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05/07/2007

Langues régionales : audition au Parlement européen


L'association EBLUL-France comité français du Bureau Européen pour les Langues Moins Répandues, a été auditionnée au Parlement européen sur la question de la discrimination inguistique. Voici son communiqué de compte-rendu :

" A l'initiative du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, les 2 et 3 juillet, une audition s'est tenue au Parlement européen à Bruxelles sur la question des conséquences de la discrimination linguistique en Europe. La perte d'estime de soi-même, la non-transmission de la langue, l'uniformisation et le fait d'être traités en citoyens de seconde zone ont été soulignés. Tangi Louarn est intervenu au nom d'EBLUL-France, le comité français du Bureau européen des langues moins répandues. Il a présenté le rapport remis en mai au Comité des droits économiques sociaux et culturels de l'ONU qui montre les discriminations que les locuteurs de langues régionales en France subissent au quotidien quand ils veulent faire usage de leur langue : refus d'ouverture de classes bilingues, refus de subventions pour des crèches dans la langue régionale, refus de la présence de la langue dans la vie publique. Il a mis en évidence que la loi est discriminatoire en France, car elle ne vise à protéger que le français. Un intervenant a rappelé la citation de Lacordaire : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ».

Mais en France la loi ignore les langues régionales et ne protège que la langue dominante, le français. La France n'a en outre ratifié aucune convention sur le droit des minorités ni même la Charte européenne des langues régionales. La Fance n'a pas ratifié non plus le protocole additionnel n° 12 à la convention européenne des droits de l'homme qui prévoit la non discrimination notamment par rapport à la langue. Certains intervenants ont évoqué l'hypothèse d'une « lingua franca » commune à tous, l'anglais ayant acquis, en l'occurrence, un avantage certain en Europe. Mais elle met les locuteurs natifs de cette langue dans une situation de pouvoir privilégié, ce qui est le cas pour toute langue dominante. D'autres au contraire ont mené des charges, parfois assez violentes, contre l'anglais accusé de faire disparaître toutes les autres langues et imposé de fait à tous, se substituant même de plus en plus aux langues nationales dans les échanges et devenant un facteur de discrimination à l'embauche.

La solution TSA (Tout Sauf l'Anglais) de privilégier l'apprentissage de quatre langues, allemand, italien, espagnol et français, en y ajoutant éventuellement l'anglais (Claude Hagège), n'a pas forcément convaincu les locuteurs des langues régionales ou minoritaires de la sincérité d'une démarche de réelle volonté de promotion de la diversité linguistique européenne. La politique française, en tout cas, ne plaide pas en ce sens. La question de la diversité linguistique européenne au-delà du privilège des langues des Etats, voire seulement de certains Etats, est plus que jamais posée."

EBLUL-France 04:07:07 (source : Agence Bretagne presse)

EBLUL-France comité français du Bureau Européen pour les Langues Moins Répandues, association inscrite au registre des associations du Tribunal d'Instance de Strasbourg et régie par les articles 21 à 79 du Code civil local adresse postale : EBLUL-France c/o Conseil Culturel de Bretagne 7 rue Général Guillaudot F-35069 RENNES cedex tél / fax : 02 99 87 17 65 tél : 02 99 63 18 83 Adresse : eblul-fr@orange.fr - site :

http://www.eblul.org

03/07/2007

Blogoù nevez e brezhoneg

Blogoù nevez e brezhoneg a zo, evel :

http://chwezetablog-rezkebil.blogspot.com/

Ur blog savet get ur paotr "a zo dedennet get an urzhiaterezh hag ar merc'hed".

Un bochad blogoù a zo bet savet get Nireblog, ur benveg nevez : gallout a reer sevel getan blogoù e brezhoneg penn da benn (get ar rubrikennoù e brezhoneg ivez) :

Muioc'h a ditouroù a zo ivez war lec'hienn internet Ofis ar brezhoneg (rubrikenn "Keleier"). Sellit doc'h all liammoù.

Goude bout savet an dra-se, pennadoù zo bet embannet barzh kazetennoù zo, abadennoù radio a zo bet graet ivez, evel ma vehe ar blogoù e brezhoneg un dra nevez ar pezh n'eo ket. Blogoù e brezhoneg a zo abaoe daou vloaz pe tri, da nebeutan (Rezore oa bet savet e Miz Meurzh 2005).

Setu ur blog all a gavan brav hag interesus, e brezhoneg ivez : 

http://red-an-dour.blogspot.com/ 

Hag ur blog nevez awalc'h e brezhoneg ha galleg (barzhonegoù, sonerezh, politikerezh...), savet get ur mignon din.

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/ 

Petite sélection de blogs en breton, nouveaux ou pas. On peut désormais créer des blogs présentés uniquement en breton par le biais de la plateforme Nireblog (plus d'info en français sur le site de l'Office de la langue bretonne, en lien permanent ci-dessous, dans la rubrique actualité).

02/07/2007

Rezore : 40.944 bajenn digoret e miz Mezheven/40.944 pages ouvertes en juin

Mersi bras d'an dud a zo deuet war Rezore ar miz paseet : 4.326 den; 7.031 vizit ha 40.944 bajenn digoret (n'ouion ket mard int bet lennet tout...). N'eus ket bet kement-se a bajennoù digoret e korf ur miz abaoe Meurzh 2005, pa oa bet savet Rezore genin. Marteze... an amzer fall a zo kaoz ?

Merci au 4.366 visiteurs venus 7.031 fois rendre visite à Rezore le mois passé pour ouvrir 40.944 pages. Ce dernier chiffre est un record depuis la création de ce blog bilingue en mars 2005. Le mauvais temps en serait-il la cause ?

Trugarez c'hoazh ha kenavo

Merci encore et à bientôt

Christian 

Arrêt sur image : 170.000 signatures de protestation

La censure de l'émission Arrêt sur image, continue de susciter des protestations : 170.000 signatures sur internet ! J'ai écrit à France 5 un mail de protestation auquel la "responsable des relations téléspectateurs" a répondu. Dans le genre langue de bois, ce n'est pas mal, jugez plutôt :

"Fidèle téléspectateur du magazine "Arrêt sur images", vous manifestez votre mécontentement à propos de l'arrêt de la diffusion de ce programme.

J'ai le regret de vous annoncer que cette émission est définitivement supprimée. En effet, toujours soucieuse d’innover et de répondre aux exigences de son public, France 5 souhaite proposer de nouveaux rendez-vous sur sa grille de rentrée. Ces décisions s’inscrivent dans une démarche de renouvellement de l’offre de la chaîne pour faire face au contexte de concurrence accrue d’un paysage audiovisuel en pleine évolution.

J'ai transmis une copie de votre message à la direction des antennes afin qu'elle en prenne connaissance. Vos suggestions et observations sont utiles pour permettre à la chaîne de vous proposer des émissions qui répondent à vos attentes.

Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire à France 5.

Bien cordialement,
Isabelle Pivier
Responsable des relations téléspectateurs"

La pétition de protestation qui a recueilli environ 170.000 signatures est signable sur :

http://arret-sur-images.heraut.eu/ 

 Pour en savoir plus, vous pouvez aller également sur le bing bang blog (dans les liens permanents). 

27/06/2007

E Bro Roumania, roumaneg hepken ?

Setu doereieù a vro Roumania, bet kaset get Eurolang Newsletter/Des nouvelles de la Roumanie envoyées par Eurolang :

"The whole population will be obliged to take a Romanian language exam if the Romanian Parliament adopts a new bill proposed by the Conservative Party. According to the draft everybody will be obliged to know the official language of the country.  "If someone does not speak Romanian, he or she will have to learn it, as he or she will have no other choice if he or she wants to live in Romania”, said Dan Voiculescu, President of the Conservative Party (PC)."

Ma m'eus komprenet mat : hervez ar raktres lezenn-se, tud ganet er vro a c'hellehe bout lakaet er maez ma ne gomzont ket yezh ofisiel ar vro ! Ur feson eo, marteze, da lâret d'an Dziganed n'int ket tud ag ar vro, da vat... Pe d'an Hungariz a orin ?

Si j'ai bien compris, selon ce projet de loi, des gens nés dans le pays pourraient être mis dehors s'ils ne parlent pas la langue officielle... Il s'agit peut-être d'une façon de signifier aux Tziganes qu'ils ne sont pas vraiment du pays ? Ou aux Roumains d'origine hongroise ?

Marv eo da vat an aotroù Ceaucescu ? N'eo ket sur...

Ceaucescu est-il vraiment mort ? Pas sûr... 

 Christian Le Meut

25/06/2007

Hoedic : inauguration de l'expo Marthe et Saint-Just Péquart

Communiqué de l'association Melvan : "Une cinquantaine de personne assistait le dimanche 24 juin au Fort d'Hoedic à l'inauguration de l'exposition Marthe et Saint-Just Péquart, archéologue des îles, réalisée par l'association Melvan, en présence de Mme Yvette Duval du Conseil régional, du maire d'Hoedic André Blanchet, de Guirec Querré directeur de l'UMR Civilisation atlantiques et archéosciences de l'université de Rennes et de Pierre-Philippe Jean Directeur de l'Association des îles du ponant.

Une genèse du projet a été évoquée par Pierre Buttin, secrétaire de l'association Melvan, puis par son président Henri Buttin. Jean-Marc Large a alors présenté le couple d'archéologue et leur découverte exceptionnelle de deux nécropoles mésolithiques sur l'îlot de Téviec (St-Pierre Quiberon), puis sur Hoedic dans le début  des années 1930. Ces sépultures, totalisant 34 squelettes, sont encore aujourd'hui les plus anciens restes humains découverts en Bretagne et continuent d'alimenter une recherche passionnante sur les derniers chasseurs-cueilleurs avant la transition néolithique et les premiers agriculteurs.

Gilles Janin présenta ensuite le fonds de photographies que les archéologues avaient prises sur les habitants d' Hoedic. Les Péquart nous ont laissé là non seulement un précieux témoignage sur Hoedic dans les années trente mais aussi d'authentiques œuvres d'art par la qualité des prises de vue et de cadrage. L'ensemble des photos utilisées pour l'exposition provient du fonds Péquart déposé à l'Institut de paléontologie humaine à Paris. Leur état moyen de conservation a nécessité un gros travail de nettoyage pour leur rendre une certaine fraîcheur.

Le mot de la fin, avant le champagne et le buffet, fut prononcé par le maire d'Hoedic André Blanchet pour exprimer son intérêt et son soutien aux actions de Melvan. Cette exposition et la publication qui l'accompagne ont pu être réalisés avec le soutien financier ou opérationnel du Conseil régional, du Conseil général, de la Direction générale des affaires culturelles, de la marie d'Hoedic, de la mairie et musée de Préhistoire de Carnac, du Conservatoire du littoral et de l'Association de gestion du Fort d'Hoedic".

Marthe et Saint-Just Péquart, archéologue des îles, de Houat à Hoedic 1923 - 1934.
Fort de l'île d'Hoedic 1er Juillet au 30 septembre 2007.
Entrée libre, 10h30-12h30 et 15h30-18h30.
Fermé le lundi, uniquement le matin en septembre.
Tél : 02 97 52 48 82
L'exposition sera ensuite présentée au Musée de Préhistoire de Carnac du 1er février au 30 avril 2008
.

23/06/2007

Langues : un blog intéressant

Mard oc'h dedennet get ar yezhoù, kit da welet ar blog-se a zo e okitaneg ha galleg/Si les langues vous intéressent, allez voir ce blog bilingue (occitan/français) :

http://taban.canalblog.com/

16:05 Publié dans Web, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langues, blog

22/06/2007

Nations Unies : 2008 sera l'année internationale des langues

 Setu ur sonj vat, bet kaset da benn en ONU get Bro Frans.../Voici une bonne idée portée à l'ONU par la France... Met evit ar galleg pe razh ar yezhoù (ha, neuze, evit ar yezhoù a Frans n'int ket c'hoazh anavet evel ofisiel e Bro C'Hall ?)/... Mais uniquement en soutien au français ou réellement pour toutes les langues du monde (et donc également celles qui, en France, sont privées de toute reconnaissance officielle ?). Da lenn/à lire : 

"Assemblée générale/96e séance plénière - 17/05/2007; après-midi :


PROCLAMANT 2008 ANNÉE INTERNATIONALE DES LANGUES, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DEMANDE D’ENCOURAGER LEUR CONSERVATION ET LEUR DÉFENSE

« Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue », a déclaré, l’Ambassadeur de la France auprès des Nations Unies citant l’écrivain Stendhal alors qu’il présentait à l’Assemblée générale un projet de résolution sur le multilinguisme.  « Le droit à l’usage de sa langue, la capacité à communiquer et donc à comprendre et se faire comprendre, la préservation d’un héritage souvent vieux de plusieurs siècles ou millénaire doivent bien être au cœur de la mission des Nations Unies », a insisté Jean-Marc de La Sablière. 

         Par ce texte adopté par consensus, l’Assemblée générale demande aux États Membres et au Secrétariat d’encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier et proclame 2008 Année internationale des langues.  En outre, l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de désigner un nouveau Coordonnateur pour le multilinguisme.

        Toujours aux termes de cette résolution, l’Assemblée prie le Secrétaire général de veiller à traiter tous les services linguistiques sur un pied d’égalité et à leur fournir également les moyens et conditions de travail qui leur permettent d’optimiser la qualité de leurs prestations.  Elle souligne en outre qu’il importe d’utiliser comme il convient toutes les langues officielles de l’ONU dans toutes les activités du Département de l’information, réaffirme la nécessité de réaliser la parité absolue des six langues officielles sur les sites Web de l’Organisation et encourage les Centres d’information des Nations Unies à poursuivre leurs actions de proximité et d’animation multilingues. 

        Alors que le représentant d’Andorre a insisté sur la protection des langues en tant que fondement de la diversité culturelle, ceux de la Tunisie et de la Fédération de Russie ont fait valoir que les six langues officielles des Nations Unies – l’anglais, le français, l’espagnol, le chinois, l’arabe et le russe - représentent un moyen de renforcer l’efficacité de l’Organisation par le biais du respect des principes fondamentaux qu’elle est censée incarner.  Ces deux délégations ont également demandé que des ressources adéquates soient consacrées à la mise en œuvre d’actions en faveur du multilinguisme, notamment en ce qui concerne les services de conférences et les sites Web de l’ONU.     

        De leur côté, les représentants de la Roumanie et du Sénégal ont souhaité que le prochain texte sur le multilinguisme, sujet pour lequel un projet de résolution est présenté tous les deux ans depuis 1999, fasse plus précisément référence aux opérations de maintien de la paix et à l’utilisation des langues des populations auxquelles sont destinées les actions des Nations Unies.           « L’adoption de la présente résolution n’est naturellement pas une fin en soi.  Elle n’en constitue pas moins une étape importante pour l’action des Nations Unies car le multilinguisme est l’équivalent linguistique, culturel, voire civilisationnel du multilatéralisme », a enfin estimé Jean-Marc de La Sablière."

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2007/AG10592.doc.htm 

20/06/2007

L'Express et la langue bretonne : toute l'enquête est sur internet

medium_L_express187.jpg

Suite à cette note publiée le 31 mai, un internaute, Alwenn (trugarez - merci), nous indique que le dossier de l'Express sur la langue bretonne est accessible sur internet (toute l'enquête et pas que l'interview d'Hagège comme je l'ai indiqué par erreur), aux adresses suivantes :

http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/bretagne/dossi...

Un autre article : 

http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/bretagne/dossier.asp?ida=457854 

Une mention dans l'ours de la version papier précise bien que le supplément sur la langue bretonne n'a été diffusé qu'en Bretagne. C'est déjà ça, mais le sujet (la langue bretonne, ou plus généralement les langues régionales en France) ne vaut pas une "une" nationale ? Voici la note telle que parue le 31/05 (lire également les commentaires et les liens avec les compte-rendus en breton et en français d'une conférence de Claude Hagège, parus fin 2005 sur Rezore) :

"L'hebdomadaire l'Express consacre sa "une" à la langue bretonne cette semaine, (édition du 24/05) mais il s'agit manifestement d'une "une" régionale et le dossier central sur la langue bretonne n'apparaît pas dans le sommaire (il est numéroté en chiffres romains...). C'est donc un coup marketing pour augmenter les ventes dans en Bretagne.  Dommage, ce sujet n'intéresserait-il que les Bretons ? Ne serait-il vendeur qu'en Bretagne? Le débat et l'information sur les langues régionales restent, hélas, en France, confinés à certains médias régionaux et locaux... Si les pages qu'y consacre l'Express ne paraissent qu'en Bretagne, cela réduit la portée de l'événement : il est rare qu'un média parisien (on dit aussi "national") se penche sur la question des langues régionales, et l'opinion publique française est largement sous-informée dans ce domaine.

medium_Haghalte194.jpgL'interview du linguiste Claude Hagège* est intéressante (elle était déjà parue dans un dossier de l'Express sur la langue basque il y a quelques semaines...). "Si nous voulons défendre la francophonie dans le monde et être crédibles, dit-il, cela suppose d'abord que la France montre qu'elle respecte chez elle sa propre diversité linguistique. Ratifier la charte (européenne des langues minoritaires - Ndlr), en expliquant aux parlementaires qu'elle est très souple et donc peu dangereuse, irait dans le bon sens. Certes, depuis quelques années, l'Etat a accompli des efforts, mais largements insuffisants. Les langues régionales sont dans un tel état de précarité que, pour leur permettre d'chapper à l'extinction totale qui les menace, il faudrait un investissement énorme et accepter de prendre des risques, comme l'ont fait les Espagnols en donnant une grande autonomie aux Basques et aux Catalans". 

Dans une autre interview, le journaliste Fañch Broudig rappelle que, si les Bretons sont attachés à leur langue, d'après une enquête d'opinion de 2001, peu sont prêts à l'apprendre : 2 % estimaient en 2001 son apprentissage "absolument indispensable" et 41 % "assez utile"... Seuls 15.000 locuteurs du breton auraient  moins de 40 ans.

Dañvez da brederiañ ! Matière à réflexion !

Christian Le Meut

* Compte-rendu en français d'une conférence de Claude Hagège en Bretagne, fin 2005 : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

E brezhoneg : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

Que choisir : pub et "écologie d'apparat"

La fédération de consommateurs Que choisir dénonce la tendance actuelle de la publicité à récupérer l'argument écologique; le Bureau de vérification de la publicité, lui, ne s'affole pas :

"(...) Le Bureau de vérification de la publicité (BVP), accusé d'inertie par l'association écologique Alliance pour la planète, vient de réagir en publiant, avec le concours de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), un rapport sur les liens entre la publicité et le développement durable, écrit Anne-Sophie Stamane, de Que choisir. Le document a été détaillé lors d'un colloque qui s'est tenu dernièrement. Il montre que, sur 15 000 réclames diffusées lors du second semestre 2006, 181 faisaient référence à l'écologie. Et pour le BVP, qui n'est pas réputé pour son intransigeance, il n'y a pas le feu au lac : il estime que 116 de ces publicités « respectent les règles en vigueur ». Cinquante-quatre font l'objet de réserves, « sans pour autant porter préjudice à la protection de l'environnement ni au consommateur».

Au final, seuls 11 messages, dont six mettent en scène des comportements contraires à la protection de l'environnement, constituent des manquements flagrants aux règles en vigueur. C'est le cas d'une publicité pour une voiture Lexus vantée comme non polluante, alors qu'elle émet 186 g/km de CO2, contre 149 g/km en moyenne pour les véhicules neufs. Autre exemple : Iveco (véhicules industriels et utilitaires) assure que « rouler en camion » est « un nouveau geste pour l'environnement ». Gaz de France n'est pas en reste : sur ses affiches, le gaz naturel est défini comme écologique et économique, alors que c'est une énergie fossile dont l'impact sur l'environnement est important.Jusque-là, le BVP, dont les recommandations ne sont pas contraignantes, n'intervenait que sur les abus les plus évidents. Il réfléchit à faire évoluer sa « doctrine » sur le développement durable, et envisagerait carrément de « renforcer le niveau d'exigence actuel » d'ici à l'automne. Nul doute que cette révolution majeure impressionnera fortement le milieu de la pub !

Tout a commencé en décembre 2006, quand l'Alliance pour la planète, regroupement d'associations de défense de l'environnement, a lancé une campagne dénonçant le détournement de l'argument écologique par les marques, baptisé « blanchiment écologique ». Les ONG avaient alors décortiqué 30 publicités fautives, et dénonçaient l'absence de réaction du BVP. Il y a deux jours, l'Alliance pour la planète, qui ne participait pas au colloque organisé par le BVP, a créé un « observatoire indépendant de la publicité » chargé d'assurer une veille sur l'activité publicitaire, d'émettre des alertes et de présenter chaque année un rapport public". Anne-Sophie Stamane - Que choisir.

17/06/2007

Levr : Pemp bloaz e Bro Sina

medium_Chine191.jpgPierre Haski a zo bet kazetenner evit Libération e Bro Sina etre 2000 ha 2006. Ul lodenn ag ar pennadoù skrivet getan a zo bet embannet barzh "Cinq ans en Chine", e 2006; get, e fin al levr, un nebeut testennoù skrivet war ar blog savet getan. Pierre Haski zo deuet en dro e Frans e fin 2006. Aet eo kuit a Liberation ha savet en deus ul lec'hienn internet nevez get kazetennourion all, Rue89.

Dre ar reportajoù hag ar skeudennoù, e c'hellomp kompreñ gwelloc'h buhez an dud e Bro Sina, tud a zo e chom er c'hêrioù bras, hag ar re a zo e chom er maez, al labourerion douar. Etre kêrioù bras ha nevez, ha maezioù dilezet; etre tud pitaod bras (bourc'hizion nevez) hag al lodenn vrasan ag an dud, paour c'hi, Sina a zo ur vro kapitalist da vat met hep demokratelezh. Ar vro a chanch buan tre hag ur bochad tud a vez lesket a gostez.

Loeroù ruz ! 
Kêrioù nevez a zo evel Datang, kêr bet krouet e 1988. Bremañ, du-hont, e vez graet bep bloaz get 10.000 embregerezh 30% ag ar loeroù produet er bed a-bezh ! Met ar vicherourion (merc'hed kentoc'h) a vez paeet netra (100 euro bep miz); ha labouret vez gete 12 euriad bemdez ha seizh devezh ar sizhun ! Setu, baradozh ar "c'hommunisme" !

Pierre Haski a ziskouezh penaos ez eus ur frankiz memestra, met bihan ha bresk; ha penaos ar re a ya re bell a vez lakaet en toull bac'h...  Pobloù a vez gwasket ivez, evel an Tibetiz, hag ar re a zo e chom er Xinjiang, kornog Sina, musulmaned anezhe. Hag an dud lazhet barzh plasenn Tien An Men e 1988 a zo bet ankoueit.

Ar c'hazetenner a oa e chom e Pékin barzh ur c'harter kozh, e mesk ar Sineiz. N'eo ket chomet da sellet doc'h an traoù. Sikouret en deus, da skouer, ur verc'h yaouank, Ma Yan, da vonet pelloc'h get he studioù e lec'h monet da labourat evit kas argant er ger. Mamm Ma Yan 'doa roet da Bierre Haski "kazetenn guzhet" (journal interne) he merc'h, hag a zo bet embannet e Frans ha barzh naontek vro all (Le journal de Ma Yan, ed. Ramsay, 2002) !Ul levr-se a zo bourrapl bras hag aes da lenn, get reportajoù berr awalc'h hag ur bochad skeudennoù brav.

En français : Je conseille la lecture de cet ouvrage du journaliste Pierre Haski, qui fut correspondant de Libération à Pékin de 2000 à 2006.  Il publie une partie des articles parus dans Libération, ainsi que de nombreuses photos et des extraits de son blog. A travers des reportages concrets il dresse un portrait de la Chine contemporaine, entre expansion économique et industrielle d'un côté, et misère profonde de l'autre, tant dans les campagnes que dans le monde ouvrier. Une ouvrière des usines textiles gagne 100 € par mois dans la région de Datang où se fabrique le tiers des chaussettes produites chaque année dans le monde entier... Il montre également les fragiles espaces de libertés et la vitalité de ce peuple, ainsi que les systèmes de censure et d'oppression qui font de la Chine un pays vraiment capitaliste, mais pas du tout démocratique.

Christian Le Meut 

Cinq ans en Chine, chronique d'une Chine en ébullition, Ed. Les Arènes, 580 p., 2006, 29,80 €. 

http://www.rue89.com/ 


15/06/2007

Lorient : la gaffe de Maria Colas sur la langue bretonne

Les propos de la candidate UMP de la circonscription de Lorient, Maria Colas, sur les écoles bilingues (lire note suivante) dans le Télégramme de jeudi suscitent plusieurs réactions aujourd'hui, notamment celle de Yann Syz (Union démocratique bretonne), du Parti breton, du Pacte des langues... Son suppléant, Jean-Pascal Descomps, préfère ne pas commenter : il a un enfant inscrit dans la filière bilingue breton-français à Lorient (Le Télégramme d'aujourd'hui, édition de Lorient, page 16) ! 

Voici le communiqué de Yann Syz (maire-adjoint de Lorient - UDB) : "Si, Mme Colas l'ENSEIGNEMENT DU BRETON EST UNE PRIORITE. Contrairement à l'opinion exprimée par Madame COLAS(UMP) dans l'entretien publié dans le Télégramme du 14 juin l'Union Démocratique Bretonne affirme que l'enseignement du breton est une priorité. C'est une priorité pédagogique car l'enseignement précoce des langues régionales (le seul enseignement bilingue en France qui commence dès la maternelle) permet, comme le démontrent de nombreuses études concordantes, le développement des capacités intellectuelles, amèliore la maîtrise des deux langues utilisées et favorise l'apprentissage ultérieur d'autres langues.
C'est une priorité culturelle car chaque individu a besoin, notamment face à la mondalisation des relations, d'un enracinement culturel et, en Bretagne, la langue bretonne apporte une bonne réponse. La diversité culturelle, défendue par la France hors de ses frontières, doit aussi s'appliquer sur son territoire comme le font les pays démocratiques.

C'est une priorité économique car la langue bretonne permet d'accéder, en Bretagne, à des emplois de plus en plus nombreux. Près d'un miller a été recensé en 2006.

L'UDB constate avec satisfaction que la question de l'enseignement de la langue bretonne et de son usage dans la société sont de plus en plus présents dans les programmes électoraux. Il est vrai que les parents des onze mille élèves bilingues de Bretagne en 2006 (50.000 en France), plus nombreux chaque année malgré les obstacles, constituent un électorat qui doit être pris en considération. En devenant un enjeu électoral la langue bretonne renforce ses chances de développement et ceux qui l'ignorent ou s'élèvent contre elle réduisent leurs chances d'être élus. Yann SYZ"