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22/01/2014

Langues régionales : des sources précises sur la charte européenne

Une source fiable et très intéressante sur les langues du monde, et les politiques linguistiques, est celui de l'Université Laval, section linguistique, au Québec. Ces universitaires ont, ainsi, étudié de près la charte européenne des langues minoritaires et, notamment, ce que le gouvernement français a adopté en 1999 (mais non mis en oeuvre, la charte n'ayant jamais été ratifiée) :

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Europe/France-39engagements...

07/07/2009

Xinjiang : ur vro drevadennet

Bro Xinjiang a za da vout anavezet geneomp, tamm ha tamm, dre an darvoudoù taer a zo du-hont hiriv an deiz : 156 den lazhet e-pad manifestadegoù an deizioù paseet, 1.400 den arrestet. Ar vro-se a zo e kornog pellan Bro Sina, war hent ar sae; an dud a gomz turkeg ha musulmaned int met, d'am sonj, an diaezamentoù a zo politikel da gentañ. Bro Sina n'eus kaset du-hont ur bochad tud evit trevadenniñ ar vro ha lakaat an Ouigoured da vout nebeutoc'h nebeut en o bro. Ne vez ket doujet gwirioù mab den get ar Stad-se : an Tibetiz a vez gwasket ivez getan, met ar bobl a-bezh.

E kêr-benn Bro Xinjiang, Urumqi, an Ouigoured n'int ket mui nemet 30% ag ar boblans  ! Ar sizhun paseet (25-06), Courrier International n'eus embannet ur pennad skrid tennet a "The Independent" (Londres), a zispleg penaos emañ chanchet ar vro penn da benn war zigarez er "vodernekaat". E kêr Kashgar, ur gêr gozh bras, karterioù kozh a zo distrujet hiriv an deiz hag an dud a zo kaset pelloc'h ba' ranndier pe tier "modern", e lec'h ma c'hell ar gouarnamant kontrolliñ aesoc'h ar bobl. Met mod-se e vez distrujet darempredoù social, liammoù ekonomikel, karterioù talvoudus evit an istor, an arkeologiezh, ha c'hoazh. Mod-se emañ bet graet get karterioù kozh Pekin o-unan araok an c'hoarioù olimpek. Hag an dud a sav o mouezh a zo toull bac'het.

Setu un nebeut linennoù ag ar pennad skrid-se sinet Clifford Coonan : "Des quartiers entiers de la vieille ville ne sont plus que décombres. (...). Le gouvernement chinois a amélioré l'économie mais les Ouïgours craignent pour leur culture. Ils approuvent largement le bilinguisme dans l'éducation, car le mandarin est considéré comme la langue de l'avenir, mais les parents voient avec inquiétude le ouïgour disparaître peu à peu des programmes scolaires". Wu Dianting, kelenner "diorren rannvroel" e skol veur Pekin, n'eo ket a-du get ar gouarnamant : "Le gouvernement pourrait faire en sorte que les Ouïgours qui vivent dans des maisons dangereuses s'installent dans une zone nouvelle. On pourrait alors renforcer et réparer certaines maisons. La vieille ville de Kashgar doit être protégée comme un tout. On pourrait y développer le tourisme. Cette vieille ville contient le mode de vie, la production et la culture ouïgours, il ne faudrait pas la démolir"

26/06/2009

Pannelloù divyezhek : tabut er c'huzul meur

Tabut a zo bet er c'huzul meur Morbihan a ziar-benn ar pannelloù divyezhek bet lakaet e Bro C'Hallo. Les panneaux bilingues breton-français ont provoqué quelques remous lors de la dernière réunion du conseil général du Morbihan :

"Pan, dans le panneau!
Guy de Kersabiec, élu gallo de Mauron, en a ras-le-bol des panneaux bilingues franco-bretons:«Pour nous, dit-il, c'est comme si c'était du serbo-croate, l'argent dépensé serait mieux utilisé à la défense soit du breton soit du gallo!». Tollé dans l'hémicycle: à droite, Aimé Kerguéris, Pierrik Névannen, Annick Guillou-Moinard rappellent à l'ordre leur collègue, éminent descendant de la noblesse bretonne. Idem à gauche, de la part du Lorientais Yves Lenormand, chantre de l'interceltique."
Le Télégramme, page Bretagne, 25/06/2009.

12/06/2009

Le magazine La Recherche et "l'avenir des langues"

Le mensuel La Recherche a édité en avril (n° 249) un dossier intéressant sur "l'avenir des langues". Il est dommage cependant que le magazine n'ait pas cherché, en premier lieu, à tenter une définition de ce qu'est une langue, la différence avec un dialecte, un parlé, un "patois". La Recherche reprend les chiffres que l'Unesco a édité récemment dans son "atlas des langues en danger" (lien ci-dessous) selon lesquels 7.000 langues sont parlées sur notre planète actuellement et 2.511 sont en danger. 2.511 : un chiffre précis, trop précis. Ainsi l'atlas de l'Unesco ne considère pas l'occitan comme une langue mais en recense plusieurs sur le territoire de l'Occitanie... Il  y a là, assurément, de quoi débattre mais, quoi qu'il en soit, recenser et compter les langues n'est pas chose facile.

Ce numéro contient, cependant, des articles intéressants, dont j'ai tiré quelques citations.

larecherche376.jpgDe Louis-Jean Calvet et Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..." Je dois avoué une certaine inquiétude à la lecture de cet extrait car, dans le Morbihan, où j'habite, le département pose de plus en plus de panneaux bilingues, ce que j'approuve, mais le nombre de bretonnants lui, continue de décroître.

Et les deux linguistes d'expliquer comment des langues encore très parlées, comme le peul, qui a dix millions de locuteurs, peut être considéré comme étant en danger car en concurrence avec des langues comme le français ou l'anglais, car elle n'est pas, ou peu, enseignée, et peut présente sur internet... L'urbanisation croissante est aussi un facteur de disparition deslangues car les nouveaux citadins abandonnent souvent leurs langues d'origine pour adopter la langue commune de la ville qu'ils habitent désormais.

L'entretien avec Jean-Marie Hombert, linguiste étudiant les langues d'Afrique, est particulièrement intéressant : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

A propos de l'importance des langues, il dit ceci : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" souligne Jean-Marie Hombert. De quoi donner à réfléchir, en Afrique, en Europe, en Bretagne, et ailleurs...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

10/06/2009

La Recherche (An Enklask) : "L'avenir des langues"

larecherche376.jpgAr gelaouenn La Recherche 'deus embannet un teuliad interesus a ziar ar yezhoù barzh an niverenn 249 a viz Ebrel paseet. Ar pezh a zo domaj, ne glaskont ket, da gentañ, displegiñ petra eo ur yezh, ur rannyezh, ur parlant, hag an diforc'hioù a zo etreze. La Recherche a dap sifroù an Unesco, ha mat pell zo. Hervez an atlas embannet war internet get an Unesco, 7.000 yezh a vez komzet hiriv an deiz er bed a-bezh, ha 2.511 a zo en arvar ! Ur sifr resis memestra, betek re, d'am sonj. Met, da skouer, atlas an Unesco ne gont ket an okitaneg evel ur yezh met meur a yezh a vehe komzet en Okitania... Renabliñ ha kontiñ ar yezhoù n'eo ket un dra aes d'ober.

Pennadoù skrid talvoudus a zo memestra barzh an niverenn-se ha tennet m'eus un nebeut frasennoù doc'hte.

Get Louis-Jean Calvet hag Alain Calvet : "En 1899, une loi japonaise enjoignit aux Aïnous, les Aborigènes de l'île d'Hokkaido, de renoncer à leur culture et à leur langue. Bien que cette loi ait été abrogée en 1997, la langue aïnoue, jadis parlée dans les îles de Sakhaline, de Honshu et d'Hokkaido et dans les îles Kouriles ne compte plus, aujourd'hui, qu'une dizaine de locuteurs. En revanche, maigre consolation, la signalisation routière à Hokkaïdo est désormais bilingue..."

Nec'het on un tamm e lenn an dra-se rak er Morbihan e vez lakaet muioc'h mui a banneloù divyezheg get an departamant... Hag an daou yezhour da zispleg penaos yezhoù hag a vez komzet kalz c'hoazh hiriv an deiz, evel ar peul, komzet get 10 million a dud, a c'hell bout en arvar rak eh eus konkurens get yezhoù all (galleg, saozneg...), n'int ket kelennet er skolioù nag embannet kalz war internet (ar pezh a zo talvoudus ivez)... Un dra all : muioc'h mui a dud a zo e chom er c'herioù bras hag ar re se a zilesk buan awalc'h o yezhoù a orin evit komz yezh boutin ar c'her e lec'h m'emaint e chom.

Jean-Marie Hombert, un yezhour a labour en Afrika, a zispleg ivez traoù a-bouez : "Une langue reflète la capacité du cerveau humain à coder, hiérarchiser et classer l'information (ce qui se mange, ce qui est dangereux) et une manière de percevoir le monde adaptée à une environnement. (...) Dans les langues occidentales, on distingue trois genres : masculin, féminin, et neutre; dans les langues bantoues, il y a une dizaine de genres, ce qui révèle une perception du monde différente de la nôtre, notamment entre ce qui est vivant et non vivant".

Hag e keñver an natur : "Ces populations ont en fait une richesse linguistique incroyable en particulier pour la faune ou la flore, pour décrire, par exemple, le comportement des animaux ou les techniques de préparation des plantes médicinales. Quand leurs langues disparaissent, tout ce savoir disparaît avec elles". "Toute la connaissance véhiculée par les mythes et les dictons disparaît aussi avec la langue. Ainsi que beaucoup de connaissances sur les pratiques (pêche, cultures), les techniques, la manière de gérer le temps, de compter, etc.".

"Mais ce n'est pas aux linguistes de sauver les langues. C'est une tâche qui incombe aux communautés elles-mêmes" eme Jean-Marie Hombert. Dañvez da brederiañ...

Christian Le Meut

http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=25...

Atlas Unesco langues en danger :
http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206

 

11:40 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langues

24/04/2009

Claude Hagège : Dictionnaire amoureux des langues

Ul levr nevez a zo bet embannet get ar yezhour Claude Hagège : "Le dictionnaire amoureux des langues". Ur pennad skrid 'zo ba' Le Monde evit kinnig al levr-se./Le linguiste Claude Hagège vient de publier un nouveau livres : "Le dictionnaire amoureux des langues". Un article en présente le contenu dans le Monde.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/23/dictionna...

"En fait, il n'y a pour Hagège ni petite ni grande langue. Chacune a ses charmes, ses capacités propres, ses beautés singulières. Dire que chaque langue humaine exprime le monde à sa manière est encore trop peu. En fait, chacune construit un univers dans lequel jamais l'espace, le temps, les manières d'être ou les mouvements ne sont semblables à ceux d'une autre" (Roger-Pol Droit - Le Monde).

Trugarez vras d'am mignon Georges evit bout kaset din an doere-se/Merci à Georges pour l'envoi de cette information.

E 2005 em boa embannet ur rentan kont goude bout gwellet ur brezegenn get Claude Hagège e Mellag (Penn ar bed) :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

E 2005 j'avais publié le compte-rendu d'une conférence avec Claude Hagège à Mellac (Finistère) :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

20/04/2009

Berlin : 2e assises européennes du plurilinguisme

Tolpadennoù bras 'vo e Berlin e miz Mezheven a ziar ar yezhoù komzet en Europa met, en ur lenn ar gemenadenn da heul, me chal peseurt yezh  a vez difennet get aozourion an emgav-se, ar yezhoù "rannvroel", ar yezhoù broadel ?... Des assises européennes sur le plurilinguisme auront lieu à Berlin en juin mais, à la lecture du communiqué suivant, je me demande quelles langues défendent les organisateurs de ce rassemblement, les langues régionales ? Les langues nationales ?...

"Le terme multilinguisme est employé dans des sens très divers. La sauvegarde voire la promotion des langues régionales ou minoritaires sont parfaitement légitimes et participent d'un droit à la langue affirmé dans la Charte européenne du plurilinguisme. Toutefois, si l'on y prend garde, ce sont les langues officielles telles que le français, l'allemand, l'italien, qui peuvent en deux ou trois générations rejoindre le statut actuel des langues régionales ou minoritaires.  Il faut assurer la circulation horizontale des idées, des savoirs et des imaginaires. Et celle-ci ne peut s'accomplir que par la connaissance de la langue de l'autre et par la traduction. C'est sur cette idée que sont fondées les 2e Assises européennes du plurilinguisme qui auront lieu à Berlin les 18 et 19 juin prochain. C'est le fondement de toute citoyenneté européenne, d'où le thème 1 des Assises (Citoyenneté : langues, cultures et mobilité). Quelles sont les voies pour que tous les jeuness européens maîtrisent au moins 2 langues en plus de leur langue maternelle ? C'est le thème 2 des Assises. Comment assurer la protection des langues nationales dans le travail et construire un plurilinguisme efficace pour les entreprises ? C'est l'objet du thème 3 des Assises".

Ul liamm evit gouieit muioc'h a draoù/Un lien pour en savoir plus :
http://51959387.fr.strato-hosting.eu/plurilinguisme/index...

10:22 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, langues

12/04/2009

Histoire de France, langues régionales, matière à lire

Div destenn dalvoudus a zo da lenn war lec'hienn internet "Mescladis i cops de gula", dalc'het get an okitanour Jean-Paul Cavaillé. Unan a ziar-benn istor "ofisiel Bro Frans", hag unan all a ziar an okitaneg hag ar yezhoù rannvroel e Frans c'hoazh. Sonjoù Xavier Darcos, da skouer, a zo da lenn...

"Mythes officiels, mythes alternatifs. Histoire de France, histoire d’Occitanie" et "Des crocodiles en Périgord, ou les amours occitanes des inspecteurs généraux", deux articles intéressants à lire sur :

http://taban.canalblog.com/

27/03/2009

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : la Pologne ratifie

Un pennadig da lenn e saozneg hiriv, tennet ag ar Mercator newsletter, a ziar Bro Polonia hag en deus sinet ha kadarnaet karta Europa ar yezhoù rannvroel/Un peu de lecture en anglais aujourd'hui, tiré de la Mercator newsletter, à propos de la ratification de la charte européenne des langues régionales par la Pologne (ar pezh n'eo ket bet graet c'hoazh get Bro C'Hall/ce que la France n'a toujours pas fait) :

"Poland ratifies European Charter for Regional or Minority Languages. Poland has definitely given green light to the European Charter for Regional or Minority Languages (ECRML), the European treaty established to protect and promote minoritised languages, after the country ratified it last February 12. Warsaw, which had already recognized the 15 languages, has made yet another step forward adding itself to the list of 23 CoE’s member states which are party to the Charter.

According to the official list, the languages spoken in the Republic of Poland are the following (classification supplied by the government given in brackets): Kashub (as a regional language), Czech, Hebrew, Yiddish, Belarusian, Lithuanian, German, Armenian, Russian, Slovak and Ukrainian (as national minority languages), Karaim, Lemko, Romani and Tatar (as ethnic minority languages). The document establishes Hebrew, Yiddish, Karaim, Armenian and Romanian as non-territorial languages.

Poland has placed all of the above languages at the Part III level of the Charter, which “affords the highest level of protection” to languages. The Charter will enter into force next June 1.

The European Charter for Regional or Minority Languages (ECRML) was approved in 1992 under the auspices of the Council of Europe, an international organization which currently includes 47 European states. 24 state members have signed and ratified it, mostly from Western Europe."

16/03/2009

Henriette Walter a zifenn ar yezhoù rannvroel

War lec'hienn internet Ouest-France e c'heller lenn ur pennad kaoz get ar yezhourez Henriette Walter a ziar-benn he levr nevez embannet "Aventures et mésaventures des langues de France". Honnezh a zifenn ar "patois", un ger ha ne ran ket getan, met displeg a ra e sonj :

Sur  le site internet de Ouest-France on peut lire un entretien avec la linguiste Henriette Walter à propos de son nouveau livre "Aventures et mésaventures des langues de France". Elle défend les "patois", un terme que j'évite d'employer, met elle explique son point de vue :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Henriette-Walter...

12/03/2009

Brezhonegerion/Bretonnants : 206.000 ?

Hervez disoc'hoù ur sondaj graet e 2007 get TMO-Régions, hag embannet bremañ, ni vehe 206.000 den a c'hellehe komz brezhoneg hiriv an deiz e Breizh (pewar departamant), da lâret eo 13 % ag ar bobl. 111.500 e Penn ar Bed, 43.750 e Aodoù an Arvor, 33.250 er Morbihan (hepken !), ha 6.000 en Ilez ha Gwilhen. Sifr ebet evit al Liger Atlantel e lec'h ma z'eus, memestra, tud a gomz breton ha skolioù divyezhek (ha komzet veze brezhoneg du-hont kant vloaz-zo c'hoazh koste Gwenrann).

Niver a vrezhonegerion a ya c'hoazh ar vihannat : ni a oa 20 % e 1997. Hervez ar sifroù bet embannet dec'h barzh Le Télégramme, ni 'vo 9 % a-benn eizh vloaz ha 4% e 2043... D'ar c'houlz-se e chomo stabil an traoù (met izel bras memestra) a trugarez d'ar re a zesk brezhoneg er skol bremañ (12.350 krouadur ar bloaz mañ).

Ar pezh a zo, ar re gozh a-vremañ a gomz brezhoneg a vihannig (46 % ag ar vrezhonegerion o deus 75 vloaz pe muioc'h), ar pezh n'eo ket gwir evit al lodenn vrasan ag ar vugale a zesk. Ar brezhoneg a zo evite yezh ar skol, ha pas yezh ar vuhez pemdeziek, aliez-tre. N'eus ket kazimant abadenn skinwell evite (Mouchig dall d'ar merc'her vintin, war F3...), ha pas kalz a draoù er mediaioù. Hag e vo dalc'het gete da gomz brezhoneg en amzer da zonet, barzh ur bed e lec'h ma vez klevet galleg d'ar peurliesan, saozneg alies awalc'h ha... brezhoneg, kazimant james ? N'eo ket sur.

Disoc'hoù ar sondaj-se a zo nec'hansus : embannet e vint penn da benn get Emgleo Breiz barzh ul levr a zay er maez d'an 20 a viz-mañ hag anvet "Parler breton au XXIe siècle".

E galleg/En français

Selon les résultats d'un sondage réalisé en 2007 par TMO-Régions et qui viennent d'être rendus publiques dans un article du Télégramme (lien ci-dessous), nous serions 206.000 personnes capables de parler breton en Bretagne (quatre départements), soit 13 % de la population. 111.500 en Finistère, 43.750 en Côtes d'Armor, 33.250 en Morbihan (seulement !) et 6.000 en Ille-et-Vilaine. Aucun chiffre en Loire-Atlantique où il y a, pourtant, des bretonnants et des écoles bilingues (et on parlait encore breton il y a une centaine d'années du côté de Guérande).

Le nombre de locuteurs du breton continue de diminuer : ils étaient 20% en 1997. Selon les chiffres édités par Le Télégramme, nous serons 9% dans huit ans et... 4 % en 2043... A ce moment-là les chiffres se stabiliseront (très bas cependant), grâce aux enfants qui apprennent le breton à l'école actuellement (12.350 enfants cette année).

Cela dit, les anciens ont appris le breton dans le cadre familial (46 % des bretonnants ont 75 ans ou plus), ce qui n'est pas le cas des enfants d'aujourd'hui pour qui le breton est, le plus souvent, uniquement la langue de l'école. Il n'y a quasiment pas d'émissions de télévision pour eux (Mouchig dall le mercredi matin sur F3...), pas grand chose dans les médias. Est-ce qu'ils continueront à parler breton dans un monde où l'on entend presque uniquement parler français et anglais, et quasiment jamais breton ? Ce n'est pas certain.

Les résultats de ce sondage sont iquiétants : ils seront éditès complètement par Emgleo Breiz dans un livre à paraître le 20 mars et intitulé : "Parler breton au XXIe siècle".

Christian Le Meut

www.emgleobreiz.com

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarm...

26/02/2009

Canard Enchaîné : "patois" ?

An "Houad chadennet" a embann, ar sizhun mañ (25/002), pajenn 8, ur pennadig drol awalc'h e-keñver ar yezhoù bet renablet get an Unesco : "L'Unesco en a répertorié 26 en France, dont certaines tiennent surtout du patois : le gallo, le normand, le limousin, etc." "Patois" : setu un doare dismegansus awalc'h da lâr an traoù, houad karet... Gêrioù skianteloc'h a zo evel "rannyezh" pe... "Yezh". Met n'ankouiomp ket un dra memestra : an houad-se en deus e glud e Pariz, ha chadennet eo du-hont abaoe pell, re bell moarvat...

Le canard enchaîné serait-il resté trop longtemps enfermé dans son poulailler parisien ? Voici ce qu'il écrit en page 8 de son édition du 25 février, à propos du recensement des langues effectué par l'Unesco : "L'Unesco en a répertorié 26 en France, dont certaines tiennent surtout du patois : le gallo, le normand, le limousin, etc." Voilà une façon un peu légère et méprisante d'aborder les choses, cher Canard. "Patois", le mot est quand même très connoté* et il y en a d'autres, plus scientifiques, comme "dialecte" ou, tout simplement, "langue"...

Trugarez da bPatrig, daoulagad linx avez graet anezhan/Merci à Patrick oeil de lynx.

* Dictionnaire Robert historique de la langue française à propos de "patois" : "le mot désigne de manière imprécise tout usage de la langue jugé comme inférieur à une norme sociale"; "ces valeurs péjoratives ont reculé mais (...) en linguistique, on lui préfère dialecte plus neutre".