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25/07/2006

Le gaélique langue européenne en 2007

Sous le titre "Le gaélique est mon droit" Jean Quatremer, le journaliste de Libération à Bruxelles analyse la reconnaissance officielle du gaélique irlandais au sein de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2007, sur son blog; instructif, tout comme le débat qui suit son article.

"En 1973, explique Jean Quatremer, lors de leur adhésion, les Irlandais avaient pourtant estimé que l’anglais, parlé par l’ensemble de la population, suffisait amplement. Trente ans plus tard, le gaélique s’est développé et la revendication linguistique, qui va de paire avec l’affirmation nationale, est devenue un fait dans la verte Eire. Dublin a donc exigé, l’année dernière, et obtenu de bénéficier du statut du maltais (la seconde langue officielle, avec l’anglais, de cette minuscule île) lors de l’adhésion de La Valette le 1er mai 2004. Autrement dit, tous les textes officiels devront être traduits dans leur seconde langue nationale irlandaise et les réunions du Conseil, du Parlement, du Comité économique et social, du Comité des Régions, etc, offrir une interprétation de et vers cette langue. Pour la petite histoire, les Vingt-cinq ont appliqué le Règlement du Conseil 1/58 relatif aux langues officielles de l’Union, le premier texte adopté lors de l’installation des institutions à Bruxelles. (...).

Images_61 Si pour l’instant le Grand Duché du Luxembourg n’a toujours rien demandé pour le luxembourgeois, une langue nationale désormais parlée par l’ensemble de la population aux côtés de l’allemand et du français, les deux langues officielles, il n’en est pas de même de l’Espagne. José Luis Zapatero, le Premier ministre, a demandé que le basque, le catalan et le galicien, qui sont langues officielles sur le territoire de ces provinces autonomes mais aussi reconnues par la Constitution espagnole, jouissent d’un « statut spécial » au sein de l’Union. Déjà, depuis un an, le Comité des Régions fournit une interprétation à partir de ces langues.

Le Conseil des ministres s’y est mis cette année : ainsi, en février le ministre catalan de l’éducation qui accompagnait son homologue madrilène, a pu s’exprimer dans sa langue. Mais aucun retour n'est assuré, pour l'instant. Le 3 juillet, Strasbourg a décidé, non sans mal, comme le raconte Gérard Onesta, vice-président vert du Parlement européen, de répondre dans la langue qu'ils emploient aux citoyens espagnols –les frais étant pris en charge par Madrid- et de prévoir des liens sur le site du Parlement vers des sites extérieurs proposant des traductions des textes officiels de l’Union".

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/ 

22:10 Publié dans Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Bretagne

Festival interceltique ou interceltoc ?

A l'approche du nouveau Festival interceltique (du 28 juillet  au 6 août) je réactualise cette petite note, toujours d'actualité, hélas.

"Jean-Pierre Pichard, directeur du Festival interceltique de Lorient a déclaré dans Le Télégramme du 12 août 2005, je cite : “Les défenseurs de la langue bretonne ont bien trop souvent tendance à attendre qu’on les aide et à gémir sans cesse. Je suis tout à fait d’accord pour que la langue bretonne ait sa place au festival mais il ne faut pas tout attendre de nous. A eux de nous faire des propositions et  de rendre la langue bretonne attrayante au festival”...
Le propos est donc clair : Jean-Pierre Pichard ne s'inclut pas de lui-même  parmi les défenseurs de la langue bretonne ! Etonnant de la part du directeur d'un festival qui s’affiche “interceltique” et qui a lieu dans une région où se parle encore une langue celtique ! Si la langue bretonne n’est pas défendue par de telles personnalités, et par de tels événements, par qui le sera-t-elle ? Au moins, le propos à l'avantage d'être franc (et en français exclusivement). Dommage car une langue disparaît environ tous les quinze jours sur notre belle planète, conséquence du colonialisme et de la mondialisation. Pour l'instant, cela se passe surtout du côté des langues aborigènes d’Australie (justement, l'Australie est invitée en 2006, on pourrait en profiter pour en débattre...) et amérindiennes d’Amérique du Sud et du Nord, et du côté des langues africaines, mais le breton est parmi les suivants sur la liste.

Un lieu où l'on réfléchit ?
Un linguiste, Bernard Caron, du CNRS, déclarait au Monde le 26 août dernier qu’une langue est menacée de disparition quand elle est parlée par moins d’un million de personnes... Le breton en est à 250.000 locuteurs contre 1,2 million il y a cent ans.  Sa disparition est possible, sauf si une vraie politique publique de soutien est mise en place comme au Pays de Galles. Le festival interceltique pourrait être une locomotive dans ce domaine. Au contraire, c'est un wagon de queue. La venue des Acadiens aurait pu, en 2004, être l'occasion de susciter un débat. La Constitution du Canada reconnaît deux langues, l'anglais et le français. Les peuples amérindiens peuvent éduquer leurs enfants dans leurs langues d'origine (avec une des deux langues officielles, semble-t-il).  Le bilinguisme et le multilinguisme, pourquoi et comment ça marche ? Pourquoi la France est-elle tellement en retard dans ce domaine? Pourquoi refuse t-elle d'appliquer la charte européenne des langues régionales (pourtant obligatoire) ? Pourquoi signer la convention de l'Unesco sur la diversité culturelle, et ne pas l'appliquer à l'intérieur des frontières ? Voilà des questions qui n'ont pas été posées l'année dernière... Elles pourraient l'être encore,  car le Festival interceltique pourrait aussi être un lieu où l'on réfléchit et où l'on voit plus loin que son kilt et que sa pinte de bière, non  ?

Des créations musicales, chorégraphiques, littéraires, théâtrales (etc) apparaissent tous les ans en Bretagne, en langue bretonne, en gallo ou en français. Quelle est leur place au Festival Interceltique ? Un café littéraire en français s’y déroule, pourquoi pas des séances en breton (50 livres en breton sont édités par an sans parler des revues) ? Les brittophones n'attendent pas sur ce festival pour agir, heureusement ! Ils ne passent pas non plus leur temps "à gémir" comme l'affirme si gentiment Jean-Pierre Pichard : n'ont-ils pas créé des écoles, des médias, des fêtes et moultes associations pour défendre la langue bretonne et lui construire un avenir là où l’Etat s’est acharné à lui creuser une tombe pendant un siècle ?

Beaucoup de musiciens et de danseurs bretons font partie de ces associations, ils ont compris que la mort de la langue bretonne serait une perte considérable pour la culture bretonne, de même que la disparition de la langue française risquerait d’être fatale à la culture française.  Mais cela M. Jean-Pierre Pichard l'a-t-il compris ?  Mystère... Pour l’instant, il attend des propositions..."
Christian Le Meut

Ar gouelioù etrekeltiek hag ar brezhoneg : gortoz pell...

Jean-Pierre Pichard zo e penn ar Gouelioù etrekeltiek dalc’het bep hañv en Oriant. An daouzeg a Viz Eost paseet (2005) hennezh n’eus lâret traoù souezhus awalc’h evit displegiñ perak emañ ken truek ha truezhus stad ar brezhoneg e-pad ar festoù bras-se. N’eus nemet un nebeut panelloù divyezheg (brezhoneg-galleg) pe get yezhoù evel ar saozneg hag an italianeg. Klevet vez brezhoneg kanet, eurus awalc’h; ha bez zo tud a gomz brezhoneg e stalioù zo; abadennoù skingomz e brezhoneg (Radio Bro Gwened, Frans Bleu Breizh Isel...), un nebeut... Met, mod all, n’eus ket kalz dañvez evit magiñ ar vrezhonegerion...Un nebeut arvestoù zo bet kinniget e brezhoneg, e 2005, evel Nolwenn Korbell. Met tud all o doa savet pladennoù nevez e 2005 evel Kristen Nikolas, Louis-Jacques Suignard, Erik Marchand, hag all. Ha n’int ket bet klewet e pad ar Fil e 2005 (nag e 2006 hervez ar pezh m’eus gwellet war ar program). Un deiz bennak, marteze. Hervez an aotrou Pichard, mankout a rahe traoù nevez, arzourion nevez, e Breizh. Tud a c’hellehe mont war lerc’h Stivell pe Servat. D’am sonj me, tud nevez zo, met n’int ket kouviet d’ar gouelioù etrekeltiek. Marteze, ur wezh daet da vout brudet bras e vint kouviet. Araok, dezhe d’en em zibrouilh...

Brezhonegerion : klemm e lec'h sevel traoù ?
Ale deomp en dro d’ar brezhoneg ha d’ar pezh lâret get an aotrou Pichard. Hervez ar paotr se, ar re a stourm evit ar brezhoneg a vez tud a glemm re alies e lec’h sevel traoù. “A du on, eme an aotrou Pichard, evit reiñ ur blas d’ar brezhoneg er Gouelioù etrekeltiek met n’heller gortoz razh an traoù ganeomp. Dezhe (d'ar vrezhonegerion) da ginnig deomp traoù evit lakaat ar brezhoneg da vout dedennus hag interessus e-pad ar Gouelioù”. Souezhet on bet e lenn ar pezh lâret get an aotrou Pichard memestra. An den se n’en em laka ket e mezk an tud a zifenn ar brezhoneg. Penn rener ar Gouelioù etrekeltiek n’eo ket un stourmer evit ar brezhoneg ! Bizhoazh kement all ! Ma ne vez ket sikouret hor yezh kelteg get tud evel se, get piv ‘vo difennet anezhi ? Ha petra a dalv “Gouelioù etrekeltiek” mard n’int ket savet ar festoù se evit skoazeliñ ar yezhoù hag ar sevenadurioù bev, poblek ha keltiek a-vremañ ? Gwelloc’h vehe dezhe chanch o anv, pe chanch o doare d’ober...

E 2004 an Akadia oa bet kouviet. Strolladoù sonerezh ha dans o doa kinniget arvestoù a feson. An Akadianed a stourm evit o yezh, ar galleg, abaoe 300 vloaz. Abaoe ugent vloaz ar C’hanada n’eus lakaet div yezh ofisiel barzh he vonreizh get div yezh ofisiel, ar saozneg hag ar galleg... Hag an Amerindianed a c’hell kelenn o bugale en o yezhoù a orin get unan ag ar yezhoù ofisiel. Penaos vez dalc’het an traoù du-hont get kement-se a yezhoù ? Kouvieiñ an Akadianed a c’hellehe bout un digarez da ziskouezh an traoù-se deomp, amañ, e Frans, e lec’h ma n’eus nemet ur yezh ofisiel... Ha penaos eo an traoù en Aostralia, get ar yezhoù aborijened ? Netra, tabut, kollok, prezegenn ebet war an tem se e 2004, nag e 2005*, nag e... 2006 ? Mechal mard ar  Gouelioù etrekelteg a c'hell sonjal pelloc’h ag o c’hiltoù ?

Ar brezhoneg n'eus afer bout sikouret
Amañ, e Breizh, e vez komzet c’hoazh brezhoneg. Get ouzhpenn ur million den e veze komzet kant vloaz zo; get war dro 250.000 bremañ... Youll ar stad Bro C’hall oa skarzhein ha flastriñ ar brezhoneg hag ar yezhoù all komzet e Frans. Chanch a ra an traoù tamm ha tamm. Skolioù ha mediaoù zo, bet savet get tud ne reont ket nemet klemm anezhe. Met afer zo a dud, ag argant, a vruderezh... Ar Gouelioù etrekelteg 'doa sinet Karta Ya d'ar brezhoneg (e 2004 ma m'eus sonj mat; ha pas e-mesk ar re kentañ !); met netra nevez war lerc'h ar sinadeg.

Ur bern kevredigezhioù zo bet savet evit ar brezhoneg, evit lakaat hor yezh da chom bev ha da vonet araok. Sonourioñ ha dansourioñ zo deuet e-barzh. Komprenet o deus, ar re se, penaos emañ sevenadur Breizh en arvar bras ma yahe ar brezhoneg da goll. Hag an aotrou Pichard, rener ar Gouelioù etrekelteg, petra n’eus komprenet hennezh ? "Gortoz a ra kinnigoù". Gortoz pell, met gortoz gwell ?

Christian Le Meut

* Div brezegenn oa bet e 2005 a-fed ar brezhoneg, memestra, get Albert Bocher ha Fañch Broudig, met  bruderezh ebet barzh ar programmoù; en Oriant e oan an deiz-se ha goulennet m'boa get aozourion emen e oa kinniget ar prezegennoù-se, ne ouient ket.

18/07/2006

Saint Zidane, tapez pour nous !

Sous le titre "Boule dure", le journaliste Eric Dupin livre dans son blog cette analyse des excuses de Zidane concernant son coup de boule lors du match de finale de la coupe du monde. Je me permets de le reproduire ici, en rappelant cette question subsidiaire : en agissant ici Zidane a-t-il contribué à faire perdre la coupe du monde à l'équipe de France ? La question mérite d'être posée, pourtant elle ne l'est pas, tellement certains médias idolâtrent le capitaine de l'équipe de France de football. Si tout celà ne concernait que le foot, je n'en parlerais pas. Mais l'affaire a pris une autre dimension, médiatique et politique, notamment dans notre rapport à la violence physique. Eric Dupin le décrit très bien ci-dessous. C. Le Meut.

    "Trois jours de réflexion n'ont pas permis à Zinédine Zidane de présenter son désormais fameux coup de boule de manière satisfaisante. En s'excusant auprès du public sans regretter lui-même son geste, le célèbre footballeur donne un signal négatif. C'est mal, mais je devais le faire, dit-il implicitement. "Zidane a voulu venger l'honneur de sa mère", peut titrer l'agence Reuters. Tant de violences sont justifiées au nom de "l'honneur". En assumant une violence physique répondant à une violence verbale, Zidane légitime la vieille loi du talion qui fait tant de mal à tous les niveaux, des rapports personnels aux relations internationales. Il reconnaît lui-même avoir réagi à une "provocation" sans toutefois déplorer être tombé dans ce piège. Beaucoup en retiendront qu'on a raison de "taper" quand on a été "traité". Et que la force vaut mieux que les mots. Sans parler de ceux qui pensent, avec un déterminisme sociologique épais, qu'on agit forcément ainsi lorsqu'on est issu d'une cité des quartiers Nord de Marseille.
    C'ette attitude est d'autant plus surprenante et regrettable que Zidane semble conscient des ravages de son geste. Il s'est particulièrement excusé auprès des "enfants" et des "éducateurs" en disant qu'il ne fallait "pas faire des choses pareilles". L'égocentrisme de ses explications - il n'a pas parlé des conséquences de son geste sur l'issue du match - et le refus de reconnaître son manque de sang froid vident cependant de portée ces belles paroles.
    A sa décharge, Zidane aura été encouragé dans le mauvais chemin par une certaine lâcheté ambiante. Alors qu'une majorité de sondés pardonnaient à l'idole, et même disaient comprendre son geste, chacun y est allé de sa présentation avantageuse. Bernard-Henri Lévy s'exclama, dans le Wall Street Journal ,"Ecce Homo": le coup de boule révélerait la troublante humanité du demi-dieu de stades. A la une du Monde, le romancier François Weyergans confia sa fascination pour cette "espèce de pulsion autodestructrice" en nous interdisant de juger le geste du héros. La classe politique a naturellement plaidé l'indulgence. Jean-Pierre Raffarin a déclaré sa flamme à cet "homme imparfait" tandis que Laurent Fabius saluait le pauvre "mortel". Et n'oublions pas l'essentiel: les précieux sponsors de Zidane l'ont assuré dés mardi de leur "soutien sans faille". Eric Dupin.

http://ericdupin.blogs.com/murmures/ 

Lire également le bloc du juge pour enfants Jean-Pierre Rosenczveig

http://jprosen.blog.lemonde.fr/jprosen/ 

 

17/07/2006

Une comédie musicale en langue normande

"Une comédie musicale rallume la flamme de la langue normande" : une dépêche AFP écrite par Sandra Ferrer présente une nouveauté théâtrale en langue normande :

6 juil 2006 (AFP) "Encore parlée par quelque 20.000 personnes, la langue normande revit le temps d'une comédie musicale montée ce week-end par des bénévoles sur le thème de l'une des plus anciennes légendes du Cotentin. Jouée par une centaine de figurants costumés au château de Flamanville (Manche), "Les Ouées de Pirou" raconte comment au Xe siècle le seigneur Godefroy-le-Rouge et sa famille échappèrent à une attaque viking. "Jé syis touot élugi, coume ch'est du dé mouri" ("Je suis tout retourné,comme c'est dur de mourir"), chante Godefroy-le-Rouge en voyant les assaillants s'approcher de la forteresse de Pirou. Le mage du château,Thorvald, utilise alors une formule magique pour transformer la population en oies. Mais il est assassiné et, aujourd'hui encore, des oies continuent à tourner au-dessus du château en lançant des cris stridents, comme pour réclamer leur délivrance... Il s'agit de la première comédie musicale jamais écrite en normand",affirme Rémi Pézeril, 56 ans, qui joue Godefroy et enseigne cette langue dans un collège de la Manche".

Et la dépêche de poursuivre : "Ce patois issu du latin n'est plus enseigné que dans deux collèges de la Manche, contre huit il y a une quinzaine d'années. Quelques revues sont encore éditées en normand, notamment dans l'île anglo-normande de Jersey. Au cours de l'histoire, des centaines d'ouvrages ont été publiés en normand, sans compter une impressionnante collection de dictionnaires qui ont permis de sauvegarder l'essentiel du vocabulaire et des expressions,explique Daniel Bourdelès" (un militant de cette langue). Le normand a été une langue interdite dans les écoles pendant longtemps depuis la Révolution française.

Des émissions en langue normande sont diffusées sur la radio publique... britannique, la BBC, et il s'agit du normand des îles anglo-normandes où cette langue est encore parlée par quelques centaines de personnes.

16/07/2006

Kelaouenn/revue : An Dasson n°61

medium_Andasson61091.jpgUgent vloaz An Dasson
Deuet eo er-maez niverenn diwezhañ An Dasson (61). Ugent vlez 'zo e oa bet savet An Dasson get tud a gerlenn Sten Kidna an Alre. Aterset eh eus bet un den a oa en o mesk : Paul Potard. Ar pal : sevel ur gazetenn evit izili ar Gerlenn, met ivez evit bout skignet er-maez anezhi : diskouez sevenadur Breizh e Bro an Alre ec'h embann pennadoù e brezhoneg hag e galleg. Un teuliad get ur bochad fotoioù a zo a-zivout bagoù get anvioù e brezhoneg (Tad an diaoul, Dir ha tan, Bara an aod...). Ur gentel zo ivez evit deskiñ... tarzaneg, get Jean-Claude Le Ruyet hag en deus troet ivez e brezhoneg ul lodenn ag an Tao tô king (barzhoneg hirr Lao Tseu). Un danevell zo, savet get un den a zesk brezhoneg er gerlenn (Laurent) ; testennoù berr (“Etre daou soñj goude un interamant” ha “C’hwezh santel Frank Michael”), hag ur pennad divyezheg a-fet Emile Masson (1869-1923), skrivagner ha stourmer (sokialour hag anarkour) evit Breizh hag ar brezhoneg. Testenn ur sonenn nevez savet get Dick Panterra (ur moranv eo, sur a-walc’h) a zo embannet ivez : “Sonenn ar vêkerion”.

An Dasson, n°61, 4 € (un euro ouzhpenn evit bout kaset dre ar Bost), c/o Sten Kidna, straed Joseph Rollo, 56400 An Alre/Auray. Pellgomz : 02.97.29.16.58.


La revue An Dasson a vingt ans

Un nouveau numéro de la revue bilingue (breton-français) An Dasson (L'écho) est paru : le n°61 fête les 20 ans de cette publication qui paraît trois fois par an. Editée par l’association Sten Kidna-Komzomp Asampl, elle a pour but de faire connaître la culture et la langue bretonne en pays d’Auray. Ce numéro comprend un entretien avec Paul Potard, qui fut parmi les créateurs de la revue. Un dossier photos est consacré aux bateaux portant des noms bretons parfois surprenants (Amzer fall, Labour ha kan, Bara heiz...). Jean-Claude Le Ruyet propose une traduction poétique du Tao to king (poème de Lao Tseu) et une leçon de “tarzaneg” tandis que cinq pages sont consacrées au penseur socialiste et libertaire Emile Masson (1869-1923), défenseur de la culture et de la langue bretonne. Une nouvelle et deux billets en langue bretonne complètent le tout, ainsi qu’une chanson d’une star montante de la chanson bretonne, Dick Panterra.

An Dasson, n°61, c/o Sten Kidna, rue Joseph Rollo, 56400 An Alré/Auray. 4 € (rajouter un euro pour les frais de poste éventuels). Tél. 02.97.29.16.58.

15/07/2006

Fear factor : T'as d'beaux yeux d'autruches, tu sais...

Pendant l'été il y aura quelque "redif" sur mon blog, comme cette petite chronique télévisuelle.

"Je regardais la télé un soir, vers 22h30, il y a quelques temps, lorsque j’ai vu un spectacle écoeurant, comme on en voit trop souvent sur le petit écran. Quatre personnes, deux hommes et deux femmes étaient assis autour d’une table. Une cinquième personne, l’animateur, leur expliquait ce qu’elles devraient faire. Le but de l’émission était de déterminer laquelle de ces personnes était la plus courageuse... Et comment le savoir ? En mangeant un oeil d’autruche bien sûr... Oui, j’ai bien dit un oeil d’autruche, pas un oeuf ! Quel rapport entre le courage et le fait de manger un oeil d’autruche ? Je n’ai pas compris mais comprendre ce qui se passe dans la tête des concepteurs de ce type de jeu relève souvent d’un vrai défi à l’intelligence. Et, après une page incontournable de publicité, j’ai assisté à ce spectacle de personnes mangeant des yeux d’autruches avec moultes grimaces de dégoût. Au moment de croquer l'oeil, un liquide a éclaboussé les visages et dégouliné dans les assiettes... Et là, j’ai zappé...

En plus, cette fine équipe était allée jusqu’en Afrique du Sud pour accomplir cet exploit ! Pourquoi si loin ? Mystère, alors qu’il y a une ferme d’autruches à Guidel, dans le Morbihan. Mais peut-être est-ce plus courageux de manger des yeux d’autruches en Afrique du Sud qu’en Bretagne ? L’autruche n’est pas un animal réputé pour son intelligence. Mais, en voyant cette scène, je me suis demandé lequel, de l’autruche ou de l’être humain, est le plus intelligent ? L’autruche, dont les nuisances sur cette terre paraissent bien limitées, ou l’être humain, capable de manger des yeux d’autruches afin d’éprouver son soit-disant courage ?

Crâne chauve cherche fraîcheur 
L’autruche n’est pas non plus réputée pour son courage. Elle met, paraît-il, sa tête sous le sable ou sous la terre pour se protéger quand un danger arrive ! D’après ce que j’ai lu, elle a effectivement ce genre de comportement, mais ce serait plutôt pour chercher de la fraîcheur quand le soleil tape trop et il est vrai que son petit crâne est chauve, donc exposé au rayon du soleil, et qu’elle vit souvent dans des contrées peu boisées. Mais je me dis que nous devrions, nous aussi, nous cacher la tête plus souvent sous le sable, la terre, les couvertures, ou je ne sais quoi, plutôt que de regarder trop la télévision.

Cette fameuse émission s’appelle, en bon français, “Fear factor” (le facteur peur si je traduis bien). Je ne sais pas ce que les facteurs ont à voir avec ça, mais j’ai vraiment eu peur en la regardant, et j’en ai déduis que je ne dois pas être très courageux. Mais finalement, les concurrents ont fait preuve d’un vrai courage. Rendez-vous compte, ils n’ont pas eu peur d’avoir l’air ridicule en mangeant des yeux d’autruches face à des millions de gens à la télé. Quel courage !

uant à la chaîne qui diffuse ce genre d’âneries... âneries n’est peut-être pas le bon mot car l’âne est un animal bien plus intelligent qu’on ne croit. Alors je corrige : quant à la chaîne qui diffuse ce genre d’humaneries il y a bien longtemps qu’elle a perdu tout sens du ridicule.

Christian Le Meut

14/07/2006

Aon faktor !

Skignet vo en dro e pad an hañv testennoù zo bet skignet dija, evel ar "redif" war ar skinwell.

"Pell zo m’boa sellet doc’h ar skinwell... War dro deg an hanter da nozh oa ha m’boa gwellet an dra iskis ha spontus. Pevar den, daou baotr ha div verc’h a azezet tro dro d'an daol. Un den all, an animatour, oa e tisplegiñ dezhe petra oa ret ober... Pal an abadenn oa dibab an hini kalonekan barzh ar strollad. Ha penaos gouiet an dra se : e tebriñ ul lagad struskanval, ul lagad otruche ! Ya ! Pas un vi, nann, ul lagad !

Petra da welled get ar galon ? N’ouion ket, met setu ase ar pezh a oa goulennet. Hag, goude ur bajenn bruderezh, evel rezon, gwellet m’boa ar pevar den-se debriñ, get runkun ha donjer, get ur bern a grinsoù, pep hini e lagad. Ur sort dour a oa e barzh pep lagad. Strimpet en deus war an dud p’o deus kroget da zebriñ... Beurk ! Ur spont, me lavar deoc’h...

Sot pitilh oa an traou ha mantret oan e wellet konerioù evel se. Hag ar skipailh-se oa aet d’ur vro pell evit debriñ al lagadoù : da Afrika kreiztez ! Bez eus un dachenn e lec’h ma vez desavet otruched, strsuskanvaled, e Gwidel, er Morbihan. N’eus ket afer monet da Afrika evit kavout ar boued se ! Met, marteze, emañ danjerusoc’h debriñ lagadoù otruched e Afrika kreizteiz evit e Frans !

N’int ket brudet ar struskanvaled evit bout speredek bras. Met piv eo an hini sotan ? An otruched, pe ar re a zebr lagadoù otruched ? N’int ket brudet ivez an otruched evit bout kalonek bras. Lakaet e vez gete o fenn edan an douar pa z 'eus an dra danjerus... Met, hervez ar pezh m’eus lennet, n’eo ket gwir an istor se : lakaet e vez o fenn barzh an douar gete pa ‘vez re domm an heol, da gavout freskted. D’am sonj-me gwelloc’h vehe deomp lakaat ivez hor fenn barzh an douar e lec’h sellet doc’h ar skinwell, pegen glac’harus eo abadennou zo. Anvet eo an abadenn se, e galleg flour, “Fear factor” : da lâret eo “Aon faktour” . Ar pezh zo gwir, aon m’eus tapet e sellet doc'h un abadenn ken sot.

Christian Le Meut

12/07/2006

Broioù keltiek : doc'h ar c'hiz !

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Ma faota deoc'h mont da foetan ar broioù keltiek (pe keltieg), lennit Bremañ ha Brud nevez, nevez savet. Teuliadoù zo a fed ar broioù se hag a zo tost deomp met dianavet awalc'h genomp : Skos, Iwerzhon, Kerne-veur, Kembre, enez Vanav...

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Bremañ, n°297-298, 7 euros, 25 straed Pierre Martin, 35000 Roazhon (02.99.38.75.83) - breman@wanadoo.fr - www.breman.org
Brud nevez n° 257, 7 euros, 10 ru Kemper, 29200, Brest; 02.98.02.68.17. brud.nevez@wanadoo.fr - www.emgleobreiz.com
 
E galleg : deux revues en langue bretonne consacrent leurs dossiers aux pays celtiques.  

 

08/07/2006

Tour de France : la lanterne rouge à Hennebont pour sa politique cycliste et piétonne

L'association des Rues à vivre, dont je fais partie, vient de diffuser ce communiqué concernant le passage prochain du tour de France dans la belle ville d'Hennebont : 

"Le tour de France va traverser la ville d’Hennebont dimanche prochain,  9 juillet. Cet événement réjouira sûrement une partie des Hennebontais et Hennebontaises. Les cyclistes professionnels pourront traverser notre belle ville à toute allure sans avoir à respecter les limitations de vitesse. Ils apprécieront nos grandes lignes droites largement ouvertes à la vitesse (av. E. Vaillant, Allende, de la Libération, Jaurès, Pasteur...), dotées de trottoir d’une largeur souvent ridicule quand il n’y en a même pas du tout comme rue de la Résistance. Mais, si la vitesse des coureurs cyclistes fait le spectacle une fois de temps en temps, celle de certains automobilistes et deux-roues motorisés perturbe quotidiennement la vie de beaucoup d’Hennebontais qui s’en plaignent mais ne sont pas pris en compte par la municipalité.

Les cyclistes du Tour ne rencontreront, en tout et pour tout, que deux ronds-points sur leur trajet.  Ils ne pourront prendre le temps de tester les passages piétons, notamment ceux de l’avenue de la Libération et de l’avenue Jean-Jaurès, véritables dangers publics. Ils ne passeront pas par l’avenue de la République, large et ouverte à la vitesse elle aussi, et qui n’a pas connu le moindre aménagement notable depuis des décennies (30, 40 ans ?), tout comme l’avenue Jean-Jaurès d’ailleurs.

Déplacements cyclistes et piétons découragés
Si le temps de quelques heures le cyclisme professionnel sera à l’honneur à Hennebont, les déplacements cyclistes n’y sont pas vraiment encouragés par la politique municipale, ni les déplacements piétons. C’est la voiture qui est reine à Hennebont. Mais on en sait peu sur son impact en terme de pollution atmosphérique sur la santé et l’environnement (14.000 véhicules jours sur le pont Jéhanne-la-Flamme); ni sur son impact économique : les rives du Blavet ou les abords de la  basilique sont-ils réellement mis en valeur ?  L’absence de rues piétonnes en centre-ville nuit à l’attractivité touristique, et donc commerciale, d’Hennebont.

M. le maire invoque souvent le “civisme” des automobilistes. Mais où est le sien, de civisme ? Partout ailleurs nous constatons la présence d’aménagements pour ralentir la vitesse aux entrées de ville et dans les rues. A Hennebont, cela se fait au compte-gouttes. Nous avons déjà relayé de nombreuses plaintes de riverains, trop souvent sans résultat. Alors nous nous permettons d’attribuer à la municipalité d’Hennebont la lanterne rouge en terme de politique piétonne et cycliste. Accueillir le tour de France est une chose. Du pain et des jeux, les Romains avaient déjà compris l’entourloupe. Nous demandons une vraie politique de développement des déplacements “doux” et non-polluants dans la ville d’Hennebont. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour remonter au classement.

L’association des Rues à vivre

07/07/2006

Etats-Unis : oppression linguistique contre les francophones...

"Frederick Levesque n'était qu'un enfant quand les professeurs de la petite vielle d'Old Town, où il vivait, l'ont rebaptisé Fred Bishop, la traduction anglaise de son nom, pour dissimuler ses origines françaises. A l'école de Frenchville, Cleo Ouellette, elle, devait copier des disaines de fois "I will not speak french" (je ne parlerai pas français) au moindre "oui" ou "non" qui sortait de ses lèvres. Howard Paradis, un instituteur de Madawaska qui devait réprimander les élèves s'exprimant en français, a pris le parti de ne pas enseigner cette langue qui était pourtant la sienne à ses propres enfants. "Je ne pouvais pas leur faire subir ça, explique-t-il. S'ils voulaient s'en sortir, il fallait qu'ils parlent anglais"... Et uniquement anglais (c'est moi qui rajoute). La scène se passe dans le Maine, Etat du nord des Etats-Unis, voisin du Québec où 5,3 % de la population parle encore le français à la maison, malgré l'oppression linguistique qui y a sévi pendant des décennies. Interdiction de parler, interdiction de transmettre, interdiction d'enseigner, dénonciation de qui parle français, moquerie, mépris : non, nous ne sommes pas en Bretagne et ce n'est pas de la langue bretonne (ni du gallo, ni du picard, ni de l'occitan, ni du...) dont il est question, mais de la langue française. 

Selon The Ney-York Times, traduit dans Courrier international de cette semaine (6-12 juillet), la situation a évolué : des écoles françaises ouvrent, avec succès; des enfants apprennent la langue et la parlent avec leurs grands-parents alors que les parents ne l'ont pas apprise. Mais, jusque dans les années 90, une émission de radio continuait à caricaturer les francophones par l'intermédiaire d'un personnage appelé "Frenchie". Un sorte de plouc, version nord-américaine.

Christian Le Meut 

01/07/2006

Brud nevez 256

medium_brud256088.jpg Pennadoù skriv a feson a zo barzh niverenn 256 Brud Nevez  (mizioù Meurzh hag Ebrel). Un teuliad zo a fed ar merc'hed get ur pennad a ziout Natali ar Mel (Nathalie Le Mel), ur plac'h m'eus kinniget anezhi war ar blog man dija. Daou pennad war ar yezh a zo ivez : un atersadenn get Goulwena An Hénaff (Chench skeudenn ar brezhoneg) ha disoc'hoù un enklask bet graet tri ugent vloaz zo e Penn ar Bed get studierion Kloerdi Kemper. Met ar pezh bourraplan 'zo an danevelloù : "Ar garrigel" get Henri Dorsel, "Darempredoù gwirion get tud wirion" (Franzesa Ar Govello) ha dreist holl "Sonjennoù ur retredad nevez" (Fanch Perru); envorennoù fentus bras ur c'hantoner a ya war e leve. Beajoù zo ivez barzh Brud Nevez (Chili, Thaïland, Maroko); levrioù ha filmoù.

Brud Nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest. pellgomz : 02.98.02.68.17. www.emgleobreiz.com