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07/05/2008

Et nous avons couru !

Et nous avons couru ! Nuits et jours. De Nantes à Carhaix, soit 600 km sous le soleil, la lune, la pluie, le vent, dans le brouillard, dans la chaleur ou dans le froid. Avec entrain, énergie, et douleur parfois. Sur le plat, dans les montées, les descentes; sur des routes étroires ou de larges avenues, et pour finir, dans un champs, nous avons couru.

Des centaines de personnes se sont passées le relais, des milliers ont couru derrière elles. D'autres milliers les attendaient sur le bord des routes pour les encourager. Enfants, adolescents, adultes, et parfois grand-parents. Elèves ou parents des écoles Diwan (immersion), des écoles bilingues publiques ou bilingues privées, membres d'associations ou de clubs sportifs, d'entreprises, de communes, de toutes professions; bretonnants ou non, apprenants, sympathisants. Avec parfois des élus.

Aucun accident à déplorer sur les 600 km, grâce aux bénévoles qui couraient eux aussi, pour bloquer la circulation, assurer l'animation, conduire les véhicules accompagnateurs, donner de l'eau aux coureurs, assurer la sécurité. 

Plus de 600 km vendus...
La première Redadeg, course pour la langue bretonne, du 1er au 3 mai, a donc été un succès. Tous les km ont été vendus, à 100 euros le km, au profit des écoles Diwan, cette année. La prochaine Redadeg devrait se faire pour le compte d'une autre association oeuvrant pour la langue bretonne. Des associations, particuliers, entreprises, communes, ont acheté ces kilomètres. Au final, plus de 600 km.  C'est donc environ 60.000 euros qui ont été, ou sont en cours d'être collectés pour Diwan. Association qui court, elle aussi, et tout le temps, pour boucler ses budgets.

L'écho de la course n'a, semble-t-il, pas trop atteint les médias parisiens. A part quelques flashs sur RTL, France Info, France Inter (mais peut-être en avez-vous entendu d'autres ?). Des reportages sur France 3 "Ouest". Ils sont un peu bloqués, du côté de Paris, par rapport aux langues "régionales"... Les radios bretonnantes étaient présentes, notamment Radio Bro Gwened avec Andrea Le Gall sur une moto, venant interviewer les porteurs de relais.

Ensemble
C'était émouvant de voir tellement de gens impliqués, courant pour montrer leur volonté, leur détermination, leur bonne humeur, leur "begon" (prononcer "beudjon", en breton vannetais, leur pêche, leur énergie); se passant le relais de main en main, de kilomètre en kilomètre, de commune en commune, de département en département. Bien-sûr, beaucoup d'entre nous, militants, bénévoles, parents d'élèves, enseignants, courons déjà toute l'année pour la langue bretonne mais là, nous l'avons fait ensemble, et pas chacun de son côté. 

Merci aux organisateurs, et félicitations à eux (à nous !).

Y-aura-t-il une autre Redadeg, une autre course pour la langue bretonne dans deux ans ? Ce serait "fiskal", "dreist", super. 

Et quoiqu'il arrive, ne perdons pas ce souffle, ce rythme, ni cet état d'esprit.

Christian Le Meut

http://arredadeg.free.fr/ 

05/05/2008

Ha redet hon eus !

Ha redet hon eus ! A Naoned da gKaraez. Noz ha deiz. Edan an amzer brav, edan an amzer fall, edan an heol, al loar, ar glav, an avel, al latar, ar yenijenn... Get tud all, ur bochad d'ar peurliesan, pe un nebeut a wezhoù. Get plijadur ha poan. Get startijenn ha skuizder ivez. Miliadoù a dud a oa war bord an hent evit reiñ kalon deomp; miliadoù o deus redet ivez : 2.000 ? 3.000 ? Bugale (a Ziwan, hag ar skolioù publik ha privez ivez), oadurion, gwazed, merc'hed; tud a bep sort micher; ha dilennidi ivez. N'eus ket bet gall zarvout ebet a-hed ar 600 km a drugarez d'an aozourion hag a oa e redek e pep lec'h, e komz barzh ar mikro, e reiñ dour d'ar rederion, ec'h ober ar dro ar surentez.

Berzh 'deus graet ar Redadeg. Dastumet eo bet geti argant : 60.000 €, ha marteze muioc'h. Euroioù a zo bet roet get tud, kevredigezhioù, embreregezhioù met ivez kumunioù. Pennadoù skrid a zo bet embannet barzh ar c'hazetennoù rannvroel, un nebeut abadennoù er skinwell (F3) hag er skingomz (France Info, France inter, RTL... ha Radio Bro Gwened a oa daet get ur moto !). Met dasson ar redadeg n'eo ket aet betek Paris. Bouzard awalc'h int, du-hont, e-keñver ar yezhoù rannvroel.

Fromus eo bet, gwelout kement-se a dud e redek evit ar brezhoneg, e tiskouezh ho youl, ho begon (distaget "beudjon" : "startijenn" e gwenedeg); e reiñ ar vazh test a zorn da zorn, a gilometr da gilometr. Anat eo, redet e vez geneomp a-hed ar bloaz evit ar brezhoneg, n'eo ket bet gortozet geneomp ar Redadeg evit redek da vat. Met ar wezh mañ, redet hon eus asambles, ha pas pep hini d'e du, pep hini barzh e vro, ar pezh a zo bet kalonekus bras. Trugarez d'an aozourion. Ha gourc'hemennoù dezhe.

Hag e vo ur redadeg all evit ar brezhoneg a-benn daou vloaz ? Fiskal vehe.

Ho leskel a ran bremañ, mont a ran da redek.

Christian Le Meut

20/03/2008

La côte aussi, a été sinistrée

Le coup de vent du 10 mars n'a pas inondé que moi, mais quelques milliers de maisons et véhicules sur la côte. Hier, je suis allé du côté de Saint-Philibert et Locmariaquer (Morbihan, baie de Quiberon). A la plage de Saint-Pierre Locmariaquer les changements sont flagrants. Le sable a reculé et là où l'on pouvait descendre à la plage par des petits sentiers pentus, il y a désormais un mur d'un mètre duquel il faut sauter, ou passer plus loin. Par endroit le sable a été déplacé au point que l'on voit la terre. Rabotée, la plage. La dune y relie une petite île inhabitée (mais cultivée) au continent. Cette presqu'île s'enfonce en demi-cercle dans l'océan, ce qui forme une anse intérieure peu profonde, bordée de sable, dont la mer se retire entièrement à marée basse. C'est le rendez-vous des pêcheurs à pieds. Le village de Saint-Pierre a été construit à l'abri de cette dune et de cette anse protectrices. Or, cette fois, la mer est passée par dessus la dune, à son endroit le plus bas. La trace en est visible. Quelques tempêtes de ce type et la dune risque de céder. Le village serait alors menacé...

Un peu plus à l'ouest, à Saint-Philibert, la plage de Kerneveste a aussi changé. Le sable s'est déplacé vers l'est. Le sentier côtier aménagé il y a deux ans par la commune et le Conservatoire du littoral, pour faire le tour du petit fort de Kerneveste, a été détruit sur une dizaine de mètres. Complètement. A la place, il n'y a plus que des pierres. Rabotés, là encore, le sable et la terre... A la plage voisine de Men er Beleg on remarque désormais de petites criques de sable qui n'existaient pas il y a peu. Là encore, la mer est passée par dessus la dune et la route qui relient la plage à une petite presqu'île habitée. Le macadam a été emporté.

A la Trinité-sur-Mer le sentier côtier qui longe la rivière de Crac'h vers la pointe de Kerbihan, a été détruit sur plusieurs dizaines de mètres. Il est interdit au public.

A Nantes des vents ont été mesurés à plus de 150 km/h... 

Tout celà a bien des allures de "catastrophe naturelle". En espérant que ce genre de catastrophe ne se reproduira pas trop souvent.

Christian Le Meut 

12/02/2008

Istor : daou levr interesus a ziar-benn Breizh en eil brezel bed

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Daou levr interesus a ziar-benn istor Breizh en eil brezel bed m'eus lennet a-nevez zo. Da gentañ, levr Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne" (Yorann embanner, 2007), a ziskouezh penaos ur bochad Bretoned, ha broadelourion en o mesk, o deus stourmet a-enep an nazied. E miz Gouere 1940, al lodenn vrasan ag ar Fransizion aet kuit da Vreizh veur evit kenderc'hel ar stourm, a oa Bretoned. Ur bern tud tost-tre da sevenadur Breizh, hag ur bern brezhonegerion, o doa kemeret perzh er Resistans. Brezhoneg 'veze komzet get ar strolladoù kuzhet (maquis), d'ar peurliesan, e Breizh Izel. Ha tud tost d'ar PNB (Parti national breton), o doa ivez kemeret perzh er Resistans, evel e Bro Sant Nazer.

Ur sort renabl eo, al levr skrivet get Jean-Jacques Monnier. Renabl an dud o doa resistet e Breizh. En o mesk m'eus kavet, da skouer, Octave Quigna (Sten Kidna e anv e brezhoneg), bet kelenner war lerc'h en Alré, ha savet getan ur Gerlenn sevenadurel daet da vout Kerlenn Sten Kidna, ur gevredigezh a vez kaoz doc'hti alies awalc'h amañ. Ur levr talvoudus eo, neuze, evit diskouezh penaos tud a-bep sort sonjoù, a-bep sort orin, o doa stourmet a-enep an nazied e Breizh, hag e brezhoneg.


ee4e34f486b8c7c6d22f5c70002dac75.jpgAn eil levr lennet genin a zo bet skrivet get Kristian Hamon, "Les nationalistes bretons sous l'occupation", hag embannet e 2005 (Yoran embanner ivez).  Me gav vil awalc'h ar bajenn gentañ met bon, ar pezh a gont a zo  an danvez a zo e-barzh. Ha danvez zo. Kristian Hamon n'eus studiet  emzalc'h ar vroadelourion a Vreizh pa oa Breizh ha Bro Frans a-bezh edan gwask an nazied. Hamon n'eus studiet ar pezh a veze skrivet get ar bolis, get an archerion, ar Justis, hag all. Diskouezh a ra pet a dud a oa barzh ar PNB. Tro dro 1.500 ezel, ha ne oant ket razh stourmerion, pell zo ! Ur bochad o doa emezelet evit goulenn get ar PNB kas en dro da Vreizh soudarded toull bac'het en Alamagn...

A-benn ar fin, 70 den o deus lakaet gwiskamentoù SS e fin ar brezel (strollad Bezen Perrot). Ar pezh a zo re dija, sur eo met, war e seblant, ar "gollaboration" a oa bihanoc'h e Breizh evit e Bro Frans a-bezh. Daoust da-se e vez lakaet c'hoazh mezh warnomp get tud-zo (pe kelaouennoù pe lec'hioù internet), pand e c'houlennomp gwirioù evit ar brezhoneg hag ar yezhoù rannvroel.

A-gres d'al labourioù kaset a-benn get Jean-Jacques Monnier ha Kristian Hamon ni c'hell gouiet gwelloc'h war ar prantad amzer-se e Breizh ha reskond d'ar re a glask digarezioù a-bep sort evit nompass hor selaoù.

Christian Le Meut 

En français : prochainement sur votre écran ! 

13/12/2007

Sonerezh/musique : Les ramoneurs de menhirs

5bd1d4d667c7e9858843648c274d1553.jpgMard e oc'h e klask ur prof evit un den a gar ar rock 'n roll mod punk, kavet peus : pladenn gentañ ar "Ramoneurs de menhirs". Rock punk doare Breizh eo, e brezhoneg (seizh sonenn a-ziar unnek) ha get binioù ha bombard, mar plij.

