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28/08/2007

Le "breton condamné" : des explications de l'auteur de la question

Le Breton qui a interrogé Xavier North à Buenos Aires (lire notre précédente) n'est autre que le blogueur Nevern, qui précise les circonstances dans ce message (les intertitres sont de Rezore) :

"Bonjour Christian, Merci de relayer l'information et d'avoir trouvé sur le site les informations précises. Je profiterais de votre blog avant de préciser plus en détail non seulement la présentation de Mr Xavier North, la question que j'ai posée, la réponse faite et les aussi les personnes présentes. Mr Xavier North parlera pendant une heure, lisant principalement ses feuillets, sur le fond et dans la voix "la grandeur de la France" et la place de la france dans le monde pour conclure après ( nous nous rejoignons avec d'autres auditeurs sur un manque d'élan et de désir dans son discours) sur le français doit co-exister avec d'autres langues dans un environnement plurilingue. Applaudissements orchestrés par l'Attaché Culturel.

Des questions ?

Des questions. Oui, monsieur. " Monsieur le délégué, je m'appelle AG, réside à BA depuis maintenant 10 ans et enseigne la langue française et la langue bretonne (1-sans avoir le niveau 2- 3 élèves mon fils et deux amis). Silence, petit rire flûté et regard vers l'attaché culturel. " Je ne savais pas que l'on enseignait le breton à Ba". Ma question :" Vous n'êtes pas sans savoir que le breton est dans une situation critique. Nous perdons 26 locuteurs par jour. Le breton est en thérapie intensive. Selon l'Unesco et selon peut-être des calculs simples, le breton sera condamnée aux alentours du 15 octobre 2001, nous souhaiterons savoir quelles sont les actions du gouvernement pour empêcher cela et gommer de par la même la déclaration traumatisante de 1794 de l'abbé Grégoire".

Silence et blablablablablablablabla... pendant 10 minutes sans une information précise puis "la langue bretonne est condamnée", puis "Je vous l'ai dit quand j'ai parlé des 30 trentes glorieuses et des parents qui n'avaient pas transmis". A noter que l'expression employée dans sa conférence disait "La langue française s'est imposée face aux langues régionales". Toute seule comme une grande sans aucune action coercitive. blablalbla . médias, communications....puis plus catégorique "L'état n'a pas d'argent" et de citer (si mes oreilles ne me trahissent pas), "je ne sais plus le nombre de langues à considérer" et de conclure Le Président l'a dit "Nous ne signerons pas la chartre européenne" mais le Président a fait une déclaration".

Autre question : "Mais quand même..." 

Silence autre question. Madame. Oui. " Quand même je vous voudrai revenir sur ce que vous dites. La langue bretonne est liée à une histoire et elle est , elle, une vraie langue de civilisation" pas de réponse. Mr le délégué se recroqueville et son sourire se transformant en rictus laisse passer un "Vous avez raison madame". L'attaché culturel semble agacé et dit : "Bon, une autre question, autre que le breton" Oui. Monsieur. Dans le fond. "Bonsoir, je suis breton mais ma question sera autre. (rires dans la salle). La question aura trait à la politique audiovisuelle française.

Le directeur de l'Alliance francaise insistera auprès de professeur et d'élèves afin qu'ils expriment combien ils étaient contents d'être ici à cette conférence et d'avoir écouté le délégué et d'apprendre le français. Ce que feront deux élèves de façon maladroites. Le signal de départ est donné. Les gens se lèvent. Une femme devant moi se lève, se retourne et me raconte cette histoire avant d'éclater d'un rire frais et cristallin. "Je suis argentine et nous avons vécu 9 ans en France. Ma petite fille de 5 ans arrivant dans son jardin d'enfant explique à une autre petite fille qu'elle est argentine et française, la petite lui répond: "B'n, oui, c'est comme moi je suis française et bretonne".

Ce qu'il faudrait préciser et qui plonge toute cette situation dans l'absurde est qu'étaient dans la salle de conférence les éminents membres de l'oulipo : ouvroir de littérature potentielle. L'absurde historique vécu n'est pas que ces messieurs travaillent sur des nouveaux mots , des nouveaux sons, de la pataphysique ou des algorythmes et non que les autorités françaises consacrent leurs travaux mais que ces mêmes autorités ne puissent pas voir l'importance des langues et par leur aide publique ne permettent pas aux gens qui le veulent de récupérer les sons, les mots et le merveilleux des mots des langues régionales.

Boulets rouges
Messieurs, ne vous cassez pas la tête pour inventer des mots nouveaux . Il ne suffit que collecter des mots anciens et abandonnés pour ouvrir le coffre du merveilleux et en inventer d'autres pour le faire voyager Mr le Délégué Xavier North a répondu comme au 19 ième siècle et effectivement tout ressemblait aux 19 ième et donnait une impression de déjà vu. Flaubert l'aurait écrit: oui, les comices agricoles, Rodolfe c'est moi, la langue Bretonne, Emma Bovary, les maquignons sont aux culs des vaches et les autorités viennent de terminer leur discours bien humanistes et pensants. Mais voilà, la chose ne s'arrête pas là car la Francophonie ne peut et ne pourra pas se présenter dans le monde si elle ne fait pas réllement bonne figure et sauve ces langues régionales.

Ah quoi bon tirer à boulets rouges sur la langue anglaise (hégémonique) si on traîne un parfum d'exterminateurs de langues. Certes, il est plus facile pour Mr Xavier North (du moins il le croit) de conférencer à Buenos-Aires qu'à Carhaix. C'est pourquoi, les réseaux de la diaspora bretonne doivent être attentifs et demander à la fonction publique des comptes, non seulement pour la langue bretonne mais aussi pour les autres langues et le principe non seulement de diversité linguistique mais de diversité écologique. En effet, certains anthropologues notent que diversité linguistique et diversité écologique ont le même bourreau: un certain ethnocentrisme."

http://diaspora-bretonne.over-blog.com/ 

27/08/2007

Ecoles bilingues publiques : deux blocages ?

Communiqué de l'association Div Yezh (parents d'élèves de l'enseignement publique bilingue) : "Div Yezh dénonce les refus d’ouverture de nouveaux sites bilingues des Inspections d’Ille et Vilaine et du Morbihan. Deux projets, Guichen (35) et Ploeren (56) sont bloqués par les Inspections. Pourtant toutes les conditions d’ouverture sont réunies: accord des mairies concernées et 24 enfants pré inscrits à Guichen, 19 à Ploeren. Les inspections refusent de donner leur accord bien qu’elles disposent d’enseignants en nombre suffisant.

Pour la rentrée, 4 nouveaux sites verront le jour, 2 dans le Finistère et 2 dans les Côtes d’Armor. Avec Ploeren et Guichen, on peut atteindre 6 nouveaux sites bilingues publics sans problème.

Au Pays Basque français qui ne représente que la moitié du département des Pyrénées Atlantiques, 4 nouveaux sites bilingues publics seront créés cette année. C'est-à-dire autant que dans les 4 départements de l’Académie de la Région Bretagne…

Lors de sa nomination l’année dernière, le nouveau Recteur avait tenu des propos très positifs sur l’enseignement du breton. De belles paroles mais la réalité est beaucoup plus cruelle pour les parents et enfants de Guichen et Ploeren qui se mobilisent pour obtenir l’ouverture d’une classe bilingue."

Sarkozy, les Bretons et le... Quai d'Orsay

Les propos rapportés de Nicolas Sarkozy sur les Bretons rapportés par Yasmina Reza dans son livre (L'aube, le soir et la nuit, Ed. Flammarion), font du bruit en Bretagne : "Je me fous des Bretons" a donc dit le futur président un jour où sa majesté était énervé, lors d'une visite en Bretagne, le 1er mai dernier. L'Elysée a démenti, bien entendu (Le Télégramme de samedi 24 et dimanche 25 août). Mais le futur président n'en a pas que contre les Bretons, il veut aussi supprimer le Quai d'Orsay comme en témoigne cette autre citation du livre, trouvée dans le compte rendu de la conférence de presse du Quai d'Orsay de vendredi dernier. Question d'un journaliste : "Avez-vous l'intention de réagir ou de manifester à propos d'un ouvrage qui fait courir le tout-Paris en ce moment : celui de Mme Yasmina Reza sur le président Nicolas Sarkozy dans lequel elle prête au président des propos sur ce ministère tels que, je cite : ''il devient très important de se débarrasser du Quai d'Orsay'' ainsi que d'autres propos pas très aimables sur cette maison ?"

Réponse du porte parole du Quai d'Orsay : "Je n'ai pas lu le livre de Mme Yasmina Reza. J'observe qu'il est présenté comme un portrait romancé."

 M. Sarkozy aurait donc prononcé des "propos peu aimables"; pourtant, il nous avait dit qu'il avait changé, qu'il s'était calmé : on nous aurait menti ?

Christian Le Meut 

23/08/2007

Kinnigoù labour e brezhoneg/Offres d'emplois en langue bretonne

Daou gazetenner brezhoneg evit Radio Bro Gwened; Diplomoù : bachelouriezh + 3 àr ar c'hehentiñ ha/pe kazetennerezh, Skiant prenet àr ar vicher : skiant prenet àr un dachenn (dam)hañval goulennet; CV + Lizher, ma tisplegoc'h hoc'h abegoù da vonet àr ar renk, da gas dre e-mail da

contact@radio-bro-gwened

rkb-dir@orange.fr

Ret e vo deoc'h gouiet mat brezhoneg, skrivet ha komzet (gwenedeg evit unan ac'hanoc'h), mestroniiñ teknikoù ar skridaozañ hag ar c'hazetennerezh radio, gouiet ober get ur c'hompoder, gouiet en em ober doc'h ar vro hag an dud anezhi, bout gouest da labourat a skipailhad, kaout ur spered dielfenniñ ha kenaoziñ, kaout ur sevenadur jeneral a live uhel a-walc'h, kaout an aotre da vleniiñ B hag un oto.
Padlezh labour : 35 eur / sizhun
Kontragn ispisial : labourat da noz ha / pe d'an dibennoù-sizhun
Perzh dibar el labour-mañ : kenlabourat en un rouedad get meur a radio.

Post diorren
An hini a vo war ar post a vo goulennet digantañ reiñ buhez ha diorren ar rouedad radiooù lec’hel brezhoneg.
A-fed diorren ar rouedad e vo goulennet daou dra :
Merañ : ober war-dro an implijidi, sevel ha heuliañ an teuliadoù, ober war-dro an arc’hant (mont-en-dro ha postiñ).

Diorren : klask arc’hantaouiñ nevez, gwellaat ar produiñ abadennoù e-barzh ar rouedad.
Lec’h labour : Breizh Izel
Lizher en em ginnig ha CV da gas dre bostel d’ar chomlec’h-mañ :

brudanhaskignan@gmail.com

E galleg/en français :

Recherchons 2 journalistes radio bretonnants. Diplômes : Bac + 3 Diplôme dans le domaine de la communication et/ou journalisme; experience professionnelle : experience similaire souhaitée; CV + Lettre de motivation à adresser par e-mail à

contact@radio-bro-gwened.com

rkb-dir@orange.fr

brudanhaskignan@gmail.com

Très bonne maitrise de la langue bretonne écrite et parlée (vannetais pour un des 2 postes) - Maitrise des techniques rédactionnelles et journalistiques radio - Bonne connaissance informatique - Bonne appréhension du milieu local - Sens du contact - Qualités relationnelles - Esprit d'analyse et de synthèse - Bonne culture générale - Permis B et véhicule obligatoire; Temps de travail : 35h/semaine; Contraintes particulières : Reportages en soirée et/ou le week-end. Particularité de l'emploi : Travail en réseau avec plusieurs radios

1 chargé de développement pour l'animation et le développement d'un réseau de radios locales en langue bretonne.

Deux missions principales sont distinguées : Gestion administrative (Gestion du personnel, montage de dossiers et gestion financière) et développement (Recherche de nouveaux financements et optimisation de la programmation au sein du réseau).

Lieu de travail : Basse Bretagne

Lettre de candidature et CV à envoyer par mail à l'adresse : brudanhaskignan@gmail.com

 

21/08/2007

Alain Barrière et son tas de sable au Sahara

"Le dimanche 25 mars dernier 12.000 personnes ont manifesté sur la plage d’Erdeven afin de protester contre un projet d’extraction par le cimentier Lafarge de milliers de tonnes de sable du fond de la baie d’Etel, entre la presqu’île de Quiberon et l’île de Groix. Je n’ai pas pu aller manifester ce jour-là, bien qu’en accord avec les objectifs de la manifestation. La nature est fragile et mieux vaut, à mon avis, laisser ce sable où il est. A moins que le projet ne soit de transformer la presqu’île de Quiberon en île, ce qu’elle fut jusqu'au Moyen-Âge. Mais il n’est pas certain que les Quiberonnais soient d’accord.


Le sable vient à manquer pour bâtir toujours et encore plus de nouveaux immeubles et de nouvelles maisons... Allons donc le chercher au fond de l’eau, ce sera sans conséquence pour la nature affirme le cimentier Lafarge... En France il paraît que, quand le bâtiment va, tout va. Oui, mais à force de construire partout et n’importe comment tout le long de la côte morbihannaise, voire un peu plus à l’intérieur de terres maintenant, on risque bien de détruire ce qu’on est venu chercher : cet environnement encore un peu naturel, cet espace, cette beauté des paysages bretons...

De plus une forte proportion des maisons qui se construisent par milliers chaque année en Morbihan, sont des maisons secondaires, habitées deux ou trois mois sur douze. Dans beaucoup de communes de la côte, la majorité des maisons et des appartements reste fermée la majeure partie du temps. Des quartiers entiers de Carnac, Quiberon, Sarzeau sont quasi morts en hiver, mais il en va de même dans des communes moins connues comme Saint-Philibert ou Locmariaquer, ou... Erdeven.

Folie immobilière
Cette folie immobilière s’accompagne d’une flambée des prix. Les personnes à revenu modeste ne peuvent plus acheter ou construire près de la côte. Les locations coûtent chers car certains propriétaires sont tentés de louer en saison uniquement, à la semaine.  Plutôt que de construire à tout va, les pouvoirs publics ne devraient-ils pas encourager la rénovation, un habitat plus concentré, voire d’autres type de matériaux que le ciment, comme le bois, matière que la nature renouvelle plus vite que le sable...Toutes ces questions, nous devons les poser et nous les poser.

Mais j’ai été un peu surpris de voir, sur France 3, le soir de la manifestations, un maire adjoint d’Erdeven, dont je n’ai pas noté le nom, qui s’élevait contre le projet de Lafarge. très bien mais le maire de cette commune critique régulièrement la loi littoral. Moi, quand je vois l’urbanisation anarchique qui prévaut à Erdeven, notamment à Kerhillio, avec des maisons et bâtiments de tous styles, allant du bois au blockhaus, je remercie les parlementaires qui ont voté, en 1986, la loi Littoral. Cette loi, très critiquée parfois, est aussi bien utile pour éviter la bétonnisation et la privatisation de nos côtes...

C'est les Touaregs qui vont être contents 
Ce dimanche soir-là, France 3 Bretagne avait invité sur son plateau le chanteur Alain Barrière, qui arrivait lui aussi de la manifestation. Alain Barrière a expliqué pourquoi, deux ou trois ans après avoir dit “adieu” au public, il revenait sur scène quand même... Il s’est également  exprimé sur la manifestation en disant que du sable, il y en a plein au Sahara, qu’il suffirait donc d’aller le chercher la bas plutôt que chez nous, en mer, à quelques kilomètres de nos plages.

C’est vrai quoi. Mais bon, le Sahara n’est pas constitué que de sable, il y a aussi beaucoup de pierres. Et puis c’est un lieu habité, même si la population y est peu nombreuse : il y a notamment par les Touaregs. Ils ne seront pas forcément d’accord qu’on leur enlève leur sable. Le Sahara est, comme notre côte morbihannaise, un espace naturel fragile, avec des animaux, des plantes rares. En y prélevant de grosses quantités de sables, on risque de nuire à ces équilibres écologiques. Mais bon, ces réalités-là ne semblent pas avoir effleuré le chanteur qui a dit sa bonne idée à la télévision.


Alain Barrière : une belle carrière ?
Ah, au fait, j’y pense, chers auditeurs et auditrices. Si vous cherchez des vieilles pierres pour construire votre maison ou refaire un mur, je connais une carrière de pierres abandonnées du côté de Carnac. Il vous suffira de suivre les panneaux “Stirwenn”, et puis de vous servir, y’a plus personnes la-bas depuis longtemps...

Comment, on me dit dans l’oreillette que je fais erreur, que le Stirwenn n’est pas une carrière de pierres abandonnées mais une boîte de nuit encore en activité. La directrice de la radio, Cécile Goualle va y danser régulièrement des slows langoureux sur les tubes d’Alain Barrière, le maître des lieux, comme le célèbre “Maaaaa vie”... Ah bon  ben j’ignorais; c’est de son époque en même temps.
Eh bien  excusez-moi, chers auditrices et auditeurs, c’était un mauvais filon. Laissons donc le sable d’Afrique aux Africains et sa carrière à Alain Barrière."

Christian Le Meut 

18/08/2007

Brud Nevez 263 : "Ar wech kenta"

30c2ed11448df27daf54abb60f3061c8.jpgBourrapl bras e kavan niverenn diwezhan Brud nevez (n°263 - mizioù Mae ha Even met embannet e miz Gouere). Ar "wech kenta" eo tem an teuliad a grog ar gelaouenn. Pennadoù berr ha danevelloù hiroc'h a zo bet dibabet get Brud Nevez, fentus awalc'h evit lod anezhe ("An deiz ma tiwiskis Barba" da skouer, skrivet get Henri Dorsel...); fromus ivez, evel "Ar wech kenta ma oa en em gavet get ma zad" skrivet get Yann Bijer (soudard, e dad oa bet tapet get an Alamaned er bloaz 1940 ha distroet e Breizh e fin ar brezel)... Bez zo testennoù souezhus ivez, e keñver an doare da skriv evel barzhoneg brav Frank Bodenes "Pont an êled diaskell". 

Kavout a ran plijus ivez mont da neuial get ur maskl hag un tuba, evel ar pezh a zispleg Charlez An Dreo. N'eus ket dober a vont pell evit gwelout "Ar mor o veva" (titl e pennad skrid). N'eus ket pell zo m'eus gwelet evel-se ul loen souezhus,ul "limace des mers" ("melc'hwed mor" e brezhoneg ??). Daou vetrad a zonder er mor, tost d'an draezhenn, e groc'henn du e tansal barzh ar mor; hag al loen a oa e tebriñ bezhin glas, sioul. Me oa chomet da selet doc'htan (pe doc'hti ?) ur vunutenn, pe div... Ur bochad tud a oa e-tal deomp, e neuial, e huchal, e ober bourrapl barzh ar mor met ur bed all a oa, didrous, just dindannomp. An deiz-se m'boa gwelet ivez ur pesk bras awalc'h, ur gwrac'h ("vieille" e galleg) hag a oa e selet doc'hin trankil ivez (ar pezh a zo komprenabl, ul loen iskiz on-me ivez).

Pennadoù all a zo barzh Brud Nevez war lerc'h an teuliad : an atersadenn interesus get an istorour Alain Croix a-fed Kastell an duked e Naoned, hag a zispleg labour an istorourion e-pad c'hwec'h vloaz evit reneveziñ Kastell an duked a Vreizh e Naoned. Jeffrey Shaw a genderc'hel da ziskouezh buhez al laboused er C'hanada; Maiwenn Morvan a ra a memestra tra met evit buhez an dud e Thailand... Hag un atersadenn gentelius all a zo get Loeiz Ropars a zivout "Hanter-kant vloaz Kan ha diskan". 

Brud Nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest; pellgomz : 02.98.02.68.17.N° 263. 7 euro.

En français : présentation du dernier numéro de la revue en langue bretonne "Brud nevez" (tous les deux mois) dont le thème est "La première fois". Une sélection d'articles courts et de nouvelles plus longues sur des "premières fois", drôles parfois, émouvantes aussi comme la première fois que Yann Bijer, enfant, a rencontré son père, prisonnier en Allemagne, à la fin de la guerre. Deux interviews intéressantes également, celle de l'historien Alain Croix sur le travail effectué pendant six ans pour la rénovation du château des ducs de Bretagne à Nantes, et celle de Loeiz Ropars sur "50 ans de kan ha diskan".

www.emgleobreiz.com

14/08/2007

Festival interceltique : du nouveau pour la langue bretonne... En 2008 ?

Le Festival interceltique de Lorient (Fil) vient de s'achever, dimanche dernier. Ses responsables affichent un bilan positif pour cette année. J'y suis allé passer une journée, samedi. En ce qui concerne la place faite à la langue (celtique) bretonne dans ce festival interceltique, j'ai vu quelques changements. Davantage de panneaux bilingues (français-breton); un stand de l'Office de la langue bretonne installé dans à l'Espace Bretagne (mais difficile de parler avec la personne tenant le stand à cause de la musique : il  y avait une scène en face). Les spectacles sur cette scène, d'ailleurs, étaient présentés en français, pour ce que j'en ai vu... Plus loin, il y avait un stand de Bretagne réunie (avec une expo très bien mais en français uniquement); un stand de Coop Breizh et un autre de Skol Vreizh mais point de stand Diwan, comme l'année dernière. Radio Bro Gwened, seule radio bilingue du Morbihan, a été choisie comme radio du festival mais cela a-t-il développé  les émissions en breton qu'elle fait chaque année en direct du Fil ? Je n'en ai pas l'impression.

Rien de très marquant, donc. En ce qui concerne la place (ridicule) du breton au Festival interceltique de Lorient, je n'ai pas noté de différence très grande avec les années précédentes. Sauf peut-être, l'état d'esprit des responsables ? Dans "Ar gasetenn", publication quotidienne interne au Fil, on peut lire : "il faudrait des animations vivantes en breton dans la journée". En voila une bonne idée ! Le nouveau directeur du fil, Lisardo Lombardia, arrivé cette année, a dit sa volonté de développer la place de la langue bretonne dans le festival interceltique. Encore une bonne idée et, vu l'état actuel des choses, ce ne sera pas un objectif difficile à atteindre...  En 2008 ?

Christian Le Meut 

Gouelioù etrekeltieg : muioc'h a vrezhoneg ?

Ar gouelioù etrekeltieg a zo echu : ur bochad tud zo deuet ar bloaz-mañ hag ar pennoù bras a zo laouen, war e seblant. Me m'eus paseet un devezh, disadorn 11 a viz Eost, barzh straedoù An Oriant. E keñver plas ar brezhoneg, m'eus gwellet traoùdigoù nevez : muioc'h a vrezhoneg war ar pannelloù; ur stand Ofis ar brezhoneg bet savet er spas Bretagne (met get ar sonerezh ne oa ket aes komz get an den a zalc'he ar stal)... Met, er spas-se, an arvestoù a oa kinniget kentoc'h e galleg, war e seblant. Standoù all oa bet savet pelloc'h get kevredigezhioù, evel Bretagne réunie (un diskouezhadeg fiskal a oa kinniget gete, met e galleg hepken), met m'eus ket gwellet stand Diwan, evel ar bloaz paseet. Coop Breizh ha Skol Vreizh o doa feurmet standoù, evel ar bloaz paseet. Radio Bro Gwened oa bet dibabet ar bloaz mañ evel radio ar gouelioù met n'ouion ket mard an dra-se d'eus kaset traoù nevez e brezhoneg. Abadennoù e brezhoneg hag e galleg a zo bet savet get tud ar radio, evel bep bloaz...

Dre vras, m'eus ket kavet kement-se a hér*, a zifoc'h, etre ar bloavezioù paseet hag ar bloaz man evit ar pezh a sell doc'h stad (truek) ar brezhoneg er Gouelioù etrekeltieg An Oriant. Met chanchamantoù zo, marteze, barzh taol spered ar pennoù bras... Hervez "Ar gasetenn", kazetenn "mignonned emvod ar Gelted", hag a vez embannet e-pad ar gouelioù "il faudrait des animations vivantes en breton dans la journée". Setu ur sonj vat. Rener nevez ar gouelioù, Lisardo Lombardia, erruet ar bloaz-mañ, a faota dezhan lakaat muioc'h a vrezhoneg e-barzh; ur sonj vat all. Hag ur pal aes awalc'h da dapout... E 2008 ?

Christian Le Meut

* Hèr : "différence", hervez geriadur gwenedeg Mériadeg Herrieu. 

10/08/2007

Ul levr da lenn : Marv eo Fañch

medium_marveofanch142.jpg Goude Interamant Ton Zidor, embannet e 2002, setu levr nevez Fañch Jestin, get "danevelloù, istorioù berr ha mojennoù". Ha marv eo Fañch da vat ? Ya, hervez Loeiz, ar boser met ivez "brasan marc'h gevier a vez kavet er vro". Met pas, e gwirionez,  ha Loeiz a dapo e begement get Fañch, ur sort, met d'un doare fentus bras. Ha fent 'zo barzh al levr sakod-se (118 pajenn). Fent ha tenerded. Ter lodenn a zo : al lodenn gentañ get danevelloù berr (tro dro pemp pajenn pep hini); an eil lodenn get istorioù loened, fabulennoù mod La Fontaine get ur sort "morale" e fin an istor. An drivet lodenn a denn doc'h un danevell brudet e galleg, Matin brun.... Ha penaos a za ur vro da vout un diktatur ?... Nehansus awalc'h, an istor-se, evel rezon. Setu ul levrig dispar, a gav din.

Marv eo Fañch, 8 €, a zo bet embannet get Skol Vreizh (kavet vez er stal-levrioù). 

Marv eo Fañch est un livre de nouvelles et fables plein d'humour, mais aussi de tendresse, écrit en breton par un journaliste à la retraite, Fañch Jestin. 

06/08/2007

Gouelioù etrekeltiek : brezhoneg ebet ? Festival interceltique : quelle place pour la langue bretonne ?

Kroget eo en dro ar Gouelioù etrekeltiek en Oriant abaoe digwener... Justawalc'h, tremenet m'eus du-hont disadorn paseet evit kas un den yaouank a ma familh betek an ti gar kirri boutin... Ni oa un tammig araok an tren ha, neuze, kinniget m'eus da ma nisez da vale dre straedoù  An Oriant evit tañva an ambians, an aergelc'h. Hag an den kentañ hon eus gwelet en deus dislonket just dirazomp : setu ur simbol a feson... Eurusamant, kalz bourraploc'h oa ar jeu e kreizker An Oriant, get sonerion e pep lec'h, standoù, ur bern tud...

Mechal memestra ma vo muioc'h a vrezhoneg ar bloaz-mañ e-pad ar Festival interceltique (Fil) ? Ur rener nevez a zo, Lissardo Lombardia hag a seblant bout digoretoc'h e spered e keñver ar brezhoneg evit Jean-Pierre Pichard, ar rener kozh. Hennezh en doa lâret traoù displijus ha faos a zivout ar vrezhonegerion, e 2005 hag ar reskont skrivet genin (liamm da heul) oa bet embannet war ma blog ha get ar gazetenn Ya 

Truek oa stad ar brezhoneg e-pad ar Fil. Kement d'en em c'houlenn ma oa intereset da vat pennoù bras ar Fil get sevenadur ar vro ! Oc'hpenn-se, ar brezhoneg a zo un yezh en arvar : petra n'eus graet ar Fil abaoe 37 vloaz evit sikouriñ get ar brezhoneg ?... Met bon, traoù nevez a vo ar bloaz-mañ, bep sadorn d'enderv (d'ar 4, ha zo paseet, met an 11 ivez), aozet get Emglev Bro An Oriant. Emglev a dolp 46 kevredigezh a labour war dachenn sevenadur Breizh e Bro An Oriant; met evit ar wezh gentañ un... emglev a zo bet sinet etre ar Fil hag Emglev ! Gortoz pell, gortoz gwell ? Da welet neuze, ha, justawalc'h, ez in da welet a-benn disadorn d'enderv e spas "Bretagne". Digoust eo. Marteze e rin un rentañ kont met n'eo ket sur : echu ar vakansoù evidon-me... Snif...

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/10/05/an-aotrou... 

En français : C'est parti, le Festival interceltique de Lorient (fil) est commencé depuis vendredi dernier. Justement, je suis allé à Lorient samedi soir, à la gare routière, conduire une personne de ma famille. Comme nous étions en avance, je lui ai proposé d'aller faire un tour pour goûter l'ambiance du Fil et la première personne que nous avons rencontrée a vomi consciencieusement devant nous... Beau symbole ! Heureusement, l'ambiance en centre-ville était plus sympathique, avec des musiciens partout, des stands, la foule...

Je me demande cependant si la langue bretonne occupera une place plus importante pendant le Festival interceltique 2007 que les années précédentes. Le nouveau directeur, Lissardo Lombardia, semble plus ouvert d'esprit par rapport à la langue bretonne que son prédécesseur, Jean-Pierre Pichard, qui avait eu, en 2005, des propos contestables sur les bretonnants, propos que j'avais d'ailleurs contestés sur ce blog et que l'hebdomadaire Ya! a publié en 2006...

La place laissée à la langue bretonne pendant le fil était ridicule; tellement ridicule que j'en étais arrivé à me demander si les responsables de ce festival "interceltique" s'intérressaient réellement à la culture bretonne... Sans oublier que la langue est menacée de disparition : qu'à fait le Fil depuis ses 37 ans d'existence pour soutenir le breton ? Mais bon, des choses nouvelles sont annoncées cette année, notamment chaque samedi après-midi à l'espace Bretagne (le 4, déjà passé, et le 11), préparées par Emglev Bro An Oriant. Cette association fédère 46 associations qui travaillent pour la culture bretonne sur le pays de Lorient mais c'est la première fois qu'elle signe un accord avec le Fil !

A voir donc, s'il y a vraiment du nouveau. J'irai y faire un tour samedi et, qui sait, je vous mitonnerai un compte-rendu mais ce n'est pas sûr : mes vacances sont finies ! Snif...

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/10/07/intercelt... 

Christian Le Meut 

05/08/2007

Plantec : fan pe pas ?

84fc0f595b47611f2ba17ceca1a51d9b.jpgAr strollad sonerezh Plantec, brudet e Breizh, n'eus embannet ur bladenn nevez anvet Araok, get sonennoù e brezhoneg : n'on ket me dedennet kalz get sonerezh ar strollad-se met ur paotr all, paotr ar festoù-noz hennezh, a lâr e sonj a zivout Plantec war e blog (diwallit, div lodenn a zo) :

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/archive/2007/06/2... 

Un fan du groupe de musique bretonne Plantec, qui vient de sortir un album intitulé Araok, s'exprime sur son blog, en breton.

 

02/08/2007

Moranv/surnom : "Kest ha kest"

"Kest ha kest" : setu moranv (klevet genin e bro An Alre) ur vaouez ha ne baoueze ket da gestal, berped klañv, hervezi, met berped yac'h memestra. Ar moranv-se a zo tennet, marteze, ag un dro lâret hiroc'h : "Kest ha kest a bad pell"... Justawalc'h, an den a veze lesanvet "Kest ha kest" a zo bev c'hoazh, hag he deus kaset d'ar vered ur bochad tud ha ne vezent ket berped e kestal anezhe...

"Kest ha kest" : le verbe "kestal" est pris ici dans le sens de gémir (il peut signifier aussi "quêter", "mendier", "emprunter"). Il s'agit du surnom d'une personne qui n'arrête pas de geindre sur sa santé, alors qu'elle est en pleine forme. Ce surnom vient peut-être du dicton suivant : "Kest ha kest a bad pell" traduisible en "qui se plaint tout le temps dure longtemps"... De fait, la personne en question est toujours vivante et en a enterré beaucoup qui, eux, ne se plaignaient pas si souvent.