29/04/2005
Un jour férié en moins...
Ainsi donc le gouvernement a décidé de supprimer un jour férié pour, soi-disant, financer l’aide aux personnes agées. Le lundi de Pentecôte est ce pauvre jour férié devenu jour travaillé...
Et bien je vous le dis, je suis d’accord avec le gouvernement. Trop de jours fériés tuent le jour férié ! Et puis trop de ces jours ne signifient plus rien aujourd’hui pour la majorité de la population. Qui sait la signification de la Pentecôte ? Qui s’intéresse à l’Assomption, le 15 août, jour férié également. Et l’Ascension ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Le jour où le premier homme à marcher sur le sommet de l’Everest ? ou sur la lune ? Même pas.
Le gouvernement a raison, il y a trop de jours fériés qui ne signifient plus rien. Dehors, jours fériés insensés...
Mais, d’un autre côté, il faudrait peut-être en rajouter quelques-uns. La séparation de l’église catholique et de l’Etat date d’un siècle, alors pourquoi ne pas établir comme jours fériés des fêtes d’autres religions présentes en France ? Une fête juive ? Une fête musulmane ? Des millions de Français sont musulmans aujourd’hui. Pourquoi ne pas instaurer l’Aet el Kebir, jour férié ? Cela serait aussi une façon de signifier aux membres de ces deux religions leur appartenance pleine et entière au peuple français, dans le respect de leur différence religieuse. Et aussi en mémoire aux personnes d’obédiences musulmanes et juives tombées pour libérer la France pendant la première et la seconde guerre mondiale...
Et on pourrait en imaginer d’autres, de jours fériés...
Savez-vous que le 21 septembre est la “Journée internationale de la paix” , selon une décision de l’ONU ?
Pourquoi ne pas s’arrêter de travailler ce jour-là pour se poser un peu et réfléchir aux conflits dans notre vie quotidienne, notre travail, voire aux conflits sociaux, environnementaux, internationaux. Comment tenter de les faire évoluer en mieux ?
Et puis pourquoi ne pas instaurer des jours fériés régionaux ? Ainsi, en Bretagne, on pourrait ne pas travailler le jour de la naissance d’Anne de Bretagne, par exemple, le 25 janvier. Ce jour là pourrait être consacré, mettons, à l’étude de l’histoire de la Bretagne, une matière bien trop oubliée dans nos écoles qu’elles soient privées ou publiques... Le hasard veut aussi que cette date soit aussi fériée au Etats-Unis, puisque c’est celle de la naissance de Martin Luther King... On pourrait lui donner une dimension sur les respect du droit des minorités, et sur l’antiracisme...
Mais bon, si le gouvernement supprime un jour férié et en rajoute trois ou quatre, la mesure risque d’être contre-productive, me direz-vous. Mais dans un pays où le chômage augmente, et la pauvreté aussi, ne serait-il pas plus judicieux de partager le travail plutôt que de faire travailler plus ceux et plus longtemps celles et ceux qui ont déjà un emploi ?
Christian Le Meut
22:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
An deiz dilabour nebeutoc'h
Ar gouarnamant a zo e klask lakaat an dud da labourat un deiz dilabour evit, sanset, “sikouriñ” ar re gozh... Ha lun ar Pentekost vo ar paour kaer deiz-se !
Ha me, me lavar deoc’h, me zo a-du get ar gouarnamant. Re a deizioù dilabour zo a ne dalvent ket netra evit an dud. Piv a ouia ar pezh a dalv, hiriv an deiz, ar Pentekost ? Piv a ouia petra eo an “Assomption”, ar pemzpek a viz Eost ? Ankoueit eo an dra-se, ivez, met an deiz dilabour eo, memestra !
Hag an Ascension ? Petra eo ? An deiz kentan m’ema bet an den war lein an Everest, pe war al loar ? Ankoueit eo ivez ster an deizh-se...
A-du on, an deizioù dilabour se ne dalvont netra : echu...
Met, d’am sonj, mad vehe lakaat deizhioù dilabour all. Chanchet en deus an amzer : dispartiet eo bet an iliz katolik doc’h ar stad. Ouzhpenn-e, milionoù a dud e France a zo musulmaned. Ur bern dud a Afrika hanternoz a zo marv evit ar Frans e pad ar daoù vrezel bed : lakomp un deiz dilabour evit ar re-se, an Aet el Kebir, da skouer, hag an deiz dilabour all evit ar judaisme... Ur feson vehe da lâvar d’ar re-se, Mulsulmaned, Juifed...) emaint ul lodenn ag ar bobl,
e respetiñ o relijionoù.
Ha perak nompass sevel iez deiziou dilabour all ? An unan arnugent a viz Gwenholon zo an “deiz etrebroadel evit ar peoc’h” hervez an ONU. Piv a ouia an dra-se ? Mad vehe nompass labourat an deiz-se evit lakaat an dud d’en em sonjal a ziout ar peoc’h; peoc’h er ger, er bed, en darempredoù etre an dud... Ha penaos gwellaad an traoù...
