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24/10/2008

Office de la langue bretonne : "L'enseignement bilingue se heurte à des difficultés"

La situation de l’enseignement bilingue en Bretagne en 2008 vue par l'Office de la langue bretonne :

"Pour la 31ème rentrée scolaire consécutive, l’enseignement bilingue continue sa croissance. Il concerne aujourd’hui plus de 12 000 élèves (12 287). De même, il s’étend toujours plus sur le territoire. Après la communauté de communes de Vitré l’année dernière, une nouvelle communauté de communes propose en effet l’enseignement bilingue en cette rentrée scolaire (communauté de communes du Val d’Ille).

Plusieurs nouveaux caps ont été franchis.
Diwan a passé le cap des 3000 élèves et a ouvert un nouveau collège en Loire-Atlantique, ce qui évitera dorénavant aux élèves de ce département d’avoir à se déplacer sur le Morbihan. Deux nouvelles écoles primaires ont également été ouvertes par l’association (La Mézière (35) et Saint-Renan (29)). Si elle continue de progresser ainsi, la filière immersive pourrait rapidement retrouver sa dynamique d’avant 2002.

La filière publique quant à elle a franchi le cap des 5000 élèves pour la première fois et propose également deux nouveaux sites (Pleyber-Christ (29) et Ploeren (56)). Sur l’ensemble de la Bretagne, l’enseignement public est celui dont les chiffres progressent le plus, surtout dans le Finistère, bien qu’il bénéficie de moins d’ouvertures qu’à l’ordinaire.

Globalement, l’enseignement bilingue dans les écoles privées se trouve dans une situation préoccupante. En 2008, outre le fait que pour la première fois aucun nouveau site n’ait été créé, l’un de ceux qui existaient a été fermé. Si les effectifs y augmentent encore légèrement , la progression s’est énormément ralentie, par rapport aux années précédentes.

D’une manière générale, l’on note cependant que le bilinguisme s’enracine de plus en plus profondément dans les communes qui dispose d’une offre bilingue.

Toutefois, la croissance repose essentiellement sur celle des sites existants et l’offre ne se développe pas assez vite (seul 5 % des écoles bretonnes disposent d’une filière bilingue).
En effet seules quatre nouvelles maternelles ont ouvert cette année.
Il y avait bien longtemps qu’il n’y en avait pas eu aussi peu, ce qui influe sur l’évolution, naturellement. La tendance au ralentissement de la croissance s’accentue donc encore du fait du petit nombre de nouveaux sites. Le taux de croissance de cette année est le moins élevé qui ait été observé dans l’histoire de l’enseignement bilingue en Bretagne (4 ,7 %).

Que ce soit dans les écoles publiques ou dans les écoles privées, l’enseignement bilingue se heurte à des difficultés. En cette rentrée scolaire, Lorient en est le cas le plus symptomatique : il y a trop peu de postes à l’école Merville pour accueillir tous ceux qui le souhaitent et les classes bilingues de l’école Saint-Christophe ont été fermées. Des problèmes de manque de remplaçants sont également signalés à Carhaix et à Lannilis pour le public.

En proportion, l’ouverture de sites bilingues dans le public en Alsace ou dans le Pays Basque Nord équivaut à plus de 12 fois ce qu’on observe en Bretagne.
Le problème en Bretagne ne vient pas de la demande : en certains endroits, les ouvertures sont refusées en dépit de la demande, en d’autres lieux, on manque de postes pour accueillir tous ceux qui le souhaiteraient ou pour permettre aux enfants de poursuivre dans l’enseignement bilingue. Il s’agit d’une demande exprimée qui n’est pas satisfaite.
Sur le terrain, on peut aussi parler d’une demande potentielle évidente à laquelle il n’est pas répondu.
Par ailleurs, on note que l’offre reste trop restreinte dans les grandes agglomérations où il n’est pas suffisant de disposer d’un seul site bilingue pour chaque filière : il est aujourd’hui nécessaire de réfléchir à l’organisation de l’offre de bilinguisme à l’intérieur des différents quartiers.

A l’heure où l’enseignement bilingue est de mieux en mieux perçu par les Bretons, les chiffres continuent de progresser mais à un rythme de plus en plus lent ; cette situation est paradoxale et n’est pas adaptée au défi qui reste d’assurer l’avenir de la langue bretonne, langue toujours classée en danger d’extinction par l’Unesco.
On observe que l’enseignement bilingue progresse là où il est déjà fort. Cela montre que la filière bilingue bénéficie d’une dynamique vertueuse : plus l’offre est large, plus elle intéresse de monde. Cela prouve aussi qu’il serait possible de faire mieux sur les autres territoires.

Le Conseil académique des Langues Régionales permet aux acteurs de faire le point et de discuter. Son rôle n’est pas de planifier le développement de l’offre d’enseignement bilingue. Pourtant, les exemples de la volonté du monde politique breton de s’engager résolument dans ce sens se multiplient et sont au diapason des attentes de la société civile.

L'Etat doit s’engager plus clairement dans la politique linguistique. Ce n’est pas une question de moyens. La gestion actuelle de l’enseignement bilingue ne permettra pas d’atteindre l’objectif de 20 000 élèves fixé par la Région. L’Office Public de la Langue Bretonne devrait à l’avenir regrouper l’ensemble des acteurs. Dans le cadre d'une politique linguistique globale, ce devrait être l’occasion de structurer l'offre d'enseignement bilingue en Bretagne comme le fait déjà l'Office Public de la Langue Basque depuis quatre ans."

29/06/2008

Div yezh, yaouank tre/Deux langues, três tôt !

Ba' Ouest-France e c'heller lenn un pennad-stur talvoudus a ziar-benn deskiñ div yezh yaouank-tre/Ouest-France de samedi  livre un édito intéressant sur le bilinguisme précoce :

www.ouest-france.fr/Deux-langues-des-la-maternelle-/re/ac...

13/05/2008

Breton à l'école : des parents d'élèves inquiets

Setu ur gemenadenn all a-berzh Div Yezh/Voici un autre communiqué de l'association Div Yezh (parents d'élèves de l'enseignement public bilingue) : "De la carte scolaire et d’un projet de loi"

Div Yezh association de parents pour l’enseignement du breton à l’école publique tient à faire part de son mécontentement sur les résultats des cartes scolaires de l’enseignement bilingue public et son inquiétude à la suite du débat du 7 mai à l’Assemblée nationale.

Première constatation : La faiblesse des moyens se fait sentir pour tous. Une ponction des moyens s’est effectuée en maternelle. Les effectifs peuvent être lourds en classes bilingues qui sont souvent des classes à cours multiples. On ne constate aucune accélération de la création de classes bilingues publiques depuis une dizaine d’années. Les efforts du Finistère contrastent avec les résultats mitigés du Morbihan et des Côtes d’Armor et le blocage en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique.

Deuxième constatation : 4 projets d’ouvertures de nouveaux sites bilingues qui présentaient un nombre suffisant d’enfants, 15 ou plus, sont refusés : Guichen, St Etienne de Montluc, Bannalec et Pleyben. Seuls Pleyber-Christ et Ploeren (56) ouvriront.
De plus, le ministère de l’Education Nationale avait depuis 2002 mis 24 postes au concours de professeurs des écoles publiques bilingues. 15 postes seulement ont été ouverts pour le concours de mai 2008.

Ces refus d’ouverture de nouveaux sites bilingues posent de multiples questions, en particulier celle du respect de la demande populaire. La France se défend auprès des instances internationales comme l’ONU en prétendant que la non reconnaissance des langues comme le breton ne l’empêche pas d’accéder aux demandes des parents qui souhaitent un enseignement du breton pour leurs enfants. Force est de constater que ce n’est pas le cas.

Dans ce contexte, le gouvernement nous promet une loi sans modification constitutionnelle, sans charte européenne des langues. Une loi au rabais comme le fut en son temps la loi Deixonne ? Pourtant dans un premier temps, la proposition de loi prévoyait la généralisation progressive de l’enseignement bilingue dans toutes les régions de France. Nous étions en 1951. Plus de 50 ans plus tard, la France traine toujours les pieds. Une loi sur les langues régionales sans modification de la constitution sera censurée et vidée de son intérêt par le Conseil constitutionnel. Pourtant, comment ne pas lier les mauvais résultats en langues des élèves français avec le fait qu’ils sont monolingues et que dans leur milieu familial et environnemental il n’existe désormais plus qu’une seul langue : le français ?

Un autre exemple de la mauvaise volonté du gouvernement : le volet enseignement bilingue du contrat de projets n’est toujours pas signé. Nous soutenons donc la proposition du Président Le Drian de voir confier, dans le cadre de l’expérimentation, l’enseignement de la langue bretonne à la Région Bretagne. Nos langues sont autant de richesses culturelles, elles font partie de notre patrimoine et il faut mettre en œuvre une politique ambitieuse pour les conserver et les transmettre aux générations futures". (13/05/2008)

26/11/2007

Div yezh/Bilinguisme : emgav e Kastell Paol/rencontre à St Pol de Léon

"A benn digwener 30 a viz Du e vo e ti Krampouezh Ti Korn Kastell, ur gaozeadenn asambles gant tud bet desavet e div yezh : katalaneg, brezhoneg, Arabeg, saozneg. Azalek 7e30 ez eus ar pred, ar gaozeadenn e un ha da 8e30.
Aozet eo an traoù gant Div Yezh.

Vendredi 30 novembre aura lieu à Saint Pol de Léon, un discussion sur le bilinguisme précoce à la crêperie Ti Korn. Des personnes ayant été élevées dans deux langues témoigneront (catalan, arabe, breton, allemand et anglais...). Le repas est à 19e30 et l'échange à 20h30.
La rencontre est organisée par  Div Yezh Rosko : 06 92 10 47 pe 02 98 19 32 21."
 

27/08/2007

Petit éloge du multilinguisme...

Ur geniterv ma mamm gozh a zo e chom hag e labourat abaoe 33 bloaz er Perou : Thérèse Le Baron, a Grac'h a orin. Seurez eo, ha displegiñ a ra he buhez get ar re baour barzh Le Télégramme hiriv. Aesoc'h eo bet dezhi deskiñ spagnoleg a gres d'ar brezhoneg a vez komzet geti ivez : « Le breton et l’espagnol ont ceci de commun, c’est qu’on roule les r. J’ai donc facilement appris l’espagnol et je me fais passer pour une Péruvienne, c’est plus simple ».

Une cousine de ma grand-mère, Thérèse Le Baron, vit depuis 33 ans au Péroù. Originaire de Crac'h, elle raconte sa vie et son travail auprès des pauvres dans Le Télégramme d'aujourd'hui (lundi 27 août). Elle explique qu'elle a eu plus de facilités à apprendre l'espagnol grâce au breton, qu'elle parle également :« Le breton et l’espagnol ont ceci de commun, c’est qu’on roule les r. J’ai donc facilement appris l’espagnol et je me fais passer pour une Péruvienne, c’est plus simple ». Son témoignage sur le site du Télégramme :

www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/morbihan/e...