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01/11/2007

Bretagne et écologie : pas à la pointe

5df8400c6f200658e5e5b58faecfd8ef.jpg Cela peut paraître un peu étonnant, pour une région réputée pour sa beauté naturelle, mais la Bretagne n'apparaît pas à la pointe des régions françaises en matière d'environnement d'après une enquête de La Vie (18/10/2007). Dans le classement de la "volonté écologique", La Bretagne est en deuxième partie du peloton: 12e sur 22 ex aequo avec les Pays-de-Loire voisins. Voici le commentaire de La Vie : "Championne pour la valorisation de ses déchets, elle a aussi bien réduit ses émissions de CO2 (4e). Mais elle est, agriculture productiviste oblige, la lanterne rouge de la pollution par les nitrates. Et ne brille pas par l'effort budgétaire de ses communes (18e). Un bilan contrasté".

Languedoc-Roussillon, Rhônes-Alpes, Provence Côte d'Azur et Corse sont en tête de classement et en queue : Haute-Normandie (lanterne rouge), Champagne-Ardenne et... Poitou-Charentes... M'enfin Ségolène ! Les élus bretons, et notamment la majorité "gauche plurielle" (PS, PC, Verts, UDB) du Conseil régional de Bretagne, ont encore du pain sur la planche. 

21/08/2007

Alain Barrière et son tas de sable au Sahara

"Le dimanche 25 mars dernier 12.000 personnes ont manifesté sur la plage d’Erdeven afin de protester contre un projet d’extraction par le cimentier Lafarge de milliers de tonnes de sable du fond de la baie d’Etel, entre la presqu’île de Quiberon et l’île de Groix. Je n’ai pas pu aller manifester ce jour-là, bien qu’en accord avec les objectifs de la manifestation. La nature est fragile et mieux vaut, à mon avis, laisser ce sable où il est. A moins que le projet ne soit de transformer la presqu’île de Quiberon en île, ce qu’elle fut jusqu'au Moyen-Âge. Mais il n’est pas certain que les Quiberonnais soient d’accord.


Le sable vient à manquer pour bâtir toujours et encore plus de nouveaux immeubles et de nouvelles maisons... Allons donc le chercher au fond de l’eau, ce sera sans conséquence pour la nature affirme le cimentier Lafarge... En France il paraît que, quand le bâtiment va, tout va. Oui, mais à force de construire partout et n’importe comment tout le long de la côte morbihannaise, voire un peu plus à l’intérieur de terres maintenant, on risque bien de détruire ce qu’on est venu chercher : cet environnement encore un peu naturel, cet espace, cette beauté des paysages bretons...

De plus une forte proportion des maisons qui se construisent par milliers chaque année en Morbihan, sont des maisons secondaires, habitées deux ou trois mois sur douze. Dans beaucoup de communes de la côte, la majorité des maisons et des appartements reste fermée la majeure partie du temps. Des quartiers entiers de Carnac, Quiberon, Sarzeau sont quasi morts en hiver, mais il en va de même dans des communes moins connues comme Saint-Philibert ou Locmariaquer, ou... Erdeven.

Folie immobilière
Cette folie immobilière s’accompagne d’une flambée des prix. Les personnes à revenu modeste ne peuvent plus acheter ou construire près de la côte. Les locations coûtent chers car certains propriétaires sont tentés de louer en saison uniquement, à la semaine.  Plutôt que de construire à tout va, les pouvoirs publics ne devraient-ils pas encourager la rénovation, un habitat plus concentré, voire d’autres type de matériaux que le ciment, comme le bois, matière que la nature renouvelle plus vite que le sable...Toutes ces questions, nous devons les poser et nous les poser.

Mais j’ai été un peu surpris de voir, sur France 3, le soir de la manifestations, un maire adjoint d’Erdeven, dont je n’ai pas noté le nom, qui s’élevait contre le projet de Lafarge. très bien mais le maire de cette commune critique régulièrement la loi littoral. Moi, quand je vois l’urbanisation anarchique qui prévaut à Erdeven, notamment à Kerhillio, avec des maisons et bâtiments de tous styles, allant du bois au blockhaus, je remercie les parlementaires qui ont voté, en 1986, la loi Littoral. Cette loi, très critiquée parfois, est aussi bien utile pour éviter la bétonnisation et la privatisation de nos côtes...

C'est les Touaregs qui vont être contents 
Ce dimanche soir-là, France 3 Bretagne avait invité sur son plateau le chanteur Alain Barrière, qui arrivait lui aussi de la manifestation. Alain Barrière a expliqué pourquoi, deux ou trois ans après avoir dit “adieu” au public, il revenait sur scène quand même... Il s’est également  exprimé sur la manifestation en disant que du sable, il y en a plein au Sahara, qu’il suffirait donc d’aller le chercher la bas plutôt que chez nous, en mer, à quelques kilomètres de nos plages.

C’est vrai quoi. Mais bon, le Sahara n’est pas constitué que de sable, il y a aussi beaucoup de pierres. Et puis c’est un lieu habité, même si la population y est peu nombreuse : il y a notamment par les Touaregs. Ils ne seront pas forcément d’accord qu’on leur enlève leur sable. Le Sahara est, comme notre côte morbihannaise, un espace naturel fragile, avec des animaux, des plantes rares. En y prélevant de grosses quantités de sables, on risque de nuire à ces équilibres écologiques. Mais bon, ces réalités-là ne semblent pas avoir effleuré le chanteur qui a dit sa bonne idée à la télévision.


Alain Barrière : une belle carrière ?
Ah, au fait, j’y pense, chers auditeurs et auditrices. Si vous cherchez des vieilles pierres pour construire votre maison ou refaire un mur, je connais une carrière de pierres abandonnées du côté de Carnac. Il vous suffira de suivre les panneaux “Stirwenn”, et puis de vous servir, y’a plus personnes la-bas depuis longtemps...

Comment, on me dit dans l’oreillette que je fais erreur, que le Stirwenn n’est pas une carrière de pierres abandonnées mais une boîte de nuit encore en activité. La directrice de la radio, Cécile Goualle va y danser régulièrement des slows langoureux sur les tubes d’Alain Barrière, le maître des lieux, comme le célèbre “Maaaaa vie”... Ah bon  ben j’ignorais; c’est de son époque en même temps.
Eh bien  excusez-moi, chers auditrices et auditeurs, c’était un mauvais filon. Laissons donc le sable d’Afrique aux Africains et sa carrière à Alain Barrière."

Christian Le Meut 

03/04/2007

Nature : l'ibis sacré ne sera pas tué en Morbihan...

 Le collectif constitué à Vannes contre la décision d'éradiquer l'ibis sacré d'Egypte du Morbihan, a été reçu en préfecture pour apprendre une bonne nouvelle : la préfecture "revient sur l'arrêté d'éradication". En Loire-Atlantique, cependant, la situation est inchangée. Voici le communiqué du collectif :

"Bonjour, le Collectif pour la Protection de l'Ibis de Bretagne a été reçu mercredi 28 mars par Monsieur ALAVOINE, Sous-Préfet du Morbihan et Directeur de Cabinet. De cette fructeuse entrevue ressort des avancées notables quant aux demandes de notre collectif :
- La Préfecture du Morbihan revient sur l'arrêté d'éradication ;

- L'application d'un tel arrêté s'avère extrêmement difficile et n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les autres espèces;

- M. le Sous-Préfet a pris en compte le manque d'étude approfondie pour prendre une décision d'éradication et le nécessaire respect de la Convention de Berne ;

- L'ensemble de nos positions sera transmis au Ministère de l'Environnement.

Grâce à vous, vos soutiens, vos signatures, nous avons été entendus. Cependant, l'éradication a commencé en Loire-Atlantique et plusieurs autres départements (initialement 12) sont susceptibles de prendre des arrêtés similaires. En effet, le ministère de l'Environnement et du Développement durable a finalement donné son feu vert, sans toutefois être capable d'expliquer cette décision à la presse qui en avait fait la demande. Le ministère serait-il vicitime de groupes de pression ?

Ainsi, si chacun d'entre nous fait appel à ses relations pour faire signer la pétition, nous multiplierons d'autant nos forces afin de mettre un terme à une éradication scientifiquement infondée et contraire au statut d'oiseau protégé de l'ibis sacré. Enfin, nous réclamons une véritable étude scientifique, digne de ce nom.

Lien : http://www.mesopinions.com/Sauvons-l-ibis-sacre---petitio...

Merci à tous, pour le Collectif, Varban Christov ; Bertrand Deléon."

Nature : ne tuons pas l'ibis sacré d'Egypte

medium_ibisbis179.2.jpgDepuis quelques années nous voyons sur nos côtes un nouvel oiseau, l’ibis sacré d’Egypte. Il n’a plus d’égyptien que le nom puisqu’il a quasiment disparu des rives du Nil. On en trouve, cependant, en Irak, en Afrique subsahariennene tu et en Europe. L’animal n’est pas en voie de disparition mais il est protégé par des règlements européens.

De temps en temps je vois donc un ou deux ibis chercher de la nourriture dans la vase, dans les rochers, dans le sable, du côté de Locmariaquer ou de Saint-Philibert... Cet oiseau blanc et noir est assez grand pour être vu de loin et facilement reconnaissable grâce à son long bec recourbé... Il n’y en a pas encore beaucoup dans le Morbihan, quelques colonies, mais pour certaines administrations, il y en aurait déjà trop.

L’Ibis est venu en Bretagne par le zoo de Branféré, dont quelques spécimens auraient décidé d’aller voir du pays. Cet oiseau préfère les pays chauds, et c’est plutôt flatteur pour la Bretagne d’en voir s’établir sur son sol. Il trouve de la nourriture l’été, et l’hiver, quand la nourriture se fait plus rare, il fait les poubelles et les décharges à l’air libre qui existent encore.

Un indigène malpoli
Mais voilà que les reproches s’accumulent sur cet oiseau. Il prendrait la nourriture d’autres espèces. Il prendrait leur place voire, il aurait agressé certains autres oiseaux. Ce n’est pas complètement établi, la nuisibilité de l’ibis n’est pas avérée pour l’instant. Celle du goéland argenté, par exemple, est avérée. Celui-là mange les œufs de ses congénères ou ceux des autres espèces, voire leurs petits, et sa prolifération est surveillée. C’est une espèce “indigène”, comme on dit, du pays quoi, mais sacrément malpolie. Voire agressive envers les êtres humains que les goélands attaquent parfois quand ils se promènent ou randonnent près des nids situés en haut des falaises.

Rien de tel avec l’ibis mais celui-ci peut désormais être tiré et abattu par les garde chasses de l’Office national de la chasse, pendant un mois, du 15 mars au 15 avril, en Loire-Atlantique et Morbihan. Espérons que les gardes chasses tirent bien sinon nos côtes vont devenir dangereuses... Et puis que vont penser les autres espèces d’oiseaux de ce tir à l’ibis ? Effrayées, elles risquent aussi de se tirer !

Ras-le-bol du ragondin 
Il faut, évidemment, surveiller les espèces animales. L’introduction du ragondin dans la nature en France a, par exemple, eu des conséquences fâcheuses. Ce cousin du castor, qui n’a rien à voir avec le rat, malgré son nom, prolifère, colonise les bords des rivières, y creuse des trous dans lequel les animaux domestiques, comme les vaches tombent. Avec ses grandes dents et sa taille relativement imposante, le ragondin n’a pas de prédateur en France. Il faut donc en limiter la population, ce qui est fait par des campagnes de capture et d’élimination. Ce n’est pas drôle, mais bon, si on ne veut pas voir nos rivières transformées en gruyère, c’est nécessaire.

Rien de tel cependant pour l’ibis sacré d’Egypte dont les populations restent limitées, même si elles ont tendance à augmenter, semble-t-il. L’ibis, d’après ce que j’ai pu trouver su lui, serait coutumier du fait : il trouve un endroit à son goût, le colonise pendant quelques années, puis va voir plus loin. Il pourrait donc un jour disparaître naturellement des côtes bretonnes et nous, risquerions alors d’être un peu bête face à l’accueil que nous aurons réservé à cet oiseau pacifiqueIl serait donc urgent d’attendre, d’étudier, de voir. Mais non, deux préfectures ont préféré aller vite. Pourquoi ? Mystère... A mort donc le sympathique ibis sacré d’Egypte : à force, nous risquons de nous attirer les foudres des dieux égyptiens : Isis, Osiris, Horus, venez donc au secours de vos ibis sacrés ici, les humains ont décidé de les tuer !

Christian Le Meut

Collectif pour la protection de l’ibis en Bretagne, 4 straed ar Madobererezh/4 rue de la Bienfaisance, 56000 Gwened/Vannes. Mail : ibisdebretagne@orange.fr

12/02/2007

Erika : in memoriam

medium_Erika164.jpg Ar skeudenn-se oa bet tennet genin e fin miz An Avent (Kerzu) 1999, war an aod e Kiberen.

Hiriz a zo kroget barnedigezh afer an Erika e Pariz.

Hag e vo graet ar justis ?

Cette photo a été prise par mes soins fin fin décembre 1999, sur la Côte sauvage de Quiberon.

Le procès de l'affaire de l'Erika a commencé aujourd'hui à Paris.

Justice sera-t-elle faite ?

15/11/2006

Sinema/Cinéma : Une vérité qui dérange

medium_gore124.jpgGwelet m'eus prezegenn filmet Al Gore, "Une vérité qui dérange", a fed an aergelc'h a ya da vout tommoc'h tommañ : nehansus, nec'hus bras eo an afer se. Displeget eo an traoù d'an doare skiantel get Al Gore, war e seblant (n'on ket skiantour) met mod Hollywood un tammig. Ha setu Al hag e mab, e dad, e c'hoar; Al e zonet en dro barzh tachenn e dud e lec'h ma veze hadet butun; Al barzh ar c'harr nij, Al e Bro Sina, Al en Arktik, Al barzh ul lestr-spluj, Al bet trec'het get Georges Bush... Ul liam 'zo etre an traoù se memestra... Al Gore zo bet eil-prezidant Stadoù Unanet e pad eizh vloaz (1992-2000), met ne lâr ket kalz a dra a fed ar pezh a zo bet graet getan ha get Clinton evit an natur hag en endro. Gwell a se, moarvat, d'ar re all da varniñ. Met kalz a vern, mallus eo, dober zo a dud evel Al Gore memestra a zispleg pegen fall eo stad an natur, stad an aergelc'h, ha pegen mallus eo chanch hor doare da veviñ. Embannet m'eus en dro testennoù m'boa skrivet war an afer se (da heul).

En français maintenant !
  Je suis allé voir la conférence filmée d'Al Gore sur le réchauffement de la planète (qui pourrait signifier une glaciation en Europe de l'Ouest !). La réalité montrée dans "Une vérité qui dérange" est extrêmement inquiétante et semble être expliquée de manière relativement scientifique par Al Gore, mais le film a un caractère un peu hollywoodien agaçant : voici Al Gore et son fils, son papa, sa soeur, Al battu par Georges en 2000, Al en Chine, en Arctique, sous la mer, dans les airs qu'il pourrait finir par nous pomper un peu s'il n'y avait quand même un peu d'humour et de distance dans son propos et, surtout, une urgence. L'urgence que des gens comme lui alertent sur l'état de la planète. Il se garde d'en dire trop sur son propre bilan en tant que vice-président des Etats-Unis qu'il fut pendant huit ans quand même... Un film à voir donc, pour le propos plus que pour la forme, pour le fond avant que nous ne le touchions !

Christian Le Meut 

03/11/2006

Les neiges du Kilimandjaro

Les neiges du Kilimandjaro sont connues dans le monde entier. Une chanson célèbre leur a même été consacrée par un chanteur tombé dan l’oubli, Pascal Danel. Des milliers de touristes viennent voir chaque année ces neiges éternelles du point culminant de l’Afrique, 6.000 mètres. Mais, selon des chercheurs, les neiges éternelles risquent de ne plus l’être, éternelles. Elles pourraient même avoir disparu dans les vingt ans qui viennent à cause d’un réchauffement du climat là haut ! Ce coup de chaud sur le Kilimandjaro n’aurait, cependant, pas de lien direct avec le réchauffement général de la planète, plutôt avec la déforestation autour du Kilimandjaro. Les forêts qui entouraient cette montagne maintenaient un climat stable, sans pics de chaleur trop élevés. Avec la déforestation, terminé ! Les neiges éternelles fondent comme neige au soleil...

En France, ce sont les glaciers qui diminuent. Ils ont été, eux aussi, victimes de la canicule et ont reculé, pendant l’été 2003, bien plus que les années précédentes. Les spécialistes constatent ces faits et craignent que la fonte des glaces n’entraîne l’éclatement de poches d’eau jusque là contenues par les glaciers. Des torrents de boues pourraient ainsi apparaîtrent et “fondre”, sans jeu de mot déplacé, sur les vallées les plus proches... Heureuses perspectives.

Pascal Danel disait dans sa chanson, à propos des neiges du Kilimandjaro : “Elles te feront un blanc manteau, où tu pourras dormir”... Fini donc, le blanc manteau. Prévoir plutôt des vêtements chauds pour le rendez-vous romantique, et un kayak biplace ou un raft en cas de fonte trop rapide des neiges !C’en est fini du romantisme....
Christian Le Meut

Erc’h ar C'Hilimandjaro

Erc’h ar c'hKilimandjaro a zo anavezet er bed ar bezh. Ur sonenn vrudet a zo bet savet war an dra se, e galleg, kanet get ur c’hanour ankoueit hiriv an deiz, Pascal Danel : “Les neiges du Kilimandjaro”. Ur bern a douristed a ya da wellet an erc’h se a bad a hed ar bloaz, ar pezh a zo souezhus awalc’h en ur vro ken tomm, Bro Tanzania. Ya, met tost echu eo get erc’h ar C'Hilimandjaro. A benn ugent vloaz ne vo ket mui erc’h war ar mennezh uhelan en Afrika (6.000 metrad a uhelded) : teuzet vo an erc’h.

Perak ta ? Tommoc’h tomman eo an amzer e Tanzania, evel amañ, met n’eo ket a gaoz d’an dra se e tay an erc’h da vout dour, met a gaos ma zo bet troc’het d’ar c’hoadoù a oa tro dro ar Kilimandjaro hag a lake an amzer da chom ingal awalc’h e kerzh ar bloaz, na re domm, na re yen. Goude bout troet ar c’hoadoù se, an amzer zo daet da vout tommoc’h e lein ar menez. Mod-se emañ an traoù get an nature pa ’vez graet un dra fall dezhi hep sonjal pelloc’h.

En Europa, en Alpes, ar skornegoù bras a ya da zigreskiñ ivez, ar pezh a zo nec’hus. Er bloaz 2003, get an tommder bras e pad an hañv, ar skornegoù a zo aet war-gil muioc’h evit ar bleadeù araok... Hervez ar skiantourion, goude bout teuzet ar skorn e vehe posupl gwellout bernioù fank diskenn ag ar mennezhioù, ar pezh a vehe danjerus awalc’h... Get ma ma ne baso ket traou sort se, nag e Europa, nag e Afrika...

Pascal Danel a gane, barzh e sonenn war erc’h ar C’hilimandjaro : “Elles te feront un blanc manteau où tu pourras dormir”... Ne vo ket mui posupl kouskiñ en erc’h ar C'Hilimandjaro. Gwelloc’h vehe tapout gwiskmantoù tomm hag ur c’hayak (pe ur raft) da risklañ war ar fank ! Achu eo get ar romantism...

Christian Le Meut

L'île mangée par la mer

Shishmaref est le nom d’une petite île proche des côtes de l’Alaska. Grande comme l'île de Houat, elle est habitée par 600 personnes, presque toutes issues du peuple amérindien des Inupiak. Pas d’eau courante dans ce bourg, pas de liaison maritime avec la ville la plus proche à plusieurs centaines de kilomètres. Il y a quelques années encore les petits avions et les hélicoptères pouvaient se poser sur la plage, qui servait aussi de terrain de football... Mais aujourd’hui, cette plage est engloutie sous l’océan. Des maisons sont tombées dans ma mer, d’autres ont été déplacées et toute la population devra partir... Pourquoi ? Parce que l’hiver n’est plus l’hiver d’autrefois, qui gelait la mer à partir du mois d’octobre. Et la glace mélangée au sable formait un rempart contre les tempêtes...

Aujourd’hui les grandes vagues mangent la petite île un peu plus chaque année... La mer ne gèle plus, et plus assez. La glace, quand elle se forme, est trop fragile. Autrefois, les pêcheurs y creusaient des trous, y posaient pièges et filets, et prenaient les poisons ou les phoques ainsi. Aujourd’hui, la glace n’est plus sûre, il faut donc, en hiver, prendre les bateaux, traverser la glace pour pouvoir avancer et affronter les tempêtes... Autrefois, les habitants voyaient des ours blancs. Ils n’en voient plus. Les ours sont partis plus au nord, mais ils voient des caribous qu’ils ne voyaient jamais il y a quelques années.

Autrefois, le froid limitait la population d’insectes et l’on pouvait faire sécher le poisson et la viande dehors. Aujourd’hui, les insectes viennent de plus en plus nombreux sur la nourriture en train de sécher. Mais le changement de climat n’a pas que du mauvais : les Inupiak sont devenus friands de mûres que l’on trouve de plus en plus par chez eux...

Un reportage paru dans libération du 19 janvier 2005 dresse un tableau de la situation. En 2002, les habitants ont voté sur leur avenir. Ils ont décidé de quitter l’île, devenue trop dangereuse, pour aller habiter sur le continent. Ils veulent que leurs maisons soient transférées, glissées, vers un nouveau village et que de nouvelles maisons soient bâties pour remplacer celles qui ne pourraient pas glisser... Cela coûterait des millions de dollars et les autorités de Washington n’ont pas l’air enthousiastes. Elle préféreraient, semble-t-il, une solution meilleure marché : transférer la population dans une ville déjà existante, mais à des centaines de kilomètres. Les habitants ne veulent pas de cette solution. Ils forment, depuis des siècles, une communauté et veulent rester ensemble.

es Inupiak habitent l’île de Shishmaref depuis plus de quatre cent ans, au moins. Mais ils ne savent pas quel sera leur avenir dans les cinq ans qui viennent. Ils ne sont pas, eux, cause du réchauffement de la planète, mais ils en sont déjà parmi les premières victimes. Christian Le Meut

Source : Libération 19/01/2005


29/07/2006

Les crabes du camarade Staline

C’est le camarade Staline lui-même qui eut l’idée formidable, dans les années 1950, d’introduire un crabe de l’océan Pacifique dans la mer de Barentz, en Europe du Nord. Quelles étaient ses intentions ? Nourrir la population ? Soixante ans plus tard, cette initiative saugrenue ne laisse pas d’inquiéter les spécialistes du monde marin. En effet, comme son mentor Staline, le crabe kamchatka, c’est son nom, détruit tout sur son passage.

La bête d’une envergure maximale d’un mètre trente avec les pattes, peut peser jusqu’à douze kilos, rien que cela, et mange tout ce qui traîne au fond de l’eau, poissons morts, algues marines, crustacés... Mais si le kamtchatka a des prédateurs dans le Pacifique, il n’en a pas dans l’Atlantique. Il progresse donc et a colonisé une partie de la mer du Nord, jusqu’aux îles Lofoten, en Norvège.

Selon des spécialistes, il pourrait se répandre jusqu’à Gibraltar, ce qui risquerait d’entraîner la disparition d’autres espèces animales, notamment de crabes. Nos doux dormeurs et autres araignées sont, en effet, des poids plume face à ce crabe venu de l’Est. Quant aux étrilles, elles risquent de se faire étriller !

Merci donc, camarade Staline pour ce joli cadeau. Une consolation cependant : le kamtchatka est très bon à manger, et sa chair vaut très cher. Ceci fait une différence de taille avec le camarade Staline qui n'était pas comestible, ni lui, ni ses idées politiques !

Christian Le Meut

Sources : Thalassa et Courrier international. 

Kranked kamarad Staline

Ar paotr Staline an hini eo, en doa sonjet, er bleadoù 1950, lakaat er mor Barentz, e Russia hanternoz, ur c’hrank nevez a zeue ag ar mor bras Habask, Pasifik. Perak ? Marteze Staline a faote dezhan reiñ boued d’an dud get ar c’hrank-se a c’hell pouesiñ betag daouzek kilo memestra, hag a zo mat tre da zebriñ...

Ya, met ar c’hamtchatka, anv ar c’hrank, a zo akourset da vev er mor bras Pasifik, e lec’h ma z’eus loened all evit hen zebriñ, ar pezh n’eo ket gwir er mor Barentz hag er morioù all ag Europa. Ar c’hamtchatka zo aet da foetañ mor pelloc’h hag erruet eo hiziv an deiz e Mor Hanternoz, betek inizi Lofotën, e Norvej. Hervez skiantourion-zo, ar c’hamtchatka a c’hellehe monet ag an Norvej betek Gibraltar : marteze, un deiz bennak, pinset vo hor treid pe hor fesennoù get ar c’hrank tev-se pa vimp e neuial en Atlantik, pe e klask meskl war an aodoù...

Bezhiñ, pesked marv, kregennoù mor, ha c’hoazh, e vez debret get ar c’hamchatka : ur sklouf eo ha ne chom netra da zebriñ war e lerc'h evit ar re all e don ar mor, ar pezh a zo spontus evit an natur hag an ekonomiezh. Sonjit ta : diaes vehe buhez hor c’hranked deomp-ni evel ar pusuned-mor (an “araignée”) pe ar c’housk-hir (an "dormeur"), get ur c’henderv ken sklouf e-tal dezhe ! Ar c’hrank kamtchatka a zo erruet en Europa a drugarez da Staline. Staline oa un torfetour bras abominabl ha ne chome netra war e lerc’h. Ar pezh a zo gwir evit ar c’hamtchaka ivez. Nag ur vuhez ! Met ar c’hamchatka zo mat tre da zebriñ. Ar pezh ne oa ket gwir d’ar paotr Stalin, na d’e sonjoù politikel !

Christian Le Meut

26/04/2006

Eau : le plastique n'est pas fantastique (non plus) !

"Eaux minérales, soupçons sur la bouteille" est le titre d'un communiqué de l'association Que choisir ? (site internet : quechoisir.org) sur le plastique des eaux en bouteilles... "Des chercheurs ont découvert de l'antimoine en grande quantité dans de l'eau minérale. Les ingrédients utilisés pour la fabrication des bouteilles en plastique sont montrés du doigt" explique Que choisir ?...

"Après l'encre des emballages qui migre dans le lait infantile, c'est l'antimoine utilisé comme catalyseur pour fabriquer les bouteilles en plastique qui se retrouve dans l'eau minérale. Une étude allemande vient de le montrer. Les chercheurs ont mesuré dans les eaux vendues dans des bouteilles de PET (polyéthylène téréphtalate) des teneurs plus de cent fois supérieures au taux naturel. C'est pour eux la preuve non équivoque que l'antimoine des emballages migre dans l'eau. Sur cette substance, peu de données de toxicité chronique sont disponibles. Le contact cutané entraîne des éruptions et l'ingestion (chez le rat, aucune donnée n'existant chez l'homme) engendre des modifications des paramètres sanguins. Fabricants de bouteilles en PET et industriels de l'eau minérale sont sereins. «La concentration maximale, mesurée par cette étude, est plus de cinquante fois plus faible que la limite fixée par la réglementation européenne», avance l'association professionnelle des fabricants de plastique européens (Petcore). «Nous voulions juste attirer l'attention du public sur le fait que l'eau en bouteille n'est pas exempte de substances chimiques. Certaines personnes ont l'impression qu'elle est au-dessus de tout soupçon, alors que l'eau du robinet est polluée. Nous voulions seulement rétablir l'équilibre», explique de son côté Florence Couraud, du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) qui, avec Agir pour l'environnement, a fait connaître cette étude.

Sept milliards de bouteilles...
Le prix très élevé de l'eau en bouteille n'est pas justifié par une qualité irréprochable, avance l'association, qui déplore surtout le gâchis engendré par cette nouvelle habitude de consommation. Selon le Cniid, sept milliards de bouteilles d'eau sont vendues chaque année et, faute d'un recyclage optimal, la moitié d'entre elles sont incinérées".