Posupl vehe ivez sevel deizioù dilabour all e pep rannvro... Da lâret eo, e Breizh, an deiz dilabour evit lidañ deiz ha bloaz Anna Breizh, ganet ur pemp arnugent a viz Genver. Hag an deiz se vehe evit deskiñ istor Breizh, ar pezh ne vez ket graet er skol... Ar pemp arnugent a viz genver zo dilabour dijà e Stadoù Unanet, pas a gaos d’Anna Breizh, met a gaos da vMartin Luther King, ganet an deizh-se. Tu vehe da lakaet an deiz-se dilabour evit ober traoù a enep ar “racisme” hag evit ober war dro ar minorelezhioù, evel ar re zu e Stadou Unanet, pe ar Vretoned e Bro Frans...
Marteze ne vo ket posupl lakaat an deizhoù se ouzhpenn : pall ar gouarnament zo lakaat an dud da labourat muioc’h. Labourat muioc’h, pa z’eus kement se a dud dilabour ? Gwelloc’h vehe, d’am sonj, lodenniñ al labour e-lec’h lakaat an dud o deus dijà ul labour da labourat muioc’h, ha pelloc’h.
Christian Le Meut
11:20 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2005
La sainte sueur de Franck Michael
Il faut parfois beaucoup de courage pour affronter l’existence. Beaucoup de courage et même un peu d’inconscience comme je vais vous le montrer maintenant. Un de mes amis, que j’appellerai Denis mais sans en dire plus car il souhaite garder l’anonymat comme tous les vrais héros, Denis donc, a réalisé récemment un vrai acte de courage.
Voici l’histoire. Peut-être connaissez-vous un chanteur appelé Franck Michael ? Je ne sais par quel mystère cet homme est devenu une star absolue pour une partie de la population française, en général des dames âgées de plus de 60 ans. Depuis vingt ans il a vendu environ quinze millions de disques en ne passant quasiment pas à la télé alors même que ses chansons n’ont rien à envier au brouet que nous servent la plupart des médias. Mais devant un tel affront, les télés continuent de le snober, à l’exception de Pascal Sevran...
Pourtant mille personnes sont venues au concert de Frank Michael, il y a quelques mois au parc des expositions de Lanester. Et parmi ses mille personnes, la maman de Denis. Comme elle ne peut plus se déplacer toute seule, son fils avait accepté de l’accompagner. Il ne savait pas où il allait débarquer mais sa maman étant une fan absolue, Denis avait décidé de lui faire plaisir.
Mais le plaisir des uns n’est pas toujours le plaisir des autres.
Dès les premières chansons le public s’est levé et a chanté avec Frank Michael. Une foule s’est agglutinée devant la scène et certaines personnes ont lancé, qui un mouchoir (propre j’espère), qui un foulard. La star s’est alors essuyée avec (le front, je vous rassure) et les a rendus à leurs propriétaires tout en continuant de chanter. Vue la complexité des paroles qui disent a peu près toute “Je t’aime, je t’aime, je t’aime”, les deux doivent pouvoir se faire en même temps sans difficulté.
Denis assistait à ce spectacle, ébahi, jusqu’au moment où sa maman a sorti son foulard (elle avait tout prévu). Et voici l’ami Denis, prof (je ne dirai pas où ni de quoi), et père de famille, jouant des coudes pour aller recueillir la sainte sueur de Frank Michael. C’est beau, l’abnégation. Arrivé au devant de la scène, il lance le foulard que Franck vient mouiller de sa sueur frontale. Il le rend alors à son propriétaire et constate que c’est un homme : or la foule, autour, est plutôt féminine.
“C’est pour vous” ? demande alors la star.
“Non, non, non, répond Denis, c’est pour ma mère”... Et là, grandiose, Frank reprend le foulard, le passe sous sa chemise, s’essuyant le torse avec. Et le rend à Denis, toujours aussi ébahi...
Cette sorte d’hystérie collective et de vénération pour une star a de quoi inquiéter. Elle est d’autant plus surprenante, en l’occurence, que, si le spectacle est mené de façon professionnelle, Franck Michael n’a pas le charisme ni le sex appeal d’un Elvis Presley ni même d’un Claude François. Mais, comme eux, ses chansons, du moins celles que j’ai écoutées, racontent des histoires à l’eau de rose sur des musiques du même registre. Les textes, écrit par des auteurs comme Didier Barbelivien, sont là pour en dire le moins possible du moment que ça rime. Et la rime n'est pas toujours riche... Ainsi, pour justifier d’une rime, Frank Michael évoque “les yeux de sardane” d’un enfant. Oui, mais la sardane est une danse de Catalogne. A quelle couleur correspond-elle ? Mystère. Cela ouvre cependant des perspectives de rimes : “avec des yeux de kost er c’hoet”, “avec tes yeux d’hanter dro”, “avec tes yeux de kaz a barh”, ou encore “avec tes yeux de valse”, "avec tes yeux de hip-hop".... Voilà une tonne de rimes nouvelles en réserve. Merci Didier.
Chapeau bas, en tout cas, devant l’abnégation et le courage de Denis.
Que ne ferait-on pas par amour filial ?
