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24/07/2008

Langues régionales : un point de vue européen

"Le Bureau européen des langues moins répandues se félicite de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution et attend des mesures concrètes.

 

EBLUL, Bureau européen des langues moins répandues, se félicite de l'adoption par la France le 21 juillet d'une modification constitutionnelle qui prend enfin en compte les langues régionales dans la Constitution française en affirmant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France" dans le titre 12 relatif aux collectivités territoriales. Mais EBLUL ne peut que souligner que les langues régionales de la France appartiennent aussi au patrimoine européen et au patrimoine de l'Humanité. Il espère que cette reconnaissance va conforter la politique européenne en faveur de la diversité linguistique du Continent. En ce sens, EBLUL attend également  que la France, qui assure actuellement la présidence de l'Union européenne, ratifie la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires qui donnerait à ses langues un cadre européen, concret et pragmatique pour leur développement.EBLUL considère qu'il est grand temps que la France mette fin à une politique archaïque de destruction linguistique qui a entraîné une perte de crédibilité sur la scène européenne et internationale, et que des mesures concrètes soient rapidement prises pour traduire cette reconnaissance dans les réalités.

 La présidente d'EBLUL
Neasa Ni Chinnéide

An Biúró Eorpach do Theangacha Neamhforleathana
Bureau Européen pour les langues moins répandues

European Bureau for Lesser Used Languages

46 Kildare St /46 Sráid Chill Dara, Baile Atha Cliath 2 /Dublin 2, Éire/Ireland

www.eblul.org

www.eurolang.net

eblul-fr@orange.fr

22/07/2008

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

Setu : votet eo bet dec'h get ar parliamant. E-pad an tabut, ar c'hentañ ministr, François Fillon, n'eus goulennet an dra-se get ar senadourion ha kanaded : 

Voila, ça a été voté par le  Parlement hier. Pendant le débat, le premier ministre, François Fillon, a posé cette question aux parlementaires :

François Fillon : "Estimez-vous juste d’offrir à nos langues régionales une plus large reconnaissance ?"

Roet eo bet ur plas d'ar yezhoù rannvroel ba' lezenn stur, Bonreizh, Bro Frans. Un dra nevez eo, ha talvoudus. E-pad pell amzer hor yezhoù a veze gwellet evel ennebourion ar Republik ha taget geti. 

Une place a été donnée aux langues régionales dans la Constitution française. C'est nouveau, et important. Pendant longtemps elles furent perçues comme des ennemies de la République, et combattues par elle.

Ur fari a oa. C'était une erreur.

Klask lazhiñ yezhoù ha sevenadurioù a oa un torfet e-keñver gwirioù mab-den.

Chercher à supprimer des langues et des cultures était un crime par rapport aux droits de l'Homme. 

Hag echu eo get an dismegans hag an digaster ?

En est-ce fini du mépris et de l'indifférence ?

Deomp-ni bremañ da ziskouezh penaos emañ ar "patrimoine"-se bev ha yac'h pesk. 

A nous maintenant de montrer que ce "patrimoine" est bien vivant et dynamique.

Christian Le Meut 

 

 

19/07/2008

Langues régionales : un point de vue suisse

Une petite méditation réjouissante sur la question des langues régionales en France, vue par un chroniqueur suisse ;

http://www.hebdo.ch/Edition/2008-29/Mieux_Comprendre/deba...

16/07/2008

Vassilis Alexakis dans Marianne : "on développe une vision policière de la langue"

4fc93736928959e509acc4581b81bb1b.jpgL'hebdomadaire Marianne, dans son numéro du 5 au 11 juillet dernier, n° 585, publie un entretien très intéressant avec l'écrivain grec Vassilis Alexakis. Né en 1943, il s'est réfugié en France lors de la dictature des colonels. Il écrit ses romans en grec et en français et a reçu en 2007 le prix de l'Académie française, ce qui ne signifie pas qu'il est d'accord avec elle sur les langues régionales. L'entretien porte sur l'identité et la fameuse fumeuse "exception" française...

"Loin de toute fixité, l'identité d'une nation est mouvante, explique Alexakis. Sinon, elle se caricature elle-même. C'est précisément ce qui me préoccupe. La France officielle tend à se caricaturer. (...)."

"Quelle forme prend cette caricature ?" demande Alexis Lacroix, de Marianne : "Une langue, à mes yeux, n'appartient à aucun Etat nation. Car une langue se nourrit essentiellement du dialogue qu'elle noue avec d'autres. C'est vrai du grec, qui charrie nombre d mots issus des langues parlées avant son apparition, dans l'espace nationale héllénique. Ainsi les mot "Athènes" ou encore "Olympe" ne sont pas grecs... Mais ce qui est vrai du grec l'est aussi du français, langue deux fois latine, et qui a intégré une foule de mots étrangers".

Marianne : "Un des marqueurs de l'exception française, c'est justement la place accordée à la langue (...) ?

V.A. : "Bien sûr, mais il ne faut pas pour autant se représenter la langue française comme une grosse armoire normande. La langue française n'a pas de propriétaire. Un Chinois qui connaît bien cette langue - il y en a un à l'Académie française - a autant de droit sur le français que n'importe quel Français dont les ancêtres ont vécu sur le sol de l'Hexagone depuis dix-sept siècles ! Pratiquant dans mon oeuvre un va-et-vient permanent entre le français et le grec, j'éprouve de la joie à écrire dans une langue qui n'est pas ma langue maternelle ; en même temps, je m'alarme que les politiques dénaturent aussi la langue, en faisant jouer au français un rôle détestable de pierre de touche de l'identité française. Ils dénaturent la langue quand ils l'utilisent comme un instrument pour baîllonner les langues régionales. Au nom de l'unité, en s'appliquant à supprimer le corse, le basque, le breton ou l'occitant, on a en fait nui au français, et à son rayonnement.

Marianne : "C'est un des traits de l'exception française : l'extrême centralisation linguistique...(1) 

V.A. : "Sans doute, mais à rebours de ce qu'on a cru longtemps, les langues régionales possèdent d'immenses ressources pour nourrir le français. Quand la France s'applique à faire jouer un rôle de carte d'identité ou de douanier au français, on développe une vision policière de la langue. La meilleure façon de défendre aujourd'hui les couleurs de la langue française - et la plus fidèle à l'esprit de son "exception" - c'est de promouvoir les droits de l'homme. Aussi, en déroulant un tapis rouge à quelqu'un comme Kadhafi, notre pays s'est tourné en dérision. (...).

(1) Note du blogueur en chef : Qu'est-ce donc qu'une "centralisation linguistique" ? Le journaliste de Marianne semble ignorer que la France s'est construite sur une réalité plurilingue, depuis des siècles. Il est vrai que ce n'est pas dans son propre journal qu'il pourra beaucoup s'informer sur cette réalité...

 

11/07/2008

Bro Spagn : ar yezh boutiñ en arvar/Espagne : la langue commune en danger ?

Ba' Courrier International ag ar sizhun mañ (10-16 a viz Gouere), eh eus ur pennad skrid a-fed ar c'hastillaneg hag a vehe en arvar evel yezh boutiñ, yezh razh an dud, e Bro Spagn. Ne vehe ket mui moian hiriv an deiz studiañ e kastillaneg hepken e Bro gKatalonia... Ur prederour, Fernando Savater, n'eus skrivet, get tud all, ur "Galv evit ar yezh boutiñ" : "Il est faux de croire que plus il y a de langues, plus il y a de richesses. Du  point de vue politique, la vraie richesse, c'est d'avoir une langue commune" eme F. Savater. Ar galv a oa bet sinet get 113.000 dimeurzh paseet (8 a viz Gouere).

Courrier Intenational de cette semaine (10 juillet), publie l'interview d'un philosophe, Fernando Savater, rédacteur du "Manifeste pour la langue commune", le castillan, qui, selon lui, est en danger en Espagne. Ainsi, en Catalogne, les élèves ne pourraient plus suivre une scolarité en castillan seulement..."Il est faux de croire que plus il y a de langues, plus il y a de richesses. Du  point de vue politique, la vraie richesse, c'est d'avoir une langue commune" dit-il. 113.000 personnes avait signé cet appel au 8 juillet dernier.

 

10/07/2008

Langues régionales : suite du feuilleton

Ma faota deoc'h heuliañ an dabutoù a zo bet an noz-mañ er Vodadeg vroadel a ziar-benn ar yezhoù rannvroel el lezenn stur (Bonreizh), kit war lec'hienn Oui au breton. A-benn ar fin, lakaet int bet er pennard 75, ar lerc'h bout lakaet er pennad kentañ. N'eo ket gouniet, neozh, rak an tu kleiz (PS/PC) o deus votet a-enep ar raktres lezenn a-bezh...

http://ouiaubreton.com/spip.php?article5068

Si vous voulez suivre les débats qui ont eu lieu cette nuit à l'Assemblée nationale sur les langues régionales et leur place dans la Constitution, allez sur le site Oui au breton. Finalement, elles sont mentionnées dans l'article 75 après avoir été insérées dans l'article 1. Ce n'est pas gagné pour autant, car le PS et le PC ont voté contre l'ensemble du projet de loi de modification de la Constitution...

08/07/2008

Langues régionales : un point de vue allemand

E-mesk lizhiri lennerion lec'hienn internet Le Télégramme m'eus kavet an destenn-se, skrivet get ur gazetennerez a Vro-Alamagn. Talvoudus.

Parmi les courriers de lecteurs publiés sur le site internet  du Télégramme, j'ai trouvé ce témoignage d'une journaliste allemande. Intéressant.

http://courrierdeslecteurs.blogs.letelegramme.com/archive...

07/07/2008

Eradication des langues régionales en France : un point de vue québécois

War al lec'hienn "Oui au breton" e c'heller lenn ur pennad-skrid embannet get Le Devoir, ur gazetenn a vro gKebek, a ziar-benn politikerezh stad Bro C'hall evit lazhiñ ar yezhoù rannvroel. Interesus bras !

Le site Oui au breton met en lien un article paru dans le quotidien québécois Le Devoir, sur la politique menée par l'Etat français pour éradiquer les langues régionales :

http://ouiaubreton.com/spip.php?article5052
 

03/07/2008

Langues régionales : elles sont passées par ici, elles repasseront par là...

Heuliañ ar pezh a vez graet hiriv an deiz get ar gannaded hag ar senadourion n'eo ket aes, me lâr deoc'h : ar yezhoù rannvroel a zo bet lakaet barzh al lezenn stur (Bonreizh) get ar gannaded, a unvouezh kazimant, taolet er maez get ar senadourion ha lakaet en-dro get ar gannaded, met en ul lerc'h all ! Kit da gompren... Setu ur gemenadenn bet skrivet dec'h get Marc Le Fur, kannad Aodoù an Arvor : 

Difficiles à suivres, les députés et  sénateurs, ces temps-ci : les langues régionales sont inclues dans la Constitution par les premiers, quasiment à l'unanimité, virées par les second, et remises par les premiers mais dans un autre endroit ! Allez comprendre... Voici un communiqué d'hier envoyé par le député des Côtes d'Armor hier :

"Marc Le Fur se réjouit du retour des langues régionales dans la Constitution"

« La commission des lois de l’Assemblée nationale, contredisant le Sénat, a réintroduit les langues régionales dans la constitution cette après-midi » se réjouit Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor. « L’amendement est réintroduit dans le titre 12 consacré aux territoires. L'important c’est que les langues régionales soient dans la constitution»  poursuit le Vice-président de l’Assemblée nationale qui précise « cette nouvelle mouture sera proposée à l’Assemblée le 8 ou le 9 juillet. Je souhaite que les députés poursuivent dans la logique du premier vote à la quasi unanimité ». Le mercredi 2 juillet 2008"


01/07/2008

Haut-Rhin : "pour une reconnaissance officielle des langues régionales"

Réuni en séance publique le 27 juin 2008, le Conseil Général du Haut-Rhin :

" AYANT PRIS ACTE des votes intervenus à l’Assemblée Nationale et au Sénat, au sujet de l’introduction, à l’article 1 de la Constitution, d’une référence relative à la reconnaissance des langues régionales, comme composantes du patrimoine linguistique de la France, sans préjudice pour la langue française, langue de la République qui figure déjà dans son article 2 ;

CONSTATE que les votes intervenus au Parlement n’ont pas encore permis à ce jour de concrétiser cette reconnaissance officielle des langues régionales de France et donc du dialecte alsacien ;

CONSIDERANT que la pratique de l’alsacien est fondamentale pour les relations transfrontalières, le maintien des solidarités intergénérationnelles, le rayonnement culturel et l’économie de l’Alsace, car elle est partagée sous sa forme standard, l’allemand et ses formes dialectales avec les Etats voisins, Allemagne, Suisse, Autriche;

DEMANDE que le débat parlementaire sur le projet de réforme constitutionnelle des institutions aboutisse à une reconnaissance officielle des langues régionales dans la Constitution et permette d’aligner ainsi la France sur les autres Etats européens en ce domaine."

Source : site Diwan Breizh 

Patrimoine, Constitution, langues : un point de vue occitan

Embannet e vez pennadoù skrid interesus war al lec'hienn-se, savet get un den a Vro Okitania; kit da welet !

Le site internet Taban publie régulièrement des articles intéressants, allez-y faire un tour. 

http://taban.canalblog.com/

Kenavo

Christian 

29/06/2008

Div yezh, yaouank tre/Deux langues, três tôt !

Ba' Ouest-France e c'heller lenn un pennad-stur talvoudus a ziar-benn deskiñ div yezh yaouank-tre/Ouest-France de samedi  livre un édito intéressant sur le bilinguisme précoce :

www.ouest-france.fr/Deux-langues-des-la-maternelle-/re/ac...