28/11/2006
Noël : et si on passait aux jeux coopératifs ?
Noël approche, et il y a peut-être autre chose à faire que d'offrir des jeux violents, crétins et (ou) machistes. Et pourquoi pas des jeux coopératifs (note de 2005 rééditée et réactualisée) ?
Noël approche et nos boîtes à lettres sont envahies de catalogues de jouets. Mais le contenu de ces catalogues me laisse parfois perplexe. Ainsi, dans la plupart, les jeux sont divisés entre jeux pour filles, d’une part, jeux pour garçons, d’autre part, et jeux mixtes enfin... Ainsi, si je suis bien la logique des concepteurs de ce type de catalogue, les filles ne s’habilleraient jamais en tenue de Zorro, elles ne joueraient pas aux pompières, ni aux Mécanos, Playmobil et autres Légo... Elles ne seraient pas soldates non plus, mais ça, c’est moins grave !
Quant aux garçons, les bienheureux, ils ne repassent pas les vêtements ni ne passent l’aspirateur, tâche exclusivement féminines comme de bien entendu... Ce partage des tâches doit être génétique : les yeux des femmes doivent mieux voir la poussière que les yeux des hommes, alors autant mettre des aspirateurs dans leurs mains dès l’âge de deux ans, histoire de mieux les habituer...
Pour les garçons, j’ai vu un jeu bien débile : “Les mains de la chose”. “La chose” est une espèce de super héros étasunien, un être humain transformé en homme de pierre suite à une accident quelconque. Il s’agit de deux gros poings que l’on enfile et avec lesquels on peut taper sur qui l’on veut. Ce jeu fait en plastique ou en mousse coûte près de 30 euro quand même. Il n’a qu’un intérêt pédagogique limité et son aspect ludique pose question également.
Hulk : un grand nerveux
Ce jeu m’en a rappelé un autre, très proche, que j’avais repéré il y a quelques années : “Les poings géants de Hulk”. Là, un rappel historique s’impose peut-être. Hulk est un personnage qui nous vient des Etats-Unis, créé probablement dans les années 60. Feuilletons, dessins animés, et même un film récent ont été réalisés sur ce monstre. En fait, il s’agit, si mon souvenir est bon, d’un chercheur plutôt malingre atteint par une sorte de radioactivité et qui se mue en monstre vert et très musclé quand quelque chose le contrarie. Si sa maman l’a privé de dessert, ou de télé, ou lorsque les émissions de sa radio préférée, Radio Bro Gwened bien sûr, s’arrêtent inopinément, il devient vert avec des yeux rouges, des muscles lui poussent de partout et il double de volume... Ce qui m’avait toujours surpris, enfant, c’était de voir Hulk partir en courant après sa transformation en monstre. Ses vêtements du haut explosaient sur sa nouvelle corpulence, et ceux du bas aussi, mais uniquement au dessous des genoux... Logiquement, le haut du pantalon, la ceinture et le caleçon auraient dû exploser aussi, mais non, de ce côté là, ça ne devait pas doubler de volume, car ça tenait bon !
Mais revenons-en à nos donc à nos poings géant de Hulk. Il s’agissait de deux gros poings verts que l’on enfile et qui font du bruit (il y a des piles dedans) quand on tape avec sur quelque chose ou quelqu’un ... Là encore, aucun intérêt, si ce n’est de disposer de gants de boxe pour taper sur la petite sœur ou le petit frère. Et quand les piles sont mortes, les gants ne font plus de bruits mais il reste les cris de ceux sur lesquels on tape. Un jeu géant, effectivement !
Macho, le Père Noël ?
Je suis toujours surpris de voir les vieux clichés sexistes que trimballent encore les catalogues de jeux pour enfants. Il est fini le temps où les femmes étaient confinées aux tâches de ménage. On trouve aujourd’hui, chez les jeunes adultes, des hommes qui adorent cuisiner, et beaucoup de femmes que passer l’aspirateur rebute... Mais quand donc le père Noël l’aura-t-il compris ? Il ne serait pas resté un peu machiste, le pépère ? Et la mère Noël, qu’est-ce qu’elle lui explique ? Le MLF a encore du boulot...
Et puis il est des jeux qui ne figurent pas sur les catalogues des grandes surfaces ni même sur ceux des magasins spécialisés. Il s’agit, par exemple, de jeux coopératifs. C’est-à-dire que les joueurs jouent ensemble dans un objectif commun plutôt que les uns contre les autres. Il s’agit d’éteindre un incendie, de récupérer des animaux capturer par des trafiquants en Afrique pour les remettre en liberté, de donner à manger aux animaux d’une ferme avant la tombée de la nuit, de sauver un espace naturel des mains des promoteurs, etc. Ces jeux sont diffusés par une association, Non-Violence Actualité, qui édite un catalogue (5 €) les présentant, et présentant aussi des ouvrages et des outils pédagogique sur la non-violence, la médiation, la résolution non-violente des conflits.
Son adresse est Non-violence actualité BP 241, 45202 Montargis cedex. Tél : 02 38 93 67 22. Le site internet est en lien direct. De quoi préparer un bon Noël !
Christian Le Meut
10:21 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Deskadurezh/Education, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Non-violence, éducation
30/09/2006
Plouhinec et les feux de l'amour
Un mardi soir, fin juin dernier, après plusieurs journées de boulot, direction la plage, à Plouhinec. Et là, surprise : personne, ou quasiment. Au loin, quelques marcheurs qui ont vite disparu. Etonnant, pour un soir de juin. Où sont les gens du coin qui viennent se promener ? Où sont les touristes ? C’est marrant, d’ailleurs, on a inventé un mot pour les “juilletistes”, un autre pour les aoûtiens, mais pas de “juinistes” ni de “septembriens”. Mais c’est peut-être une règle lexicale : les minorités trop peu nombreuses n’ont même pas de nom.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Une plage immense pour moi tout seul, à perte de vue, youpi. La mer est (presque) tiède. Puis, au retour du bain, je me cale dans un coin pour bouquiner, face à l'Ile de Groix. Le ciel est superbe, le soleil, un peu voilé, réchauffe l’atmosphère malgré petit vent légèrement frais. J’ai vue sur la côte lorientaise à ma droite, et jusqu’à la presqu’île de Quiberon et Belle-Ile à ma gauche. Dans cette immensité, un léger sentiment de solitude m’envahit : comment se fait-il qu'un lieu si beau soit déserté en cette saison ? Ce peut-il que tous les autres soient restés... collés devant leur télé ?...
Saint Zizou, marquez pour nous !
