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30/12/2008

Vague de froid : la France atomique sauvée par... l'Allemagne antinucléaire !

"L'option nucléaire face au réchauffement climatique n'est pas seulement dangereuse, elle est aussi parfaitement inefficace", estime le réseau Sortir du nucléaire dans un communiqué du 27 décembre, rappelant qu'en période de pointe la France nucléaire importe de l'énergie d'Allemagne. La suite du communiqué :

"A partir de ce samedi (27), une forte vague de froid est annoncée sur la France, avec des températures négatives sur une grande partie du territoire. A cette occasion, l'absurdité de l'option nucléaire française va une fois de plus être démontrée : en effet, bien qu'engagée dans un plan de sortie du nucléaire, c'est l'Allemagne qui va approvisionner une bonne partie des chauffages électriques de l'Hexagone.

L'explication est simple : pour "justifier" leur politique nucléaire, EDF et l'Etat français ont procédé à l'installation de millions de chauffages électriques. Or, chaque fois que la température baisse, la consommation due aux convecteurs électriques est telle que, malgré 58 réacteurs, le parc nucléaire français est largement dépassé : ce sont alors des centrales thermiques (gaz, fuel, charbon), françaises et étrangères, principalement allemandes, qui sont mises en service pour chauffer la "France électrique".

Le fait est que les centrales nucléaires ne sont pas du tout adaptées aux variations de puissance, elles fournissent une puissance constante... quelle que soit la demande en électricité.

Comme EDF continue de promouvoir le chauffage électrique, on note le recours de plus en plus important à des centrales thermiques.

D'ailleurs, dans son Rapport d'information n° 357 de juin 2007, le Sénat constate que "la France, pour assurer sa sécurité d'approvisionnement, doit consolider ses moyens de pointe. En effet, le parc de production dispose de surcapacités en base autorisant des exportations d'électricité mais semble insuffisant pour assurer la pointe".

Résultat, comme l'ont récemment reconnu le RTE (Réseau de Transport de l'Electricité) et l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), l'utilisation du chauffage électrique entraine de fortes émissions de co2 qui, même si elles ont lieu en Allemagne, devraient être attribuées à la France et même au nucléaire français.

Ces données disqualifient de fait la réponse "de bon sens" qui nous est parfois faite, c'est à dire... augmenter le nombre de réacteurs nucléaires : cela ne répondrait en rien au problème de la consommation de pointe. De toute façon, il serait techniquement dangereux et financièrement suicidaire pour EDF d'utiliser des réacteurs nucléaires seulement pour couvrir les pointes de consommation, et de les laisser à l'arrêt le reste du temps. Voilà la France bien handicapée, face à de fortes chutes de température, avec ses 58 réacteurs nucléaires incapables d'alimenter des millions de chauffages électriques.

De fait, depuis 5 ans, c'est l'Allemagne qui est exportatrice nette d'électricité vers la France (*), et non l'inverse comme le prétendent ceux qui, par ignorance ou mauvaise foi, clament que l'Allemagne sortirait du nucléaire... en important l'électricité nucléaire française. Certes, la question de la lutte contre le réchauffement climatique reste entière, mais il est important de comprendre que la "solution" nucléaire n'est pas seulement dangereuse, elle est aussi totalement inefficace et aggrave même la situation.

Une fois de plus, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que la seule option d'avenir consiste à économiser l'énergie et développer massivement les énergies renouvelables. C'est seulement ainsi qu'il sera possible de sauver la planète du réchauffement climatique... et du péril atomique. "


NB : Voir la campagne en cours "Ni nucléaire, ni effet de serre" (http://ninucleaire-nieffetdeserre.org)

(*) cf http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/rtse_2007.pdf
http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/rtse_2006.pdf, etc.

Lien permanent vers ce communiqué: http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/a...

29/12/2008

Levr : Aada ha Narki

aada340.jpg Ul levrig bourrapl m'eus lennet n'eus ket pell zo : romant diwezhañ Goulc'han Kervella, "Aada ha Narki". Un danevell hir eo, kentoc'h evit ur romant : 58 pajenn (10 euro, embannet get Al Liamm). Un istor karantez etre daou zen yaouank a vev da vare ar mesolitik, da lâret eo, dre vras, 7.000 vloaz zo, e Breizh hanternoz, koste Plougerne pe Gwiseni ! Resis eo e keñver al lec'h... Ar pezh a zo, ha n'ouion ket mard ar skrivagner n'eus tennet kont ag an dra-se : ar mor 'deus kresket kalz abaoe ar c'houlz-se hag an aodoù o deus chanchet kalz ivez...

