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10/07/2008

Langues régionales : suite du feuilleton

Ma faota deoc'h heuliañ an dabutoù a zo bet an noz-mañ er Vodadeg vroadel a ziar-benn ar yezhoù rannvroel el lezenn stur (Bonreizh), kit war lec'hienn Oui au breton. A-benn ar fin, lakaet int bet er pennard 75, ar lerc'h bout lakaet er pennad kentañ. N'eo ket gouniet, neozh, rak an tu kleiz (PS/PC) o deus votet a-enep ar raktres lezenn a-bezh...

http://ouiaubreton.com/spip.php?article5068

Si vous voulez suivre les débats qui ont eu lieu cette nuit à l'Assemblée nationale sur les langues régionales et leur place dans la Constitution, allez sur le site Oui au breton. Finalement, elles sont mentionnées dans l'article 75 après avoir été insérées dans l'article 1. Ce n'est pas gagné pour autant, car le PS et le PC ont voté contre l'ensemble du projet de loi de modification de la Constitution...

08/07/2008

Langues régionales : un point de vue allemand

E-mesk lizhiri lennerion lec'hienn internet Le Télégramme m'eus kavet an destenn-se, skrivet get ur gazetennerez a Vro-Alamagn. Talvoudus.

Parmi les courriers de lecteurs publiés sur le site internet  du Télégramme, j'ai trouvé ce témoignage d'une journaliste allemande. Intéressant.

http://courrierdeslecteurs.blogs.letelegramme.com/archive...

07/07/2008

Eradication des langues régionales en France : un point de vue québécois

War al lec'hienn "Oui au breton" e c'heller lenn ur pennad-skrid embannet get Le Devoir, ur gazetenn a vro gKebek, a ziar-benn politikerezh stad Bro C'hall evit lazhiñ ar yezhoù rannvroel. Interesus bras !

Le site Oui au breton met en lien un article paru dans le quotidien québécois Le Devoir, sur la politique menée par l'Etat français pour éradiquer les langues régionales :

http://ouiaubreton.com/spip.php?article5052
 

Ingrid Bétancourt : un traitement médiatique hystérique

La libération d'Ingrid Bétancourt me réjouit, comme beaucoup de monde, mais son traitement médiatique vire à la nausée, à l'overdose : "re 'zo re", comme on dit en breton, et en français ça donne "trop c'est trop". D'autant que c'est l'émotion qui prime, la larmichette en direct, la compassion : où est le recul sur l'information ? La sobriété ? La retenue ? Mieux encore, et plus fondamental : le doute.

Sait-on s'il y a eu ou non rançon ? Et si oui, qui l'aurait versée ? Connait-on l'influence de la France, et du président Sarkozy, sur cette libération ? Rappelle-t-on que, aujourd'hui encore, des milliers de personnes sont otages de par le monde ? Qu'il y en a eu tout au long de l'histoire humaine, et qu'il y en aura encore probablement encore, hélas, dans l'avenir ? Le scénario colombien officiel est-il crédible, plausible ? 

Comme trop souvent, l'hystérie médiatique invite les citoyens que nous sommes à partager des émotions : aux larmes citoyens ! Les émotions sont importantes, certes, mais les journalistes sont là pour nous informer, pour analyser, donner la parole aux uns et aux autres, douter, chercher, enquêter. Pour faire place à la raison et à l'information avant l'émotion. Trop souvent l'émotion tue la raison. Elle est une arme de la propogande redoutable, alors que l'information doit être l'outil de la démocratie.

Sachons raison garder, et émotion contenir. 

Alors oui, je me réjouis de cette libération, mais je m'inquiète de son traitement médiatique et politique. Je ne suis pas le seul. C'est aussi le cas de Daniel Schneidermann dans Libération d'aujourd'hui... 

http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/mediatiques/3...

... Ainsi que sur le site d'Arrêt sur images :

http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php

L'avis de ll'ami Gérard Ponthieu sur son blog "C'est pour dire" : 

http://gponthieu.blog.lemonde.fr/

03/07/2008

Langues régionales : elles sont passées par ici, elles repasseront par là...

Heuliañ ar pezh a vez graet hiriv an deiz get ar gannaded hag ar senadourion n'eo ket aes, me lâr deoc'h : ar yezhoù rannvroel a zo bet lakaet barzh al lezenn stur (Bonreizh) get ar gannaded, a unvouezh kazimant, taolet er maez get ar senadourion ha lakaet en-dro get ar gannaded, met en ul lerc'h all ! Kit da gompren... Setu ur gemenadenn bet skrivet dec'h get Marc Le Fur, kannad Aodoù an Arvor : 

Difficiles à suivres, les députés et  sénateurs, ces temps-ci : les langues régionales sont inclues dans la Constitution par les premiers, quasiment à l'unanimité, virées par les second, et remises par les premiers mais dans un autre endroit ! Allez comprendre... Voici un communiqué d'hier envoyé par le député des Côtes d'Armor hier :

"Marc Le Fur se réjouit du retour des langues régionales dans la Constitution"

« La commission des lois de l’Assemblée nationale, contredisant le Sénat, a réintroduit les langues régionales dans la constitution cette après-midi » se réjouit Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor. « L’amendement est réintroduit dans le titre 12 consacré aux territoires. L'important c’est que les langues régionales soient dans la constitution»  poursuit le Vice-président de l’Assemblée nationale qui précise « cette nouvelle mouture sera proposée à l’Assemblée le 8 ou le 9 juillet. Je souhaite que les députés poursuivent dans la logique du premier vote à la quasi unanimité ». Le mercredi 2 juillet 2008"


01/07/2008

Haut-Rhin : "pour une reconnaissance officielle des langues régionales"

Réuni en séance publique le 27 juin 2008, le Conseil Général du Haut-Rhin :

" AYANT PRIS ACTE des votes intervenus à l’Assemblée Nationale et au Sénat, au sujet de l’introduction, à l’article 1 de la Constitution, d’une référence relative à la reconnaissance des langues régionales, comme composantes du patrimoine linguistique de la France, sans préjudice pour la langue française, langue de la République qui figure déjà dans son article 2 ;

CONSTATE que les votes intervenus au Parlement n’ont pas encore permis à ce jour de concrétiser cette reconnaissance officielle des langues régionales de France et donc du dialecte alsacien ;

CONSIDERANT que la pratique de l’alsacien est fondamentale pour les relations transfrontalières, le maintien des solidarités intergénérationnelles, le rayonnement culturel et l’économie de l’Alsace, car elle est partagée sous sa forme standard, l’allemand et ses formes dialectales avec les Etats voisins, Allemagne, Suisse, Autriche;

DEMANDE que le débat parlementaire sur le projet de réforme constitutionnelle des institutions aboutisse à une reconnaissance officielle des langues régionales dans la Constitution et permette d’aligner ainsi la France sur les autres Etats européens en ce domaine."

Source : site Diwan Breizh 

Patrimoine, Constitution, langues : un point de vue occitan

Embannet e vez pennadoù skrid interesus war al lec'hienn-se, savet get un den a Vro Okitania; kit da welet !

Le site internet Taban publie régulièrement des articles intéressants, allez-y faire un tour. 

http://taban.canalblog.com/

Kenavo

Christian 

29/06/2008

Div yezh, yaouank tre/Deux langues, três tôt !

Ba' Ouest-France e c'heller lenn un pennad-stur talvoudus a ziar-benn deskiñ div yezh yaouank-tre/Ouest-France de samedi  livre un édito intéressant sur le bilinguisme précoce :

www.ouest-france.fr/Deux-langues-des-la-maternelle-/re/ac...

25/06/2008

Sénat : les parents d'élèves des écoles publiques bilingues pas d'accord

Kemenadenn a-berzh Div Yezh/Communiqué de l'association Div Yezh :

"Div Yezh association de parents pour l’enseignement du breton à l’école publique regrette le rejet par le sénat de l’amendement visant la reconnaissance des langues régionales dans la constitution. Les débats ont montré avec quel mépris certains sénateurs considèrent les différentes cultures de France, et par la même occasion les citoyens locuteurs de ces langues. Selon les sondages les plus récents, 68 % des Français sont favorables à l’inscription d’une mention sur les langues régionales dans la Constitution. Les sénateurs ne sont donc pas en phase avec la population française.

La reconnaissance des langues n’a pas qu’un aspect purement symbolique. Les instances internationales et les linguistes savent qu’une langue qui n’est ni suffisamment enseignée, ni présente dans la vie publique est une langue qui meurt. Div Yezh rappelle que chaque année des projets de classe bilingue breton-français ne voient pas le jour en raison de cette absence de reconnaissance. La demande des parents n’est pas respectée et ce sont leurs enfants et la langue bretonne qui payent.

Une grande partiedessénateurs de Bretagne a soutenu ce projet en faveur des langues régionales : Charles Josselin (22-PS), Claude Saunier (22-PS), Louis Le Pensec (29-PS), François Marc (29-PS), Yolande Boyer (29-PS), Charles Gautier (44-PS), Odette Herviaux (56-PS) et Joseph Kerguéris (56-Union centriste). Merci à eux. Gérard Le Cam (22-PC) s'est abstenu et Philippe Nogrix (35-Union centriste) n'a pas pris part au vote.

Par contre, les sénateurs suivant ont voté contre : Alain Gérard, (29-UMP), Michel Esneu (35-UMP), Yves Fréville(35-app. UMP), Gisèle Gautier (44-UMP), Josselin de Rohan (56-UMP) et André Trillard (44-UMP)

Div Yezh encourage les députés et les sénateurs ayant voté pour l’inscription des langues régionales dans la constitution à poursuivre leur action et invitent les autres à ressaisir, afin que les citoyens français locuteurs de langues régionales soient, pour paraphraser Aimée Césaire, des Français à part entière et non plus des Français entièrement à part. Ne laissons pas quelques censeurs, issus du XIX°siècle, imposer leur peur de la différence et une conception désincarnée du citoyen français. La réforme constitutionnelle est loin d’être terminée, les langues régionales doivent être reconnues et protégées.

Paul MOLAC Président de DIV YEZH"

Environnement : des publicités naturellement manipulatrices

L'ami Chacalito (http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/) met en lien sur son site une analyse très intéressante réalisée par l'ONG L'Alliance pour la planète sur les arguments environnementaux dans plusieurs publicités récentes, et comment elles sont en contradiction avec le règlement du Bureau de vérification de la publicité : 

http://www.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/publicites.html 

24/06/2008

Langues régionales : la charte européenne et la justice en France

Un argument des opposants à la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution est qu'elle serait une porte ouverte à la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires. Cette charte signée par Lionel Jospin quand il était premier ministre n'a jamais ratifiée ni appliquée car elle fut déclarée non conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel. Par contre, elle est entrée en application chez certains de nos voisins, au Royaume-Uni par exemple.

Justice en langues régionales en France ? Faux 
Un argument des opposants est de dire que, si la France ratifiait la Charte, la justice devrait (ou pourrait) se faire en langues régionales dans les régions concernées. Ils voient là une atteinte au principe d'égalité des citoyens et d'unité du pays. Sauf que cette crainte n'est manifestement pas fondée. Le gouvernement Jospin avait choisi, dans la Charte européenne, un certain nombre d'articles afin de pouvoir la ratifier. Dans la partie 3 de la Charte, qui concerne les mesures concrètes, l'article 9 concerne la justice et le gouvernement Jospin n'avait adopté qu'un seul alinéa de cet article, le troisième, qui dit ceci : "Les parties s'engagent à rendre accessibles, dans les langues régionales ou minoritaires, les textes législatifs nationaux les plus importants et ceux qui concernent particulièrement les utilisateurs de ces langues, à moins que ces textes ne soient disponibles autrement".

Il s'agit là de la traduction de textes législatifs en langues régionales et pas de procès ni de procédures judiciaires ! La France ne s'engagerait pas sur ce terrain si elle ratifiait la Charte, aucunement, mais cet argument est avancé par certains intervenants sur les médias, notamment hier, lundi, lors d'un débat sur France Culture. Et personne pour le contredire.

Que la Charte, qui est européenne, le propose, c'est normal : il est des pays d'Europe où certaines populations ne parlent pas la langue officielle, ou très mal. Il est préférable que, pour ces populations, la justice puisse se rendre dans la langue régionale. D'ailleurs est-on si sûr que ce ne serait pas nécessaire en France dans certains cas, notamment dans les Dom-tom ? Est-on bien sûr que tous les citoyens français, parlent parfaitement la langue française ? Est-ce beaucoup demander que la justice fasse en sorte d'être comprise des justiciables ?

Débats sur des croyances
Comme souvent en France, les débats se fondent sur des croyances plutôt que sur des faits. Ceux-là mêmes qui nous disent tout d'abord qu'ils sont pour la survie des langues régionales (être contre, cela ferait mauvais genre, n'est-ce pas), déploient toutes sortes d'arguments pour éviter que la République française évolue sur ce terrain et pour qu'elle continue de cultiver son monolinguisme monomaniaque.

Oui, une reconnaissance des langues régionales comme faisant partie du patrimoine français serait utile. La France est née d'une diversité culturelle qu'il faudrait qu'elle cesse de combattre un jour, pour l'intégrer et en faire une richesse. Et cette diversité culturelle est toujours d'actualité, grâce aux langues régionales et aux langues des migrants.

Oui, la ratification de la charte européenne des langues minoritaires nous serait utile, à nous, locuteurs de ces langues régionales, car elle garantit des droits (et avec moult précautions de langage !), et donc des moyens pour l'usage de ces langues, leur enseignement et leur pérennité.

Et les droits de l'Homme ?
La République et la langue française ne seront menacées que si elles se recroquevillent sur elles-mêmes et ferment la porte à ces évolutions. Beaucoup préfèrent présenter la Charte européenne des langues minoritaires comme le nouveau grand méchant loup qui va manger grand-mère la République. Hier, par exemple, j'ai constaté que les intervenants qui, hier, sur France culture, nous parlaient de République (comme si elle était en danger et comme s'ils en étaient les seuls défenseurs), ne prononçaient jamais les mots de "droits de l'Homme" ou de "démocratie".

Pourtant, à mon avis, la République doit être, en premier lieu, un outil pour fonder la démocratie et les droits de l'Homme. Et elle ne peut se résumer à un modèle unique, centralisateur, uniformisateur et colonisateur, comme l'a été, hélas, mille fois hélas, la République française. La République a moult visages, moult modèles : le monde entier nous le prouve.

Christian Le Meut 

Le texte de la Charte européenne des langues minoritaires :

http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/148.ht...

Les articles que le gouvernement Jospin proposait d'adopter : 

http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ListeDeclaration... 

23/06/2008

Jaurès : comment il défendait l'enseignement des langues régionales

Petit complément au débat en cours sur les langues régionales en France, Jean Jaurès prononçait certains de ses discours en "languedocien" (comme il disait), et était partisan de l'enseignement des langues régionales dans les écoles primaires, comme le rappelle le site "Oui au breton" dans une longue citation :

http://ouiaubreton.com/spip.php?article4904

Des éléments complémentaires étaient parus sur Rezore en 2006 : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2006/02/25/et-jaures...