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07/09/2008

Plijus ? "C'est fun !": les cours de breton pour adultes font leur pub

2602da41d7df807c974d15f395501557.jpgC'est parti, la nouvelle campagne de publicité pour les cours du soir et les formations da langue bretonne est lancée. L'affiche est jolie, elle présente des cyclistes surplombés du mot "Plijus" qui signifie "plaisant", "agréable". Ce mot est traduit par "C'est fun !" sur l'affiche... Clin d'oeil ironique à l'anglicisation du français ? Clin d'oeil (dépassé) au parler "djeunes" ? Ou est-ce traduction sérieuse ?...

Le slogan : "Le breton c'est comme le vélo, je l'apprends et je ne l'oublie plus !". Je crains de ne pas être aussi optimiste que les concepteurs de l'affiche : une langue apprise s'oublie si elle n'est pas pratiquée. Après quelques mois passés en Galice il y a quelques décennies, je maîtrisais un peu l'espagnol-castillan mais l'absence de pratique fait que mes compétences dans ces deux langues ont décliné. Avec de la pratique, cela reviendrait peut-être.

Il en est de même pour le breton. A nous donc de faire pratiquer la langue aux apprenants (c'est le responsable d'une association de cours du soir qui parle...). Aux apprenants de lire du breton, d'écouter les - encore trop rares - radios en langue bretonne ; et de regarder les - très rares - émissions à la télévision. D'ailleurs TV Breizh supprime cette rentrée sa dernière émission en breton ! Heureusement l'offre s'intensifie sur internet (brezhoweb notamment). Car, sur les autres médias audio-visuels, ce n'est pas le cas, à ma connaissance. Rien de neuf sur France 3 Bretagne, par exemple.

Concernant la campagne de publicité, l'affiche elle-même est très plaisante à regarder mais je m'interroge sur son efficacité, tant le dessin est éloigné de la matière promue (les cours et formations en langue bretonne). On verra à l'usage.

Un dossier complet a été réalisé par l'Office de la langue bretonne. En Bretagne, l'offre est assez importante. Il y a aussi des cours par correspondance. Et si vous êtes à Versailles, Dunkerque, Paris, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Le Mans, Lille, Bordeaux, Tours, Grenoble, sachez que des cours du soir sont proposés près de chez vous.

Krogit a-barzh neuze, ha kalon vat deoc'h ! Crochez dedans alors, et bon courage.

Plijus eo, c'est "fun" !

Christian Le Meut 

http://www.ofis-bzh.org/bzh/actualite/index.php

 

Plijus !?

e95fcf2193f2a615633da0737ebfb61f.jpgSkritelloù nevez a zo bet savet da vrudiñ kentelioù ha stummadurioù brezhoneg evit an tud en oad, hag evit displeg pegen plijus, bourrus, eo deskiñ hor yezh. Ar pezh a zo gwir, plijus eo... Kentelius ha poanius ivez. "Le breton, c'est comme le vélo, je l'apprends et je ne l'oublie plus !" eme ar skritell... Ha "plijus" da vout troet : "C'est fun" e galleg flour !

Ur yezh a vez ankouieit ma n'eo ket komzet. Me m'eus desket saozneg ha spagnoleg (kastillaneg). Ha, goude bout paseet un nebeut mizioù e Bro Galisia, ar c'hastillaneg a zeue brav awalc'h genin. Met ne m'eus ket mui komzet abaoe pell. Memes tra get ar saozneg. Dont a rahe en dro ma m'behe tu da gomz, marteze... Met n'eo ket ken aes evit mont war ur marc'h houarn, d'am sonj...

Brav eo a skritell-se, ar skeudenn a zo... plijus da welet, met n'ouion ket mard e vo efedus, kar al liamm etre an dresadenn hag an danvez (kentelioù noz ha stummadurioù brezhoneg) a zo pell awalc'h.  Gwelet e vo !

Ma faota deoc'h gouiet e-men e vez kelennet brezhoneg e Bro C'hall a-bez, kit da welet war lerc'hienn internet Ofis ar brezhoneg, un teuliad a zo da belkargiñ. 

http://www.ofis-bzh.org/bzh/actualite/index.php

27/08/2008

Quimperlé/Kemperle : kentelioù brezhoneg

"Cette année, trois associations proposeront tout au long de l'année des cours de breton à Quimperlé (quatre cours) et à Moëlan (cours de débutants), et du kan ha diskan à Saint Thurien.

Les cinq professeurs proposent des méthodes et des niveaux différents, ce qui permettra à toute personne intéressée, débutante ou confirmée un pannel d'activités telles que :
cours de débutants le lundi à 18h30 à partir du lundi 17 septembre à l'école Diwan de Quimperlé
cours de débutants le mardi à 19h00 à partir du mardi 11 septembre à l'Ellipse, Moëlan
cours niveau 2 le mercredi 19 à 17h00 (2e année Ni a gomz brezhoneg), école Diwan
cours niveau 3 (lecture, traductions du Télégramme en breton...) le mardi à 18h00 à école Diwan
théâtre et sketches en breton le mercredi 19 à 18h30, école Diwan
le vendredi à 20h30, une fois sur deux : atelier kan ha diskan à la salle des fêtes de St-Thurien
le dernier samedi du mois à 17h00, d'octobre à mai : kafe pemp eur (café pain beurre) pour échanger en breton autour d'un café. À l'école Diwan.

Réunion d'information à Moëlan le samedi 2 septembre à 19h00 à l'Ellipse. Tél : 02 98 71 11 68
Réunion d'information à Quimperlé le samedi 15 septembre à 17h00 à l'école Diwan de Quimperlé.

Tél. 02 98 71 74 94 - kuzul.skoazell@freesbee.fr
Pour le kan ha diskan : 02 98 59 45 75

26/08/2008

Livre : Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne

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Je suis comme pas mal de gens, pas mal de Bretons sans doute : j'avais lu "Comment peut-on être Breton, essai sur la démocratie française" il y a longtemps et ce livre avait eu une certaine importance pour moi. "Certaine", parce que j'avais lu d'autres livres sur ce sujet mais, en lisant Morvan Lebesque, j'avais appris des choses sur l'histoire de la Bretagne; et les idées de l'auteur sur l'Etat français, si centralisé, la démocratie, etc, étaient intéressantes. J'avais cependant trouvé le livre un peu longuet.
 
Je ne savais pas grand-chose de l'auteur, sauf qu'il avait été journaliste au Canard enchaîné, ce qui était positif pour moi puisque j'aimais (et j'aime encore), l'état d'esprit de ce canard, ironique et drôle. A part ça, Morvan Lebesque m'était inconnu.
 
Grâce au travail fait par le journaliste Erwan Chartier, nous en  savons maintenant plus sur le compte de Lebesque. Il est né à Nantes en 1911. A la fin des années 20 il est proche du Parti autonomiste breton (Pab). Maître d'école en Loire-Atlantique, il est mis dehors à cause de ses idées politiques. Il quitte le Pab en 1931 pour rejoindre le parti nationaliste intégral de Bretagne, un groupuscule d'extrême-droite avec des idées antisémites ! Lebesque ne reste pas longtemps dans ce groupuscule : il quitte Nantes pour aller travailler à Paris comme journaliste. Mais les débuts ne sont pas faciles, Lebesque est un journaliste pauvre.
 
"L'heure bretonne", "Je suis partout"...
Pendant la guerre, Lebesque écrit pour des journaux autorisés par les nazis, comme "L'heure bretonne" ou "Je suis partout" (des articles sur les spectacles). Il n'a pas participé à la Résistance, mais il n'a pas non plus écrit de choses trop dures pour être jugé après la guerre. En 1944, il fait la connaissance d'Albert Camus, et ils deviennent de grands amis. Ensuite Lebesque écrit des livres d'histoire et un roman. Il est embauché par le Canard en 1952 et, petit à petit, sa réputation grandit. Il a un style, une façon d'écrire, caustique, et des idées généreuses. Lebesque est devenu un humaniste, à ce qu'il semble; sous l'influence de Camus, peut être... Mais ses relations avec les autres journalistes du Canard ne sont pas simples (du fait de son poassé sous l'Occupation), et Lebesque envoie des textes par lettres; il ne reste pas travailler dans les bureaux du journal.
 
2f362576ddec4d608627aff77a295033.jpgLebesque est resté longtemps éloigné de la Bretagne, jusqu'aux années 60. Il commence alors à écrire pour le Peuple breton, le journal d'un nouveau parti politique de gauche, l'Union démocratique bretonne. En 1968, il est proche du soulèvement étudiant. "Comment peut-on être Breton ?" est édité en 1970, quelques mois avant la mort de Lebesque d'un infarctus alors qu'il était en reportage au Brésil, à l'âge de 59 ans. 
 
Les idées politiques de Lebesque ont changé pendant sa vie, ce qui est normal. Après avoir lu sa biographie, je me demande cependant si Lebesque était un homme complètement sincère. Malgré tout, son livre, "Comment peut-on être Breton?" demeure un ouvrage important.
Christian Le Meut 
 
Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne, Erwan Chartier, préface de Bernard Thomas, Ed. Coop Breizh. 15 €. 220 pages. 