Div bobl a zo e chom tost unan d'eben : meuriad Aara, jibouesourion a zo e chom er maez, en natur; ha meuriad Narki, nevez degouezhet ar re-se, a oui sevel tier ha labourat an douar. Ha setu Aara, piket e galon get Narki... Met bec'h a zo etre an div bobl, betak brezel. Hag e vo ret da Aara kuitat e bobl evit mont get Narki ?

Un istor deverrus, skrivet a-feson, a gas al lenner d'ar ragistor.

Aara ha Narki, 10 €, ti embann Al Liamm.

En français : Petite note pour présenter une longue et agréable nouvelle en langue bretonne, Aada et Narki, que Goulc'han Kervella vient d'éditer chez Al Liamm. Une histoire d'amour aux temps mésolithiques (7.000 ans environ).

26/12/2008

Penaos lâr "bloavezh mat" e.../Comment dire "meilleurs voeux" en...

Penaos e vez lâret "bloavezh mat" ha "Nedeleg laouen" e yezhoù all er bed ? Setu un nebeut liammoù interesus war internet :

Comment dire 'Bonne année" et "Joyeux Noël" dans les autres langues du monde ? Voici quelques liens intéressants sur internet :

http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=2792

http://www.lexilogos.com/etymologie_noel.htm

http://www.planetpals.com/merrychristmas.html

09:22 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langues, voeux

24/12/2008

Nedeleg laouen !

Nedeleg.jpgGet skeudenn dibunadeg Nedeleg Aï'ta, e kêr Gwened disadorn paseet evit brudiñ ar brezhoneg, e souetan deoc'h un Nedeleg laouen !

Avec cette image de la manifestation organisée samedi dernier par Aï'ta à Vannes pour promouvoir le breton, je vous souhaite un joyeux Noël !

23/12/2008

Afrique du Sud : les langues africaines doivent se faire une place dans l'éducation

Un nebeut saozneg war Rezore ! Evit displegiñ penaos e chom diaesamentoù e Afrika kreisteiz evit ar yezhoù komzet get ar re zu, daoust da nav anezhe bout anavezet barzh bonreizh ar vro abaoe 1994. Un peu d'anglais sur Rezore, pour présenter les difficultés des langues africaines en Afrique du sud malgré le fait que 9 d'entre elles soient reconnues officiellement dans la constitution du pays depuis 1994.

"Local languages of South Africa struggle to cut a path in educational system"

Fourteen years after the strict segregation regimen ended in South Africa, the autochthonous peoples of this country continue to fight for their cultural and linguistic rights. The speakers of Bantu languages (who sum up all together more than three fourths of the total South African population) witness how their own languages have still not obtained the long deserved equality with the two European origin languages spoken in South Africa (English and Afrikaans, a language which branches from Dutch). The educational system is essential and things are changing little by little. Just recently, the Zulu community obtained an important victory when a judge sentenced a century old secondary school in Durban (e Thekwini in Zulu) for discriminating against its students for using their mother language in the school.

Since 1994, following the end of the apartheid era, South Africa has had 11 official languages, two of them with European origins (Afrikaans and English) and 9 local languages (Zulu, Xhosa, Northern Sotho, Tswana, Sotho, Tsonga, Swazi, Venda and Ndebele). Theoretically, the constitution obliges the government to "heighten the status and increase the usage" of these African languages and also it forces that both the central government and the provincial governments use on a regular basis at least two languages. English maintains its status to a greater advantage above all other languages. Afrikaans, on the other hand, continues to be significant among the white community and is spoken by 13% of the country's total population, while among the local languages, Zulu is the most predominant (24% of the population's mother tongue or 10 million people, according to the 2001 census ).

Source: réseau Mercator

20/12/2008

Disprizioù : an disoc'hoù ! Les résultats !

