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29/11/2008

États généraux de la presse écrite : les masques tombent

Communiqué du Syndicat national des journalistes :

"Le pouvoir politique vient de rappeler aux présidents des quatre pôles que les travaux des Etats généraux de la presse écrite doivent être bouclés pour la mi-décembre. Et pour cause : Noël approche et les patrons de presse piaffent de plus en plus devant la cheminée où ils ont déposé leurs gros sabots. Plusieurs cadeaux leur sont en effet promis, parmi lesquels :

·     La remise en cause des droits d’auteur des journalistes. C’est, semble-t-il, ce qu’ils attendent le plus. Contrairement à ce que le discours élyséen laissait entendre, ce n’est pas la partie pécuniaire de ces droits qui chagrine le plus les patrons. Les meilleurs accords droits d’auteur actuellement signés portent sur une rémunération de quelques centaines d’euros par journaliste et… par an ! Le véritable enjeu se situe au niveau du droit moral des journalistes auteurs. Celui-là même qui empêche encore les patrons des groupes issus des concentrations de réduire de façon drastique le nombre de journalistes présents sur le terrain, en réutilisant et en revendant leurs œuvres sans limite. La remise en cause des droits d’auteur des journalistes s’annonce avant tout destructrice d’emplois et va à l’encontre d’une information pluraliste et de qualité. C’est une porte ouverte sur la parole unique, la pensée unique. C’est un enjeu qui relève de la démocratie.

·     L’abolition de la plupart des « contraintes » que leur impose encore le statut des journalistes. Que ce soit la clause de conscience, la cause de cession, les prérogatives de la commission arbitrale, ou les réserves de la convention collective qui empêchent de transformer les journalistes en bêtes de somme multimédia, adaptables, taillables et corvéables à merci. A l’inverse, pas question de parler de la reconnaissance des équipes rédactionnelles, proposée par le SNJ en 2006, et reprise depuis par la plupart des organisations syndicales et associations de journalistes : l’idée même a été unanimement rejetée par l’ensemble des patrons siégeant dans l’un des groupes, qui estiment que la ligne éditoriale et la nomination des responsables des rédactions relève de leur droit divin.

·     La multiplication des aides à la presse (aides directes, exonérations fiscales, TVA réduite), pour faire financer par le contribuable les investissements des entreprises, notamment dans le multimédia. Le traitement de la crise par un chèque aux patrons, on connaît déjà !

·     L’assouplissement des lois anticoncentrations, même si les débats au sein des Etats généraux ont montré que, finalement, ces lois n’avaient jamais empêché et n’empêchent toujours pas grand-chose. Le SNJ est bien placé pour le savoir, lui qui a, par le passé, lutté pendant des années – en vain – contre la constitution de l’empire de Robert Hersant dans le mépris le plus total des ordonnances de 1944. Comme il n’a cessé de dénoncer, beaucoup plus récemment, les nouvelles concentrations ayant chamboulé le paysage de la presse régionale. Mais la promesse sarkozienne est là. Et elle pourrait s’attacher, malgré le constat des commissions, à satisfaire l’ambition de certains amis du président qui aimeraient cumuler une majorité de parts dans des quotidiens et des chaînes de télé et radios nationales, plutôt que revenir à une presse pluraliste qui offrirait au citoyen le choix de ses sources d’information.

La liste n’est pas exhaustive et s’il y a aussi peu de représentants des salariés acceptés à la table des Etats généraux, c’est peut-être aussi parce que le nombre des lettres patronales au Père Noël élyséen et la teneur de certaines commencent à friser l’indécence. Raison de plus pour que le SNJ reste aux Etats généraux, y fasse entendre la voix de la profession et témoigne devant elle.

Sûrs d’eux et de la régression sociale qu’ils comptent obtenir, bien des patrons entretiennent un esprit de lutte des classes aux Etats généraux de la presse comme au sein même de leur entreprise. Le SNJ les met en garde : ils portent déjà la responsabilité d’une certaine démotivation qui envahit les rédactions et nuit à la qualité des contenus. Comme ils porteront la responsabilité du désordre social qui en résultera inévitablement si, au lieu d’améliorer le contenu des médias et l’image des entreprises de presse, les décisions prises à l’issue des Etats généraux les éloignaient un peu plus de leur mission d’informer et les décrédibilisaient davantage aux yeux de l’opinion.


Paris, le 28 novembre 2008"

19/11/2008

Une lettre du Président !...

sarko326.jpgIl y a quelques jours un membre de ma famille a été très surpris de recevoir, chez lui, à la maison, un courrier envoyé de la part du Président de la République par le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel. Cette lettre contient le discours de Nicolas Sarkozy intitulé "Hommage national aux combattants de 1914-18". Il a été prononcé le 17 mars 2008, lors de l'hommage rendu au dernier Poilu français, Lazare Ponticelli, décédé le 12 mars. Seize pages, imprimées sur papier glacé.

Ce membre de ma famille est un ancien combattant de la guerre d'Algérie, et c'est à ce titre que ce courrier lui a été envoyé. "C'est la première fois que je reçois ce genre de chose" m'a-t-il dit, un peu agacé. A combien de centaines de milliers d'exemplaires ce courrier a-t-il été envoyé ? Aux frais de qui ? De l'Etat, donc des contribuables. Il me semblait avoir compris que l'Etat, justement, devait faire des économies. Il ferme des classes, des tribunaux, des services hospitaliers, supprime des milliers de postes de fonctionnaires par an d'un côté et, de l'autre, dépense de l'argent public pour diffuser les discours du Président directement aux citoyens ! Il n'y a pas assez des médias, audiovisuels ou écrits, pour relayer les discours présidentiels ? Ce n'est manifestement pas suffisant pour nôtre Président. Est-il tellement fier de ses discours qu'il les fasse désormais envoyer directement aux citoyens-électeurs que nous sommes, et à nos frais en plus ?

Christian Le Meut

18/11/2008

Ul lizher a-berzh ar prezidant !

sarko326.jpgUn den a ma familh a zo bet laouen bras disadorn paseet : resevet en deus er gêr ul lizher a-berzh Nicolas Sarkozy, dre ar sekretour stad e karg doc'h ar soudarded kozh, Jean-Marie Bockel ! Ul lizher a-berzh Prezidant ar Republik, james kement all ! Ha petra a oa e-barzh ? Ur brezegenn lâret get Sarkozy d'an 17 a viz Meurzh paseet e koun soudard diwezhan ar brezel bed kentan, Lazare Ponticelli, marv d'an 12 a viz Meurzh. 16 bajenn memestra, kaset da milliadoù ha milliadoù a-zen. D'ar soudarded kozh evel an den kar din (bet kaset d'ober brezel en Aljeri). N'en doa ket bizkoazh resevet ul lizher evel-se, ha fallgountant a oa evit lâr ar wirionez.

Perak kas prezegennoù d'an dud o unan, er gêr ? Fier ruz eo, marteze, ar prezidant, doc'h ar pezh en deus skrivet ? Met koust a ra ker, sur awalc'h, hag, hervez ar pezh em bo komprenet, emañ ret d'ar Stad espernian argant, hon argant ! Serret vez ospitalioù getan, klasoù, skarzhet postoù labour hag, e-pad an amzer-se, fondet eo argant evit brudiñ pozioù sakret hor prezidant ! Netra da gompren !

05/11/2008

Internet : Mescladis e cops de gula

Ar film Gomorra n'eus graet berzh e Frans hag en Italie : komzet vez italianeg e-barzh, met ivez rannyezhoù komzet en Italia, ha get ur bochad tud. Penaos e vez gwellet ar rannyezhoù-se hiriv an deiz en Italia ? Setu tem ur pennad a c'heller lenn war blog "Mescladis e cops du gula", skrivet, e galleg, get Jean-Pierre Cavaillé. El lec'hienn-se e kaver pennadoù interesus, war ar yezhoù, o statudoù, hag an tabutoù a zo tro dro ar yezhoù e Frans, Italia, Bro Spagn... Ur pennad all skrivet a-nevez a zo, da skouer, war ar "patois limousin", hag unan all war ar yezhoù rannvroel e Bro Frans. Al liamm :

Le film Gomorra a obtenu un certain succès en France et en Italie : on y parle italien mais aussi un certains nombres de dialectes parlés en Italie, et par beaucoup de gens. Comment ces dialectes sont-ils vus aujourd'hui en Italie ? C'est le thème d'un article que l'on peut lire sur le blog "Mescladis e cops de gula" (titre en occitan, ne me demandez pas de traduire), écrit, en français, par Jean-Pierre Cavaillé. On trouve également sur ce site des articles, toujours intéressants, sur les langues, leurs statuts, et les débats autour des langues en France, Italie, Espagne... Parmi les articles récents, un sur le statut des langues régionales en France et un autre sur le "patois limousin". Le Lien :

http://taban.canalblog.com/

16/10/2008

Nations Unies : vers une déclaration des droits linguistiques ?

"Linguistic rights closer to being recognized by UN"/Les droits linguistiques pourraient être reconnus par les Nations Unis, c'est le sens de cet article édité par les centres Mercator-Ciemen qui poussent dans cette voie. Ces trois centres sont spécialisés dans le multilinguisme et basés au Pays de Galles, en Catalogne et au Pays-Bas :

"On Friday 26 th of September, coinciding with the European Day of Languages, the President of CIEMEN, Aureli Argemí, outlined the course of action his organization has taken so far towards the adoption of a Universal Declaration of Linguistic Rights by the UN. According to Argemí, two major milestones have now been achieved: an official document has been registered with the UN and a statement has been read before the General Assembly. Both successes have put the right of every individual to speak his or her own language firmly on the international agenda.

Throughout 2008, declared the International Year of Languages by the UN, CIEMEN has been lobbying the UN Human Rights Council (HRC) in an effort to place linguistic rights on the agenda of the states that are currently members of the Council. Argemí said that, although there was "little resistance" during the initial phase of contacting HRC delegates, "few states consider the matter of linguistic rights to be a priority". Asked if some states had been reluctant to support the initiative, Argemí said that "there is generally a positive reaction to the proposal", but few states "dare to take the lead, because there is a perceived lack of consensus" on the issue.

Argemí also wanted to make it clear that the lobbying process "is not about linguistic policies", but about getting linguistic rights recognized as human rights, which he considers to be "the first step towards ensuring respect for linguistic diversity". A series of interviews with ambassadors has been running in parallel to the lobbying process, and the support of a wide range of states including Mexico, Bolivia, Chile, Armenia and Nigeria has been secured."

For more information:

http://www.nationalia.info/en/news/271

12/10/2008

Delanoé : "A Paris, nous aidons l'école Diwan"

Bertrand Delanoé, maer Pariz, a zo deuet disadorn da Vreizh, da Zinzag Lokrist, evit komz dirak sosialisted ar rannvro. Lâret en deus e sonj e keñver ar brezhoneg d'al lec'hienn internet Maville.com/Bertrand Delanoé est venu en Bretagne, à Inzinzac-Lochrist samedi pour parler devant des socialistes de la région. Il a dit son opinion sur la langue bretonne au site internet Maville.com :

« La langue bretonne appartient au patrimoine de la France. Notre pays s'enrichit de l'apport des langues régionales, qui contribuent à construire notre bien le plus précieux : la diversité. A Paris, nous aidons d'ailleurs l'école Diwan qui promeut un enseignement en breton".

« Les socialistes doivent s'engager pour la défense de ce bien, et veiller à ce qu'aucun de nos concitoyens ne soit contraint à vivre sans passé".

Ar pezh a zo drol memestra : e Zinzag-Lokrist, ur gumun dalc'het get an sosialisted abaoe pell (abaoe fin an eil brezel bed marteze ?), n'eus ket na skol Diwan, na skol Divyezh, na skol Dihun, na kentel evit an oadourion, na...

Un truc bizarre cependant : à Inzinzac-Lochrist, ville dirigée par les socialistes depuis longtemps (la fin de la Seconde guerre mondiale ?), il n'y a ni école Diwan, ni école Divyezh (public bilingue), ni école Dihun (privée bilingue), ni cours de breton pour les adultes, ni...

 

09/10/2008

Loin de l'Afghanistan

Un matin de ce mois de septembre je courais le long du Blavet, sur le chemin de halage, vers 11h. D’habitude, je croise des gens qui se promènent, qui courent à pied, qui font du vélo, du cheval (les haras nationaux sont sur les bords du Blavet également)...

Mais ce jour-là c’est d’autres gens que je rencontrai, courant dans l’autre sens. De jeunes soldats à la tête peinte en vert et brun, comme s’ils étaient à la guerre. Un sac lourd sur le dos, ils couraient depuis longtemps. Suant et exténués. La plupart était épuisée. Certains marchaient. L’un d’entre eux me demanda si Hennebont était encore loin... Ils étaient surveillés par des officiers assis dans leurs véhicules. Je ne sais pas d’où ils venaient ainsi. Combien de kilomètres avaient-il couru. Dix, vingt ? Un camion les attendait à Hennebont, au lieu-dit La Poterie. Une voiture balais terminait la course. Un soldat était allongé dedans. Finie, la course, pour lui.

Courez de tout votre soûl
Ce n’était pas la première fois que je voyais des soldats courir ainsi le long du Blavet. Ce sont des engagés, payés. Ils n’ont pas été obligés de s’engager comme c’était encore le cas il y a une dizaine d’années, du temps du service militaire. Je le sais bien. Pourtant, j’ai pitié d’eux à chaque fois. Moi, qui suit en train de courir pour mon plaisir, regardant le Blavet, la nature, le ciel, les bois si beaux en automne. Mais, ce jour-là, j’eus encore plus pitié. “Courez garçons” me suis-je dit, “courez de tout vôtre soûl, autant que vous pouvez car peut-être, un jour, aurez-vous des talibans à vos trousses”. Le mois précédent dix soldats français avaient été tués là-bas (l’on ne sait toujours pas combien de Talibans furent tués dans cette bataille).

Pour dire la vérité, je suis un peu dubitatif en ce qui concerne la guerre en Afghanistan et ce qu’y font les armées française, étasunienne, britannique, etc. Elles ne pourront y rester définitivement, c’est évident. Mais elles ont été envoyées là-bas pour soutenir un gouvernement élu démocratiquement en 2003. Le gouvernement du président Karzaï tient Kaboul, et encore. Depuis 2001, quand les États-Unis chassèrent les Talibans, ce gouvernement n’a pas réellement construit, ou reconstruit, un Etat. Certaines régions sont indépendantes et tenues par les Talibans ou leurs amis.

Comment, pourquoi ?
Comment construire un avenir pacifique et démocratique en Afghanistan ? Ce ne sont pas les Talibans qui le feront. Que signifient les droits de l’Homme pour eux ? Les droits des femmes ? La liberté de penser, de parler, d’éditer. La “Shariah” est leur loi. Pas les droits de l’être humain.

Pourquoi envoyer des soldats là-bas ? Quelle est la volonté des Afghans ? Que veulent-ils pour l’avenir de leur pays ? Comment épauler ceux qui veulent construire un Etat démocratique ?

Ces questions trottaient dans ma tête tandis que je courais le long du Blavet ce jour-là. Dans un pays en paix. Mais la guerre en Afghanistan, finalement, n’est pas si loin.

Christian Le Meut

Pell ag an Afghanistan

Un deiz, da vintin, e miz Gwengolo, e oan e redek a-hed ar Blavezh, war an halaj. 11eur a oa. Da gustum, un nebeut tud a vez e bourmen, e redek war droad, e vonet war o marc’houarn, pe war gein o jao (greoù broadel an Hen Bont a zo war vord ar Blavezh ivez...).

Met, an deiz-se, en em gavet m’boa get tud all a oa e redek d’an tu kontrel : soudarded. Paotred yaouank o fennoù livet e gwerzh hag e kistin evel ma vehent e vrezellat. Ur sac’h pounner bras war o c’heiñ, e oant e redek abaoe pell. E c’hwezhiñ, bec’h arnezhe. Skuizh marv a oa al lodenn vrasañ. Lod anezhe a oa e kerzhit. Unan anezhe en doa goulennet genin mard e oa pell an Hen Bont... Mesaet e oant get ofisourion azezeet barzh o otoioù. N’ouzon ket a venn e teuent mod-se. Ped kilometr o doa redet dija. 10, 20... ? Ur c’harr samm a oa e c’hortoz anezhe en Hen Bont en ul lec’h anvet La Poterie. Hag ur “c’harr skubellen” a oa e fin ar redadeg : un ambulans ! Ur soudard a oa e-barzh, astennet. Echu ar redadeg evitan.

Redit par ma c'hellit
Ne oa ket ar wezh kentañ e welen soudarded e redek mod-se a-hed ar Blavezh. Ar soudarded-se a zo tud gobret ha paeet. N’int ket bet lakaet en arme dre ret evel ma veze graet c’hoazh dek vloaz zo, e koulz ar servij-soudard, er gouzout a ran. Truez m’bez doc’hte bep gwezh memestra. Me, hag a zo e redek evit ma flijadur, e sellet doc’h ar Blavezh, an natur, an oabl, ar c’hoedoùier ken brav e-pad ab dilost-hañv. Met, an deiz-se em boa bet muioc’h a druez c’hoazh. “Redit tudoù”, e sonjis, “redit buan, par ma c’hellit, rak un deiz bennak, marteze, e vo talibaned war o lerc’h”... Dek soudard a Vor Frañs a oa bet lazhet du-hont ar miz araok (n’ouiomp ket c'hoazh ped a dalibaned a oa bet lazhet barzh an emgann-se).

Evit lâr ar wirionez, etre daou sonj on e keñver brezel en Afghanistan, hag ar pezh a vez graet du-hont get armeoù Bro C’hall, Stadoù Unanet, Bro Saoz hag all. N'hellint ket chom a vizkoazh, anat eo. Kaset int bet du-hont evit skoazellañ ur gouarnamant a zo bet dilennet get ar bobl, neoazh. Met gouarnamant ar prezidant Karzaï a zalc’h Kaboul, ha c’hoazh. Abaoe fin 2001, pand a oa bet lakaet er maez an dalibaned get ar Stadoù Unanet, n’eo ket bet savet, pe adsavet, ur stad get ar gouarnamant-se. Meur a rannvroioù a zo distaget ha dalc’het get an dalibaned, pe mignoned dezhe.

Penaos, perak, petra ?...
Penaos sevel un dazont peoc’hus ha demokratel en Afghanistan ? Ne vo ket graet get an Talibaned. Petra a dalv gwirioù mab den evite ? Gwirioù ar merc’hed ? Frankiz da sonjal, da gomz, da embann ? Ar “sharia” eo o lezenn dezhe, pas gwirioù mab den.

Perak kas soudarded du-hont ? Ha petra eo youl an Afghanistaned ? Petra a faota dezhe evit dazont o bro ? Penaos skoazellañ ar re o deus c’hoant da sevel ur vro demokratel ? Setu goulennoù a rede barzh ma fenn pa oan e redek a-hed ar Blavezh an deiz-se. Barzh ur vro e peoc’h. Met n'eo ket ken pell brezel an Afghanistan, a-benn ar fin.

Christian Le Meut

 

Fillon : faillite et culture corse...

Je retrouve une dépêche du 22 septembre 2007, surprenante à deux titres :  "Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite" avait déclaré le premier ministre François Fillon, en Corse, où il était en déplacement. Le fameux "Etat" en situation de faillite débloque quand même, un an plus tard, quelques milliards pour aller au secours des banques (mais il se fait tirer l'oreille pour le financement du revenu de solidarité active). Allez comprendre.

Deuxième chose surprenante : "Le Premier ministre avait entamé sa journée par une rencontre à la mairie de Calvi avec des élus et des personnalités du monde culturel, sur le thème de la culture corse." Un premier ministre qui s'intéresse à une culture régionale, très bien. Dommage qu'il n'ait pas poursuivi dans cette voie : à quand une réunion sur la culture et la langue bretonne ?

07/10/2008

Journalisme : l'inquiétude de la Fédération européenne des journalistes

Les "Etats généraux de la presse écrite" sont actuellement réunis à l'initiative de la présidence de la République française : la Fédération européenne des journalistes, dont fait partie le Syndicat national des journaliste (j'en suis membre), s'inquiète des propositions de N. Sarkozy:

"La Fédération européenne des journalistes (FEJ), le groupe européen de la Fédération internationale des journalistes, s'inquiète de certaines propositions émises par le président Nicolas Sarkozy lors du lancement des Etats généraux de la presse écrite réclamés depuis des années par les syndicats de journalistes français.

« Nous sommes étonnés par certaines contradictions dans le discours de M. Sarkozy », a déclaré le Président de la FEJ, Arne König.  « Comment à la fois affirmer, à juste titre, que "la presse n'est pas et ne sera jamais un produit comme un autre", et plaider en même temps pour un assouplissement des règles de concentration des médias? Comment déplorer la ?paupérisation des contenus' et mettre en question les droits d'auteurs des journalistes lors de réutilisations de leurs articles ? ».

M. Sarkozy a invité les Etats Généraux à se « documenter sur le secteur de la presse dans les pays qui sont comparables » à la France. La FEJ est dores et déjà en mesure de confirmer que la plupart des pays d'Europe occidentale ne laissent pas les médias « aux seules forces du marché ». Même si aucune réglementation européenne ne le prévoit, il existe des limites à la concentration de la propriété, selon différents critères de marché, d'audience ou de publicité, dans plusieurs pays d'Europe.

Ce n'est pas en accroissant les concentrations en France que l'on favorisera l'accès des groupes de presse hexagonaux à l'étranger, ce qui semble être une des préoccupation majeures de M.  Sarkozy, note la FEJ, qui s'étonne également de l'omniprésence des patrons de presse dans la conduites des travaux de ces Etats Généraux.

Alors que la réforme de l'audiovisuel public, très contestée par les syndicats et le personnel, va être examinée à l'Assemblée nationale, le Président Sarkozy ouvre un second chantier d'envergure avec ces Etats généraux de la presse écrite qui pour la FEJ ne doivent pas être un simulacre de discussions, ni ouvrir la voie à un mise en cause du pluralisme ou encore à une atteinte aux droits des journalistes.

"Nous attirons l'attention des participants sur les risques que soulèvent certaine propositions, alors que le journalisme traverse une crise d'identité avec la banalisation des blogs et du contenu généré par les utilisateurs. Le journalisme de qualité en France est en jeu. », a indiqué le président de la FEJ.

Une uniformisation de la presse sous tutelle de super grands groupes de presse avec la rentabilité comme objectif constitue un risque grave pour la démocratie, notamment au moment où la crise financière mondiale mériterait d'autres propositions.

La FIJ et la FEJ vont saisir l'occasion des travaux des Etats Généraux et de la présidence française de l'UE pour demander à être reçus par le chef de l'Etat français et lui faire part des inquiétudes de la FEJ et de la FIJ ainsi que des syndicats français.

Les syndicats membres de la FEJ en France sont le SNJ, le SNJ-CGT et la F3C-CFDT."

http://www.etatsgenerauxdelapresse.fr/accueil/


Pour plus d’informations: +32 2 235 22 00

La FEJ représente plus de 250.000 journalistes dans plus de 30 pays européens.

23/09/2008

Noms, sacrés noms...

La version bretonne de cet article, parue en mars 2005, suscite actuellement des commentaires. Je  l'ai donc rééditée, ainsi que la version en français, que voici.

"J’ai commencé à parler breton début 2002 et je découvre, petit à petit, le monde des bretonnants. Commencer à parler une langue, à la lire, à comprendre les gens qui la parlent, à être compris soi-même, est un grand plaisir. Avec la découverte de la langue elle-même, vient la découverte d’un univers, d’une façon de voir le monde, d’une culture qui fut celle de mes ancêtres jusqu’à mes quatre grands-parents.

Mais il y a aussi la découverte, collatérale, des us et coutumes du monde bretonnant. Ainsi, j’ai découvert qu’il fallait “bretonniser” les noms de familles, et donc le mien... J’ai commencé à envoyer des articles en breton à tel ou tel journal, en les signant de mon nom, et j’ai eu la surprise, une fois imprimé, de voir mon patronyme transformé sans qu’on m’ait demandé quoi que ce soit. A la place de Christian Le Meut, j’ai eu droit à du Christian Meut, ou du Christian Ar Meut... Cachez donc ce “Le”, trop français, que nous ne saurions voir... Une revue m’a indiqué que si je voulais continuer à écrire dedans (bénévolement je précise), il fallait “bretonniser” mon nom. Mon nom ne ferait pas assez donc breton : ça alors ! Et comme je suis un peu têtu, j'ai dit non. Non. NON. NANN.

Cristiano El Moto ?
Voilà une vingtaine d’années que j’écris des articles, c’est d’ailleurs mon métier, et certains ont été traduits en espagnol, en allemand, en anglais... Mon nom n’a pas été changé pour autant, pour devenir “Cristiano El Moto” ou “Chris The Meuth”... Mais c’est ainsi dans le monde des bretonnants, si vous avez un petit quelque chose de trop français dans votre nom, il faut le “bretonniser” d’urgence. Et, dans ce sport là, l’injustice est de mise car il en est qui doivent changer leurs noms et d’autres qui n’ont rien à changer dedans...

Mais, si l’on admet ce principe de bretonnisation, comment le mettre en application ? Si je suis Christian Le Meut selon l'Etat civil français, comment traduire cela en breton ? Kristen (équivalent du "Christian" français) ar Maout, Kristen Meut; Kristen Er Meut... “Maout”, signifie “bélier”, en breton vannetais mais, du côté de Crac’h et de Ploemel, près d’Auray, où sont nés mes grands-parents, ont dit plutôt “meuw” que “meut”. Qui donc choisira la meilleure traduction et prononciation ? L’Office de la langue bretonne, l’université de breton de Rennes ou celle de Brest ? Ces professeurs éméritees et spécialistes ne sont pas toujours d’accord entre eux...

Et si l’on bretonnise les noms de familles d’un côté, pourquoi ne pas les franciser de l’autre ? Mon nom de famille signifierait donc “le bélier” ou “le mouton”. Comment choisir ? Selon les dictionnaires, ce mot peut aussi désigner un “champion”, puisqu’un mouton était, et est encore (mais ne le répétez pas à Brigitte Bardot), donné au champion de lutte bretonne ayant gagné un tournoi... “Champion”, ce ne serait pas mal sauf que, comme il est également question de bêtes à cornes, un de mes dictionnaires bretons indique une autre traduction : “cocu”...

Effacer la part française ?
Dur dur, donc, de franciser comme de bretonniser. Les noms de familles, comme ceux de lieux, sont le fruit de longs processus historiques, familiaux, culturels. Si j’en crois le mien, je suis donc d’origine un peu chrétienne du côté de mon prénom, breton du côté de mon nom de famille mais avec une part française... Et c’est tant mieux. Car quelle est donc cette idée de vouloir “bretonniser” les noms, qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi chercher à effacer, à couper, à nier ainsi, une partie de notre identité ? Ce type de procédé a été utilisé contre la langue bretonne pour l’effacer du paysage, et c’est justement une bonne raison de ne pas l’utiliser à nouveau contre, cette fois, notre part française (et nos autres parts !).

Alors comment résoudre le problème ? Et bien en laissant les noms da  familles tels qu’ils sont et en laissant chacun libre des les “bretonniser” ou pas, et de signer à sa guise... Mais, en continuant de chercher, j’ai découvert récemment que mon nom de famille pourrait venir du gaulois, via le breton ! Voilà l’idée : le gaulois étant une langue celte, ancêtre commun à la langue bretonne et à la langue française. Pourquoi ne pas “gauloïser” plutôt les noms de familles ? Mais comment ? Eh bien à la façon d’Astérix, pardi, et c’est signé :

Christianix Le Meutix

Anvioù, sapre anvioù

Ar pennad-se, embannet e miz Meurzh 2005, a laak tud-zo da gomz ha da skriv hiriv an deiz, setu perak en embann a ran en-dro.

"Kroget m’eus da gomz brezhoneg er bloaz 2002 hag e tisoloan tamm ha tamm bed ar vrezhonegerion, bed ar re a gomz "breton", evel ma vez lâret koste An Alré. Me faote diñ komz brezhoneg abaoe pell, har ur blijadur bras eo krogiñ da gompreñ, lenn, ha gomz brezhoneg. Mod-se e teskan, tamm ha tamm, yezh ma zud kozh, hag a oa brezhonegerien a vihan anezhe. Razh. Deskiñ brezhoneg zo ul labour da vat... Met klask da gompreñ bed ar vrezhonegerion zo ivez ul labour, da vat.

Da skouer, kavet m’eus souezhus bras un dra hag a zo, war e seblant, boutin evit ul lod vras ag ar Vrezhonegerion : chañch o anvioù familh evit o brezhonekaat... Kroget m’eus da skrivañ e brezhoneg ha da gas testennoù da gazetennoù-zo... Met chanchet eo bet ma anv, ma sinadur, hep bout goulennet netra genin. E-lerc’h Christian Le Meut, m’eus kavet “Christian Meut”, pe “Christian Ar Meud”, da skouer... Troc’het eo bet al “Le”, a zo re c’halleg evit tud-zo marteze... Hag ur gazetenn da lâr diñ a oa brav ma fennadoù skrid met e oa red chañch ma sinadur evit brezhonekaet anezhan ! Bizkoazh kemend all n’eo ket brezhoneg awalc’h añv ma familh, m'eus sonjet. Met penn kalet on un sort, ha kreskontet m’eus nann. Nann. NANN !

Cristiano El Moto ?
Kazetenner on abaoe 1984. Pennadoù skrivet ganin a zo bet troet e saozneg bleadeù-zo, pe e germaneg, pe e spanoleg... Ha n’eo ket bet troet ma sinadur evit donet da vout “Cristiano El Moto”, pe “Chris The Meuth”... Met, mod-se emañ e bed ar vrezhonegerien, red eo chañch hoc’h anv ma z’eus un nebeut galleg e barzh. Ma n’eus ket, n’ho po ket netra da chañch ! Ha chañch zo aes da lâret met penaos ? Mard on me Christian Le Meut e galleg, penaos e vo troet e brezhoneg. Kristen (Christian e brezhoneg) Ar Maout ? Christian Meut ? Christian ar Meut ? Pe Kristen Er Meut ? Ha perak “meud” ? Koste Krac’h ha Pleñver, e lec’h ma oa ganet ma zud kozh, e vez lâret kentoc’h “meuw”... Get piv e vo choazet ar stum gwellan ? Tud ag Ofis ar brezhoneg ? Pennoù bras ag ar skolioù veur ? Met re a skol-veur Brest, pe re a skol-veur Roazhon ? Sach blev a zo etreze alies !

Gallegaat ?
Ha deomp pelloc’h : mard eo brezhonekaet anvioù familh get brezhonegerion-zo, perak ne vehe ket “gallegaet” o anvioù get gallegerion zo ? Hervez ar pezh m’eus goulennet get ma zud kozh, “Le Meut” a dalv “le bélier”, pe “le mouton”, e brezhoneg gwenedeg; pe ivez, “champion” peogwir e vez roet ur maout d’ar gourener en deus trec'het ar re all : “Aet eo ar maout getan”... Met ar ger se a dalv ivez (a-wezhoù, pas alies elkent), “cocu” e galleg, hervez ar geriadur Favereau... Ma m’behe c’hoant gallegaat me avn, penaos dibab ?

Me, m’eus ket afer na da vrezhonekaat, na da gallekaat ma anv.
Ha me gav souezhus doarieù sort-se. Hanter vreton hag hanter c’halleg eo ma anv, ha kristen ma anv bihan. M’eus ket choazet met mod-se emañ, ha gwell a-se. Perak brezhonekaat anvioù familh ? Roet int bet deomp evel m’emaint, get hon tud. Get hon istor ivez. Me zo me Breizhad, Breton, ha français, hag european, hag ur mab den, ha traoù all c’hoazh. Ur binvidigezh eo. Perak klask da droc’hiñ, traoù hag a zo ul lodenn a ma istoer, ha ma identitelezh ? Traoù sort-se a zo bet graet a enep d'ar brezhoneg : perak oc’h ober en dro a enep d'ar galleg ?

Penaos diskoulmiñ an afer neuze ? Aes eo : lesket anvioù an dud evel m’emaint, ha lakaat pep hini libr da chañch pe pas e anv hervez e sonjoù...

Un dra c'hoazh. Hervez un levr m’eus lennet ar ger “maout” a a zeuhe ag ar yezh komzet get ar C’hallaoued, ar galianeg, hag a oa ur yezh keltiek evel ar brezhoneg. Setu ur sonj vat : galianekaat anvioù familh ! An dra-se a vehe gwelloc’h c’hoazh... Met penaos ? Doare Asterix marteze ? ha setu, chañchet m’eus ma sinadur. N'on ket ken penn kaled, benn ar fin ! Sinet

Christianix Le Meutix"