Levr : Morvan Lebesque

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Me zo me evel pasapl a dud, pasapl a Vretoned marteze : lennet m'boa "Comment peut-on être breton ? essai sur la démocratie française", pell zo hag al levr-se oa bet talvoudus awalc'h evidon-me. "Awalc'h" peogwir em boa lennet levrioù all war an tem se met, e lenn Morvan Lebesque, m'boa desket traoù a zivout istor Breizh. Ha sonjoù ar skrivagner a-fed stad Bro-C'Hall, kreizennet spontus, an demokratelezh, ha c'hoazh, hag a oa interesus. Kavet em boa hir awalc'h al levr-se memestra.

Ne ouien ket kalz a dra a zivout ar skrivagner nemet en dra-se : kazetenner a oa bet barzh Le Canard enchaîné, ar pezh a oa talvoudus peogwir e lennen bep sizhun ar gelaouenn-se. Lebesque oa marv met me vourre (hag e vourran c'hoazh), taol spered an houad-se, flemmus ha fentus. Estroc'h evit an dra-se, Morvan Lebesque a oa dianavet din.

A drugarez d'al labour graet get ar c'hazetenner Erwan Chartier, ni ouia bremañ kalz muioc'h war gont Lebesque. Ganet e eo e 1911 e Naoned. Tost eo bet d'ur strollad politikel, ar  Parti autonomiste breton (Pab), e fin ar bleadeù 1920. Mestr skol e Liger atlantel Lebesque oa bet lakaet er maez ag ar velestradurezh a gaos d'e sonjoù politikel. Kuitaat a ra ar Pab e 1931 evit mont barzh ar Parti nationaliste intégral de Bretagne, ur strolladig a-zehoù pellañ, get sonjoù a-enep d'ar Juifed ! Lebesque ne chom ket kalz barzh ar strollad-se : mont a ra da Bariz evit labourat, evel kazetenner. Met n'eo ket aes da gomans, Lebesque a zo ur c'hazetenner paour.

641b6ae5b3ebf7dcc4f3f4a9ff03315a.jpg"L'heure bretonne", "Je suis partout"... 
Lebesque a skriv, e pad ar brezel, evit kazetennoù aotret get an Nazied evel "L'Heure bretonne", pe "Je suis partout". Ne gemer ket perzh barzh ar Resistans,  war e seblant ! Met n'en d'eus ket skrivet traoù kriz awalc'h evit bout barnet goude ar brezel. E 1944, Lebesque a ra anaoudegezh get Albert Camus hag an daou-se a za vout mignonned bras.

War lerc'h, Lebesque a skriv levrioù istor hag ur romant. Gobret eo get ar C'hanard Enchaîné e 1952 ha, tamm ha tamm, e vrud a ya war greskiñ. Ur stil, un doare da skrivañ a zo getan, flemmus, tagus get mennozhioù brokus. Lebesque zo daet da vout un den-garour; dre levezon Camus, moarvat. Met e zarempredoù get kazetennerion all ar C'Hanard n'int ket aes, ha Lebesque a gas e pennadoù dre lizher; ne chom ket da labourat barzh burevioù ar gelaouenn !

Pell a Vreizh e pad pell amzer
Lebesque zo chomet pell awalc'h a Vreizh, betek ar bleadeù 1960. Kroget en deus da skrivañ evit Pobl Vreizh, kazetenn ur strollad politikel a gleiz, nevez savet, an UDB. Tost-tre eo bet d'an emsav e miz Mae 1968. "Comment peut-on être Breton ?" zo bet embannet e 1970, un nebeut mizioù araok e varv : un taol kalon en deus bet ec'h ober ur reportaj er Brazil, d'an oad a 59 vloaz.

Sonjoù Lebesque o deus chanchet e-pad e vuhez, anat eo; ha mod-se emañ evit kalz tud. Goude  bout lennet istor e vuhez, mechal memestra ma oa Lebesque un den gwirion e-sonjoù penn da benn ? Daoust da-se, e levr "Comment peut-on être breton ?" a chom talvoudus ha kentelius.
Christian Le Meut 

- Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne, skrivet get Erwan Chartier raskrid : Bernard Thomas. Embannadurioù Coop Breizh, 2007. 220 p. 15 €. 

- Comment peut-on être Breton ? Essai sur la démocratie française, Ed. du Seuil (Points actuels).  

