18/09/2006
France Bleue Breizh Izel de moins en moins bilingue !
La "Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne" diffuse ce communiqué suite à la réduction des programmes en breton sur France Bleue Breizh Izel :
"Les émissions en breton interdites d’antenne après 20 heures du soir sur RFBBI …Six heures d’émissions hebdomadaires sacrifiées sur l’autel de la centralisation par Monsieur Alain Massiot Le 25 mars 2006, 500 personnes répondant à l’appel de la Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel se rassemblaient devant les locaux de la radio à Quimper. Lors du rassemblement les manifestants demandèrent fermement aux directeurs de France Bleu de suspendre sans délai l’émission de divertissement et « d’informations » parisiennes de Patrick Sabatier qui est diffusée entre 12h 30 et 14 h. Une délégation de la Coordination fût reçue par le directeur de France Bleu Breizh Izel. La délégation MM. Patrick Malrieu président du Conseil Culturel de Bretagne, Kristian Guyonvarc’h et Jean-Pierre Thomin vices-présidents du Conseil Régional de Bretagne ainsi que Mme Mona Bras conseillère de Bretagne faisaient partie de la délégation.
Lors de l’entretien le directeur de la station Monsieur Alain Massiot déclarait : « Les heures de diffusion en langue bretonne sont sacrées, il n’a jamais été question de diminuer le nombre d’heures de programmation en breton… » Six mois plus tard vient le temps de la contradiction et du mépris de la part de M. Alain Massiot. L’émission de la soirée de Loeiz Guillamot « An Abadenn » a été raccourcie d’une heure, plus de breton entre 20h et 21h. A sa place 3 minutes de breton entre midi et midi trente. Comme il était nécessaire d’expurger complètement la langue bretonne après 20h, la plus vieille émission en langue bretonne de RFBBI « Ar Veilhadeg » qui était diffusée le dimanche soir a été déplacée vers le dimanche après-midi entre une 13h et 15 h (au même moment que les émissions en breton à la télévision). Et ces trois heures d’émissions contiennent une heure de rediffusion.
Par ce coup-bas Alain Massiot réussit à supprimer 6 heures d’émissions en langue bretonne par semaine sur RFBBI. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient résume le poids des engagements d’Alain Massiot. Nous, membres de la « Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breiz Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne » ne pouvons accepter que les Bretons, auditeurs fidèles de France Bleu Breizh Izel et les élus de Bretagne soient méprisés par l’Etat, et la direction de Radio Bleu : En conséquence :
- nous demandons fermement, et sans délai aux directeurs de France Bleu de reprendre la diffusion des émissions en langue bretonne sur les ondes de RFBBI et, comme nous le demandions lors de la manifestation du mois de mars, de suspendre l’émission de Patrick Sabatier, pour que nous puissions entendre à nouveau des émissions créées en Bretagne entre 12h 30 et 14 h.
- nous demandons également aux élus du Conseil Régional de Bretagne d’exiger de l’Etat qu’une table ronde entre les représentants de l’Etat en Bretagne, la direction de France Bleu et des élus de la Région Bretagne soit organisée sans délai, pour que les Bretons puissent avoir la maîtrise de l’organisation et du développement d’une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne.Pour la Coordination : Herve Le Gall 02 96 24 25 09".
Source :Agence Bretagne Presse
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16/09/2006
Kentelioù brezhoneg e Bro-Dreger/Goueloù
Pour tout savoir sur les cours de breton dans le Trégor-Goëlo 2006/2007, il faut aller voir sur le site www.allevrig.com.
Adkrog eo kentelioù brezhoneg Al Levrig evit an dud deuet ! Kavit roll ar c'hentelioù hag an eurioù war www.allevrig.com.
Evit ar bloaz e vo lec'hioù nevez ma c'hallo an dud deskiñ brezhoneg. Setu roll ar parrezioù ma kelenno Al Levrig.
Cette année de nouveaux sites d'enseignements seront ouverts. Voici la liste des communes où interviendront les enseignants d'Al LevrigLes cours de breton pour adultes d'Al Levrig ont repris ! Retrouvez la liste complète des cours ainsi que les horaires sur www.allevrig.com
Boulvriag / Bourbriac, Kawan / Cavan, Lannuon, Louergad, Pañvrid ar Beskont / Pommerit le Vicomte, Pederneg, Pempoull / Paimpol, Perwenan / Penvénan, Perroz-Gireg - Tregastell, Plijidi / Plésidy, Plistin / Plestin les Grèves, Plouared, Plouha, Sant Pever
Ouzhpenn d'ar c'hentelioù noz e vo kentelioù war an deiz ma c'hallo pep hini kavout e blas. Hag en tu-hont d'ar c'hentelioù e vo kinniget bep miz ur gaozeadenn pe ur brezegenn e brezhoneg ha diduamantoù e fin ar sizhun.
En plus des cours du soir nous proposerons plus de cours en journée cette année,ainsi qu'une conférence mensuelle en breton, et des loisirs en langue bretonne le week-endWar lec'hienn Al Levrig e vo kavet ivez ar c'hentelioù aozet gant holl gevredigezhioù ar vro.
Vous trouverez aussi sur le site d'Al Levrig la liste des communes qui organisent des cours de breton via d'autres associations.
19:40 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Breizh, Bretagne, brezhoneg, breton
11/09/2006
Penaos a ya ar brezhoneg war Frans Bleue Breizh Izel ?
Souezhet on bet e selaoù abadenn Manu Méhut, disadorn paseet d'enderv war Frans Bleue Breizh Izel : "flashoù", doéréieù e galleg oa bet lakaet da der eur, e kreiz an abadenn e brezhoneg ar pezh a zo displijus awalc'h, ha ne veze ket graet araok an hañv... Ouzhpenn se, ma faota din selaoù ar c'heleier e galleg, doereieù vez skignet bep kard eur war Frans Info. N'eus ket afer a Frans Bleue evit an dra se. Dimeurzh paseet m'eus selaouet ivez abadenn Loeiz Guillamot hag a bade, araok an hañv, betek nav eur da nozh bemdez : echu ! Monet a ra bremañ betek eizh eur nemetken ! Un euriad nebeutoc'h a vrezhoneg bemdez memestra... N'ouion ket ma zo bet savet abadennoù nevez savet e brezhoneg, pe braset abadennoù all... Klasket m'eus war lec'hienn internet France Bleue Breizh Izel met un taol gwenn m'eus graet : al lec'hienn se zo unyezhek ha n'eus netra war an abadennoù e brezhoneg, n'int ket merchet war ar roll !
Lârit din, mard oc'h selaouerion FBBI, mar plij, ar pezh peus-c'hwi notet abaoe an distro skol e keñver ar brezhoneg war FBBI, dre "commentaires".
En français : quelle est la situation de la langue bretonne sur France Bleue Breizh Izel en cette rentrée 2006 ?
L'écoute des émissions en breton sur France Bleue Breizh Izel réserve quelques surprises en cette rentrée : l'émission quotidienne, qui durait jusqu'à 21 h est raccourcie à 20 h, une heure quotidienne en moins... L'émission du samedi après-midi est désormais coupée par des flash en français, tels que l'on peut en entendre tous les quarts d'heure sur France Info... Je ne sais pas si de nouvelles émissions ont été créées en breton, ou d'autres rallongées; j'ai cherché à en savoir plus sur le site internet de cette radio, aucune mention des émissions en breton ! Ce site d'une radio publique bilingue est unilingue. France Bleue Breizh Izel est une radio publique et doit diffuser une partie de ses programmes en breton. Les émissions en breton sont, d'ailleurs, de qualité, mais c'est leur durée et leur fréquence qui pose question.
Si vous écoutez cette radio, merci de signaler sur ce blog les changements que vous avez pu noter en cette rentrée (par le biais de "commentaires") histoire de voir si la place du breton y est maintenue, s'il elle régresse ou si elle augmente !
FFBI est la seule radio bilingue publique en Bretagne, elle émet depuis Quimper sur l'ouest de la Bretagne (Vannes/Saint-Brieuc...). Heureusement, quatre radios associatives (subventionnées) émettent totalement ou partiellement en breton, dont Radio Bro Gwened dans le Morbihan.
Mersi bras !
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10/09/2006
Présidentielles : des médias sous influence ?
Une fois n'est pas coutume, vous allez trouver sur ce blog une citation de François Bayrou. Le candidat à l'élection présidentielle a mis en cause les médias dominants dans la pré-campagne actuelle, et leur proximité avec certains candidats comme Nicolas Sarkozy. Il a abordé ce sujet en direct sur TF1 mais, curieusement (?), celà n'a pas suffi à lancer un débat sur ce sujet... dans les médias. Voici donc la partie du discours de François Bayrou, à l'université d'été des jeunes UDF (La Grande Motte 2 septembre 2006) sur ce sujet (source : le blog du journaliste Michel Collon dans sa rubrique "Attentions médias" : www.michelcollon.info/articles) :
"Je crois que nous pouvons gagner , gagner l'élection présidentielle, construire une majorité nouvelle, non pas la majorité d'hier, ou celle d'avant-hier, gagner dès lors que les Français auront démêlé les ficelles du jeu, les ficelles par lesquelles on les transforme en marionnettes. Nous pouvons gagner, et nous le devons. Parce qu'une fois qu'on a compris la réalité du jeu, l'utilisation des ficelles, on a recouvré sa liberté. Et quand on a trouvé sa liberté, rien ne résiste longtemps. Le combat sera âpre, d'abord parce que le déséquilibre des moyens est spectaculaire. Je ne parle pas seulement des moyens financiers, qui jouent déjà beaucoup, puisque face aux deux partis dominants et minoritaires, le rapport de nos moyens est de un à huit avec l'un, de un à dix avec l'autre. Il y a plus grave et plus profond. Je parle de l'influence. Je parle de l'orchestration. Je parle de l'enchaînement subtil en quatre temps, télévision-sondages-médias-et retélévision.
Il a suffi d'assister à l'été médiatique des deux dominants-minoritaires pour comprendre comment ça marche. Il dépend des Français qu'ils le comprennent. Les minutes de télévision font les sondages, les sondages font les médias, qui justifient à leur tour que vous repassiez à la télévision. Et ainsi la mécanique apparaît impossible à contredire. Et il se mêle à ce système quelque chose de plus préoccupant encore : le lien d'intimité et d'intérêt entre ces puissances et le pouvoir, actuel ou futur.
Imaginons en effet - je vais prendre une hypothèse totalement absurde - que de grands groupes de médias soient liés à de grands groupes industriels qui aient avec l'État des rapports de client à fournisseur … Il paraît que cela se produit dans certains pays. Je lisais dans un grand journal du matin, qui s'en émouvait à juste raison, qui disait la démocratie en péril, je lisais que cela se produit non loin de nous, sur notre continent … en Russie.
lors - on est toujours, bien entendu, dans l'imagination - quelque chose d'autre peut traverser la tête de ceux qui seraient dans ce type d'influence. La tentation peut être grande pour eux d'assurer le destin en présélectionnant, non plus comme en 1995 un candidat (c'était d'ailleurs le nôtre, ce qui nous arrangeait), mais deux favoris, un dans chaque camp, en les protégeant d'étoiles bienfaisantes. De former la boule de neige qui va rouler, rouler, jusqu'à la première page des magazines, pour illustrer les jolis maillots de bains de l'été… Disons que c'est plus facile pour la suite. Cela s'appelle "assurance tous risques".
Eh bien, je pense qu'il y a là quelque chose de risqué pour la démocratie de l'avenir. C'est, pour moi, un sujet de préoccupation. Nicolas Sarkozy assume publiquement cette proximité, et même cette intimité avec les détenteurs de ces immenses puissances, de ces forces de frappe industrielles et médiatiques qui jouent un si grand rôle dans la formation de l'opinion.
La gauche connivente, dite « caviar », a fait de même pendant très longtemps, même si c'est plus discrètement.
Berlusconi en a fait la clé de sa puissance, sans même, lui, s'embarrasser d'intermédiaires. Il a prouvé lors des élections italiennes que la force de ces organisations était immense, jusqu'à lui garantir presque la victoire, à une poignée de voix près, alors qu'il était en situation de rejet profond. J'ai une approche toute différente de celle de Nicolas Sarkozy, de Berlusconi, et de la gauche connivente.
Je pense qu'il est de la plus haute importance, pour la démocratie, pour la République, de mettre de la distance entre le pouvoir et les puissances d'argent, financières et médiatiques. Au XVIIIème siècle, Montesquieu a théorisé la séparation des pouvoirs, à l'intérieur du politique. Il a dit : il y a l'exécutif, le législatif, le judiciaire. Dieu sait qu'en France, cette séparation n'est pas achevée. Puis la France a choisi, avec mon camarade Henri IV le premier, avec l'édit de Nantes, puis les grands combats de la laïcité, la France a choisi de séparer l'État de la religion. Eh bien, il faut aujourd'hui une autre séparation des pouvoirs : il faut séparer la politique de l'économique, de l'économique qui tient le médiatique.
Il faut que le citoyen - parce qu'il ne s'agit pas de nous dans cette affaire, ou très accessoirement - il faut que le citoyen ait la certitude que le pouvoir politique n'est engagé dans aucune autre solidarité que celle qu'il doit à ceux qui l'ont délégué pour exercer la fonction de responsabilité, celle qu'il doit à ses concitoyens. Je proposerai dans mon programme de campagne que cette garantie de séparation soit apportée par la loi. Naturellement, il faut du capital aux entreprises de presse. Mais ces intérêts doivent être indépendants de l'État, comme c'est le cas dans toutes les grandes démocraties de la planète. Je ne suis pas tout à fait dans l'ignorance de ce qu'une telle affirmation fait courir comme risque, médiatique en tout cas, en France en 2006, à quelqu'un qui souhaite être candidat à l'élection présidentielle.
Mais si nous voulons rendre à la République et à la démocratie l'adhésion des citoyens, l'adhésion des Français, alors il faut réconcilier la République et la démocratie avec les principes que l'on enseigne aux enfants dans les écoles, ceux de l'éducation civique. C'est le préalable à bien d'autres réformes. (...).
Source et suite : http://www.udf.org/discours/bayrou_ue2006_020906.html
Elkabbach répond à Bayrou
Source : NOUVELOBS.COM | 06.09.06 | 06:59 : "Le président d'Europe 1, propriété de Lagardère, conseille au candidat UDF "de tourner sept fois la langue dans la bouche". Ce dernier avait mis en doute l'indépendance des médias.
Le président d'Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach a conseillé mardi 5 septembre à François Bayrou "de tourner sept fois la langue dans la bouche", après la mise en cause par ce dernier de l'indépendance des médias détenus par des groupes industriels. "Il est arrivé à François Bayrou d'être mieux inspiré. Même François Bayrou, qui est d'une grande intelligence, doit tourner sept fois la langue dans la bouche avant de tenir de tels propos", a estimé Jean Pierre Elkabbach au cours de la présentation de la grille de rentrée de la station de radio qu'il dirige. "Aujourd'hui, tout média qui essaierait de tricher, de maquiller la vérité, se tirerait une balle et disparaîtrait. Ce n'est pas possible", a ajouté le président d'Europe 1.
Une intégrité garantie
"Les Lagardère, croyez-moi, il (NDRL : François Bayrou) les connaît bien : ils ont toujours eu des relations d'indépendance à l'égard des pouvoirs. Les sympathies personnelles peuvent exister mais n'interfèrent jamais. C'est un principe", a assuré Jean-Pierre Elkabbach.
"L'efficacité et l'honnêteté sont les meilleurs garants du professionnalisme et de l'indépendance (...) Heureusement que certains grands groupes sont là pour aider la presse à se développer, à se maintenir et à survivre dans toute son indépendance alors qu'elle est en crise profonde"a-t-il ajouté. Il a assuré, entouré de nombreux journalistes et collaborateurs d'Europe 1 : "Nous ne pourrions jamais être fiers d'être inféodés aux ordres de tel ou tel. Cette station est le fleuron du groupe. Je vous rassure : Arnaud Lagardère n'a jamais cherché à intervenir".
10:34 Publié dans Kazetennerezh/journalisme, Mediaioù/média/skinwel/Télévision, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Medias, présidentielles
04/09/2006
Pladennoù da selaoù /des CD a écouter
Setu un dibab ag ar sonerion a selaouan e pad ma vakansoù, CDioù embannet ar bloaz mañ pe ar bloaz paseet. Yann Raoul, Kristen Nikolas, Louis-Jacques Suignard, Nolwenn Korbell zo tud yaouank, pe yaouank, a skriv o unan ar pozioù hag ar sonerezh, get mouezhioù brav ha bourrapl da selaoù. Komzet vez gete a ziout traoù a bep sort, karantez, beajoù, darempredoù etre an dud, an natur, ar vuhez pemdeziek. Traoù trist, fentus, spontus... Ar sonerezh zo levezonet a wezhoù get muzik ag Afrika Norzh (Kristen Nikolas), get ar rock pe get ar jazz.
Voici une petite sélection de disques que j'écoute pendant cet été : les nouveaux disques de Yann Raoul et Nolwen Korbell et les (un peu moins nouveaux) disques de Louis-Jacques Suignard et Kristen Nikolas. Ces auteurs compositeurs interprètes évoquent, dans leurs chansons en langue bretonne des thèmes de la vie d'aujourd'hui (l'amour, les rencontres, les voyages, la vie quotidienne, la nature) avec de belles voix au service de belles musiques (parfois influencées par le jazz, le rock, ou la musique d'Afrique du Nord pour Kristen Nikolas).
Yann Raoul : "Les figurants".
Kristen Nikolas : "Voyages".
Nolwenn Korbell : "Bemdez c'houlou".
Louis-Jacques Suignard : "Lodenn an ael".
Razh ar pladennoù se a vez gwerzhet get Coop Breizh.Tous ces disques sont distribués par Coop Breizh.
10:00 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Bretagne, Breizh
03/09/2006
Béranger, Morisson and Brokeback Mountain
Parmi les disques que j'écoute cette fin d'été il y a ce coffret (trois CD, un DVD et un livret) consacré à François Béranger, sa vie, ses chansons. Béranger est mort l'année dernière. Il était l'un des chanteurs de la génération contestataire des années 70, sachant allier coups de gueule et tendresse, humour et révolte. Il a de très belles chansons à son actif et, justement, ce coffret en reprend une soixantaine. Plus un concert en DVD et enfin un livret où Béranger raconte sa vie. A découvrir pour celles et ceux qui ne connaissent pas; à redécouvrir pour les fans qui auraient perdu de vue Béranger.
C'est édité par Futur Acoustic.
Un autre chanteur manie tendresse et coups de gueule dans de belles chansons françaises : Sylvère Morisson livre dans son premier album intitulé "Comment te le dire". Il est accompagné d'un DVD que je regarderai quand j'aurai un lecteur DVD ! Onze belles chansons et une belle présence sur scène aussi.
C'est distribué par Mosaic music.
Pour finir, ce dernier disque de ma sélection spéciale été : la musique du film Brokeback Mountain; du folk étasunien pêchu (mais avec des morceaux tristes également, comme le film). Très beau. Et les chansons sont, cette fois, en anglais.
Good bye et kenavo !
Christian
12:39 Publié dans Arzoù/Arts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, CD, chansons
30/08/2006
La Suisse menacée par ses langues ?
Selon Courrier international (24/08/2006) de moins en moins de Suisses apprennent leurs autres langues nationales (allemand : 4,64 millions de locuteurs, français 1,48 millions, italien 471.000; romanche 35.000). L'allemand est de moins en moins étudié par les jeunes francophones, et réciproquement. La concurrence de l'anglais est là mais aussi une désaffection pour l'allemand perceptible dans l'ensemble de l'Europe. Pour l'historien Hans-Ulrich Jost, cité par L'Hebdo de Lausanne, "s'imaginer que la Suisse serait plurilingue" (...) "en grande partie est faux". L'unité de ce pays ne serait donc pas menacée, l'unité linguistique n'en étant pas le ferment mais plutôt la coopération entre cantons. Or, justement, constate l'auteur de l'article, Gaspard Turin, les cantons francophones sont de plus en plus tournés vers la France...
10:14 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Etrebroadel/International, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Langue française, Suisse
Bro Suis en arvar a gaos d'he yezhoù ?
Hervez Courrier International (24/08/2006) nebeutoc'h nebeut a Suised a zesk ar yezhoù broadel all ag o bro. Peder yezh ofisiel a zo er vro se, an alamaneg (komzet get 4,64 milion a dud), ar galleg (1,48), an italianeg (471.000) hag ar romancheg (35.000). Nebeutoc'h a c'hallegerion yaouank a zesk alamaneg ha nebeutoc'h ag alamanegerion yaouank a zesk galleg : dibabet vez kentoc'h ar saozneg gete pe yezhoù all (ar pezh a zo gwir en Europa a bezh)... Met, hervez an istorour Hans-Ulrich Jost, aterset get L'hebdo (Lausanne) n'eo ket un dra nevez flamm : "Bro Suis n'eo ket bet ur vro liesyezhek, bizkoazh, ur vojenn eo".
Hag emañ en arvar Bro Suis a gaos d'an dra se ? N'eo ket sur rak ne oa ket bet savet nag unanet ar vro se war ar yezhoù met war emglevioù etre ar gantonioù kentoc'h. Justawalc'h, ar gantonioù e lec'h ma vez komzet galleg a zo troet muioc'h mui war zu Bro C'hall...
10:10 Publié dans Etrebroadel/International, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0)
29/08/2006
Cinéma : Le vent se lève...
La scène se passe dans la campagne irlandaise, en 1920. Quelques jeunes, après une partie de cricket, se retrouvent dans une ferme, saluent les anciens, discutent. Une troupe britannique arrive, hurlante. Les jeunes sont alignés le long d’un mur et doivent décliner leurs identités sous la menace des armes. Un jeune de 17 ans s’obstine a répondre “Micheail”, à la façon gaélique. “Dis ton nom en anglais” lui intime, furieux, l’officier britannique. Le jeune homme ne veut (ou ne sait) pas. Il est torturé et fusillé sur place sous les yeux de sa mère, de sa soeur, de ses amis. Plusieurs d’entre eux rejoignent l’IRA, l’armée républicaine irlandaise. Notamment Damien et Teddy, deux frères, les deux personnages principaux du film avec Sinead, la soeur de Micheail.
Ainsi commence le dernier film de Ken Loach, Le vent se lève. Fiction inspirée de l’histoire réelle de l’Irlande.
En 1916 la première révolution irlandaise a été réprimée dans le sang à Dublin mais, juste après la guerre, la population irlandaise a donné la majorité de ses voix aux candidats indépendantistes irlandais du Sinn Fein. Ces députés ont constitué leur propre parlement et proclamé l’indépendance de l’Irlande, indépendance refusée par le Royaume-Uni. Les Irlandais bâtissent pourtant leur nouvel Etat, avec une armée, un parlement, une justice, ce que le film montre bien. Ils sont soutenus par une part importante de la population. Des dénonciations ont lieu : les traîtres sont fusillés, riches ou pauvres. Les jeunes membres de l’IRA deviennent des soldats capables de tuer de sang froid pour leur cause.
Choisir la paix ?
En 1921, le Royaume-Uni propose un accord de paix, signé par les leaders irlandais, notamment Michael Collins, qui sera tué un an plus tard en Irlande par un Irlandais en désaccord avec le traité. L’Irlande est reconnu comme un Etat indépendant mais reste un “dominion” membre du Commonwealth. Pire, le nord du pays, l’Ulster, est détaché et reste dans l’empire britannique. Dans la troupe de Teddy et Damien le débat est rude. Faut-il accepter cet accord imparfait ou continuer la guerre ? “Il y a 3.500 fusils en Irlande, comment espérer battre le Royaume-Uni ?” demande l’un, partisan du traité, et Teddy est d’accord avec lui. Mais la majorité n’est pas d’accord et veut continuer le combat. Damien est sur cette ligne parce qu’il veut aussi bâtir une république plus juste, plus sociale. Une véritable guerre civile s’engage entre Irlandais, entre partisans des accords et opposants. Entre amis, entre frères, entre Teddy et Damien. Et la fin du film est éprouvante...
Les guerres d’indépendances, des guerres civiles, existent depuis longtemps, et il y en a encore aujourd’hui. En voyant ce film j’ai pensé à Jean-Marie Tjibaou, tué par un autre Kanak pour avoir signé les accords de Matignon, en 1988, sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie. J’ai pensé à Gandhi également, assassiné après la séparation de l’Inde et du Pakistan, séparation à laquelle il s’opposait mais qu’il n’avait pu empêcher...
La tentation de la violence
J’ai repensé aussi à ces propos que j’entends parfois en Bretagne : “Si nous faisions comme les Corses (sous entendu en posant des bombes), nous obtiendrions plus”... Trois Corses se sont tués depuis le début de l'année 2006 en posant des bombes, est-ce là ce que nous souhaitons pour la Bretagne ? Il est clair que l’Etat français donne souvent l’impression d’être plus à l’écoute des violents que des non-violents, cruel paradoxe d’une démocratie imparfaite. Mais une fois la violence enclenchée, personne ne peut plus la contrôler, et les frères en arrivent à s’entretuer. L’histoire en montre de nombreux exemples, comme le film de Ken Loach.
L’Irlande est devenue indépendante après 1921, mais la guerre a duré encore longtemps en Irlande du Nord. En 1998 de nouveaux accords de paix ont permis des avancées, mais ils semblent en panne depuis plusieurs années.
Le vent se lève est un film remarquable. Il nous force à réfléchir à la guerre, la guerre entre les peuples, entre les Etats, mais aussi à la guerre civile, à la guerre dans les familles. Pourquoi faire la guerre, jusqu’où ? Pour bâtir un nouveau pays, mais quelle sorte de pays, quel type de société ? Quand et comment arrêter une guerre et choisir la paix ? Et quelle sorte de paix ? Toutes questions essentielles que le film de Ken Loach aborde sans détours.
Christian Le Meut
* Hasard de l'actualité, l'Agence Bretagne Presse a publié récemment cette brève : "Une Irlandaise arrêtée pour avoir parlé gaélique dans les rues de Belfast. Une Irlandaise du nord qui parlait gaélique avec ses amies dans une rue de Belfast a été insultée par la police qui aurait qualifié le gaélique de langage des leprechauns. On lui aurait demandé de parler la langue anglaise de la reine . Ayant refusé d'obtempérer, elle a été arrêtée pour obstruction et désordre public... Les leprechauns sont l'équivalent des korrigans bretons. Le mot anglais leprechaun vient du gaélique Lechorpan qui signifie petit bonhomme.
14:40 Publié dans Didaerded/Non-violence, Istor/Histoire, Sinema/Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, cinéma, Irlande
Sinema : "Le vent se lève"...
Brezelioù evit en em zistag ha brezelioù diabarzh a zo abaoe pell. E wellet “Le vent se lève”, sonjet m’eus e Jean-Marie Tjibaou, lazhet get un den ha ne oa ket a du get emglevioù peoc’h sinet e Matignon e 1989 war dazont Kaledonia nevez...
Christian Le Meut
13:15 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Etrebroadel/International, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Istor/Histoire, Sinema/Cinéma, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Bretagne, Breizh
28/08/2006
La préfète au chant !
"Préfète de la région Bretagne depuis quatre ans, Bernadette Malgorn a dit Kenavo à la Bretagne, alors qu'elle s'aprête à rejoindre ce lundi le poste de directrice de l'administration au ministère de l'intérieur.
Arrivée en 2002 en Bretagne, après un passage en Lorraine, Bernadette Malgorn assumait les fonction de préfète de la région Bretagne, préfète de la zone de défense Ouest et préfète d'Ille-et-Vilaine. Finistèrienne d'origine, elle a rapellé son attachement à la Bretagne, précisant son intention de revenir régulièrement dans la région.
Les quelques 1500 personnes venues la saluer ont toutes eu le droit à un petit mot, à l'exemple du responsable de l'école Diwan qu'elle a assuré de son soutien par cette phrase <Si vous avez besoin de moi, appelez moi au ministère je vous aiderai>.
Autre symbole de la soirée, Bernadette Malgorn a chanté l'hymne breton* avec l'ensemble choral du Léon, qu'elle a conclu par un Kenavo en breton."
Source : Agence Bretagne Presse
* Il s'agit probablement du Bro Gozh ma zadoù ("Vieux pays de mes pères").
20:15 Publié dans Breizh/Bretagne, Politikerezh/Politique, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
25/08/2006
Nature : les plages vont-elles disparaître ?
Je lis parfois des livres d’horreur ! Oui, d’horreur, comme ce petit livre jaune qui s’intitule : “Les plages vont-elles disparaître ?”... Ce n’est pas une blague, ni une prophétie de Nostradamus, mais une donnée scientifique : les plages régressent sur notre belle planète, d’après un géographe membre du conseil scientifique du Conservatoire du littoral : Roland Paskoff. 70% des plages sont en régression dans le monde, écrit-il, 20% sont stables et 10% seulement s’agrandissent.
Mais d’où viennent le sable et les galets sur lesquels nous nous prélassons au soleil l’été ? Et bien ils viennent, pour une part, des fleuves : la Loire, la Vilaine, le Blavet, le Scorff, la Garonne, le Rhône Or nos fleuves apportent moins de sables et de galets à cause des barrages qui y ont été édifiés. Du sable y est également prélevé. Les plages sont également menacées par l’urbanisation. Beaucoup de maisons et d’immeubles ont été construits à quelques mètres de plages : or une plage résistera mieux à l’érosion s’il y a des dunes derrière, elles-mêmes pourvoyeuses de sable et de terre...
Une plage a besoin d’espace pour reculer et avancer au fur et à mesure du temps. La loi littoral impose une bande de cent mètres sans constructions, et c’est une bonne chose pour tout le monde. Pour la nature, d’une part, mais aussi pour les propriétaires qui ne risquent pas ainsi de voir leurs maisons détruites progressivement sous le coup des tempêtes. A Gâvres, par exemple, la digue de la grande plage cède parfois et l’eau de mer inonde les caves de maisons de constructions relativement récentes à des endroits qui auraient dû peut-être restés naturels.
Autre menace : la montée des eaux
Mais un autre danger menace les plages et la côte en général : la montée des eaux due aux changements climatiques. Selon Roland Paskoff les eaux devraient monter de 44 centimètres d’ici 2100. La violence des tempêtes et la force des vagues en sera accrue, au risque de détruire certaines installations côtières et de rendre inhabitables certaines maisons... Mais si l’océan emporte le sable, que nous laissera-t-il à la place, des cailloux ?
Roland Paskoff suggère des solutions : ne plus construire trop près des plages; mettre des rochers artificiels pour stopper les vagues ou apporter du sable prélevé dans l’océan... Être plus vigilant aussi quand sont construites de nouvelles jetées, de nouveaux ports, afin de ne pas perturber certains courants... Il est urgent de trouver des solutions : que serait notre monde sans plages de sables sur lesquelles roussir au soleil, faire une petite sieste, jouer aux raquettes puis aller se baigner ?
Sur certaines côte, comme la Côte d’Azur, il y a des plages uniquement de galets : quel plaisir de s’y coucher ! Alors on y loue des chaises longues. Certaines plages sont accaparées par des loueurs de chaises longues et leurs occupants ; la plage devient payante : incroyable mais vrai. Ici, en Bretagne, comme dans beaucoup d’autres régions, nos plages de sable sont gratuites : pourvu que ça dure.
Christian Le Meut
“Les plages vont-elles disparaître ?”, Roland Paskoff, Ed. Le Pommier, 2005.
07:45 Publié dans Breizh/Bretagne, Endro/environnement, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh