskarret da vat. Den ebet oa bet gloazet, eurasamant. Ar pevar-pevar-se oa bet distrujet da vat met chom a rae ur bochad loened-fall evel-se war an hentoù c’hoazh!
Ya, ur justis a zo, a wezhoù. Roet get Doue, pe get an natur, pe get n’eus forzh piv, n’ouion ket. Met trugarez dezhi. Razh al lec’hioù kaer louset ha saotret get kirri-tan divalav oa bet venjet an deiz se !
11:15 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
19/08/2005
Les prolos*
Attention messieurs dames, écoutez bien : je vais vous livrer un scoop, une information extraordinaire : il y aura bientôt une émission intéressante à la télévision ! Je répète : il y aura bientôt une émission intéressante à la télévision ! Oui, je sais, vous trouvez ça incroyable, impossible, mais si, je vous l’assure, ce n’est pas de la science fiction, juste un petit miracle. Bon, évidemment, je modère tout de suite votre enthousiasme, elle va être diffusée à 22h50. C’est évident, il ne faudrait pas risquer que des enfants ou des personnes trop sensibles là voient, le manque d’habitude risquerait de les traumatiser... Évidemment, elle ne passera pas sur la une, mais sur la deux, comme quoi le service public ne fait pas que suivre les chaînes commerciales et peut avoir une programmation différente... Mais pas avant 22h50. Faut pas exagérer.
Il se trouve que j’ai vu au cinéma le documentaire qui va passer bientôt. Il est intitulé Les Prolos. Le réalisateur, Marcel Trillat, un journaliste chevronné, est allé à la rencontre du monde ouvrier. Et oui, de plans sociaux en délocalisations, on finissait par croire qu’il avait disparu, le monde ouvrier. Or il y a encore six millions d’ouvriers et d’ouvrières à se rendre chaque jour au travail en France. Et Marcel Trillat les a suivis dans six entreprises. Dans de grosses entreprises, comme Renault, où le syndicalisme est une culture d’entreprise, dans de plus petites entreprises comme celle établie en Isère où aucun syndicat ne s’est jamais implanté.
Queen Mary : bateau pour riches construit par des pauvres...
On découvre même, dans une autre boîte, un syndicat CGT qui travaille main dans la main avec le directeur pour améliorer la rentabilité, ce qui a permis d’éviter le démantèlement d’un des services destiné à être livré à la sous-traitance. Délégué syndical et directeur sont allés ensemble rencontrer les actionnaires de la multinationale propriétaire et ont réussi à les convaincre d’éviter de vendre ce service. Pari gagné pour cette fois, mais sans illusion: on voit bien que le directeur comme l’entreprise peuvent être délocalisés d’un jour sur l’autre...
Et puis Marcel Trillat et son équipe sont venus en Bretagne, plus précisément à St Nazaire, aux chantiers de l’Atlantique qui fabriquent le Queen Mary. Là, interdiction de filmer, les scènes sont donc en caméra cachées. On découvre des conditions de travail dignes de Germinal : des ouvriers soudeur qui étouffent, sans masque dans des endroits confinés, des ouvriers sous-payés, des toilettes qui ne méritent pas ce nom... Tout tient en un mot : sous-traitance, voir sous-sous traitance, et main d’oeuvre étrangère. Ici, les corporations ne se connaissent pas mais se tirent la bourre pour suivre les plannings. Les ouvriers ne se connaissent pas car travaillant dans des entreprises différentes, voire en intérim.
La course poursuite du cégétiste
On suit même un délégué syndical qui a pris en chasse un camionnette dans laquelle sont montés des ouvriers étrangers, pris en charge complètement par leurs employeurs : logés, nourris, encadrés... Ces ouvriers sont moins payés que ne le seraient des ouvriers français, ce qui est illégal... mais le travail syndical est compliqué par le fait que le monde ouvrier est ainsi atomisé par la sous-traitance et le recours à une main d’oeuvre qui accepte des conditions de travail illégales. Certains se rebiffent toutefois, et font grève, comme cela a été le cas à Saint Nazaire... Le Queen Mary, fabriqué à St Nazaire, sillonnent les mers désormais, avec sa clientèle de passagers fortunés. Marcel Trillat a montré l’envers du décor.
Et il emmène aussi ses spectateurs dans les rues de Paris ou des salariés, d’origine étrangère, sillonnent les rues la nuit en mobylette pour aller sortir les poubelles, et les ranger une fois que sont passées les ramasseurs. Un peu partout, les syndics ont supprimé les concierges et ce sont donc ces coursiers qui les remplacent. Celui qui est filmé avait eu un contrat de travail de quinze heures par jour, sans congés hebdomadaires... Après quelques mois, et quelques accidents, ll a avisé l’inspecteur du travail qui a fait... son travail, et a débarqué chez l’employeur. Le contrat a été saisi, et rectifié.
Il y aurait donc encore des freins à l’esclavagisme moderne ?
Christian Le Meut
* Chronique diffusée en 2003 sur Radio Bro Gwened
18/08/2005
Le breton, une langue morte ?
Le 22 mars 2003 a été un beau jour pour la langue bretonne. Entre 15.000 et 20.000 personnes ont défilé dans les rues de Rennes pour la défense de la langue. Mais, le même jour, un débat était publié dans le journal Ouest-France a propos du breton. Les invités étaient Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne, organisateur de la manifestation, et François Goulard, alors député maire UMP de Vannes (devenu ministre depuis). J’ai été un peu étonné par les propos tenu par ce dernier. Il a dit, notamment, à propos du breton : “Je suis très sceptique sur la possibilité de faire renaître une langue”, “Ne cherchons pas à imposer une langue si elle n’est plus pratiquée”... Pourquoi employer le verbe “renaître” ? Mais, si le breton est mort, pourquoi entends-je chaque jour des émissions en langue bretonne sur Radio Bro Gwened ? Sont-elles réalisées par des fantômes ? Quand je parle, quand je lis, quand j’écris en breton, tous les jours, peut-être suis-je déjà mort ? Biskoah kemend all, personne ne me l’avait dit !
Des anciens bien vivants
Mais, peut-être est-ce que je ne vis pas sur la même planète que M. Goulard. Par exemple, je vais le jeudis sur le marché à Hennebont, faire mes courses et là, j’entends parler... breton. Anglais et allemand aussi, surtout l’été... Ce sont surtout des anciens qui parlent breton mais, manifestement, ils sont encore bien vivants... Je ne sais pas si M. Goulard fréquente beaucoup les marchés, mais je constate qu’il enterre une langue avant même qu’elle ne soit morte. Pourquoi donc ? Selon notre député du Morbihan, il ne serait pas possible de rétablir le breton comme langue “vernaculaire”, donc comme langue de la vie quotidienne je cite “par des moyens publics”... Sauf que, cette langue est encore parlée dans la vie quotidienne par des dizaines de milliers de personnes, environ 60.000 probablement dans le Morbihan, 250.000 en Bretagne. Elle est donc encore une langue vernaculaire...
Et comment l’Etat français a-t-il procédé, lui, pour chasser le breton de la vie publique, économique, sociale, scolaire, pour réduire son espace de plus en plus, si ce n’est pas des moyens publics ? Les lois et autres règlements interdisant l’apprentissage ou la pratique du breton à l’école, au catéchisme, les règlements interdisant l’emploi du breton dans l’administration. Tout cela procède bien de “moyens publics” mis en place depuis plus de cent ans pour imposer le français et aboutir ensuite à la disparition du breton.
Pas de média de masse...
Les moyens publics qui ont été très efficaces pour combattre l’usage de la langue bretonne, ne le seraient plus quand il s’agirait de secourir cette langue ? A qui veut-on faire croire cela ? Pour continuer avec les citations de François Goulard, “Il est trop tard pour avoir un média de masse en breton : il n’y a plus assez de gens qui le comprennent”. M. Le député sait-il, par exemple, qu’un quotidien bilingue, alsacien et français, est édité par les Dernières Nouvelles d’Alsace et vendu à 40.000 exemplaires... Mais le maire de Vannes le sait-il ? A-t-il remarqué les 500 enfants qui apprennent le breton dans la ville dont il est maire ?
Une autre citation, pour notre déplaisir : “Le breton, en tant que langue vernaculaire, correspond à une très petite minorité de notre population”... Alors, M. Goulard, si c’est une question de chiffre, de quantité, bien que j’en doute puisque nous sommes dans un domaine concernant l’être humain, et donc les droits de l’Homme, et que les quantités n’ont rien à faire là, je rappellerai quand même que, selon un numéro spécial de Courrier international sur les langues de la planète, nous ne sommes que 2,1% des habitants de la planète terre à parler le français dont 1,3% de francophones de naissance. Si c’est un problème de quantité, il y a de quoi avoir des inquiétudes quant à l’avenir du français aussi ! Mais là, il y a des moyens publics pour le secourir...
La renaissance de l'hébreu
Et, enfin, s’il n’est pas possible d’agir par des moyens publics, pourquoi a-t-on instauré les lois Toubon qui défendent la langue française, face à l’anglais; pourquoi la Constitution instaure-t-elle le français comme seule langue de la République ? Si ce ne sont pas là des “moyens publics” de défense d’une langue, qu’est-ce que c’est ?
M. Goulard a probablement entendu parlé d’un pays qui s’appelle Israël. Là, une langue, l’hébreu, morte depuis plus de 2.000 ans, a été choisie voici une cinquantaine d’années pour être la langue officielle de cette état. Et elle est aujourd’hui parlé par des millions de gens.
Heureusement, il y a des élus de Bretagne qui voit la réalité telle qu’elle est, la langue bretonne (ainsi que le gallo), comme des réalités bien vivantes pour des centaines de milliers de gens, quotidiennement, dans notre région. L’Etat et la région prendront-ils les moyens de mettre en place un “véritable plan Orsec” pour sauver cette langue, comme le demande, notamment, le Conseil culturel de Bretagne ? Ou sinon, prendront-ils le risque de se voir accuser de non assistance à langue en danger ? L’avenir le dira.
Christian Le Meut (2003)
16:30 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
Brezhoneg : ur yezh marvo ?...
An 22 a viz Meurzh 2003 a zo bet an devezh bras evit ar brezhoneg : 15.000 den, pe muioc’h, oa bet da vanifestiñ war straedoù Roazhon evit ar brezhoneg. Met, just araok un tabut a oa bet embannet war gazetenn Ouest-France a ziout hor yezh. Piv oa bet kouviet ? D’an tu Patrick Malrieu, prezidant ar C’huzul sevenadurel, en doa galvet an dud da vanifestiñ, ha, d’an tu all, François Goulard, maer ha kannad Gwened, UMP (deuet da vout ministr abaoe). Spontet oan bet e lenn ar pezh lâret gantan. Da skouer, lâret en deus, a ziout ar brezhoneg : “Je suis très sceptique sur la possibilité de faire renaître une langue”, “Ne cherchons pas à imposer une langue si elle n’est plus pratiquée”...
Pegen souezhus eo lenn an dra-se. Perak “renaître” ? Me sonje-me oa bev atav brezhoneg : bemdez e komzan, e selaouan brezhoneg war ar radio, e skrivañ pe e lennan e brezhoneg... Alies e klevan brezhoneg war marc’had e Hen Bont ? Brezhoneg komzet get re gozh zo, ha n’int ket marv anezhe c’hoazh, met ivez get tud yaouankoc’h. Marv eo ar yezh, hervez an aotrou Goulard ! Met, d’am sonj, ne vevan ket war memes bed evit hini an aotrou Goulard...
Politikerezh publik pe pas ?
Ur frasenn all oa spontus : hervez an den se, ne vehe ket posupl lakaat en dro ar brezhoneg da vout ur yezh “vernaculaire”, evel yezh pemdeziek, get sikour ur politikerezh publik : “On ne peut pas y parvenir par des moyens publics”... Souezhus awalc’h. Penaos n’eus graet ar Stad abaoe kant vloazh evit lakaat ar brezhoneg er maez ag ar vuhez publik, er maez ag ar vuhez ekonomikel, sokial, er maez ag ar skolioù, mard n’eo ket dre ur “bolitikerezh publik” ? get lezennoù e leizh ? Difenet veze komz ha dezkiñ brezhoneg er skol, difennet oa ar brezhoneg er c’hatekism, er melestradurezh... Hag al lezennoù Toubon, savet evit difenn ar galleg a enep ar saozneg (sanset) ? Hag ar Vonreizh, a lavar n’eus nemet ur yezh ofisiel er Republik ha plas ebed evit ar yezhou all... N’int ket “des moyens publics” evit difenn ur yezh ? Diskarret eo bet ar brezhoneg dre ur “bolitikerezh publik” met ne vehe ket tu adlansiñ anezhi dre ur bolitikerezh publik ? Ar pezh a zo gwir evit klask lazhañ ur yezh ne vehe ket gwir evit sikour anezhi ? Ar pezh a vank zo ur youll.
Re nebeut a vrezhonegerion ?
Evit kenderc’hel get ar pezh lâret ged an aotrou Goulard, ar frasenn se : “Il est trop tard pour avoir un média de masse en breton : il n’y a plus assez de gens qui le comprennent” . Skingomzoù ha kazetennoù e brezhoneg zo, ha komprenet int get kalz tud. E Bro Alzaz, e vez embannet bemdez ur gazetenn divyezhek, galleg-alzasianeg, get Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Ha 40.000 a skouerenn e vez gwerzhet bemdez...
Ur frasenn all, evit hor flijadur : “Le breton, en tant que langue vernaculaire, correspond à une très petite minorité de notre population”. 250.000 a dud a gomz brezhoneg, n’eo ket netra met n’eo ket trawalc’h evit an aotrou Goulard ! War dro 9 % ag an dud a gomz c’hoazh er Morbihan, da skouer... Hervez ar gazetenn Courrier International n’eus nemet 2,1% ag an tud, er bed a beizh a gomz galleg... Hag en deus klewet komz, an aotrou Goulard, a ziout ur stad anvet Israël e lec’h ma vez komzet ur yezh marv abaoe 2000 bloazh, an hebraeg, bet choazet evel yezh ofisiel 50 vloazh zo... Ha komzet vez bremañ hebraeg bemdez ged milionoù a dud.
Eurasament, dilennidi all a Vreizh a well emañ bev atav ar brezhoneg. Met ur sort “plan Orsec” a vehe ret sevel get ar rannvro hag ar Stad evit saveteiñ ar yezh, evel ar pezh laret get Patrick Malrieu barzh Ouest France.
Christian Le Meut (2003)
15:45 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !