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01/07/2008

Patrimoine, Constitution, langues : un point de vue occitan

Embannet e vez pennadoù skrid interesus war al lec'hienn-se, savet get un den a Vro Okitania; kit da welet !

Le site internet Taban publie régulièrement des articles intéressants, allez-y faire un tour. 

http://taban.canalblog.com/

Kenavo

Christian 

12/06/2008

Sloveneg/Slovène : "La langue ignorée de Boris Pahor"

0b047e01aeacd96bf141d47b4591a7f2.jpg- Ne vez ket embannet kalz a dra barzh ar gazetenn sizhuniek Marianne, a-zivout ar yezhoù "rannvroel", minorelezhet, "bihan" (ha gwell a-se marteze)... Barzh an niverenn ag ar 24 a viz Mae paseet m'eus kavet memestra ur pennad skrid interesus a-fed ar sloveneg, yezh komzet e Bro Slovenia, hag a zo bremañ ur stad dizalc'h; met komzet ivez en Italia hag Austria. Ar sloveneg a zo yezh a vihan ur skrivagnour brudetoc'h brudetañ, Boris Pahor, 95 vloaz, ganet e Trieste, ur gêr e-tal Venise, en Italia... Met, da vare Mussolini e veze difenet groñs komz sloveneg. Setu ar pezh a zo displeget get Boris Pahor barzh Marianne edan pluenn Alexis Liebaert. 

- L'hebdomadaire Marianne ne publie pa grand-chose sur les langues dites "régionales", "petites", minorisées (et peut-être est-ce mieux ainsi...). Dans le numéro du 24 mai dernier j'ai, cependant, trouvé un article intéressant sur le slovène, langue parlée en Slovénie, un Etat désormais indépendant, mais aussi en Italie et en Autriche. Le slovène est la langue d'un écrivain de plus en plus connu, Boris Pahor, 95 ans, né à Trieste, ville proche de Venise, en Italie... Mais, à l'époque de Mussolini, parler slovène était interdit en Italie. C'est ce qu'explique Boris Pahor dans Marianne sous la plume d'Alexis Liebaert. Extraits :

 <Ecrivain triestin, donc. Oui mai le vieil irréductive n'est pas tout à fait de la familles des Italo Svevo ou Claudio Magris. Car s'il partage avec eux cet amour charnel pour le port encaissé dans ses montagnes, il écrit, lui, en slovène, pas en italien. "J'aurais, bien sûr, pu écrire en italien, j'en avais la capacité, explique le vieil homme dans un français parfait, mais j'ai choisi le slovène sans ignorer évidemment que cela rendrait plus aléatoire une éventuelle renommée internationale">. 

Les noms de familles italianisés... et les tombes aussi 
Les fascistes arrivent au pouvoir en Italie. A l'âge de 7 ans Boris Pahor assiste <terrorisé à l'incendie par les Chemises noires du palais de la culture et du théâtre slovène. Du souvenir de ce choc initial naîtra, bien des années plus tard, la décision d'écrire en slovène. Noble résolution, mais bien difficile à tenir. "Les italiens avaient interdit l'usage du slovène, se souvient l'écrivain, à l'école, bien sûr, les cours étaient en italien, et il était même défendu de parler slovène dans les rues". Pis, tout à leur folie assimilatrice, les nouveaux maîtres "avaient, raconte Boris Pahor, décidé d'italianiser les noms des habitants slovènes, allant jusqu'à italianiser les noms gravés sur les tombes. Nous y avons echappé par chance, sinon j'imagine que de Pahor, nous serions devenus des Patroni ou quelque chose dans ce genre">. 

Entré dans la Résistance aux fascistes, Boris Pahor est arrêté en 1944 et déporté (Struthof, Dachau, Bergen Belsen), pendant 18 mois. Il est ensuite soigné en France puis rentre au pays. Il se met à écrire, en slovène. Ses romans, publiés dans la Slovénie désormais yougoslave, sont interdits pour "anticommunisme" ! Ce n'est qu'en 1990 qu'un de ses livres, traduit en français, connaît un certain succès. Pahor a 77 ans !

"Sur un pied d'égalité"
Aujourd'hui, à 95 ans, d'après Marianne, il serait "nobélisable". L'écrivain de langue slovène en veut à ses compatriotes italiens : "Les Italiens ont toujours refusé de regarder en face leur passé. Quand ils font une loi sur la mémoire, c'est pour célébrer le souvenir des communistes au lendemain de la guerre, pas pour réfléchir sur leur période fasciste. De cela, oui, je leur en veux". (...). "Mais au fond, l'important, c'est qu'aujourd'hui nous recommençons à exister sur un pied d'égalité, dans le cercle des cultures reconnues".

Boris Pahor : L'Appel du navire, Ed. Phébus, 288 p, 21 €.  

07/05/2008

Et nous avons couru !

Et nous avons couru ! Nuits et jours. De Nantes à Carhaix, soit 600 km sous le soleil, la lune, la pluie, le vent, dans le brouillard, dans la chaleur ou dans le froid. Avec entrain, énergie, et douleur parfois. Sur le plat, dans les montées, les descentes; sur des routes étroires ou de larges avenues, et pour finir, dans un champs, nous avons couru.

Des centaines de personnes se sont passées le relais, des milliers ont couru derrière elles. D'autres milliers les attendaient sur le bord des routes pour les encourager. Enfants, adolescents, adultes, et parfois grand-parents. Elèves ou parents des écoles Diwan (immersion), des écoles bilingues publiques ou bilingues privées, membres d'associations ou de clubs sportifs, d'entreprises, de communes, de toutes professions; bretonnants ou non, apprenants, sympathisants. Avec parfois des élus.

Aucun accident à déplorer sur les 600 km, grâce aux bénévoles qui couraient eux aussi, pour bloquer la circulation, assurer l'animation, conduire les véhicules accompagnateurs, donner de l'eau aux coureurs, assurer la sécurité. 

Plus de 600 km vendus...
La première Redadeg, course pour la langue bretonne, du 1er au 3 mai, a donc été un succès. Tous les km ont été vendus, à 100 euros le km, au profit des écoles Diwan, cette année. La prochaine Redadeg devrait se faire pour le compte d'une autre association oeuvrant pour la langue bretonne. Des associations, particuliers, entreprises, communes, ont acheté ces kilomètres. Au final, plus de 600 km.  C'est donc environ 60.000 euros qui ont été, ou sont en cours d'être collectés pour Diwan. Association qui court, elle aussi, et tout le temps, pour boucler ses budgets.

L'écho de la course n'a, semble-t-il, pas trop atteint les médias parisiens. A part quelques flashs sur RTL, France Info, France Inter (mais peut-être en avez-vous entendu d'autres ?). Des reportages sur France 3 "Ouest". Ils sont un peu bloqués, du côté de Paris, par rapport aux langues "régionales"... Les radios bretonnantes étaient présentes, notamment Radio Bro Gwened avec Andrea Le Gall sur une moto, venant interviewer les porteurs de relais.

Ensemble
C'était émouvant de voir tellement de gens impliqués, courant pour montrer leur volonté, leur détermination, leur bonne humeur, leur "begon" (prononcer "beudjon", en breton vannetais, leur pêche, leur énergie); se passant le relais de main en main, de kilomètre en kilomètre, de commune en commune, de département en département. Bien-sûr, beaucoup d'entre nous, militants, bénévoles, parents d'élèves, enseignants, courons déjà toute l'année pour la langue bretonne mais là, nous l'avons fait ensemble, et pas chacun de son côté. 

Merci aux organisateurs, et félicitations à eux (à nous !).

Y-aura-t-il une autre Redadeg, une autre course pour la langue bretonne dans deux ans ? Ce serait "fiskal", "dreist", super. 

Et quoiqu'il arrive, ne perdons pas ce souffle, ce rythme, ni cet état d'esprit.

Christian Le Meut

http://arredadeg.free.fr/ 

05/05/2008

Ha redet hon eus !

Ha redet hon eus ! A Naoned da gKaraez. Noz ha deiz. Edan an amzer brav, edan an amzer fall, edan an heol, al loar, ar glav, an avel, al latar, ar yenijenn... Get tud all, ur bochad d'ar peurliesan, pe un nebeut a wezhoù. Get plijadur ha poan. Get startijenn ha skuizder ivez. Miliadoù a dud a oa war bord an hent evit reiñ kalon deomp; miliadoù o deus redet ivez : 2.000 ? 3.000 ? Bugale (a Ziwan, hag ar skolioù publik ha privez ivez), oadurion, gwazed, merc'hed; tud a bep sort micher; ha dilennidi ivez. N'eus ket bet gall zarvout ebet a-hed ar 600 km a drugarez d'an aozourion hag a oa e redek e pep lec'h, e komz barzh ar mikro, e reiñ dour d'ar rederion, ec'h ober ar dro ar surentez.

Berzh 'deus graet ar Redadeg. Dastumet eo bet geti argant : 60.000 €, ha marteze muioc'h. Euroioù a zo bet roet get tud, kevredigezhioù, embreregezhioù met ivez kumunioù. Pennadoù skrid a zo bet embannet barzh ar c'hazetennoù rannvroel, un nebeut abadennoù er skinwell (F3) hag er skingomz (France Info, France inter, RTL... ha Radio Bro Gwened a oa daet get ur moto !). Met dasson ar redadeg n'eo ket aet betek Paris. Bouzard awalc'h int, du-hont, e-keñver ar yezhoù rannvroel.

Fromus eo bet, gwelout kement-se a dud e redek evit ar brezhoneg, e tiskouezh ho youl, ho begon (distaget "beudjon" : "startijenn" e gwenedeg); e reiñ ar vazh test a zorn da zorn, a gilometr da gilometr. Anat eo, redet e vez geneomp a-hed ar bloaz evit ar brezhoneg, n'eo ket bet gortozet geneomp ar Redadeg evit redek da vat. Met ar wezh mañ, redet hon eus asambles, ha pas pep hini d'e du, pep hini barzh e vro, ar pezh a zo bet kalonekus bras. Trugarez d'an aozourion. Ha gourc'hemennoù dezhe.

Hag e vo ur redadeg all evit ar brezhoneg a-benn daou vloaz ? Fiskal vehe.

Ho leskel a ran bremañ, mont a ran da redek.

Christian Le Meut

23/04/2008

Ici, "on n'a jamais parlé breton" : faut voir !

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Je lis chaque semaine Marianne chez mes parents; c'est un hebdo intéressant même si on n'y trouve rarement d'informations sur les langues régionales en France, par exemple. Ils et elles seraient un peu jacobins à Marianne, que ça ne m'étonnerait pas, mais il y a sans doute des exceptions. D'ailleurs, cette semaine, c'est tout une page qui est consacrée au gallo, cette langue d'oil parlée dans l'Est de la Bretagne. Et l'on y découvre avec étonnement qu'Alain Rémond, chroniqueur dans ce journal (page "Faut voir"), est gallèsant de langue maternelle. C'est le succès du film Bienvenue chez les Ch'tis qui le lui a rappelé. Il en parle d'ailleurs avec précaution et respect : "Je suis né bilingue, gallo-français". "Bilingue", cependant, cela signifie que l'on parle deux langues alors qu'il qualifie le gallo de "patois". Est-ce qu'il ne resterait pas dans l'approche d'Alain Rémond quelques préjugés, par rapport au gallo, mais aussi par rapport à la langue bretonne ? 

"On appelait ça le patois"
"Contrairement à ce que certains pourraient croire, écrit-il, (...), tout le monde ne parle pas breton en Bretagne. Il existe toute une région, dans l'est de l'Ouest, où on n'a jamais parlé breton. Mais gallo. Quoiqu'il puisse m'en coûter, mettons les points sur les i, si le breton est bel et bien une langue, le gallo, lui n'est qu'un dialecte. Comme le ch'ti. Et, comme le ch'ti, le gallo est un dérivé du vieux français. Donc du latin. Je n'ai su que très tard que je parlais gallo. Chez moi, dans mon village, on appelait ça le patois".

"Contrairement à ce que certains pourraient croire, écrit-il, (...), tout le monde ne parle pas breton en Bretagne" : je ne sais pas ce que peuvent "croire" les lecteurs de Marianne avec le peu d'informations que ce journal publie sur les langues régionales. Il y a actuellement eniron 250.000 locuteurs du breton contre plus d'un million il y a 60 ans. L'Unesco classe cette langue parmi les langues en danger de disparition. Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu ça un jour dans Marianne. 

Dialecte ou langue ?
L'auteur considère le breton comme une vraie langue : c'est déjà ça, et je suis bien d'accord avec lui sur ce point. Par contre son gallo maternel ne serait "qu'un dialecte" (on notera la formulation restrictive), venant du "vieux français".  La linguiste Henriette Walter, qui a étudié de près le gallo à l'Université de Rennes, le définit comme "la forme que le latin a prise en Haute-Bretagne" (1). Je l'ai rencontrée il y a quelques années et je me souviens de cette phrase qu'elle m'a dite : "Parlez vos patois !" Elle utilisait ce mot sans caractère péjoratif et rappelait ainsi que les "patois" et autres "dialectes" recèlent des richesses linguistiques et scientifiques inestimables. Alors le gallo, langue ou dialecte ? La frontière est assez floue entre les deux. Personnellement, je considère le gallo comme une langue, la langue gallèse, qui mérite d'être transmise, étudiée, enseignée et soutenue.

88e1d793e17f0bdee6eb2346a4f9683e.jpgMais il y a une autre point dans la chronique d'Alain Rémond, qui me semble contestable d'un point de vue historique : "Il existe toute une région, dans l'est de l'Ouest, où on n'a jamais parlé breton. Mais gallo." Je ne connais pas Alain Rémond mais, à la lecture de ses chroniques, je ne serais pas étonné qu'il soit originaire de l'est du Morbihan, le Morbihan gallo. Or, la carte ci-contre le montre, "on a parlé breton" sur tout le territoire qui constitue actuellement le Morbihan; idem pour les Côtes d'Armor, la moitié ouest de l'Ile et Vilaine et le quart nord-ouest de la Loire-Atlantique (on parlait breton sur la presqu'île de Guérande au début du XXe siècle).

L'extension maximale de la langue bretonne, au IXe siècle, arrivait aux portes de Rennes, dépassait Dôle au nord et allait jusqu'à Pornic, dans l'actuelle Loire-Atlantique, au sud de la Loire. Une partie de la toponymie y est toujours d'origine bretonne. Histoire ancienne, me direz-vous ? Certes, mais la pratique de la langue bretonne y a duré quand même plusieurs siècles, puis a reculé. On y a donc parlé breton.

On a parlé (et on parle) breton à Nantes et Rennes
Il n'est pas rare d'entendre ce genre d'affirmation : "Ici on n'a jamais parlé breton"; "A Rennes on n'a jamais parlé breton"; ou encore "A Nantes on n'a jamais parlé breton"... En est-on si sûr ? Les Bretons de "Basse-Bretagne" (ou Bretagne bretonnante), se déplaçaient. Ils allaient travailler, vendre des marchandises, demander justice, rendre visite à de la famille, dans ces deux grandes villes qu'étaient Nantes et Rennes. Et l'on y a parlé breton pendant des siècles dans certains quartiers, j'en fais le pari... Comme à Paris et ailleurs. Certes, c'était (et c'est encore), la langue d'une minorité. Comme le français aussi, à l'époque, alors que le gallo était celle de la majorité des gens du peuple.

Je suis surpris d'ailleurs, de voir à quel point une langue parlée par une si petite quantité d'êtres humains a voyagé et voyage encore, et s'installe parfois jusque dans des lieux lointains comme New-York, l'Argentine, l'Islande, la Chine, etc. Les références à ce sujet ne manquent pas sur Rezore.

"Ici on n'a jamais parlé français" 
Et puis je n'ai jamais entendu l'équivalent de cette expression pour le français : "Ici, on n'a jamais parlé français". Pourtant il n'y a pas si longtemps encore, beaucoup de Bretons étaient monolingues (j'ai connu une grand-mère qui parlait uniquement sa langue maternelle et ne maîtrisait pas le français). Il y a beaucoup de communes de Bretagne, surtout en campagne, où l'on ne parlait pas français il y a 100, 150 ans, où très peu de gens maîtrisaient cette langue (le curé ? les nobles ?...); les témoignages historiques sont clairs là-dessus.

90f2a6fb981cfad5f06ceb35013f31cc.jpg La carte ci-contre le montre également (2). Elle date de 1863 : le Finistère, en noir, fait partie des départements où "aucune, ou presque aucune des communes ne parle français"; pour le Morbihan et les Côtes d'Armor "une proportion relativement importante de communes ne parlent pas le français". L'Ile et Vilaine est classée comme département "incertain"... Il y a 145 ans donc, l'étude du ministre de l'instruction publique de Napoléon III, Victor Duruy, montrait que 7,5 millions de Français (sur 30 millions) étaient des "patoisants monolingues", soit 25 % de la population.

Parmi eux, les Bretons bretonnants. Mes ancêtres sans doute, puisque mes quatre grand-parents étaient bilingues breton-français. Probablement aussi, les ancêtres d'Alain Rémond qui parlaient gallo dans des communes de l'Est de la Bretagne où, pendant des siècles, "on n'a jamais parlé le français". Ou si peu. 

Christian Le Meut

(1) Henriette Walter, "L'aventure des langues en Occident", Ed. Robert Laffont. 1994.

(2) R. Anthony Lodge, "Le français, histoire d'un dialecte devenu langue", Ed. Fayard, 1997.

22/04/2008

Internet : "La langue, comme gadget électoral"

Lennet m'eus war internet, lec'hienn Taban (e okitaneg hag e galleg) , un destenn anvet "La langue comme gadget électoral". Embannet eo bet d'an 8 a viz Ebrel a ziar benn ar votadegoù e Bro Italia ha penaos a zo bet implijet rannyezhoù komzet du hont get an tu kleiz (Strollad demokratel). Interesus bras. E Breizh ivez, ar brezhoneg a vez implijet ivez a wezhoù evel ur sort "gadget électoral", met m'eus ket amzer bremañ da skrivañ ur pennad war an dra-se... 

J'ai lu sur internet, le site Taban (bilingue occitan et français), un texte intitulé "La langue comme gadget électoral". Il a été édité le 8 avril à propos des élections en Italie et comment certains dialectes parlés là bas ont été utilisés par la gauche (Parti démocrate). Très intéressant. En Bretagne aussi, il y aurait des études à faire sur la façon dont la langue bretonne a été utilisée pendant la campagne des municipales. Le breton y est aussi, parfois, comme d'autres langues dans d'autres régions de France, utilisé comme une sorte de gadget électoral...

http://taban.canalblog.com/

18/04/2008

Pikardeg : "Te comprinds ch'picard ?"

Ur pennad skrid kentelius a zo bet embannet barzh lec'hienn internet Libération (blog Libé Lille) a zivout ar yezh pikardeg; an evezhiadennoù ivez a zo interesus :

Sur le site de Libération, blog Libé Lille, un article intéressant sur la langue picarde, les commentaires également sont instructifs :

http://www.libelille.fr/saberan/2008/04/te-comprinds-ch.h...

NB : hier, alors que je faisais quelques courses au Monoprix de Vannes, une jeune femme a demandé du maroilles au vendeur de fromage. Pour ceux qui n'ont pas vu Bienvenue chez les Ch'tis, le maroille est un fromage odorant que Danny Boon et sa maman (Line Renaud), se tartinent au petit-déjeuner et trempent dans leur café (en Bretagne, on fait pareil avec le beurre salé, miam). "Y'en a pas" a répondu le vendeur en rigolant, "mais on a d'autres fromages qui puent si vous voulez". 

09:40 Publié dans Web, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Picard, langues

10/04/2008

Tibet ha Surinam : tabutoù a ziar benn ar yezhoù

c2fba2916d22aaedbd029331d6e58a3a.jpgPennadoù skrid interesus e keñver ar yezhoù a zo bet embannet barzh Courrier International ar sizhun paseet (3-9 a viz Ebrel - n° 909) : unan a zivout Bro dTibet hag unan all war ar Surinam. Un den a ginnig d'an Dibetiz skrivañ chomlec'hioù o lizhiri e tibeteg, ha pas e sinaeg. Hiriv an deiz e vez ret gouieit skriv sinaeg (mandarineg) d'an dud a faota dezhe kas ul lizher, pe goulenn sikour get un den bennak ma ne ouiont ket. Met an tibeteg n'eo ket difenet memestra. Hervez bonreizh Bro Sina, an Dibetiz o deus gwirioù sevenadurel ha politikel. Un doare stourm didaer, difeulst, vehe, hervez an den a skriv, ha n'eo ket bet embannet e anv evit e surentez. Mod-se e vehe ret d'an dud deskiñ tibeteg (ha da velestradurezh Bro Sina ivez). Lakaet m'eus a-us ar ger "didaerded", "difeulster" skrivet kaer e tibeteg.

Ar pennad all a zo war Bro Surinam e lec'h ma z'eus ur yezh ofisiel hepken, an neerlandeg (ar vro-se oa bert kolonizet get Broioù Isel), daoust ma vez komzet ur bochad yezhoù all evel ar sinaeg, an hindi, yezhoù ameridian, ar javaneg ha ur yezh ag ar vro, meskaj savet a ziar ar saozneg, an neerlandeg ha yezhoù ag Afrika : ar "sranan tongo"... Perak chom get an neerlandeg hepken evel yezh ofisiel ? Penaos dibab ur yezh ofisiel all, pe meur a unan ?

Un teuliad talvoudus all a zo barzh an niverenn-se a zivout ar peoc'h e Bro Iwerzhon. Ur peoc'h padus met a chom bresk memestra.

E galleg/en français

Petite note pour signaler des articles intéressants parus dans Courrier international de la semaine passée; l'un sur le Tibet, l'autre sur le Surinam. Au Tibet, l'auteur d'un article suggère aux Tibétains d'écrire les adresses de leurs lettres en tibétain, et pas en chinois-mandarin comme cela se pratique actuellement. Aujourd'hui, les personnes qui veulent envoyer une lettre doivent savoir écrire l'adresse en chinois (ou demander de l'aide). L'auteur, dont le nom n'est pas publié pour des raisons de sécurité, rappelle que les Tibétains ont des droits culturels et politiques. Le tibétain n'est pas interdit. Ce serait là un moyen non-violent (en illustration le mot "non-violence" calligraphié en tibétain), pour que les gens apprennent à écrire en tibétain, et même l'administration chinoise.

Le Surinam a une seule langue officielle : le néerlandais (les Pays-Bas ont colonisé ce pays), bien qu'il s'y parle beaucoup d'autres langues comme le chinois l'hindi, le javanais, des langues amérindiennes et une langue du pays, issu de l'anglais, du néerlandais et de langues africaines : le "sranan tongo"... Pourquoi rester avec le néerlandais comme langue officielle ? Comment choisir une autre langue, ou plusieurs ?

Enfin, dans ce même numéro, un dossier intéressant sur la paix, durable mais fragile,  en Irlande.

Courrier international n° 909, 3-9 avril 2008. 

 

 

08/04/2008

Lec'hienn internet : "Corpus de la parole"

Dizoloet m'eus dec'h ( a-drugarez da Oui au breton) ul lec'hienn internet nevez a ziar-benn ar yezhoù a vez komzet e Frans; savet eo bet get ar "Ministère de la culture". Ni 'c'hell selaoù pennadoù komz enrollet e Breizh hag e rannvroioù all. Vu sur le site Oui au breton les coordonnées de ce nouveau site internet sur les langues parlées en France; il a été conçu par le Ministère de la culture. On peut y écouter des enregistrements de différentes langues parlées en France :

http://www.corpusdelaparole.culture.fr/spip.php

07/02/2008

Morbihan : truek, plas ar brezhoneg e kelaouenn Kuzul meur

78b3af16bae554485a86e928c069db9c.jpg"Bloavez mad" : daou ger e brezhoneg, setu tout ar pezh 'm'eus kavet barzh kelaouenn diwezhan kuzul meur Morbihan a vez embannet bep daou vizh. Pannelloù divyezhek a vez lakaet bremañ get ar c'huzul meur a-hed an hentoù er Morbihan, ar pezh a zo mat, met pannelloù ne reont ur bolitikezh da vat evit ar yezhoù rannvroel a vez komzet dre mañ, ar brezhoneg hag ar gallaoueg.

"Meilleurs voeux" : deux mots, c'est tout ce que l'on trouve en langue bretonne dans le dernier numéro du magazine du conseil général du Morbihan. Celui-ci fait poser des panneaux bilingues le long des routes du Morbihan, ce qui est positif, mais des panneaux bilingues ne font pas une politique pour les langues régionales parlées ici que sont le breton et le gallo.

06/02/2008

Alaska : ur yezh a zo aet da get/une langue est morte

Hervez ar gelaouenn Marianne (02/02/2008) ar yezh eyak a zo marv ar sizhun paseet get Marie Smith-Jones. Honnezh a oa an den diwezhan a gomze an eyak, ur yezh a veze komzet get an Inuited. Marie a zo marv e Anchorage, d'an oad a 89 vloaz. He seizh bugale ne gomzont ket yezh o mamm rak o zad, ur pesketour gwenn, ne faote ket dezhan e vehe dezket gete o yezh a orin. "Abaoe pemzek vloaz Marie a oa an den nemetan a c'helle kaozeal eyak" eme Mikael Krauss, kelenner ha yezhoniour e skol veur Alaska. "An eyak a zo ar yezh inuit kentañ a ya da get en Alaska met ne vo ket an hini diwezhan", emezan c'hoazh. Chom a ray roudoù ag ar yezh-se memestra : M. Krauss ha Marie Smith Jones o deus skrivet asambles ur geriadur eyak.

Selon l'hebo Marianne (02/02/2008) la langue eyak est morte la semaine dernière avec Marie Smith-Jones. Elle était la dernière personne à parler la langue eyak, langue parlée par les Inuits. Marie est morte à Anchorage à l'âge de 89 ans. Ses sept enfants ne parlent pas la langue de leur mère car leur père, un pêcheur blanc, ne voulait pas qu'ils apprennent leur langue d'origine. "Depuis quinze ans Marie était la seule personne à pouvoir encore parler eyak" explique Mikael Krauss, professeur et linguiste de l'université d'Alaska. "L'eyak est la première langue inuite à disparaître en Alaska mais ce ne sera pas la dernière", souligne-t-il encore. Il restera des traces de l'eyak cependant : M. Krauss et Marie Smith-Jones ont écrit ensemble un dictionnaire d'eyak.

05/02/2008

Le français, langue des JO... et des droits de l'Homme ?

Extrait du compte-rendu de la conférence de presse quotidienne du ministère des Affaires étrangères : 

"LE FRANCAIS, LANGUE OLYMPIQUE" AU SALON EXPOLANGUES (PARIS, DU 6 AU 9 FEVRIER)

Dans le cadre du salon Expolangues de Paris (6 au 9 février) où la Chine est invitée d'honneur, le ministère des Affaires étrangères et européennes lance en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) une opération intitulée "le français, langue olympique".

En vue des Jeux Olympiques qui se tiendront en août prochain à Pékin, l'objectif de cette opération est d'informer le grand public sur la place du français, langue officielle des JO, en présentant les diverses actions pour la promotion de notre langue, notamment la mise à disposition de traducteurs francophones et le lancement de manifestations culturelles francophones.

Ces actions s'inscrivent dans le cadre de la convention signée par M. Jean-Pierre Raffarin, Grand Témoin de la Francophonie aux JO de Pékin, et M. Liu Qi, président du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin, en marge de la visite d'Etat du président de la République en Chine, le 26 novembre 2007. La convention a été remise par M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, à M. Jacques Rogge, président du CIO, le
23 janvier à Lausanne.

Le salon Expolangues, qui sera habillé aux couleurs de l'opération "le français, langue olympique", sera inauguré par M.
Diouf en compagnie de MM. Jean-Philippe Gatien et Xiao-Ming Wang, champions de tennis de table, le mercredi 6 février à 17h30.

(...) Les dirigeants de la République française collaborent donc avec les autorités chinoises pour que la langue française ait sa place pendant les prochains Jeux Olympiques. Nos responsables politiques, dont M. Raffarin, n'oublieront sans doute pas de rappeler aux dirigeants chinois les droits des minorités linguistiques, comme ceux des Tibétains, droits que le gouvernement de Pékin se garde bien de respecter. Le Tibet fait l'objet d'une politique de colonisation humaine et linguistique à grande vitesse. Dans ce domaine, il est vrai, la France des droits de l'Homme n'a pas trop de leçon à donner.