Disprizioù ar brezhoneg a zo bet roet diriaoù paseet e c'hoariva Pondi, e-pad an abadenn Webnoz (a zo skignet war al lec'hienn Brezhoweb). Barzh ar juri, tri c'hazetenner a vicher, evel ar bloaz paseet : Lionel Buannic (Webnoz), Gwenal Dage (Ya!) ha me evit Rezore ! Tud a galite, neuze... Setu ar re a oa war ar rank, ar re "nominoet" :

Les "Disprizioù" de la langue bretonne (comment traduire ? Les "mépris" envers la langue bretonne), ont été remis jeudi dernier au théâtre de Pontivy, pendant l'émission Webnoz (diffusée sur le site Brezhoweb). Le jury était composé de trois journalistes professionnels (comme l'année dernière) : Lionel Buannic (Webnoz), Gwenael Dage (Ya!) et votre serviteur pour Rezore... Voici les "nominoés":

Media
• Radio France : sinet eo bet get rener Radio France karta "Ya d'ar brezhoneg" ar bloaz-mañ, met netra nevez e brezhoneg war lerc'h war gwagennoù France Bleue Breizh Izel, France Bleue Armorique (hag e Liger Atlantel ?...). Un taol brud, un taol pub, eo bet, ha netra all.
• TV Breizh : evit bout chomet a sav get he abadenn diwezhañ e brezhoneg...
• Strak (abadenn war TV Rennes) : ??? Bizkoazh m'eus klevet komz ag an abadenn-se a oa skignet war TV Roazhon hervez an daou ezel all ag ar juri... Abadennoù skinwell graet get Roazhoniz evit ar Roazhoniz ?

Deskadurezh
• Skol-Veur Breizh-Izel : pannelloù divyezhek ebet e skol-veur Breizh-Izel, met gwellaet e vo hervez ar pezh hon eus klevet...
• Deskadurezh Stad : evit nompas bout asantet digoriñ ur c'hlas nevez e skol Merville An Oriant, daoust ma oa ur bochad bugale war ar rank...
• DDEC ar Mor-Bihan : evit bout serret geti div glass divyezhek er skol Sant Kristof, An Oriant.

Buhez foran
• Ar vrezhonegerien a-vihanik ha ne faota ket dezhe komz brezhoneg... Na gober strivoù evit ar re a zesk. Profet eo bet, roet eo bet dezhe ar brezhoneg get o zud ha ne reont ket netra get ar binvidigezh-se, domaj ! Ne vec'h ket mui kastizet ma gomzit brezhoneg, tudoù, echu get an taolioù war ho pizioù ! Echu get an dismegans ivez : ar yezhoù rannvroel a zo bet anavezet get Bonreizh (Konstitussion) Bro C'hall : profitit neuze, komzit !
• Festimanif Naoned : hag e dalv ar boan sevel dibunadegoù sort-se ?
• Ar «c’hofoù tev» : kit da welet war lec'hienn Brezhoweb (ar forum), petra eo ar "c'hofoù tev" hervez Skoulm, un den en deus skrivet ur gemenadenn deomp.

Politikerezh
• Kumuniezh parrezioù Gwened : evit bout lakaet panelloù unyezhek, galleg hepken, koste plegmor Morbihan...
• Ti-kêr Plougerne : rak ar maer a faota dezhan lakaat anvioù nevez (e galleg) e straedoù ha lec'hioù zo e lec'h anvioù kozh e brezhoneg.
• Akademiezh Bro-C’hall : evit bout lakaet he fri ba' an tabut a zo bet e 2008 er parliamant, evit leskel ur plas d'ar yezhoù rannvroel, ar pezh a zo bet graet daoust d'an Akademiezh.

Pladennoù-levrioù
pladennoù338.jpg • Coop Breizh : evit bout embannet* geti ur bochad pladennoù get brezhoneg a-barzh (sonennoù), ha netra e brezhoneg war ar golo, raksridoù ha displegadennoù e galleg hepken pe, a wezhoù, e galleg hag e saozneg... Evel ma vehe ar brezhoneg ur yezh mat da vout kanet met fall da vout diskouezhet ha brudet evel ur yezh komzet c'hoazh.
• Bretagne entre histoire et identité (Alain Croix) : div bajenn hepken war ar brezhoneg, re nebeut a zisplegadennoù memestra...
• Dictons d’Armor et d’Argoat (embannadurioù Ouest France) : u levr brav, skeudennoù kaer, troioù lâret displeget e brezhoneg, galleg, saozneg, met... Un titl e galleg hag e saozneg hebken, titl ebet e brezhoneg ! Ar brezhoneg a zo danvez kentañ al levr-se, met an daou zen o deus savet al levr a ra evel ma vehe marv ar yezh.

