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29/07/2006

Les crabes du camarade Staline

C’est le camarade Staline lui-même qui eut l’idée formidable, dans les années 1950, d’introduire un crabe de l’océan Pacifique dans la mer de Barentz, en Europe du Nord. Quelles étaient ses intentions ? Nourrir la population ? Soixante ans plus tard, cette initiative saugrenue ne laisse pas d’inquiéter les spécialistes du monde marin. En effet, comme son mentor Staline, le crabe kamchatka, c’est son nom, détruit tout sur son passage.

La bête d’une envergure maximale d’un mètre trente avec les pattes, peut peser jusqu’à douze kilos, rien que cela, et mange tout ce qui traîne au fond de l’eau, poissons morts, algues marines, crustacés... Mais si le kamtchatka a des prédateurs dans le Pacifique, il n’en a pas dans l’Atlantique. Il progresse donc et a colonisé une partie de la mer du Nord, jusqu’aux îles Lofoten, en Norvège.

Selon des spécialistes, il pourrait se répandre jusqu’à Gibraltar, ce qui risquerait d’entraîner la disparition d’autres espèces animales, notamment de crabes. Nos doux dormeurs et autres araignées sont, en effet, des poids plume face à ce crabe venu de l’Est. Quant aux étrilles, elles risquent de se faire étriller !

Merci donc, camarade Staline pour ce joli cadeau. Une consolation cependant : le kamtchatka est très bon à manger, et sa chair vaut très cher. Ceci fait une différence de taille avec le camarade Staline qui n'était pas comestible, ni lui, ni ses idées politiques !

Christian Le Meut

Sources : Thalassa et Courrier international. 

25/07/2006

Le gaélique langue européenne en 2007

Sous le titre "Le gaélique est mon droit" Jean Quatremer, le journaliste de Libération à Bruxelles analyse la reconnaissance officielle du gaélique irlandais au sein de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2007, sur son blog; instructif, tout comme le débat qui suit son article.

"En 1973, explique Jean Quatremer, lors de leur adhésion, les Irlandais avaient pourtant estimé que l’anglais, parlé par l’ensemble de la population, suffisait amplement. Trente ans plus tard, le gaélique s’est développé et la revendication linguistique, qui va de paire avec l’affirmation nationale, est devenue un fait dans la verte Eire. Dublin a donc exigé, l’année dernière, et obtenu de bénéficier du statut du maltais (la seconde langue officielle, avec l’anglais, de cette minuscule île) lors de l’adhésion de La Valette le 1er mai 2004. Autrement dit, tous les textes officiels devront être traduits dans leur seconde langue nationale irlandaise et les réunions du Conseil, du Parlement, du Comité économique et social, du Comité des Régions, etc, offrir une interprétation de et vers cette langue. Pour la petite histoire, les Vingt-cinq ont appliqué le Règlement du Conseil 1/58 relatif aux langues officielles de l’Union, le premier texte adopté lors de l’installation des institutions à Bruxelles. (...).

Images_61 Si pour l’instant le Grand Duché du Luxembourg n’a toujours rien demandé pour le luxembourgeois, une langue nationale désormais parlée par l’ensemble de la population aux côtés de l’allemand et du français, les deux langues officielles, il n’en est pas de même de l’Espagne. José Luis Zapatero, le Premier ministre, a demandé que le basque, le catalan et le galicien, qui sont langues officielles sur le territoire de ces provinces autonomes mais aussi reconnues par la Constitution espagnole, jouissent d’un « statut spécial » au sein de l’Union. Déjà, depuis un an, le Comité des Régions fournit une interprétation à partir de ces langues.

Le Conseil des ministres s’y est mis cette année : ainsi, en février le ministre catalan de l’éducation qui accompagnait son homologue madrilène, a pu s’exprimer dans sa langue. Mais aucun retour n'est assuré, pour l'instant. Le 3 juillet, Strasbourg a décidé, non sans mal, comme le raconte Gérard Onesta, vice-président vert du Parlement européen, de répondre dans la langue qu'ils emploient aux citoyens espagnols –les frais étant pris en charge par Madrid- et de prévoir des liens sur le site du Parlement vers des sites extérieurs proposant des traductions des textes officiels de l’Union".

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/ 

22:10 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Bretagne

Festival interceltique ou interceltoc ?

A l'approche du nouveau Festival interceltique (du 28 juillet  au 6 août) je réactualise cette petite note, toujours d'actualité, hélas.

"Jean-Pierre Pichard, directeur du Festival interceltique de Lorient a déclaré dans Le Télégramme du 12 août 2005, je cite : “Les défenseurs de la langue bretonne ont bien trop souvent tendance à attendre qu’on les aide et à gémir sans cesse. Je suis tout à fait d’accord pour que la langue bretonne ait sa place au festival mais il ne faut pas tout attendre de nous. A eux de nous faire des propositions et  de rendre la langue bretonne attrayante au festival”...
Le propos est donc clair : Jean-Pierre Pichard ne s'inclut pas de lui-même  parmi les défenseurs de la langue bretonne ! Etonnant de la part du directeur d'un festival qui s’affiche “interceltique” et qui a lieu dans une région où se parle encore une langue celtique ! Si la langue bretonne n’est pas défendue par de telles personnalités, et par de tels événements, par qui le sera-t-elle ? Au moins, le propos à l'avantage d'être franc (et en français exclusivement). Dommage car une langue disparaît environ tous les quinze jours sur notre belle planète, conséquence du colonialisme et de la mondialisation. Pour l'instant, cela se passe surtout du côté des langues aborigènes d’Australie (justement, l'Australie est invitée en 2006, on pourrait en profiter pour en débattre...) et amérindiennes d’Amérique du Sud et du Nord, et du côté des langues africaines, mais le breton est parmi les suivants sur la liste.

Un lieu où l'on réfléchit ?
Un linguiste, Bernard Caron, du CNRS, déclarait au Monde le 26 août dernier qu’une langue est menacée de disparition quand elle est parlée par moins d’un million de personnes... Le breton en est à 250.000 locuteurs contre 1,2 million il y a cent ans.  Sa disparition est possible, sauf si une vraie politique publique de soutien est mise en place comme au Pays de Galles. Le festival interceltique pourrait être une locomotive dans ce domaine. Au contraire, c'est un wagon de queue. La venue des Acadiens aurait pu, en 2004, être l'occasion de susciter un débat. La Constitution du Canada reconnaît deux langues, l'anglais et le français. Les peuples amérindiens peuvent éduquer leurs enfants dans leurs langues d'origine (avec une des deux langues officielles, semble-t-il).  Le bilinguisme et le multilinguisme, pourquoi et comment ça marche ? Pourquoi la France est-elle tellement en retard dans ce domaine? Pourquoi refuse t-elle d'appliquer la charte européenne des langues régionales (pourtant obligatoire) ? Pourquoi signer la convention de l'Unesco sur la diversité culturelle, et ne pas l'appliquer à l'intérieur des frontières ? Voilà des questions qui n'ont pas été posées l'année dernière... Elles pourraient l'être encore,  car le Festival interceltique pourrait aussi être un lieu où l'on réfléchit et où l'on voit plus loin que son kilt et que sa pinte de bière, non  ?

Des créations musicales, chorégraphiques, littéraires, théâtrales (etc) apparaissent tous les ans en Bretagne, en langue bretonne, en gallo ou en français. Quelle est leur place au Festival Interceltique ? Un café littéraire en français s’y déroule, pourquoi pas des séances en breton (50 livres en breton sont édités par an sans parler des revues) ? Les brittophones n'attendent pas sur ce festival pour agir, heureusement ! Ils ne passent pas non plus leur temps "à gémir" comme l'affirme si gentiment Jean-Pierre Pichard : n'ont-ils pas créé des écoles, des médias, des fêtes et moultes associations pour défendre la langue bretonne et lui construire un avenir là où l’Etat s’est acharné à lui creuser une tombe pendant un siècle ?

Beaucoup de musiciens et de danseurs bretons font partie de ces associations, ils ont compris que la mort de la langue bretonne serait une perte considérable pour la culture bretonne, de même que la disparition de la langue française risquerait d’être fatale à la culture française.  Mais cela M. Jean-Pierre Pichard l'a-t-il compris ?  Mystère... Pour l’instant, il attend des propositions..."
Christian Le Meut

16/07/2006

Kelaouenn/revue : An Dasson n°61

medium_Andasson61091.jpgUgent vloaz An Dasson
Deuet eo er-maez niverenn diwezhañ An Dasson (61). Ugent vlez 'zo e oa bet savet An Dasson get tud a gerlenn Sten Kidna an Alre. Aterset eh eus bet un den a oa en o mesk : Paul Potard. Ar pal : sevel ur gazetenn evit izili ar Gerlenn, met ivez evit bout skignet er-maez anezhi : diskouez sevenadur Breizh e Bro an Alre ec'h embann pennadoù e brezhoneg hag e galleg. Un teuliad get ur bochad fotoioù a zo a-zivout bagoù get anvioù e brezhoneg (Tad an diaoul, Dir ha tan, Bara an aod...). Ur gentel zo ivez evit deskiñ... tarzaneg, get Jean-Claude Le Ruyet hag en deus troet ivez e brezhoneg ul lodenn ag an Tao tô king (barzhoneg hirr Lao Tseu). Un danevell zo, savet get un den a zesk brezhoneg er gerlenn (Laurent) ; testennoù berr (“Etre daou soñj goude un interamant” ha “C’hwezh santel Frank Michael”), hag ur pennad divyezheg a-fet Emile Masson (1869-1923), skrivagner ha stourmer (sokialour hag anarkour) evit Breizh hag ar brezhoneg. Testenn ur sonenn nevez savet get Dick Panterra (ur moranv eo, sur a-walc’h) a zo embannet ivez : “Sonenn ar vêkerion”.

An Dasson, n°61, 4 € (un euro ouzhpenn evit bout kaset dre ar Bost), c/o Sten Kidna, straed Joseph Rollo, 56400 An Alre/Auray. Pellgomz : 02.97.29.16.58.


La revue An Dasson a vingt ans

Un nouveau numéro de la revue bilingue (breton-français) An Dasson (L'écho) est paru : le n°61 fête les 20 ans de cette publication qui paraît trois fois par an. Editée par l’association Sten Kidna-Komzomp Asampl, elle a pour but de faire connaître la culture et la langue bretonne en pays d’Auray. Ce numéro comprend un entretien avec Paul Potard, qui fut parmi les créateurs de la revue. Un dossier photos est consacré aux bateaux portant des noms bretons parfois surprenants (Amzer fall, Labour ha kan, Bara heiz...). Jean-Claude Le Ruyet propose une traduction poétique du Tao to king (poème de Lao Tseu) et une leçon de “tarzaneg” tandis que cinq pages sont consacrées au penseur socialiste et libertaire Emile Masson (1869-1923), défenseur de la culture et de la langue bretonne. Une nouvelle et deux billets en langue bretonne complètent le tout, ainsi qu’une chanson d’une star montante de la chanson bretonne, Dick Panterra.

An Dasson, n°61, c/o Sten Kidna, rue Joseph Rollo, 56400 An Alré/Auray. 4 € (rajouter un euro pour les frais de poste éventuels). Tél. 02.97.29.16.58.

14/07/2006

Aon faktor !

Skignet vo en dro e pad an hañv testennoù zo bet skignet dija, evel ar "redif" war ar skinwell.

"Pell zo m’boa sellet doc’h ar skinwell... War dro deg an hanter da nozh oa ha m’boa gwellet an dra iskis ha spontus. Pevar den, daou baotr ha div verc’h a azezet tro dro d'an daol. Un den all, an animatour, oa e tisplegiñ dezhe petra oa ret ober... Pal an abadenn oa dibab an hini kalonekan barzh ar strollad. Ha penaos gouiet an dra se : e tebriñ ul lagad struskanval, ul lagad otruche ! Ya ! Pas un vi, nann, ul lagad !

Petra da welled get ar galon ? N’ouion ket, met setu ase ar pezh a oa goulennet. Hag, goude ur bajenn bruderezh, evel rezon, gwellet m’boa ar pevar den-se debriñ, get runkun ha donjer, get ur bern a grinsoù, pep hini e lagad. Ur sort dour a oa e barzh pep lagad. Strimpet en deus war an dud p’o deus kroget da zebriñ... Beurk ! Ur spont, me lavar deoc’h...

Sot pitilh oa an traou ha mantret oan e wellet konerioù evel se. Hag ar skipailh-se oa aet d’ur vro pell evit debriñ al lagadoù : da Afrika kreiztez ! Bez eus un dachenn e lec’h ma vez desavet otruched, strsuskanvaled, e Gwidel, er Morbihan. N’eus ket afer monet da Afrika evit kavout ar boued se ! Met, marteze, emañ danjerusoc’h debriñ lagadoù otruched e Afrika kreizteiz evit e Frans !

N’int ket brudet ar struskanvaled evit bout speredek bras. Met piv eo an hini sotan ? An otruched, pe ar re a zebr lagadoù otruched ? N’int ket brudet ivez an otruched evit bout kalonek bras. Lakaet e vez gete o fenn edan an douar pa z 'eus an dra danjerus... Met, hervez ar pezh m’eus lennet, n’eo ket gwir an istor se : lakaet e vez o fenn barzh an douar gete pa ‘vez re domm an heol, da gavout freskted. D’am sonj-me gwelloc’h vehe deomp lakaat ivez hor fenn barzh an douar e lec’h sellet doc’h ar skinwell, pegen glac’harus eo abadennou zo. Anvet eo an abadenn se, e galleg flour, “Fear factor” : da lâret eo “Aon faktour” . Ar pezh zo gwir, aon m’eus tapet e sellet doc'h un abadenn ken sot.

Christian Le Meut

12/07/2006

Broioù keltiek : doc'h ar c'hiz !

medium_bremanhanv093.jpg

Ma faota deoc'h mont da foetan ar broioù keltiek (pe keltieg), lennit Bremañ ha Brud nevez, nevez savet. Teuliadoù zo a fed ar broioù se hag a zo tost deomp met dianavet awalc'h genomp : Skos, Iwerzhon, Kerne-veur, Kembre, enez Vanav...

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Bremañ, n°297-298, 7 euros, 25 straed Pierre Martin, 35000 Roazhon (02.99.38.75.83) - breman@wanadoo.fr - www.breman.org
Brud nevez n° 257, 7 euros, 10 ru Kemper, 29200, Brest; 02.98.02.68.17. brud.nevez@wanadoo.fr - www.emgleobreiz.com
 
E galleg : deux revues en langue bretonne consacrent leurs dossiers aux pays celtiques.  

 

01/07/2006

Brud nevez 256

medium_brud256088.jpg Pennadoù skriv a feson a zo barzh niverenn 256 Brud Nevez  (mizioù Meurzh hag Ebrel). Un teuliad zo a fed ar merc'hed get ur pennad a ziout Natali ar Mel (Nathalie Le Mel), ur plac'h m'eus kinniget anezhi war ar blog man dija. Daou pennad war ar yezh a zo ivez : un atersadenn get Goulwena An Hénaff (Chench skeudenn ar brezhoneg) ha disoc'hoù un enklask bet graet tri ugent vloaz zo e Penn ar Bed get studierion Kloerdi Kemper. Met ar pezh bourraplan 'zo an danevelloù : "Ar garrigel" get Henri Dorsel, "Darempredoù gwirion get tud wirion" (Franzesa Ar Govello) ha dreist holl "Sonjennoù ur retredad nevez" (Fanch Perru); envorennoù fentus bras ur c'hantoner a ya war e leve. Beajoù zo ivez barzh Brud Nevez (Chili, Thaïland, Maroko); levrioù ha filmoù.

Brud Nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest. pellgomz : 02.98.02.68.17. www.emgleobreiz.com 

06/06/2006

Manifestation de Rennes : suite

 Voici la dépêche AFP parue sur la manifestation de samedi dernier : 

"RENNES, 3 juin 2006 (AFP) - 17h50 . Manifestation à Rennes pour la défense de la culture bretonne

Environ 4.000 personnes, selon la police, ont manifesté samedi à Rennes pour la défense de la culture bretonne, en demandant notamment le transfert de compétences et de moyens de l'Etat vers la région dans les domaines liguistiques et culturels. Au son des bagadous de toute la Bretagne, venus avec bombardes, binious et caisse claires, les manifestants ont défilé avec drapeaux bretons et banderoles dans le centre ville, à l'appel du conseil culturel de Bretagne qui regroupe une cinquantaine d'associations culturelles bretonnes. Plusieurs partis politiques (les Verts, le parti breton, l'UDB) avaient également appelé à manifester. Regroupés sur le thème "Vivre et décider de sa culture en Bretagne", ils ont notamment réclamé le transfert de compétences et de moyens de l'Etat vers la région Bretagne, en matière d'enseignement de la langue bretonne, de sa diffusion dans les médias audivisuels locaux, et en matière de réunification administrative de la Bretagne avec la Loire-Atlantique, "des sujets qui nous amènent régulièrement à manifester", a expliqué à l'AFP Patrick Malrieu, président du conseil culturel de Bretagne. "Il y a eu une avancée importante de la part de la région qui a voté à l'unanimité un plan de politique linguistique en 2004 et a demandé au président de la République la ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires", a expliqué M. Malrieu. "Mais il y a une radicalisation de la part de l'Etat, qui entretient le dogme de la culture unique et de la langue unique. C'est un déni de démocratie", a-t-il assuré.

© 2006 AFP."

 Un article, en breton, sur le site de Bremaik:

http://bremaik.free.fr/ 

Il y est mentionné le chiffre de 6.000 entendu sur la radion France Bleu Breizh Izel (Quimper/Kemper). 

19/04/2005

An vioù

Ur wezh e oa un tad a oa e klask vioù. Mankout a rae dezhan daou vi evit alejan boued d’e vugale. Eñ oa aet da wellet e amezegez ag a oa, dre chans, ur beisantez. “Faota din emprestiñ dit daou vi”. Ha honnezh da reiñ dezhan daou vi. “Roet vo dit daou vi benn arc’hoazh ganin”, n’eus laret eñ d’ar beisantez. Setu aet kuit an tad er ger da alejan boued.
An deizh ar lec’h, ar gwas ‘doa prenet vioù e ker; ha deuet oa da reiñ en dro daou vi d’e amezegez. Met serret oa an nor... Penaos ober ? Tost tre oa porzh ar yer. Hag ar paotr, farsour un tamm, da lakaat an daou vi e barzh un neizh ! Ha da vont kuit...


Deuet oa ar beisantez un tammig diwezatoc’h da zastum ar vioù. Ha petra ‘deus gwellet ? Bizkoazh kement all ! Daou vi e barzh un neizh get chifroù iskis, souezhus, skrivet warno ! Evel ma vehe bet dovet ar vioù se ‘barzh ur stall bras e lec’h ma vez skrivet sifroù war ar vioù get ur vekanik bennag. Met mekanik ebet ‘barzh ar porzh se ! “A venn e ta ar vioù se ?” en em c’houlenne ar beizantez...

Taolet he doa ur sell davet he yer hag a oa nec’het oa un tammeg... “Ar vestrez a chom un tammeg re bell hiriv”, a sonje anezhe. “Unan e hor mesk a vo bet tapet evit gober boued”...
Met ar beizantez oa e sonjal : “N’eo ket posupl, n’eo ket bet skrivet an traoù se get ar yer o unan... Chanchet eo bet o revreu ? Chanchamantoù genetik ? Pe a gaos d’an tommder, bras ? D’an OGMoù... Met ne zebront ket OGMoù ebet, ma yer... Pe, marteze, deuet eo ur c’hlenved nevez : goude ar saout foll, ar yer foll ged niverennoù skrivet war o vioù ! Ur spont ! Pe ur burzhud ? Ur gwall hunvre... Pe ur goap, a sonje c’hoazh ar beizantez.
Ha, neuze, klewet he deus an den e tonet, e c’hwitellat : “Salut dit Marie-Jeanne, a lâre he amezeg. Serret oa an ti ha, neuze, lakaet m’eus ar vioù e porzh ar yer. O c’havet peus ?”


Nann, ne vez ket skrivet c’hoazh sifroù war an vioù get ar yer en o unan... Met skiantourioñ zo, zo daet a benn da lakaat dentoù d’ar yer dija. Neuze, un deiz, ar yer a c’hello skrivan ha kontan, piv a ouia ?
Christian Le Meut