20/08/2008

Yec'hed mat c'hoazh !

a80fec0f4ba4fa0f803622e7b5ca6b89.jpgMa ! Tud a zo a ouia skriv "Yec'hed mat" d'un doare dereat memestra (lennit ar pezh skrivet genin d'an 7 a viz Eost). An etiketenn-se m'eus hi c'havet war gein ur voutailh bier, ar Morgat, savet er Gerveur, ha gwerzhet du-hont (marteze barzh un nebeut stalioù all en douar bras). Troet eo bet gete "A la vôtre", ar pezh n'eo ket gwir penn da benn : "Bonne santé" e vehe bet gwelloc'h. Met kalz gwelloc'h eo evit ar pezh a zo bet graet get ar stal en deus savet ur rummad evaj anvet "Yar mat" ! Ur sistr get chug pe subenn yar e-barzh ?

Ouf ! Il y a quand même des gens qui savent écrire "Yec'hed mat" à peu près correctement (lire note du 7 août).  J'ai trouvé cette étiquette sur le dos d'une bouteille de bière, la Morgat, produite à Belle-Ile-en-Mer et vendue là-bas (peut-être aussi dans quelques magasins du continent). C'est traduit par "à la vôtre" ce qui n'est pas complètement exact puisque ça signifie "Bonne santé" (littéralement : "santé bonne"). Mais c'est quand même bien mieux que les fabricants de cidre qui ont appelé récemment une gamme de leurs produits  "Yar mat" ce qui, en breton écrit, signfie "poule bonne" ! Un cidre au jus de poule ?

12/08/2008

Levr da lenn e-pad ar vakansoù : Avel gôrnog

b752873dffa766dde29e2df04b9f8143.jpg Avel gornôg a zo levr diwezhañ ar Bigouter Yann Bijer. Istor e familh a zo kontet getan. N'eo ket skrivet "envorennoù" barzh al levr, na "roman". Envorennoù romanset neuze?

Ni'zo er bloaz 1916, e Lechiagad, Bro Vigoudenn. An tadoù a zo bet kaset d'ar brezel, ne chom nemet gwazed kozh, merc'hed ha bugale. Naïg ar Prad a zo e chom he unan get he mamm, met peurrest ar familh a zo tost-tre : tud kozh, moerebed, kenitervezed ha kendirvi... Ha surtout Tamm Bouchig, he c'henderv muiañ karet... Betek re ?

Heuliañ istor ar familh-se a zo bourrapl bras. Bez zo an tud ag ar mor (familh an tad); ha tud ag ar maezioù (familh ar vamm). Chikan ebet etreze, ar c'hontrel eo. Yann Bijer a ya pell a wezhoù : n'en deus ket aon da reiñ deomp un nebeut kentelioù Istor, evel ar gentel a ziar benn Charlez Veur, met kentelius eo...

Ur bochad tudennoù a zo barzh al levr, met n'omp ket kollet. Yann Bijer a gas an istor get begon hag, a-benn ar fin,  daoust d'al levr bout hir pasapl (454 pajenn) m'eus ket kavet hir an amzer getan, ken deverrus eo. E gwirionez, neoazh, mard on bet plijet bras get doare Yann Bijer da skrivañ, on bet dipitet get an istor karantez etre Naïg hag he c'henderv. 

An istor a grog e Lechiagad, met echuiñ a ra e Kiberen rak pesketourion a vro Vigouden a zeue da besketaat e Kiberen pand a rae diouer a besked en o bro. Bijer a zispleg ar vuhez e Kiberen er bleadeù 1920, get an douristed (dija), ar friturioù (n'eus ket mui kalz anezhe), ar besketourion (idem)...

Da lenn, neuze, Avel gornôg, Yann Bijer, ti embann Al Liamm. 2007. 18 €.

E galleg/En français : petite note pour encourager vivement la lecture de ce roman en langue bretonne, Avel gornôg, écrit par le Bigouden Yann Bijer. L'auteur, dans un style savoureux, retrace l'histoire de sa famille de marin-pêcheurs à Léchiagad (sud Finistère), au temps de la première guerre mondiale.

Christian Le Meut

20/06/2008

Pays d'Auray/Bro An Alré : An Dasson nevez

Kemenadenn a-berzh/communiqué de/ Kerlenn Sten Kidna/Cercle Sten Kidna, Auray :

3da4d34413128a892c67c9759eeda18b.jpg"Bro Alré gouil bamdé" est le titre de ce nouveau numéro de la revue bilingue (breton-français) An Dasson, n°67, édité par le Cercle Sten Kidna. La première partie de cette revue présente, avec moultes photos, des événements organisés autour de la langue bretonne pendant les fêtes Bro Alré gouil bamdé 2007 : la "Journée de la langue bretonne" lors de laquelle 400 enfants des écoles bilingues ont pu suivre un spectacle de clowns en breton, danser, jouer, et chanter ensemble; la promenade guidée en breton le long de la ria d'Etel avec 80 collégiens bilingues; l'émission de télévision Webnoz réalisée depuis Brec'h et diffusée dans le monde entier sur internet; le concours Sketchnoz organisé à Pluvigner avec des sketchs présentés par des enfants, adolescents et adultes, brittophones, etc. Deux sketchs sont publiés dans An Dasson, en breton.
Dans un tout autre registre, un membre de l'association, Jean Dréano, évoque son voyage en Islande (en français), et Patrick Dréan présente le dernier disque du groupe Plantec (en breton).

An Dasson, 5 € (7€ avec le port); édité par le Cercle Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo, 56400 Auray. La revue est en vente dans les lieux suivants : Breizh ma bro et chez le marchand de journaux en face de la gare (Auray); Lenn ha dilenn (Vannes); Coop Breizh (Lorient).


An Dasson n°67 a zo deuet er maez
"Bro Alré gouil bamdé !" a zo bet lakaet war bajenn gentañ An Dasson, niverenn 67, embannet n'eus ket pell 'zo get Kerlenn Sten Kidna. An hanter gentañ ag ar gelaouenn divyezhek-sea ginnig, get ur bochad skeudennoù, abadennoù a zo bet graet e-pad Bro Alré gouil bamdé e 2007 tro-dro d'ar yezh. Devezh ar brezhoneg e Lokoal-Mendon  : 400 krouadur ag ar skolioù divyezhek bodet evit kanal,  dañsal ha sellet doc'h un arvest get furlukined; ur bourmenadenn get 80 krennard ag ar skolajoù divyezhek; an abadenn skinwell Webnoz degemeret e Brec'h ha skignet war internet er bed a-bez; ar genstrivadeg Sketchnoz savet e Pleuwigner get pezhioù berr savet ha c'hoariet get bugale, krennarded ha tud en oad... Daou sketch a zo embannet 'barzh An Dasson, e brezhoneg. Jean Dréano, un ezel a Gerlenn Sten Kidna, a zispleg e veaj e enezenn Island, e galleg; ha Padrig Dréan a lâr e soñj a-ziàr-benn pladenn diwezhañ ar strollad Plantec, e brezhoneg.

An Dasson, n°67, 5€ (7€ dre ar Post); embannet get Kerlenn Sten Kidna, 6 straed Joseph Rollo, 56400 Auray/An Alré. An Dasson a vez gwerzhet 'barzh Breizh ma bro hag ar stal kazetennoù paraviz d'an ti-gar (An Alré); Lenn ha dilenn (Gwened); Coop Breizh (An Oriant)."


14/06/2008

Tourisme/Touristelezh : Shangaï pe Breizh ?

ab0604cf1d26e14e76432138537bb9ed.jpgSetu ur gartenn post kaset din a Shangaï get ur den a ma familh, aet kuit da labourat du-hont e-pad ur miz, hag ivez da bourmen er vro.

Voici une carte postale envoyée de Shangaï par un membre de ma famille, parti pour travailler là-bas pendant un mois, mais aussi pour visiter le pays : "Une vue imprenable sur Shangaï; même si tu ne vois pas grand chose, c'est normal, c'est le nuage de pollution que nous avons tous les jours" emezan/écrit-il.

Mont ken pell evit bout barzh ar saotradur, nag ur blijadur : gwelloc'h  a vo genin chom e Breizh ar bloaz-mañ c'hoazh. E Breizh, an avel a lak ar saotradur da vont kuit ! Kani a zo en aer da nebeutañ... Met al louzadurioù a zo en douar, en dour, er mor, er boued (hag all), a chom geneomp... N'eus bro ebet hag a zo parfet !

Aller si loin pour se retrouver dans la pollution, quel plaisir ! Je sens que cette année encore, je vais rester au pays, en Bretagne. Ici, le vent chasse la pollution ! Au moins... celle qui est dans les airs. Mais les pollutions présentes dans la terre, l'eau, la mer, la nourriture, etc, celle-là restent ici. Aucun pays n'est parfait, ça se saurait !

Christian 

 

 

08/06/2008

Livre : La Bretagne, entre histoire et identité

b387e37cd989c9f3a1d7b2c45519c9b7.jpgLe 526e ouvrage de la collection Découvertes Gallimard est consacré à la Bretagne, son histoire et son actualité (ils ont mis le temps, quand même, chez Gallimard...). Comme d'habitude avec cette collection, l'iconographie et la présentation sont soignées et l'ouvrage est très agréable à parcourir. Le texte, lui, a été confié à l'historien et universitaire Alain Croix. Excercice difficile que de synthétiser en quelques 127 pages, plus une vingtaine de pages "Témoignages et documents", une histoire et une actualité riches. Les choix fait par l'auteur seront forcément contestés, et d'ailleurs ils sont contestables, de mon point de vue.

Il est clair que ce livre sur la Bretagne n'est pas un livre sur la langue bretonne. Il y est consacré deux pages en fin d'ouvrage (130-131) et quelques mentions qui ne permettent pas, à mon avis, de se faire une idée de la question linguistique en Bretagne. Ainsi, l'auteur écrit : "Mais la France n'a aucune politique de préservation des langues..." Joli euphémisme : la France a même eu une politique d'éradication des langues régionales mais l'on n'en saura rien dans ce livre. Comme si les Bretons avaient abandonné leur langue maternelle par leur seul choix.

L'interdiction de la langue maternelle 

Le fait d'avoir interdit la langue bretonne à l'école, dans les administrations, par exemple, est un choix politique de marginalisation décidé par la République française. Quand on marginalise des langues, on ne doit pas s'étonner que les populations ainsi marginalisées se tournent vers la langue officielle, la langue de la promotion sociale, la langue unique qui ouvrira les clés d'un avenir meilleur. Et quels parents ne rêvent pas d'un avenir meilleur pour leurs enfants ? Mais, pendant ce temps, on interdit à des millions de personnes d'être scolarisés dans leurs langues maternelles, en Bretagne, Pays-Basque, Catalogne, Occitanie, Alsace, etc. De quel droit ?

Aujourd'hui, les textes internationaux sur les droits de l'Homme affirment le droit d'être scolarisé dans sa langue maternelle. La France s'est bien gardée de le faire mais les conséquences, pour les populations, ont été et sont encore profondes en terme d'acculturation, de mépris de sa culture et de sa langue d'origine, d'incommunicabilité entre les générations, de pertes culturelles, et j'en passe...

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Une affiche est reproduite dans ce livre. Elle présente un enfant puni pour avoir parlé breton. Cette situation, des générations de Bretons (et de Catalans, et d'Occitans et de...) l'ont vécue. Aujourd'hui encore, des personnes de 60 ans, 70 ans, 80 ans, témoignent qu'elles ne parlaient pas un mot de français en arrivant à l'école. Mais l'Education nationale n'avait pas prévu d'utiliser ces langues pour l'apprentissage du français, ce qui aurait pu, peut-être, simplifier la vie de certains enfants et leur donner une image un peu plus positive de leur langue d'origine. Dans la légende, Alain Croix présente cette affiche comme étant de "propagande nationaliste"... Peut-être, mais est-elle fausse pour autant ? Non, elle illustre le fait qu'il était interdit de parler breton dans beaucoup de cours d'école et de classes, et que très souvent des enfants étaient punis pour cela, même si ce n'était pas le cas partout. 

Douceur, vous avez dit "douceur" ? Comme c'est bizarre...  

Concernant l'annexion de la Bretagne par la France, le résumé de l'historien me paraît un peu court. Concernant les quatres années de guerre (1487-1491), qui ont amené la duchesse Anne de Bretagne à accepter d'épouser le roi de France (alors qu'elle avait tout fait pour l'éviter), on saura qu'il y avait des seigneurs français dans les deux armées qui se sont opposées à la bataille de Saint Aubin du Cormier (1488), mais on ne saura pas combien de morts fit cette bataille (entre 6.500 et 7.500 selon différentes sources que j'ai pu trouver), ni combien d'hommes elle engagea : 11.000 dans l'armée du duc de Bretagne, 15.000 pour celle du roi de France. 26.000 hommes ! On n'est pas dans une petite embuscade, mais dans une vraie guerre, ce qui n'empêche pas Alain Croix d'écrire, concernant le processus de rattachement-annexion de la Bretagne à la France : "Le plus remarquable est évidemment que la monarchie française ait choisi en définitive la voie de la douceur, dans un processus qui a duré soixante ans". "Douceur", vous avez dit "Douceur"?

Quelques rappels 
Le lecteur ne saura pas non plus combien de morts fit la répression de la révolte des Bonnets rouges, sous Louis XIV. Il ne saura rien du fait qu'une armée bretonne fut levée en 1871 pour combattre l'invasion prussienne, mais que des milliers de volontaires bretons restèrent croupirent près du Mans, au camp de Conlie, sans combattre, car la République naissante ne leur faisait pas confiance. Il ne saura pas qu'en 2004, le Conseil régional vota, à l'unanimité, un voeu pour que le breton et le gallo soient reconnus officiellement comme langues de la Bretagne à côté du français. Il ne saura pas qu'en mars 2003, 15 à 20.000 personnes manifestèrent dans les rues de Rennes pour demander un statut pour la langue bretonne. 15.000 à 20.000 personnes pour 5 départements !

Par contre il saura qu'Eric Tabarly a gagné la première Transatlantique en 1964.

Quand l'historien se fait devin 
Il apprendra aussi que la "la division administrative de la Bretagne historique ne provoque pas non plus de mouvement d'opinion important. (...) le retour de la Loire-Atlantique dans une région de Bretagne relève aujourd'hui peut-être plus du rêve que d'un avenir prévisible". Là, l'historien se fait devin. Mais c'est quoi, un "mouvement d'opinion important", selon Alain Croix ?

Christian Le Meut 

Levr : La Bretagne entre histoire et identité

41a2d9e168e067967b41e804dcae9d53.jpgDécouvertes Gallimard a zo un dastumadeg brudet bras a ginnig levrioù brav, stumm chakod, get ur bochad skeudennoù e-barzh hag un nebeut testennoù, war un tem resis. Hag an niverenn 526 a zo war Breizh, en amzer a-gent ha bremañ. Hirgotozet eo bet, al levr-se, memestra. Ur bochad temoù a zo paseet araok evel "La légion d'Honneur", "Ambroise Vollard" (piv eo hennezh ?), "L'aluminium", "Gengis Khan" ha me oar me. Gortoz pell, gortoz gwell, evel ma vez lâret...

An Istorour Alain Croix a zo bet dibabet get pennoù bras Gallimard evit skrivañ al levr. Un den barrek tre war danvez Breizh eo met, evit lâr ar wirionez, kavet m'eus berr awalc'h al levr e keñver an istor hag an amzer a-vremañ. Anat eo, al levr a zo bet graet kentoc'h evit tud ha ne ouiont ket netra, pe pas kalz a dra, war an danvez. Evito e vo kentelius, marteze.Ar skeudennoù a zo brav, hag ur bern a zo oc'hpenn.

"Douceur", vous avez dit douceur ? Comme c'est bizarre...
Traoù souezhus a zo memestra, evel ar pezh a skriv Alain Croix a ziar-benn "stagadur" (penaos treiñ "rattachement" ?) Breizh da Vro-Frans : "Le plus remarquable est évidemment que la monarchie française ait choisi en définitive la voie de la douceur, dans un processus qui a duré soixante ans". "Douceur" ? Ur wezh bout bet trec'het he arme e Saint-Aubin du Cormier (1488), Anne, dukez Breizh, n'he doa ket choaz ebet geti, nemet d'en em zimeziñ get roue Bro c'hall, Charlez an 8et... Ped a dud a zo marv e-pad ar brezelioù-se (1487-1491) ? Etre 6.500 ha 7.500 en emgann Saint-Aubin du Cormier, hervez sifroù m'eus kavet barzh ul levrioù all (1)... Sifr ebet barzh levr Alain Croix. Ped a dud a zo bet krouget da vare Loeiz ar 14et hag emsav ar "papier timbré" ? Sifr ebet ivez...

Plas dister ar brezhoneg 
Souezushoc'h c'hoazh a zo plas dister ar brezhoneg barzh al levr. Div bajenn er fin (130-131). Istorour eo Alain Croix, yezhoniour  n'eo ket. Hervezañ ar gallaoueg a zo ur "forme locale" du français (ar yezhoniourion m'us lennet ne lâront ket an dra-se). Pelloc'h : "Mais la France n'a aucune politique de préservation des langues..." eme Alain Croix. Gwir eo (nemet evit mirout ar galleg !). Nag ul "litote", evel ma vez graet a droiennoù sort-se e galleg : ur politikerezh evit skarzhiñ lazhiñ ar yezhoù rannvroel a zo bet get Republik Bro C'Hall, da vat. Met ne lenner ket an dra-se barzh levr Alain Croix. Evel ma vehe bet dilesket ar brezhoneg mod-se : ar Vretoned o doa mezh get o yezh ha setu perak o deus chomet a sav geti. Ha penaos e oa bet hadet, plantet, ar mezh-se barzh o fennoù ? Gete o unan, evel rezon ! Pas get ar mistri skol, pas get ar Stad, pas get ar melestradurezh, pas get pennoù bras Bro C'Hall o doa divizet skarzhiñ ar yezhoù "rannvroel" da skolioù ar Republik.

Berr int, displegadennoù Alain Croix e keñver ar brezhoneg, a gav din. Sifr ebet war niver an dud a gomze gwezhall, hag a gomz c'hoazh. Ger evet war ar pezh a oa bet votet get kuzul rannvroel Breizh e miz An Avent (Kerzu) 2004 a unvouezh evit ma vehe anavezet evel ofisiel ar brezhoneg hag ar gallaoueg. Ha perak nompas merchiñ ar C'Hatolikon, kentañ geriadur moulet e Breizh (hag e Bro Frans), e fin an XVet kantved ? Ar geriadur kentañ embannet e Bro Frans a oa teiryezhek, latineg, galleg, brezhoneg. Plas ebet evit traoù sort-se, talvoudus memestra, barzh al levr. Domaj.

Liger Atlantel : distaget da vat ?
Danvez a zo da dabutal get ar pezh a skriv Alain Croix a ziar-benn Liger-Atlantel : "le retour de la Loire-Atlantique dans une région de Bretagne relève aujourd'hui plus du rêve que d'un avenir prévisible". Istorour a-vicher eo, Alain Croix. Ha divinour ivez ?

Christian Le Meut 

La Bretagne entre histoire et identité, Alain Croix, Découvertes Gallimard, 2008. 

(1) "Cinq à six mille Bretons et leurs alliés, et 1.500 Français restèrent sur le champ de bataille", barzh "L'union de la Bretagne à la France", Dominique Le Page, Michel Nassiet, p. 91, Ed. Skol Vreizh, 2003.

13/05/2008

Breton à l'école : des parents d'élèves inquiets

Setu ur gemenadenn all a-berzh Div Yezh/Voici un autre communiqué de l'association Div Yezh (parents d'élèves de l'enseignement public bilingue) : "De la carte scolaire et d’un projet de loi"

Div Yezh association de parents pour l’enseignement du breton à l’école publique tient à faire part de son mécontentement sur les résultats des cartes scolaires de l’enseignement bilingue public et son inquiétude à la suite du débat du 7 mai à l’Assemblée nationale.

Première constatation : La faiblesse des moyens se fait sentir pour tous. Une ponction des moyens s’est effectuée en maternelle. Les effectifs peuvent être lourds en classes bilingues qui sont souvent des classes à cours multiples. On ne constate aucune accélération de la création de classes bilingues publiques depuis une dizaine d’années. Les efforts du Finistère contrastent avec les résultats mitigés du Morbihan et des Côtes d’Armor et le blocage en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique.

Deuxième constatation : 4 projets d’ouvertures de nouveaux sites bilingues qui présentaient un nombre suffisant d’enfants, 15 ou plus, sont refusés : Guichen, St Etienne de Montluc, Bannalec et Pleyben. Seuls Pleyber-Christ et Ploeren (56) ouvriront.
De plus, le ministère de l’Education Nationale avait depuis 2002 mis 24 postes au concours de professeurs des écoles publiques bilingues. 15 postes seulement ont été ouverts pour le concours de mai 2008.

Ces refus d’ouverture de nouveaux sites bilingues posent de multiples questions, en particulier celle du respect de la demande populaire. La France se défend auprès des instances internationales comme l’ONU en prétendant que la non reconnaissance des langues comme le breton ne l’empêche pas d’accéder aux demandes des parents qui souhaitent un enseignement du breton pour leurs enfants. Force est de constater que ce n’est pas le cas.

Dans ce contexte, le gouvernement nous promet une loi sans modification constitutionnelle, sans charte européenne des langues. Une loi au rabais comme le fut en son temps la loi Deixonne ? Pourtant dans un premier temps, la proposition de loi prévoyait la généralisation progressive de l’enseignement bilingue dans toutes les régions de France. Nous étions en 1951. Plus de 50 ans plus tard, la France traine toujours les pieds. Une loi sur les langues régionales sans modification de la constitution sera censurée et vidée de son intérêt par le Conseil constitutionnel. Pourtant, comment ne pas lier les mauvais résultats en langues des élèves français avec le fait qu’ils sont monolingues et que dans leur milieu familial et environnemental il n’existe désormais plus qu’une seul langue : le français ?

Un autre exemple de la mauvaise volonté du gouvernement : le volet enseignement bilingue du contrat de projets n’est toujours pas signé. Nous soutenons donc la proposition du Président Le Drian de voir confier, dans le cadre de l’expérimentation, l’enseignement de la langue bretonne à la Région Bretagne. Nos langues sont autant de richesses culturelles, elles font partie de notre patrimoine et il faut mettre en œuvre une politique ambitieuse pour les conserver et les transmettre aux générations futures". (13/05/2008)