Christian Le Meut
21:15 Publié dans Arzoù/Arts, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
Chwezh santel Franck Michael
Tud zo, a zo kourajus memestra. Ur mignon din, Denis (ne lariñ e anv familh kar faota dezhan chom kuzhet evel razh an harozed), ‘neus graet ur dra kourajus bras. N’ouion ket mard e c’hellehen-me ober ar pezh eh on o vont da gontañ deoc’h.
Ur c’hanour brudet zo deuet e Lannârster : Franck Mickael. Franck Michael : n’anavezit ket ? Ur paotr, war dro hanter c’hant vloaz, n’eus gwerzhet pemzeg million pladenn abaoe urgent vloaz, memestra. Pemzeg million pladenn ! Ya, Frank Michael an hini eo... Sonenoù a garantez a vez kanet getan. Traoù dister skrivet get tud evel Didier Barbelivien. Ne vez ket gwellet kalz Franck Michael war ar skinwell, war an tele, nemet ur wezh an amzer get Paskal Sevran. Perak ? Marteze, a gaos ema Franck Michael daet da vout brudet bras hep tremen dre ar skinwell, ha traoù sort-se ne blij ket da dud en tele, noarvat... Sonenoù Frank Mikael a zo, neoazh, ken sot evel ar pezh e vez klevet bemdez barzh an tele, get ar “Starak”, ha c’hoazh... Met mod se ema : n’eo ket Franck Michael doc’h ar c’hiz, sanset, hervez ar mediaoù...
Mil den e Lannârster !
Doc’h ar c’hiz eo ar paotr-se memestra met evit ar re gozh. Ha setu, mil den oa daet e Lannâster d’er selaoù e miz Kalanv Gouiañv 2004 ! Maouezed kozh kentoc’h, war dro tri ugent vloaz anezhe, pe dek ha tri ugent... Evel mamm Denis, “fan” bras ar c’hanour. Honnezh a zo empechet hiriv an deiz, met faote dezhi monet da wellet he star memestra. Ha Denis n’doa asantet monet geti ur sadorn da nozh... Ar paour kaezh paotr ne ouie ket e peseurt toull e lakae e fri... Mil den, e park eskpositionoù Lannâster. Mammoù kozh en o sav, e kannal hag e huchal; bamet dirak o Franck Michael karet ! Ha Denis bamet ha spontet !
Tud oa aet dirak al leurenn, stanked evel sardined en ur vouest. Hag ar re-se da huchal ha da deurel, da vanniñ, mouchouerioù da Frank Michael... D’ober petra ? Da vout kemeret get ar c’hanour evit frotiñ e dal gete, ha roet en dro ar lec’h d’e “faned” get e chwez santel ! Ya, get e c’hwez !
Denis oa e sellet doc’h an dra se, spontet... Met petra doa kaset e vamm ? Ur mouchouer ivez, da reiñ da Frank Michael evit tapout e c’hwezh santel ! Ha setu, ar paotr Denis, hanter c’hant vloaz anezhan, kelenour (ne lariñ ket emen na peseurt danvez e vez kelennet getan !), dimezhet, tad hag ozac’h, e kerzhet davet Franck Michael, ha eñ da vountiñ ar re all un tammig evit tostaad d’ar “star” ha teurel ar mouchouer ur wezh erruet dirak al leurenn...
Un star jeneruz !
Franck Michael n’doa frotet e dal get mouchouer mamm Denis. Met souezhet oa bet un tammeg e wellet ur paotr dirazan... Maouezed oa, staget doc’h al leurenn, kentoc’h. Roet ‘n'oa ar mouchouer en dro e c’houlenn da zDenis : “Evideoc’h eo ?”. Ha Denis da reskont : “Pas pas pas, evit ma mamm eo”. Hag ar “star” da gemer en dro ar mouchouer evit frotiñ e gorv ur wezh all, edan e roched... Jeneruz oa, n’eo ket ? N’ouion ket mard eo bet golc’het ar mouchouer-se get mamm Denis abaoe miz Gouel Mikael 2004... Pe lakaet en ur voest, evel ma vez graet get ar relegoù ?
Sonenoù Franck Michael m’boa selaouet ha lennet goude bout kontet diñ an istoer-se get Denis. Komzoù ha sonerezh dister. Subenn hep blaz. Subenn truek. Setu ur skouer : ur sonnen a lâvar : “Avec tes yeux de sardane”... Ar frasenn se a glota get ur frasenn all, met ne dalv ket netra, ster ebet. Un dans eo, ar sardane, dans a Gatalogna ! N’eo ket ul liv. Fentus vehe, ur sonen a larehe : “Get da zaoulagad kost er c’hoët”. “Get da zaoulagad kas a barzh”; get da zaoulagad laride...”. Met pal sonenoù Franck Michael n’eo ket lâr traoù interesus !
Pe ur fari eo, marteze. “Sardine” a faote dezhan lâret e lec’h sardane, moarvat. “Get da zaoulagad liv sardine” : met n’on ket evit lâr deoc’h liv daoulagad ar sardined...
Christian Le Meut
15:05 Publié dans Arzoù/Arts, Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
20/04/2005
Les œufs
Il était une fois un papa qui cherchait des œufs. Il lui en manquait deux pour préparer le repas de ses enfants. Il alla voir sa voisine, une fermière. “J’ai besoin de t’emprunter deux œufs”, lui dit-il. Et la fermière de lui donner deux œufs. “Je te les rendrai demain”, cria-t-il en partant pour aller préparer le repas.
Le lendemain, le papa était allé faire des courses en ville. Et le voilà de retour à la ferme pour rendre les deux œufs à sa voisine... Mais la porte était fermée. Comment faire ? Le poulailler étant tout proche, il déposa, un peu farceur, délicatement les deux œufs dans un nid, et s’en alla...
Quelques instants plus tard arriva la fermière et que vit-elle ? Deux œufs pondus par ses poules avec des numéros écrits dessus, comme ceux qui sont gravés sur les œufs par des machines dans les poulaillers usines... Mais ici, pas de machines ! Pas d’usine ! D’où viennent ces œufs, se demanda la fermière? Elle jeta un regard suspicieux sur ses poules. Celles-ci étaient un peu inquiètes... “La maîtresse reste un peu trop longtemps, se disaient-elles, l’une d’entre nous va passer à la casserole...”.
Mais la fermière continuait de penser : “Ce n’est pas possible. Des numéros écrits directement sur les œufs par les poules... On aurait changer le cul de mes poules ? Un changement génétique ? Un effet lointain de la canicule ? Ou des OGM... Mais mes poules ne mangent pas d’OGM... Ou alors il s’agit d’une nouvelle maladie : après la vache folle, les poules folles ! C’est affreux... “Ou c’est un miracle songea-t-elle, ou c’est une farce ! “...
Elle entendit alors son voisin qui arrivait en sifflotant. “Salut Marie-Jeanne, la maison était fermée, alors j’ai mis les oeufs dans le poulailler, tu les as trouvés ?”
Non, les poules ne gravent pas encore de chiffres sur leurs oeufs, mais il paraît que des chercheurs ont réussi à leur faire pousser des dents. Alors, qui sait, un jour...
Christian Le Meut
09:20 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2005
An vioù
Ur wezh e oa un tad a oa e klask vioù. Mankout a rae dezhan daou vi evit alejan boued d’e vugale. Eñ oa aet da wellet e amezegez ag a oa, dre chans, ur beisantez. “Faota din emprestiñ dit daou vi”. Ha honnezh da reiñ dezhan daou vi. “Roet vo dit daou vi benn arc’hoazh ganin”, n’eus laret eñ d’ar beisantez. Setu aet kuit an tad er ger da alejan boued.
An deizh ar lec’h, ar gwas ‘doa prenet vioù e ker; ha deuet oa da reiñ en dro daou vi d’e amezegez. Met serret oa an nor... Penaos ober ? Tost tre oa porzh ar yer. Hag ar paotr, farsour un tamm, da lakaat an daou vi e barzh un neizh ! Ha da vont kuit...
Deuet oa ar beisantez un tammig diwezatoc’h da zastum ar vioù. Ha petra ‘deus gwellet ? Bizkoazh kement all ! Daou vi e barzh un neizh get chifroù iskis, souezhus, skrivet warno ! Evel ma vehe bet dovet ar vioù se ‘barzh ur stall bras e lec’h ma vez skrivet sifroù war ar vioù get ur vekanik bennag. Met mekanik ebet ‘barzh ar porzh se ! “A venn e ta ar vioù se ?” en em c’houlenne ar beizantez...
Taolet he doa ur sell davet he yer hag a oa nec’het oa un tammeg... “Ar vestrez a chom un tammeg re bell hiriv”, a sonje anezhe. “Unan e hor mesk a vo bet tapet evit gober boued”...
Met ar beizantez oa e sonjal : “N’eo ket posupl, n’eo ket bet skrivet an traoù se get ar yer o unan... Chanchet eo bet o revreu ? Chanchamantoù genetik ? Pe a gaos d’an tommder, bras ? D’an OGMoù... Met ne zebront ket OGMoù ebet, ma yer... Pe, marteze, deuet eo ur c’hlenved nevez : goude ar saout foll, ar yer foll ged niverennoù skrivet war o vioù ! Ur spont ! Pe ur burzhud ? Ur gwall hunvre... Pe ur goap, a sonje c’hoazh ar beizantez.
Ha, neuze, klewet he deus an den e tonet, e c’hwitellat : “Salut dit Marie-Jeanne, a lâre he amezeg. Serret oa an ti ha, neuze, lakaet m’eus ar vioù e porzh ar yer. O c’havet peus ?”
Nann, ne vez ket skrivet c’hoazh sifroù war an vioù get ar yer en o unan... Met skiantourioñ zo, zo daet a benn da lakaat dentoù d’ar yer dija. Neuze, un deiz, ar yer a c’hello skrivan ha kontan, piv a ouia ?
Christian Le Meut
09:00 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne
14/04/2005
Evit an OFIP, pe an OPIF ?...
Sontet on bet n’eo ket pell zo, dre ar pellgomz, get an Ifop, ur stal brudet a ra sondadegoù. E korf pemp munut, pas muioc’h, un den n’eus goulennet ganin ur bern traoù a ziout ma sonjoù politikel, ma vicher, ma oad, ha c’hoazh.