Priz ispisial ar juri.

* A-benn ar fin, ar pladennoù-se n'int ket bet produet get Coop Breizh met skignet geti, eme Jean-Yves Le Corre e anv Coop Breizh, d'ar 6/01/2009 (kemenadenn kaset da Brezhoweb). Ha Coop breizh n'hella ket goulenn get ar broduerion pladennoù da lakaat un nebeut brezhoneg war ar golo ???

Ar maout ac'h a gant…

Media : TV Breizh
Deskadurezh : Renerezh Skolioù Katolik ar Mor-Bihan
Buhez foran : Ar vrezhonegerien a-vihanik ha ne faota ket dezhe komz brezhoneg...
Politikerezh : Ti-kêr Plougerne
Embann (CD-levrioù) : Coop Breizh
yarfall309.jpg Priz ispisial ar juri : d'ar stal Val de Rance evit an evaj graet get sistr hag anvet gete "Yar Mat" ("poule bonne" ! "Bonne santé a zo skrivet "Yec'hed mat" e brezhoneg pe c'hoazh "yehed mad"...)

Disprizioù 2008
Les grands vainqueurs…


Media : TV Breizh (pour avoir supprimer leur dernière émission en breton).
Enseignement : DDEC du Morbihan pour la fermeture deux classes bilingues à l'école Saint Christophe de Lorient.
Vie publique : Les bretonnants de naissance qui refusent de parler breton et ne font pas d'effort envers les apprenants ! Ils et elles ont eu le breton offert à leur naissance et durant leur enfance, et n'en font rien. Dommage. On ne punit plus les gens qui parlent breton, tudoù ! Les coups sur les doigts, c'est fini, et, en plus, les langues régionales viennent d'être admises dans la Constitution française : profitez-en, komzit, parlez !
Politique : le maire de Plougerneau parce qu'il veut remplacer des noms de rues et lieux en breton par des noms en français.
Édition (CD-livres) : Coop Breizh pour les couvertures et livrets de CD de musique et chants bretons qui ne comportent aucun mot de breton (si ce n'est les paroles des chants eux-mêmes), alors même qu'ils sont parfois bilingues (français... anglais !). Le breton n'est pas qu'une langue chantée, elle est aussi (encore) parlée et peut-être montrée, voire promue. Ce "dispriz" ne concerne pas les oeuvres elles-mêmes mais leur habillage.*
Prix spécial du jury : la boisson à base de cidre produite par Val-de-Rance et appelée "Yar Mat" (ont-ils mis du jus de poule dedans ? "Yar", c'est poule en breton; "Yec'hed mat", bonne santé).

Christian Le Meut

http://www.brezhoweb.com/?mode=forum&no_sujet=31&...

* Le 6/01/2009, au nom de Coop Breizh, Jean-Yves Le Corre demande de rectifier : les disques présentés lors des Dispriz n'ont pas été produits par Coop Breizh, mais diffusés par elle.C'est une précision. Coop Breizh ne peut-elle pas demander aux producteurs de disques en breton un minimum de présence de la langue sur la couverture et les livrets ? Il faudrait peut-être qu'ils y réfléchissent...

19/12/2008

BioBreizh : brezhoneg ebet !

biobreizh337.jpgUl lec'hienn nevez a zo bet savet  get produerion bio e Breizh : BioBreizh. Ar pal : brudiñ ar boued bio savet e Breizh. Fiskal. Brudiñ ar "bio" a zo ur sonj vat, a gav din. Bet on da welet al lec'hienn-se neuze : teiryezhek eo... Galleg, evel rezon, saozneg hag... alamaneg ! Ger ebet e brezhoneg war al lec'hienn "BioBreizh"... Hag ar Breizh-se a zo get pevar departamant hepken ! Bizkoazh kement all !

 

Des producteurs bio de Bretagne viennent de créer un nouveau site internet : BioBreizh. Le but : promouvoir la nourriture biologique produite en Bretagne. Très bien. Promouvoir le bio est une bonne idée, à mon avis. Je suis donc allé voir ce nouveau site qui est... trilingue : français, évidemment, anglais et... allemand ! Pas un mot de breton sur le site "Bio Breizh" et cette Bretagne-là n'a que quatre départements, point de Loire-Atlantique ! Pas très bio à voir tout ça. Dans les commentaires : une réponse du président de Bio Breizh... En breton !

http://www.biobreizh.org/

18/12/2008

Souchon : "Rien de plus beau"

Alain Souchon a zo bet aterset get Frédéric Jambon, kazetenner en Télégramme : an atersadenn a zo bet embannet hiriv. Souchon a zispleg penaos en deus savet e bladenn ziwezhañ, e zarempredoù get Laurent Voulzy, hag e garantez evit Breizh. Un ti en deus prenet koste An Drinded,  tost da Grac'h, ma c'humun a orin. Ha gwir eo ar pezh a lâr ar c'haner, brav spontus eo al lerc'h-se !

Alain Souchon a été interviewé par le journaliste Frédéric Jambon, du Télégramme, et l'entretien est paru aujourd'hui. Souchon y explique comment il a réalisé son dernier disque, ses relations avec Laurent Voulzy, et son amour de la Bretagne. Il a acheté une maison du côté de La Trinité sur Mer, près de Crac'h (ma commune d'origine, la ria sur laquelle se situe le port de la Trinité s'appelle la "rivière de Crac'h"). Et le chanteur a raison : ce coin est très beau !

"J'habite sur le chemin de douane. Et comme c'est le long de l'estuaire, j'aime voir l'autre côté. Je n'aime pas trop la vue sur la mer : le grand large, ça me fout le cafard. Mais avec cet estuaire, je peux contempler les bateaux qui passent, apercevoir l'autre côté de la pointe de St Philibert, avec son petit phare vert. C'est la mer à la campagne. Je trouve qu'il n'y a rien de plus beau".

 

17/12/2008

Environnement : l'argent du recyclage placé dans des paradis fiscaux !

ecoembal336.jpgLa petite pastille verte "éco-emballages", figurant sur les produits que nous achetons tous les jours ? Vous voyez ? Elle n'indique pas que le fabricant a fait un effort particulier pour le recyclage ou pour réduire sa consommation d'emballages, non, elle indique seulement qu'il a payé la taxe qui sert à financer la filière du recyclage, et encore, cela ne nous dit pas tout sur la manière dont cet argent est utilisé par l'organisme collecteur, Eco-emballages ! Celui-ci ne fait pas que contribuer à la "valorisation des emballages ménagers usagés", il contribue aussi au développement des paradis fiscaux ! Et sans que l'Etat ne voit à redire. Lisez plutôt cet article paru sur le site de Que Choisir et intitulé : "Le carnaval des hypocrites" (extraits) :

"Coup de tonnerre dans le monde du recyclage : l'organisme Éco-emballages aurait dissimulé de l'argent dans des paradis fiscaux ! Le gouvernement met l'affaire sur la place publique. Une prise de conscience bien tardive, qui passe à côté d'autres dysfonctionnements dénoncés depuis longtemps par « Que Choisir ». Le communiqué du ministère de l'Agriculture est tombé mardi 9 décembre. Éco-emballages, l'organisme chargé de financer le traitement des déchets d'emballages ménagers, aurait placé près de 60 millions d'euros dans des paradis fiscaux. Crise oblige, cette société privée chargée d'une mission de service public accuserait des pertes potentielles très élevées, car l'argent en question a été investi dans des produits à haut risque !

Dès le lendemain, le patron d'Éco-emballages est convoqué au ministère de l'Écologie. Il est contraint de démissionner le 15 décembre. Ulcérées, les collectivités locales tempêtent. Organisatrices de la collecte des ordures ménagères, ce sont elles qui doivent recevoir en dernier ressort les fonds collectés par Éco-emballages. Créé en 1992, ce dernier joue les intermédiaires entre le public et le privé. Il perçoit une redevance versée par les industriels en proportion de la masse d'emballages qu'ils mettent sur le marché, et il redistribue l'argent aux communes pour financer le ramassage et le traitement des ordures.

Contrairement à ce que croit trop souvent le consommateur, le label « Éco-emballages » n'est pas un gage de recyclage. Il signifie juste qu'un industriel a payé sa dîme. Juridiquement, Éco-emballages est une société anonyme simplifiée à but non lucratif. Ce qui amène une première interrogation. Quel besoin a-t-elle de s'orienter vers un « paradis fiscal », puisqu'en vertu de son statut, ses provisions sont exonérées d'impôt sur les sociétés et que l'organisme paye des impôts seulement sur les revenus de ses placements ?

Deuxième interrogation, d'où viennent les provisions en question ? Elles n'ont rien de mystérieux. Chaque année, Éco-emballages collecte quelque 410 millions d'euros auprès de 50 000 entreprises. Comme elles ne reversent pas tout immédiatement aux collectivités, elle a une grosse trésorerie (300 millions d'euros). Mis en demeure de s'expliquer, ces dirigeants vont valoir que 80 % de leur cagnotte est placé en produits sans risque à rendement très faible. Mais le reste, ils ont bien dû l'admettre, a été investi dans des fonds spéculatifs, « via un organisme financier de Zurich »...

Troisième interrogation : pourquoi l'État a-t-il attendu l'épreuve de la crise financière pour s'interroger sur l'efficacité du « machin » ? « Que Choisir » l'a déjà souligné bien au-delà de ses choix de placement discutables, le mode de fonctionnement d'Éco-emballages appelle à une révision sérieuse sur le fond. L'organisme permet aux industriels de s'affranchir largement de leurs obligations. Ils financent 43,4 % seulement du recyclage, le reste étant à la charge des communes. Celles-ci s'en plaignent depuis des années, notamment par la voix de l'association Amorce, leur instance de lobby en la matière, tout comme le Cercle national du recyclage, dont l'UFC-Que Choisir est adhérente. (...).

Erwan Seznec avec Elisa Oudin

http://www.quechoisir.org/Article.jsp?id=Ressources:Artic...

12/12/2008

BD : Pyonyang et Shenzen

pionyang335.jpgJe conseille chaudement la lecture de deux livres BD de Guy Delisle, dont j'ai déjà présenté ici Chroniques Birmanes. Il s'agit de Shenzen (édité en 2005 chez L'Association), et Pyonyang (2003, même éditeur). L'auteur y raconte ses séjours dans ces deux pays (la Chine et la Corée du Nord), pour y encadrer des dessinateurs de BD travaillant à la chaîne pour de grandes sociétés de production françaises (Canal Plus, TF1, Dupuis...). Les dessins animés que nos enfants regardent à la télévision sont, en grande partie, réalisés dans ces pays d'Asie, une face peu connue de la mondialisation !

 

shenzen334.jpg

A travers ses quelques mois passés, l'auteur nous montre ses relations avec les habitants, la pauvreté, la dictature, les mentalités, la peur de parler, la culture, les conditionnements, la nourriture... Son regard est à la fois chaleureux pour les gens, mais sans concessions pour les puissants. L'album "Pyonyang" est particulièrement édifiant et le portrait de la dictature nord-coréenne est à la fois terrible et drôle. Voici le lien avec la note en français de Chroniques birmanes :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/05/04/bd-chroni...

 

 

11/12/2008

BD/BT : Pyonyang - Shenzen

shenzen334.jpgN'eus ket pell 'zo m'eus kinniget deoc'h ur banne dreset a gaven bourrapl hag interesus da lenn : Chroniques birmanes, skrivet get Guy Delisle (liamm e fin an notenn). Daou levr all treset ha skrivet getan m'eus lennet abaoe : Shenzen (embannet e 2005) ha Pyongyang (2003). D'ar c'houlz-se, Guy Delisle a oa bet kaset get embregezhioù (evel Dupuis, TF1, pe Canal Plus), evit ober ar dro tud a laboure (hag a labour c'hoazh moarvat) evite, o ambrougiñ da sevel tresadennoù bev (marc'hadmatoc'h evit en Europa). N'eus ket mui kalz a stalioù tresañ ("studios d'animation" e galleg) en Europa abaoe ugent vloaz : al labour a vez graet bremañ e broioù evel Sina ha Kore hanternoz ! Ha kaset e vez du-hont un nebeut tud a-vicher evit kenlabourat get tud ar vro...

Setu perak ha penaos e oa bet kaset Guy Delisle e Shenzen (ur gêr vras nevez a vro Sina), hag e... Pyonyang, kerbenn Kore hanternoz ! Div vro hag a vez dalc'het kriz get o fennoù bras, diktatourion anezhe...

Just e degouezhout e Pyonyang, Guy a wel... netra, peogwir n'eus gouloù ebet en aerborzh ! Ur jubennour zo deuet d'en degemer ha paotr an taksi a ro dezhan bokedoù... Tud degemerus, d'ho sonj ? Tamm ebet : ar re nevez erruet a vez kaset da pionyang335.jpgdelwenn Kim il sung, diktatour marv (1912-1994) ha tad an diktatour a-vremañ, Kim Jong Il, d'hi saludiñ ha da gas ar bokedoù dezhi ! Un delwenn a daou vetr arnugent a uhelded... Ha razh an traoù a zo evel-se : spontus ! Un hent bras a gas... d'ur mirdi e lec'h ma vaz diskouezhet ar profoù roet d'an diktatour get an estranjourion ("Mirdi ar mignoniaj !). An dud ne gomzont ket, ne gredont ket lâr o sonjoù nemet evit lâr ar pezh a zo aotret da lâret. Ha Guy a vez berpet heuliet get ar jubennour...

Met Guy a wel traoù memestra : e fin ar miz, e genseurted a vez paeet get argant, evel rezon, met ivez get ur sac'h riz evit pep hini, rak n'eo ket aes preniñ riz er vro... Tud a vez berped e labourat er straedoù, e netaat an hentoù, ar pontoù, pe e tibuniñ, "tud a youll vat" sanset, met lakaet da labourat pe da zibuniñ dre ret, sur awalc'h. E-pad an amzer-se Guy, ec'h unan er vro, a lenn 1984, Georges Orwell... Met ar vro-se a zo evel bed "1984".

Shenzen
Evit Shenzen, e Bro Sina, an traoù a zo dishenvel ha muioc'h a zarempredoù n'eus ar paotr get tud ar vro... Met ar re-se, Sinaiz, ne lâront ket o sonj ivez. Pinvidikoc'h eo ar vro met an tresour a zo e chom hag e labourat barzh ur gêr nevez flamm, Shenzen e lec'h n'eus ket kalz a vuhez, na kalz a dra da welet...

Mard oc'h plijet get dizoleiñ broioù nevez dre al levrioù, lennit Shenzen ha Pyonyang : kentelius, spontus, kriz, met farsus ha deverrus ivez.

Pyonyang ha Shenzen a zo bet embannet get L'association. Evit Chroniques Birmanes, an notenn e brezhoneg :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/04/30/bt-chroni...

Christian Le Meut

00:06 Publié dans Levrioù/Livres/BT/BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

10/12/2008

France Culture : la chroniqueuse Catherine Clément défend la langue bretonne

Brezhoneg. N'eo ket bemdez e vez klevet traoù interesus war France culture a zivout ar "yezhoù rannvroel" ha, justawalc'h, ar mintin mañ, on bet dihunet da 7e30 get kronikenn Catherine Clément, skrivagnourez ha prederourez, deuet da lâr he sonj evel bep merc'her, met war tem ar brezhoneg ar wezh-mañ ! Mignonez Mikael Treguer eo, un den a Vreizh (savour filmoù, skrivagner...), a zo e just e embann e levr nevez anvet "Gwir". Catherine Clément a sonj dezhi n'hell ket bout Bro Frans, Bro "gwirioù mab den", e klask gwaskiñ, lazhiñ, ar yezhoù rannvroel a zo diabarzh Bro C'hall. Vat a ra, bout dihunet ur wezh get pozioù evel-se, hag an 10 a viz Kerzu, miz An Azvent, tri ugentved deizh ha bloaz diskleriadur gwirioù hollvedel mab den. Kronikenn Catherine Clément a c'hell (pe a c'hello) bout selaouet pe pellkarget war lec'hienn France culture :

Français. Ce n'est pas tous les jours que l'on entend des choses intéressantes concernant les langues "régionales" sur les ondes de France Culture. Et, ce matin, justement, j'ai été réveillé par la chronique de Catherine Clément, philosophe, écrivaine, qui s'exprime chaque mercredi à 7h25. Et cette fois, elle avait choisi pour thème la langue bretonne  !  Elle vient de lire le livre de son ami l'écrivain-réalisateur Michel Tréguer, intitulé "Gwir". En ce 10 décembre, 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme ("Gwirioù hollvedel mab den" en breton), Catherine Clément nous dit que la France est "injuste" par rapport à ses langues régionales. A écouter ou télécharger :

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissio...