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29/07/2008

Constitution : la fin du mépris ?

Kemenadenn a-berzh Kerlenn Sten Kidna An Alré/Communiqué du Cercle Sten Kidna d'Auray (Morbihan) :

"L'association Kerlenn Sten Kidna d'Auray approuve l'adoption par le Parlement réuni à Versaille le 21 juillet dernier, de  l'article 75-1 reconnaissant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France". Trop longtemps nos langues régionales n'ont été, en effet, considérées que comme des "patois" inutiles et arriérés que le "progrès" lui-même condamnait à disparaître. Le débat qui a eu lieu à cette occasion a permis de rompre avec ce mépris et de rétablir quelques vérités, notamment qu'il s'agit de langues vivantes faisant partie du patrimoine de l'humanité. Il a également permis de remontrer, à travers différents sondages, l'attachement de l'opinion publique aux langues régionales, notamment à la langue bretonne en Bretagne.

Cependant, le fait que l'article 75-1 figure dans la partie "collectivités territoriales" de la Constitution ne va-t-il pas conduire l'Etat à rester dans l'inaction ? Il faut que la loi sur les langues régionales, promise en 2009 par le gouvernement, apporte de nouveaux moyens (notamment pour l'ouverture de classes bilingues, pour le développement des médias en breton). La ratification de la Charte européenne des langues minoritaires doit aussi rester un objectif. Elle est appliquée dans une grande partie des Etats européens sans que cela ne semble poser de problèmes insurmontables.

Nous entendons également le mot "patrimoine" comme "patrimoine vivant". La  langue bretonne est une langue vivante, parlée par des milliers de personnes en pays d'Auray et c'est, pour les plus âgés d'entre eux, leur langue maternelle. Elle est apprise par des adultes (150 environ ont suivi des cours du soir dans le pays d'Auray en 2007-2008); par des enfants et adolescents (environ 600 enfants et adolescents de la maternelle au lycée en 2007-2008). Il ne s'agit pas de la mettre au musée des antiquités, mais de la faire vivre ici, maintenant et demain. C'est ce à quoi s'emploie, notamment, notre association par les cours et les animations en breton qu'elle propose.

Mais, pour impulser une vraie politique linguistique en pays d'Auray, comme partout en Bretagne, les collectivités locales (communes, communautés de communes, pays), départements et région doivent se mobiliser et soutenir activement les associations présentes sur le terrain. Les élus locaux doivent avoir conscience que l'avenir de la langue bretonne dépend aussi d'eux. C'est le sens de notre participation au projet en cours d'élaboration d'une maison de pays (Ti Bro An Alré), confédération de soutien à la langue et à la culture bretonnes, dans le cadre de Douar Alré.

Nous tenons également à rappeler que l'avenir de la langue bretonne est entre les mains de chacun d'entre nous. C'est d'abord aux Bretons (qu'ils soient originaires de la région ou nouveaux venus), de la faire vivre.

Le conseil d'administration du Cercle Sten Kidna/Auray
Kuzul merañ Kerlenn Sten Kidna/An Alré"

STENKIDNA2@wanadoo.fr
  

25/07/2008

Conseil culturel de Bretagne : un "premier pas"

Kemenadenn a-berzh Kuzul sevenadurel Breizh/Communiqué du Conseil culturel de Bretagne : 

"La réforme constitutionnelle adoptée par le Congrès ce lundi 21 juillet, comporte une disposition, à l'article 75-1 qui  mentionne pour la première fois les langues régionales dans la Constitution. Depuis juin 1992, date à laquelle la langue française a été déclarée langue de la République, en refusant de faire référence aux autres langues du territoire français, une reconnaissance des langues régionales était demandée de façon constante.  Maintenant, selon la Constitution, les langues dites régionales "appartiennent au patrimoine de la France". La France a donc en charge leur protection et leur avenir.

Le Conseil Culturel de Bretagne remercie  l'ensemble des députés et sénateurs (en particulier les Bretons) qui se sont investis depuis de longues années et avec beaucoup de détermination et de ténacité pour aboutir à ce premier résultat.

Mais rien n'est encore acquis. Après cette reconnaissance préalable, le Conseil culturel est conscient qu'il faut plus que jamais maintenir la mobilisation pour obtenir les moyens qui doivent permettre la vie sociale de nos langues, c'est à dire un patrimoine vivant et non des langues de musées, en les développant dans l'enseignement, dans les medias, dans la vie publique, en soutenant la transmission familiale. Nos langues sont un atout pour le développement intellectuel et affectif des jeunes générations, pour le polylinguisme, pour les sciences, pour la compréhension du monde.

Après ce premier pas, la France, qui préside l'Union européenne, doit maintenant se mettre réellement au niveau des démocraties européennes qui appliquent démocratiquement la diversité linguistique. La République française doit en particulier donner aux collectivités, Régions, départements et collectivités locales les moyens nécessaires à la gestion de cette diversité dont elles ont la responsabilité avec l'Etat."

http://www.kuzul.info/ 

22/07/2008

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

Setu : votet eo bet dec'h get ar parliamant. E-pad an tabut, ar c'hentañ ministr, François Fillon, n'eus goulennet an dra-se get ar senadourion ha kanaded : 

Voila, ça a été voté par le  Parlement hier. Pendant le débat, le premier ministre, François Fillon, a posé cette question aux parlementaires :

François Fillon : "Estimez-vous juste d’offrir à nos langues régionales une plus large reconnaissance ?"

Roet eo bet ur plas d'ar yezhoù rannvroel ba' lezenn stur, Bonreizh, Bro Frans. Un dra nevez eo, ha talvoudus. E-pad pell amzer hor yezhoù a veze gwellet evel ennebourion ar Republik ha taget geti. 

Une place a été donnée aux langues régionales dans la Constitution française. C'est nouveau, et important. Pendant longtemps elles furent perçues comme des ennemies de la République, et combattues par elle.

Ur fari a oa. C'était une erreur.

Klask lazhiñ yezhoù ha sevenadurioù a oa un torfet e-keñver gwirioù mab-den.

Chercher à supprimer des langues et des cultures était un crime par rapport aux droits de l'Homme. 

Hag echu eo get an dismegans hag an digaster ?

En est-ce fini du mépris et de l'indifférence ?

Deomp-ni bremañ da ziskouezh penaos emañ ar "patrimoine"-se bev ha yac'h pesk. 

A nous maintenant de montrer que ce "patrimoine" est bien vivant et dynamique.

Christian Le Meut 

 

 

27/01/2008

Yezhoù rannvroel/Langues régionales : ur wezh all/c'est reparti !

Setu ar sosialisted e  kinnig c'hoazh ur raktres lezenn evit bout anavezet da vat yezhoù rannvroel barzh bonreizh Bro C'hall. Les socialistes reviennent à la charge avec une nouvelle proposition de loi pour la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution. Voici le communiqué publié sur le site de Marulise Lebranchu (PS - Morlaix).

"COMMUNIQUE DE PRESSE. Le groupe socialiste dépose une proposition de loi constitutionnelle pour reconnaître les langues régionales.

Victorin LUREL, Marylise LEBRANCHU et Françoise OLIVIER-COUPEAU, député(e)s du groupe socialiste indiquent que le groupe des députés socialistes et apparentés a accepté, à leur initiative, de déposer officiellement une proposition de loi constitutionnelle tendant à modifier l’article 2 de la Constitution pour reconnaître les langues régionales.

Ils se félicitent que leur long combat et leur engagement aboutissent à ce dépôt officiel par 204 députés socialistes et apparentés de leur proposition de loi. Cette nouvelle rédaction de l’article 2 de la Constitution permettra de lever bien des obstacles administratifs et réglementaires à l’utilisation, l’enseignement et à la diffusion des langues régionales. Il sera un signe fort en faveur de la diversité et de la richesse culturelle de notre pays. C’est enfin un préalable juridique nécessaire à la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Ils appellent solennellement le Gouvernement et les députés de la majorité à consacrer cette avancée pour la prise en compte de la diversité lors de la prochaine révision constitutionnelle sur les institutions en votant cette proposition de loi indiquant, dans l’article 2 de la Constitution que « La langue de la République est le français dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine ».

16/01/2008

Bonreizh/Constitution : ar PS ivez/le PS aussi

Hervez lec'hienn internet "Oui au breton", ar sosialisted ivez o deus lakaet un "amendement" evit ma vo chanchet bonreizh Bro Frans, hep gober re a drouz memestra hag hep en em glevout get kannaded an UMP araok... Le site "Oui au breton" signale que les socialistes aussi ont déposé un amendement pour changer la Constitution, discrêtement cependant, et sans s'entendre avec les élus UMP au préalable...

http://ouiaubreton.com/spip.php?article3421 

12/01/2008

Yezhoù rannvroel : doare vat da c'hortoz ? Langues régionales : de bonnes nouvelles à attendre ?

Hag e vo keloù mat evit ar brezhoneg hag evit ar yezhoù rannvroel a-bezh e bro-Frans, ar sizhun kentañ ? Kinniget vo get kannad Marc Le Fur (UMP-Loudéac/Aodoù an Arvor) da chanch bonreizh Bro C'hall evit ma vo posupl war lerc'h ratifiiñ Karta europea ar yezhoù rannvroel (sinet get Jospin e 1998 met james ratifiet get ar parliamant a gaos ma z'eus ur yezh ofisiel hepken e Bro C'hall hervez ar vonreizh)... Bec'h a zo !

Y-aura-t-il des bonnes nouvelles pour la langue bretonne et les langues régionales de France la semaine prochaine ? Le député (UMP) Marc  Le Fur, de Loudéac (Côtes d'Armor) propose un amendement modifiant la Constitution pour que la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires soit possible (elle a été signée par Jospin en 1998 et jamais ratifiée par le Parlement car la Constitution ne reconnaît qu'un seule langue officielle en France. Voici ce qu'en dit l'Agence Bretagne Presse : 

"Le député Marc Le Fur va proposer un amendement pour modifier la Constitution afin que la France puisse ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor (Lamballe - Loudéac), déposera le 14 janvier 2008 à l'occasion du vote sur le traité constitutionnel, un amendement pour modifier la Constitution afin que la France puisse ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Mar Le Fur avait deja proposé de modifier la constitution en janvier 2005 et en décembre 2006. La dernière tentative n'avait échoué que de 7 voix. (...). Le vote aura lieu au plus tard en fin de journée mercredi 15 janvier."

http://agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=9250