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19/10/2009

Une loi pour les langues régionales ? Le ministre de la culture "s'interroge"...

Da lenn war lerc'hienn internet Daktu/A lire sur le site Daktu :

http://daktu.info/spip.php?article3652

Commentaires

Bonjour,

Toujour sur Daktu on a cette information :
La promotion de l’enseignement bilingue assurée en Alsace pour les trois ans à venir

http://www.daktu.info/spip.php?article3580

"En Alsace, tous les enfants bénéficient, dès la maternelle, d’un enseignement précoce de l’allemand, à raison de 3 heures hebdomadaires. Pour ceux dont ls parents le souhaitent, un enseignement bilingue à parité horaire est aussi disponible. Entre 2004 et 2009, le nombre d’enfants scolarisés dans ce type de filière en Alsace est passé de 11 662 à 17 428, soit une progression de 50% en cinq ans (1)."

"de 20 00O élèves. Quant à l’enseignement bilingue dans les cinq départements bretons, il concernait 9 964 enfants en 2004. Ils étaient environ 12 500 à la dernière rentrée. L’objectif, voté à l’unanimité par le Conseil régional de Bretagne en décembre 2004, de 20 000 élèves en classes bilingues pour 2010 ne sera pas atteint. Pourquoi un tel retard en Bretagne alors que l’objectif semblait modeste pour 5 départements, comparé aux deux départements alsaciens ou à la Corse ?"

La question est posé sur Daktu, mais je me la pose aussi : Pourquoi ce qui et possible en Alsace ne l'est pas en Bretagne ?

Y aurait-il une "faiblesse" et une "incompétence" des politiques actuellement à la tête de la région ? (Ma réponse à moi serait affirmative !, et une évidence qui saute aux yeux mois après mois, malheureusement).


A bruzz, 49 enfants dans une classe bilingue pendant que des enseignants bilingues sont sur des postes unilingues !!

La politique de la Région est d'ailleurs opaque sur la question (et peut-être sur d'autres).
Si on a bien un plan détailler de ce qu'il faut faire dans les généralités, dans le concret, on fait du surplace.

Écrit par : Alwenn | 20/10/2009

Demat deoc'h Alwenn
Concernant l'Alsace, c'est d'allemand qu'il est question, pas d'alsacien. L'enseignement bilingue y est aidé par le fait que l'allemand est à la fois une langue étrangère et proche du dialecte local (dont elle est la base écrite, si j'ai bien compris, mais si des internautes ont plus d'informations que moi à ce sujet, je suis intéressé). On peut donc penser que l'offre français-allemand rencontre moins de résistances que l'offre breton-français, que ce soit de la part des institutions que du public... Et je crains que l'alsacien ne soit un peu laissé de côté. L'argument utilitariste (apprentissage d'une deuxième langue pour trouver du boulot plus tard...) est très porteur, sans doute autant que l'argument culturel (apprendre une langue régionale pour élargir sa culture, mieux comprendre son environnement...).
Je ne partage pas vos critiques quant à nos élus régionaux. Il y a une vraie politique de promotion de la langue bretonne (et du gallo), de la part de la région mais il pourrait y avoir plus de moyens, sans doute, et une action dans plus de domaines (place du breton dans la politique culturelle, touristique, dans les transports...). Cela dit, le développement des filières bilingues ne dépend pas que de la région, loin de là.
Kenavo
CLM

Écrit par : Christian | 20/10/2009

C'est vrai, Christian, que le cas de l'Alsace est ambigu. Dans le domaine allemand, il y a les dialectes, utilisés à l'oral, et une norme écrite, le Hochdeutsch. Et c'est le Hochdeutsch qu'on doit donc normalement enseigner dans les écoles en Allemagne. Si l'alsacien n'a pas été transmis par la famille et que c'est l'allemand «écrit» qui est enseigné dans le système scolaire, l'alsacien n'aura pas vraiment sa place. Mais c'est le problème des Alsaciens !

Il n'empêche que l'Etat semble là y mettre les moyens (sans loi suplémentaire !) et signer une convention (alors qu'en Bretagne à chaque rentrée on a toujours des refus d'attribution de postes, aucun empressement de l'administration scolaire pour promouvoir le bilinguisme - c'est un euphémisme - un nombre d'enseignants formés semble-t-il très faible (qui en connait le nombre ?) et ceux qui sont formés envoyés sur des postes pour des monolingues français !!
(et de convention ? Y-a-t'il une convention ? Mais il me semble que même les conventions signés ne sont pas recpectées !
Plus le choix du rectorat de faire des «pôles» pour limiter le nombre d'ouverture de classes.

Quelle est la réaction des politiques face à cela ? D'une immense et incommensurable molesse, me semble-t'il. Pas de quoi faire trembler un recteur d'académie, qui sait qu'il n'a qu'une chose à faire, la sourde oreille en attendant que les choses passent.

Il y a en théorie un plan d'ensemble, mais si on voit effectivement des initiatives intéressantes, par exemple de la part du Conseil général du Finistère, on a du mal à voir ce que donne ce plan d'ensemble dans la réalité. On voit surtout les blocages et les régressions : dans le système scolaire, à la radio, à la télé.
Le principal rôle des politiques serait justement de «débloquer» ces blocages. Faute d'y parvenir, il faut bien considérer que leur action (ou absence d'action) est un échec.

Je n'ai pas vraiment vu de parti politique faire le constact de ces blocages et de cet échec, ni mettre le doigt sur l'écart énorme entre les plus ou moins promeses et les réalisations effectives (on rêvait de télé et on a même pas partout de radio audibles dans de bonnes conditions : fréquences refusées dans le Trégor et dans le Léon).
Chaque parti pense d'abord à son ... parti, et aux postes qu'il pourra avoir aux prochaines éléctions.

Tous les partis ont signé le plan de 2004, mais signer un plan ne coûte finalement pas cher (pas plus que de mettre les langues «régionales» dans la constitution). C'est ensuite qu'il aurait fallu montrer son courage et sa détermination pour que le plan devienne réalité, et se mettre ensemble pour dénoncer les manquements de l'Etat et au besoin lui imposer ce plan.

Ken ar wezh all.

Écrit par : Alwenn | 20/10/2009

De plus la situation est urgente, et chaque seconde de "sourde oreille" ou de "réaction molle" pousse un peu plus la langue bretonne vers sa tombe !

Si dans les cinq ans qui viennent (dix ans, pour être optimiste) on ne met pas en place une politique active de promotion de l'utilisation du breton, cette langue, à court terme, ne sera plus parlée que très occasionnellement par une extrème minorité. Si les choses ne changent pas radicalement avant que tous les bretonnants de naissance ne disparaissent, il ne faudra plus espérer serieusement une "résurrection" du breton (même pas une survie).
Et pourtant il suffirait que les autorités compétentes agissent maintenant avec détermination (et avec des moyens très simples) pour que le breton retrouve une place décente dans la société bretonne (e Breih-Izél, èl just).

Écrit par : Maheu | 21/10/2009

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