Ur goulenn oa souezhus awalc’h a ziar benn ur benveg nevez : “Mard e anavezet un den en deus argant awalc’h da brenañ un urzhiater, pe ur pellgomzer hezoug (portable), ha n’eo ket bet prenet unan getan, petra sonjit ? Ter reskont a oa :
- C’hwi gav an den se pizh, tost d’e argant ?
- C’hwi gav an den se un tammig kozh e sonjoù, “debasset” ?
- Pe c’hwi gav en deus reson, an den-se...
Kavet m’eus diaez reskond ur sort. Pep hini e vutun, pep hini zo lib, dijapl, da brenañ un urzhiater pe ur pellgomzer “hezoug” hervez e c’hoant... Ha chench a rahe ar pezh a sonjan hervez an den... Ya, met ret a oa diñ dibab ur reskont e mesk an tri reskond kanniet diñ. Reskontet m’eus, neuze, met re fonnabl evit bout sur. Evit ar goulenn a ziar-benn ar pellgomzer hezoug, lâret m’eus en doa reson an den nompass prenan unan peogwir n’on ket sot get an dra-se. Dreist holl pa ‘wellan tud bleniañ e pellgomziñ... Met, benn ar fin, ma reskontoù ne dalvent ket kalz a dra. Mard en deus afer un den ag ur pellgomzer ha n’eo ket bet prennet unan getan, e sonjehen eman tost ag e argant anezhan, pizh ur sort... Met, ma n’en deus ket afer ag an urzhiater, perak prenañ unan ? Evit bout doc’h ar c’hiz ? Sot vehe... Nul oa ar sondaj se... N’ouion ket da betra a servijo, evel ur yoc’h sondadegoù graet hiriv an deizh.
Ha ya, un draig all a zo bet goulennet genin : mard eo anavezan ur lec’hienn internet evit prenan bleunioù, bokedoù ! Netra, n’anavezan ket lec’hienn internet ebet evit prenañ bokedoù ! Un azenn on un tammig, me ivez, get an traoù modern met, ma m’eus afer a bokedeù, mont a rin war droad d’ur stal bennag evit o frenan ma unan... Me c’hell, mod-se, sellout doc’h ar bokedeù, komz get an den a dalc’h ar stall, ha c’hoazh... Perak an diaoul prenañ bokedeu war internet ?
Met ur goulenn all m’eus, da echuiñ, evit ur sondaj : mard e anavezit-c’hwi un den a c’hell prenañ bokedeù, bleunioù, war internet, ha ne ra ket, petra soñjit ?
- Pizh eo, tost ag e argant ?
- Re gozh ha debasset eo ?
- Pe reson ‘neus ?
Deoc’h c’whi da reskont an taol-man, ha ne vo ket evit an IFOP met evit an OPIF ! Ar pezh ne chanjo ket kalz a dra !
Christian Le Meut
La version française est sur le site de Gérard Ponthieu :
http://gponthieu.blog.lemonde.fr/gponthieu/
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07/04/2005
"Trop d’idées !"
Très souvent l’on se moque des enfants, collégiens, lycéens, qui écrivent des âneries dans leurs devoirs ou lors des épreuves du Bac... Et les professeurs ? Il y a peu, j’ai retrouvé un de mes bulletins de notes, envoyé à mes parents lorsque j’étais en fin de troisième, il y a environ 25 ans... Je dois avouer, tout d’abord, que j’étais nul en maths. Mais nul de chez nul. Les maths et moi sommes devenus, au cours de mes quatre années au collège, des ennemis pour la vie.
Et celle qui fut mon professeur de maths d’écrire, en ce dernier trimestre de troisième, deux remarques surprenantes. La première : “Christian est très vivant en classe”. Avec la moyenne que j’avais, qui frôlait les 5 sur 20, j’étais peut-être vivant, mais pas trop pour écouter les cours quand même. Mais écrire “vivant en classe” n’est-ce pas une lapalissade ? Oui, j’étais vivant, les élèves d’une classe sont des êtres vivants, et il est rassurant de constater que certains professeurs s’en rendent compte...
La deuxième remarque était encore plus surprenante : “Christian a trop d’idées”. Reprocher à un adolescent d’avoir “trop d’idées”, comment est-ce possible ? Nous avons un esprit, un cerveau, une tête, qui sont faits pour servir, réfléchir, brasser des idées, poser des questions, se poser des questions, concevoir des idées nouvelles pour continuer à comprendre le monde. Comment les choses avancent-elles dans le monde si ce n’est grâce aux inventions, aux découvertes, aux idées nouvelles, grâce aux personnes qui pensent, même parfois un peu trop... Qui ont “trop d’idées ?”
Et il est vrai que l’on rencontre souvent des adultes un peu fatigués de penser, qui épargnent à leurs cerveaux trop d’efforts, que les idées ou les modes nouvelles n’intéressent pas, pire, qu’ils rejettent. Et des enseignants parmi eux. Imaginez leur calvaire quand il faut, chaque année, accueillir une nouvelle génération de collégiens ou de lycéens plein d’énergie, plein de vie et de questions sur la vie ?...
Une chose quand même : ma chère professeure de maths a écrit cette phrase, “Christian a trop d’idées” il y a 25 ans. J’espère que j’en ai encore, trop, des idées, et que cela durera quelques décennies. Dans ce domaine, je préfère gérer le trop plein que la pénurie. "Trop d’idées", c’est plutôt une bonne idée.
Christian Le Meut
15:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Deskadurezh/Education | Lien permanent | Commentaires (0)
Re a sonjoù !
Alies e vez graet goap doc’h ar re yaouank, skolidi, skolajidi, liseidi, a skriv sotonioù, traoù a dreuz, traoù faos ha farsus... Hag ar gelenerien ? N’eus ket pell m’eus kavet en dro ur “bulletin de notes” din, kaset da ma zud pa oan e fin an trived klass, 25 bloaz zo, just araok mont d’al lise. Ret eo din anzav memestra e oan nul er matematikoù : met nul, nul, nul... Netra d’ober ganin get an danvez se. Ar matematikoù ha me oa deuet da vout enebourien da vat, hag a viskoah.
Ha ma c’helenerez matematik da skrivañ war ma “bulletin de notes” daou dra souezhus memestra. An hani kentan, “Christian en deus beugon er c’hlass” (“Christian est très vivant en classe”). Ya, bev oan er c’hlas, ne oan ket marv. Kelennerion-zo, ‘deus komprenet eman bev ar vugale a zo diraze : gwell a-se ! Beugon, nerzh, startijenn oa ganin, sur eo... Met get an notennoù ‘m’boa (nebeutoch’ evit pemp), ne oa ket evit komz ag ar matematikoù.
An eil dra souezhus oa spontusoc’h : “Kristian en deus re a mennozhioù, re a sonjoù” he doa skrivet... Bizkoah kemend all, ur c’hlenved nevez marteze... Re a sonjoù ? Ha posupl eo ? An doktor n’eo ket bet galvet evit me soagnal, eurusamant. Met penaos rebechiñ d’ur c’hrennard bout “re a sonjoù” getan ? Ur spered, ur penn hag un empenn hon eus a zo evit sonjal, klask komprenn ar bed, goulenn traoù, sevel mennozhioù nevez...
Penaos a ya ar bed araok ? Get sonjoù ha mennozhioù nevez... Met gwellet m’eus tud en oad deuet da vout skuizh. Skuizh get ar vuhez, get ar sonjoù nevez; get ar vugale a c’houlenn traoù dezhe... Ha kelennerien en o mesk. Paour kaezh tud : bep bloaz er skol get bugale nevez dirazo, sonjoù ha goulennoù nevez gete ! Skuizhus eo, ur sort.
Un dra zo memestra : spi am eus am bo re a sonjoù e pad pell amzer c’hoazh. Me, me gav gwell bout re a sonjoù genin, e lec’h ar c’hontrell. “Re a sonjoù” : ur chans eo, ben ar fin. Sonjoù zo, get ma pado !
Christian Le Meut
15:35 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Deskadurezh/Education | Lien permanent | Commentaires (0)
29/03/2005
Hennebont : des boues, les damnés de la terre !
Le jeudi 3 mars dernier, à la fin du conseil municipal, le maire d’Hennebont, Gérard Perron (PC) a annoncé qu’une partie des boues de dragage du port de Lorient serait transférées sur le site de Polvern, une décharge située tout près du Blavet ! C’était presque fait d’ailleurs, puisque l’autorisation avait déjà été donnée, sans débat préalable en conseil. Et les boues sont arrivées quelques jours plus tard. Ainsi va la démocratie hennebontaise...
Et les écologistes de s’insurger ! Mais les boues ne resteront que trois mois, leur répond-on, selon l’accord passé entre la mairie, la préfecture et la société DCN, Défense, construction navale, ancien arsenal, productrice des boues. Trois mois, c’est à voir...
Revenons en arrière
Des navires de guerre sont fabriqués à Lorient depuis longtemps, autrefois par l’arsenal, mais celui-ci est devenu une société privée appelée DCN, Défense construction navale. Ces chantiers produisent des déchets, notamment des boues contenant des produits dangereux, comme des métaux lourds. Et il faut dégager ces boues, sinon les nouveaux bateaux de guerre construits ne peuvent plus sortir. Oui, mais où les mettre ? Autrefois, l’Arsenal était une entreprise d’Etat, c’est devenu une entreprise privée. Elle doit désormais demander l’autorisation pour stocker ses boues ou les jeter en mer, au large de Groix, comme elle projetait de le faire et comme elle le faisait auparavant.
Opposition de la mairie de Groix, soutenue par beaucoup de municipalités de la côte, et par celle d’Hennebont. Coup dur pour DCN qui, semble-t-il, n’avait pas prévu de solution de repli ! Étonnant, pour une entreprise d’envergure nationale... Il est possible d’entreposer ces boues à terre, dans des endroits étanches, des sites industriels désaffectés par exemple, en attendant de les traiter. Cela coûte beaucoup plus cher que de les jeter en mer, mais c’est la seule solution. L’Etat peut-il autoriser que l’on jette en mer n’importe quoi quand il exige des citoyens de trier leurs déchets ? Les produits dangereux contenus dans ces boues risquent de nuire à la vie maritime et aux êtres humains qui mangent poissons et coquillages...
Et la préfecture de chercher des lieux de stockage. Plusieurs, car il faut faire une enquête publique au-delà de dix mille mètres cubes. On va donc trouver deux lieux... Or, en 2003, le maire d’Hennebont a autorisé la création d’une décharge de matière inerte, non dangereuse, à Polvern, à cent mètres environ du Blavet. La commission municipale de l’environnement, constituée de conseillers municipaux, avait pourtant voté contre ce projet à l’unanimité. Mais le maire est passé outre... Ainsi va la démocratie hennebontaise.
La préfète décide donc d’entreposer les boues toxiques du port de Lorient à cet endroit. L’arrêté municipal ne l’autorise pas, qu’importe, elle le suspend... Ah, Polvern, quel endroit charmant ! Son ruisseau, ses bois, sa carrière, son chemin de randonnée, ses poissons, ses petits oiseaux, et désormais sa carrière avec des boues toxiques...
Le maire d’Hennebont avait demandé des garanties : que les camions qui transportent les boues soient étanches; la plupart ne l’ont pas été et de la boue est tombée sur les routes... Que les boues soient entreposées dans des trous étanches eux-aussi... Les premières cargaisons ont bien été mises dans les trous creusés au préalable... Mais des camions et des camions de boues sont arrivés, et les trous ont été vite remplis. Les boues en trop ont quand même été déposées-là, sans trop de précautions, à cent mètre du Blavet... Le maire d’Hennebont a pris sa décision sans consulter au préalable le conseil municipal. Ainsi va la démocratie hennebontaise.
Beaucoup de gens ont manifesté leur opposition. Une association* a été créée pour rappeler au maire, à DCN et à l’Etat que ces boues doivent partir dans moins de trois mois et qu’il faudra nettoyer le site de Polvern ensuite. Sinon, le seul développement durable qu’Hennebont risque de connaître, c’est celui des pollutions !
Christian Le Meut
* Le printemps de Polvern, 31 rue Jacques Brel, 56700 Hennebont, tél. 02.97.36.58.82.
* Depuis cette date, les boues auraient été évacuées vers une commune proche, Languidic, pour y être traitées, mais le problème demeure : comment traiter les boues portuaires à l'avenir ?
17:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (3)
Hennebont : diorren padus pe fank padus ?
Ar yaou tri a Viz Meurzh paseet, e fin emvod ar c’huzul-ker, an aotrou maer, Gérard Perron (PC) n’doa lâret d’ar guzulerion e vo kaset fank porzh An Oriant en Hen-Bont, e Polvern, ur vengleù tost d’ar Blanhoeh. Ha setu bec’h er vro ! Hag an ekologourien d’en em sevel a-enep ar raktres-se. Ya, met re ziwezhat. Graet oa an taol dija ! Pewar mill metrad kub fank toxik ha pussunus oa bet kaset dija e Polvern. Ne chomint ket nemet tri mizh, hervez an emglev savet etre ti-ker an Hen-Bont hag ar prefeti. Da wellet... Tri mizh, n’ont ket sur, me. Met displegomp an traoù...
Bagoù brezel e vez savet e porzh An Oriant abaoe pell. Al labour-se a veze graet get an Arsenal gwezhall; hag an arsenal a zo deuet da vout an DCN (Défense construction navale...) abaoe un nebeut bleadeù. Louzet e vez porzh An Oriant get al labour-se. Araok, an Arsenal oa e-dan lezennoù ar stad hag an arme... Breman, DCN zo ur stall privez. Araok ne veze ket komzet a fank porzh An Oriant. Petra veze graet gante ? Skarzhet vezent er mor etre enezenn Groe hag an aod, hep goulenn netra da zen ebet.
Groez : nann d’ar fank
Met hiriv an deizh an DCN a zlehe goulenn an aotre evit lakaat ar fank en ul lec’h bennak... Er mor, etre enezenn Groez hag an aod, evel ma veze graet araok ? Pas. Echu eo : kumun enezenn Groez n’eo ket a-du, tamm ebed. Hag ar wirionez zo geti. Perak lakaat er mor ar fank louz-se, get traoù danjerus ha toxik e-barzh ? Evit lakaat ar pesked da vout klanv ha ni ar lerc’h ?
Ha setu an DCN emmerdet get he fank... Daouzek mil metrad kub zo bet tennet ag ar porzh evit lesket da vont kuit bagoù brezel nevez savet en Oriant (ha kement-se e chomehe e don ar porzh...)... Petra gober get ar fank-se ? Moian zo d’her golc’heiñ, met koust a ra keroc’h, keroc’h evit bout skarzhet er mor. Pe d’her lakaat en ul lec’h bennak didreuzus, koste an Oriant pe Lanester... e c’hortoz bout disaotret, goude.
Met n’eo ket ar pezh a zo bet sonjet get tud an DCN hag ar prefeti. Lec’hioù all zo bet klasket gete, hag unan zo en Hen-Bont, Polvern... Nag ur brav a lec’h, Polvern. E-tal ar Blanhoeh, get koadeù, riolenneù, mennezhioù, ha c’hoazh... Ul lec’h bourrapl evit mont da bourmen... Bourrapl betek ar bloaz 2003. D’ar mare-se an aotrou maer doa roet an aotre da sevel un “decharge” du-hont evit lakaat traoù-lous, met pas danjerus. An aotre-se zo bet roet get ar maer e-unan kar ar guzulerion all doa votet a unvouezh a-enep ar raktres-se. Ne vern... Mod-se eman an demokratelezh en Hen-Bont.
Polvern zo bet choazet neuze get ar prefeti evit lakaat pewar mill metrad kub fank toxik... Met ne oa ket droad lakaat traoù danjerus e Polvern, hervez ar pezh sinet get ar maer e 2003. Ne vern, nullet eo bet an “arrêté”-se get ar prefeti... Ar maer n’eus goulennet kamionoù didreuzus evit kas ar fank betek Polvern ha nompass lousiñ an hentoù... Met al lod brasan ag ar gamionoù-se ne oant ket didreuzus, hag fank zo kouezhet war an hentoù...
Demokratelezh mod an Hen-Bont
Goulennet eo bet get ar maer ivez krouizeiñ toulloù bras ha didreuzus goloet get plastik... Graet eo bet, da gomans... Ya, met ur wezh kroget an traoù, ur bochad kamionoù zo daet get tonnennoù ha tonnenoù fank ha re vihan oa an toulloù... Skarzhet eo bet ar fank memestra, war an douar, mod-se... Kant metr a zoc’h ar Blanhoeh...
An aotroù maer n’eus graet e sonj e-unan, kazimant, hep goulenn netra d’ar c’huzul-ker araok... Mod-se eman demokratelezh e bro an Hen-Bont.
Ur bochad tud n’int ket kountant anezhe, tamm ebed. Ur gevredigezh, Amzer nevez Polvern*, a zo bet savet gete evit manifestiñ. Ar pal zo ivez da lakaad ar Stad da zerc’hel sonj e vo ret dezhan kavoud ul lec’h all evit ar fank lous-se ha netaat Polvern goude.
Kroget oa bet emvod ar c’huzul-ker get an “diorren padus”. Tier e vez savet d’an doare padus (biobrique, kanabl...) get ofis HLM Hen-Bont... Brav, met ne bado ket pell an diorren padus en Hen-Bont get razh ar fank toxik lakaet e Polvern. Diorren padus ar saotradur, ne lâran ket.
Christian Le Meut
* Nevez amzer Polvern, Le printemps de Polvern, 31 rue Jacques Brel, 56700 Hennebont. Tél : 02.97.36.58.82.
E brezhoneg : Christian Le Meut : 02.97.36.31.78.
10/10/2005 : ar fank zo bet kaset da Langedeg evit bout "disaotret" du-hont met penaos vo graet get fank porzh An Oriant en amzer da zonet ???
16:40 Publié dans Breizh/Bretagne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2005
Devant ses juges...
La jeune femme est devant ses juges...
Nous sommes dans un tribunal correctionnel d’une ville bretonne. Quatre personnes sont jugées pour trafic de stupéfiants. Trois hommes, une femme. Deux des prévenus ont déjà vendu ou revendu, deux autres, dont la jeune femme, ne sont que des consommateurs. Mais la jeune femme s’était mis dans la tête de “rembourser sa dette EDF”, a-t-elle expliqué au tribunal, en revendant du cannabis. Une dette qui s’élève à 800 euros. Mère de deux fillettes qu’elle élève seule, elle a donc passé commande mais le livreur s’est fait pincer. Arrêté, il a donné le nom de ses complices et a fait plusieurs mois de prison avant d’être jugé, ce même jour...
“L’argent des allocations sert à payer votre cannabis”, lance un des juges... La jeune femme admet dépenser 80 euros par mois environ pour le cannabis, sur les 500 euros d’allocations qu’elle touche. Mais elle fait face : “Oui”, elle continue de fumer, “Non”, elle ne compte pas arrêter. Elle dit avoir la tête sur les épaules... Mais l’on n’est pas égaux face à ses juges. Lorsqu’un juge lui demande si elle croit donner le bon exemple, elle baisse la tête, marmonne une réponse inaudible...
Une forme de réponse viendra cependant de son avocate : elle voit régulièrement cette jeune femme emmener ses fillettes à l’école. Les services sociaux veillent au grain, une forme de tutelle est en place mais les fillettes ont été laissées avec leur mère. Certes, cette jeune maman fume du cannabis et contracte des dettes maisses filles manquent-elles pour autant de quoi que ce soit ? D’amour maternelle, de tendresse, d’écoute ? Rien ne permet de le dire et, pourtant, un jeune juge se permet de l’insinuer : “Est-ce une bonne éducation ?”, “Êtes-vous en état ?...
Et lui, et eux, ces trois juges qui officiaient ce jour-là, deux femmes et un homme. Quelle sorte de vie ont-ils ? Combien touchent-ils chaque mois pour vivre ? Que boivent-ils ? Que fument-ils ? N’ont-ils jamais consommé de cannabis, même un peu, même il y a longtemps ?
Question subsidiaire : peut-on être une bonne mère et fumer du cannabis ?
La jeune femme a eu trois mois de prison avec sursis.
Mieux vaut être juge, qu’être jugé.
Christian Le Meut
09:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale | Lien permanent | Commentaires (0)