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02/11/2009

War roudoù brezhoneg Trignieg/Sur les traces du breton de Trignac (44)

"Le Credib Sant-Nazer, Centre de Recherche et Diffusion de l'Identité Bretonne, recherche des témoignages sur la pratique de la langue bretonne à Trignac / Trinieg (44) avant la Seconde Guerre Mondiale. Une importante communauté brittophone a marqué la vie sociale de la commune ouvrière briéronne durant plus de 60 ans. Au cours de la Révolution industrielle en Bretagne, les Forges de Trignac créées en 1880 ont été le creuset d'un brassage linguistique et culturel original jusqu'à leur fermeture en 1932. On y entendait à côté du français et du breton, du gallo de Brière et du pays de Redon, de l'espagnol, de l'allemand, du polonais, de l'italien, du tchèque..."

http://credibsantnazer.hautetfort.com/archive/2009/11/02/...

28/10/2009

Miracle : j'ai trouvé du breton à la Poste !

imagier403.jpg

Miracle : hier, j'ai vu du breton dans un bureau de Poste, celui d'Hennebont. Si, si, c'est vrai. Si vous allez de temps en temps dans les bureaux de Poste, vous aurez constaté qu'ils se transforment depuis quelques années en libre service de toutes sortes de produits : livres, CD, DVD, stylos, cartes postales, etc. C'est le cas à Hennebont. La Poste est devenue une banque, mais avec un coin librairie-papeterie CD-DVD, et ça met en colère le buraliste libraire-papetier marchand de journaux voisin, ce qui se comprend...

Donc, en faisant la queue, je tombe sur un étalage de "petits guides" dépliant consacrés à différents thèmes dont le breton : "L'imagier français-breton". Enfin, il y a du breton à La Poste. Pour le reste, la Poste d'Hennebont demeure comme les autres : unilingue... Le dépliant en question est joli, mais un peu imprécis car il propose en français le nom seul ("tourterelle"), alors que la traduction en breton placée dessous correspond à "la tourterelle" ("an durzhunell"), ce qui risque de ne pas simplifier la compréhension des débutants car le breton, comme toutes les langues du groupe celtique, a un système de mutations internes, notamment derrière l'article. Il aurait donc fallu écrire "turzhunell" (le "t" devient "d" derrière l'article).

A part ça, j'ai aussi acheté des timbres, car il s'en vend encore à La Poste.

En ce qui concerne l'introduction du bilinguisme dans les bureaux de Poste, l'association Aï'ta organise une "votation" le samedi 7 novembre devant certains établissements concernés : "Le collectif Ai'ta ! proposera le samedi 7 novembre, de 10h à midi, une votation citoyenne pour que soit prise en compte la langue bretonne dans nos bureaux de poste (signalétique, automates, employés prêts à utiliser la langue avec les clients...). Cette votation sera proposée devant une dizaine de bureaux de poste du pays léonard, trégorois mais aussi vannetais : Pondi/Pontivy, an Alre/Auray, Gwened/Vannes, an Oriant/Lorient." "Pour que cette opération ait de l'impact dans les médias et au niveau de la direction de la Poste, poursuit Aï'ta, il nous faut être nombreux à tenir les bureaux de vote et à expliquer notre démarche aux usagers, dans chacune des villes pré-citées; à venir voter en faveur du bilinguisme breton/français dans la vie publique".

ai.ta.brogwened@gmail.com

Ur burzhud : kavet m'eus brezhoneg en ti post

imagier403.jpgDec'h e oan bet da di Post an Hen-Bont da brenañ timproù ha petra m'eus gwelet : brezhoneg  b'an ti Post !.. Bon, n'eo ket kalz a dra, met memestra. Hiriv an deiz an tier Post a za da vout stalioù konverzh da vat : traoù a bep sort a vez gwerzhet e-barzh. Levrioù, kartennoù post, stiloioù, pladennoù musik, ha c'hoazh, ha c'hoazh. Ar pezh a lak ar paotr a zalc'h ar stal butun-kazetennoù-levrioù just e tal ti Post an Hen-Bont da gounariñ, ar pezh a zo komprenapl.

Hag e-mesk an traoù a oa bet lakaet da werzhiñ b'an ti Post e oa un dastumad levrigoù evit deskiñ tra mañ tra war temoù rezis, evel "L'imagier français-breton". Eizh bajenn, treset brav, get brezhoneg gwir met savet a dreuz memestra, rak, e galleg, emañ bet lakaet an añv hepken, evel "tourterelle"; hag e brezhoneg ar gêr mell a zo bet lakaet araok : "an durzhunell", ar pezh a chañch kalz a dra e brezhoneg memestra... Ur skouerenn m'eus prenet (tost da bevar euro memestra), ha prenet m'eus ivez timproù, rak timproù a vez gwerzhet c'hoazh en ti-Post. Ouf.

Estroc'h evit ar pezh m'eus kontet araok, bizkoazh m'eus gwelet brezhoneg en tier Post. A-benn disadorn, ar strollad Aï'ta a savo ur sort "votadeg" evit goulenn ma vo lakaet muioc'h a vreton b'an tier post :

"Ai'ta ! a ginnigo d'ar sadorn 7 a viz Du, etre 10e ha kreisteiz, ur votadeg digor d'an holl evit ma vefe degemeret hor yezh e tier-post ar vro (panellerezh, mekanikoù, tu da gozeal brezhoneg ouzh an implijidi kontant d'hen ober... sellet deus an destenn-stag). Kinniget e vo dirak un 10 ti-post bennaket, e bro Dreger, bro Leon koulz ha bro Gwened : Pondi, an Alre, Gwened hag an Oriant. Evit ma teufe brav an oberenn-mañ er mediaioù ha gant renerezh ar Post e rankomp bout niverus evel-just !"

Evit mont e darempred get Aï'ta Bro Gwened :

ai.ta.brogwened@gmail.com

22/10/2009

Kelenn divyezhek/Enseignement bilingue : peseurt stad war lerc'h an distro skol ? Etat des lieux d'après rentrée

Brezhoneg : penaos a ya an traoù get ar c'helenn divyezhek war lerc'h an distro skol ? Setu sonjoù pennoù bras Ofis ar brezhoneg ba' Ouest-France hiriv.

Breton : quel est l'état de l'enseignement bilingue après la rentrée scolaire ? L'avis de responsables de l'Office de la langue bretonne dans Ouest-France aujourd'hui :

http://www.ouest-france.fr/actu/actu_B_-Enseignement-bili...

20/10/2009

Le Faouët (56) : du breton au musée !

Les membres du l'Union démocratique bretonne du Centre-Bretagne ne sont pas contents : ils veulent une signalétique en breton au Musée du Faouët et s'adresse au maire de la commune, André Le Corre :

"Monsieur le maire,
La haute tenue et la qualité des expositions de nombreux artistes présentées dans le musée municipal du Faouët font honneur à votre ville. L’exposition de cette année 2009, consacrée à Robert Micheau-Vernez, a permis de révéler au grand public un artiste aux talents multiples, tour à tour céramiste, sculpteur, peintre, dessinateur, illustrateur, affichiste, caricaturiste, créateur de vitraux, d’icônes, de meubles, de costumes et de drapeaux, brodeur, sonneur de biniou, conférencier. Il a également été promoteur de la langue bretonne qu’il a entendue à Brest, enfant, avec la bonne qui travaillait dans sa famille, et qu’il a apprise au contact de la population bretonne en fréquentant différents pardons et les animateurs des associations  de promotion de la culture populaire, Festival des Cornemuses, Bleun Brug, Festival Inter Celtique, Ar Falz... et aussi au sein des “Seiz Breur“.

Tout au long de sa vie d’artiste, il s’est efforcé d’utiliser la langue bretonne dans ses oeuvres : vitraux, peinture, illustrations de livres, dessins...

Alors, M. le Maire, pourquoi laissez-vous la langue bretonne à la porte du musée de la ville du Faouët, notre langue ne serait pas digne d’être citée dans votre musée ? Cette exposition était l’occasion d’offrir à la langue bretonne ses entrées au musée de votre ville. Pour des raisons que nous ignorons, vous n’avez pas pu ou pas su lui donner au Faouêt cette visibilité que les Bretons, dans leur grande majorité, et parmi eux les bretonnants du Centre-Bretagne, amateurs d’art et fréquentant votre musée, aspirent pour elle. Nous espérons que la volonté de ce grand artiste de donner à la langue bretonne toute sa place dans son œuvre vous était méconnue. De nombreux musées de Bretagne ont adopté une signalétique bilingue ou trilingue français, breton, anglais : Port-Musée de Douarnenez, le Musée de Bretagne à Rennes, Le Musée de l’école à Bothoa, le Musée des marais salants à Guérande...   

À l’exemple de ces musées de Bretagne, nous attendons de votre part, la mise en place d’une signalétique bilingue et d’une traduction systématique des expositions dans le musée de votre ville, par respect pour les  artistes dont les oeuvres sont exposées dans le musée et aussi pour exprimer votre volonté d’élu de soutenir la langue bretonne qui est, comme notre patrimoine monumental ou artistique : musique, danse, peinture..., un vecteur de l’identité de Bretagne.

Veuillez recevoir Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

Herve ar Gall, Responsable de la section UDB Kreiz Breizh/Daniel Garrin, Responsable de la section UDB Pondi-Pourlet"

Ar Faoued : "Aotrou maer perak e laoskit ar brezhoneg e toull-dor mirdi ho kêr ?"

Tud an UDB Kreiz Breizh n'int ket kountant anezhe : n'eus netra e brezhoneg e mirdi ar Faoued, ur mirdi bras ha brav tre. Setu a gaoz da berak o deus skrivet d'ar maer, André Le Corre.

"Aotrou maer,
Ho kêr a zo dellezek da gaout brud mat gant live uhel ha kalite diskouezadegoù an arzhourien liesseurt a vez kinniget  e mirdi-kêr Ar Faoued. Gant diskouezadeg ar bloavezh 2010, diwar-benn Robert Micheau-Vernez, oc’h deuet a-benn da lakaat an arzhour-se da vezañ anavezet gant ar brasañ niver. An den-se oa liesseurt e zonezonoù : prier, kizeller, liver, treser, skeundennaouer, skriteller, flemmskeudenner, broder, soner biniouù, prezegenner, krouer : gwer-livet, ikonennoù, arrebeuri, dilhad ha bannieloù. Bez’ e oa, ivez, difenner ar brezhoneg ; ur yezh en doa klevet er gêr e Brest, digant ar vatez, ur c’hoef war he fenn, a laboure e ti e dzud. Ur yezh en doa desket e-mesk tud ar Vro pa yae d’ar pardonioù pe pa zaremprede an dud a rae war-dro kevredigezhioù an Emsav : Festival Binioù Bras Kemper, Bleun Brug, Festival Etrekeltiek, Ar Falz… hag ivez gant arzhourien strollad ar “Seiz Breur“.

Hed-ha-hed e vuhez arzhour en doa strivet da gas ar yezh war-raok en ur lakaat hor yezh war-wel en e oberennoù : gwer-livet, taolennoù, skeudennaouiñ al levrioù, tresadennoù…  Neuze, Aotrou maer perak e laoskit ar brezhoneg e toull-dor mirdi ho kêr, hor yezh ne vije ket dellezek da gaout meneg en ho mirdi ? Gant an diskouezadeg-se ho poa an digarez da lakaat ar brezhoneg war-wel, evit ar wech kentañ, e mirdi ho kêr. Evit abegoù dianav deomp n’ho peus ket bet c’hoant, pe n’eus ket fellet deoc’h, reiñ e blas d’ar brezhoneg en ho kêr. Padal, niver brasañ ar Vretoned, en o mesk brezhonegerien Kreiz Breizh a blij dezhe an arzhoù, hag a vez o hentiñ ho mirdi, a vefe bet plijet kaer gant an dra-se. Gwelloc’h ganeomp krediñ e oa dianav krenn ganeoc’h ar youl kreñv a oa gant an arzhour meur-mañ da reiñ ur plas, war an ton bras, d’ar brezhoneg en e oberennoù.

Niverus eo mirdioù Breizh a vez panelloù divyezhek, brezhoneg/galleg, pe teiryezhek, brezhoneg/galleg/saozneg enne : Porzh-mirdi Douarnenez, Mirdi Breizh Roazhon, Miriddi ar skol e Botoha,  Mirdi ar paludoù e Gwennrann…

Goulenn a reomp diganeoc’h lakaat, diouzh skouer  ar c’hêrioù-se, panelloù en div yezh e mirdi ho kêr. Kement-se a-benn doujañ ouzh spered oberennoù an arzhourien a vez diskouezet er mirdi, hag ivez evit diskouez ho youl dileuriad da harpañ ar brezhoneg. Ar brezhoneg a zo evel glad hor monumantoù pe glad arzhoù hor Bro : sonerezh, dañs, livouriezh… ur vektor  eus idantelezh Breizh.


Degemerit Aotrou maer, hor gourc’hemennoù."

Herve ar Gall mouezh UDB Kreiz Breizh, Daniel Garrin mouezh UDB Pondi-Pourlet

 

19/10/2009

Une loi pour les langues régionales ? Le ministre de la culture "s'interroge"...

Da lenn war lerc'hienn internet Daktu/A lire sur le site Daktu :

http://daktu.info/spip.php?article3652

18/10/2009

Bro An Alré : Bretoned ha Innued

Tud a vro-Gebek a zo deuet da Vreizh ha da Vro An Alré, e penn kentañ ar miz mañ, da sevel liammoù ekonomikel ha sevenadurel. Ar re-se a oa ag ar Minganie, ur rannvro a zo a-hed ar ster bras Saint Laurent, e reter Bro Gebek, a-dal da zDouar nevez. E-mesk an dek den deuet, tri a oa ag ar meuriad Innu, ur bobl a oa e chom du-se araok ma oa degouezhet an Europeaned evel Jakez Kartier, paotr a Vreizh kaset du-hont get Fanch ar c'hentañ er chwec'hzekved kantved... An tri den, ar chef Jean-Charles Piétacho, ha div vaouez, o deus kontet da izili Kerlenn Sten Kidna (an Alré), d'ar sadorn tri a viz-mañ, penaos, un nebeut bleadeù zo, e veze kaset bugale an Innued daou c'hant kilometre ag o pro, da vout skoliataet e skolioù privez, hep goulenn netra d'o zud, da zeskiñ galleg ha sevenadur ar re wenn. An Innued a oa kantreourion, forset int bet ivez da chom ba' lec'hioù resiz ("réserves"), e kreiz ar c'hantved paseet, ha n'hellont ket mui kantreal. An traoù-se a zo bet enduret, gouzanvet get tud a zo bev c'hoazh. Echu eo bremañ met roudoù a chom ag an darvoudoù spontus-se; ha bec'h a zo etre ar "pobloù kentañ" hag ar C'Hebekiz. An Innued o deus lâret d'an Alreiz pegen talvoudus eo o yezh dezhe, a zo en arvar, un tammig evel ar brezhoneg...

Setu al liamm :

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/a...

17/10/2009

Vakansiñ e brezhoneg pe e gallaoueg/Des vacances en breton ou en gallo

Kemenadenn a-berzh an Ubapar/Communiqué de l'Ubapar :

"662 bugel bet o vakansiñ e brezhoneg hag e galloueg e-pad an hañv ! 662 enfants dans les centres de vacances en breton et en gallo cet été !
Bet int war o marc’h-houarn eus Naoned betek Rieux, graet o deus mel, bara, amann, surfet o deus, kannet dilhad er stêr, fardet sushis, danset, bageet, krapet er gwez, bet e Bro Lozer war roudoù ar bleiz ha war an Enez Vaz o klask un teñzor, ha kement tra zo e brezhoneg hag e gallaoueg ! 33 frantad dudi e brezhoneg hag e gallaoueg zo bet aozet evit an hañv gant 13 aozer disheñvel. Kenderc’hel a ra kresk ar c’hampoù vakañsoù (11% a vugale ouzhpenn e-keñver warlene), met labour a chom d’ober pa ne dalvez 662 bugel nemet 9,74 % eus ar vugale skoliataet er rummadoù divyezhek etre ar CP hag an 3de klas.

Ils sont allés de Nantes à Rieux en vélo, ont fait du miel, du pain, du beurre, ils ont surfé et cuisiné des sushis, ils ont retrouvé les gestes des lavandières, ils ont dansé, lutté, pagayé, ils sont partis à la recherche du loup en Lozère ou du trésor sur l’île de Batz, et le tout en breton et en gallo ! Cet été, ce ne sont pas moins de 33 stages en breton et en gallo qui ont été proposés aux enfants par 13 organisateurs différents. Ceux-ci continuent à attirer de plus en plus d’enfants (11% de plus que l’an dernier), mais il y a encore du travail puisque ces 662 enfants ne représentent que 9,74% des enfants scolarisés dans les filières bilingues du CP à la 3e."

12/10/2009

Composition française : l'avis d'un blogueur occitan

ozouf402.jpgTaban, ur blog okitan, 'n'eus embannet e galleg ur pennad a ziar levr Mona Ozouf, "Composition française, retour sur une enfance bretonne"./Le blog occitan taban publie une note en français sur le livre de Mona Ozouf, "Composition française, retour sur une enfance bretonne" :

http://taban.canalblog.com/archives/2009/10/09/15364731.h...

08/10/2009

"Les blondes" en breton/ "Ar meleganezed" troet e brezhoneg

blondes401.jpg"Les blondes" (ar meleganezed) a zo ur rummad bandennoù embannet e galleg abaoe bleadeù zo (dek albom a zo). Istorioù a zo bet troet e brezhoneg ("la langue officielle des planteurs de menhirs" eme lec'hienn internet an ti embann...) get Divi Kervella, hag embannet n'eus ket pell zo. Bez zo "gagoù" fentus ha reoù all mantrus penn da benn. Ma faota deoc'h lenn ar c'hwec'h bajenn gentañ, posupl eo o fellkargiñ war lec'hienn embannadurioù an Heol.

Les blondes (ar meleganezed en breton), est une série de bande dessinée en français éditée depuis plusieurs années (la série compte dix albums). Certains gags ont été traduits en breton ("la langue officielle des planteurs de menhirs" selon le site internet de l'éditeur...), par Divi Kervella, et viennent d'être publiés. Il y a des gags drôles, certes, mais d'autres sont franchement navrants. Pour vous faire une idée plus précise, il est possible de télécharger les six premières pages sur le site des éditions Soleil.

http://www.soleilprod.com/?page=Catalogue.Album&id=1703

06/10/2009

Livre/Levr : Cheeseburger ha yod silet

gerven399.jpgL'écrivain Yann Gerven a réuni dans ce volume 24 nouvelles écrites entre 1998 et 2007, et dont certaines ont été éditées déjà, dans la revue Al Liamm notamment. Le titre, tout d'abord: "cheeseburger", là, tout le monde comprend ? Le mot est devenu international, il est ici une allusion aux jeunes générations que l'auteur met souvent en scène, notamment dans leurs relations aux générations plus âgées, d'où le "yod silet", que bien des anciens comprendront sans doute : "bouillie d'avoine". Un plat moins à la mode que le cheeseburger...

Ados et adultes
Plusieurs nouvelles mettent donc en scène des ados dans leurs relations aux adultes, comme la très drôle "Ar Pask kentañ", qui évoque aussi une histoire d'amour entre ado. "Panoufti" évoque aussi une rencontre amoureuse sur fond de SMS et de chat perdu dans les gouttières. "Tu pil, tu fleurenn", met en scène la rencontre de Tangi Troadeg et Nolwenn Karioù, deux adultes cette fois : là, le tableau est aussi social, il est question de chômage, d'alcoolisme, de mode de vie un peu en marge de la société.

L'église épinglée
L'église n'est pas épargnée dans "Ur vadeziant vouzarus", "un baptême assourdissant". L'histoire se passe il y a quelques décennies. Le bébé est né hors mariage, un "bâtard", née d'une servante engrossée par le fils d'une famille riche et "honorable" de la commune... Le baptême doit se faire en silence et de bon matin  mais voilà que les cloches se mettent à sonner à toutes volées pendant la cérémonie. La marraine aurait-elle soudoyé un sonneur de cloche ? Et pourquoi ?...
Les nouvelles les plus courtes sont parfois les meilleures : comme celle de ce petit enfant qui reste en admiration devant un bucheron au travail. Le bucheron parle, l'enfant se tait. L'adulte se dit que l'enfant admire son travail. Peut-être, mais c'est surtout sa façon de se moucher que l'enfant admire, et qu'il adoptera par la suite, de retour en ville, à la grande colère de la maman...

Cruelles, dures, drôles...
Certaines nouvelles sont cruelles et dures, beaucoup sont drôles. Yann Gerven porte un regard à la fois tendre, humain, et caustique sur ses personnages et la société dans laquelle ils vivent. Ces nouvelles sont écrites dans un style direct, accessible aux lecteurs bretonnants. Pour les personnes qui apprennent le breton, parvenir à lire un jour Yann Gerven peut être un objectif en soi car elles découvriront ainsi un écrivain qui a un vrai style et un vrai univers. L'effort vaut le coup.

CLM
Cheeseburger ha yod silet, Al Liamm, 2009, 15 €, 360 pages