Pas tous, non, car quelques millions de personnes travaillent, quelques centaines de milliers dorment probablement déjà et quelques millions n'en ont sans doute rien à faire de la coupe du monde de foot, comme moi. Car voilà, ce soir-là, un match de l’équipe de France est diffusé à la télé. Je ne sais plus lequel, mais les Français ont encore, à l’époque, l’espoir de gagner la coupe du monde. La finale n’aura lieu qu’une ou deux semaines plus tard. Zizou est en encore cours de béatification nationale et laïque. Le capitaine des bleus n’a pas encore pété les plombs en mettant un coup de boule à un joueur italien provocateur... Quand quelqu’un est porté au nues par les médias et par l’opinion publique, le voir mettre délibérément un coup de boule surprend un peu.
Dans notre société personne n’a le droit de se faire justice soi-même, sauf en situation de légitime défense ce qui n’était pas le cas, et le coup de boule est interdit. L’injure également mais quand on est capitaine de l’équipe de France on doit savoir garder son self contrôle d’autant que la provocation fait, hélas, partie de la tactique de certains joueurs et de certaines équipes. Et Zizou, se faisant ainsi expulser, a contribué à faire perdre la coupe du monde à la France. C’était d’ailleurs le douzième carton rouge de sa carrière a-t-on appris à cette occasion... Zizou cartonnait dans plusieurs sens du terme.
Qu’un match de foot puisse intéresser, comme un bon film à suspens, je peux comprendre. Mais je n’ai jamais pu adhérer au fait que onze personnes courant derrière un ballon me représenterait en quoi que ce soit. Le beau jeu collectif, l’exploit sportif, sont des choses qui peuvent être belles à voir et à vivre mais pourquoi prendre partie pour une équipe plus que pour une autre ? Pourquoi siffler l’équipe étrangère ? La foule en délire me ferait plutôt peur mais la solitude totale aussi. Et être seul sur cette plage immense, ce beau soir de juin, m’inquiéte un peu, non sur moi-même, mais sur mes congénères.
Loin des zizanies
Et puis voici qu’en arrivent trois, des congénères, un peu surpris de me trouver là, semble-t-il : un trio, deux mariés et un photographe. Ce n’est pas la première fois que je vois des mariés venir faire des photos à cet endroit; ces photos qui seront vendues lors du mariage, qui resteront des années dans les albums de famille, que l’on mettre sous un cadre cloué au mur ou posé sur la télé.Les mariés sont habillés comme pour leur jour de mariage. Ils commencent par faire des photos dans les dunes, classique, puis ils se rapprochent de l'eau. Là, le marié quitte ses chaussures, la mariée aussi, et il l’a prend sur le dos pour courir pied nus dans l'eau. Original, comme idée de photo...
Puis les mariés se lâchent : roulant sur le sable et dans les vagues, enlacés, mouillés, s’embrassant sous l’objectif du photographe et dans le soleil se couchant. Je les quitte là dessus, laissant les (futurs) mariés encore dans l’eau continuer leur séances de photos. La note de nettoyage des vêtements a dû être salée...
Quant à moi j’avais vu un beau moment de vie dans un lieu magique, loin des feux de l’amour frelatés des postes de télévision, et loin, très loin des zizanies du ballon rond.
Christian Le Meut
09:00 Publié dans Breizh/Bretagne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Bretagne, football
23/09/2006
People, pipeul, pe penn peul ?
Salut d’an holl, ar re vras hag ar re vunut... Met ne skriviñ ket hiziv a ziar benn ar re vunut, justawalc’h, met a ziar benn ar re vras ar re “people”. Dija, lâret vez “pipeul” e galleg rak ur ger saozneg a orin eo... Met, me gav genin, gwelloc’h vehe distagiñ ar ger se mod galleg, e lâret “pehople”, evel ma vez skrivet... Greomp memestra get “people” met kavet m’eus un doare da lâr an dra se e brezhoneg : penn peul, ma z’eus unan (n’eo ket pell a “pipeul”) ha pennoù peul ma z’eus meur a unan. Gouiet a ran, n’eo ket re seven “penn peul” a dalv genaoueg, begeg met bon, n’int ket anavet ar pennoù “pipeul” evit bout Einstein.
Albert a Vonako, un tammig lart, “bouffi” ?
Krogomp get an darvoud pouezusan, brasan a zo bet e pad an hañv e Breizh : deuet e ar prins Albert a Vonako da Enez Gerveur evit lidañ eured mignonned dezhan e Lokmaria. Hervez ar gazetenn Le Télégramme daou gant den oa deuet da welet ar prins ha tokoù bras an dudjentiled... Daou gant, ne oa ket kement se. N’int ket sot awalc’h ar re a zo e chom e enez Guerveur evit koll o amzer e vonet da welet pennoù peul. Gwasoc’h c’hoazh, hervez Ouest Frans, ur vaouez deus kavet ar prins un tammig lard, “un peu bouffi”.
Setu penaos emañ an dud memestra : teodoù fall. E “uhelded” ar prins Bébert a za betek enez Gerveur ha diouzhtu e klever pismigourion. Nag un druezh. “Bouffi”, lard eo un tammig Bébert, ha neuze ? Plijout a ra d’ar maouezed c’hoazh. Plantet vez bugale getan er bed a bezh ha, marteze, a benn un nebeut bleadeù e klevimp komz ar ur mab pe ur verc’h dezhan kuzhet koste Lokmaria Gerveur ! Hervez ur vojenn, Napoleon oa hanter Breton, perak n’hor behe ket ivez un hanter vMonako e Breizh ? Prinsezed ha prinsed Monako a vez panachet abaoe pell.
Met bon, un dra a souetañ da Enez Gerveur memestra : chom evel m’emañ ha nompas donet da vout evel Monaco, ur sort “verrue planétaire”, ur sort wenaenn vras ha vil plantet dirak ar mor get savadurioù divalav, bankoù ha stalioù evit ar re binvidik. Bez zo lec’hioù evel se tachadoù evel se e lec’h on bet ur wezh hag e lec’h n’in ket mui bizkoazh, evel Monako hag Eurodisneyland...
Trouzioù souezhus war prezegenn Georges Bush
Justawalc’h evit kenderc’hel get ar pennoù peul, deomp da Vro Mickey, d’ar Stadoù Unanet. Ur blead zo al Louisiane oa bet beuzet get ar gorventenn Katrina. Ar meurzh 29 a viz Eost paseet an aotroù Bush n’eus komzet dirak ar gazetennerion a ziout an darvoud se. War eeun oa war ar chadenn CNN. Met ur mikro all oa chomet bev, digoret, e pad prezegenn ar prezidant, mikro un animatourez a CNN. Honnezh deus profitet ag e amzer dijapl e pad ar brezegenn evit monet d’en em soulajiñ... Hag ar re a oa e sellet doc’h an aotrou Bush ar CNN o deus klewet ivez ar plac’h se a gomze get ur genseurtez dezhi a ziout he familh barzh ar c’horn vihan. Ha patati ha patata ha setu trouz an dour, trouz ar sach dour bet klewet e pad prezegenn prezidant ar Stadoù Unanet. Met bon, marteze,ar pezh a lâre hennezh ne dalve ket muioc’h evit an trouz se.
Tomm eo bet evit Tom
Er Stadoù Unanet c’hoazh ne ya ket gwall vat aferioù an aktour brudet Tom Cruise. Dilezet eo bet get an embregerezh, ar stall bras a gase argant dezhan d’ober e filmoù. Perak ? Peogwir e film diwezhañ n’en deus ket graet berzh hag, ouzhpenn se Tom Cruise a zo barzh ur strollad anavet evel ur sekt e Frans, met pas er Stadoù Unanet, Iliz ar skientoloji. Un abadenn a ziar e benn a zo bet skignet war an tele e fin miz Eost. Ar reportaj se a ziskouezhe Tom Cruise evel ur sort peroked a brege berpet evit an Iliz ar skientoloji. Dimezeet oa Tom Cruise get un aktourez vrudet, Nicole Kidman, met dispartiet int. Nicole Kidman ne faote ket dezhi lesket he daou grouadur e daouarn kelennerion ag an iliz se ! Cruise zo dimezeet en dro get un aktourez yaouank a zo ivez barzh ar memes iliz... Hervez ar reportaj Iliz ar skientoloji zo bet ur sort “darboder”, “bazvalan”, evit an eured se...
Pennoù peul a feson a du get Nikolas...
Barzh ar reportaj se ni wele iwez Tom Cruise reiñ dorn da Nikolas Sarkozy. Gourc’hemennoù Nikolas, roet peus c’hwi mod se un taol sikour d'an Iliz ar skientoloji...
Justawalc’h pennoù peul a Frans zo deuet da skoazelliñ Nikolas Sarkozy e pad an hañv : Johnny Halliday, e mab, hag e vaouez. Met, benn ar fin, ag emañ Johnny a Frans, pe a vro Belgia, pe ag al loar ? N’eo ket sklaer. Hennezh a faote dezhan donet da vout Belgian en dro met n’eo ket deuet a benn... Ha bremañ monet a ra get an UMP... Sonj m’eus bout gwellet Johnny er skinwell, bleadeù zo, e klask displegiñ an “opération pièces jaunes”. Ne oa ket diaes met Johnny ne zeue ket a benn hag ar c’hazetenner a rae ar goulennoù hag ar reskontoù... Sonjoù, mennozhioù zo get Johnny, sur awalc’h, met n’o c’hava ket berped pa gomza...
Ur penn peul all a faota dezhan skoazelliñ Sarko : Doc Gyneco. Esperans m’eus e vo savet un emvod bras get an daou labous se, Doc ha Johnny evit lâr perak int a du get an UMP ha Sarkozy. Mard eo enrollet ar meeting se me breno ar c’hasedig rak fentus vo. Sonjit : ur brezegenn get Doc Gynéco : “Votit evit S...” Ron, ron, ron...” Mechal ma vo sklaer ar mesaj ? Mechal ivez ma vo muioc’h a dud e votiñ evit an UMP e 2007 a gres da Zoc ha da Johnny ? N’eo ket sur !
Christian Le Meut
06:55 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
15/08/2006
Karnag pe Arnaque ? Ker an ti kaer
Mard eh oc’h e klask ul lec’h evit monet da vakansiñ, kavet m’eus ar pezh a faota deoc’h. Ar “perle rare” evel ma larer ! Ha n’eo ket pell ouzhpenn : e “Karnak plaj”. Ya, tier ha ranndier a zo da feurmiñ pe da breniñ e Karnag. Un ranndi da skouer : 29 metrad karre. Bihan eo met aesoc’h vo da netaat ar sal bras, ar sal dour, ar “c’hitchenette” evel ma larer e galleg flour; ur parking a zo ivez. Tost bras d’an draezhenn : hanterkant metr : ar baradozh ar an douar ! Bon, emañ ret ar baradozh war an douar memestra : 165.000 euro. Da lâre eo war dro ur million ha kant mill lur memestra ! 5.700 euro ur metrad karre !
“Sell bihan war ar mor...”
Ya, met evit ar priz se, un dra dibaot po : c’hwi wellay ar mor ! Ya, ar mor bras Atlantel ! Met penaos ? Ne oa ket sklaer ar pezh a oa skrivet war ar gazetenn : “Sell bihan war ar mor”; “Petite vue sur la mer”. Petra a dalv an dra se ? Ret eo pignat ar an doenn evit gwellout ar mor ? Pe pignat war ur gadoer ? Pe gortoz ar gouiañv, ur wezh kouezhet deil ar gwez ? Ma m’behe un nebeut argant genin, n’ahen ket da breniñ ur voest sardined e Karnag plaj, ul lec’h trouzus ha leun a dud e pad an hañv hag get den ebet d’ar gouiañv, nemet spurmantoù hag otoioù polis a dremen da sellet doc’h tier ar vourrhision...
Nann; ur ranndi brasoc’h ha marc’hadmatoc’h (peder gwezh marc’hadmatoc’h memestra) m’eus en Hen Bont e lec’h ma wellan ar mor da vat, ha pas get ur “sell bihan” met dre pemp prenest bras memestra. Ha chanch a ra ar sell berped : div wezh bemdez ar mor a zeu d’ar c’hreisteiz, get ar chal, hag ar lerc’h ar Blanvoezh a za d’e dro, get an dichal. Ar mor hag ur ster d’un taol, kaeroc’h eo an Hen Bont evit Karnag, ha siouloc’h ivez.
Priz an tier, ar ranndier hag an douar n’eus kresket kalz abaoe c’hwec’h vloazh : pewar ugent dre gant ouzhpenn e Frans a bezh hervez ar “fondation Emmaüs”. Diaesoc’h diaesañ eo preniñ met ivez feurmiñ ul lojeriz. Karnag hag An Drindeg karnag zo e mesk ar c’humunioù keran e Frans a bezh.
Dispartiet met asambles...
Get prizioù ken uhel, ken ker, diaesamentoù nevez a zo, evel ar pezh displeget barzh ar gazetenn Liberation (4 a viz Mae). Muioc’h mui a dud dimezhet en em zispartiañ, tud get bugale pe hep bugale. Met n’hellont ket mui monet kuit ag o tier ur wezh bout dispartiet, a gaoz d’ar brizioù re uhel ! Ha setu tud dispartiet a zo e chom asambles er memes ti rak n’hellont ket paeañ daou di... Hag evit ar vugale se, diaes eo da gompreiñ ar jeu : “Ma zud a zo dispartiet, met e chom asambles emaint neoazh heb bout asambles da vat” ! Kement da goll an norzh !
Christian Le Meut
17:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Breizh forever !
12/08/2006
Un nouveau pays en Bretagne...
J’ai découvert un nouveau pays en Bretagne... Ou du moins, j’ai cru, il y a quelques semaines, en voyant plusieurs panneaux publicitaires du côté d’Hennebont, de Lorient et de Quimperlé... Il y était question du “Haut Finistère”... Jusque-là je connaissais le Finistère Sud, le Finistère Nord, le Léon, le Trégor, la Cornouaille, mais de “Haut Finistère”, point. Les monts d’Arrée et leur presque 400 mètres de hauteur ? Un Finistère pour ceux de la haute, de la haute société ? Le Finistère des monastères, plus en hauteur spirituellement ? Ou, plus probablement, une façon de ne pas dire “Finistère nord” ?...
Un site internet était indiqué sur l’affiche alors je suis allé y voir. Il s’agissait en fait du site du Comité départemental du tourisme du Finistère et là, plus aucune mention de "haut" ni de “bas” Finistère. Mystère. Mais, manifestement, l’expression existe. J’ai retrouvé du “haut Finistère” sur des sites touristiques ou commerciaux comme celui de l’office du tourisme de Morlaix. Ce "haut Finistère", situé quelque part entre les Monts d’Arrée et la Manche (Mor Breizh en breton), se cache un peu, il est vrai qu’on ne voit pas bien à quoi il servirait. Une invention de publicitaires glacés par le mot “Nord” ? Mais le “haut” n’indique pas forcément le Nord...
Armor et Argoat ?
Il y a quelques années les Côtes du Nord ont perdu leur nord pour gagner la mer, et regagner un peu de breton par la même occasion en devenant les Côtes d’Armor (ar mor, "la mer")... "Les côtes de la mer" pourrais-je traduire en français ? Ça sonne bien et ça frigorifie un peu moins que le Nord, certes, mais trouver un nom pour désigner un département entier n’est pas chose facile. Car les Côtes d’Armor ne sont pas constituées que de leur façade maritime. Loudéac, Rostrenen, Callac, Guingamp et j’en passe ne sont pas au bord de la mer. Il aurait peut-être fallu dire “Côtes d’Armor et Argoat” ou “Armor et Argoat”, la mer et les bois... Mais bon, c’est trop tard et on ne m’a pas demandé mon avis.
Rappellerais-je quand même que pour nous, Morbihannais, les Côtes d’Armor restent à nôtre nord, quel que soit leur nom, mais je ne vais pas les chatouiller avec ça... Un autre département aimerait changer de nom c’est l’Ille et Vilaine. L’Ille et la Vilaine sont deux rivières mais il est vrai que les législateurs, à la Révolution, lorsque les départements ont été délimités, n’ont pas été très heureux. Et en plus, ça ne veut rien dire. Soit “Il est vilain” soit “elle est vilaine”, mais “il est vilaine”, ce n’est même pas français. Peut-être du gallo ?
Haute-Bretagne ou...
Alors, à la place, certains élus voulaient mettre “Haute Bretagne”. Encore des qui voudraient être au-dessus des autres, comme dans le Finistère. C’est fini, oui, de choper la grosse tête ! Et en plus c’est déjà pris. Haute Bretagne, Basse Bretagne, ces noms là désignent l’Est et l’Ouest de la Bretagne. Haute Bretagne pour la zone où l’on parle historiquement gallo, et Basse Bretagne pour la zone où l’on parle historiquement breton. Ces noms là ont une histoire, les élus illevilenois ne l’ont pas oublié, heureusement, qui ont renoncé à leur projet.
Mais ils peuvent venir me demander, à moi, j’ai plein d’idées. Ainsi je constate que l’Ille-et-Vilaine n’est pas tellement bordée par la mer, mais elle est réputée pour sa grande et belle forêt de Paimpont. C’est trouvé : à la place d’Ille et Vilaine, mettons “Kost er c’hoad” (du côté des bois), en plus c’est un nom de danse, tout pour plaire ! Mais bon, c’est également un nom de lieu alors il faudra trouver autre chose...
Mettre des noms de danses à la place de noms de lieux, pour les départements, en voilà une idée. A la place de “Morbihan”, pourquoi ne pas mettre Laridé, en dro, kas a barzh, lak a barzh... Ah non, lak a barzh ce n’est pas un nom de danse, mais ça pourrait bien désigner le Morbihan, et même la Bretagne entière ! Mais bon, je divague. En Morbihan, aucune raison de changer de nom, en fait. Morbihan, ça sonne bien, et c’est en langue bretonne en plus. D’ailleurs c’est le seul département français dont le nom vient d’une langue régionale. C’est autorisé ça, de donner un nom officiel issu d’une langue qui ne l’est pas, à un département de la République française ? Il faut croire, et rappeler que pendant la révolution française, jusqu’en 1793 semble-t-il, certaines lois de la République, comme la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, furent traduites dans plusieurs langues régionales... Depuis, la régression est notable. Merci donc aux révolutionnaires pour ce beau nom de Morbihan...
Allons-nous perdre le Nord ?
Finistère, ou Penn ar bed, ce n’est pas mal non plus alors pourquoi aller inventer un “Haut Finistère” ? Surtout quand on a le Léon, la Cornouaille, le Trégor, des noms ayant un sens historique riche et intéressant. Ne changeons pas trop vite nos noms sinon nous risquons de nous paumer. A force de vouloir cacher le Nord, par exemple, on risque de le perdre vraiment. Et perdre le Nord, ce n’est bon pour personne. Les marins du monde entier le savent bien. Les psys aussi.
Christian Le Meut
11:45 Publié dans Breizh/Bretagne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
06/08/2006
L’affront publicitaire
"J’ai trouvé une excellent moyen pour faire la publicité de votre blog préféré, Rezore ! Aux Etats-Unis, une mère de famille habitant l’Utah, Karolyne Smith, a fait tatouer sur son front une publicité pour un établissement de jeu sur internet. Voilà une bonne idée pour Rezore. Pourquoi ne pas vous faire tatouer sur le front des slogans du style “Lisez Rezore” ou en breton “Lennit Rezore” ? Les personnes intéressées peuvent m'envoyer un message par le blog (commentaire). Les éventuelles propositions de tatouage sur une autre partie du corps que le front sont exclues, le front a un caractère publicitaire que n’ont pas les parties cachées par les vêtements... Encore que cela dépende des personnes...
Karolyne Smith avait proposé son front comme espace publicitaire sur un site internet d’enchère... Les enchères sont montées à 10.000 dollars quand même. Il est bien entendu que Rezore (prononcer ré zo ré, celà veut dire "trop c'est trop", en breton) ne versera pas un centime d’euro, pas un kopeck, netra, nothing, rien... Blank ebet !
L'invasion duplicitaire
La publicité nous envahit mais, jusque là, elle se limitait à polluer nos vêtements, nos écrans, la radio, les villes et les campagnes... Le pas est franchi désormais : elle peut même se graver sur nos peaux et nos chairs. Mais de préférence dans la chair des pauvres, car Karolyne Smith a justifié son acte. Elle ne peut payer d’études à son fils mais, avec ses 10.000 dollars, elle pourra le faire et, je cite, lui “assurer un meilleur avenir”. La société pour laquelle elle s’est fait tatouer une publicité sur le front a rajouté 5.000 dollars, émue, parait-il, par les motivations de cette mère.
Voilà à quoi son réduits les pauvres aux Etats-Unis, se faire tatouer de la pub pour financer les études de leurs enfants. Mais, se faisant, la maman a peut-être même sauvé la vie de son fils. Car les étudiants pauvres n’ont souvent comme seul recours que de faire financer leurs études par l’armée. L’armée étasunienne finance, en effet les études des jeunes étasuniens en échange de période en service armé. Ces jeunes étudiants pauvres sont ensuite envoyés sur les terrains d’intervention des USA, en Irak et en Afghanistan, par exemple.
Du Vietnam à l'Irak
Ainsi ce sont des pauvres, souvent d’origine hispanique, asiatique, ou africaine, qui vont mourir au Moyen-Orient pour les intérêt des multinationales et des amis des Georges Bush, qui ne leur sont pas reconnaissants pour autant. C’était déjà le cas au Vietnam, c’est encore le cas en Irak...
L’acte de Mme Karolyne Smith, habitante de l’Utah, est donc à la fois émouvant et symbolique, navrant et révoltant. J’espère qu’elle pourra très vite cacher ou effacer cette marque d’infamie publicitaire qu’elle a acceptée de se faire graver sur le front. Car l’annonceur s’est déjà largement payé sur le coup de pub qu’il vient de se faire. Il se passe décidément de drôle de chose du côté des Etats-Unis et quand je vois ça, je me demande dans quel Utah gère !
Christian Le Meut
* Cette note est une redif de l'été 2005. Source : Courrier international.
08:00 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Etats-Unis, publicité
Brud war he zal
Kavet m’eus un doare a feson da vrudiñ ma blog. Er Stadoù Unanet ur vaouez deus gwerzhet he zal, ya he zal, evit bout tatouet warni ur vrudezeh, ur pub. Setu ur sonj a feson evit lakaat Radio Bro Gwened da vout brudetoc’h ! Ma faota deoc'h tatouiñ “Lennit Rezore" war ho tal, kasit ur mail din.
Karolyne Smith deus gwerzhet he zal war internet, d’en diwezhañ priz (dre “enchère” e galleg). 15.000 dollars memestra. Get Rezore ne vo ket paiet netra, blank ebet, evel rezon.
Bruderezh e pep lec'h
Ar vruderezh zo e pep lec’h hiriv an deiz : war ar gwiskamentoù, war ar skrammoù (skinwell, sinema, internet...), barzh ar radio ha, bremañ, war ar c’horf ivez, tatouet war ar groc’henn... Met war kroc’henn ur vaouez paour, rak Karolyne Smith deus displeget an traoù. Mamm ur paotr yaouank, n’hella ket anezhi paeañ studioù he mab. Get an argant gounezet mod-se e vo moian dezhi sevel “ur vuhez gwelloc’h” evit he mab.
Setu penaos emañ an traoù er Stadoù Unanet hiriv an deiz evit ar re baour : gwerhziñ he zall evit sikouriñ he mab ! Nag un druez. Met ouzhpenn an dra-se zo bet graet get Katerine Smith. Marteze he deus saveteet buhez he mab... N’eus nemet un doare d’ober evit al lodenn vrasan ag ar studierion paour er Stadoù Unanet : monet d'an arme... Geti ‘vez paet studioù evit ar re baour, met dezhe da vout kaset ar lerc’h en Irak, pe en Afghanistan, ha da vervel du-hont evit Georges Bush hag e vignoned.
Hag ar re yaouank-se zo tud a orin ag Amerika Latina, Azia pe Afrika. Mod-se oa dija da vare ar Vietnam... Ur vamm kalonek eo, Karolyne Smith, benn ar fin. Spi m’eus e vo tu dezhi kuzhiñ pe diverkiñ ar vruderezh breiñ tatouet ar he zal; paiet eo bet ar stall n’eus prenet ar vruderezh-se dre an taol pub graet dija.
Christian Le Meut
* Ar pennad mañ zo skignet en dro; tennet eus Courrier international.
07:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh
08/07/2006
Tour de France : la lanterne rouge à Hennebont pour sa politique cycliste et piétonne
L'association des Rues à vivre, dont je fais partie, vient de diffuser ce communiqué concernant le passage prochain du tour de France dans la belle ville d'Hennebont :
"Le tour de France va traverser la ville d’Hennebont dimanche prochain, 9 juillet. Cet événement réjouira sûrement une partie des Hennebontais et Hennebontaises. Les cyclistes professionnels pourront traverser notre belle ville à toute allure sans avoir à respecter les limitations de vitesse. Ils apprécieront nos grandes lignes droites largement ouvertes à la vitesse (av. E. Vaillant, Allende, de la Libération, Jaurès, Pasteur...), dotées de trottoir d’une largeur souvent ridicule quand il n’y en a même pas du tout comme rue de la Résistance. Mais, si la vitesse des coureurs cyclistes fait le spectacle une fois de temps en temps, celle de certains automobilistes et deux-roues motorisés perturbe quotidiennement la vie de beaucoup d’Hennebontais qui s’en plaignent mais ne sont pas pris en compte par la municipalité.
Les cyclistes du Tour ne rencontreront, en tout et pour tout, que deux ronds-points sur leur trajet. Ils ne pourront prendre le temps de tester les passages piétons, notamment ceux de l’avenue de la Libération et de l’avenue Jean-Jaurès, véritables dangers publics. Ils ne passeront pas par l’avenue de la République, large et ouverte à la vitesse elle aussi, et qui n’a pas connu le moindre aménagement notable depuis des décennies (30, 40 ans ?), tout comme l’avenue Jean-Jaurès d’ailleurs.
Déplacements cyclistes et piétons découragés
Si le temps de quelques heures le cyclisme professionnel sera à l’honneur à Hennebont, les déplacements cyclistes n’y sont pas vraiment encouragés par la politique municipale, ni les déplacements piétons. C’est la voiture qui est reine à Hennebont. Mais on en sait peu sur son impact en terme de pollution atmosphérique sur la santé et l’environnement (14.000 véhicules jours sur le pont Jéhanne-la-Flamme); ni sur son impact économique : les rives du Blavet ou les abords de la basilique sont-ils réellement mis en valeur ? L’absence de rues piétonnes en centre-ville nuit à l’attractivité touristique, et donc commerciale, d’Hennebont.
M. le maire invoque souvent le “civisme” des automobilistes. Mais où est le sien, de civisme ? Partout ailleurs nous constatons la présence d’aménagements pour ralentir la vitesse aux entrées de ville et dans les rues. A Hennebont, cela se fait au compte-gouttes. Nous avons déjà relayé de nombreuses plaintes de riverains, trop souvent sans résultat. Alors nous nous permettons d’attribuer à la municipalité d’Hennebont la lanterne rouge en terme de politique piétonne et cycliste. Accueillir le tour de France est une chose. Du pain et des jeux, les Romains avaient déjà compris l’entourloupe. Nous demandons une vraie politique de développement des déplacements “doux” et non-polluants dans la ville d’Hennebont. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour remonter au classement.
L’association des Rues à vivre
16:44 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
29/06/2006
Commerce équitable et développement durable, disent-ils...
Il y a peu j’ai rencontré une factrice qui terminait sa journée de travail et nous avons discuté. Et elle n’était pas contente. Les tournées se rallongent car la population augmente dans la belle ville d’Hennebont et les facteurs ont de mois en moins de temps pour distribuer le courrier. Pourtant les factrices devraient être particulièrement satisfaites : elles sont désormais habillées (partiellement) avec des vêtements issus du commerce équitable. Des agriculteurs maliens cultivent du coton selon les critères de ce type de commerce notamment un prix d’achat minimum garanti, et ce coton est acheté par la société Armor Lux qui a fabriqué 75.000 débardeurs pour les factrices, et d’autres modèles devraient suivre. Grâce à ce type de contrat, le commerce équitable se développe. La Poste affiche également son soutien au développement durable...
Oui mais, faisait remarquer la factrice, qui fait sa tournée en vélo, pendant ce temps là de plus en plus de camions sont mis sur les routes pour le transport du courrier, au détriment du train. Il n’y a plus de tri postal dans les trains, par exemple. La Poste a diminué le nombre de centres de tri dans les régions et, du coup, le courrier doit être centralisé pour être redistribué. Autrefois une lettre postée à Hennebont pour un destinataire hennebontais restait dans la commune. C’est fini, maintenant elle fait Hennebont/Vannes (la préfecture) et retour. Et encore, il a été question de fermer le centre de tri de Vannes pour centraliser le courrier à Rennes mais ce projet n’a pas encore été mise en œuvre par La Poste.
Plus de camions, moins de trains
Nos lettres et colis font donc plus de kilomètres qu’avant et les camions ont largement remplacé les trains. Plus de pollution, donc mais pas plus de rapidité : récemment, la Poste a même annoncé que les horaires des dernières levées du courrier seront avancés car les camions vont être soumis à de nouvelles limitations européennes de vitesse... Mais ils sont aussi soumis aux embouteillages, aux accidents, aux pannes... Le train, ce n’est pas plus régulier ?
Beaucoup de tournées sont encore faites à vélo, ce qui est le moyen le plus pratique et le plus écologique en ville et dans les bourgs. Parfois les vélos sont laissés de côté au profit de voitures. Dans le bourg de Crac’h, près d’Auray, par exemple, les tournées se font en voiture depuis plusieurs années et l’on se demande bien pourquoi : plus de bruit, plus de pollution et plus de difficulté à se garer pour le facteur ou la factrice. Et le courrier n’est pas livré plus rapidement en voiture.
Durable pour qui ?
Remplacer des vélos par des autos et des trains par des camions, cela ne ressemble pas trop à une politique de développement durable. Et puis la notion de “développement durable” pourrait être appliquée aux salariés eux-mêmes : leur faire signer des contrats durables plutôt que des contrats provisoires (la Poste a recours aux contrats non durables), leur aménager des conditions de travail durables qui ne les épuisent pas...
Peut-être vous souvenez-vous de ces cartes qui étaient affichées il n’y a pas si longtemps encore dans les Postes de France et de Navarre. On y voyait coloriés en différentes couleurs les départements français en fonction du délais de livraison du courrier : le lendemain, le surlendemain, ou encore 72h plus tard. Je ne vois plus ces cartes dans les Postes et quand je demande aux guichetières si ma lettre arrivera bien demain on me répond, “on espère”... Car aujourd’hui, si l’on veut être sûr plutôt qu’espérer il faut payer plus cher avec des services comme le courrier suivi ou le Chronopost. Avec ces tarifs là vous pouvez même suivre sur internet votre lettre durant son parcours! Il y a encore Colissimo, pour les colis. Ce dernier tarif est désormais obligatoire. Jusqu’en mai dernier, il y avait bien un tarif meilleur marché appelé Coliéco, mais il a été supprimé sans fanfare ni trompette.
Deux sortes de clients...
Et aujourd’hui il y a deux sortes de clients à la Poste. Quand je vais à la Poste d’Hennebont, il y a deux files organisées. Celle des “entreprises”, et celles des anonymes. Les personnes qui apportent le courrier de leur entreprise, si elles sont munies d’une carte spéciale, peuvent passer devant tout le monde. Et nous, petits clients anonymes d’attendre notre tour. Il est vrai que la concurrence se développe dans le domaine de la livraison de colis et de courrier. La Poste doit chouchouter ses gros clients. Je me demande quand même si mes lettres de petit client sont acheminées aussi rapidement que celles des gros...
Les entreprises, comme nous tous d’ailleurs, aiment bien donner une image positive d’elle-même au public. Développement durable, commerce équitable, ça fait joli dans la publicité. Ces deux idées, tout à fait intéressantes, peuvent contribuer à faire évoluer notre monde dans le bon sens si elles signifient un vrai engagement global, si nous ne reprenons pas d’une main ce que nous avons donné de l’autre, et si nous ne nous contentons pas d’en faire des leïtmotiv pour nos bonnes consciences. Ce n’est pas gagné !
Christian Le Meut
10:04 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
26/06/2006
Route : moins de morts mais plus de piétons écrasés
4.975 personnes sont mortes sur les routes de France en 2005 d’après les chiffres du ministère des Transports publiés début juin. Le nombre de morts diminuent mais mieux vaut être dans sa voiture qu’à l’extérieur...
Jusque maintenant la manière de compter les morts de la route en France était un peu bizarre. On n’incluait en effet que les blessés morts six jours après leur accident ! Cette règle a été désormais changée à la demande de l’Europe car la plupart des pays européens comptent les personnes décédées jusqu’à cent jours après leur accident et des suites de celui-ci. Ce qui est bien plus logique. Alors si on prend cette nouvelle façon de compter, ce n’est plus 4.975 tués qu’il y a eu sur le routes de France en 2005 mais 5.318. Près de 350 de plus quand même, mais ce chiffre reste le meilleur depuis bien longtemps. Les routes de France sont plus sûres et c’est tant mieux.
Plus sûres, encore faut-il y regarder de plus près. Ce sont surtout les gens à l’intérieur de voitures, les chauffeurs, les passagers, qui meurent moins. Moins 10% l’années dernière. Mais, quand on n’est pas dans une voiture là, mieux vaut faire gaffe à ses os. Les piétons trinquent particulièrement avec une hausse de 8 % de morts en 2005 ! Les deux roues trinquent également, mais dans une moindre mesure. La sécurité augmente donc, mais pas en agglomération, pas pour les piétons ni pour les deux roues.
50 km/h
Je n’en suis pas très surpris quand je vois à quelle allure passent certains automobilistes devant chez moi, alors même que j’habite en ville et que c’est limité à 50 km/h. Comme si, une fois doté d’un moteur, il fallait aller le plus vite possible d’un point à un autre sans se soucier d’autrui, de la sécurité, du bruit, ni de l’impact sur l’environnement, car quand on roule tranquillement, on pollue moins. Et aller vite pourquoi faire ? Pour aller regarder la télé à la maison ?
A Vannes (Morbihan) des radars mobiles ont été installés en ville depuis la fin du mois de mai. Ils changent de rue chaque jour mais leur emplacement est indiqué dans la presse régionale. Et, d’après la police, la vitesse moyenne a baissé. Quand il y a une risque d’être puni, nous allons moins vite, c’est ainsi. Le civisme routier ne nous vient pas toujours naturellement.
Vitesse danger
Mais il y a d’autres façons de ralentir la circulation, moins punitives, notamment en rétablissant les priorités à droite, en installant des rond-points, des chicanes, des places de parkings, en réduisant la rue, en élargissant les trottoirs, en aménageant des pistes cyclables isolées des voitures, en plantant des arbres au milieu de la chaussée. Le but : contraindre l’automobiliste à ralentir par l’aménagement même de la rue. Car la vitesse est un danger public, en agglomération comme en campagne mais, en ville, elle est aussi une atteinte à la libre circulation des personnes et à la convivialité urbaine.
J’ai été supris en lisant les chiffres du Ministère des Transports : les routes nationales bretonnes sont parmi les plus sûres de France, mais c’est moins le cas des départementales bretonnes. Et s’il y a plus d’accidents liés à l’alcool en Bretagne que dans la moyenne des autres régions françaises, il y a moins de tués par défaut de port de la ceinture. Les chiffres indiquent que les départements les pires en matière de tués sur la route sont la Haute-Corse, la Corse du Sud, le Gers et le Tarn et Garonne. Quant aux plus sûr, ce sont les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise, le Rhône et l’Essonne.
Chacun son tank ?
Il y a donc des progrès à faire, vis-à-vis des piétons comme des deux roues. Or l’on construit de plus en plus des voitures qui, si elles sont plus sûres pour leurs occupants, sont plus dangereuses pour les personnes extérieures. Garez vos abattis, piétons, certains pare-chocs peuvent vous fracasser, non plus la rotule, mais le bassin, car ils sont situés plus haut et sont plus durs qu’auparavant. C’est vrai pour les 4x4 mais aussi pour certains véhicules normaux... Chacun dans son tank donc, et tant pis pour les piétons, ces êtres bizarres qui ont la drôle d’idée de marcher, de ne pas polluer, de ne pas faire de bruit (ou si peu); qui peuvent faire quelques centaines de mètres pour aller acheter leur pain et tout ça, sans même une carapace protectrice autour d’eux. Bizarres vraiment, ces piétons, qui prennent le risque de finir écrasés comme des hérissons. Piétons, une espèce en voie de disparition ?
Christian Le Meut
Légende : Encore trop souvent l'on voit des trottoirs trops étroits, comme ici dans le centre ville d'Hennebont, sur lesquels deux piétons ne peuvent passer de front. Les personnes en fauteuil roulant ou avec poussettes y rencontrent souvent des difficultés alors même que la rue est très large de trois voies.Les jours de grandes fréquentations piétonnes (le jeudi matin), beaucoup de piétons marchent sur la rue.
10:41 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2006
Hentoù : danjerusoc'h eo monet war droad !
Nebeutoc’h a bemp mill den zo marv war en hentoù e Frans a bezh ar bloaz paseet. Ar sifr gwellan abaoe pell ! Mont a ra gwelloc’h, ya, met pas evit razh an dud...
Dija, an doare da gontiñ e Frans oa souezhus awalc’h. Kontet veze ar re varv betek c’hwec’h devezh goude ar gwallzarvoud ! Chanchet eo bet an doare sot se da gontiñ abaoe ar bloaz mañ a gres d’en Europa. Kalz broioù ag Europa a gonta ar re varv betek kant deiz ar lerc’h un aksident, ar pezh a zo poellekoc’h. E kontiñ evel se n’eo ket 4.975 den a zo marv ar bloaz paseet, met 5.318.
Nebeutoc’h a dud vez lazhet war an hentoù broadel ha war hentoù departamantel. Nebeutoc’h a dud a vez lazhet barzh an otoioù : dek dre gant nebeutoc’h. Met muioc’h a dud a ya war droad a zo bet flastret e 2005. Eizh dre gant muioc’h memestra ! Er c’herioù, ar straedoù hag ar ruioù zo danjerusoc’h... Ha muioc’h a dud war marc’houarnoù pe motoioù a zo bet lazhet e 2005 ivez...
50 km/e ?
N’on ket souezhet pa wellan pegen buan a ya tud zo e ker get o otoioù pe o motoioù, evel ma vehe bepred press ha berc’h warne. Perak klask monet d’ar buanan posupl ? D’ober petra ar lerc’h ? Sellet doc’h ar skinwell ? E ker, ret eo monet da hanterhant kilometr d’an eur, pe da dregont kilometr d’an eur e karterioù zo; met ne vez ket doujet kement se al lezenn se get an dud.
Radarioù vez lakaet e ker Gwened abaoe miz Mae, hag a vez chanchet lec’h bemdez. Embannet vez barzh kazetennoù ar vro ar straedoù e lec’h ma vint lakaet an deiz ar lerc’h. Ha, hervez poliserion, an dud a ya difonnaploc’h, goustadikoc’h e ker Gwened bremañ. Ma z’eus ur riskl ganeomp bout kastizet, ni ya difonnaploc’h. Domaj eo, met mod se emañ.
Doareioù all zo da lakaat ar c’hirri tan da vonet goustadikoc’h, neoazh, hep kastizañ an dud : e lakaat ar re a zeu ag an tu dehoù da baseiñ araok, da skouer; pe e sevel straedoù disvenhel evel ar pezh a veze graet araok : linnenoù war eeun evit mont ar buanan posupl. Hiriv an deiz, monet ar buanan n’eo ket mui ar pal : lakaat an dud da vale e surentez e ker ha war er maezioù, setu ar pall. E sevel trotoerioù ledanoc’h; hentoù distaget evit ar veloioù; kammdroiennoù e lec’h linnenoù war eeun; e lakaat plantennoù ha gwez e kreiz ar straedoù : moian zo da lakaat an dud muioc’h e surentez. Ar re a zo e barzh an otoioù, hag ar re a zo er maez... Met ar youl a vank re aliez c’hoazh...
Hentoù sur awalc’h e Breizh
Souezhet on bet memestra e lenn sifroù ofisiel a fed ar surentez war en hentoù e Breizh: sur int, an hentoù dre vras. Muioc’h a gwallzarvoudoù a zo amañ, e kenver rannvroioù all, a gaos d’an alkool, d’an dud mezv a vleiniañ memestra. Met e lec’hioù all muioc’h a dud a varv rak n’o deus lakaet o gouriz surentez. Evit an hentoù broadel, ar pemp departamant a Vreizh zo ar re suroc’h e Frans a bezh e kenver an dud lazhet. Ar pezh n’eo ket gwir evit an hentoù departamantel.
An departamentoù gwasañ e keñver an dud lazhet war en hentoù a zo Korsika hanternozh ha kreisteiz, ar Gers hag an Tarn e Garonne; hag an departamantoù suran a zo an Haut-de-seine, ar Rhone, ar Val d’Oise hag an Essonne.
Bep hini e tank ?
Savet vez, hiriv an deiz, kirri brasoc’h bras, evel ar pevarxpevar. An dud a zo a barzh a zo e surentez, muioc’h mui, met pas ar re a zo er maez. “Pare chokoù”, distokerioù kaled a vez lakaet war an otoioù se. Mard oc’h skoeit gete, c’hwi c’hell bout gloazet kalz grevusoc’h evit ma vehec’h bet skoeit get un oto boutin. Met mod se emañ war en hentoù, re alies : me da gentañ, ha netra foutr ag ar re all. Bep hini barzh e tank ha deomp d’ober ar brezel war en hentoù. Ha, barzh ar brezel se, ar re a ya war droad pe ar marc’houarn a zo ar re gwanoc’h.
Christian Le Meut
Skeudenn : trotoerioù re strizh a zo c'hoazh e meur a lec'h.
19:25 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Didaerded/Non-violence | Lien permanent | Commentaires (0)
24/05/2006
Pollution : dans nos maisons aussi !
L'association Que choisir ? alerte sur la qualité douteuse de l'air à l'intérieur des habitations : tous à vos aérations ! Communiqué du 22 mai :
"L'air que nous respirons dans nos maisons est vicié... de l'intérieur. Les premiers résultats d'une étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) le confirment : des produits polluants, très nocifs pour la santé, sont présents de façon importante dans toutes les habitations.
Respirer un grand bol d'air : c'est bon pour la santé. En revanche, mieux vaut éviter de le faire à l'intérieur de nos maisons ! Soixante logements, situés dans la région Nord-Pas-de-Calais, ont été passés au crible afin d'y mesurer la qualité de l'air domestique (les résultats définitifs des 600 logements retenus en France seront connus à la rentrée prochaine). Le but de l'enquête est simple : renforcer très rapidement les recommandations à l'attention des particuliers, mais aussi des écoles et des bâtiments publics ou privés. Parmi les facteurs aggravants de cette pollution domestique, il faut citer par exemple, l'utilisation excessive de produits d'entretien pour que « ça sente bon », le calfeutrage des bouches d'aération pour ne pas avoir froid, ou encore l'utilisation en continu d'un chauffage d'appoint.
Une fois encore, les polluants sont montrés du doigt. Plus particulièrement le formaldéhyde, très présent dans de nombreux produits d'usage courant : cosmétiques, peintures, moquettes, mousses isolantes, colles et vernis, produits ménagers, pesticides, bois agglomérés et contreplaqués. Pour être inoffensive, cette substance ne devrait pas dépasser les 10 microgrammes par mètre cube. Or, elle atteint en moyenne 17 microgrammes par mètre cube dans l'ensemble des logements. Quant au benzène (utilisé en décoration et en bricolage), il est présent dans une habitation sur trois alors que son usage est très réglementé. Les personnes dont le garage jouxte la maison ou qui réalisent de nombreuses activités de bricolage et de peinture sont les plus exposées. Les Français passent entre 80 et 90% de leur temps dans des espaces clos (logements, moyens de transport, lieux de travail). A l'école, ces polluants sont même bien plus concentrés qu'à la maison : l'utilisation fréquente de certains produits pour l'enseignement (craies, feutres, colles, peintures) et la fréquence des nettoyages (souci d'hygiène) ayant des répercussions sur la qualité de l'air dans les classes. Tous les spécialistes le rappellent : ces polluants pourraient causer ou aggraver une foule de pathologies telles que les allergies, l'asthme, le cancer du poumon, les infections respiratoires.
Particulièrement vulnérables : les personnes âgées, les jeunes enfants et les personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires et respiratoires (l'asthme touche aujourd'hui en France plus de 3 millions de Français, provoquant 200 décès par an). Pour lutter contre ce mauvais air ambiant, il n'est toujours pas inutile de rappeler quelques recommandations : aérer pendant 15 minutes tous les jours, ne pas fumer à l'intérieur, faire régulièrement la poussière, éviter l'usage d'aérosols (laques, déodorants), mais aussi porter un masque lorsqu'on bricole ou peint et faire régulièrement vérifier son système de ventilation tous les 5 ans et ses appareils de chauffage tous les ans. Bref, des gestes simples pour un air sain." Que choisir.
09:32 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !