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13/10/2008

Journalistes : "Pour un meilleur respect de notre déontologie"

Résolution du Syndicat national des journalistes réuni en congrès au Havre du 9 au 11 octobre 2008.

"L’existence de dérapages médiatiques et de certaines pratiques journalistiques douteuses amène le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, à faire les propositions suivantes afin de retrouver la confiance du public par une meilleure observation de la déontologie de notre profession.

1. Les chartes des devoirs et droits des journalistes (SNJ, 1918 et 1938 ; Munich, 1971) doivent être insérées dans la convention collective nationale de travail des journalistes afin d’être opposables juridiquement aux parties.

2. L’indépendance rédactionnelle doit être assurée par la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle.

3. Si les journalistes doivent être comptables de leurs manquements à l’éthique professionnelle (voir dispositif ci-après), ce doit être également le cas de leurs employeurs. Ce devrait être l’un des critères d’attribution des aides de l’État à la presse.

4. Les compétences de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), organisme représentatif où siègent à parité journalistes et éditeurs, doivent être clairement élargies à la dimension éthique de la pratique journalistique. C’était d’ailleurs l’intention des promoteurs de la loi de 1935 instaurant la carte de presse, ainsi qu’en témoigne sans ambiguïté le rapport Brachart qui a précédé son adoption.

Lors de sa première demande de carte ou de son renouvellement, le journaliste devra s’engager sur l’honneur à respecter les principes professionnels contenus dans les chartes citées plus haut. Ainsi, en cas de manquement à ces principes, la Commission sera fondée à enquêter pour déterminer la chaîne des responsabilités, y compris hiérarchiques, et le cas échéant, à faire connaître publiquement ses conclusions.

A cette fin, la Commission pourrait s’autosaisir ou être saisie par des citoyens ou associations estimant qu’il y a eu manquement aux principes énoncés."

Résolution votée par le Congrès du SNJ, réuni au Havre, les 9, 10 et 11 octobre 2008.

17/12/2006

Médiamensonge : la Flandre est toujours en Belgique

Le journaliste belge spécialiste des média Michel Collon explique pourquoi il approuve le canular de la Radio télévision belge sur la séparation de la Flandre...

"La RTBF a présenté «en direct» la scission de la Belgique après la déclaration unilatérale de sécession du Parlement flamand.Manifs au palais, le Roi en fuite, Wallonie rattachée à la France, bouleversements dans la vie quotidienne avec les nouvelles «frontières»... Tout en direct. Sauf que c'était une fiction. Du bluff. Comme la célèbre émission radio. Avalanche de coups de fil alarmés et grosse émotion en Belgique. Chefs politiques scandalisés. La RTBF avait-elle le droit de piéger le public par une «politique-fiction» ? Personnellement, je trouve ça plutôt positif, même si je comprends l'émotion. Pourquoi ?

1. En tant qu'analyste des médiamensonges, je me réjouis de cette démonstration très réussie : oui, il est possible de faire avaler à un public très large quelque chose qui n'existe pas. Il suffit de quelques journalistes, quelques interviews de prétendus «experts», deux ou trois images manipulées comme «preuves». Et j'aimerais qu'un véritable observatoire des médias fasse l'inventaire des bobards qui nous ont été servis sur les conflits des vingt dernières années : Timisoara, Panama, Nicaragua, Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Liban, Venezuela et bien d'autres. Chiche, la RTBF ?

2. Cette émotion peut être salutaire. Jusqu'à présent, le débat sur l'avenir de la Belgique a été confiné à des politiciens très intéressés : six gouvernements (enfin, je crois) dans un pays de dix millions d'habitants ! Il est temps que les simples gens interviennent : veulent-ils ces querelles artificielles ou veulent-ils au contraire qu'on s'attaque à leurs problèmes réels : emploi, niveau de vie, avenir des jeunes ?

3. Bien sûr, les séparatistes flamands prétendent que la scission permettrait justement de mieux s'occuper de ces problèmes. Supercherie ! Leur vrai but ? Détruire la Sécurité sociale pour précariser les jeunes et offrir au patronat une main d'oeuvre corvéable à merci. Etre plus «compétitifs» dans la jungle de la mondialisation. En Italie, et ailleurs, on importe des esclaves polonais. Chez nous, on les fabriquera « made in Vlaanderen ».

4. Le séparatisme aura pour conséquence, en Flandre mais aussi en Wallonie, des politiques encore plus antisociales. L'argent économisé servira pour de nouveaux cadeaux aux multinationales. Comme VW qui a reçu des milliards pour gonfler ses bénéfices et nous laisser la casse.

5. VW, parlons-en. Avec ce bazar institutionnel, les travailleurs en lutte ont eu affaire à... trois ou quatre gouvernements différents selon la région d'où ils proviennent. Pratique !

6. Mes amis français me demandent souvent : «Et alors, les Belges, c'est vrai que vous allez finir comme la Yougoslavie ?» Je leur réponds que la grande majorité des gens est totalement contre cette excitation artificielle et ces divisions. L'émission de la RTBF ne l'a pas assez montré; elle aurait dû donner la parole à de simples Flamands.

7. Résumons. La Flandre a profité des transferts financiers entre régions pendant cent ans où elle était moins développée. A présent que la crise économique et les délocalisations frappent davantage le Sud, elle veut mettre fin à ces transferts. Mais soyons plus précis : ce sont les partis traditionnels flamands qui intoxiquent l'opinion par des discours racistes sur «les fainéants du Sud». D'abord, ils font tout simplement jeu des fascistes du Vlaams Belang en copiant son discours sous une forme «respectable». Mais surtout, ensuite, ils déclencheront la chasse aux «fainéants du Nord», qui ne voudront pas devenir des esclaves salariés. Et on sera tous perdants." Michel Collon 

http://www.michelcollon.info 

18/09/2006

Frans Bleue Breizh Izel : nebeutoc'h a vrezhoneg !

Emglev selaouerien Frans Bleue Breizh Izel n'eus embannet ar gemenadenn da heul : "An abadennoù e brezhoneg berzhet war RFBBI en tu all da 8 eur noz … c’hwec’h eur skignañ ar sizhun aberzhet war aoter ar c’hreizennañ gant an Aotrou Alain Massiot.

"D’ar 25 a viz meurzh 2006 e kemere perzh 500 den er vanifestadeg aozet gant Emglev selaouerien France Bleu Izel dirak ti ar radio e Kemper. Goulennet oa bet groñs gant ar vanifesterien e vefe bet roet e sac’h d‘an Aotrou Patrick Sabatier ha dihanet diouzhtu da skigañ e abadenn dudiamantoù ha kelachoù Pariz etre kreisteiz hanter ha div eur. Un dileuriadenn eus an Emglev oa bet degemeret gant rener France Bleu Breizh Izel. Ar rener, an Aotrou Alain Massiot p’en doa degemeret dileuridi an Emglev, en o-mesk : Patrick Malrieu prezidant Kuzul Sevenadurel Breizh, Kristian Guyonvarc’h ha Jean-Pierre Thomin is-prezidanted Kuzul Rannvro Breizh ha Mona Bras Kuzulierez Rannvro Breizh, en doa graet disklêriet : « An eurvezhioù skignañ e brezhoneg zo sakr deomp, n’eus ket keloù e vefe krennet an niver a eurvezhioù e yezh ar vro… »

C’hwec’h miz war-lerc’h e teu mare an dislavar hag an dismegañs a-berzh an Aotrou Alain Massiot. Lemmet zo bet kuit un eurvezh eus « An Abadenn » gant Loeiz Guillamot diouzh an noz, etre eizh eur ha nav eur. En he flas teir munutenn brezhoneg etre kreistez ha kreistez hanter. Ne oa ket trawalc’h, dav oa skarzhañ ar brezhoneg da vat en tu all da eizh eur noz war ar gwagennoù. Neuze « Ar Veilhadeg », koshañ abadenn e brezhoneg FBBI, a veze skignet d’ar sul noz zo bet graet e jeu dezhi. Lakaet eo bet an eurvezhioù skignañ-se d’ar sul etre un eur ha teir eur d’abardaez (er memes koulz hag ar brezhoneg er skinwel) hag un eurvezh adskignañ zo e-mesk an teir eurvezh-se. Taol kaer Alain Massiot krennañ ar skignañ e brezhoneg war RFBBI eus 6 eurvezh ar sizhun. Ar promesaoù ne dalvont nemet d’ar re a laka kred enne eo frazenn stur Alain Massiot. Ni izili « Emglev Selaouerien Radio Frañs Bleu Breizh Izel » n’omp ket evit degemer e vije graet fae gant ar Stad ha renerien Radio Bleu war ar vretoned a zo selaouerien feal eus RFBBI ha war dileuridi hor Bro.

- Da gentañ e c’houlennomp groñs hag hepdale, digant renerien Frañs Bleu, e vefe roet e blas en-dro d’an abadennoù e brezhoneg war gwagennoù RFBBI, hag e-giz e miz Meurzh 2006 e c’houlennomp e vefe roet e sac’h d’an Aotroù Patrick Sabatier evit ma c’hellfemp selaou en-dro abadennoù savet er vro etre 12e 30 ha 2 e.

- Da eil e c’houlennomp gant dileuridi ar C’huzul Rannvro goulenn groñs digant ar Stad e vefe boulc’het divizoù etre he dileuridi e Breizh, renerien France Bleu ha dilennidi Kuzul Rannvro Breizh evit ma c’hellfe ar Vretoned kaout ar gwir da ren ha da ziorren ur radio a servij publik e galleg hag e brezhoneg war dachenn pemp departamant Breizh.

Evit an Emglev : Herve ar Gall -  02 96 24 25 09."

 Kavet war an Agence Bretagne Presse

France Bleue Breizh Izel de moins en moins bilingue !

La "Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne" diffuse ce communiqué suite à la réduction des programmes en breton sur France Bleue Breizh Izel :

"Les émissions en breton interdites d’antenne après 20 heures du soir sur RFBBI …Six heures d’émissions hebdomadaires sacrifiées sur l’autel de la centralisation par Monsieur Alain Massiot Le 25 mars 2006, 500 personnes répondant à l’appel de la Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breizh Izel se rassemblaient devant les locaux de la radio à Quimper. Lors du rassemblement les manifestants demandèrent fermement aux directeurs de France Bleu de suspendre sans délai l’émission de divertissement et « d’informations » parisiennes de Patrick Sabatier qui est diffusée entre 12h 30 et 14 h. Une délégation de la Coordination fût reçue par le directeur de France Bleu Breizh Izel. La délégation MM. Patrick Malrieu président du Conseil Culturel de Bretagne, Kristian Guyonvarc’h et Jean-Pierre Thomin vices-présidents du Conseil Régional de Bretagne ainsi que Mme Mona Bras conseillère de Bretagne faisaient partie de la délégation.

Lors de l’entretien le directeur de la station Monsieur Alain Massiot déclarait : « Les heures de diffusion en langue bretonne sont sacrées, il n’a jamais été question de diminuer le nombre d’heures de programmation en breton… » Six mois plus tard vient le temps de la contradiction et du mépris de la part de M. Alain Massiot. L’émission de la soirée de Loeiz Guillamot « An Abadenn » a été raccourcie d’une heure, plus de breton entre 20h et 21h. A sa place 3 minutes de breton entre midi et midi trente. Comme il était nécessaire d’expurger complètement la langue bretonne après 20h, la plus vieille émission en langue bretonne de RFBBI « Ar Veilhadeg » qui était diffusée le dimanche soir a été déplacée vers le dimanche après-midi entre une 13h et 15 h (au même moment que les émissions en breton à la télévision). Et ces trois heures d’émissions contiennent une heure de rediffusion.

Par ce coup-bas Alain Massiot réussit à supprimer 6 heures d’émissions en langue bretonne par semaine sur RFBBI. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient résume le poids des engagements d’Alain Massiot. Nous, membres de la « Coordination des Auditeurs de Radio France Bleu Breiz Izel pour la diffusion de programmes créés en Bretagne » ne pouvons accepter que les Bretons, auditeurs fidèles de France Bleu Breizh Izel et les élus de Bretagne soient méprisés par l’Etat, et la direction de Radio Bleu : En conséquence :

- nous demandons fermement, et sans délai aux directeurs de France Bleu de reprendre la diffusion des émissions en langue bretonne sur les ondes de RFBBI et, comme nous le demandions lors de la manifestation du mois de mars, de suspendre l’émission de Patrick Sabatier, pour que nous puissions entendre à nouveau des émissions créées en Bretagne entre 12h 30 et 14 h.

- nous demandons également aux élus du Conseil Régional de Bretagne d’exiger de l’Etat qu’une table ronde entre les représentants de l’Etat en Bretagne, la direction de France Bleu et des élus de la Région Bretagne soit organisée sans délai, pour que les Bretons puissent avoir la maîtrise de l’organisation et du développement d’une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne.Pour la Coordination : Herve Le Gall 02 96 24 25 09".

Source :Agence Bretagne Presse 

10/09/2006

Présidentielles : des médias sous influence ?

Une fois n'est pas coutume, vous allez trouver sur ce blog une citation de François Bayrou. Le candidat à l'élection présidentielle a mis en cause les médias dominants dans la pré-campagne actuelle, et leur proximité avec certains candidats comme Nicolas Sarkozy. Il a abordé ce sujet en direct sur TF1 mais, curieusement (?), celà n'a pas suffi à lancer un débat sur ce sujet... dans les médias. Voici donc la partie du discours de François Bayrou, à l'université d'été des jeunes UDF (La Grande Motte 2 septembre 2006) sur ce sujet  (source : le blog du journaliste Michel Collon dans sa rubrique "Attentions médias" : www.michelcollon.info/articles) :

"Je crois que nous pouvons gagner , gagner l'élection présidentielle, construire une majorité nouvelle, non pas la majorité d'hier, ou celle d'avant-hier, gagner dès lors que les Français auront démêlé les ficelles du jeu, les ficelles par lesquelles on les transforme en marionnettes. Nous pouvons gagner, et nous le devons. Parce qu'une fois qu'on a compris la réalité du jeu, l'utilisation des  ficelles, on a recouvré sa liberté. Et quand on a trouvé sa liberté, rien ne résiste longtemps. Le combat sera âpre, d'abord parce que le déséquilibre des moyens est spectaculaire. Je ne parle pas seulement des moyens financiers, qui jouent déjà beaucoup, puisque face aux deux partis dominants et minoritaires, le rapport de nos moyens est de un à huit avec l'un, de un à dix avec l'autre. Il y a plus grave et plus profond. Je parle de l'influence. Je parle de l'orchestration. Je parle de l'enchaînement subtil en quatre temps, télévision-sondages-médias-et retélévision.

Il a suffi d'assister à l'été médiatique des deux dominants-minoritaires pour comprendre comment ça marche. Il dépend des Français qu'ils le comprennent. Les minutes de télévision font les sondages, les sondages font les médias, qui justifient à leur tour que vous repassiez à la télévision. Et ainsi la mécanique apparaît impossible à contredire. Et il se mêle à ce système quelque chose de plus préoccupant encore : le lien d'intimité et d'intérêt entre ces puissances et le pouvoir, actuel ou futur.

Imaginons en effet - je vais prendre une hypothèse totalement absurde - que de grands groupes de médias soient liés à de grands groupes industriels qui aient avec l'État des rapports de client à fournisseur … Il paraît que cela se produit dans certains pays. Je lisais dans un grand journal du matin, qui s'en émouvait à juste raison, qui disait la démocratie en péril, je lisais que cela se produit non loin de nous, sur notre continent … en Russie.

lors - on est toujours, bien entendu, dans l'imagination - quelque chose d'autre peut traverser la tête de ceux qui seraient dans ce type d'influence. La tentation peut être grande pour eux d'assurer le destin en présélectionnant, non plus comme en 1995 un candidat (c'était d'ailleurs le nôtre, ce qui nous arrangeait), mais deux favoris, un dans chaque camp, en les protégeant d'étoiles bienfaisantes. De former la boule de neige qui va rouler, rouler, jusqu'à la première page des magazines, pour illustrer les jolis maillots de bains de l'été… Disons que c'est plus facile pour la suite. Cela s'appelle "assurance tous risques".

Eh bien, je pense qu'il y a là quelque chose de risqué pour la démocratie de l'avenir. C'est, pour moi, un sujet de préoccupation. Nicolas Sarkozy assume publiquement cette proximité, et même cette intimité avec les détenteurs de ces immenses puissances, de ces forces de frappe industrielles et médiatiques qui jouent un si grand rôle dans la formation de l'opinion.
La gauche connivente, dite « caviar », a fait de même pendant très longtemps, même si c'est plus discrètement.

Berlusconi en a fait la clé de sa puissance, sans même, lui, s'embarrasser d'intermédiaires. Il a prouvé lors des élections italiennes que la force de ces organisations était immense, jusqu'à lui garantir presque la victoire, à une poignée de voix près, alors qu'il était en situation de rejet profond. J'ai une approche toute différente de celle de Nicolas Sarkozy, de Berlusconi, et de la gauche connivente.

Je pense qu'il est de la plus haute importance, pour la démocratie, pour la République, de mettre de la distance entre le pouvoir et les puissances d'argent, financières et médiatiques. Au XVIIIème siècle, Montesquieu a théorisé la séparation des pouvoirs, à l'intérieur du politique. Il a dit : il y a l'exécutif, le législatif, le judiciaire. Dieu sait qu'en France, cette séparation n'est pas achevée. Puis la France a choisi, avec mon camarade Henri IV le premier, avec l'édit de Nantes, puis les grands combats de la laïcité, la France a choisi de séparer l'État de la religion. Eh bien, il faut aujourd'hui une autre séparation des pouvoirs : il faut séparer la politique de l'économique, de l'économique qui tient le médiatique.

Il faut que le citoyen - parce qu'il ne s'agit pas de nous dans cette affaire, ou très accessoirement - il faut que le citoyen ait la certitude que le pouvoir politique n'est engagé dans aucune autre solidarité que celle qu'il doit à ceux qui l'ont délégué pour exercer la fonction de responsabilité, celle qu'il doit à ses concitoyens. Je proposerai dans mon programme de campagne que cette garantie de séparation soit apportée par la loi. Naturellement, il faut du capital aux entreprises de presse. Mais ces intérêts doivent être indépendants de l'État, comme c'est le cas dans toutes les grandes démocraties de la planète. Je ne suis pas tout à fait dans l'ignorance de ce qu'une telle affirmation fait courir comme risque, médiatique en tout cas, en France en 2006, à quelqu'un qui souhaite être candidat à l'élection présidentielle.

Mais si nous voulons rendre à la République et à la démocratie l'adhésion des citoyens, l'adhésion des Français, alors il faut réconcilier la République et la démocratie avec les principes que l'on enseigne aux enfants dans les écoles, ceux de l'éducation civique. C'est le préalable à bien d'autres réformes. (...).

Source et suite : http://www.udf.org/discours/bayrou_ue2006_020906.html

Elkabbach répond à Bayrou

Source : NOUVELOBS.COM | 06.09.06 | 06:59 : "Le président d'Europe 1, propriété de Lagardère, conseille au candidat UDF "de tourner sept fois la langue dans la bouche". Ce dernier avait mis en doute l'indépendance des médias.

Le président d'Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach a conseillé mardi 5 septembre à François Bayrou "de tourner sept fois la langue dans la bouche", après la mise en cause par ce dernier de l'indépendance des médias détenus par des groupes industriels. "Il est arrivé à François Bayrou d'être mieux inspiré. Même François Bayrou, qui est d'une grande intelligence, doit tourner sept fois la langue dans la bouche avant de tenir de tels propos", a estimé Jean Pierre Elkabbach au cours de la présentation de la grille de rentrée de la station de radio qu'il dirige. "Aujourd'hui, tout média qui essaierait de tricher, de maquiller la vérité, se tirerait une balle et disparaîtrait. Ce n'est pas possible", a ajouté le président d'Europe 1.
Une intégrité garantie

"Les Lagardère, croyez-moi, il (NDRL : François Bayrou) les connaît bien : ils ont toujours eu des relations d'indépendance à l'égard des pouvoirs. Les sympathies personnelles peuvent exister mais n'interfèrent jamais. C'est un principe", a assuré Jean-Pierre Elkabbach.

"L'efficacité et l'honnêteté sont les meilleurs garants du professionnalisme et de l'indépendance (...) Heureusement que certains grands groupes sont là pour aider la presse à se développer, à se maintenir et à survivre dans toute son indépendance alors qu'elle est en crise profonde"a-t-il ajouté. Il a assuré, entouré de nombreux journalistes et collaborateurs d'Europe 1 : "Nous ne pourrions jamais être fiers d'être inféodés aux ordres de tel ou tel. Cette station est le fleuron du groupe. Je vous rassure : Arnaud Lagardère n'a jamais cherché à intervenir".