31/01/2008
Les Prizioù de France 3 : de bons choix.
Comme chaque année, France 3 Bretagne a remis ses "prizioù" récompensant les "meilleurs" artistes en langue bretonne (chanteurs, écrivains, réalisateurs...). Cette émission, réalisée samedi dernier à Ploemeur, près de Lorient, aurait dû être diffusée dès dimanche matin mais a été reportée pour cause de tennis. Elle passera dimanche prochain, 3 février. Il y a à peine deux heures d'émissions en breton par semaine sur F3 et il arrive qu'elles soient supprimées pour cause de sport... Une internaute nantaise, Maryvonne, a d'ailleurs écrit sa façon de penser à F3 (*ci-dessous); rappelons que les émissions en breton ne sont plus diffusées en Loire-Atlantique depuis quelques années, sauf exceptions, comme les Prizioù.
L'année dernière j'avais eu l'occasion de commenter ces Prizioù sur Rezore, et sur le journal Ya! Ce qui avait valu à la rédaction de cet hebdo en langue bretonne un coup de fil de Fañch Broudic, le responsable des programmes en breton sur F3, pas content des quelques flèches (non-violentes) que je décochais. Fañch part à la retraite, et il a même reçu un Priz pour l'ensemble de son oeuvre ! Cette année, il n'aura donc pas à téléphoner puisque j'ai trouvé le choix de France 3 plutôt pertinent. Notamment de donner le prix du Bretonnant de l'année aux écoles Diwan, qui fêtent leurs 30 ans. Notamment d'avoir honoré la chanteuse Nolwenn Korbell. Idem pour le choix du meilleur CD à Yann Raoul (album "Les figurants", 9 chansons sur 11 sont en breton). Bon, cet album est paru en 2006, pas en 2007, mais ne cherchons pas la petite bête dans la barbe à Fañch!
Netra da ganiñ ?
Yann Raoul a une très belle voix; il compose de belles chansons sur de belles musiques, écrites en breton vannetais. On ne rit pas franchement dans cet univers-là : l'humeur est plutôt à la mélancolie, la tristesse, la colère. Le chanteur ose même nous dire qu'il n'y a "rien à chanter" ("Netra da ganiñ"), mais il le fait très bien le long de onze superbes morceaux. Non seulement il y a à chanter, mais on aimerait l'entendre plus souvent, Yann Raoul. Dans le domaine de la chanson en langue bretonne, il ne manque pas de gens pour prendre le chemin de Gilles Servat et Alan Stivell mais leur fait-on vraiment une place ? Sont-ils invités, par exemple, dans les festivals bretons comme le Festival interceltique de Lorient ? Pas souvent. Ce prix aidera peut-être Yann Raoul à se faire mieux connaître et, qui sait, à être invité à chanter un peu plus en Bretagne, voire même à Lorient ?
Christian Le Meut
Yann Raoul, Les figurants, Loz productions, distribution Coop Breizh.
Commentaire sur les Prizioù 2006
http://rezore.blogspirit.com/archive/2007/01/23/priziou-f...
*Voici ce que Maryvonne a écrit à France 3 : "Si j'apprécie, donc, de pouvoir regarder dimanche prochain 3 février la remise des "Prizioù", je ne vais certainement ni vous remercier ni vous féliciter de la programmer en Loire Atlantique aussi. Elle n'aurait jamais dû être supprimée. Je prends cette diffusion comme une aumône... Et comble de l'ironie, sur TOUTE la Bretagne en même temps ! Grâce au tennis ! Vive le sport à la télé, il contribue à la réunification de la Bretagne ! Vous voyez quand vous voulez, ou plutôt quand vous ne pouvez pas faire autrement ! Et je repense qu'un directeur de FR3 nous a officiellement déclaré, il y a quelques années, et très sérieusement, que des questions techniques empêchaient la diffusion en Loire Atlantique ! Quelle audace et pour qui nous prend-on en Loire Atlantique ? Les chaînes de télévision constatent une baisse d'audience ; ne font-elles pas beaucoup pour ?
À l'année prochaine, en février de retour !
Maryvonne - Nantes-de-Bretagne
17:55 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France 3, télévision, musique
20/12/2007
Brezhoneg e Naoned ! Du breton à Nantes
Communiqué de Télénantes : "La première sitcom en langue bretonne, c'est sur Télénantes ! Du lundi 24 décembre au vendredi 28, à 13h et à 23h45, retrouvez l'équipe déjantée du Leurenn BZH pour 10 épisodes 100 % "Breizh touch".
www.telenantes.com
Télénantes est diffusée sur le canal 21 de la TNT/Diffusion hertzienne (analogique): canal 47/Freebox: canal 208/Neuf box : canal 391
NC Numéricable.
TV Rennes diffuse également cette série : très bien tout ça, mais j'espère qu'un jour ce type de programme sera diffusé sur l'ensemble de la Bretagne et d'une manière facilement accessible. Pour l'instant, on en entend parler, mais on n'y a pas accès, ou très difficilement.
09:35 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Télévision, brezhoneg, langue bretonne
19/11/2007
Archives : "Et les Disprizioù 2006 sont attribués à..."
C’est en regardant la cérémonie des Prizioù sur France 3, le 28 janvier, que j’ai eu l’idée de créer mes propres prix pour récompenser les initiatives les moins pertinentes envers la langue bretonne. Je suis le jury à moi tout seul, et les critères d’attribution sont totalement arbitraires mais, au moins, c’est annoncé comme tel. Les nouveaux prix s’appelleront les “Disprizioù”. Dispriz veut dire “mépris” en breton vannetais. “Disprizioù” est donc un petit néologisme intraduisible mais assez parlant quand même. Mais passons à la cérémonie d'attribution :
"Avant l’attribution des Disprizioù 2006 quelques petits commentaires sur les “Prizioù” ceux diffusés sur France 3 le 29 janvier. Ceux-là sont censés récompensés les “initiatives les plus pertinentes” en langue bretonne de l’année 2006 d’après leur animateur, Fanch Broudic. Et cette année, la remise des prix a encore réservé quelques surprises amusantes comme l’invention du “Bretonnant de l’année”... qui ne parle pas breton !
Misère : nous savions que le nombre de personnes parlant breton va diminuant chaque année mais on en est arrivé au point où il n’y aurait plus un seul bretonnant à qui donner ce prix ? Imaginez une émission en langue française distribuant le prix du francophone de l’année à... un non francophone qui viendrait, au micro, expliquer, en anglais par exemple, combien il est content de recevoir son prix ! Le bretonnant qui ne parle pas breton, ça n’existait pas, France 3 l’a inventé. Chapeau bas !
Singulier "bretonnant de l'année"...
Bon, j’explique : le titre de “bretonnant de l’année” a été attribué au Conseil général du Finistère pour son opération “Quêteurs de mémoire en Finistère”, qui met, notamment, en relation des enfants bretonnants bilingues avec des anciens, bretonnants aussi. Les anciens et les nouveaux peuvent ainsi parler breton ensemble, ce qui est une très bonne idée. M. Pierre Maille, président du conseil général du Finistère est donc venu recevoir son prix du meilleur bretonnant... Je ne suis pas sûr d’avoir entendu un seul mot de breton dans sa bouche mais bon... Heureusement, à ses côtés était venu un autre conseiller général du Finistère, André Le Gac qui, lui, s’est exprimé en breton... Ouf.
Le conseil général du Finistère méritait sans doute un prix, mais celui-là ? Car entendre le “bretonnant de l’année” parler uniquement en français était un symbole plutôt inquiétant; et donner le prix du “meilleur bretonnant” à une institution, était-ce une bonne idée ?... Un bretonnant, ou une bretonnante, à priori, c’est une personne, et elle parle breton. A moins que les mots ne veuillent plus rien dire...
Les miracles de la télé !
Mais M. Maille n’était pas le seul à ne pas parler breton parmi les nommés. France 3 avait choisi trois documentaires en breton produits par France 3 pour recevoir un prix de la part de... France 3 ! Quatre personnes étaient donc venues présenter ces documentaires mais seulement deux parlaient breton. Deux sur quatre, c’est la moitié, ce qui n’est pas beaucoup pour des personnes censées travailler en breton. Je dis censées car, à France 3 Bretagne, on peut recevoir le prix du bretonnant de l’année sans parler breton, mais on peut aussi réaliser des films en langue bretonne sans parler breton, encore un miracle de la télévision !
J’ai compris cela il y a quelques années quand je jouais la pièce Malachap Story, un western en breton, avec la troupe C’hoarivari, de Languidic (lire note du 21 juin 2005). Un soir une équipe de France 3, six personnes, pas moins, est venue nous filmer. Non, il ne s’agissait pas de filmer notre troupe en tant que telle : nous avons joué vingt fois cette pièce, de Nantes à Carhaix, mais cela n’a pas retenu l’attention de France 3 Bretagne qui avait d’autres chats à fouetter... Non, il s’agissait d’un documentaire sur l’état de la langue bretonne en Morbihan et, après avoir filmé une scène de la pièce, deux acteurs furent interviewés par le réalisateur qui lui, ne parlait pas breton. Les questions étaient donc en français (elles furent coupées au montage) mais il fallait répondre en breton à ce réalisateur qui ne se faisait pas traduire les réponses alors qu’il avait dans son équipe quelqu’un capable de le faire... Mais cette personne, bretonnante, n’était là que pour contrôler si les réponses correspondaient aux questions. France 3 a inventé un nouveau métier : contrôleur de réponses ! Encore un miracle de la télévision.
Des formations inutiles ?
Je suppose que les réponses furent traduites à l'intervieweur plus tard mais j’avais trouvé la méthode de travail déplaisante pour nous et discutable d’un point de vue déontologique : comment creuser un sujet quand on ne comprend pas la langue et qu’on ne se fait pas traduire sur le champ les réponses des personnes interviewées ?... Et puis le Conseil régional de Bretagne, les départements bretons, les Assedic, financent depuis des années maintenant des formations professionnelles en langue bretonne, notamment pour les personnes travaillant dans les médias... Personnes qui ont et auront bien du mal à trouver du travail si même les documentaires en langue bretonne de France 3 Bretagne sont réalisés, au moins pour une partie, par des gens qui ne parlent pas breton ! France 3 Bretagne pourrait-elle prendre l’“initiative pertinente” d’inciter les réalisateurs de documentaires en langue bretonne à apprendre le breton... Est-ce trop demander?
Mais revenons aux Prizioù : parmi les cinq catégories de prix, cette année, il y en avait un pour le meilleur site internet. C’est celui de Lionel Buannic, Brezhoweb, sur lequel est diffusée l’émission de télé Webnoz qui a été primée alors qu’il a été créé en décembre 2006. Bravo, ça c’est du rapide ! Récompenser un site si récent, c’était un peu bizarre car une initiative de ce type se juge aussi sur sa durée. Mais bon, ça a été l’occasion donner un prix à Lionel Buannic, prix bien mérité d’ailleurs. Mais il y avait quelque chose de bizarre à voir Fanch Broudic, de France 3, congratuler le présentateur d’une émission de télé en breton, Webnoz, qui ne passe que sur internet, alors même que c’est la vocation de France 3 de faire ce genre de chose. Webnoz ne devrait-elle pas être diffusée par France 3 Bretagne à une heure de grande écoute ?
Les Disprizioù 2006 !
Mais foin de commentaires, passons maintenant aux résultats des Disprizioù 2006. Je dois tout d’abord préciser qu’il y a seulement deux prix, celui de l’initiative 2006 la pire en défaveur de la langue bretonne d’une part, et un prix spécial, d’autre part. J’ouvre donc l’enveloppe... Et voici le verdict du jury : "Le dispriz 2006 est remis aux responsables des programmes de France Bleue pour avoir diminué d’une heure par jour les programmes en breton de France Bleue Breizh Izel à la rentrée 2006.
Le Dispriz spécial, quant à lui, est remis aux responsables de France 3 pour la part infime accordée à la langue bretonne sur leur chaîne : moins de 2 h sur 168 h par semaine... Soit moins de 1 %.
Ces Disprizioù ont été décernés à l’unanimité du jury qui explique ainsi son choix : “Alors que les écoles bilingues se développent, alors que le conseil régional de Bretagne et certains départements promeuvent les langues régionales que sont le breton et le gallo, France Bleue Breizh Izel a réduit d’une heure par jour ses programmes en breton au mois de septembre dernier. Le prix 2006 lui est donc accordé, en espérant qu’elle ne continuera pas sur cette voie en 2007”.
Le jury poursuit : “Le Dispriz spécial attribué à France 3 pour l’ensemble de son œuvre. Alors qu’à peine deux heures de programmes sont en langue bretonne sur F3 Bretagne chaque semaine, rappelons que des chaînes de télé diffusent uniquement en gallois et en gaélique au Pays de Galle et en Irlande. Nous sommes donc, en Bretagne, loin du compte... Le jury précise que ces Disprizioù ne sont décernés qu’aux pennoù bras, aux responsables politiques et programmatiques, et pas aux journalistes, réalisateurs et présentateurs qui travaillent en langue bretonne, font certainement de leur mieux, et pour qui ce ne doit pas être facile tous les jours.”
Voilà, les Disprizioù 2006, c’est fini. J'espère qu’il n’y en n’aura pas à décerner en 2007. Gwelet vo !
Christian Le Meut
11:52 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Télévision, langue bretonne, France 3
Dielloù : "Hag an Disprizioù 2006 a zo roet da..."
E miz Geñver m’eus komzet doc’h ag ar Prizioù Frans 3 : abaoe ar c’houlz se ar prizioù a zo bet roet e-pad un abadenn tele bet skignet ar sul diwezhañ a viz Geñver. Nag un abadenn farsus ! Abaoe pell n’em boa ket c’hoarzhet kement-se. Sonjit ta : ur priz a vez roet d’ar “brezhoneger ar bloaz” , ha brezhoneger ar bloaz 2006 ne gomz ket brezhoneg anezhan! Nec’hus eo memestra : n’eus ket mui brezhonegerion er vro ?
Bon, evit lâr ar wirionez, ar priz a zo bet roet d’ar c’huzul meur Penn ar Bed evit ar c’houlzad “Klaskerien ha treizherien sonjoù” savet get an departamant-se evit lak ar vugale da vont e darempred get ar re gozh, hag en o mesk, bugale ag ar skolioù divyezhek a ya da gomz get tud kozh. Ha prezidant ar C’huzul meur, Pierre Maille, oa deuet da gemer ar priz. Ne oa ket en e unan evit reseviñ ar priz-se, un c’huzulier meur all, André Le Gac, oa deuet ivez hag hennezh a gomz mat brezhoneg. Ouf !
Ur sonj vat eo, moarvat, reiñ ur priz d'an departamant Penn ar Bed met hini “brezhoneger ar bloaz” ? Un brezhoneg, pe ur vrezhonegerez a zo ur paotr pe ur plac’h a gomz breton. Ha gwelout ar “brezhoneger ar bloaz” gaozal galleg, ha nemet galleg, er mikro, oa un tammig nec’hus memestra... Un arouez iskiz awalc’h. Sonjit ta : ma vehe savet prizioù evel-se evit ar re a gomz galleg, evit ar “francophonie” lakaomp, hag a vehe dibabet get ar juri ur “galleger ar bloaz” ne c’helehe anezhan distag ur ger e galleg; un den en dehe reskontet e saozneg hepken... Drol vehe, nann ? Ur brezhoneger ha ne ouia ket komz brezhoneg, n’em boa ket james gwelet an dra-se. Savet eo bet get Frans 3. Gourc'hemenoù : setu burzhud ar skinwell !
Burzhudoù all !
Met tud all oa bet anvet ha ne gomzont ket brezhoneg ivez... Pevar den o doa savet filmoù e brezhoneg evit Frans 3 oa bet anvet get Frans 3 da reseviñ ur priz a berzh... Frans 3 ! War ar pevar den deuet da ginnig o filmoù daou hepken a gomze breton... Daou war pewar, ne ra nemet an hanter, ar pezh n’eo ket kalz evit tud a labour, sanset, e brezhoneg. Ya, met get Frans 3, tud zo a c’hell sevel abadennoù e brezhoneg hep kaozeal brezhoneg. Ur burzhud all !
M’em boa komprenet an dra se daou vloaz-zo pas m’boa gwelet penaos a laboure ur skipailh Frans 3 deuet da filmañ ar strollad c’hoariva e lec’h ma 'oan aktour (lennit ivez ar pezh embannet amañ d'ar 21/06/2005). Ur western e brezhoneg oa bet savet genomp, Malachap Story, a oa bet kinniget ugent wezh d’an dud. Ur sapre labour oa bet met strollad Frans 3, c’hwec’h den memestra, ne oa ket intereset get an dra-se he unan : ur reportaj hir, un teulfilm war stad ar brezhoneg e Bro Gwened a oa savet gete. Ul leurenn ag ar pezh c’hoari oa bet filmet ha daou aktour aterset get ar savour film... Met eñ ne ouie ket brezhoneg. Ar goulennoù a oa e galleg neuze (troc’het war lerc’h) ha ret oa d’an aktourion reskont e brezhoneg d’un den ha ne gomze ket brezhoneg ! Un den all, barzh ar skipailh, a gomze brezhoneg met ne oa ket bet goulennet getan treiñ ar reskontoù doc'htu. An den-se oa deuet nemet evit selaoù mard a yae ar reskontoù get ar goulennoù... Ur vicher nevez a zo bet savet get F3 : kontroloùr reskontoù e brezhoneg !...
Burzhud ar skinwell c’hoazh ? Met penaos labourat mod-se ? Penaos sevel ur reportaj mod-se ? Ne oa ket un doare sirius da labourat, na doujus en hor c’heñver. Setu ma sonj.
Argant ha stummadur kollet ?
Milionnoù a euroioù a vez dispignet bep bloaz get ar Rannvro, an departamantoù, an Assedic, da stummañ tud e brezhoneg evit labourat e brezhoneg, met get Frans 3 Breizh e vez savet teulfilmoù e brezhoneg get tud ha ne ouiont ket komz brezhoneg, ha n’o deus ket graet ar striv da zeskiñ hor yezh... Ha normal eo ? N’helehe ket Frans 3 Breizh goulenn get ar savourion filmoù e brezhoneg produet geti da zeskiñ ar yezh ?
Ur priz all a zo bet roet da Lionel Buannic evit e lec’hienn internet Brezhoweb e lec’h ma vez skignet e abadenn tele Webnoz. Ar priz-se oa meritet rak Lionel a laboura kalz evit ar brezhoneg met pebezh chans memestra : bout inouret evit un blog savet e miz An Avent (Kerzu) 2006 ! Ur bochad lec’hioù internet a-galite a zo, kalz kozhoc’h, met n’int ket bet inouret get F3... Ha souezhet on bet ivez e welet tud Frans 3 inouriñ un den a ra o labour, rak abadennoù evel ar Webnoz a zelihe bout skignet get Frans 3 Breizh da razh an dud ha da 9 e da noz.
Ur sonj zo deuet din e welet Prizioù Frans 3 Breizh : sevel ma frizioù din-me ivez ! Me vo ar juri ma unan penn. Kavet m’eus un anv: an Disprizioù... An Disprizioù a vo roet evit ar pezh fallan graet d’ar brezhoneg ar bloaz paseet. Dispriz n’eo ket ur ger nevez e brezhoneg, an dispriz a dalv “mépris, dédain” e galleg. Hag a wezhoù e kavan traoù zo disprizus e keñver ar brezhoneg hag ar re a gomz breton. Daou a vo roet, unan evit 2006 hag ur priz ispisial...
Aet eo ar maout get...
Da biv vo roet an “Disprizioù 2006” ? Setu bec’h zo warnoc’h gouiet an dra se, sur awalc’h : digor a ran ar golo... Aet eo ar maout get... Pennoù bras Frans Bleue evit 2006 hag an dispriz ispisial da bennoù bras Frans 3 ! Ar maout zo aet get ar radio hag an tele publik divyezhek, pe sanset bout divyezhek, e Breizh. Ha setu ar pezh a zo bet displeget get ar juri : “Da Frans Bleue Breizh Izel a zo bet roet an Dispriz 2006 evit bout troc'het geti barzh he abadennoù e brezhoneg e miz Gwengolo 2006. War dro c’hwec’h euriad nebeutoc’h bep sizhun memestra ! Esperans zo get ar jury ne gendalc’ho ket Frans Bleue Breizh Izel mod se e 2007 !
Hag an dispriz ispisial a ya da bennoù bras Frans 3 : war ar chadenn skinwell publik nemeti e vez skignet abadennoù e brezhoneg e pad div euriad bep sizhun hepken ar pezh a ra war dro 2 % a abadennoù e brezhoneg bep sizhun ! Chadennoù e kembraeg hag e iwerzhoneg penn da benn a zo e Bro Gembre ha Bro Iwerzhon. Pell omp ag an dra se e Breizh. Esperans ‘zo get ar juri e vo savet abadennoù nevez e brezhoneg get F3 e 2007, ur bochad, mallus eo !
An disprizioù 2006 a zo roet d’ar pennoù bras, evel rezon, ha pas d’ar re a sav bemdez abadennoù e brezhoneg. Ar re se a ra o seizh gwellañ evit sevel abadennoù a feson e brezhoneg ha, marteze, n’eo ket aes gete bemdeiz. Kalon vat, tudoù” eme ar juri.
Setu, echu eo get an Disprizioù 2006 : hag e vo Disprizioù e 2007 ? Ni a wello...
Christian Le Meut
11:15 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Brezhoneg, langue bretonne, télévision, skinwell
02/07/2007
Arrêt sur image : 170.000 signatures de protestation
La censure de l'émission Arrêt sur image, continue de susciter des protestations : 170.000 signatures sur internet ! J'ai écrit à France 5 un mail de protestation auquel la "responsable des relations téléspectateurs" a répondu. Dans le genre langue de bois, ce n'est pas mal, jugez plutôt :
"Fidèle téléspectateur du magazine "Arrêt sur images", vous manifestez votre mécontentement à propos de l'arrêt de la diffusion de ce programme.
J'ai le regret de vous annoncer que cette émission est définitivement supprimée. En effet, toujours soucieuse d’innover et de répondre aux exigences de son public, France 5 souhaite proposer de nouveaux rendez-vous sur sa grille de rentrée. Ces décisions s’inscrivent dans une démarche de renouvellement de l’offre de la chaîne pour faire face au contexte de concurrence accrue d’un paysage audiovisuel en pleine évolution.
J'ai transmis une copie de votre message à la direction des antennes afin qu'elle en prenne connaissance. Vos suggestions et observations sont utiles pour permettre à la chaîne de vous proposer des émissions qui répondent à vos attentes.
Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire à France 5.
Bien cordialement,
Isabelle Pivier
Responsable des relations téléspectateurs"
La pétition de protestation qui a recueilli environ 170.000 signatures est signable sur :
http://arret-sur-images.heraut.eu/
Pour en savoir plus, vous pouvez aller également sur le bing bang blog (dans les liens permanents).
10:45 Publié dans Kazetennerezh/journalisme, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Télévision, France 5, Arrêt sur image
17/03/2007
France 3 : les programmes régionaux menacés ?
"Communiqué du collectif de salariés de France 3 (http://blablasurla3.free.fr) :
"A vous, qui avez signé la pétition pour la défense d’un audiovisuel public régional, encore une fois : merci ! Votre soutien n'a pas été vain. Il a permis, enfin, de mettre sur la table la question de la nécessité d'une télévision publique en région.Nous revenons aujourd’hui vers vous, car à France 3 les attaques contre la présence régionale sont de plus en plus inquiétantes.
Un an après la suppression hebdomadaire de 2 h 30 de programmes régionaux, France Télévisions s’attaque à présent, et de manière radicale, aux moyens de production régionaux. Autrement dit, Paris envisage pour les régions la réduction de leurs activités aux journaux d’information : les régions devront donc faire une croix sur presque tout le reste.
Avec une telle politique, c’est inéluctable, la production documentaire va se réduire comme peau de chagrin, les émissions tournées en région également. C’est donc tout un tissu culturel régional qui est aujourd’hui menacé ! Toute une vision de la démocratie locale qui est remise en cause, avec un citoyen mis de plus en plus à distance de ses représentants culturels, politiques ou économiques. A juste titre, les producteurs et réalisateurs en région s’inquiètent, tout comme les acteurs politiques, culturels et associatifs qui perdent autant de créneaux de libre expression.
A l’heure où la décentralisation est présentée comme une valeur moderne, la direction de France Télévisions a donc décider de tout re-centraliser vers Paris, laissant ainsi le champ libre aux investisseurs privés, qui eux ne souhaitent qu'une chose : reprendre à leur compte ce secteur de médias régionaux qui est économiquement prometteur.Car le problème n'est évidemment pas un problème économique. Il apparaît aujourd'hui clairement comme un réel problème de volonté politique. Aujourd’hui, tout le monde a bien compris que le débat était beaucoup plus large que celui de la télévision régionale… Tout le monde sauf… Patrick de Carolis, Président de France Télévisions, qui maintient contre vents et marées, sa politique jacobine de désertification régionale.Nous sommes aujourd’hui en pleine campagne présidentielle. C’est le moment où jamais de redire à nos élus et à nos candidats à quel point la télévision régionale est un élément essentiel à la décentralisation et à la démocratie locale.
Nous n'espérons évidemment rien de France Télévisions quant à la médiatisation des problèmes que connaissent aujourd'hui les régions de France 3. Les syndicats de France 3, de leur côté, envisagent des actions dans les jours à venir.Nous, par notre site et notre web-radio (liens ci-dessous), nous tenterons de vous informer au mieux sur les événements à venir.
Site de blablasurla3 : http://blablasurla3.free.fr
Webradio "laradiodeblabla"
Forum de discussion : http://blablasurla3.free.fr/forum
Collectif de salariés de France 3, association "l'Antenne est à vous"
16:58 Publié dans Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France 3, télévision, régions
15/03/2007
O le beau tas de fumier !
Comme vous le savez, je suis accroc aux émissions en langue bretonne sur France 3. Complètement accroc, dépendant et tout et tout, c’est presque pire que ma dépendance au chocolat, c’est vous dire. Pourrais-je vivre sans ma dose chichement dispensée par la chaîne publique chaque jour et chaque semaine ? Je ne sais. Faudrait-il que je consulte ?...
Dimanche matin j’étais en famille, vers onze heure et demie, l’heure donc de la messe en breton... Euh, pardon, l’heure de la messe en français sur France 2, et de l’émission en breton sur France 3. Mais voilà, la télé était occupée... Et la télé, c’est comme les WC, ça ne se partage pas ! Euhhh... Sauf circonstances particulières : il y a deux ou trois ans j’avais pris le TGV pour aller à Paris et je vis une jeune personne entrer dans les WC, minuscules, du TGV. Puis une deuxième, puis une troisième et une quatrième : deux garçons et deux filles, ensemble ! Que pouvaient-ils bien faire à quatre dans les toilettes ? Fumer, bien sûr, puisque c’était au début de l’interdiction de fumer dans les TGV...
Bon, si les WC peuvent se partager exceptionnellement, pas la télé.
Lulu, ma nièce, donc, 15 ans, regardait des clips sur M6 ou sur une chaîne de la TNT... Tout une poème, les chaînes de la TNT. Se succédaient donc des groupes de rap, dents en or, lumières éclatantes, grosses voitures, gros bijoux, filles superbes, et tout ce beau monde chantant en anglais... Le pied, quoi.Moi, je bouillais, au bord de la crise de nerf : un obstacle s’opposait à ma dose hebdomadaire de Red an amzer. A moi Goulvena, au secours, Fanch, on m’assassine ! Bon, je dramatise juste un peu...
Beuh...
Je demandais donc à Lulu de zapper quelques secondes pour voir l’émission en breton du dimanche. Elle y consentit : quelle gentille fille ! Et là, adieux bijoux éclatants, grosses voitures et rappeurs chantant et bonjour... le tas de fumier. Oui, nous sommes tombés sur un gros tas de fumier. Un bon gros tas de fumier bien suintant, dégoulinant et tout, et une voix off parlait en breton... La, je me suis dit : heureusement, la télévision en odorama n’a pas encore été inventée. Lulu a fait “beuh c’est nul”. J’ai fait “beuh” aussi. On a juste eu le temps d‘apercevoir l’agriculteur qui expliquait certainement des choses très intéressantes en breton. Et puis on est revenu aux clips et aux rappeurs aux dents en or...
Elles ne sont pas toujours très fun les émissions en breton sur France 3. Ni très drôles sauf, parfois, involontairement, comme les fameux Prizioù dont j’ai parlé le mois dernier. Les Bretonnants ont peu l’occasion de rigoler en breton à la télévision. A la radio ?
Cinéma : netra !
Les films de cinéma ? Ecran vide, il n’y en a pas en breton. Les occasions de rigoler en breton manquent, sauf bien sûr dans nos conversations privées ou nos lectures, mais c’est autre chose. Reste le théâtre : je me souviens avoir beaucoup ri en voyant une pièce bilingue intitulée “Le breton se marre” et présentée par la troupe “Pik achu”, il y a trois ans, au moins, à Lorient. Le monde des Bretonnants y était caricaturé de manière très drôle. Depuis il y a bien eu le western Malachap story, dans lequel je jouais et qui avait l’air de bien faire rire les gens. Mais bon, les pièces de théâtre en breton ne sont pas si fréquentes et toutes ne sont pas drôles. Internet viendra-t-il à notre secours ?*
Je me faisais ces réflexions vendredi dernier lors du filaj Starak organisé par l’association Sten Kidna komzomp asampl d’Auray, à Brec’h, au bar breton. 80 à 90 personnes étaient réunies pour chanter, présenter des sketchs, raconter des histoires en breton. Pendant toute une soirée. Et on s’est tapé une franche partie de rigolade, ponctuées d’étonnements aussi, car des talents cachés se révèlent dans ce genre de soirée conviviale. Il y avait des enfants, des adolescents, beaucoup d’adultes de 20, 30, 40, 50 ans, quelques plus anciens.
N'eo ket brav ar vuhez ?
S’ils veulent rire ensemble, les bretonnants doivent donc se retrouver dans des filajoù, des soirées conviviales comme il s’en passe un peu partout en Basse-Bretagne. Ils doivent aussi monter leurs propres spectacles, créer leurs chansons, leurs sketchs, inventer leur humour. Aucun média ne s’en charge à leur place et finalement, c’est peut-être mieux ainsi. Car au lieu de passer leur soirée devant leur poste de télé, vendredi soir, 80 à 90 personnes qui ne se connaissaient pas forcément ont passé une soirée ensemble à rire, à se faire rire, à écouter des chansons et en à chanter, tout en apprenant et pratiquant la langue bretonne. Elle est pas belle la vie ? N’eo ket brav ar vuhez ?
Christian Le Meut
* Le Télégramme d'aujourd'hui, jeudi 15/03 (p. 48, rubrique Spered ar vro), présente gwagenn.tv, télé sur le net proposée par des jeunes bretonnants de Rennes et Nantes.
22:20 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Brezhoneg, langue bretonne, télévision, France 3
23/01/2007
Prizioù France 3 : et les nominés sont...
Depuis dix ans France 3 Bretagne décerne ses “prizioù”, ses “prix de la langue bretonne”. Un jury différent est réuni chaque année, constitué d’artistes, d’intellectuels, de membres d’associations qui doivent sélectionner les meilleurs livres, émissions de télé et radio (les catégories variant selon les années), ainsi qu’un “Bretonnant de l’année”. “Faire un zoom sur les initiatives en breton les plus pertinentes de l’année”, est l’objectif de ces prix, d’après Fanch Broudic, journaliste responsable des programmes en breton cité dans Ouest-France dimanche du 7 janvier dernier.
Des émissions de ce type existent pour la France entière comme les César, les Molière ou encore les 7 d’or pour la télé mais là, c’est un magazine indépendant des chaines, Télé sept jours, qui décerne les prix. En Bretagne, c’est une chaine de télé qui distribue des prix à des émissions de télé qu’elle a, souvent, elle-même produites.
L’intérêt de ce type de prix reste à démontrer. A quoi servent-elles ? Comment sont faites les préselections ? Sur quels critères ? Par qui et pourquoi faire ? Les cérémonies de remise des prix sont, en général, longues et ennuyeuses, que ce soit les César du cinéma, les Molière du théâtre, les Sept d’or de la télé, et j’en passe. Les Prizioù bretons n’échappent pas à la règle sauf le jour où le poète Bernez Tangi a dit ce qu’il pensait de la place minuscule laissée au breton sur France 3.
Une nouvelle catégorie : le meilleur site internet
Les nommés, ou “nominés”, des Prizioù 2006 ont donc été désignés par un jury samedi 6 janvier et seront dévoilés lors d’une émission réalisée à l’abbaye de Daoulas et diffusée le dimanche 28 janvier. Et cette année, une nouvelle catégorie est apparue celle du “meilleur site internet”. Les “initiatives les plus pertinentes de l’année” dans ce domaine ont été choisies par le jury. Il s’agit tout d’abord d’un blog, blogyann, un blog tenu par un senior qui y raconte ses voyages et ses rencontres. C’est un blog très bien écrit en breton, avec des photos et même, depuis peu, une vidéo. Yann a publié cinq notes depuis le mois d’août, ce qui n’est pas beaucoup pour un blog, mais c’est sûrement la qualité qui compte, et pas la quantité, pour le jury de Frans 3. Ainsi va la vie des blogs qui sont alimentés en fonction de la disponibilité de leur créateur.
Un autre blog a été choisi par ce jury, brezhoweb, le site de l’émission de télévision Webnoz dont la première a eu lieu le 10 décembre. Ce site, très intéressant, a été créé par Lionel Buannic en décembre 2006; ouf, à un mois près, il n’aurait pu concourir ! Lionel a également été choisi dans la catégorie du “bretonnant de l’année”... Félicitations ! Mais c’est un peu bizarre de la part du jury : comment ça le monde du breton est tellement petit, il se ferait si peu de chose en breton, notamment sur internet, que l’on ne peut éviter de nommer deux fois la même personne ?... Enfin un troisième site, très instructif et très agréable, a été nommé, il s’agit de “Geobreizh” sur la géographie bretonne.
Et Rezore ?
Quant à mon blog, Rezore, qui est alimenté par mes chroniques en breton et en français sur Radio Bro gwened et par diverses autres choses, il n’a pas été sélectionné... Il n’y a pas tant que cela de blogs en breton, mais celui-là ne ferait donc pas partie des “initiatives pertinentes en breton de l’année”. Pourtant, le jour où ce jury s’est réuni, et la veille, j’ai constaté une augmentation importante des visites sur Rezore. Etait-ce les membres de ce jury venus voir, ou d’autres gens ? Impossible à savoir, et c’est tant mieux, et peut-être s’agit-il d’un hasard...
Rezore ne ferait donc pas partie des "initiatives pertinentes" de l'année dans e domaine des sites internet ? Pas assez "pertinent" ou trop impertinent ? Le fait d’avoir critiqué à plusieurs reprises France 3 sur Rezore, concernant la trop petite place qu’y occupe la langue bretonne n’est, je suppose, pour rien dans le choix des Prizioù. En effet, ce ne serait pas un critère “pertinent” pour juger des initiatives en breton les plus pertinentes de l’année... A moins que l’on n’écarte les initiatives “impertinentes” ?
80.000 visites en deux ans
J’ai créé Rezore en mars 2005. Je l’ai envisagé au départ comme une façon d’éditer les chroniques que j’écris chaque semaine pour Radio bro Gwened, et puis comme une façon supplémentaire de “planter” du breton sur internet, comme un petit média de plus à disposition des bretonnants, qui n’en ont pas tant. Rezore reçoit actuellement 250 visites par jour, soit autour de 80.000 visites depuis sa création en mars 2005, ce qui n’est pas si mal, avec des commentaires en français et en breton. Le but est donc atteint et le travail, récompensé. Ne pas être sélectionné par tel ou tel jury est d'ailleurs, parfois, plutôt une bonne nouvelle !
France 3 diffuse des programmes 24 h sur 24. Soit 168 h par semaines, dont deux heures en langue bretonne, en comptant large et en rappelant que ces émissions ne sont plus diffusées en Loire-Atlantique, et que le journal quotidien de cinq minutes en breton (An Taol lagad*) n’est diffusé que sur la Bretagne Ouest. Je me demande donc si cette chaîne, qui diffuse moins de 2% de ses programmes en langue bretonne, est bien placée pour distribuer des récompenses dans ce domaine ? Et si les Prizioù sont une “initiative pertinente” pour promouvoir la langue bretonne ?
Christian Le Meut
* Initiative pertinente de France 3 : An taol lagad et l’ensemble des flash régionaux en langues régionales sont visibles sur le site de F3 national depuis plusieurs mois.
00:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : France 3, télévision, langue bretonne, brezhoneg
22/01/2007
Prizioù : "Hag ar re anvet a zo..."
Abaoe dek vloaz bremañ e vez roet prizioù get Frans 3, prizioù evit al levrioù, an abadennoù skinwell (télé) pe skingomz (radio), ar pladennoù, hag evit brezhoneger ar bloaz. Ur juri get tud dizhenvel bep bloaz (kelennourion, arzourion, tud a gevredigezhioù...) a vez savet ha tolpet get ar chadenn da zibab ar “re wellañ” barzh pep rummad. Sellet pizh war ar pezh nevez ha brav a vez savet bep bloaz e brezhoneg, hag inouriñ an dud o deus savet an traoù-se e reiñ dezhe un oberenn arzh hag ec’h ober un tamm bruderezh evite, setu ar pal. Sanset.
Get ar juri a vez dibabet an “tri gwellañ” barzh pep rummad. Embannet vez ar roll barzh ar c’hazetennoù, da c’hortoz an abadenn tele e lerc’h ma vez roet ar prizioù. An abadenn-se a vo skignet ar bloaz man d’ar sul eizh arnugent a viz Genver (disul kentañ neuze). E Bro Frans e vez savet abadennoù henvel evel ar Molière, ar César hag ar “Sept d’or” evit ar skinwell get ar gelaouenn Télé sept jours. E Breizh ar prizioù a vez roet get ur chadenn tele d’an abadennoù tele gwellañ produet geti. Mod-se emañ.
Ar “Sept d’or”, pe ar Molière, pe ar Cesar ha c’hoazh a vez, d’an aliesan, abadennoù skinwell dister ha hir, kalz re hir. Sortoù “pince fesses” eo, get tud asezeet e c’hortoz bout barnet ! Ha mod-se emañ ivez get ar Prizioù. Ur wezh e oa bet souezhus an abadenn-se memestra get ar barzh Bernez Tangi en doa lâret e sonj a vouezh uhel a ziout plas dister ar brezhoneg barzh Frans 3 Breizh...
Ur rummad nevez : "Gwellan lec'hienn internet"
Ar bloaz-man, un rummad nevez a zo bet savet get ar Prizioù evit al lechioù internet. “Gwellan lec’hienn internet” ! Blogoù a zo bet dibabet, evel blogyann. Ur blog dispar, get testennoù e brezhoneg flour, skeudennoù ha memes video bremañ. Abaoe pell m’eus lakaet ul liamm etre ma blog ha blog Yann. Met, abaoe miz Eost, pemp notenn nevez a zo bet embannet war ar blog-se hepken. Mod-se emañ get ur blog; maget vez hervez c’hoant an den en deus eñ savet, mard en deus amzer dijapl, mard en deus traoù da lâret... Pemp notenn e korf pemp miz, n’eo ket kalz met anat eo, ar galite eo, a gont ar muian evit Frans 3.
Ur blog all a zo bet dibabet get ar juri, Brezhoweb, bet savet e miz an Avent (Kerzu) 2006 da skignan an abadenn tele Webnoz war internet. Danvez interesus a zo e barzh hiriv a deiz met tost eo bet memestra, ur miz war lerc’h hag e vehe bet re ziwezhat. Get Lionel Buannic a zo bet savet al lec’hienn se hag ar paotr Lionel zo bet anvet ivez e mesk ar rummad “Brezhoneger ar bloaz”, gourc’hemmenoù paotr ! Met kavout a ran choaz ar juri un tammig souezhus : ken nebeut a draoù nevez a zo bet graet e brezhoneg e 2006 ma vehe ret dibab div wezh ar memes paotr barzh div rummad dishenvel ? Ha ken bihan eo, bed ar brezhoneg ? Ne gredan ket, rak ur bochad traoù a vez graet e brezhoneg war internet a c’hellehe bout inouret get juri Frans 3. Ul lec’hienn gentelius ha brav all nevez zo bet dibabet iwez, ha n’eo ket ur blog : Geobreizh, a fed douaroniezh Breizh.
Ha Rezore ?
Ha “rezore” ? Ar blog divyezhek bet savet genin get ar pezh a laran war radio Bro Gwened, ha get traoù all ivez ? Nann, n’eo ket bet dibabet get juri Frans 3. Ar juri zo bet tolpet d’ar sadorn 6 a viz Genver ha, justawalc’h, ur bochad tud oa deuet da wellet rezore an deiz-se hag an deiz araok, kalz muioc’h evit da gustum. N’hellan ket gouiet piv oa (ha gwell a-se), met mechal ma ne oa ket ar re se, justawalc’h; pe un degouezh, un hasard a c’hell bout ivez... N’eus ket kement-se a vlogoù e brezhoneg, ha rezore n vehe ket e mesk ar re “wellan”, e mesk “les initiatives en breton les plus pertinentes de l’année”, evel ar pezh n’eus displeget Fanch Broudic war Ouest-France. Siwazh.
Met bon, marteze, re "impertinent" eo, Rezore... Kavout a ran kalz re vihan plas ar brezhoneg barzh Frans 3 Breizh. Ar pezh m’eus lâret dija meur a wezh barzh “rezore”; met esperans m’eus n’eo ket a gaoz d’an dra-se emañ bet lesket a gostez Rezore get ar prizioù. Ne vehe ket un doare “pertinente” da varniñ, na da zibab, alkent.
80.000 gwelladeniñ
Rezore a zo bet savet daou vloaz zo evit embann ar pezh a skrivañ hag a lâran e Radio Bro Gwened; met ivez evit plantañ brezhoneg war internet; evit kinnig d’ar re a lenn brezhoneg ur sort media bihan nevez, un dra ouzhpenn. Ha setu, tizhet ar pal memestra. Tro dro 250 gwelladeniñ a vez bemdez war Rezore. Ha tud zo a skriv o sonjoù e galleg hag e brezhoneg, ar pezh a zo, evidon-me, prizius bras.
Benn ar fin, nompass bout dibabet get Frans 3, a zo kentoc’h un tamm doare vat. Ne vourran ket kenstrivadegoù evel ar César, ar sept d’Or, nag ar Prizioù. Penaos e vez dibabet ar re “wellan”, get piv ? Penaos ha get piv e vez muzuliet an traoù ? Skignet vez abadennoù get F3 nozh ha deiz, da lâret eo 168 euriad bep sizhun. Ha div euriad e brezhoneg hepken; abadennoù ha ne vezont ket mui skignet e Bro Naoned; ur “flash” (An taol lagad) hag a vez bannet nemet e Breizh Izel*... Nebeutoc'h a 2 % a abadennoù e brezhoneg a vez skignet get F3 bep sizhun, neuze ! Ha mechal memestra mard eo plaset mat ar chadenn-se evit barniñ ar “pezh gwellañ” a vez graet e brezhoneg pep bloaz ? Ha mechal mard eo “Prizioù” Frans 3 an “initiative pertinente” evit kas araok ar brezhoneg...
Christian Le Meut
* Met a vez kinniget war internet, barzh lec'hienn F3, ar pezh a zo ur sonj vat.
17:15 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : France 3, skinwell, télévision, brezhoneg, langue bretonne
20/01/2007
Ur webnoz dispar e Karaez
An dek a viz An Avent (Kerzu) m’eus paseet un noziad bourrapl e Karaez, ya e Karaez. El lise Diwan. N’ont ket mui en oad da vont d’al lise, n’on ket kelenner ivez, met pedet oan bet get Lionel Buannic hag e skipailh da ginnig Rezore e-pad an abadenn skinwell gentañ war internet anvet Webnoz...
Bon, “abadenn skinwell gentañ war internet” razh an dud n’int ket a-du get an doare se da ginnig an traoù. Mesajoù zo bet kaset din a berzh ar gevredigezh An tour tan hag a lar e vez graet an dra se gete abaoe pell dija. Marteze met, get ma urzhiataer erru kozh un tammig, n’on ket deuet a benn da sellet doc’h an abadennoù-se, na d’ar Web noz kennebeut met, honnezh, m’eus hi gwelet war eeun, tost doc’h al leurenn. N’ouion ket piv zo bet ar re gentañ etre An tour tan hag ar Webnoz met, ar pezh a gont a zo sevel abadennoù sort-se war internet ha war ar skinwell.
Ur studio oa bet kempennet barzh al lise, e tal ur siminal e lec’h ma oa bet lakaet koad, met pas tan (n’ouion ket perak). Div ganourez oa daet da ganal e tal ar siminal, Gwennyn ha Nolwenn Korbell, get ur soner gitar bout hepken bep taol, ar pezh a oa bourrapl bras. Begon oa get Nolwenn ha Gwennyn ha get al liseidi ivez. Da gomans un tabut war dazont ar brezhoneg oa bet savet etre daou lisead, ur plac’h hag ur paotr, Yann-Ber Thomin, kuzulier rannvro hag ur den a zo e penn ar C’Hredit mutuel. M’eus ket gwelet tout an tabut-se rak en ur sal e oan e lec’h ma oa livet an dud pedet araok mont war al leurenn. Livet, poultred, ya, makillet, evit bout kaeroc’h barzh ar skramm. Barzh ar sal-se tud all a oa e c’hortoz bout poultred, met bec’h oa bet a wezhoù : tud oa bet galvet diouzhtu hep bout poultred rak mallus a oa dezhe mont war al leurenn.
Skolioù divyezhek e pep lec'h ?
Un dra m’eus klewet memestra a fed dazont ar brezhoneg, lâret get Yann-Ber Thomin, kuzulier rannvro karget d’ar brezhoneg. Hennezh a lâre e vehe moian hiriv an deiz da gavout ur skol divyezhek e pep lec’h, pe tost, e Breizh... D’am sonj-me, n’eo ket ken sur an dra se. Skolioù divyezhek kentañ derez a zo, un tammig muioc’h bep bloaz met ne greska ket buan buan. Ne vez ket digoret razh ar c’hlasoù a vehe dober bep bloaz get an Deskadurezh publik, pe privez...
Ha, war lerc’h, er skolajoù ha liseoù, n’eus ket c’hoazh kalz a dra. De fors, bugale a oa er skolioù divyezhek a zilez ar brezhoneg ur wezh er skolaj... Hag evit ar vugale n’int ket barzh skolioù divyezhek, petra zo ? N’eus ket kement se a skolajoù nag a liseoù a ginnig brezhoneg evel tervet yezh pe evel “option”. Nebeutoc’h nebeut a vloaz da vloaz, d’am sonj... Er Morbihan, da skouer, ped a skolajoù ha liseoù a ginnig brezhoneg mod-se ? D’am sonj-me, ni c’hellehe kontiñ ar bizied un dorn... Hervez ar pezh a welan-me, ar brezhoneg a chom c’hoazh, hiriv an deiz, er maez ag ar skolioù, dre vras.
Plijadur el lise
Met, el lise Diwan, evel rezon, n’eo ket mod-se. Razh ar re yaouank a gomz brezhoneg, bemdez ha get plijadur, war e seblant. Daou zo daet war al leurenn da ganal ur rap e brezhoneg, ur sort kan ha diskan a vremañ. War lerc’h, Lionel Buannic en doa kouviet skrivagnourion hag arzourion all evit komz ag ar pezh a vez graet gete. Ur sort “talk show” oa, bourrapl ha get beugon, startijenn, met, a wezhoù, tabut a vanke un tammig, a gav din. Lakaet oan bet e fin an abadenn evit kinnig ma blog, rezore, get ur lisead a zalc’h blog liseidi Diwan. Komz pemp munutenn goude bout gortozet div euriad. Berr oa bet un tamm ar gaozeadenn war ar vlogoù.
Mechal memestra perak ne vez ket graet abadennoù evel-se get ar chadenn publik Frans 3 ? Dezhi vehe d’ober traoù sort se a ziskouezh bed ar vrezhonegourion a vremañ... Lionel Buannic hag e skipailh skinwell zo bet sikouret get Rannvro Breizh, get departamantoù ivez, get stalioù privez ha get kumunioù. An eil abadenn, savet e Bro Dreger, e Kawan, dilun 15/01, a c’hell bout gwelet war al lec’hienn internet Brezhoweb.
Ha me, graet m’eus ma sonj : kas a rin ma urzhiataer d’ar stal e lerc’h m’eus eñ prenet evit bout kempennet un tamm ha, war lerc’h, e c’hellin sellet doc’h an Tour Tan, ar Webnoz, ha c’hoazh, ha c’hoazh. Servij a raio, d’am sonj, rak traoù talvoudus nevez hag a bep sort a vo graet war internet e brezhoneg, e galleg hag e meur a yezh. Ha me gav gwelloc’h nompass gortoz re abadennoù nevez e brezhoneg get Frans III.
Gortoz pell ne dalv ket berpet gortoz gwell.
Christian Le Meut
00:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Brezhoneg, langue bretonne, internet, télévision
29/11/2006
La TNT, ce n'est pas de la dynamite !
J’ai fait la découverte récemment de la TNT. Non, il ne s’agit pas d’explosifs mais de télévision; et d’une télé qui n’a rien d’explosif, justement. TNT ne signifie pas Télévision naze et tarte mais Télévision numérique terrestre. Vous achetez un petit boîtier quelques dizaines d’euros, vous l’installez ou le faites installer et voilà, vous pouvez regarder 18 chaînes gratuites; 18 chaînes, le bonheur intégral ! Bon, aucune en langue régionale, ne rêvons pas, mais vous pouvez regarder les programmes complets d’Arte et de la Cinquième avec une image de très bonne qualité, ce n’est déjà pas mal...
La TNT propose aussi des chaînes d’informations en continue. Plus besoin d’attendre la grand messe de 20 h. Tout n’est donc pas complètement naze dans le monde de la TNT. Si vous voulez rajeunir de vingt à trente ans regardez Télé Monte Carlo qui rediffuse en permanence de vieux feuilletons britanniques comme Miss Marple ou étasuniens comme L’Homme de fer avec Robert Dacier sur son fauteuil roulant un peu rouillé...
Les riches et les pauvres
Mais le top du top parmi les chaînes de la TNT c’est NRJ 12, une chaîne pour les djeunes qui diffuse plusieurs émissions de téléréalité étasuniennes non encore importées ni adaptées en France. L’une d’elle, dont j’ignore le titre, consiste à mettre en compétition des jeunes pauvres et des jeunes riches, très riches. Dans un palace sont rassemblés une dizaine de jeunes pauvres, hommes, femmes, noirs, blancs, mais tous endettés jusqu’au cou de quelques dizaines de milliers de dollars. Avec eux le même nombre de jeunes riches, hommes ou femmes mais plutôt blancs, héritiers de fortunes gigantesques.
Des équipes de deux sont formées, un pauvre avec un riche, et ces équipes doivent traverser des épreuves. Le jour où j’ai regardé il s’agissait de faire travailler tout ce beau monde à nettoyer un hippodrome après les courses. Nettoyage des gradins et des chiottes, notés et cornaqués par deux responsables de l’établissement. Le temps était compté et le résultat noté. Certains jeunes millionnaires hommes n’avaient jamais fait de ménage de leur vie, et cela se voyait. D’autres riches, les filles surtout, y sont allés franco, sans trop de dégoût.
Une saine ambiance...
Une équipe a été désignée vainqueur par les deux responsables de l’établissement. Ainsi, elle était assurée de rester dans le jeu tandis que les autres équipes étaient soumises au vote. Chacun pouvait voter pour désigner la personne, et donc l’équipe, qui devait quitter le jeu. Belle ambiance dans le palace, chacun complotant pour ne pas être exclu.
A à la question, posée par un animateur, de savoir ce qu’il ferait avec les 100.000 dollars promis pour le vainqueur, l’un des jeunes millionnaires a répondu qu’il achèterait une montre. C’est lui qui a obtenu le plus de voix ce jour-là et a été exclu du jeu, comme son partenaire pauvre qui, lui, pleurait à chaudes larmes. Les 100.000 dollars auraient fait son affaire !
Voilà un jeu de téléréalité qui repose, comme tous ces jeux, sur la compétition à tous prix, l’humiliation, la duperie... Mais voir ces jeunes millionnaires nettoyer la merde des autres dans les conditions de travail habituelles pour des salariés pauvres avait quelque chose de pédagogique, pas que pour eux d’ailleurs. Tout ne serait donc pas à jeter dans la téléréalité.
Conseil pour un bon roupillon
Si vous voulez piquer un bon roupillon bercé par votre télé, la chaîne parlementaire n’est pas mal. L’Assemblée nationale et le Sénat se sont alliés pour créer cette chaîne financée par nos impôts : je suis tombé sur un colloque consacré aux banlieues et présidé par Christian Poncelet, président du Sénat, qui ne s’est pas privé de prendre la parole. Ce monsieur respectable et d’un certain âge est élu de Remiremont, dans les Vosges, une petite ville de 10.000 habitants, banlieues comprises. Autant dire qu’il est compétent sur le sujet. Transmettre en après-midi des colloques du Sénat à la télévision, c’est une bonne idée pour encourager les Français à faire la sieste en réduisant leur consommation de somnifères.
Gulli Gulli Gulli...
Et, le soir, une autre chaîne prend le relais de la chaîne parlementaire : c’est Gulli. Gulli est une chaîne pour enfants, avec des dessins animés et des feuilletons apparemment inoffensifs. Mais le soir, tard. Gulli ferme ses programmes : un gros G s’affiche, une sorte de mire comme au temps de l’ORTF. Un gros G donc qui ronfle doucement pendant des heures. Il ne se passe plus rien que celà sur cette chaîne, et c’est reposant. Au dodo les enfants, au dodo les grands, faites de beaux rêves. Et n’oubliez pas d’éteindre vos postes de télévisions, la nuit, comme le jour.
Christian Le Meut
18:53 Publié dans Buhez sokial/Vie sociale, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Télévision
15/07/2006
Fear factor : T'as d'beaux yeux d'autruches, tu sais...
Pendant l'été il y aura quelque "redif" sur mon blog, comme cette petite chronique télévisuelle.
"Je regardais la télé un soir, vers 22h30, il y a quelques temps, lorsque j’ai vu un spectacle écoeurant, comme on en voit trop souvent sur le petit écran. Quatre personnes, deux hommes et deux femmes étaient assis autour d’une table. Une cinquième personne, l’animateur, leur expliquait ce qu’elles devraient faire. Le but de l’émission était de déterminer laquelle de ces personnes était la plus courageuse... Et comment le savoir ? En mangeant un oeil d’autruche bien sûr... Oui, j’ai bien dit un oeil d’autruche, pas un oeuf ! Quel rapport entre le courage et le fait de manger un oeil d’autruche ? Je n’ai pas compris mais comprendre ce qui se passe dans la tête des concepteurs de ce type de jeu relève souvent d’un vrai défi à l’intelligence. Et, après une page incontournable de publicité, j’ai assisté à ce spectacle de personnes mangeant des yeux d’autruches avec moultes grimaces de dégoût. Au moment de croquer l'oeil, un liquide a éclaboussé les visages et dégouliné dans les assiettes... Et là, j’ai zappé...
En plus, cette fine équipe était allée jusqu’en Afrique du Sud pour accomplir cet exploit ! Pourquoi si loin ? Mystère, alors qu’il y a une ferme d’autruches à Guidel, dans le Morbihan. Mais peut-être est-ce plus courageux de manger des yeux d’autruches en Afrique du Sud qu’en Bretagne ? L’autruche n’est pas un animal réputé pour son intelligence. Mais, en voyant cette scène, je me suis demandé lequel, de l’autruche ou de l’être humain, est le plus intelligent ? L’autruche, dont les nuisances sur cette terre paraissent bien limitées, ou l’être humain, capable de manger des yeux d’autruches afin d’éprouver son soit-disant courage ?
Crâne chauve cherche fraîcheur
L’autruche n’est pas non plus réputée pour son courage. Elle met, paraît-il, sa tête sous le sable ou sous la terre pour se protéger quand un danger arrive ! D’après ce que j’ai lu, elle a effectivement ce genre de comportement, mais ce serait plutôt pour chercher de la fraîcheur quand le soleil tape trop et il est vrai que son petit crâne est chauve, donc exposé au rayon du soleil, et qu’elle vit souvent dans des contrées peu boisées. Mais je me dis que nous devrions, nous aussi, nous cacher la tête plus souvent sous le sable, la terre, les couvertures, ou je ne sais quoi, plutôt que de regarder trop la télévision.
Cette fameuse émission s’appelle, en bon français, “Fear factor” (le facteur peur si je traduis bien). Je ne sais pas ce que les facteurs ont à voir avec ça, mais j’ai vraiment eu peur en la regardant, et j’en ai déduis que je ne dois pas être très courageux. Mais finalement, les concurrents ont fait preuve d’un vrai courage. Rendez-vous compte, ils n’ont pas eu peur d’avoir l’air ridicule en mangeant des yeux d’autruches face à des millions de gens à la télé. Quel courage !
uant à la chaîne qui diffuse ce genre d’âneries... âneries n’est peut-être pas le bon mot car l’âne est un animal bien plus intelligent qu’on ne croit. Alors je corrige : quant à la chaîne qui diffuse ce genre d’humaneries il y a bien longtemps qu’elle a perdu tout sens du ridicule.
Christian Le Meut
07:45 Publié dans Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télévision