Ar c'hanour, Momo, a son e brezhoneg mod Bro Porzh Loeiz. An tonioù, hervez al levrig lakaet get ar bladenn, a zo hengounel met nevesaet feson punk; memes tra evit ar pozioù, "hengounel" met savet a nevez ivez mod punk get begon, kounnar, startijenn, joa, ha c'hoazh. Ar ganourez Louise Ebrel zo daet da sikour get Momo evit div sonenn; bugale ivez.

Huchadennoù zo, gitarioù tredan hag ur bochad trouz met, a-benn ar fin, n'eo ket displijus tamm ebet. Sonerezh da zañsal eo, met pas er festoù-noz boutiñ ! Kentoc'h festoù e kreiz an noz ur wezh bout evet pasapl a sistr ha chouhen, ha traoù all... Ha ma plij deoc'h sonerezh sioul, dibabit kentoc'h ur bladenn all da selaoù !

En français : les Ramoneurs de menhirs, c'est du rock punk breton qui ramone, avec du begon (du beudjon, du startijenn, de l'énergie, kwa), des binioù, bombardes, guitares électriques, cris, etc. Les paroles et musiques sont "traditionnelles" mais remises à leur sauce. Le résultat est plutôt sympa et donne envie de danser mais pas forcément de manière très... traditionnelle. 

Christian Le Meut 

Embannet get/Edité par Coop-Breizh.

www.ramoneursdemenhirs.fr 

12/12/2007

Brezhoneg : stajoù Stumdi/les stages de Stumdi

Un gemenadenn a berzh Stumdi a zivout he stajoù berr e 2008/Communiqué de l'association Stumdi à propos de ses formations courtes de breton en 2008.

"Eus ar 25 d’ar 29 a viz C’hwevrer 2008 e Landerne : kinniget e vez alies gant Stumdi stummadurioù ur sizhunvezh : 5 devezh (35 eurvezh). Kinniget e vez 3 live : deraouidi/damzeraouidi/barrekaat.

Stajoù gant temoù: Eusa : enezenn he zeñzorioù; eus ar 21 d’ar 25 a viz Ebrel 2008 war enez Eusa. E-pad ar sizhunvez-se war enez Eusa e vez roet tro d’ar berzhidi da vevañ e brezhoneg en ur dennañ gounid eus braventez al lec’h. E-pad ar staj-se o devo tro ar stajidi d’ober « skol al louarn » e brezhoneg : dizoleiñ an endro (un tem nevez bep bloaz), kejañ ouzh brezhonegerien an enezenn… ha kalz a souezhadennoù-all !

Dindan al loar gann : eus ar 7 d’an 11 a viz Gouere 2008 e Landerne; bep bloaz e Landerne e ro tro Gouel Kann al Loar da veajiñ dre abadennoù a bep seurt. E-pad ar festoù-se e kinnig Stumdi d’ar berzhidi ar staj dizoleiñ pe gwellaat ar brezhoneg dre ziduamantoù : stalioù a bep seurt, c’hoarioù… liammet gant Gouel Kann al Loar.

Gwenedeg àr an tomm e Pont-Skorn : eus an 21 d’ar 25 a viz Gourhelen 2007 e Pont-Skorn; e-pad ar sizuniad-se e Pont-Skorn e vez roet tro d’ar berzhidi (live 2-3) da vevein a-barzh un endro gwenedeg. Tro o do ivez ar stajourion da zizoleiñ Pont-Skorn, d’en em gavet get brezhonegourion dre zeverrañsoù : stalioù a bep seurt, c’hoarioù… hag ur bochad souezhadennoù-arall !

Les stages courts Stumdi en 2008

Stage d’une semaine en breton

Du 25 au 29 février 2008 à Landerneau : Stumdi propose régulièrement des formations d’une semaine : 5 jours (35 heures). Trois niveaux sont proposés : débutants/faux débutants/perfectionnement.

Stages à thème : Eusa : Enezenn he zeñzorioù, du 21 au 25 avril 2008 sur l’île d’Ouessant. Ce stage d’une semaine donne aux participants de tous niveaux, l’occasion de vivre en breton tout en profitant de la beauté du site.
Au cours de ce séjour, les stagiaires auront l’occasion de faire « l’école buissonnière » en breton : découverte du milieu (un nouveau thème par an), rencontre avec les ouessantins… et de nombreuses autres surprises !

Dindan al loar gann, du 07 au 11 juillet 2008 à Landerneau : dans le cadre du festival Kann al Loar, Stumdi propose aux stagiaires d’apprendre et de perfectionner le breton en leur proposant des activités : ateliers, jeux… en lien avec le festival.

Gwenedeg àr an tomm e Pont-Skorn, du 21 au 25 juillet 2008 à Pont-Scorff : ce stage a pour but de permettre à ses participants (niveau 2-3) de vivre une semaine dans un environnement vannetais. Au cours de ce séjour, les stagiaires auront l’occasion de découvrir Pont-Scorff, de rencontrer des bretonnants au travers d’activités : ateliers, jeux, veillées… et de nombreuses autres surprises !

Ces stages peuvent être pris en charge par le biais de la formation continue".

STUMDI Maner Keranden BP 311 29413 LANDERNE Cedex; Tél : 02 98 21 39 94 – bzh.stumdi@wanadoo.frwww.stumdi.com

27/11/2007

Webnoz : peseurt dazont evit al labour douar e Breizh ?

Kemenadenn a berzh abadenn Webnoz, e brezhoneg war internet, a vo savet henoazh (fenozh) barzh Gwengamp/Message de l'émission en breton sur internet Webnoz qui sera réalisée ce soir depuis Guingamp à partir de 20 h 30 :

"War-gresk ec’h a an niver a dud da voueta er bed. Ha talvezout a ra e vo ret produiñ muioc’h ? Ha produet e vo gwelloc’h da heul ? Peseurt plas a vo graet d’an OGM, a zo krog da vezañ silet amañ hag ahont ? Peseurt plas en do al labour-douar bio, pa vez implijet tachennoù douar bras ’vitañ ? Ha trawalc’h a broduourien e vo ? Sell aze ur skouer deus ar goulennoù a vo savet gant Lionel Buannic emberr."

"La population mondiale à nourrir augmente de jour en jour. Faudra-t-il produire toujours plus ? Qu’en sera-t-il de la qualité ? Quelle place va être donnée aux OGM qui pointent leur nez ? Quelle sera la place de l’agriculture biologique, gourmande en terres ? La production sera-t-elle suffisante ? Voilà un exemple des questions qui seront abordées ce soir.
Mais n’hésitez pas à poser les vôtres, tout de suite, sur le forum de brezhoweb !"

Kasit ho koulennoù diouzhtu !

Ar forom/Le forum :

http://www.brezhoweb.com/default.asp?mode=forum 

01/11/2007

Bretagne et écologie : pas à la pointe

5df8400c6f200658e5e5b58faecfd8ef.jpg Cela peut paraître un peu étonnant, pour une région réputée pour sa beauté naturelle, mais la Bretagne n'apparaît pas à la pointe des régions françaises en matière d'environnement d'après une enquête de La Vie (18/10/2007). Dans le classement de la "volonté écologique", La Bretagne est en deuxième partie du peloton: 12e sur 22 ex aequo avec les Pays-de-Loire voisins. Voici le commentaire de La Vie : "Championne pour la valorisation de ses déchets, elle a aussi bien réduit ses émissions de CO2 (4e). Mais elle est, agriculture productiviste oblige, la lanterne rouge de la pollution par les nitrates. Et ne brille pas par l'effort budgétaire de ses communes (18e). Un bilan contrasté".

Languedoc-Roussillon, Rhônes-Alpes, Provence Côte d'Azur et Corse sont en tête de classement et en queue : Haute-Normandie (lanterne rouge), Champagne-Ardenne et... Poitou-Charentes... M'enfin Ségolène ! Les élus bretons, et notamment la majorité "gauche plurielle" (PS, PC, Verts, UDB) du Conseil régional de Bretagne, ont encore du pain sur la planche. 

20/09/2007

Breizh Touch ?

La Breizh Touch déferle sur Paris ce week-end... Breizh a ya da aloubiñ Paris, met d'ober petra, ha petra eo ar pal ? Mais pourquoi faire, c'est un peu la question que se pose l'association Askol (association des élus bretons pour la démocratie, proche du Parti Breton), mais elle n'est pas la seule. Pendant que l'on dépense des millions d'euros pour défiler à Paris, certaines associations travaillant pour la langue bretonne manquent, ici, en Bretagne, de moyens et sont contraintes de licencier leur personnel... L'offre médiatique en langue bretonne demeure très faible (voire diminue !) et les ouvertures de classes bilingues restent en dessous des demandes parentales...

Voici le communiqué d'Askol : " La Breizh Touch, une belle initiative mais pour quels objectifs et quels résultats? Le Conseil régional de la Bretagne administrative et les conseils généraux bretons, dont la Loire-Atlantique, ont investi 2,4 millions € pour l’organisation de la Breizh Touch du 20 au 23 septembre à Paris. Cette manifestation importante va proposer diverses expositions et de nombreux évènements sur 4 jours à la population parisienne : du numérique aux bagadoù, d’un cyber fest-noz à des chalutiers sur la Seine, c’est un véritable foisonnement culturel et économique qui va être présenté.

Au-delà de l’évènement en lui-même, nous pouvons quand même nous poser la question du « pourquoi ? » de cette manifestation…. A plusieurs reprises, les initiateurs du projet, au premier rang desquels Jean-Yves Le Drian, ont souligné la nécessité de présenter la modernité de la Bretagne ; c’est assez surprenant comme justification : ne s’agit-il pas encore là d’une sorte de complexe d’infériorité sous-jacent qui veut que l’on aille à Paris justifier de notre modernité bretonne ?  L’on pourrait penser que la « Breizh Touch » aurait un objectif bien plus pragmatique que le simple témoignage de notre « modernité » : 

- par exemple, attirer de nouveaux investisseurs économiques en Bretagne…. mais Paris est-il le bon lieu pour cela ? N’aurait-il pas mieux valu faire un important travail de promotion dans des capitales économiques de niveau européen ou mondial comme Londres, Berlin ou Milan ? Que dire de la quasi-absence de « Produit en Bretagne » dans cette opération parisienne ?
 
- ou encore promouvoir la langue et la culture bretonnes mais la marginalisation des associations et des éditeurs bretons, par exemple, dans cette opération est plutôt de mauvais augure…Sans l’association « Paris breton », il n’y aurait quasiment rien eu dans ce domaine !
 
- peut-être s’agit-il de renforcer l’industrie touristique bretonne ? Mais là encore cela vaut-il la peine d’investir 2,4 millions € sur Paris qui est déjà une cible touristique depuis des années ? Alors que les marchés des Iles britanniques, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique ou d’Italie ont besoin d’être dynamisés …. 

-  finalement, nous pourrions penser qu’une telle opération est faite pour obtenir, enfin, des résultats sur des problèmes fondamentaux pour l’avenir de la Bretagne et qui dépendent des autorités basées à Paris: la réunification, de nouvelles institutions pour la Bretagne, un statut pour la langue bretonne ….De façon assez évidente, la Breizh Touch n’a pas cette ambition…

  Pour conclure, au-delà de l’aspect festif et plaisant, Askol, association des Elus Bretons pour la Démocratie, s’interroge sur l’utilité d’un investissement aussi important sur une action à Paris ; de notre point de vue et en restant dans le domaine de tels évènements, la priorité serait d’une part, de conforter l’identité bretonne de la Loire-Atlantique en organisant annuellement une manifestation majeure sur la Bretagne à Nantes, d’autre part de développer l’image de la Bretagne à l’international et tout d’abord au niveau européen qui est la véritable aire de rayonnement des activités bretonnes qu’elles soient économiques, touristiques ou culturelles : c’est à Bruxelles, Milan, Londres ou Berlin que doivent avoir lieu les prochaines Breizh Touchsi l’on veut que ces investissements de millions d’Euros d’argent public servent réellement au développement de la Bretagne.

  Askol"

15/09/2007

Montroulez/Morlaix : bizitañ Kastell an Tarv e brezhoneg

Kemenadenn kaset get ar gevredigezh KLT (Montroulez)/Message de l'association KLT (Morlaix) :

"D'ho kelaouiñ ha da reiñ da c'houzout tro-dro deoc'h - Pour information et diffusion :
 
- D'ar Meurzh 25 a viz Gwengolo 2007 - 08e15 noz - Digoust - Bistrot de la Gare e Coadelan (Plougonven) : kaozeadenn e brezhoneg gant Bernard Cabon (Maer Gwimaeg) : plijadurioù ha diaesterioù ar "vicher" maer.
 - D'ar Sul 07 a viz Here 2007 : Bizitañ Kastell an Tarv gant displegadurioù Paolig Combot. Ret eo feurmiñ araok.
 
- Mardi 25 septembre 2007 - 20h15 - Gratuit - Bistrot de la Gare à Coatelan (Plougonven) : causerie en breton avec Bernard Cabon (Maire de Guimaëc) sur les plaisirs et difficultés du "métier" de maire.
- Dimanche 07 octobre 2007 : Visite du Château du Taureau en breton par Paolig Combot (réservation obligatoire !).

KLT, 41 Kae Leon, 29600 Montroulez, 02 98 63 98 79/06 82 77 10 10.
www.klt.fr

13/09/2007

Levr/livre : Conversation avec mon chien sur la France et les Français

24962f65dc63ed736c3ad331ffb8868a.jpg Setu ul levr embannet e 2004 met bet lennet genin ar bloaz-mañ hepken. Skrivet eo bet e katalaneg get Joan-Lluis Lluis, skrivagner ha kazetenner e Katalugna hanternoz (tu Bro C'Hall neuze) ha troet e galleg get Cathy Ytak. Joan-Lluis Lluis a glask displegiñ d'e gi (unan speredek bras memestra), Bro Frans, he identelezh, he istor  ofisiel, plas ar galleg, plas ar yezhoù rannvroel, an diforc'h etre republik ha demokratelezh (n'eo ket ar memes tra, bout ur republik ne dalv ket bout un demokratelezh...)...

Diskouezh a ra ivez penaos a zo bet ankoueit istor Bro gKatalugna get istor ofisiel Bro-C'hall (sonj peus ? "Hor gourdadoù ar Galianed), penaos e oa bet skarzhet ar c'hatalaneg ag ar skolioù, ag ar vuhez sokial, ekonomikel, melestradurel... Penaos e veze kastizhet ar vugale a gomze katalaneg, penaos ne veze plas nemet evit ur yezh, ar yezh ofisiel ha santel : ar galleg.

An istor-se a zo tost d'ar pezh a zo bet graet e Breizh ivez evit skarzhiñ ar brezhoneg hag ar gallaoueg. Met ar skrivagnour a ya pelloc'h. Hervezan, Bro Frans n'est ket ur vro "met ur relijion"; ur sort relijion get delwennoù evel al laikerezh, ar yezh, an istor ofisiel, an harzoù ha n'hellont ket bout chanchet (daoust dezhe bout bet chanchet meur a wezh a-hed an istor...).

Danvez da brederiañ a gas al levr-se, skrivet evel ur "pamphlet". Kentelius hag aes da lenn (125 bajenn). 7€. Embannadurioù Le Cherche Midi (Paris). 

En français (e galleg) : Voici un livre édité en 2004 mais que je viens seulement de lire. Il a été écrit en catalan par Joan-Lluis Lluis, écrivain et journaliste en Catalogne du nord (côté français donc) et traduit en français par Cathy Ytak. Joan-Lluis-Lluis tente d'expliquer à son chien (très intelligent, la bête !), la France, son identité, son histoire officielle, la place de la langue française, celle des langues régionales, la différence entre république et démocratie (ce n'est pas la même chose, être une république ne signifie pas être une démocratie...)...

Il montre également comment l'histoire de la Catalogne a été oubliée dans l'histoire officielle de France (on se souvient de "Nos ancêtres les Gaulois"), comment la langue catalane a été exclue des écoles, de la vie sociale, économique, administrative... Comment les enfants qui parlaient catalan étaient punis, comment il n'y avait de place que pour une langue, la langue officielle et sacro sainte : le français. 

Cette histoire-là est proche de ce qui a été aussi fait en Bretagne pour exclure le breton et le gallo. Mais l'écrivain va plus loin. Selon lui, la France n'est pas un pays mais "une religion"; une sorte de religion avec ses croyances que seraient la laïcité, le français, l'histoire officielle,  les frontières intangibles (même si elles ont beaucoup changé au cours des siècles...). 

Ce livre, écrit comme un pamphlet, apporte matière à réfléchir. Instructif et facile à lire. 125 pages. Editions du Cherche Midi. 7 €.

Christian Le Meut 

12/09/2007

29 septembre : rassemblement pour le maintien de l’unité judiciaire

Kemenadenn a berzh Emglev Bro An Oriant, kevredigezh a dolp razh ar c'hevredigezhioù a labour evit sevenadur Breizh e Bro An Oriant (e galleg hepken)/Communiqué de l'association Emglev Bro An Oriant qui fédère les associations travaillant pour la culture bretonne en pays de Lorient (en français uniquement) : 

"Emglev Bro an Oriant invite l’ensemble de ses adhérents à participer au rassemblement du 29 septembre « pour le maintien de l’unité judiciaire et historique de la Bretagne » à 15h devant le parlement de Bretagne à Rennes. Un départ en car pourrait être envisagé. Renseignements auprès de la permanence : 02 97 21 37 05. Tarif aller / retour : 10 €

« La réforme de la carte judiciaire projetée par le gouvernement, en vertu du slogan simpliste «une cour d’appel, une région administrative» organise le démantèlement de la Cour d’Appel de Rennes par le transfert des juridictions de Loire-Atlantique sous le contrôle de la Cour d’Appel d’Angers. Au moment où les Bretons manifestent leur volonté de réunification, par l’entremise de leurs représentants élus (vœux du Conseil Général de Loire-Atlantique de 2001, Conseil Régional de Bretagne de 2004), on leur répondrait par la partition judiciaire et la fin de l’unité historique de la Bretagne. C’est une formidable gifle que l’on assènerait ainsi à tous les Bretons.

A l’évidence, la réforme envisagée s’inscrit dans le processus d’éradication de l’identité bretonne en Loire-Atlantique, que nous rencontrons depuis quelques années, au soutien d’une identité «ligérienne» de substitution. Souvenons nous du refus d’émettre opposé à TV BREIZH, de la suppression de la langue Bretonne sur France 3, à l’université de Nantes ou bien encore aux épreuves du baccalauréat. Avec la disparition de l’unité judiciaire, c’est le dernier maillon fort de l’appartenance bretonne des habitants de Loire-Atlantique qui s’envolerait, parachevant ainsi l’exclusion totale du fait breton de l’espace public.

Une telle entreprise, pour le moins choquante à l’heure de la démocratie et de la diversité culturelle, mérite d’être fermement condamnée. En aucun cas, nous ne pouvons laisser faire ce qui compromettrait davantage nos espoirs de réunification.
Les grandes associations culturelles bretonnes et les principaux élus bretons appellent au soutien des juristes de Bretagne qui s’opposent à l’idée de voir la justice contribuer à un processus d’aliénation identitaire et culturel probablement unique en Europe. »