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31/01/2008

Les Prizioù de France 3 : de bons choix.

c1d7a876411f40971295dcc34808138e.jpgComme chaque année, France 3 Bretagne a remis ses "prizioù" récompensant les "meilleurs" artistes en langue bretonne (chanteurs, écrivains, réalisateurs...). Cette émission, réalisée samedi dernier à Ploemeur, près de Lorient, aurait dû être diffusée dès dimanche matin mais a été reportée pour cause de tennis. Elle passera dimanche prochain, 3 février. Il y a à peine deux heures d'émissions en breton par semaine sur F3 et il arrive qu'elles soient supprimées pour cause de sport... Une internaute nantaise, Maryvonne, a d'ailleurs écrit sa façon de penser à F3 (*ci-dessous); rappelons que les émissions en breton ne sont plus diffusées en Loire-Atlantique depuis quelques années, sauf exceptions, comme les Prizioù.

L'année dernière  j'avais eu l'occasion de commenter ces Prizioù sur Rezore, et sur le journal Ya! Ce qui avait valu à la rédaction de cet hebdo en langue bretonne un coup de fil de Fañch Broudic, le responsable des programmes en breton sur F3, pas content des quelques flèches (non-violentes) que je décochais. Fañch part à la retraite, et il a même reçu un Priz pour l'ensemble de son oeuvre ! Cette année, il n'aura donc pas à téléphoner puisque j'ai trouvé le choix de France 3 plutôt pertinent. Notamment de donner le prix du Bretonnant de l'année aux écoles Diwan, qui fêtent leurs 30 ans. Notamment d'avoir honoré la chanteuse Nolwenn Korbell. Idem pour le choix du meilleur CD à Yann Raoul (album "Les figurants", 9 chansons sur 11 sont en breton). Bon, cet album est paru en 2006, pas en 2007, mais ne cherchons pas la petite bête dans la barbe à Fañch! 

Netra da ganiñ ?
Yann Raoul a une très belle voix; il compose de belles chansons sur de belles musiques, écrites en breton vannetais. On ne rit pas franchement dans cet univers-là : l'humeur est plutôt à la mélancolie, la tristesse, la colère. Le chanteur ose même nous dire qu'il n'y a "rien à chanter" ("Netra da ganiñ"), mais il le fait très bien le long de onze superbes morceaux. Non seulement il y a à chanter, mais on aimerait l'entendre plus souvent, Yann Raoul. Dans le domaine de la chanson en langue bretonne, il ne manque pas de gens pour prendre le chemin de Gilles Servat et Alan Stivell mais leur fait-on vraiment une place ? Sont-ils invités, par exemple, dans les festivals bretons comme le Festival interceltique de Lorient ? Pas souvent. Ce prix aidera peut-être Yann Raoul à se faire mieux connaître et, qui sait, à être invité à chanter un peu plus en Bretagne, voire même à Lorient ?

Christian Le Meut 
Yann Raoul, Les figurants, Loz productions, distribution Coop Breizh.

Commentaire sur les Prizioù 2006
http://rezore.blogspirit.com/archive/2007/01/23/priziou-f...

*Voici ce que Maryvonne a écrit à France 3 : "Si j'apprécie, donc, de pouvoir regarder dimanche prochain 3 février la remise des "Prizioù", je ne vais certainement ni vous remercier ni vous féliciter de la programmer en Loire Atlantique aussi. Elle n'aurait jamais dû être supprimée. Je prends cette diffusion comme une aumône... Et comble de l'ironie, sur TOUTE la Bretagne en même temps ! Grâce au tennis ! Vive le sport à la télé, il contribue à la réunification de la Bretagne ! Vous voyez quand vous voulez, ou plutôt quand vous ne pouvez pas faire autrement ! Et je repense qu'un directeur de FR3 nous a officiellement déclaré, il y a quelques années, et très sérieusement, que des questions techniques empêchaient la diffusion en Loire Atlantique ! Quelle audace et pour qui nous prend-on en Loire Atlantique ? Les chaînes de télévision constatent une baisse d'audience ; ne font-elles pas beaucoup pour ?
À l'année prochaine, en février de retour !

