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20/11/2005

Les gendarmes et le baobab

Il y a quelques semaines j’ai été surpris en venant de Lorient à Hennebont par l’avenue de la République : il y avait un baobab sur la gendarmerie ! Pas un vrai baobab, ni même un tag, non, un panneau publicitaire pour une grande surface de jardinage... Et un panneau publicitaire énorme. En fait, il était installé dans le jardin de voisins de la gendarmerie, mais suffisamment près pour que l’on puisse le croire installer sur les murs de ce bâtiment public. Or l’on voit peu de publicité, sur les bâtiments publics, et c’est heureux. Cela doit être, probablement, interdit. Imaginez donc des panneaux publicitaires sur les gendarmeries, pour des marques d’alcool par exemple, cela pourrait faire jaser. Ou encore pour des marques de voitures. “Avec les véhicules machin, les criminels sont arrêtés plus rapidement !”; ou “Les 4-4 bidules facilitent la vie de nos gendarmes !”... La pub envahit nos vies quotidiennes, pas encore jusque là, heureusement.

Même le CCAS s'en mêle
Mais on s’en approche peut-être doucement, du moins dans ma belle ville d’Hennebont. Là, au début de cette année, j’ai remarqué un drôle de véhicule réfrigéré, bariolé de partout, avec des marques dessus, et qui s’arrêtait tous les jours près de chez moi... Je ne l’avais jamais remarqué auparavant et j’ai appris quelque temps plus tard qu’il s’agissait d’une voiture du CCAS... Oui, le Centre communal d’action social. Les responsables du CCAS, dont le maire fait partie, ont eu l’idée lumineuse de financer l’achat d’un véhicule réfrigéré par de la publicité peinte ou collé dessus. Les personnes chez qui les repas sont livrés tous les jours apprécient-elles un tel tapage publicitaire et aussi peu de discrétion ? Il n’est pas certain qu’on leur ait demandé leur avis... Ce véhicule du CCAS livre également des repas dans les écoles. La pub fait ainsi une entrée de plus dans les espaces scolaires hennebontais. Merci donc au CCASP, Centre communal d’action sociale et publicitaire.

Hennebont est une ville dirigée depuis quelques décennies par des élus de gauche. Mais des élus de droite oseraient-ils aller aussi loin ? Pourquoi pas de la pub sur les remparts ou sur la basilique, pour en financer les travaux de restauration ? Ou sur l’église de Saint Caradec, fermée et dont on ne sait pas quand elle sera restaurée, si elle l’est un jour ? Mais je m’arrête là parce qu’on ne sait jamais, certains pourraient prendre ces idées au sérieux du côté de la municipalité hennebontaise...

Les déboulonneurs débarquent
La publicité envahit notre vie quotidienne. Elle pollue les paysages de nos villes et nos campagnes avec ses panneaux publicitaires énormes qui font tâche. Un collectif de citoyens vient de se créer pour organiser des actions contre ce type de publicité. Le “collectif des déboulonneurs”, c’est son nom, propose d’organiser des actions publiques de désobéissance civile en barbouillant ces panneaux publicitaires à des moments précis, en avertissant la presse et en assumant publiquement ses actes. C’est illégal, mais il s’agit de faire pression sur le gouvernement afin qu’il édicte des règles limitant la surface de ces panneaux publicitaires. Ce collectif ne veut pas interdire la publicité, mais en limiter les effets négatifs. Les renseignements peuvent être demandés au Collectif des déboulonneurs, 24 rue Louis Blanc, 75010 Paris (lire également la note du 2/11 où les déboulonneurs se présentent eux-mêmes).

Un peu moins de pub dans nos vies quotidiennes, cela ne nous ferait pas de mal, non ?

Christian Le Meut

Site : deboulonneurs.free.fr

Commentaires

Tout-à-fait d'accord avec vous. Je suis de Belgique et j'enrage contre la publicité qui pollue l'espace visuel.
J'ai été très choquée en passant par Paris, quand j'ai découvert cette nouveauté : le nom des grandes marques (notamment d'électronique) sur le sommet des immeubles.
Quant à la langue des grands-parents, les miens parlaient le borain - un sous-dialecte du picard - et mes parents leur ayant interdit de nous parler en "patois", nous les petits-enfants, nous nous y sommes mis avec le plaisir de la chose interdite.
Jacqueline Merlin

Écrit par : merlin | 29/03/2006

Belle histoires, tres original

Écrit par : Livres gendarmes | 26/05/2014

Les commentaires sont fermés.