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27/04/2009

Pub : Yec'hed mat ! Sur eo ?

bridel368.jpg

Ur tamm bruderezh a oa bet embannet war Ouest-France, disul, evit al laezh Bridel. Un drederenn ag ur bajenn get ur slogan, "Yec'hed mat", e brezhoneg, mar plij geneoc'h !  Ha skrivet mat, ar pezh a zo un dra vat, dija. Sonj 'm'eus bout gwellet bruderezh evit un evaj, ur sort sistr, anvet "Yar mat", ar pezh a dalv e brezhoneg skrivet, "bonne poule"!...  Met ar wezh-mañ, ur gudenn a zo e-keñver an displegadurioù (ma c'hellit lenn) : "Yec'hed mat" a dalvehe "santé" hepken. Ha "mat" ? Ar yec'hed a c'hell bout fall ivez, siwazh... Hag an doare da zistag a vehe evel "dermat" pe "lrmat". Tud' zo a lâr ivez "Yec'hed mat", evel ma vez skrivet...

Gourc'hemennoù memestra d'ar stal Bridel evit ar pub-se. Ha mat eo eviñ laezh bemdez ? Evit ar vugale, marteze, evit ar re n'int ket mui bugale, eveldon, n'on ket sur penn da benn met bon, n'on ket na skiantour, na medisinour.

Yec'hed mat deoc'h c'hwi neuze !

En français : dimanche, Ouest-France publiait, sur un tiers de page, une publicité dont le slogan principal est en breton, s'il vous plaît : "Yec'hed mat". Et bien écrit, ce qui est en soi une bonne chose. Je me rappelle d'une publicité pour une sorte de cidre dont le nom était "Yar mat" ce qui, en breton écrit, signifie "bonne poule" ! Mais cette fois, il y a un petit problème par rapport aux explications (si vous pouvez les lire) : "Yec'hed mat" signifierait "santé" en breton, alors que ça signifie "bonne santé". Hélas, la santé peut être aussi mauvaise ("fall"). Et la prononciation serait "dermat" ou "lrmat". Il y a aussi des gens qui prononcent "yec'hed mat" comme ça s'écrit.

Bravo quand même à Bridel pour cette pub. Est-il bon de boire du lait tous les jours cependant ? Pour les enfants, peut-être, mais pour ceux et celles qui ne sont plus des enfants je n'en suis pas complètement sûr met bon, je ne suis ni scientifique ni médecin.

Bonne santé à vous, alors !

Christian Le Meut

25/06/2008

Environnement : des publicités naturellement manipulatrices

L'ami Chacalito (http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/) met en lien sur son site une analyse très intéressante réalisée par l'ONG L'Alliance pour la planète sur les arguments environnementaux dans plusieurs publicités récentes, et comment elles sont en contradiction avec le règlement du Bureau de vérification de la publicité : 

http://www.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/publicites.html 

16/04/2008

Que Choisir dénonce : des pubs pour le développement durable censurées

"Réduction des déchets : Le BVP dit non" est le titre d'un article paru le 10 avril sur le site internet de que Choisir ? un syndicat intercommunal des Côtes d'Armor avait imaginé une campagne de pub pour promouvoir le développement durable, mais le Bureau de "vérification" de la publicité l'a refusée... Les explications de Que choisir : 

"Le Bureau de vérification de la publicité est décidément une instance aux décisions et avis souvent paradoxaux. Le BVP a ainsi émis un avis négatif concernant une campagne publicitaire incitant à réduire ses déchets.

Une campagne de pub pour réduire les déchets en incitant les consommateurs à acheter des produits moins emballés et plus durables. Pour la semaine du développement durable qui s'est déroulée début avril, le Smictom des Châtelets, un syndicat intercommunal chargé des ordures ménagères dans les Côtes d'Armor, avait bien fait les choses. Café en paquet contre dosettes avec le slogan « Non au développement jetable », eau du robinet en pichet contre bouteilles en plastique, éponge économique contre lingettes coûteuses, accus rechargeables contre piles jetables, les grandes affiches spectaculaires visaient juste.

Tellement juste que le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a vu rouge. Ce dernier, qui se présente pourtant comme « l'association des professionnels pour une publicité responsable », a émis un avis très défavorable sur cette campagne, estimant qu'elle est de nature « à porter gravement préjudice à des secteurs économiques ». Un avis qui tombe vraiment mal après le Grenelle de l'environnement qui a décidé de « taxer les produits fortement générateurs de déchets ». Le BVP, qui n'a jamais fait la preuve de son efficacité en matière de contrôle environnemental des publicités, est cette fois carrément à contre-courant.

Comble du paradoxe, demain, vendredi 11 avril, sera signée la charte d'engagement pour une publicité responsable entre le BVP et le ministère de l'Écologie et du Développement durable.

Elisabeth Chesnais"

Les publicités en question sont publiées sur le site internet de Que Choisir ? :

http://www.quechoisir.org/Article.jsp?id=Ressources:Artic... 

 

20/06/2007

Que choisir : pub et "écologie d'apparat"

La fédération de consommateurs Que choisir dénonce la tendance actuelle de la publicité à récupérer l'argument écologique; le Bureau de vérification de la publicité, lui, ne s'affole pas :

"(...) Le Bureau de vérification de la publicité (BVP), accusé d'inertie par l'association écologique Alliance pour la planète, vient de réagir en publiant, avec le concours de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), un rapport sur les liens entre la publicité et le développement durable, écrit Anne-Sophie Stamane, de Que choisir. Le document a été détaillé lors d'un colloque qui s'est tenu dernièrement. Il montre que, sur 15 000 réclames diffusées lors du second semestre 2006, 181 faisaient référence à l'écologie. Et pour le BVP, qui n'est pas réputé pour son intransigeance, il n'y a pas le feu au lac : il estime que 116 de ces publicités « respectent les règles en vigueur ». Cinquante-quatre font l'objet de réserves, « sans pour autant porter préjudice à la protection de l'environnement ni au consommateur».

Au final, seuls 11 messages, dont six mettent en scène des comportements contraires à la protection de l'environnement, constituent des manquements flagrants aux règles en vigueur. C'est le cas d'une publicité pour une voiture Lexus vantée comme non polluante, alors qu'elle émet 186 g/km de CO2, contre 149 g/km en moyenne pour les véhicules neufs. Autre exemple : Iveco (véhicules industriels et utilitaires) assure que « rouler en camion » est « un nouveau geste pour l'environnement ». Gaz de France n'est pas en reste : sur ses affiches, le gaz naturel est défini comme écologique et économique, alors que c'est une énergie fossile dont l'impact sur l'environnement est important.Jusque-là, le BVP, dont les recommandations ne sont pas contraignantes, n'intervenait que sur les abus les plus évidents. Il réfléchit à faire évoluer sa « doctrine » sur le développement durable, et envisagerait carrément de « renforcer le niveau d'exigence actuel » d'ici à l'automne. Nul doute que cette révolution majeure impressionnera fortement le milieu de la pub !

Tout a commencé en décembre 2006, quand l'Alliance pour la planète, regroupement d'associations de défense de l'environnement, a lancé une campagne dénonçant le détournement de l'argument écologique par les marques, baptisé « blanchiment écologique ». Les ONG avaient alors décortiqué 30 publicités fautives, et dénonçaient l'absence de réaction du BVP. Il y a deux jours, l'Alliance pour la planète, qui ne participait pas au colloque organisé par le BVP, a créé un « observatoire indépendant de la publicité » chargé d'assurer une veille sur l'activité publicitaire, d'émettre des alertes et de présenter chaque année un rapport public". Anne-Sophie Stamane - Que choisir.

15/06/2007

Antipub : un euro contre le déboulonneur

Le collectif des déboulonneurs organise des actions non-violentes contre l'invasion publicitaire. L'un de ses membres, François Vaillant, passait en procès le 11 mai et le verdict vient d'être prononcé. Voici le communiqué des Déboulonneurs :

"Ce 12 juin, le juge a reconnu François Vaillant coupable de dégradations légères commises à plusieurs reprises sur des panneaux publicitaires, mais il ne l’a condamné qu’à une amende symbolique de 1 € ! Pour avoir inscrit à Rouen le 22 juin et 23 décembre 2006, sur des panneaux publicitaires, à visage découvert et en plein jour, en présence chaque fois de plusieurs dizaines de militants antipub, des slogans comme « Nous, vous, des cibles ? » , « Pub = pollution », « Ici bientôt un arbre », « La pub fait dé-penser » (etc.) , François Vaillant, du Collectif des déboulonneurs de Rouen a comparu devant le Tribunal correctionnel de Rouen, le 11 mai 2007. Ce procès a donné lieu à près de trois heures de débats sur les dégâts causés par le système publicitaire : pollution visuelle, surconsommation débridée, surendettement, obésité, perte des valeurs… comme l’ont souligné les témoins Claude Got et François Boespflug…

La nécessité de l’action de désobéissance civile non-violente a été aussi longuement expliquée. Face à l’urgence environnementale et sanitaire, constatant que tous les recours ont été épuisés, et devant les limites de fonctionnement des canaux démocratiques, ce mode d’action est apparu légitime aux militants du Collectif des déboulonneurs pour alerter les pouvoirs publics et leur demander de prendre leur responsabilité. Devant une salle comble, ce 11 mai, le procureur de la République avait déjà provoqué la surprise en demandant pour le prévenu la dispense de peine.

Les politiques sollicités
Le 12 juin, le juge reconnaît François Vaillant coupable de dégradations légères et le condamne à une peine d’amende symbolique de 1 euro. Ce 12 juin, cette info passe déjà au J.T. de 19h de France3 Haute Normandie, pendant que l’AFP continuait à faire son travail. La désobéissance civile non-violente est ainsi prise en compte en tant qu’outil d’expression démocratique. Le Collectif des déboulonneurs souhaite que ce message soit clairement entendu par les responsables politiques, notamment par le Maire de Rouen qui n’a pas encore renoncé au projet de vélos JCDecaux en échange de 300 mètres carrés de pub supplémentaires. 

Il y a urgence à changer la loi de 1979 sur l’affichage publicitaire. Les désobéisseurs du Collectif des déboulonneurs sont au service du droit, voulant promouvoir un affichage commercial très limité et non agressif, avec des affiches de 50 x 70 cm maximum. Jusqu’à maintenant les hommes et femmes politiques sont restés trop longtemps silencieux sur le système publicitaire. La population exprime pourtant très majoritairement un ras-le-bol face à l’envahissement de la publicité dans notre société. Suite aux nombreuses actions et à interpellations des barbouilleurs un peu partout en France, des représentants du Collectif ont été reçus, lors de la campagne des présidentielles, par le PS et l’UMP. Ils ont obtenu des réponses écrites des Verts, du PCF, de la LCR, du PRG, et de CAP21. TOUS ont alors exprimé le souhait d’ouvrir un grand débat national relatif à l’invasion publicitaire. Ces déclarations doivent maintenant être suivies par des actes, tant les responsables politiques nationaux et locaux ont l’obligation morale de mettre en place la structure nécessaire à ce débat, notamment lors du Grenelle de l’environnement. Il convient que le système publicitaire continue à passer un mauvais quart d’heure.

Les actions non-violentes du Collectif des déboulonneurs se poursuivent.

François Vaillant devrait arriver à payer cet 1 euro d’amende ! Il en va différemment des 4.000 euros de frais de justice. Le Collectif de Rouen a déjà récolté 2.200 €. Si vous avez la possibilité d’aiderà compléter cette somme de 4.000 € (chèque à partir de 10 €), on vous fait tout plein de bises suplplémentaires. Chèque à libeller à l’ordre de « Collectif des déboulonneurs », à envoyer, à : Collectif des déboulonneurs, centre 308, 82 rue Jeanne d'Arc, 76000 Rouen."

14/05/2007

"La pub a passé un sale quart d'heure..."

François Vaillant, militant non-violent anti-pub (collectif des déboulonneurs) est passé en procès vendredi dernier à Rouen (lire note de vendredi). Voici son compte-rendu :

"La pub a passé un sale quart d'heure au tribunal de grande instance de Rouen, ce vendredi 11 mai.En bref, avant que tout soit en ligne dans quelques jours sur le site www.deboulonneurs.org :
1) De 12h30 à 13h10, trente activistes ont animé la rue devant le Palais de Justice, avec statues silencieuses et pancartes, tracts distribués, quilles de cirque et trompette.

2) 70 personnes ont pu faire le déplacement à 13h10 pour entrer dans le Palais de Justice. Mais comme le prétoire ne fut pas celui escompté avec ses 100 places, plusieurs ont du attendre pour y entrer à leur tour dans le prétoire de ce jour.

3) Les comparants volontaires, Johann Lachèvre et François Huvé ont été invités par le président du tribunal, suite à la demande très juridique de Maître Roux, à venir s'asseoir sur le banc des prévenus. Ils ont pu s'exprimer, ce qui constitue une victoire juridique car c'est la première fois, bien que n'étant pas jugés par décision du président du tribunal, que des comparants volontaires ont pu être pris en considération et parler. Désormais, le procès des déboulonneurs de pub de Rouen constitue une jurisprudence très précieuse au regard du droit. Maître Roux saura exploiter cette jurisprudence pour les procès à venir de Faucheurs volontaires.

4) Le procès a duré au total presque trois heures, le président du tribunal ayant pris soin d'expédier rapidement les affaires courantes.

5) Lors de sa déposition (les faits et leurs motifs), François Vaillant s'en est donné à coeur joie contre l'invasion publicitaire, sans oublier de citer le projet du Maire de Rouen avec JCDEcaux qui voudrait faire passer de 1200 m2 à 1500 m2 les surfaces des dispositifs publicitaires de Rouen, en échange de vélos JCDecaux qui ne serviront à rien pour désengorger le centre ville.

6) Les trois témoins, de l'avis de tous, ont été en or. Le président du tribunal et le procureur en sont restés  bouche bée. Oui, la pub est un danger sanitaire et éthique.

7) Le président du tribunal a bien organisé les débats, il en fut remercié.

8) Le procureur a créé au final la surprise, demandant une dispense de peine. C'est une première dans un procès de déboulonneurs. L'incroyable a donc jailli à Rouen.

9) Maître Roux a plaidé magistralement la relaxe vu qu'il y a selon lui état de nécessité pour s'opposer à la loi de 1979 sur l'affichage publicitaire, loi obsolète et détournée par les afficheurs.

10) Le verdict sera rendu le 12 juin, à 13h10. Le prévenu y sera, vous pouvez encore l'accompagner.

11) La presse locale, dont Paris Normandie, a fort bien parlé de ce procès, avant et après. Les radios locales ont été également prenantes. France3 Haute Normandie a parlé de ce procès dans le journal de 19h le vendredi 11 mai. Le Canard Enchaîné va y revenir dans sa livraison du mercredi 16 mai, car la journaliste Dominique Simonnot a fait le déplacement depuis Paris.

12) Près de cinquante lettres de soutien au prévenu ont été communiquées par l'avocat au président du tribunal.

13) Après le procès, nous étions 30 à nous retrouver pour nous restaurer et débattre du présent et du futur du Collectif des déboulonneurs où seuls les barbouilleurs agissent en désobéissance civile non-violente.

13) Actuellement, le Collectif des déboulonneurs a reçu 1.200 euros pour aider à payer les divers frais de justice qui s'élèveront, tout compris, à environ 4.000 €. Merci à tous ceux et celles qui ont manifesté un soutien moral et/ou financer. tout signe a été et demeure important. On peut toujours envoyer un chèque de soutien ( à partir de 10 €), à : Collectif des déboulonneurs, Centre 160, 82 rue Jeanne d'Arc, 76000 Rouen. chèque à l'ordre de : Collectif des déboulonneurs.

14) Une soirée sur la désobéissance civile est programmée le lundi 21 mai, à 20h30, à la salle St Clément, 180 rue St Julien, Rouen rive gauche, à l'initiative du MAN, avec la participation des déboulonneurs de Rouen, et des organisations pressenties : Les Verts, Faucheurs Volontaires, Greenpeace et RESF. À noter sur son agenda. Avec Sarkozy élu président de la République, il importe d'explorer les richesses de la désobéissance civile en non-violence pour résister et combattre sa politique qui s'annonce déjà inquiétante. Rendez-vous le 21 mai pour en débattre à Rouen."

Collectif des déboulonneurs, Centre 160, 82 rue Jeanne d'Arc, 76000 Rouen.

11/05/2007

Déboulonneurs : procès d'un militant non-violent

Communiqué du collectif des Déboulonneurs :

" François VAILLANT, rédacteur en chef de la revue Alternatives Non-Violentes, va être jugé. Procès le 11 mai, à 13h10,
Tribunal de Grande Instance, 4° Chambre, Place Foch, Rouen (centre ville, à 600 m de la gare Sncf) pour des barbouillages de panneaux publicitaires commis le 22 juin 2006 et le 23 décembre 2006 réalisés dans le cadre du Collectif des déboulonneurs de Rouen. e prévenu est passible d'une peine de 5 ans de prison et d'une amende de 75.000 €
Johann Lachèvre et François Huvé seront cités par l’avocat comme comparants volontaires puisqu’ils ont également barbouillé des supports publicitaires le 23 décembre 2006, et qu’ils ont signé peu après une déposition comme François Vaillant au commissariat de police. Or ils ne sont pas encore poursuivis pour cet acte politique non-violent de désobéissance civile.

Au procès du 11 mai, sont témoins :
François BOESPFLUG,professeur des universités, à Strasbourg.
Claude GOT,professeur de médecine, connu pour son combat en faveur de la santé publique.
Nicolas HERVÉ,du Collectif des déboulonneurs de Paris.

François ROUX est l'avocat (l'avocat des Faucheurs volontaires).

Bonne humeur et comportement non-violent de rigueur.Vous avez dit François Vaillant "coupable" ? L'action des déboulonneurs de pub se concrétise dans de nombreuses villes de France ( Paris, Lyon, Montpellier, Lille, La Rochelle...) pour susciter un débat sur les méfaits de l'invasion publicitaire et pour réclamer une refonte de la loi de 1979 sur l'affichage publicitaire. Le Collectif des déboulonneurs milite pour que la taille maximale des affiches soit ramenée à 50x70 cm, placées sur des panneaux de 2m2 maximum, avec une densité raisonnable, fonction du nombre d'habitants, pour que cesse l'agression publicitaire et son cortège de détresse : surconsommation, mauvaise alimentation, sexisme, pollution, obésité, surendettement ...Lors des procès de barbouilleurs en 06 et 07, à Montpellier, Paris, et Alès, les prévenus ont été respectivement condamnés à des peines de 200 € avec sursis, 1 € et 200 € avec sursis.Les déboulonneurs ne commentent pas l'actualité, ils la font.

Le choix de la non-violence en désobéissance civile est la force des déboulonneurs. Chaque procès consiste à faire valoir la désobéissance civile comme moyen légitime pour fairechanger une loi estimée inique. Les déboulonneurs de pub agissent à visage découvert, en toute responsabilité devant la police qu'ils accueillent toujours avec respect.

http://www.deboulonneurs.org/
nonviolencerouen@wanadoo.fr

Collectif des déboulonneurs, Centre 160, 82 rue Jeanne d'Arc, 76000 Rouen.


06/08/2006

L’affront publicitaire

"J’ai trouvé une excellent moyen pour faire la publicité de votre blog préféré, Rezore ! Aux Etats-Unis, une mère de famille habitant l’Utah, Karolyne Smith, a fait tatouer sur son front une publicité pour un établissement de jeu sur internet. Voilà une bonne idée pour Rezore. Pourquoi ne pas vous faire tatouer sur le front des slogans du style “Lisez Rezore” ou en breton “Lennit Rezore” ? Les personnes intéressées peuvent m'envoyer un message par le blog (commentaire). Les éventuelles propositions de tatouage sur une autre partie du corps que le front sont exclues, le front a un caractère publicitaire que n’ont pas les parties cachées par les vêtements... Encore que cela dépende des personnes...

Karolyne Smith avait proposé son front comme espace publicitaire sur un site internet d’enchère... Les enchères sont montées à 10.000 dollars quand même. Il est bien entendu que Rezore (prononcer ré zo ré, celà veut dire "trop c'est trop", en breton) ne versera pas un centime d’euro, pas un kopeck, netra, nothing, rien... Blank ebet !

L'invasion duplicitaire
La publicité nous envahit mais, jusque là, elle se limitait à polluer nos vêtements, nos écrans, la radio, les villes et les campagnes... Le pas est franchi désormais : elle peut même se graver sur nos peaux et nos chairs. Mais de préférence dans la chair des pauvres, car Karolyne Smith a justifié son acte. Elle ne peut payer d’études à son fils mais, avec ses 10.000 dollars, elle pourra le faire et, je cite, lui “assurer un meilleur avenir”. La société pour laquelle elle s’est fait tatouer une publicité sur le front a rajouté 5.000 dollars, émue, parait-il, par les motivations de cette mère.

Voilà à quoi son réduits les pauvres aux Etats-Unis, se faire tatouer de la pub pour financer les études de leurs enfants. Mais, se faisant, la maman a peut-être même sauvé la vie de son fils. Car les étudiants pauvres n’ont souvent comme seul recours que de faire financer leurs études par l’armée. L’armée étasunienne finance, en effet les études des jeunes étasuniens en échange de période en service armé. Ces jeunes étudiants pauvres sont ensuite envoyés sur les terrains d’intervention des USA, en Irak et en Afghanistan, par exemple.

Du Vietnam à l'Irak
Ainsi ce sont des pauvres, souvent d’origine hispanique, asiatique, ou africaine, qui vont mourir au Moyen-Orient pour les intérêt des multinationales et des amis des Georges Bush, qui ne leur sont pas reconnaissants pour autant. C’était déjà le cas au Vietnam, c’est encore le cas en Irak...

L’acte de Mme Karolyne Smith, habitante de l’Utah, est donc à la fois émouvant et symbolique, navrant et révoltant. J’espère qu’elle pourra très vite cacher ou effacer cette marque d’infamie publicitaire qu’elle a acceptée de se faire graver sur le front. Car l’annonceur s’est déjà largement payé sur le coup de pub qu’il vient de se faire. Il se passe décidément de drôle de chose du côté des Etats-Unis et quand je vois ça, je me demande dans quel Utah gère !
Christian Le Meut

* Cette note est une redif de l'été 2005. Source : Courrier international.