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02/04/2008

Levr : Frederig

0e9f39088df2f266845fcdda2d160219.jpg Ur sonj vat : setu ar pezh a faota din skrivañ da gentañ. Troiñ hag embann al levr-se e brezhoneg a zo ur sonj vat ha ma c'hellehe "Frederig" bout troet en ur bochad yezhoù all, un dra fiskal vehe. Graet eo bet e galleg abaoe pell edan an titl : "Mon ami Frédéric" (embannet get Le livre de poche).

Frederig a zo istor daoù baotr, ganet e 1925 en Alamagn, evel ar skrivagner, Hans Peteer Richter (marv e 1993). Unan, ganet barzh ur familh kristen, a gonta an istor; an eil a zo ganet barzh familh ar voisined, yuzevien, Frederig Schneider. Feurmet e vez get an div familh ranndier get an aotroù Resch, ar perc'hennour a zo e chom en traon. Un den get sonjoù fall. An daou baotr a za da vout mignoned bras, hag o zud ivez. Tad Frederig a zo faktour, an eil a zo dilabour. 

Skarzhet ag e skol
Ar vuhez a zo plijus evit an daou krouadur a ya d'ar skol asambles met Hans Peteer Richter a ziskoue penaos an traoù a ya war fallaat. Penaos eh eus raksonjoù e keñver ar Yuzevien barzh pennoù ur yoc'h tud. Betek 1933, n'eo ket ken grevus, met adalek ar bloaz-se...

Frederig a zo tamallet da vout torret getan gwer ur stal, ar pezh a oa bet graet get e vignon... Tad Frederig a zo skarzhet ag e labour... E 1934, emañ ret da Frederig mont kuit ag e skol : skolioù evit ar Yuzevien o unan a zo bet savet get an nazied. Ha c'hoazh, ha c'hoazh. 

N'eo ket aes ivez ar vuhez ivez evit an eil familh, ar re gristen, a zo paour razh. Sikouret vezont get an tad kozh, un den a vag sonjoù fall e keñver ar Yuzevien. Ar familh kristen ne wella ket fall ar chanchamentoù kaset get an nazied. An tad a lak e anv barzh ar strollad nazi, get an esperans e vo roet labour dezhan; ar mab a ya d'ar "yaouankizioù hitlerian"... Ha benn ar fin, ar vuhez a ya gwelloc'h : roet eo ul labour d'an tad met rebechet eo dezhan e zarempredoù get e voisined. Richter a ziskouezh mod-se penaos an nazied o doa gwellaet buhez pemdeziek an Alamaned, an "Aryaned" e reiñ dezhe labour, lojeriz...

Evit ar re all (ar Yuzevien, hag an dud a oa a enep an nazied), falloc'h fallan oa ar vuhez. Al levr a zispleg penaos un nebeut tud a stourm a-enep sonjoù an nazied evel ur barner, ur mestr-skol...  Met n'eo ket trawalc'h. Krizeo ar romant-se, kriz evel ar wirionez.

Ul levr evit razh an dud
"Frederig" a zo embannet (e galleg hag e brezhoneg) barzh rummadoù evit ar grennarded. Youll ar skrivagner oa, marteze ? Met domaj eo rak ul levr eo evit razh an dud, ar grennarded hag ar re vras. Frederig a zelehe bout lennet get ar muian posupl a dud. An doare da skrivañ a zo aes da lenn hag an istor a zo kreñv, kriz, ha kentelius. Komprenet vez gwelloc'h ar mare-se (1925-1942) en Alamagn goude bout lennet al levr-se. 

Christian Le Meut

Frederig, Hans Peteer Richter; troet e brezhoneg get Hans Peter Richter. 2007. Embannadurioù Keit vimp bev. 

01/04/2008

Evomp gwin bio ! Buvons du vin bio !

Evomp gwin bio ! Setu ar pezh a sonjan pa lennan ar pezh a zo bet embannet get Que Choisir ? war he lec'hienn internet. Pestisidoù, ur bochad, a vez kavet barzh gwin boutin, memes e mesk ar re vrudetan... Buvez du vin bio, voilà ce que je me dis quand je lis ce que Que Choisir ? vient d'éditer sur son site internet. Les vins "conventionnels" comporte des traces de pesticides, même parmi les plus réputés... :

"Cent pour cent de vins conventionnels contaminés ! Tel est le résultat de l'étude coordonnée par le réseau d'ONG (organisation non gouvernementale) Pesticide Action Network d'Europe. Quarante bouteilles de vin rouge en provenance de France, d'Autriche, d'Allemagne, d'Italie, du Portugal, d'Afrique du Sud, d'Australie et du Chili ont été analysées. Ce panel comportait aussi bien des grands crus que des produits d'entrée de gamme. Trente-quatre références étaient issues de raisins cultivés de façon intensive, et six de raisins labellisés Agriculture biologique. Ces derniers ne renfermaient pas de résidus à l'exception d'un échantillon de bourgogne dans lequel on a trouvé des traces d'un produit phytosanitaire, provenant probablement de dérives de pulvérisations sur des parcelles « conventionnelles » voisines.

En revanche, dans les vins conventionnels, on a retrouvé en moyenne plus de quatre résidus de pesticides différents : les plus contaminés d'entre eux contenant jusqu'à dix pesticides ! Certes, leur concentration était variable selon les vins et aucun d'eux ne dépassait jamais les limites maximales autorisées (LMR). Les auteurs du rapport soulignent cependant qu'il n'existe pas de LMR pour le vin, on lui applique donc les LMR du raisin, qui sont très élevées. Les niveaux de contamination observés dans le vin sont parfois 5 800 fois supérieurs aux concentrations maximales admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l'eau du robinet ! Pas étonnant quand on sait que la viticulture utilise 20 % des pesticides alors qu'elle ne représente que 3 % des surfaces agricoles !"...

http://www.quechoisir.org/Article.jsp;jsessionid=DC1536B2... 

31/03/2008

Film : Ar Marc'h lorc'h/Le cheval d'orgueil

Henoazh e vo skignet war internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film bet savet get Claude Chabrol a ziar levr Per Jakez Hélias. Ce soir sera diffusé sur internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film de Claude Chabrol d'après l'oeuvre de Per Jakez Hélias, doublé en breton. Setu kemenadenn Webnoz :

"Benn dilun (31 a viz Meurzh) e vo skignet war brezhoweb.com, ’vit ar wech kentañ-tout, ar film Marc’h al Lorc’h advouezhiet e brezhoneg ! Da heul ar film ’vo klevet ispisialourien war Per-Jakez Helias, Bigoutaerien a lâro o soñj war ar skeudenn ’oa bet roet deus o bro, koulz el levr hag er film, tud o doa gwelet ar film o vezañ graet pe o doa c’hoariet e-barzh, ha kaoz ’vo deus an advouezhiañ…
Da 8 eur 30 : Marc’h al Lorc’h e brezhoneg
’Tro 10 eur 30 : tabut

Le Cheval d’Orgueil, le film de Claude Chabrol (1980) tiré de l’œuvre de Per-Jakez Helias, sera diffusé lundi prochain à 20 h 30 en version bretonne pour la toute première fois.
Ensuite, un débat réunira des spécialistes de Per-Jakez Helias, des Bigoudens qui diront comment le film avait été reçu en son temps et ce qu’il peut apporter aujourd’hui, des témoins du tournage, l’un des directeurs artistiques du doublage…
20 h 30 : Le Cheval d’Orgueil en version bretonne
Vers 22 h 30 : le débat".

 http://www.brezhoweb.com/

26/03/2008

Ur Miz Meurzh torr penn

Nag ur miz Meurzh bourrapl ! Goude bout beuzet ma ranndi, ha ma oto, get ar mor (10 a viz Meurzh), on kouezhet klañv an dibenn sizhun paseet : "rhinopharingyte" eme an doktor. Ha setu me, KO. Oc'hpenn-se an amzer a zo fall (ar gouiañv a zo daet en dro daoust deomp bout en nevez amzer), ha disoc'hoù ar votadegoù en Hen Bont a zo bet dipitus. Listenn ar maer (PC) a zo paseet en dro get sikour strolladoù a-gleiz ofisiel (PS, ar re c'hlas, an UDB...). Me gav me bilans ar maer-se spontus awalc'h, met dilennet eo bet memestra get 200 mouezh muioc'h evit al listenn "Hennebont initiative citoyenne", kaset get André Hartereau. Setu perak Manu, ur mignon, n'eus graet an dresadenn-se, get listri spluj ag an URSS tro dro din...

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Quel mois de mars agréable ! Après avoir eu mon appart inondé, et ma voiture noyée, par la mer le 10 mars, j'ai chôpé une rhinopharingyte le week-end dernier, avec. Au lieu de manger des oeufs en chocolat j'ai passé mon temps au fond de mon lit à avaler des médicaments car j'étais KO. De plus, à Hennebont, le second tour des élections a vu la réélection du maire sortant (PC), avec le soutien de la gauche officielle (PS, Verts, UDB), et malgré un bilan, à mon avis, très mauvais. La liste alternative que je soutenais, Hennebont Initiative citoyenne, a recueilli plus de 40% des suffrages et à peine moins de 200 voix que la liste du maire (43%, la liste de droite a fait 17%). 200 voix, ce n'est pas beaucoup, mais c'est encore trop... C'est pourquoi un ami, Manu, m'a dessiné flottant sur une urne, entouré par des sous-marins soviétiques...

Bon, ben vivement le mois d'avril ! 

Kenavo deoc'h ! 

20/03/2008

La côte aussi, a été sinistrée

Le coup de vent du 10 mars n'a pas inondé que moi, mais quelques milliers de maisons et véhicules sur la côte. Hier, je suis allé du côté de Saint-Philibert et Locmariaquer (Morbihan, baie de Quiberon). A la plage de Saint-Pierre Locmariaquer les changements sont flagrants. Le sable a reculé et là où l'on pouvait descendre à la plage par des petits sentiers pentus, il y a désormais un mur d'un mètre duquel il faut sauter, ou passer plus loin. Par endroit le sable a été déplacé au point que l'on voit la terre. Rabotée, la plage. La dune y relie une petite île inhabitée (mais cultivée) au continent. Cette presqu'île s'enfonce en demi-cercle dans l'océan, ce qui forme une anse intérieure peu profonde, bordée de sable, dont la mer se retire entièrement à marée basse. C'est le rendez-vous des pêcheurs à pieds. Le village de Saint-Pierre a été construit à l'abri de cette dune et de cette anse protectrices. Or, cette fois, la mer est passée par dessus la dune, à son endroit le plus bas. La trace en est visible. Quelques tempêtes de ce type et la dune risque de céder. Le village serait alors menacé...

Un peu plus à l'ouest, à Saint-Philibert, la plage de Kerneveste a aussi changé. Le sable s'est déplacé vers l'est. Le sentier côtier aménagé il y a deux ans par la commune et le Conservatoire du littoral, pour faire le tour du petit fort de Kerneveste, a été détruit sur une dizaine de mètres. Complètement. A la place, il n'y a plus que des pierres. Rabotés, là encore, le sable et la terre... A la plage voisine de Men er Beleg on remarque désormais de petites criques de sable qui n'existaient pas il y a peu. Là encore, la mer est passée par dessus la dune et la route qui relient la plage à une petite presqu'île habitée. Le macadam a été emporté.

A la Trinité-sur-Mer le sentier côtier qui longe la rivière de Crac'h vers la pointe de Kerbihan, a été détruit sur plusieurs dizaines de mètres. Il est interdit au public.

A Nantes des vents ont été mesurés à plus de 150 km/h... 

Tout celà a bien des allures de "catastrophe naturelle". En espérant que ce genre de catastrophe ne se reproduira pas trop souvent.

Christian Le Meut 

Taol amzer : an aod ivez a zo bet beuzet

Dimerc'her. Souezhet bras on bet, ha spontet awalc'h : baleet m'eus koste Lokmariaker ha Sant-Filibert, war an aod, evit mont da weled ar pezh a oa bet distrujet get ar mor d'al lun 10 a viz Meurzh. Estroc'h evidon a zo bet beuzet, e gwirionez. E Sant-Ber Lokmariaker, an traezh zo aet war gil war un metrad hag, a wezhoù, aet eo kuit da vat. N'eus ket mui nemet douar. Un vinojenn a oa evit ober tro ur gourenez vihan, get un mur kozh graet get maen, hag ur park bihan d'an tu all : n'eus ket mui netra, na vinojenn, na mur. An douar hag an traezh a zo aet ar gil war daou metrad, d'am sonj ! Hag ar mor a zo paseet war an devenn a zo, bremañ, en arvar da vout troc'het ma z'eus un taol amzer all ken kreñv evit ar pezh a zo bet d'an 10/03...

Memestra e Sant Filibert, e Men er Beleg : ar mor a zo paseet war an devenn, etre an douar bras hag ur gourenez vihan. Makadam an hent a zo aet kuit. E Kernevest ur vinojenn a oa bet savet daou vloaz zo get an ti kêr hag ar "c'honservatoire du littoral" : distrujet penn da benn war dek metrad.

En Drinded ivez, ar vinojenn bet savet a-hed ar mor a zo bet serret get an ti kêr goude bout bet distrujet get an taol amzer. 

Nehansus eo evit an amzer da zont. Gourenizi a zo, a zay da vout inizi da vat; ha lec'hioù e lec'h ma z'eus tier ha tud a vo beuzet. Ha, moarvat, ni wellay ar chanchamentoù-se.

Christian Le Meut 

 

19/03/2008

Hennebont : chronique d'un sinistré (reprise)

Mercredi. Hier j'ai enterré un peu vite cette chronique d'un sinistré : aujourd'hui je reçois un courrier de mon assurance-logement. Un imprimé à remplir me demande l'origine du sinistre et si la cause a "été supprimée". Eh non, il ne s'agit pas d'une fuite de tuyauterie. On n'a pas encore supprimé les tempêtes, les vents du sud, les grandes marées, et c'est tant mieux... Même si on finit parfois avec les pieds dans l'eau et les voitures noyées.

Le même courrier me précise que, si indemnisation des matériels il y a, la franchise sera de "380€" ! Encore plus fort que l'assurance voiture ! Autant dire que je vais en rester là, ne rien demander de plus. Cette assurance prend en charge l'intervention de la société d'assèchement, c'est déjà ça.

18/03/2008

Chronique d'un sinistré (fin)

Lundi 17 mars. Une semaine après la tempête, l'expert de l'assurance m'explique au téléphone pourquoi il a décidé que ma voiture était "irréparable". Il propose une indemnité correcte qui va me permettre d'en acheter une autre pas trop vieille... Des formulaires à remplir. Pas de nouvelles de l'expert pour le logement, pas pressé celui-là. Je vais écrire à la mairie pour signaler que l'affaissement du quai, repéré depuis longtemps déjà par ses services, nous rend désormais inondables, ainsi que nos voitures...

L'appartement sèche. Il fait soleil. La vie quotidienne reprend son cours. Le Blavet aussi, a repris son cours tranquille... Jusqu'à quand ?

Une réflexion liée à ces événements climatiques sur le site du Chacal :

http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/
 

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15/03/2008

Hennebont : chronique d'un sinistré (suite)

Vendredi. Je passe voir mon garagiste. L'eau de mer a atteint les freins et peut-être aussi l'électronique de la voiture. C'est pourquoi l'expert la condamne. "Pour le bien du client", a-t-il dit au garagiste. Mon garagiste acquièse mais il souligne qu'aujourd'hui "on fait des voitures jetables, pas réparables". C'est du développement durable, ça ? J'ai retenu une voiture d'occasion chez lui, mais il faut que j'attende de savoir combien l'assurance va me donner pour la précédente...

Samedi. Je lis dans la presse que la ville d'Hennebont a demandé la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle pour la tempête de lundi, comme plein d'autres communes (La Trinité-sur-Mer, Sarzeau, Locmiquélic...). Manifestement, certains coins de la côte ont beaucoup souffert, notamment la presqu'île de Gâvres, et les dunes de Ploemeur ou de Locmariaquer. Il faudra que j'aille voir ça.
Chez moi, les appareils sèchent l'atmosphère (ainsi que ma gorge), et le sol avec efficacité. Je peux remarcher pieds nuds sur la moquette, ça fait plaisir mais reste une odeur désagréable de moisi. Si je garde la moquette, il faudra la shampouiner.

13/03/2008

Hennebont : chronique d'un sinistré

Dimanche midi. Bulletin d’alerte météo diffusé à la télévision. Tempête prévue sur la Bretagne. J’y pense et puis j’oublie. Les alertes météo ne sont pas si rares...

Dimanche soir. Comme d’habitude, je gare ma voiture sur le quai, le long du Blavet. Nous sommes, à Hennebont, en fond d’estuaire. La mer, et donc la marée haute, remonte jusqu’ici. Justement, les coefficients de marée sont élevés ces jours-ci. 106 lundi matin à 6 h. Mais ça, je l'ignore et, dimanche soir, le temps est calme.

Lundi, 6h. Mon voisin m’alerte. Le Blavet déborde et atteint les voitures. Au même instant, l’eau rentre dans l’immeuble. Tous les appartements du rez-de-chaussée, dont le mien, sont inondés. Devant notre immeuble, le quai s’affaisse, la mer est passée par là et les voitures ont déjà le nez dans l’eau. La mienne démarre mais ne veut pas reculer. Rien à faire, elle se bloque. Impossible de la bouger. J’appelle les pompiers, qui prennent note et annoncent qu’ils vont venir mais sont sollicités de partout, et je pars prévenir mes voisins que leurs voitures sont en danger. Plusieurs réussissent à les évacuer alors même que la marée monte encore. Les bourrasques de vent et de pluie se succèdent. C'est un vent de sud qui poussent la houle jusque chez nous, en fond d'estuaire. Une partie du quai est inondée et notre immeuble est atteint, ce qui n’a jamais été vu, de mémoire d’habitant.

Nos grandes poubelles collectives ont été portées par l’eau et sont tombées plusieurs mètres plus loin. Sacs poubelles et déchets émergent de l’eau, jonchent les trottoirs. Triste spectacle. Les pompiers passent. Ils vérifient que l’eau n’atteint pas les installations électriques. A Saint-Caradec, le quartier voisin, la situation est pire, me dit l’un d’entre eux. Des voisins évacuent l’eau des couloirs pendant que les autres écopent dans leurs appartements. Dans ma chambre, j’ai trois à quatre centimètres d’eau. La marée se retire rapidement. Le temps se calme un peu, et l’émotion aussi. Du personnel communal passe pour nettoyer les trottoirs. Les pompiers nous prêtent des aspirateurs d’eau efficaces, mais qui n’empêchent pas la moquette de rester trempée. Ils passent les reprendre un peu plus tard.

J’appelle mon garagiste familial pour lui demander conseil. Et oui, j'ai un garagiste de famille, du genre qui travaille seul avec son épouse. Mes parents sont clients chez lui, moi aussi. Il est compétent et nous lui faisons confiance. Il me propose de venir chercher ma voiture. C’est une 206 d’occasion que j’ai acheté un mois plus tôt. Elle est de 1999 avec 60.000 km; bien entretenue, bichonnée, nourrie au grain, dormant dans un garage... Mais ce matin elle ne démarre plus. Il l'embarque. Un expert passera pour juger de son état.

Lundi après-midi. Je passe faire la déclaration de sinistre chez l’assureur de mon appartement. J’avise également mon assureur voiture, par téléphone... Un ami m’aide à remplir des sacs de sable est à les transporter. Chez moi, j’étale du papier journal sur le sol, pour éponger. Je mets le chauffage à fond. Un peu avant 18 h, nous voyons arriver une cohorte d’employés municipaux avec des véhicules, des sacs de sable, des outils. Une grande marée est prévue, mais le temps s’est calmé. Ils n’étaient pas là le matin mais, me dit un responsable des services techniques “il n’y a pas eu d’alerte”... Ah bon, pourtant, moi, j’en ai entendu à la télé. Et en 2001, lorsque l’eau avait débordé sur les quais sans inonder les parkings, des employés communaux étaient venus nous dire d’évacuer nos voitures. Cette fois. Il n’y avait personne pour nous avertir et nous aider à 6 h du matin, mais foule à 6 h du soir.
A toutes fins utiles, j’installe, avec un voisin, mes sacs de sable devant la porte de l’immeuble, pour la nuit...

Mardi matin. La nuit a été tranquille. Je rentre les sacs de sable. A la première heure, je file voir l’assureur de ma voiture. Mon contrat prévoie qu’une voiture pourra m’être prêtée le temps de l’expertise et de l’éventuelle réparation. Mais là, pas possible. Mon garagiste familial n’est pas agréé par l’assurance. Il fallait appeler l’assurance en premier. Bien-sûr, les pieds dans l'eau, en train d'écoper, j'ai d'abord pensé à ça. Donc, en théorie, j’ai droit à une voiture de remplacement, mais en pratique, pas. Et si je suis bien cette logique, je n’ai plus le droit de choisir mon garagiste, mon assureur le choisit pour moi... C'est mon garagiste familial qui me prêtera un véhicule. Une Clio 1991 comme celle que j’ai mis à la casse il y a un mois, ça me rajeunit.

Rentré chez moi, j’aperçois le véhicule d’une société d’assèchement qui intervient chez mon voisin. Je ne savais pas que ça existait, ce genre de société. Un technicien est en train d’installer des appareils de séchage dans l’appartement voisin du mien. “On ne travaille qu’avec les assurances”, me dit-il. Ah bon ? L'assureur de mon appartement ne m’en a rien dit... Je lui passe donc un coup de fil pour apprendre que, moi aussi, j’ai droit à une telle prestation dans mon contrat, mais il faut que j’appelle le “numéro d’urgence”. J’appelle donc ce numéro et là, une dame me répond qu’une société d’assèchement pourra venir chez moi, avant même l’intervention de l’expert. Faudrait pas leur tirer un peu les vers du nez, à nos chers assureurs ?

Jeudi matin. 9h. La société d’assèchement installe deux appareils qui fonctionneront pendant dix jours. “Tout est pris en charge par l’assurance” m’assure le technicien. “Tout est pris en charge par l’assurance”; voilà qui est doux à entendre... D’autant que, ce matin, je reçois un courrier de mon assurance auto. Comme je ne suis pas responsable du sinistre, il n’en sera pas tenu compte sur mon “bonus malus”... Mais s’il y a des frais de réparation, j’aurai quand même une franchise de 250 €.  C’est cher pour une tempête non désirée! Et alors que je n’ai fait que garer ma voiture sur un parking public qui, d’habitude, n’est jamais inondé...

Mais, en fin de matinée, le verdict tombe, ma voiture est morte, dit l’expert. Noyée. L’eau de mer est montée jusqu’aux freins, qui bloquent. Direction la casse. Un mois après l’avoir achetée je n’ai plus qu’à penser à en acheter une autre avec l’argent que me donnera l’assurance. Combien ? Suspens.

En avril, de nouvelles grandes marées sont prévues. Je vais ressortir mes sacs de sable. Et je garerai ma voiture ailleurs...

Christian Le Meut

La suite au prochain épisode... 

15:20 Publié dans Hennebont | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hennebont

12/03/2008

Auray/An Alré : hag ar brezhoneg ? Et la langue bretonne ?

Petra eo sonj an tri den  zo war ar rank evit bout maer An Alré a ziar-benn ar breton, ar brezhoneg (ar maer M. Le Scouarnec; an UMP A. Guillou-Moinard; J-M. Alexandre, tost d'ar modem) ? Ar reskontoù war lerc'hienn internet Le Télégramme :

Les idées des trois têtes de listes d'Auray aux élections municipale sur la langue bretonne (M. Le Souarnec, gauche-maire sortant; A; Guillo-Moinard, UMP); J-M. Alexandre (centriste) sont sur le site du Télégramme :

http://elections.letelegramme.com/municipales-2008/commun...

A-benn ar fin, Michel Le Scouarnec hag an tu kleiz a zo paseet d'an taol kentañ. 

10/03/2008

Beuzet/Inondé

Beuzet : setu, ger an deiz ! Beuzet eo bet ma ranndi ha ma oto ar mintin mañ. Me zo e chom war bord ar ster Blanvoezh, en Hen Bont, hag ar mor a za betek ma zi. Un dra bourrapl bras da gustum : gwellout a ran al lanvioù bemdez met, justawalc'h, ar mintin mañ al lanv a oa uhel bras (106), get un avel su kreñv, barradoù glav hag avel. War dro 6e da vintin, ma oto oa hanter beuzet; kaset eo bet d'ar c'harrdi ha gwellet vo gete, ha get an assurans, ar pezh a vo d'ober war lerc'h (chanchet pe kempennet).

Hag an dour-sal a zo daet barzh ma ranndi ivez. Tri pe pevar santimetr dour barzh ma c'hambr ha gleb al leur barzh ma trepas, ar sal dour ha kersoulaj (ar privezioù a vez lâret ivez e brezhoneg flour). Ar salons hag ar gegin a zo chomet sec'h, pe tost, betek breman, met ul lañv uhel all a zeu bremañ hag an amzer a zo c'hoazh fall... Nag un devezh !

Inondé : c'est le mot du jour ! Mon appartement est ma voiture ont été inondés ce matin. J'habite au bord du Blavet, à Hennebont, et la mer remonte jusque chez moi. C'est plaisant, d'habitude, car je vois les marées mais, justement, ce matin, la marée était très haute (coefficient 106), avec un vent fort vent de sud, des averses et des coups de vent. Vers 6h, ma voiture était à moitié noyée; elle a été transportée chez un garagiste qui verra, avec l'assurance, ce qu'il faudra faire par la suite (la réparer ou la changer).

Et l'eau salée est entrée dans mon appartement. Trois à quatre centimètres dans ma chambre, et le sol (de la moquette), a été mouillé dans le couloir, la salle de bain, les WC. Le salon et la cuisine, sont restés secs, ou à peu près, jusqu'à maintenement. Mais une autre grande marée arrive, en ce moment, et le temps est toujours aussi mauvais. Quelle journée !