Maryvonne - Nantes-de-Bretagne

 

Prizioù Frans 3 : un dibab a feson

7c19f2974e5227f212376b2c90463cec.jpgEvel pep bloaz ar Prizioù zo bet roet get Frans 3 d'an arzourion "gwellan" : kanourion, sonourion, savourion filmoù, skrivagnerion, e brezhoneg. Filmet eo bet e Plañwour disadorn paseet, hag an abadenn a vo skignet a-benn disul (war dro 11e30), e Breizh a-bezh (pemp departamant). N'eo ket bet skignet disul paseet evel ma oa bet raktreset a gaos ma oa ur match tennis talvoudusoc'h evit ar Prizioù... N'eus ket kement-se a a abadennoù e brezhoneg (div euriad bep sizhun) met alies awalc'h e vezent skarzhet get abadennoù sport.

Ar bloaz paseet em boa skrivet ur pennad a ziar-benn ar prizioù war Rezore, hag ivez barzh Ya!, ar gazetenn sizhuniek e brezhoneg. Ha Fañch Broudic, rener ar programmoù war F3, fallgountant, en doa pellgomzet da Ya! Ar bloaz mañ, ne vo taol pellgomz ebet, d'am sonj, rak Fañch a zo aet kuit d'e leve (ur priz a zo bet roet dezhan evit e oberenn a-bezh), hag, oc'hpenn-se, en em gavan a-du get dibaboù juri Frans 3...

Yann Raoul : "Netra da ganiñ "?
Priz brezhoneger ar bloaz da zDiwan, fiskal; ur priz evit Nolwenn Korbell ivez, ha priz ar bladenn gwellañ roet da Yann Raoul evit e CD "Les figurants" get sonennoù e brezhoneg (9 a ziar 11)... An albom-se a zo bet embannet e 2006... Ur vouezh vrav, bourrapl da selaoù a zo get Yann Raoul, hag ar sonerezh a zo ivez plijus. N'int ket farsus, tamm ebet, an testennoù : melkoni, kounnar, tristidigezh a zo kentoc'h gete, met skrivet a-feson, doare barzhonegoù. Ha skrivet e brezhoneg mod Bro Gwened, oc'hpenn.

Yann Raoul a ya betek lâr deomp penaos ne vehe "Netra da ganiñ"; ar pezh a ra eñv mat-tre e korf unnek sonenn.

Ar priz a zo meritet. Bez ez eus tud nevez evit kanañ ha soniñ e brezhoneg, war lerc'h Gilles Servat ha Alan Stivell. Met n'eo ket aes evit ar re yaouank-se. Ha kouviet int da soniñ  get pennoù bras gouelioù ar vro evel ar Festival interceltique, en Oriant ? Pas kement-se... Ar priz-se a lako Yann Raoul da vout anavezet un nebeut muioc'h e Breizh. Ha da vout kouviet da ganal aliesoc'h ? Ne vehe ket fall.

Christian Le Meut

Yann Raoul, Les figurants, embannet get L'Oz production,skignet get Coop Breizh.

Setu ar pezh em boa skrivet a zivout ar Prizioù 2006  : http://rezore.blogspirit.com/archive/2007/01/22/priziou-h...

30/01/2008

Laboratoires pharmaceutiques : plus d'argent pour la pub que pour la recherche !

Petite info lue sur le site internet de l'association de consommateurs UFC-Que choisir ? (rédigée par Anne-Sophie Stamane : 25/01/08 : "Laboratoires pharmaceutiques : la pub avant tout !"


"Ce n'est pas un scoop, mais une confirmation éclatante : une étude publiée par la revue médicale en ligne PLOS établit que les laboratoires mettent deux fois plus d'argent dans la promotion des médicaments que dans la recherche et le développement de nouveaux traitements.

Distribution d'échantillons gratuits, publicité en direction des patients, forcing des visiteurs médicaux auprès des professionnels de santé, publicité dans les revues, promotion par courrier, colloques médicaux : les laboratoires pharmaceutiques américains usent de toutes les ficelles pour promouvoir leurs médicaments. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne regardent pas à la dépense : en 2004, le budget « marketing » total s'est élevé pour les États-Unis à 57 milliards de dollars, selon une étude publiée début janvier dans la revue médicale indépendante PLOS.

Mais ce chiffre, déjà impressionnant en soi puisqu'il représente près d'un quart du chiffre d'affaires du secteur, prend plus de sens encore si on le compare à la somme consacrée au développement de nouveaux médicaments. C'est ce qu'ont fait les deux chercheurs canadiens responsable de l'analyse, et leur évaluation a de quoi faire froid dans le dos : la recherche n'a mobilisé en 2004 que 29,6 milliards de dollars. Soit deux fois moins que la publicité. La réalité pourrait même être pire encore, avertissent les auteurs, car il existe des moyens de promotion difficiles à quantifier, comme la publicité illégale ou l'embauche de spécialistes de la communication pour écrire les résultats des essais.

Ces éléments confirment en tout cas que l'industrie pharmaceutique, en panne d'innovations depuis plusieurs années, a clairement choisi de compenser cette carence par une surenchère publicitaire plus que par un réel effort de recherche. Mais vendre à tout prix, et sans considérations pour la santé publique, a des conséquences. En France, où le comportement des laboratoires n'est pas tellement plus vertueux qu'aux États-Unis, la prescription de médicaments chers, et pas forcément efficaces comparés aux génériques ou à des traitements plus anciens, contribue à creuser le trou de la Sécurité sociale. C'est ce que montrent les récentes études sur la question de l'UFC-Que Choisir. Et seul un « désarmement » promotionnel, également réclamé par l'Inspection générale des affaires (IGAS), pourrait amorcer un progrès."

29/01/2008

Hennebont/Hen Bont : un jumelage en projet avec Halhul (Palestine)

Barzh An Hen Bont tud a zo e sevel ur gevelliñ, ur jumelage, get Halhul, ur gêr a Balestine, e-tal Hebron. Kannaded ag Halhul a zo daet ar sizhun paseet d'an Hen Bont. Aterset m'eus maer Halhul  (e galleg genin hag e arabeg getan) hag an abadenn a vo skignet war Radio Bro Gwened dimeurzh ha dimerc'her kentañ, 12e15-12e45 (97.3 e Morbihan kreisteiz pe war eeun dre lec'hienn internet ar radio).

A Hennebont des gens travaillent à la mise en place d'un jumelage avec la ville d'Halhul, en Palestine, près d'Hébron. Une délégation est venue la semaine passée. J'ai interviewé le maire d'Halhul (en français pour moi et en arabe pour lui), pour Radio Bro Gwened, et l'émission sera diffusée mardi et mercredi prochains, 12 h 15 -12 h 45 (97.3 ou en direct sur le site internet de la radio).

7d7684e09b5bec0d55b4402b153fb4cb.jpegVoici un communiqué du "Comité des jumelages - branche Palestine Hennebont-Halhul :

"Les habitants de la ville française de Hennebont, à travers le Comité de jumelage, tiennent à saluer chaleureusement leurs amis Palestiniens de la ville de Halhul. Une riche semaine d'échanges, de partages et de découvertes a eu lieu entre le 21 et le 26 janvier 2008. La délégation de Halhul et le Comité  ont travaillé pour accentuer  la mise en place et  réunir les conditions pour parvenir dans le futur à  la signature d' un accord de jumelage. Les rencontres de 2006, les liens d'amitié crées depuis, s'ajoutent au financement de micro-ordinateurs,  et sont autant de gestes qui vont dans ce sens.

C'est dans le cadre de ce jumelage que nous nous engageons à étudier la mise en oeuvre de nouvelles  actions pour essayer d'améliorer les conditions de vie des habitants de Halhul, et en particulier des jeunes : l'aménagement d'un jardin d'enfants est un projet qui pourra se faire, et qui nécessitera un dialogue entre le Comité de jumelage de la ville d 'Hennebont et le futur Comité de jumelage de la ville de Halhul. Le projet pourra d'ailleurs permettre d'autres actions en rapport avec la réalisation de ce jardin, comme un concours de dessins proposé aux écoles ou un concours de photographies...

D'autres échanges ont aussi été évoqués : correspondances entre les jeunes des établissements scolaires, sur le travail de la broderie, sur les pratiques professionnelles liées au handicap, sur les pratiques sportives etc... Nous souhaitons vivement rencontrer à nouveau nos amis Palestiniens lors d'un prochain déplacement  des Hennebontais en novembre 2008.

Nous sommes conscients des injustices et  des conditions difficiles que connaissent depuis longtemps les Palestiniens, et nous ferons ce qui est en notre pouvoir  pour faire connaître cette situation et pour essayer d'aider à la recherche d'une solution de paix juste et équitable."
 

27/01/2008

Yezhoù rannvroel/Langues régionales : ur wezh all/c'est reparti !

Setu ar sosialisted e  kinnig c'hoazh ur raktres lezenn evit bout anavezet da vat yezhoù rannvroel barzh bonreizh Bro C'hall. Les socialistes reviennent à la charge avec une nouvelle proposition de loi pour la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution. Voici le communiqué publié sur le site de Marulise Lebranchu (PS - Morlaix).

"COMMUNIQUE DE PRESSE. Le groupe socialiste dépose une proposition de loi constitutionnelle pour reconnaître les langues régionales.

Victorin LUREL, Marylise LEBRANCHU et Françoise OLIVIER-COUPEAU, député(e)s du groupe socialiste indiquent que le groupe des députés socialistes et apparentés a accepté, à leur initiative, de déposer officiellement une proposition de loi constitutionnelle tendant à modifier l’article 2 de la Constitution pour reconnaître les langues régionales.

Ils se félicitent que leur long combat et leur engagement aboutissent à ce dépôt officiel par 204 députés socialistes et apparentés de leur proposition de loi. Cette nouvelle rédaction de l’article 2 de la Constitution permettra de lever bien des obstacles administratifs et réglementaires à l’utilisation, l’enseignement et à la diffusion des langues régionales. Il sera un signe fort en faveur de la diversité et de la richesse culturelle de notre pays. C’est enfin un préalable juridique nécessaire à la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Ils appellent solennellement le Gouvernement et les députés de la majorité à consacrer cette avancée pour la prise en compte de la diversité lors de la prochaine révision constitutionnelle sur les institutions en votant cette proposition de loi indiquant, dans l’article 2 de la Constitution que « La langue de la République est le français dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine ».

24/01/2008

Auray : quand la coiffe de Riec sur Belon sert à vendre la baie de Quiberon...

bb4947daae82f68ef62242e0bef302f2.jpgLa publicité surprend parfois, comme ce dépliant touristique de promotion pour le pays d'Auray édité par le Groupement professionnel d'intérêt touristique du pays d'Auray - baie de Quiberon. Tout d'abord le mot "Bienvenue" y est écrit en quatre langues ("Bienvenue", "Welcome", "Willkomen" et "Bienvenidos") mais pas de "degemer mat" ou de "donemat". Suit une flopée de renseignements : les lieux à visiter, les musées, le sport mais, en ce qui concerne la culture bretonne, aucune adresse (pas même de sites internet), pour en savoir plus sur la musique, les danses, les costumes, la langue, les festoù-noz... Pourtant les contacts ne manquent pas dans ce domaine en pays d'Auray et la culture bretonne est une richesse qui peut intéresser des vacanciers, voire les attirer. Encore faut-il la promouvoir.

ca03e4f185814b2d6b0b04161210304b.jpgEt il y a des images sur ce dépliant : le port de Saint Goustan à Auray, les menhirs de Carnac, la côte d'Erdeven, un cercle celtique, défilant avec des belles coiffes et de beaux costumes mais qui ne sont pas du tout du Pays d'Auray ! Il s'agit du costume de Riec sur Belon (Finistère). Pourquoi aller chercher l'image d'un cercle celtique finistérien pour promouvoir le Pays d'Auray ? Les coiffes et les costumes y sont très différents. Il y a du côté d'Auray des groupes très célèbres comme la Kevrenn Alré, qui est à la fois bagad et cercle celtique, les Festerion ar brug (cercle celtique de Pluneret), le cercle de Mériadec, celui de Locoal-Mendon. Et j'en passe. Tous ces cercles sont parmi les plus réputés de Bretagne...

Est-ce que les concepteurs de ce dépliant ont fait exprès ? Ou ne savent-ils pas la différence entre les costumes des différents pays de Bretagne ? Si c'est le cas, ce serait bien qu'ils (ou elles) s'informent un peu, histoire d'améliorer le contenu de leurs dépliants publicitaires.

Christian Le Meut

Un site de photos consacré aux coiffes bretonnes :

http://site.voila.fr/bretonnes/page1_coiffe.htm 

A la fin de la note en breton (ci-dessous), des liens pour aller plus loin ! 

23/01/2008

Bro An Alré : sevenadur bemdez ?

65ccc119fcc627619cc34c7756e540c0.jpgSouezhet e vezer, a wezhoù, get bruderezh a zo, evel ur skritel embannet get ar "Groupement professionnel touristique du pays d'Auray - baie de Quiberon", evit brudiñ Bro An Alré. Dija, "Bienvenue" a zo skrivet e peder yezh : "Bienvenue"; "Welcome"; "Willkomen" ha "Bienvenidos" met "degemer mat" (pe "donemat") ebet... Ur bochad titouroù a zo embannet evit mont d'ober kamping, sportoù a bep sort, gwelladenniñ mirdioù ha c'hoazh met chomlec'h  ebet (lec'hioù internet lakoomp) evit gouiet pelloc'h a ziar-benn sevenadur Breizh, ar sonerezh, an dansoù, ar gwiskamantoù, ar yezh, ar festoù noz... Domaj eo rak sevenadur Breizh a zo ur binvidigezh a c'hell interesiñ ha dedeniñ touristed 'zo, get ma vez graet bruderezh eviti.

 

6e4d92999e4f008040081147273539b0.jpgHa skeudennoù a zo : porzh Sant Sten (An Alré), peulvanoù Karnag, aod an Ardeven... Hag ur c'helc'h keltieg, e tibuniñ get  gwiskamentoù ha koefoù brav-tre... met n'int ket a Vro An Alré ! Hervez ur vignonez din, gwiskamantoù Rieg (Riec sur Belon) eo, e departamant Penn ar Bed. Perak lakaat skeudenn ur c'helc'h keltieg a bPenn ar Bed evit brudiñ Bro An Alré ? Koefoù ha gwiskamentoù a zo dishenvel-bras memestra... Strolladoù brudet a zo e Bro An Alré, e mesk ar re wellañ e Breizh, evel Kevrenn Alré (a zo ur bagad hag ur c'helc'h keltieg ivez), An Ozeganed e Lokoal-Mendon, Festerion ar brug (Plunered), Kelc'h keltiek Meriadeg, ha c'hoazh...

Hag o deus graet a-ratozh, an dud o deus savet ar skritell ? Marteze ne ouiont ket an diforc'h etre gwiskamantoù Rieg ha re An Alré, ar pezh a vehe domaj... Gwelloc'h vehe dezhe deskiñ un nebeut memestra evit gober, war lerc'h, bruderezh gwelloc'h evit o bro.

Christian Le Meut 

www.morbihan-sud.com 

Evit gouiet muioc'h war koefoù ha gwiskamantoù Rieg :

http://www.warleur29.com/fr/cercles/riec.html 

Hag a ziar-benn koefoù Morbihan :

http://www.kendalch.com/ 

Petite critique publicitaire, la version en français suit prochainement sur votre écran. 

22/01/2008

Lorient/An Oriant : distro an Deizioù !

89f693383a4d363148eea2a511b1eb7f.jpgSetu an Deizioù en dro en Bro An Oriant : 71 emgav a bep sort get sevenadur Breizh (sonerezh, dañs, c'hoariva, kenstrivadegoù, stajoù, prezegennoù, festoù noz, boued ha c'hoazh), adalek ar 25 a viz Genver betek an 9 a viz Meurzh. "Tommder ar brezhoneg e-kreiz ar gouiañv e Bro An Oriant", eme Emglev Bro an Oriant, ar c'hevredigezh a vez aozet geti ar gouelioù-se. An dud intereset get ar pezh a vo kinniget a c'hell mont betek lec'hienn internet Emglev Bro An Oriant, pe goulenn al levrig divyezhek embannet gete.

Revoici les Deizioù au Pays de Lorient : 71 rendez-vous de toutes sortes avec la culture bretonne (musique, danse, théâtre, concours, stages, festoù noz et festoù deiz), à partir du 25 janvier jusqu'au 9 mars. "Festival breton au coeur de l'hiver du pays de Lorient", annonce Emglev Bro An Oriant, l'association qui organise ces fêtes. Les personnes intéressées par ce qui sera proposé peuvent consulter le site internet d'Emglev ou demander le programme bilingue à Emglev. 

Emglev Bro An Oriant :  02 97 21 37 05.

emglev@bzh.net 
www.emglevanoriant.com 

18/01/2008

"La bataille des langues" : une "Manière de voir" avec des oeillères

Tous les deux mois Le Monde diplomatique édite Manière de voir et le dernier numéro (97, février-mars 2008) est consacré à "La bataille des langues". Il s'agit d'une sélection d'articles parus sur ce thème depuis que le Diplo existe, donc pas toujours récents, comme celui sur le Québec qui date de... 1975. Mais des articles anciens peuvent demeurer intéressants, comme celui d'Albert Memmi sur la situation des pays colonisés par la France et la relation des peuples colonisés à la langue française.

eac57e52ec123968fef2bc53c1f570dd.jpgL'introduction du premier chapitre est intéressante :"Il faut être naïf ou ignorant pour ne voir dans une langue vivante qu'un outil de communication, comme le sont les langues artificielles. Au-delà des barrières sociales, et comme le démontrent d'innombrables travaux de neurophysiologistes, et de psychologues, elle ne se réduit pas à un simple code pour l'échange d'information, mais elle constitue le creuset même de l'identité de chacun. Comme a pu l'écrire Régis Debray : "Elle n'est pas un instrument, mais un milieu de vie, le fil d'or d'une vitalité longue et singulière""... Voilà qui est bien écrit. On peut d'ailleurs appliquer cette citation à la langue bretonne et aux "langues de France", comme disait François Mitterrand, mais l'équipe du Diplo s'en garde bien. Le breton est cité une seule fois à ce que j'ai vu... Il y a bien un article sur le catalan, mais en Espagne.

La "langue dollar" 
Non, le Diplo ne semble guère intéressé par les langues régionales en France. Le combat important pour lui, manifestement, c'est celui contre l'hégémonie de l'anglais, la "langue dollar". Que nos élites françaises, économiques, intellectuelles, bobos, etc., adoptent à la vitesse grand V. Et Manière de voir de les stigmatiser, non sans arguments : "Les élites "off shore", en particuler en France, ont tôt fait de qualifier de "nationalisme" l'attachement des peuples à leur langue, alors que c'est parfois tout ce qui leur reste pour "faire société" et s'inscrire dans une histoire partagée. Précisément parce qu'à l'heure de la libre circulation des capitaux, des biens et des services l'existence de société leur apparaît comme un déplorable anachronisme entravant la course planétaire aux profits. Mais gare aux retours de bâton qui, eux, effectivement, peuvent prendre la forme régressive de replis identitaires"...

"Récuser toute langue unique" 
Et Bernard Cassen, directeur général du Monde Diplomatique, dans l'introduction, de souligner : "Revendiquer un monde pluripolaire, c'est aussi récuser tout langue unique, donc encourager le multilinguisme". Et vouloir imposer une langue unique dans un pays où coexistent plusieurs langues, comme en France, qu'en dit le directeur du Diplo ? Est-ce compatible avec les droits de l'Homme, la démocratie, la volonté populaire ? Lisons la suite : "Le droit de créer et travailler dans sa langue est un des attributs de la souveraineté populaire, notion qui hérisse les dirigeants des transnationales, des institutions financières, ainsi que leurs porte-paroles et porte-plumes locaux. La bataille des langues, c'est d'abord une bataille pour toutes les langues, y compris, évidemment, l'anglais". Et y compris, évidemment, le breton ?

Une "bataille pour toutes les langues", vraiment, M. Cassen ? Quand est-ce, la dernière fois que le Diplo a consacré un article aux langues régionales en France ? Soutient-il leur pratique ? Les écoles bilingues ? Les médias en langues régionales ? Si oui, il le fait avec beaucoup de discrétion. Peut-on revendiquer le multilinguisme dans le monde entier, et ne pas le soutenir en France ? J'ai bien conscience de ne pas être très diplomate en disant celà, mais il semble que dans ce domaine, le Diplo a quelques oeillères.

C'est ma manière de voir.

Christian Le Meut

La bataille des langues, Manière de voir n°97, 7 euros. 

Langues : ur "Manière de voir" drol awalc'h

662ac928f8160fb9f9fc20d148b97853.jpg "Manière de voir" a vez embannet bep daou viz get Le Monde diplomatique. Dibabet 'vez get strollad an Diplo pennadoù skrid embannet gete abaoe pell a-wezhoù : 1975 evit ar pennad a ziar-benn Bro gKebek, da skouer ! Kozh eo memestra. Met bon, an testennoù kozh a c'hell bout interesus evel ar pezh skrivet get Albert Memmi a-fed ar broioù bet aloubet, trevadennet, kolonizet get Bro-Frans...

Un emgann, ur c'hrogad a zo etre ar yezhoù, eme tud an Diplo : ya, met etre ar saozneg hag ar galleg dreist holl. Setu tem pouezusan, talvoudusan an teuliad-se. Ar yezhoù rannvroel e Bro-C'Hall ? N'eus netra war an tem-se barzh Manière de voir, hervez ar pezh m'eus lennet. Ar brezhoneg a zo merchet... Ur wezh; met ur pennad skrid a zo war ar c'hatalaneg e Bro-Spagn.

Ar saozneg, yezh ar c'hapitalism, a za da vout kalz krenvoc'h evit ar galleg barzh bed an ekonomiezh, bed an enklaskerion, bed ar mediaioù... Hag e Frans, ar re-se a implij re ar saozneg, e c'hober goap a wec'hoù doc'h ar re a zifenn ar galleg. "Les élites "off shore", en particuler en France, ont tôt fait de qualifier de "nationalisme" l'attachement des peuples à leur langue, alors que c'est parfois tout ce qui leur reste pour "faire société" et s'inscrire dans une histoire partagée, eme "Manière de voir". Précisément parce qu'à l'heure de la libre circulation des capitaux, des biens et des services l'existence de société leur apparaît comme un déplorable anachronisme entravant la course planétaire aux profits. Mais gare aux retours de bâton qui, eux, effectivement, peuvent prendre la forme régressive de replis identitaires"...

Ha Bernard Cassen, rener ar gazetenn, a skriv : "Revendiquer un monde pluripolaire, c'est aussi récuser tout langue unique, donc encourager le multilinguisme. Le droit de créer et travailler dans sa langue est un des attributs de la souveraineté populaire, notion qui hérisse les dirigeants des transnationales, des institutions financières, ainsi que leurs porte-paroles et porte-plumes locaux. La bataille des langues, c'est d'abord une bataille pour toutes les langues, y compris, évidemment, l'anglais" : hag evit ar brezhoneg ivez ? Evit yezhoù rannvroel a vro Frans ivez ? M'eus ket gwelet ar reskont barzh ar gelaouenn-se. Petra o deus graet, tud an Diplo, evit skoazellañ ar yezhoù rannvroel e Frans ? Mechal ma ne vehe ket un nebeut "oeillères" get kazetennerion an Diplo war an dachenn-se...

Christian Le Meut 

Manière de voir, la bataille des langues, n°97; 7 euros. 

17/01/2008

Erika : hag e vo paeet gete, a-benn ar fin ? Paieront-ils enfin ?

2dd5b6cea7e3e51489039f4794be13e3.jpgE fin ar bloaz 1999 e oa bet saotret aodoù Breizh get eoul-maen an Erika. Keloù, doareieù vat a zo bet dec'h. Ar stalioù Total ha Rina a zo bet tamallet get lezvarn Pariz da baeañ war dro 200 million a euroioù d'ar rannvroioù, departamantoù, kumunioù, gevredigezhioù, ha d'ar Stad... Ha gwell a-se. Gortozomp memestra, n'eo ket paeet c'hoazh. Total a ouia penaos dispign an nebeutan posupl a argant (e lakaat bagoù breiñ, evel an Erika war ar mor); met evit paeañ... Goude an Erika ar Prestige zo daet (aet d'ar strad e Galisia met saotret oa bet Breizh get he loustoni memestra). Mechal (en em c'houlenn a ran) mard eh eus c'hoazh poubelennoù evel an Erika war ar mor hiriv an deiz...

Ar skeudenn oa bet tennet genin e Kiberen, e miz An Azvent (Kerzu) 1999.

Fin 1999, les côtes de la Bretagne furent polluées par le pétrôle de l'Erika. Hier, de bonnes nouvelles sont arrivées. Les entreprises Total et Rina ont été condamnées par un tribunal de Paris à payer environ 200 millions d'euros aux régions, départements, communes, associations, et à l'Etat. Et c'est tant mieux. Attendons un peu cependant, ce n'est pas encore payé. Total sait comment dépenser le moins possible d'argent (en envoyant des poubelles comme l'Erika, sur la mer); mais pour payer... Après l'Erika, la Bretagne fut souillée à nouveau par le pétrôle du Prestige qui avait sombré au large de la Galice. Je me demande s'il y a encore des poubelles comme l'Erika sur les mers aujourd'hui...

La photo a été prise à Quiberon, sur la côte sauvage, fin décembre 1999. 

Sarkozy : "La France, c'est une langue"

Rappel des propos tenus pas Nicolas Sarkozy à Caen le vendredi 9 mars 2007,  lors de la campagne présidentielle; il y avait affirmé son refus de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires :

"La France c’est une langue, une langue qu’elle met à la disposition de tous les hommes.

Le Français disait Rivarol ce n’est plus la langue française, c’est la langue humaine.

Le Français c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante.

La diversité linguistique c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

La langue n’est pas une marchandise, la langue n’est pas une technique. L’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité.

Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française.

Si je suis élu, je mettrai la francophonie au rang des priorités diplomatiques de la France. Je renforcerai tout à la fois le dispositif de l’action culturelle de la France à l’étranger et l’aide à la création, parce que c’est par la création que le Français rayonne.

Je veillerai à ce que dans les entreprises installées sur le territoire français la langue de travail soit le Français dès lors qu’il n’y a aucune nécessité économique ou commerciale qui oblige à s’exprimer dans une autre langue.

Je me battrai pour que dans les instances européennes et à l’ONU le Français continue d’être employé. Ce sera naturellement une obligation absolue pour tout représentant de la France dans des organisations internationales.

"L'extraordinaire richesse des langues régionales" 
Surtout je me battrai pour que soit généralisé partout en Europe l’enseignement de deux langues étrangères parce que c’est la seule façon efficace pour que l’hégémonie de l’anglais soit battue en brèche. Mais le patrimoine linguistique de la France, ce n’est pas seulement le Français, c’est aussi l’extraordinaire richesse de ses langues régionales. Il suffit de se souvenir de l’œuvre immense de Mistral pour prendre conscience de l’appauvrissement que constituerait la disparition de toutes ces langues très anciennes qui ont concouru à la formation de la langue française et qui continuent à vivre en partie en elle. Je souhaite que leur enseignement soit correctement pris en charge par l’éducation nationale.

Je souhaite que l’on soutienne leur pratique et leur diffusion. Mais je ne veux pas de cette logique de confrontation avec le Français que cherchent à faire prévaloir certains indépendantistes qui veulent en finir avec l’unité française que nous avons mis si longtemps à construire et qui reste le bien le plus précieux mais aussi le plus fragile que nous ayons à léguer à nos enfants.

Si je suis élu, je ne serai pas favorable à la charte européenne des langues régionales, non pas parce que je conteste les langues régionales, qu’au contraire je veux soutenir et développer, mais parce que je ne veux pas que demain un juge européen ayant une expérience historique du problème des minorités différente de la nôtre puisse décider qu’une langue régionale doit être considérée comme langue de la République au même titre que le Français.

Car au-delà de la lettre des textes il y a la dynamique des interprétations et des jurisprudences qui peut aller très loin. J’ai la conviction qu’en France, terre de liberté, aucune minorité n’est opprimée et qu’il n’est donc pas nécessaire de donner à des juges européens le droit de se prononcer sur un sujet qui est consubstantiel à notre pacte national et n’a absolument rien à voir avec la construction de l’Europe."