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07/11/2008

Ken tuch : e tan an ifern ?

Bep sizhun e vez skignet, hiriv an deiz, war Brezhoweb, un abadenn Ken tuch nevez, e brezhoneg nemetken d'un tu, hag istitlet e galleg d'un tu all. Ur sketch eo, filmet doare "Camera café", met barzh kegin un ti e lec'h ma zo studierion (sanset) e chom. Goap a reont doc'h pep tra : doc'h ar re a gest evit Diwan, doc'h an ekologourion, ha doc'h ar gwenedeg ivez, hor rannyezh santel. Bizkoazh kement all ! N'eus ket mui doujans na respest e keñver netra get  ar re yaouank, me lâr deoc'h ! Ha lakaet e vint e tan an ifern, ar C'Hentucherion ? N'eo ket sur... Rak farsus eo. An aktourion a zo a galite; an divizoù a zo treset mat awalc'h, ha gober a ra vat c'hoarzhin. Kit da welet :

Chaque semaine le site Brezhoweb diffuse un nouvel épisode de Ken tuch, en breton uniquement ou sous-titré en français (au choix). C'est un sketch filmé à la manière de Caméra café mais dans la cuisine d'une maison où résident des étudiants (ou prétendus tels). Ils se moquent de tout: des gens qui quêtent pour Diwan, des écolos, et même du breton vannetais, nôtre dialecte sacré ! C'est dingue ça ! De nos jours, les jeunes ne respectent plus rien j'vous dis. Les Kentuchiens sont-ils pour autant voués aux feux de l'enfer (plutôt qu'aux feux de l'amour ?) ? Pas sûr... Car ils sont drôles. Les acteurs sont de qualité, les dialogues aussi, et ça fait du bien de rigoler. Allez y voir :

http://www.brezhoweb.com/

04/11/2008

Langue bretonne : le blog de Fanch Broudic

Setu ur blog nevez a ziar benn ar brezhoneg, Breizh, ha sevenadur Breizh, savet get ar c'hazetenner Fanch Broudic abaoe miz Eost. E galleg eo. F. Broudic en doa savet dija, abaoe pell, ul lec'hienn internet (ul liamm em boa lakaet war Rezore). War ar blog-se e kaver pennadoù skrid a ziar-benn ar mediaioù, al levrioù lennet getan, an abadennoù skingomz, skinwell, sinema, e brezhoneg, ha c'hoazh. Fanch Broudic en doa renet abadennoù skinwell e brezhoneg war F3 e-pad pell ha betek 2007. War e leve emañ bremañ.

Le journaliste Fanch Broudic a créé, en août dernier, un blog en français dédié principalement à la langue et la culture bretonnes. Il avait déjà, depuis des années, créé un site internet mis en lien sur Rezore. Sur ce blog figurent des articles sur les médias, les livres, les émissions de télé, de radio, le cinéma; etc. Fanch Broudic  a dirigé les émissions en breton de France 3 jusqu'en 2007. Il est désormais à la retraite.

Voici le lien/Setu al liamm :

http://languebretonne.canalblog.com/

03/11/2008

Ar gelionenn e foeta bro

Ma faota deoc'h mont da bourmen en ur chom er gêr; ma peus c'hwi c'hoant da lenn brezhoneg-gwenedeg flour; ma fell deoc'h deskiñ traoù war an natur, al laboused (evned), an amprevaned, an tokoù touseg, ar gwez, ar bokedoù (bleunioù), hag all : kit da welet lec'hienn internet Ar Gelionenn. Honnezh ne ra ket kalz a drouz, sioul ha trankil eo hag, hiriv an deiz, emañ e vakansoù. Amzer zo geti da bourmen, neuze, da foeta ar vro ha da skriv bemdez pennadoù hir pe berr war he blog. Trugarez vras ar Gelionenn !

Les amoureux bretonnants de la nature (et du breton vannetais), doivent absolument aller sur le site de la mouche, Ar Gelionenn, qui, étant en vacances actuellement, a du temps pour se promener et écrire. Merci la mouche ! Bzzzzzzzzzz.

http://kelionenn.blogs.letelegramme.com/archive/2008/11/0...

24/10/2008

Office de la langue bretonne : "L'enseignement bilingue se heurte à des difficultés"

La situation de l’enseignement bilingue en Bretagne en 2008 vue par l'Office de la langue bretonne :

"Pour la 31ème rentrée scolaire consécutive, l’enseignement bilingue continue sa croissance. Il concerne aujourd’hui plus de 12 000 élèves (12 287). De même, il s’étend toujours plus sur le territoire. Après la communauté de communes de Vitré l’année dernière, une nouvelle communauté de communes propose en effet l’enseignement bilingue en cette rentrée scolaire (communauté de communes du Val d’Ille).

Plusieurs nouveaux caps ont été franchis.
Diwan a passé le cap des 3000 élèves et a ouvert un nouveau collège en Loire-Atlantique, ce qui évitera dorénavant aux élèves de ce département d’avoir à se déplacer sur le Morbihan. Deux nouvelles écoles primaires ont également été ouvertes par l’association (La Mézière (35) et Saint-Renan (29)). Si elle continue de progresser ainsi, la filière immersive pourrait rapidement retrouver sa dynamique d’avant 2002.

La filière publique quant à elle a franchi le cap des 5000 élèves pour la première fois et propose également deux nouveaux sites (Pleyber-Christ (29) et Ploeren (56)). Sur l’ensemble de la Bretagne, l’enseignement public est celui dont les chiffres progressent le plus, surtout dans le Finistère, bien qu’il bénéficie de moins d’ouvertures qu’à l’ordinaire.

Globalement, l’enseignement bilingue dans les écoles privées se trouve dans une situation préoccupante. En 2008, outre le fait que pour la première fois aucun nouveau site n’ait été créé, l’un de ceux qui existaient a été fermé. Si les effectifs y augmentent encore légèrement , la progression s’est énormément ralentie, par rapport aux années précédentes.

D’une manière générale, l’on note cependant que le bilinguisme s’enracine de plus en plus profondément dans les communes qui dispose d’une offre bilingue.

Toutefois, la croissance repose essentiellement sur celle des sites existants et l’offre ne se développe pas assez vite (seul 5 % des écoles bretonnes disposent d’une filière bilingue).
En effet seules quatre nouvelles maternelles ont ouvert cette année.
Il y avait bien longtemps qu’il n’y en avait pas eu aussi peu, ce qui influe sur l’évolution, naturellement. La tendance au ralentissement de la croissance s’accentue donc encore du fait du petit nombre de nouveaux sites. Le taux de croissance de cette année est le moins élevé qui ait été observé dans l’histoire de l’enseignement bilingue en Bretagne (4 ,7 %).

Que ce soit dans les écoles publiques ou dans les écoles privées, l’enseignement bilingue se heurte à des difficultés. En cette rentrée scolaire, Lorient en est le cas le plus symptomatique : il y a trop peu de postes à l’école Merville pour accueillir tous ceux qui le souhaitent et les classes bilingues de l’école Saint-Christophe ont été fermées. Des problèmes de manque de remplaçants sont également signalés à Carhaix et à Lannilis pour le public.

En proportion, l’ouverture de sites bilingues dans le public en Alsace ou dans le Pays Basque Nord équivaut à plus de 12 fois ce qu’on observe en Bretagne.
Le problème en Bretagne ne vient pas de la demande : en certains endroits, les ouvertures sont refusées en dépit de la demande, en d’autres lieux, on manque de postes pour accueillir tous ceux qui le souhaiteraient ou pour permettre aux enfants de poursuivre dans l’enseignement bilingue. Il s’agit d’une demande exprimée qui n’est pas satisfaite.
Sur le terrain, on peut aussi parler d’une demande potentielle évidente à laquelle il n’est pas répondu.
Par ailleurs, on note que l’offre reste trop restreinte dans les grandes agglomérations où il n’est pas suffisant de disposer d’un seul site bilingue pour chaque filière : il est aujourd’hui nécessaire de réfléchir à l’organisation de l’offre de bilinguisme à l’intérieur des différents quartiers.

A l’heure où l’enseignement bilingue est de mieux en mieux perçu par les Bretons, les chiffres continuent de progresser mais à un rythme de plus en plus lent ; cette situation est paradoxale et n’est pas adaptée au défi qui reste d’assurer l’avenir de la langue bretonne, langue toujours classée en danger d’extinction par l’Unesco.
On observe que l’enseignement bilingue progresse là où il est déjà fort. Cela montre que la filière bilingue bénéficie d’une dynamique vertueuse : plus l’offre est large, plus elle intéresse de monde. Cela prouve aussi qu’il serait possible de faire mieux sur les autres territoires.

Le Conseil académique des Langues Régionales permet aux acteurs de faire le point et de discuter. Son rôle n’est pas de planifier le développement de l’offre d’enseignement bilingue. Pourtant, les exemples de la volonté du monde politique breton de s’engager résolument dans ce sens se multiplient et sont au diapason des attentes de la société civile.

L'Etat doit s’engager plus clairement dans la politique linguistique. Ce n’est pas une question de moyens. La gestion actuelle de l’enseignement bilingue ne permettra pas d’atteindre l’objectif de 20 000 élèves fixé par la Région. L’Office Public de la Langue Bretonne devrait à l’avenir regrouper l’ensemble des acteurs. Dans le cadre d'une politique linguistique globale, ce devrait être l’occasion de structurer l'offre d'enseignement bilingue en Bretagne comme le fait déjà l'Office Public de la Langue Basque depuis quatre ans."

08/10/2008

Du breton à Saint-Pierre Quiberon

L'association Kerlenn Sten Kidna lance un cours de breton, niveau 1, à partir de lundi prochain, 13 octobre, 18 h 30, à Saint-Pierre Quiberon (salle de la gare, bourg de St-Pierre). Les personnes qui veulent commencer l'apprentissage du breton pourront prendre contact ce jour-là avec le moniteur (Fabrice Cadou). Téléphone, Kerlenn Sten Kidna : 02 97 29 16 58.

Ur gentel brezhoneg live 1 a vo kinniget ger Kerlenn Sten Kidna e Sant-Ber Kiberen a-benn dilun 13 a viz Gouel Mikel (Here), da 6e30 da noz e sal an ti gar (bourc'h Sant-Ber).
An dud a faota dezhe deskiñ brezhoneg a c'hello mont da weled Fabrice Cadou (ar c'helenner) d'an eur-se.

Pellgomz : Kerlenn Sten Kidna : 02 97 29 16 58.

07/10/2008

Vannes/Gwened : Tri lec'h evit deskiñ brezhoneg

Evit an dud a zo e chom e Gwened, pe tro dro dezhi, setu un nebeut titouroù a-fed ar c'hentelioù brezhoneg e prefeti ar Morbihan/Pour les personnes qui habitent du côté de Vannes, voici quelques informations sur les leçons de breton dans la préfecture du Morbihan. Trois associations y proposent des cours :

KSG. Kentelioù brezhoneg a vo roet get Kelc'h sevenadurel Gwened : emgav d'an 2 a viz Here e ti ar c'hevredigezhioù (Maison des associations, 6 rue de la Tannerie, Vannes). Tél : 02 97 01 01 11/06 79 91 86 77. Le Cercle culturel vannetais propose également des cours.

Skol Diwan Gwened : "Kinnig a ra skol Diwan Gwened kentelioù brezhoneg d'an oadourien, bep Lun eus 7 e. 15 da 9 e. noz.  Tri rummad zo : deraouidi, tud gant un tamm anaouedegezh eus ar yezh, al live uhelañ evit eskemm. Kement ha gouzout hiroc'h a-zivout ar skodennoù, ar salioù pe traoù all, galvit an 02 97 47 85 92.

L'école Diwan de Vannes propose des cours du soir de breton, à l'attention des adultes, tous les lundis de 19 h. 15 à 21 h.  Trois niveaux sont proposés : débutants, continuants et le plus élevé pour la conversation. Pour toute information concernant les tarifs, les salles ou autre, appelez le 02 97 47 85 92.  Skol Diwan Gwened - Bertrand Deléon, 3 Hent-dall Bohalgoù / 3 impasse de Bohalgo, 56 000 GWENED / VANNES.
Pgz / Tél. 02 97 47 85 92."

Bemdez. "L'association Bemdez propose des cours de maîtrise de la lecture et de l'écriture en breton à l'attention de toute personne sachant s'exprimer en cette langue. Savoir lire et écrire en breton permet l'accès à une riche littérature, aux médias brittophones et une oreille plus souple aux différences dialectales et de prononciation. Cotisation annuelle : 30 €.  Pour tout renseignement, Laors Laloy : 06 16 51 75 84. Par ailleurs, nous proposons des cours de breton (débutants et continuants) chaque mercredi à 18 h. et 19 h. 30 salle du Calvaire à Saint-Avé. Cotisation annuelle : 45 €. Pour tout renseignement, Loig Puren : 06 79 89 76 56."

01/10/2008

Une Webnoz à Vannes mais pas en breton vannetais

Gwened322.jpg

En Bretagne, les émissions de télévision en langue bretonne sont plutôt rares, et aucune n'est programmée le soir en "access prime time", comme on dit en français. Alors une société de production a lancé une émission de télé en breton, un talk show (toujours en français dans le texte), diffusé une fois par mois en direct, sur internet, et dans le monde entier. Et comme le public est invité, je me suis rendu à la dernière émission qui avait lieu sur le port de Vannes.

Jeudi 18 septembre, l'émission Webnoz est réalisée depuis le port de Vannes et son restaurant branché, l'A l'aise Breizh café. Une superbe terrasse qui surplombe le port, des menus inspirés en partie de la cuisine bretonne et un décorum "breton" : le bonheur bobo à Vannes. Excepté ce soir-là, je me demande si l'on parle beaucoup le breton dans cet endroit. On y est à l'aise, mais en français. C'est d'ailleurs le cas de Vannes dans son ensemble : on y est à l'aise et l'on y parle plus beaucoup le breton.

Ce soir là l'animateur de l'émission Webnoz, Lionel Buannic, avait invité la claveciniste québécoise Claude Nadeau. On a donc eu droit à quelques superbes morceaux de clavecins, notamment des oeuvres de Bach. C'est beau, le clavecin, et reposant, même avec des bruits de fourchettes en fond sonore. Claude Nadeau vit à Paris et a été invitée, comme artiste, en "résidence" pendant deux ans par la ville de Vannes. C'est une bretonnante et elle a participé très activement à la création de l'école Diwan de Paris. Mais de cela, il en a été peu question lors de cette Webnoz. L'heure était à la musique baroque dont elle parle avec chaleur. Bernard Jestin, de l'Institut culturel de Bretagne est venu, lui aussi, parler baroque : cette période du XVIIIe siècle précédant la révolution.

"Gwened e Breizh ?" : pourquoi ce nom ?
Une fois cette page musicale terminée, Lionel Buannic avait invité d'autres interlocuteurs, acteurs de la vie scolaire et culturelle bretonnante à Vannes. Il y fut question de "Gwened e Breizh" : c'est le nom d'un nouveau festival consacré à la culture bretonne à Vannes, dans le cadre duquel Webnoz était invitée. "Pourquoi ce nom, Gwened e Breizh ?" a demandé Lionel Buannic... Pourquoi, en effet, rappeler que Vannes est en Bretagne, comme si ça n'allait pas de soi ? Les interlocuteurs présents n'ont su que répondre, peut-être n'y étaient-ils pour rien dans ce nom choisi par la ville de Vannes, dirigée par François Goulard. Mais y'-a-t-il un bretonnant à la mairie de Vannes ? En tout cas, ce soir là, personne pour expliquer le nom de ce nouveau festival.

Le "talk show" continuait avec une présentation d'une exposition autour des oeuvres d'Eugène Guillevic. Des collégiens de Diwan ont dit certains de ses poèmes (en français). La poésie de Guillevic, elle aussi, est reposante. Superbe et questionnante. "Nous ferons de la terre une cathédrale sans mur"... Moi aussi, je suis fan, alors j'ai apprécié.

A plusieurs interlocuteurs responsables de l'enseignement Diwan (immersion) et bilingue (privé et public), Lionel Buannic a demandé pourquoi il y a tant d'enfants dans les écoles brittophones de Vannes ? Un millier pour la préfecture du Morbihan et son agglomération, c'est une des proportions les plus élevées de Bretagne. Dans mon commentaire en breton, j'ai indiqué que cette question là aussi était restée dans réponse mais une des personnes présentes sur le plateau a démenti, il y a bien eu réponse, mais rapide. C'est vrai. J'ai dû trouver la séquence trop rapide pour la retenir. C'est un peu le problème de ce type d'émission : les "talk-shows" (talkoù show e brezhoneg ?), où il y a beaucoup d'invités et de séquences. Parfois, on survole certains sujets qui mériteraient plus de développement.

Des surprises ("souezhadennoù")
Lionel Buannic, qui ne recule devant rien, avait également invité quatre collégiens de Diwan à venir présenter des livres qu'ils avaient lus et aimés. Trois filles et un garçon. Parfaitement bretonnants tous les quatre, ils ont présenté chacun un livre... en français. Il s'édite pourtant chaque année une dizaine, voire une quinzaine de livres en breton pour adolescents. Nos ados les avaient-ils lus ? Mystère. Ou doit-on voir là le célèbre esprit de contradiction adolescent ?

Dernière "surprise" proposé par Lionel Buannic : deux épisodes de la série Ken Tuch, émission en breton d'épisodes de quelques minutes réalisées sur le modèle de Caméra café (un seul lieu, personnages récurrents, thèmes de la vie quotidienne). Ken Tuch est diffusé sur Brezhoweb et certains épisodes sont sous-titrés en français. Avec le bruit dans la salle, je n'ai pas tout compris au premier épisode  mais Lionel, lui, a beaucoup ri. Et nous avons eu droit à un deuxième épisode qui, celui-là, avait pour thème le breton vannetais. Là encore, je n'ai pas compris les dialogues et, en plus, la fin a été coupée. Mais Lionel a encore beaucoup ri.

Une langue et quatre dialectes
Comme vous le savez peut-être, la langue bretonne comporte plusieurs dialectes qui, si on fait quelques efforts, n'empêche pas l'intercompréhension. Il y a le trégorrois, le léonais, le cornouaillais et le vannetais. Il y a aussi plusieurs formes à l'écrit mais qui, en général, n'empêche par la compréhension. Tout cela n'est donc pas complètement unifié, centralisé, standardisé, comme l'est le français que nous apprenons à l'école. Dans ce tableau le dialecte vannetais est réputé pour être le plus différent des autres. Nous avons une tendance, par exemple à "chuinter". Il fut dit à une époque pas si lointaine que nos différences venaient d'un trop grand mélange avec le français, ce que des études de linguistes ont démenti par la suite.

Il m'est arrivé l'année dernière de suivre un stage, très instructif et très plaisant, sur l'île d'Ouessant. Mon accent vannetais me valut, cependant, une remarque d'une stagiaire qui me demanda si je n'avais pas "honte" de parler en vannetais. Je n'ai pas répondu, tant la question me paraissait incongrue. Un enseignant me rappela, aussi, gentiment, que je n'étais plus en pays vannetais... Et alors ? Il faut que je change ma façon de parler quand je sors du pays vannetais (le Morbihan, pour faire court). Comme tous ces gens qui perdent leur accent quand ils "montent" à Paris? Etonnante remarque. Je parle le breton vannetais parce que j'habite dans le Morbihan, parce que c'est ainsi que parlent la plupart des bretonnants avec qui je communique en breton, parce que c'est ainsi que parlent les anciens, bretonnants de langue maternelle, et que c'est le breton que parlaient mes grands parents, même s'ils ne me l'ont pas transmis. Le breton vannetais, c'est d'abord du breton. Et un breton enracinée dans une pratique plus que millénaire, puisque le breton se parle ici depuis quinze siècles.

Des blagues récurrentes
Un de mes amis travaillait avec des groupes d'enseignants de breton pour adultes. Les blagues récurrentes sur son breton vannetais lui étaient un peu pénibles. Se moquer de la façon de parler de quelqu'un devant lui (ou derrière lui), c'est très impoli, mais il semble que cette règle là de respect mutuel soit oubliée. Et puis cela peut virer à l'ostracisme quand une personne refuse de discuter avec une autre personne sous prétexte qu'elle a du mal à la comprendre... C'est dommage, d'ailleurs, car on perd là une occasion réciproque d'apprendre. Les railleries, on connaît donc quand on est bretonnant vannetais. C'est d'autant plus suprenant quand elles viennent de personnes qui manifestement, sont loin d'avoir fini leur apprentissage du breton; qui pratiquent un breton bien standard, pasteurisé, stérilisé. Et qui semble s'en contenter. A elles de voir : on peut se contenter d'un anglais d'aéroport. Si l'on veut aller à la rencontre du peuple, dans les pubs de Liverpool ou de Dublin, est-ce suffisant ? Pas sûr; et en Bretagne non plus.

Les Léonards parlent aux Léonards
Je me souviens d'ailleurs, pendant ce stage à Ouessant, ne pas avoir été interviewé par le reporter d'une radio bretonnante unilingue venu, pourtant, faire un reportage sur ce stage et ses participants. Je ne parle pas le breton du Léon, c'est sûr. D'ailleurs, manifestement, seuls des Léonards parlant léonais, ont été enregistrés. Er maez, exit, les bretonnants des autres coins de Bretagne. Mais si les bretonnants du Léon n'entendent jamais sur les ondes de leur radio du breton vannetais, comment s'étonner des difficultés d'intercompréhension ? La radio bilingue du Morbihan, Radio Bro Gwened, diffuse, elle, en plus de ses émissions en vannetais, des émissions en cornouaillais, en trégorrois, en léonais. Les bretonnants vannetais seraient-ils prêts à faire plus d'efforts que les autres ?

Mais pendant ce stage, une charmante jeune femme m'a dit apprécier entendre parler le breton vannetais...

Quand je me trouve face à une personne qui parle un breton différent de celui que je pratique, j'essaie de m'adapter, et j'apprécie que l'autre personne face la même démarche; ainsi naît l'intercompréhension. Mais si l'autre me rit au nez et (ou) me rejette, cela augure mal de la suite. C'est d'ailleurs pareil en français, comme dans toute autre langue.

Alors donc, je regarderai le feuilleton Ken Tuch consacré au vannetais, et qui a tant faire rire Lionel Buannic. J'espère, d'ailleurs, que d'autres émissions se moquent gentiment du cornouaillais, du trégorrois, du léonais, du roazhoneg (breton parlé à Rennes), et, ne l'oublions pas, du breton bigouden lui-même. Il n'y a pas de raisons que seul le vannetais soit la cible des humoristes de Ken Tuch. N'est-ce pas ?

Bon, c'est fini pour aujourd'hui, à la prochaine, kent tuch !
CLM*

* Cette note en français n'est pas la traduction littérale de la note en breton, j'ai varié.

Pour voir la Webnoz à Vannes (deux heures d'émission) :

http://www.surlaplace.tv/voflashlive/live.php?stream=WN19...

30/09/2008

Riantec/Rianteg : ur skol Diwan war ar stern

Kemenadenn a-berzh Diwan-Rianteg/Communiqué de diwan Riantec : "L'association DIWAN et le comité de soutien à l'école Diwan du Pays de Riantec, «Diwan ar Vorlenn», ont le plaisir de vous annoncer l'organisation d'une réunion publique de présentation du système pédagogique bilingue par immersion mis en œuvre dans les écoles Diwan depuis 30 ans, ainsi que du projet d'école Diwan du pays de Riantec : le jeudi 9 octobre 2008. À 20H00. Salle d'audiovisuel, école Paul-Emile Victor, rue Joliot Curie 56670– RIANTEC. Qu'est-ce qu'une école Diwan ? Qu'est-ce que l'enseignement bilingue breton/français par immersion ? Pourquoi une école Diwan dans le Pays de Riantec en septembre 2009 ?

Si vous êtes intéressé par la langue bretonne et par sa transmission et/ou si vous êtes parent, n'hésitez pas à participer à cette réunion. Les responsables régionaux et locaux de DIWAN seront présents pour répondre aux questions que vous pouvez vous poser. Cette réunion est organisée dans le cadre de l'ouverture d'une école DIWAN dans le Pays de Riantec en septembre 2009.
Renseignements : au 02 98 21 33 69 et 06 24 90 36 03.

Laouen eo ar c'hevredigezhioù DIWAN ha kuzul skoazell skol Diwan Bro Rianteg, anvet « Diwan ar Vorlenn », ouzh ho pediñ d'un emvod digor d'an holl a-benn kinnig DIWAN ha raktres skol Diwan Bro Rianteg : D'ar Yaou 9 a viz Here 2008. Adalek 8 eur noz. Sal Kleweled, er skol Paul-Emile Victor, straed Joliot Curie. E RIANTEG (56670). Petra eo ar skolioù Diwan ? Petra eo ar bedagogiezh divyezhek brezhoneg/galleg dre soubidigezh ? Perak krouiñ ur skol Diwan e Rianteg e Gwengolo 2009 ?

Ma 'z oc'h dedennet gant yezh ha sevenadur Breizh pe m'ho peus bugale, deuit d'an emvod ! Tud e-karg eus Diwan a vo war al lec'h a-benn respont d'ho koulennoù. Aozet eo an emvod-mañ e liamm gant raktres digoradur ur skol Diwan e Bro Rianteg e miz Gwengolo 2009.

Titouroù a-zivout an emvod : 02 98 21 33 69 pe 06 24 90 36 03.

23/09/2008

Anvioù, sapre anvioù

Ar pennad-se, embannet e miz Meurzh 2005, a laak tud-zo da gomz ha da skriv hiriv an deiz, setu perak en embann a ran en-dro.

"Kroget m’eus da gomz brezhoneg er bloaz 2002 hag e tisoloan tamm ha tamm bed ar vrezhonegerion, bed ar re a gomz "breton", evel ma vez lâret koste An Alré. Me faote diñ komz brezhoneg abaoe pell, har ur blijadur bras eo krogiñ da gompreñ, lenn, ha gomz brezhoneg. Mod-se e teskan, tamm ha tamm, yezh ma zud kozh, hag a oa brezhonegerien a vihan anezhe. Razh. Deskiñ brezhoneg zo ul labour da vat... Met klask da gompreñ bed ar vrezhonegerion zo ivez ul labour, da vat.

Da skouer, kavet m’eus souezhus bras un dra hag a zo, war e seblant, boutin evit ul lod vras ag ar Vrezhonegerion : chañch o anvioù familh evit o brezhonekaat... Kroget m’eus da skrivañ e brezhoneg ha da gas testennoù da gazetennoù-zo... Met chanchet eo bet ma anv, ma sinadur, hep bout goulennet netra genin. E-lerc’h Christian Le Meut, m’eus kavet “Christian Meut”, pe “Christian Ar Meud”, da skouer... Troc’het eo bet al “Le”, a zo re c’halleg evit tud-zo marteze... Hag ur gazetenn da lâr diñ a oa brav ma fennadoù skrid met e oa red chañch ma sinadur evit brezhonekaet anezhan ! Bizkoazh kemend all n’eo ket brezhoneg awalc’h añv ma familh, m'eus sonjet. Met penn kalet on un sort, ha kreskontet m’eus nann. Nann. NANN !

Cristiano El Moto ?
Kazetenner on abaoe 1984. Pennadoù skrivet ganin a zo bet troet e saozneg bleadeù-zo, pe e germaneg, pe e spanoleg... Ha n’eo ket bet troet ma sinadur evit donet da vout “Cristiano El Moto”, pe “Chris The Meuth”... Met, mod-se emañ e bed ar vrezhonegerien, red eo chañch hoc’h anv ma z’eus un nebeut galleg e barzh. Ma n’eus ket, n’ho po ket netra da chañch ! Ha chañch zo aes da lâret met penaos ? Mard on me Christian Le Meut e galleg, penaos e vo troet e brezhoneg. Kristen (Christian e brezhoneg) Ar Maout ? Christian Meut ? Christian ar Meut ? Pe Kristen Er Meut ? Ha perak “meud” ? Koste Krac’h ha Pleñver, e lec’h ma oa ganet ma zud kozh, e vez lâret kentoc’h “meuw”... Get piv e vo choazet ar stum gwellan ? Tud ag Ofis ar brezhoneg ? Pennoù bras ag ar skolioù veur ? Met re a skol-veur Brest, pe re a skol-veur Roazhon ? Sach blev a zo etreze alies !

Gallegaat ?
Ha deomp pelloc’h : mard eo brezhonekaet anvioù familh get brezhonegerion-zo, perak ne vehe ket “gallegaet” o anvioù get gallegerion zo ? Hervez ar pezh m’eus goulennet get ma zud kozh, “Le Meut” a dalv “le bélier”, pe “le mouton”, e brezhoneg gwenedeg; pe ivez, “champion” peogwir e vez roet ur maout d’ar gourener en deus trec'het ar re all : “Aet eo ar maout getan”... Met ar ger se a dalv ivez (a-wezhoù, pas alies elkent), “cocu” e galleg, hervez ar geriadur Favereau... Ma m’behe c’hoant gallegaat me avn, penaos dibab ?

Me, m’eus ket afer na da vrezhonekaat, na da gallekaat ma anv.
Ha me gav souezhus doarieù sort-se. Hanter vreton hag hanter c’halleg eo ma anv, ha kristen ma anv bihan. M’eus ket choazet met mod-se emañ, ha gwell a-se. Perak brezhonekaat anvioù familh ? Roet int bet deomp evel m’emaint, get hon tud. Get hon istor ivez. Me zo me Breizhad, Breton, ha français, hag european, hag ur mab den, ha traoù all c’hoazh. Ur binvidigezh eo. Perak klask da droc’hiñ, traoù hag a zo ul lodenn a ma istoer, ha ma identitelezh ? Traoù sort-se a zo bet graet a enep d'ar brezhoneg : perak oc’h ober en dro a enep d'ar galleg ?

Penaos diskoulmiñ an afer neuze ? Aes eo : lesket anvioù an dud evel m’emaint, ha lakaat pep hini libr da chañch pe pas e anv hervez e sonjoù...

Un dra c'hoazh. Hervez un levr m’eus lennet ar ger “maout” a a zeuhe ag ar yezh komzet get ar C’hallaoued, ar galianeg, hag a oa ur yezh keltiek evel ar brezhoneg. Setu ur sonj vat : galianekaat anvioù familh ! An dra-se a vehe gwelloc’h c’hoazh... Met penaos ? Doare Asterix marteze ? ha setu, chañchet m’eus ma sinadur. N'on ket ken penn kaled, benn ar fin ! Sinet

Christianix Le Meutix"

16/09/2008

Ne faota ket dezhe labourat muioc'h evit tapout muioc'h

A wezhoù e lenner traoù distanus er bed trouzus mañ. Traoù dinec'hus hor lakaat d'en em sioulaat : razh an dud n'int ket deuet da vout foll get an argant, get ar galloud, get an armoù ha me oar me. Setu ar pezh 'm'eus sonjet goude bout lennet ur pennad skrid embannet barzh Le Monde 2 (23/08/2008) a zivout menec'h manati "Saint-Sixte" e Westvleteren, e Bro Belgia, koste Frandrez.

Gete e vez savet bier abaoe 1839. "Trappistes" int hag e vez ret dezhe labourat d'en em vagiñ hag evit reiñ d'ar re baour. Abaoe 1945 e vez produet ha gwerzhet gete d'an dud pep bloaz 4.750 litrad bier. Ha pas unan muioc'h. Ar bier a vez gwerzhet er maez, e-tal dorioù ar manati, hag a zo da vout evet get an dud oc'h unan. Difennet eo gwerzhiñ ar bier-se er stalioù konverzh. Ret eo pellgomz araok evit mirout ur c'hasedad pe daou, ha pas muioc'h. E-barzh ar manati, pemp manac'h a laboura pempzek devezh ha tri ugent ar bloaz evit sevel ar bier. N'eus nemet daoù vanac'h a ouia ar pezh a vez lakaet barzh ar bier...

Ar pezh a zo, er bloaz 2005, ul lec'hienn internet ispisialiset er Stadoù Unanet (ratebeer.com), n'doa añvet bier menec'h Westvleterien "gwellañ bier" ar bed a-bezh ! Ha setu kantadoù a otoioù dirak dorioù ar manati; an hentoù stanket, bec'h ha trouz er vro. Pratikoù 'zo a oa deuet get un helikoptaer ! Bizkoazh kement all ! Hag ar venec'h da vout souezhet bras ! Ne lennont internet bemdez ! Goude-se e oa bet lakaet bec'h war an tad manac'h evit ma vehe savet muioc'h a litradoù bier gete, met n'en deus ket asantet. "N'omp ket ni breserourion, emezan, menec'h omp. Evit bout menec'h e vez savet bier geneomp, ha pas ar c'hontrel". Menec'h abati Westvleteren a chomo paour. Marteze, ne evont ket bier en ur sellet doc'h ar skinwell ! N'o deus ket selaouet mat prezegennoù prezidant Bro-C'Hall Nikolas Sarkozy.Ne labourint ket muioc'h evit tapout muioc'h a argant. N'int ket doc'h ar c'hiz. Ha gwell' a-se evite. Hag evidomp.

Alleluia. 

Christian Le Meut 



Un nebeut titouroù oc'hpenn :
Ar bier a c'hell bout tanvaet e-tal ar manati (ul lec'h degemer a zo bet lakaet paraviz da nor ar manati).
Ul lec'hienn internet : www.sintsixtus.be
Un niverenn pellgomz : 00.32.70.21.00.45.
Un niverenn pellgomz evit mirout ur c'hasedad pe daou (24 boutailh barzh pep kased). Tri sort bier a zo (unan "melen" ha daou "du") a vez gwerzhet etre 22 € ar c'hased betek 33 €.

11/09/2008

Jaurès et les langues régionales

Sur le site "Priorité à gauche" (cité par "Oui au breton"), deux longues citations, toujours d'actualité, de Jaurès sur les langues régionales: 

http://prioriteagauche.typepad.fr/weblog/2008/09/jaur%C3%...

09/09/2008

Rentrée scolaire bilingue : premier bilan très mitigé

"Rentrée 2008 : Premier bilan" dressé par l'Office de la langue bretonne :

"En attendant d’avoir rassemblé l'ensemble des chiffres de cette rentrée et de les analyser plus avant, l’Office se félicite de voir que la politique d’ouverture de nouvelles écoles primaires par Diwan porte ses fruits. L’enseignement immersif a en effet ouvert 2 nouvelles écoles à Saint-Renan dans le Finistère et La Mézière en Ille-et-Vilaine. Diwan continue de renforcer son réseau sur le Leon qui l'a vu naître. L'ouverture de La Mézière en Ille-et-Vilaine est également un événement car cela faisait trente ans que Diwan n'avait pas ouvert d'écoles sur ce département (depuis l'école de Rennes).
A noter également le doublement des effectifs de l'école Diwan de Paris (50 élèves).
Cette dynamique se prolonge dans le second degré avec l’ouverture du collège de Loire-Atlantique à Saint-Herblain. L'Ille-et-Vilaine est donc le dernier département breton sans son collège Diwan. Gageons que grâce à l'ouverture de nouvelles écoles sur ce département il sera plus facile de proposer un collège aux parents à l'avenir.

La filière publique pour sa part propose elle aussi 2 nouveaux sites (Pleyber-Christ dans le Leon et Ploeren dans le Morbihan). C'est bien peu surtout lorsque l'on songe que Ploeren aurait pu être ouverte l'année dernière et que les parents de Guichen en Ille-et-Vilaine se voient toujours privés d'école publique bilingue.
Le privé catholique lui n'a ouvert aucun nouveau site.
Avec seulement 4 nouvelles communes proposant l'enseignement bilingue, cette rentrée est donc la plus mauvaise depuis 1996.
Il convient de rapporter ces quatre sites aux 11 ouvertures réalisées cette année en Alsace (région qui rappelons-le couvre seulement 2 départements).
L’Office s’inquiète de voir que pour la première fois de son histoire, la filière bilingue de l’enseignement catholique n’a ouvert aucun site.

Tout aussi incompréhensible est le constat d’une autre année blanche dans les Côtes d’Armor ainsi que la situation lorientaise, où la ville du Festival Interceltique voit l’enseignement catholique fermer ses classes bilingues et l'enseignement public refuser l'inscription de 20 enfants à l’école primaire de Merville alors qu'il était clair depuis longtemps que les effectifs étaient bien là.

Malgré les évolutions constitutionelles, sur le terrain la situation ne cesse donc de se dégrader. " Office de la langue bretonne