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08/07/2009

Xinjiang : un pays colonisé

On parle de plus en plus du Xinjiang  à cause des événements dramatiques qui s'y déroulent : 156 personnes tuées lors de manifestations les jours passés; 1.400 personnes arrêtées... Ce pays est à l'extrême Ouest de la Chine, sur la route de la soie. La population d'origine y parle turc et est musulmane mais, à mon avis, les troubles actuels sont avant tout d'ordre politique. Le Xinjiang fait l'objet d'une politique de colonisation visant à rendre les Ouïgours minoritaires dans leur propre pays, politique que le gouvernement chinois impose par la violence, comme au Tibet.

Dans la capitable, Urumqi les Ouïgours ne sont plus que 30 % de la population. La semaine passée (25 juin), Courrier International a publié un article tiré du journal "The Independent" (Londres), qui explique comment ce pays est complètement changé sous prétexte de le moderniser. Dans la vieille ville de Kashgar, les vieux quartiers sont détruits actuellement et la population est envoyée vivre dans des quartiers neufs, avec des appartements et des maisons "modernes", où le gouvernement peut les contrôler plus facilement. Mais ainsi on détruit des relations économiques, sociales, humaines, très anciennes, ainsi que ces richesses culturelles, historiques, archéologiques, etc. Le gouvernement de Pékin procède également ainsi au Tibet, mais il n'est guère plus tendre avec l'ensemble de ses administrés : beaucoup d'habitants de Pékin ont été délogés de la même manière avant les jeux olympiques. Et les personnes qui élèvent la voix sont emprisonnées, réprimées...

" Les parents voient avec inquiétude le ouïgour disparaître peu à peu des programmes scolaires"
Dans "The independent", le journaliste Clifford Coonan, écrit : "Des quartiers entiers de la vieille ville ne sont plus que décombres. (...). Le gouvernement chinois a amélioré l'économie mais les Ouïgours craignent pour leur culture. Ils approuvent largement le bilinguisme dans l'éducation, car le mandarin est considéré comme la langue de l'avenir, mais les parents voient avec inquiétude le ouïgour disparaître peu à peu des programmes scolaires".

Wu Dianting, professeur de développement régional à l'université de Pékin, n'est pas d'accord avec le gouvernement: "Le gouvernement pourrait faire en sorte que les Ouïgours qui vivent dans des maisons dangereuses s'installent dans une zone nouvelle. On pourrait alors renforcer et réparer certaines maisons. La vieille ville de Kashgar doit être protégée comme un tout. On pourrait y développer le tourisme. Cette vieille ville contient le mode de vie, la production et la culture ouïgours, il ne faudrait pas la démolir"

17/06/2009

An Drouizig : meziantoù e brezhoneg/des logiciels en breton

Setu ur gemenadenn a-berzh ar gevredigezh An Drouizig/Communiqué de l'association An Drouizig (en français à la suite) :

"Abaoe c'hwec'h vloaz emañ kevredigezh an Drouizig o labourat a-youl vat a-benn ma vo graet gant ar c'halvezouriezhoù nevez dre ar brezhoneg. Un arload da reizhañ ar reizhskrivadur evit Windows hag arloadoù digor e brezhoneg a vez pellgarget digoust diwar lec'hienn ar gevredigezh www.drouizig.org

Troet hon eus penn da benn :
- OpenOffice.org, un heuliad burevek digor barrek da gemer plas Word, Excel,
Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, ur merdeer internet fizius ha fonnus ;
- Mozilla Thunderbird, ur meziant da sevel, kas ha degemer posteloù evel Outlook
;
- Gimp, un arload da zornata skeudennoù evel Photoshop ;
- Scribus, un arload da bajennaozañ evel QuarkXPress pe Indesign ;
- Inkscape, da sevel skeudennoù sturiadel evel Illustrator ;
- Gcompris, un heuliad arloadoù kelenn evit ar vugale ;
- Joomla, un arload da ardeiñ lec'hiennoù internet ;
- Brasero, da engravañ CDoù pe DVDoù evit burev GNOME ; ha meziantoù all c'hoazh...

Dizoloit digoust ar meziantoù arveret ganeoc'h bemdez troet e brezhoneg penn da benn. Ar gerioù pemdeziek n'int ket a-walc'h evit treiñ ar c'healioù kejet ganto, neuze e kinnigomp ur gerva dre an ere amañ dindan (digoust) :
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig a zegemer pep tamm labour o tont ac'hanoc'h gant plijadur : kinnigit ho troidigezhioù eus meziantoù pe skridoù kelenn, grit bruderezh dirak ho mignoned a oar brezhoneg, grit gant ar meziantoù troet... ha kasit ur skridig kalonekaat deomp ;)
Kit e darempred ganeomp war ar forom.  :)

Ur skritell vrudañ e brezhoneg evit OpenOffice zo hegerz dre an ere amañ dindan : http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf
Moullit hi ! Skignit hi !


" Depuis une demi douzaine d'années l'association vannetaise Korvigelloù an Drouizig milite bénévolement pour l'utilisation du breton dans les nouvelles technologies. Un correcteur orthographique pour Windows ou des logiciels libres en breton sont téléchargeables gratuitement sur le site de l'association. www.drouizig.org

Nous avons traduit entièrement :
- OpenOffice, suite bureautique remplaçante libre de Word, Excel, Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, navigateur web sûr et rapide ;
- Mozilla Thunderbird, courrieleur équivalent à Outlook ;
- Gimp, équivalent libre de Photoshop ;
- Scribus, équivalent libre de QuarkXPress ou InDesign ;
- Inkscape, éditeur d'images vectorielles comme Illustrator ;
- Gcompris, suite de logiciels éducatifs pour enfants ;
- Joomla, gestionnaire de contenu web ;
- Brasero, logiciel de gravure Cd/DVD pour le bureau Gnome ;
et bien d'autres encore...

Découvrez gratuitement les logiciels que vous utilisez tous les jours entièrement traduits en breton. Parce que le vocabulaire usuel n'est pas toujours suffisant pour appréhender les notions abordées, un lexique est disponible sur le lien suivant:
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig est ouvert à toute contribution : vous pouvez proposer votre traduction de logiciels ou de tutoriels, faire de la publicité auprès des amis bretonnants, simplement utiliser les logiciels traduits... et nous encourager  ;)
N'hésitez pas à nous contacter sur le forum :).

Une affiche de promotion pour OpenOffice en breton est disponible sur le lien
suivant :
http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf

12/06/2009

Le magazine La Recherche et "l'avenir des langues"

Le mensuel La Recherche a édité en avril (n° 249) un dossier intéressant sur "l'avenir des langues". Il est dommage cependant que le magazine n'ait pas cherché, en premier lieu, à tenter une définition de ce qu'est une langue, la différence avec un dialecte, un parlé, un "patois". La Recherche reprend les chiffres que l'Unesco a édité récemment dans son "atlas des langues en danger" (lien ci-dessous) selon lesquels 7.000 langues sont parlées sur notre planète actuellement et 2.511 sont en danger. 2.511 : un chiffre précis, trop précis. Ainsi l'atlas de l'Unesco ne considère pas l'occitan comme une langue mais en recense plusieurs sur le territoire de l'Occitanie... Il  y a là, assurément, de quoi débattre mais, quoi qu'il en soit, recenser et compter les langues n'est pas chose facile.

Ce numéro contient, cependant, des articles intéressants, dont j'ai tiré quelques citations.

larecherche376.jpgDe Louis-Jean Calvet et Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..." Je dois avoué une certaine inquiétude à la lecture de cet extrait car, dans le Morbihan, où j'habite, le département pose de plus en plus de panneaux bilingues, ce que j'approuve, mais le nombre de bretonnants lui, continue de décroître.

Et les deux linguistes d'expliquer comment des langues encore très parlées, comme le peul, qui a dix millions de locuteurs, peut être considéré comme étant en danger car en concurrence avec des langues comme le français ou l'anglais, car elle n'est pas, ou peu, enseignée, et peut présente sur internet... L'urbanisation croissante est aussi un facteur de disparition deslangues car les nouveaux citadins abandonnent souvent leurs langues d'origine pour adopter la langue commune de la ville qu'ils habitent désormais.

L'entretien avec Jean-Marie Hombert, linguiste étudiant les langues d'Afrique, est particulièrement intéressant : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

A propos de l'importance des langues, il dit ceci : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" souligne Jean-Marie Hombert. De quoi donner à réfléchir, en Afrique, en Europe, en Bretagne, et ailleurs...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

10/06/2009

La Recherche (An Enklask) : "L'avenir des langues"

larecherche376.jpgAr gelaouenn La Recherche 'deus embannet un teuliad interesus a ziar ar yezhoù barzh an niverenn 249 a viz Ebrel paseet. Ar pezh a zo domaj, ne glaskont ket, da gentañ, displegiñ petra eo ur yezh, ur rannyezh, ur parlant, hag an diforc'hioù a zo etreze. La Recherche a dap sifroù an Unesco, ha mat pell zo. Hervez an atlas embannet war internet get an Unesco, 7.000 yezh a vez komzet hiriv an deiz er bed a-bezh, ha 2.511 a zo en arvar ! Ur sifr resis memestra, betek re, d'am sonj. Met, da skouer, atlas an Unesco ne gont ket an okitaneg evel ur yezh met meur a yezh a vehe komzet en Okitania... Renabliñ ha kontiñ ar yezhoù n'eo ket un dra aes d'ober.

Pennadoù skrid talvoudus a zo memestra barzh an niverenn-se ha tennet m'eus un nebeut frasennoù doc'hte.

Get Louis-Jean Calvet hag Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..."

Nec'het on un tamm e lenn an dra-se rak er Morbihan e vez lakaet muioc'h mui a banneloù divyezheg get an departamant... Hag an daou yezhour da zispleg penaos yezhoù hag a vez komzet kalz c'hoazh hiriv an deiz, evel ar peul, komzet get 10 million a dud, a c'hell bout en arvar rak eh eus konkurens get yezhoù all (galleg, saozneg...), n'int ket kelennet er skolioù nag embannet kalz war internet (ar pezh a zo talvoudus ivez)... Un dra all : muioc'h mui a dud a zo e chom er c'herioù bras hag ar re se a zilesk buan awalc'h o yezhoù a orin evit komz yezh boutin ar c'her e lec'h m'emaint e chom.

Jean-Marie Hombert, un yezhour a labour en Afrika, a zispleg ivez traoù a-bouez : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

Hag e keñver an natur : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" eme Jean-Marie Hombert. Dañvez da brederiañ...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

11:40 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langues

14/05/2009

Nozvezh ar virdioù : war tem ar yezhoù a Frañs ar bloaz-mañ !

Bep bloaz e vez digoret mirdioù zo, a-vat, e-pad un noziad, un nozvezh, e Bro Frañs, hag an abadenn-se a vo a-benn disadorn, 16 a Vae. Gweladenniñ mirdioù a zo un dra kentelius hag, oc'hpenn da-se an nozvezh a zo gouestlet, ar bloaz-mañ, d'ar yezhoù a Frañs, yezhoù komzet er vro. Emgavioù a zo e mirdioù-zo a ziar ar yezhoù, evel an okitaneg met unan hepken e Breizh... En Eusa !

Chaque année certains musées ouvrent gratuitement leurs portes pendant une nuit, en France, et le prochain rendez-vous est ce samedi, 16 mai. Visiter les musées est instructif et, cette année, cette nuit est consacrée aux "langues de France", langues régionales, langues immigrées... Des rendez-vous spéciaux ont été organisés dans certains endroits, notamment sur l'occitan, mais il y a un seul rendez-vous concernant le breton... Sur l'île d'Ouessant !

http://nuitdesmusees.culture.fr/index.php?l=FRA&id=ac...

24/04/2009

Claude Hagège : Dictionnaire amoureux des langues

Ul levr nevez a zo bet embannet get ar yezhour Claude Hagège : "Le dictionnaire amoureux des langues". Ur pennad skrid 'zo ba' Le Monde evit kinnig al levr-se./Le linguiste Claude Hagège vient de publier un nouveau livres : "Le dictionnaire amoureux des langues". Un article en présente le contenu dans le Monde.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/23/dictionna...

"En fait, il n'y a pour Hagège ni petite ni grande langue. Chacune a ses charmes, ses capacités propres, ses beautés singulières. Dire que chaque langue humaine exprime le monde à sa manière est encore trop peu. En fait, chacune construit un univers dans lequel jamais l'espace, le temps, les manières d'être ou les mouvements ne sont semblables à ceux d'une autre" (Roger-Pol Droit - Le Monde).

Trugarez vras d'am mignon Georges evit bout kaset din an doere-se/Merci à Georges pour l'envoi de cette information.

E 2005 em boa embannet ur rentan kont goude bout gwellet ur brezegenn get Claude Hagège e Mellag (Penn ar bed) :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

E 2005 j'avais publié le compte-rendu d'une conférence avec Claude Hagège à Mellac (Finistère) :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

20/04/2009

Berlin : 2e assises européennes du plurilinguisme

Tolpadennoù bras 'vo e Berlin e miz Mezheven a ziar ar yezhoù komzet en Europa met, en ur lenn ar gemenadenn da heul, me chal peseurt yezh  a vez difennet get aozourion an emgav-se, ar yezhoù "rannvroel", ar yezhoù broadel ?... Des assises européennes sur le plurilinguisme auront lieu à Berlin en juin mais, à la lecture du communiqué suivant, je me demande quelles langues défendent les organisateurs de ce rassemblement, les langues régionales ? Les langues nationales ?...

"Le terme multilinguisme est employé dans des sens très divers. La sauvegarde voire la promotion des langues régionales ou minoritaires sont parfaitement légitimes et participent d'un droit à la langue affirmé dans la Charte européenne du plurilinguisme. Toutefois, si l'on y prend garde, ce sont les langues officielles telles que le français, l'allemand, l'italien, qui peuvent en deux ou trois générations rejoindre le statut actuel des langues régionales ou minoritaires.  Il faut assurer la circulation horizontale des idées, des savoirs et des imaginaires. Et celle-ci ne peut s'accomplir que par la connaissance de la langue de l'autre et par la traduction. C'est sur cette idée que sont fondées les 2e Assises européennes du plurilinguisme qui auront lieu à Berlin les 18 et 19 juin prochain. C'est le fondement de toute citoyenneté européenne, d'où le thème 1 des Assises (Citoyenneté : langues, cultures et mobilité). Quelles sont les voies pour que tous les jeuness européens maîtrisent au moins 2 langues en plus de leur langue maternelle ? C'est le thème 2 des Assises. Comment assurer la protection des langues nationales dans le travail et construire un plurilinguisme efficace pour les entreprises ? C'est l'objet du thème 3 des Assises".

Ul liamm evit gouieit muioc'h a draoù/Un lien pour en savoir plus :
http://51959387.fr.strato-hosting.eu/plurilinguisme/index...

10:22 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, langues

17/04/2009

Canada : la langue inuktitut toujours exclue du système scolaire

Dek vloaz zo a oa bet savet ur stad emrenn nevez er C'Hanada, an Nunavut, evit ar bobl Inuit ("eskimo" a veze graet doc'hte araok). Ur stad emrenn eo an Nunavut met, ar pezh a zo, ar yezh komzet a-vihan get 75 % ag an dud, an Inuktitut, n'eo ket c'hoazh desket er skolioù : ar saozneg eo, pe ar galleg. Al lezennoù savet dek vloaz zo a oa bet savet a-dreuz e keñver ar yezh-se, hervez ar pezh m'eus komprenet.

Il y a dix ans un nouvel Etat autonome a vu le jour sur le territoire du Canada : le Nunavut, pour le peuple Inuit (que l'on appelait autrefois "Eskimo"). Le Nunavut est autonome mais la langue maternelle de 75 % de la population inuit, l'Inuktitut, n'est toujours pas la langue de l'enseignement, qui est l'anglais ou le français. Les lois adoptées il y a dix ans ne prévoyaient pas à cette langue la place qui lui revient, d'après ce que j'ai compris.

Source/mammenn : Mercator newsletter

"Canada’s Inuit school system still grounded

Canada's autonomous territory of Nunavut, inhabited mainly by autochthonous Inuits, celebrated its 10th anniversary on April 1st. Despite promises made by Canadian politicians, the local language (Inuktitut) is still missing from Nunavut school system, English having a central place instead. As former policy advisor Derek Rasmussen writes, 75 per cent of Nunavut's population speaks Inuktitut as first language, but out of 25 schools in the territory, 24 operate in English and one in French.

Why? “Ottawa refuses to ante up and pay for the Inuit language school system that would make this possible”, says Rasmussen. “Ten years on, Inuit students still do not have the same rights as their Francophone schoolmates”. One clear example: “The Nunavut government spends $3400 per year for language education for each francophone and only $48.50 on Inuktitut education for each Inuk.”

The former advisor considers that “ten years ago, Parliament passed the Nunavut Act in order to welcome Inuit into Canada, but we left their language outside. It is now long overdue for Canadian lawmakers to fix this mistake and give Inuit their voices back”. An important task, taking into account that “Inuktitut has been spoken by Inuit for 5000 years and should rightly be considered as a founding language of our nation.”

 

 

14/04/2009

Henriette Walter aterset 'barzh an Telegramme

Ar yezhourez Henriette Walter a zo aterzet hiriv b'an Telegramme a ziar-benn ar yezhoù rannvroel/La linguiste Henriette Walter est interviewée dans Le Télégramme aujourd'hui :

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan...

12/04/2009

Histoire de France, langues régionales, matière à lire

Div destenn dalvoudus a zo da lenn war lec'hienn internet "Mescladis i cops de gula", dalc'het get an okitanour Jean-Paul Cavaillé. Unan a ziar-benn istor "ofisiel Bro Frans", hag unan all a ziar an okitaneg hag ar yezhoù rannvroel e Frans c'hoazh. Sonjoù Xavier Darcos, da skouer, a zo da lenn...

"Mythes officiels, mythes alternatifs. Histoire de France, histoire d’Occitanie" et "Des crocodiles en Périgord, ou les amours occitanes des inspecteurs généraux", deux articles intéressants à lire sur :

http://taban.canalblog.com/

10/04/2009

Selon Dominique Schnapper (membre du Conseil constitutionnel), les Bretons devraient plutôt apprendre l'anglais

Dominique Schnapper passait dans l'émission A voix nue, sur France culture (20h) du 6 au 10 avril. Cette éminente sociologue est aussi membre du Conseil constitutionnel. Je l'ai entendue mercredi soir, elle parlait, notamment, des langues régionales... Elle a dit trouver bien que les Alsaciens continuent de parler alsacien, car c'est proche de l'allemand et, dans l'Europe actuelle et future, c'est important de parler allemand... Par contre, "il serait plus utile pour les Bretons d'apprendre l'anglais que le breton" a-t-elle dit, en précisant que les Bretons restent libres quand de leurs choix, encore heureux ! Donc, pour Mme schnapper, qu'importe qu'une culture et une langue disparaissent de la surface du globe, pourvu que l'on parle français, anglais et allemand, n'est-ce pas ? L'Unesco range le breton parmi les langues en danger de disparition. Que dirait Mme Schnapper si c'était la langue française qui était menacée de disparition ?

Vision utilitariste
Une telle vision uniquement utilitariste des langues, qui ne prend pas en compte leurs valeurs humaines, culturelles, scientifiques, intellectuelles, est navrante de la part d'une intellectuel de ce renom, mais Mme Schnapper n'est pas linguiste. Par contre, elle est au Conseil constitutionnel : que dit-elle ainsi aux personnes concernées : votre langue, celle de vos parents, la culture qu'elle porte, sa littérature, son histoire, peuvent disparaître, ce n'est pas si grave, il est plus important de parler anglais.

Les personnes qui font partie des instances supérieures de la République, comme le Conseil constitutionnel, savent-elles qui nous sommes ? Cherchent-elles à le savoir ? Avons-nous de l'importance pour elles ? Prennent-elles en compte nos différences ?

Qu'est-ce qu'être citoyen ?
Au bout du compte qu'est-ce qu'être citoyen en France ? Je crois, pour ma part, qu'être citoyen c'est se rebeller (non-violemment), contre les autorités qui veulent uniformiser leur population sous des prêtextes divers et refusent de prendre en compte les différences.  Et tous parler la même langue est-il un gage de démocratie ? De respect des droits de l'Homme ? De garantie de l'Etat de droit ? De pratique de la citoyenneté ? La citoyenneté, ici, en France, ne s'exprime d'ailleurs pas qu'en français, elle s'exprime aussi en breton, en basque, en alsacien, en wolof, en arabe, en anglais... Et ailleurs dans le monde ils sont nombreux les Etats où plusieurs langues sont parlées, reconnues officiellement et encouragées.

Le fait de parler une seule et même langue ne garantit ni la démocratie, ni la paix : la Yougoslavie, le Rwanda, l'Irlande, les Etats-Unis (guerre de sécession), et la France elle-même nous l'ont prouvé (guerre civile sous l'occupation, guerre entre Français pendant la guerre d'indépendance d'Algérie, guerre civile sous la Révolution, la Saint-Barthélémy, j'en passe...). Le fait, par contre, de refuser aux populations "minoritaires" le droit de parler leurs langues, est contraire aux droits de l'Homme, antidémocratique, et facteur d'instabilité. En cherchant à réduire les droits linguistiques et politiques des Albanais du Kosovo en 1987-88-89, le grand démocrate yougoslave Milosevic a largement contribué à faire exploser la fédération yougoslave.

Parler français ou ne pas parler ?...
C'est une vision bien étriquée de la citoyenneté que de la conditionner à la pratique d'une seule et même langue. D'autant plus que, simultanément, l'Etat français refuse l'accès au territoire, et/ou à la citoyenneté, à de nombreuses personnes issues des anciennes colonies françaises qui, bien souvent, maîtrisent le français... Allez comprendre ! Alors, derrière ce mépris des langues régionales "de France", c'est un modèle politique qui s'exprime. La République française est-elle un modèle "universel" comme certains le prétendent ? L'universel parle toutes les langues pratiquées sur notre planète, pas uniquement le français...  Vouloir imposer une langue unique en France est pratiquer un communautarisme linguistique destructeur des cultures existant sur le territoire, d'une part, et qui nous ferme l'apport de populations étrangères.

Confiner les langues régionales à la sphère privée, c'est les condamner à mort comme le dit l'historienne Mona Ozouf. Au contraire, encourager la pratique des langues régionales et du multilinguisme (la pratique du kabyle pour les jeunes d'origine kabyle, de l'arabe pour les jeunes d'origine arabe...), c'est se donner des outils pour s'ouvrir à soi-même et au monde. La langue française a évidemment sa place dans ce schéma là, comme langue commune, mais pas comme langue unique.

"Unie dans la diversité"

Pour information à Mme Schnapper : les Bretons aussi peuvent cultiver des liens avec leurs cousins européens gallois et cornouaillais, car les trois langues sont soeurs... En voila une bonne idée pour l'avenir de l'Europe. Une Europe dont la devise n'est pas "Unie dans l'uniformité" mais "Unie dans la diversité". "Unie dans la diversité", en voila une belle devise, il serait temps qu'elle devienne aussi celle de la France.

Christian Le Meut

27/03/2009

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : la Pologne ratifie

Un pennadig da lenn e saozneg hiriv, tennet ag ar Mercator newsletter, a ziar Bro Polonia hag en deus sinet ha kadarnaet karta Europa ar yezhoù rannvroel/Un peu de lecture en anglais aujourd'hui, tiré de la Mercator newsletter, à propos de la ratification de la charte européenne des langues régionales par la Pologne (ar pezh n'eo ket bet graet c'hoazh get Bro C'Hall/ce que la France n'a toujours pas fait) :

"Poland ratifies European Charter for Regional or Minority Languages. Poland has definitely given green light to the European Charter for Regional or Minority Languages (ECRML), the European treaty established to protect and promote minoritised languages, after the country ratified it last February 12. Warsaw, which had already recognized the 15 languages, has made yet another step forward adding itself to the list of 23 CoE’s member states which are party to the Charter.

According to the official list, the languages spoken in the Republic of Poland are the following (classification supplied by the government given in brackets): Kashub (as a regional language), Czech, Hebrew, Yiddish, Belarusian, Lithuanian, German, Armenian, Russian, Slovak and Ukrainian (as national minority languages), Karaim, Lemko, Romani and Tatar (as ethnic minority languages). The document establishes Hebrew, Yiddish, Karaim, Armenian and Romanian as non-territorial languages.

Poland has placed all of the above languages at the Part III level of the Charter, which “affords the highest level of protection” to languages. The Charter will enter into force next June 1.

The European Charter for Regional or Minority Languages (ECRML) was approved in 1992 under the auspices of the Council of Europe, an international organization which currently includes 47 European states. 24 state members have signed and ratified it, mostly from Western Europe."