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05/09/2005

Le Lay : "Génocide culturel de la langue bretonne"

Salut d'an holl : embann a ran ar pezh lâret get an aotroù Le Lay (rener TF1) barzh ar gelaouenn "Bretons" a ziout ar "génocide culturel de la langue bretonne". Danvez zo da dabutal, d'am sonj !

Salut à tous et toutes, la dépêche AFP ci-dessous reprend quelques propos de Patrick Le Lay (PDG de TF1) dans le nouveau magazine "Bretons". Il y a de quoi débattre !

(AFP) - "Le Pdg de TF1 Patrick Le Lay affirme, dans une interview au magazine "Bretons" de septembre, ne pas se sentir Français mais Breton, et accuse la France de "génocide culturel de la langue bretonne".
"Je ne suis pas Français, je suis Breton. Je suis un étranger quand je suis en France", déclare le patron de la principale chaîne de télévision française. Evoquant longuement ses racines bretonnes dans cette interview, M. Le Lay affirme que "la France a procédé à un génocide culturel de la langue bretonne", et que "la culture bretonne n'a pas le droit d'exister".
Cette situation explique, selon lui, les réactions parfois violentes ces dernières décennies des autonomistes bretons. Ils "se sont laissés embarquer par romantisme, par manque de réflexion, mais c'était un truc noble dans leur esprit", estime-t-il en précisant qu'il "réprouve l'action violente".
"Je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut les aider à se réinsérer dans la société", ajoute-t-il en reconnaissant avoir engagé à la chaîne régionale bretonne TV-Breizh, filiale de TF1, l'autonomiste breton Arnaud Vannier alors que ce dernier était en attente de jugement dans l'affaire de vol d'explosifs à Pleven.
M. Le Lay critique par ailleurs violemment "le système administratif jacobin français" qui a refusé à trois reprises des projets de TF1 pour obtenir des fréquences hertziennes locales en Bretagne: A Nantes, "c'est le Figaro, journal breton bien connu, qui a eu la fréquence, c'est à hurler".
Il s'en prend aussi au "silence assourdissant des élus bretons", qu'il accuse de ne pas l'avoir soutenu dans cette bataille, à l'exception, note-t-il du président du conseil régional de Bretagne Jean-Yves Le Drian, député et ancien maire de Lorient où est basée TV-Breizh.
M. Le Lay admet enfin qu'il n'a jamais pu apprendre le breton parce qu'il a des "difficultés avec les langues". "Si je me mettais deux mois à fond, avec toutes les bases que j'ai, je parlerais breton couramment. Mais comme c'est un truc d'intellectuel, ce n'est pas grave", ajoute-t-il cependant.
Le magazine Bretons, lancé en juillet, est un mensuel de "société", de "culture" et de "musique" consacré à la Bretagne, qui vise à une diffusion de 30.000 exemplaires sur toute la France. Son capital est détenu par son rédacteur en chef Didier Le Corre et un associé.
Dans l'entourage de M. Le Lay, on a confirmé jeudi la teneur de cette interview, réalisée à Paris le 9 août."

Commentaires

La patron de TF1 accusant la France de génocide culturel... c'est l'hôpital qui se fiche de la charité.

TF1 et culture sont quand même antinomiques. Un sacré clown, ce le Lay.

Écrit par : Carnot | 13/09/2005

Le Lay devrait se poser la question pourquoi au Québec (ex Nouvelle-France), c'est la langue française qui s'est imposée alors que les immigrants venaient de différentes régions françaises (dont la Bretagne).

Point de langue bretonne au Québec et pourtant nulle trace de jacobinisme. Etonnant, non ?

Le Lay serait-il inculte et ignorant à l'image des programmes qu'il doit visionner chaque jour ?

Écrit par : Damien | 17/09/2005

Ainsi l'exemple québécois exonérerait-il la France de sa responsabilité..; en France ? On a parlé breton au Québec, et on le parle sans doute encore, ainsi qu'au Manitoba, mais dans des communautés probablement trop peu nombreuses pour pouvoir durer. au Manitoba aujourd'hui, c'est plutôt la langue française qui est menacée de disparition dans certains coins par la domination de la langue anglaise.
Je constate que l'on parle breton en Bretagne, tous les jours. Des enfants, des adultes, des anciens. Cette richesse culturelle là est menacée à cause, notamment, du jacobinisme de l'Etat français qui refuse toute reconnaissance légale des langues régionales. Même quand un premier ministre signe la charte européenne des langues minoritaires, cette signature ne compte pas car le conseil constitutionnel l'invalide.

Écrit par : christian | 17/09/2005

Damien devrait aussi se poser la question pourquoi aux Etats-Unis, c'est la langue anglaise qui s'est imposée alors que les immigrants venaient de différents pays (dont la France).
Même chose aujourd’hui. Par exemple, dans le cadre de projets de recherche publics européens, la langue de travail qui s’impose dans les échanges entre les labos des différents pays, c’est l’anglais. Et pas le français, pourtant la langue de l’universalité. C’est étonnant, non ?

En parlant du Québec : vous trouverez aussi des Québecois pour vous faire des sorties à la Le Lay (ce que Gascogne appelle des « inepties »). Du genre, « je ne suis pas Canadien, je suis Québécois » ou bien « on n’a pas le droit de nous appeler Canadiens alors que nous sommes Québécois ». Des « incultes et des ignorants » (comme dit si bien Damien) incapables de déchiffrer leur passeport ou de lire une mappemonde????
Et là-bas, certains crient aussi au « génocide culturel » soi-disant opéré contre la langue française au Canada (euh… le français ne serait-il pas co-officiel avec l’anglais au Canada ???).

Ceci dit, le cas du Québec est un très bon exemple de se qui peut être fait pour préserver l’usage une langue minoritaire dans un pays (officialisation, enseignement, diffusion dans les médias). Et je parie que ça, ça n’a pas échappé à Le Lay, tout « ignorant et inculte » qu’il soit (selon Damien).

Kenavo ar wech all,
Daniel

Écrit par : daniel | 23/09/2005

Damien
je ne vois pas le rapport avec le Québec!
Dans plein de pays à forte immigration (Argentine, Etats Unis, Canada, Australie...) l'une des langues des migrants s'est imposée au détriment de celle d'une minorité voire d'une majorité de migrants...
En Bretagne, ce n'est pas la même situation : le pays a été annexé par son voisin puis la langue Bretonne a été l'objet d'une tentative d'éradication de la part de la France.
M. Le Lay n'a donc pas tort dans son propos mais je t'accorde qu'il n'est pas forcément le mieux placé pour en parler...
Hervé

Écrit par : Hervé | 26/09/2005

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