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28/08/2007

Le "breton condamné" : des explications de l'auteur de la question

Le Breton qui a interrogé Xavier North à Buenos Aires (lire notre précédente) n'est autre que le blogueur Nevern, qui précise les circonstances dans ce message (les intertitres sont de Rezore) :

"Bonjour Christian, Merci de relayer l'information et d'avoir trouvé sur le site les informations précises. Je profiterais de votre blog avant de préciser plus en détail non seulement la présentation de Mr Xavier North, la question que j'ai posée, la réponse faite et les aussi les personnes présentes. Mr Xavier North parlera pendant une heure, lisant principalement ses feuillets, sur le fond et dans la voix "la grandeur de la France" et la place de la france dans le monde pour conclure après ( nous nous rejoignons avec d'autres auditeurs sur un manque d'élan et de désir dans son discours) sur le français doit co-exister avec d'autres langues dans un environnement plurilingue. Applaudissements orchestrés par l'Attaché Culturel.

Des questions ?

Des questions. Oui, monsieur. " Monsieur le délégué, je m'appelle AG, réside à BA depuis maintenant 10 ans et enseigne la langue française et la langue bretonne (1-sans avoir le niveau 2- 3 élèves mon fils et deux amis). Silence, petit rire flûté et regard vers l'attaché culturel. " Je ne savais pas que l'on enseignait le breton à Ba". Ma question :" Vous n'êtes pas sans savoir que le breton est dans une situation critique. Nous perdons 26 locuteurs par jour. Le breton est en thérapie intensive. Selon l'Unesco et selon peut-être des calculs simples, le breton sera condamnée aux alentours du 15 octobre 2001, nous souhaiterons savoir quelles sont les actions du gouvernement pour empêcher cela et gommer de par la même la déclaration traumatisante de 1794 de l'abbé Grégoire".

Silence et blablablablablablablabla... pendant 10 minutes sans une information précise puis "la langue bretonne est condamnée", puis "Je vous l'ai dit quand j'ai parlé des 30 trentes glorieuses et des parents qui n'avaient pas transmis". A noter que l'expression employée dans sa conférence disait "La langue française s'est imposée face aux langues régionales". Toute seule comme une grande sans aucune action coercitive. blablalbla . médias, communications....puis plus catégorique "L'état n'a pas d'argent" et de citer (si mes oreilles ne me trahissent pas), "je ne sais plus le nombre de langues à considérer" et de conclure Le Président l'a dit "Nous ne signerons pas la chartre européenne" mais le Président a fait une déclaration".

Autre question : "Mais quand même..." 

Silence autre question. Madame. Oui. " Quand même je vous voudrai revenir sur ce que vous dites. La langue bretonne est liée à une histoire et elle est , elle, une vraie langue de civilisation" pas de réponse. Mr le délégué se recroqueville et son sourire se transformant en rictus laisse passer un "Vous avez raison madame". L'attaché culturel semble agacé et dit : "Bon, une autre question, autre que le breton" Oui. Monsieur. Dans le fond. "Bonsoir, je suis breton mais ma question sera autre. (rires dans la salle). La question aura trait à la politique audiovisuelle française.

Le directeur de l'Alliance francaise insistera auprès de professeur et d'élèves afin qu'ils expriment combien ils étaient contents d'être ici à cette conférence et d'avoir écouté le délégué et d'apprendre le français. Ce que feront deux élèves de façon maladroites. Le signal de départ est donné. Les gens se lèvent. Une femme devant moi se lève, se retourne et me raconte cette histoire avant d'éclater d'un rire frais et cristallin. "Je suis argentine et nous avons vécu 9 ans en France. Ma petite fille de 5 ans arrivant dans son jardin d'enfant explique à une autre petite fille qu'elle est argentine et française, la petite lui répond: "B'n, oui, c'est comme moi je suis française et bretonne".

Ce qu'il faudrait préciser et qui plonge toute cette situation dans l'absurde est qu'étaient dans la salle de conférence les éminents membres de l'oulipo : ouvroir de littérature potentielle. L'absurde historique vécu n'est pas que ces messieurs travaillent sur des nouveaux mots , des nouveaux sons, de la pataphysique ou des algorythmes et non que les autorités françaises consacrent leurs travaux mais que ces mêmes autorités ne puissent pas voir l'importance des langues et par leur aide publique ne permettent pas aux gens qui le veulent de récupérer les sons, les mots et le merveilleux des mots des langues régionales.

Boulets rouges
Messieurs, ne vous cassez pas la tête pour inventer des mots nouveaux . Il ne suffit que collecter des mots anciens et abandonnés pour ouvrir le coffre du merveilleux et en inventer d'autres pour le faire voyager Mr le Délégué Xavier North a répondu comme au 19 ième siècle et effectivement tout ressemblait aux 19 ième et donnait une impression de déjà vu. Flaubert l'aurait écrit: oui, les comices agricoles, Rodolfe c'est moi, la langue Bretonne, Emma Bovary, les maquignons sont aux culs des vaches et les autorités viennent de terminer leur discours bien humanistes et pensants. Mais voilà, la chose ne s'arrête pas là car la Francophonie ne peut et ne pourra pas se présenter dans le monde si elle ne fait pas réllement bonne figure et sauve ces langues régionales.

Ah quoi bon tirer à boulets rouges sur la langue anglaise (hégémonique) si on traîne un parfum d'exterminateurs de langues. Certes, il est plus facile pour Mr Xavier North (du moins il le croit) de conférencer à Buenos-Aires qu'à Carhaix. C'est pourquoi, les réseaux de la diaspora bretonne doivent être attentifs et demander à la fonction publique des comptes, non seulement pour la langue bretonne mais aussi pour les autres langues et le principe non seulement de diversité linguistique mais de diversité écologique. En effet, certains anthropologues notent que diversité linguistique et diversité écologique ont le même bourreau: un certain ethnocentrisme."

http://diaspora-bretonne.over-blog.com/ 

27/08/2007

Petit éloge du multilinguisme...

Ur geniterv ma mamm gozh a zo e chom hag e labourat abaoe 33 bloaz er Perou : Thérèse Le Baron, a Grac'h a orin. Seurez eo, ha displegiñ a ra he buhez get ar re baour barzh Le Télégramme hiriv. Aesoc'h eo bet dezhi deskiñ spagnoleg a gres d'ar brezhoneg a vez komzet geti ivez : « Le breton et l’espagnol ont ceci de commun, c’est qu’on roule les r. J’ai donc facilement appris l’espagnol et je me fais passer pour une Péruvienne, c’est plus simple ».

Une cousine de ma grand-mère, Thérèse Le Baron, vit depuis 33 ans au Péroù. Originaire de Crac'h, elle raconte sa vie et son travail auprès des pauvres dans Le Télégramme d'aujourd'hui (lundi 27 août). Elle explique qu'elle a eu plus de facilités à apprendre l'espagnol grâce au breton, qu'elle parle également :« Le breton et l’espagnol ont ceci de commun, c’est qu’on roule les r. J’ai donc facilement appris l’espagnol et je me fais passer pour une Péruvienne, c’est plus simple ». Son témoignage sur le site du Télégramme :

www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/morbihan/e...

22/04/2007

Le français "dernière religion d'Etat"

"Bernard Cerquiglini est convaincu que la langue française est la dernière religion d’Etat. Il faut devenir laïc en matière de langue" : le linguiste Bernard Cerquiglini s'exprime sur le français et les langues régionales dans un entretien du Café géographique, édité en 2004 mais toujours d'actualité :

http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=301 

12/04/2007

Gaston : deiz ha bloaz laouen mat !

medium_Gaston50175.jpgGaston Lagaffe n’eus bet hanterkant vloaz e 2007 :  ganet oa bet e 1957 barzh pajennoù ar gelaouenn Spirou, ijinet ha treset get André Franquin. E penn kentañ Gaston ne rae nemet paseiñ; den ne ouie ar pezh a rae ar paotr er burevioù. Ne rae ket kalz a dra, justawalc’h, met a dreuz.

Ouzhpenn-se Gaston a blij dezhan ober traoù all estroc’h evit e labour : desav loened bihan barzh e burev, ur goelanig, pesked ruz, ur c’hazh, logod, ur saout, ha me oar me. Gaston a vour bout get loened; tost eo d’an natur. Dont a ra da vout, tamm ha tamm, un ekolo : met e garr tan a zo kozh abominapl ha skopet vez geti mogedoù spontus ha saotrus bras... Gaston a blij dezhañ ivez sevel mekanikoù a bep sort, klask traoù nevez get produioù chimik, fardan boued ha traoù lipous... d’e sonj.

Met al labour kinniget dezhan get e vistri, Fantasio da gentañ, ha Prunelle war lerc’h a vez, d’ar peurliesan, torr penn : skrivañ reskontoù d’ur bern lizhiri, rankiñ paperioù ha levrioù, ha c’hoazh. Gaston n’en deus ket amzer da goll get traoù sort-se : kousk a ra e-pad e amzer labour, ha labour a ra e-pad e amzer vak, met berped barzh e burev a zo ur sort ti evitan, benn ar fin (ne vez ket james gwelet e di dezhan).

Get Amnesty ha Greenpeace
N’eo ket aes buhez pemdeziek an dud a labour get Gaston : traoù spontus ha danjerus a zegouezh alies awalc’h, met traoù farsus ha  souezhus ivez. Ha n’eo ket aes buhez evit e vistri kennebeut. A gaos da Gaston, ne zeuont ket a benn da sinañ kontradoù get an aotroù De Mesmaeker.Ha Gaston a chanch tamm ha tamm. Dont a ra  da vout ur sort “stourmer” evit gwirioù mab den (get Amnesty), evit al loened (get Greenpeace), evi ar peoc’h hag a enep konwerzh an armoù.

Hag an tudennoù all a chanch ivez tro dro dezhan : Moizelle Chann hag a oa, e penn kentañ, divalav bras, a za da vout koantikoc’h. Gaston ha Jeanne en em gar hag, en albomoù diwezhan, ur c’houplad eo. Hag e vo dimezeet, un deiz bennak, an daou-se ? Mallus vehe, d’an oad a 50 vloaz, regulariziñ an traoù, memestra. Met istor Gaston a zo chomet a sav get marv Franquin, e 1997; den ebet n’eus kemeret e lerc’h. Fentus vehe bet neoazh, euredoù Gaston get "moizelle" Jeanne. Hag e vehe bet sinet kevratoù eured gete ?

medium_Gaston144.3.jpgGaston e breton
N’eus ket istorioù Gaston nevez, met albomoù nevez a zo memestra, evel an hini bet embannet evit hanterkantved deiz a bloaz Gaston, met ne gas ket traoù nevez an albom-se, siwazh. Interesusoc’h eo al labour graet get Alan Monfort ha Yoran Embanner o deus troet e breton gagoù Gaston tennet ag an albomoù diwezhan ha tolpet barzh un albom nevez e brezhoneg penn da benn. Get un nebeut gerioù diaes da gompreñ a wezhoù memestra evel “addiwallour” e lec’h "eil goal”.

E pad daou ugent vloaz, hag e korf war dro ugent albom, André Franquin a ginnig un doare da weled ar bed tro dro deomp ni : bed al labour, da skouer, get darempredoù diaes a wezhoù etre ar pennoù bras hag ar re vihan. Barzh an albomoù, ar vistri ne zeuont ket a benn da waskiñ Gaston, ar c’hontrell eo : gwazket vezont kentoc’h getan ! Barzh ar vuhez gwir, d’am sonj, an traoù 'vehe kalz dishenvel... Piv a ouia, e 2007, Gaston a vehe skarzhet, lakaet er maez ha dezhan da vont d’an Anpe da glask... labour !

Ta neuze ! M’enfin !

Christian Le Meut

19/02/2007

Internet : la troisième Webnoz réalisée à Nantes mardi

 Voici le programme de la troisième émission Webnoz qui sera diffusée sur internet mardi soir prochain (20 février) :

"Tout un symbole : WebNoz 3 à Nantes. Pour la première fois, une émission en breton diffusée en direct depuis Nantes. Et un débat qui promet d’être chaud… Le 20 février prochain, à 20h30, WebNoz sera la première émission en langue bretonne réalisée endirect depuis Nantes et diffusée exclusivement sur Internet. Ce programme gratuit, d’une durée de deux heures, mêlera talk-show et divertissement et se tiendra dans l’un des lieux symboliques deNantes : le Lieu Unique.

La ville de Nantes compte près de 3000 personnes capables de parler breton (chiffres Insee et Officede la langue bretonne). 300 enfants y sont scolarisés dans des écoles bilingues breton/français et 200 personnes sont inscrites à des cours du soir de breton (l’un des meilleurs chiffres pour ce type decours). Pour la première fois, une émission entièrement en langue bretonne part à la rencontre de ces amoureux de la langue et de la culture bretonnes et leur propose de s’exprimer en direct pendant deux
heures.
Dans sa partie « débat », WebNoz pose clairement le problème, sans tabou : POURQUOI PARLER BRETON A NANTES ? POURQUOI PARLER BRETON DANS DES LIEUX DONT LALANGUE EST ABSENTE DEPUIS LONGTEMPS ?
Pourquoi parler breton dans un océan de français ? Pourquoi parler breton en Haute Bretagne où dans
certaines villes (Rennes, Saint Brieuc, ou même Brest et Quimper…) ? Qui sont ces bretonnants ?
Quelles sont leurs motivations ? N’y a-t-il pas un côté artificiel à la chose ? Pourquoi inscrire ses
enfants dans des écoles bilingues en breton ? Par volonté d’élitisme ?
Comme à chaque fois, WebNoz présente deux innovations majeures :
- les internautes pourront poser leurs questions en direct aux invités.
- l’émission sera ensuite disponible en ligne pour une durée d’un mois minimum et sera enrichie
de nouveaux contenus pour faciliter sa compréhension par tous ceux qui ne maîtrisent pas
totalement la langue bretonne.
Cette émission sera diffusée sur 3 sites au minimum :
- brezhoweb.com

- surlaplace.tv

- armortv.fr

Participeront également à cette émissions - Artiste à l’honneur : Gweltaz Adeux (chanteur du groupe nantais EV)- Artiste du mois : DJ Blue (musique contemporaine en breton)"

29/11/2006

TNT : Tele Nul ha Treut ?

Abaoe un nebeut amzer m’eus dizoloet chadennoù an TNT, ar pezh ne dalv ket Tele nul ha treut met “Télévision numérique terrestre”. Ur wezh bout prenet ganeoc’h ur vouest bihan ha bout lakaet anezhi war o post skinwell, c’hwi c’hell sellet doc’h triwec'h chadenn, hep paeañ netra ouzhpenn... Bon, chadenn ebet e brezhoneg, evel rezon... Met Arte hag ar Pempvet a c’hell bout sellet e pad an devezh a bezh a gres d’an TNT, da skouer, ar pezh zo interesus awalc’h. Get chadennoù evel Itélé, BFM, e vez skignet doereiù, keleier a hed an devezh, evel France Info evit ar radio...

E mesk ar chadennoù all m’eus remerchet, Télé Monte Carlo. Ma faota deoc’h mont war yuvankaat, mont en dro d’ar bleadeù 70, sellit doc’h TMC. Skignet vez geti rummadoù evel L’Homme de fer, get Robert Dacier (merglet un tamm), pe Miss Marple, pe c’hoazh Nestor Burma, hennezh a zo yaouankoc’h memestra...

medium_nrj130.2.jpgAr re baour hag ar re bitaod...
Met chadennoù evit ar re yaouank zo ivez war an TNT, evel Europe2TV pe NRJdaouzek. War ar chadenn-se, ur sul da greizteiz, m’eus gwellet un abadenn skinwell gwir-vout (tele-wirionez) savet er Stadoù Unanet. En ur c’hastel oa bet bodet, tolpet, un ugentad a dud yaouank, tud ar dro pemp bloaz arnugent, merc’hed pe paotred, gwenn pe du. Tud paour ki get tud pinvidik bras. Heritourion get milionoù ha milionoù a zollarioù d’un tu lakaet get tud paour bras a zle dija kalz argant d’ar bankoù : ugent mill, tregont mill, hanterkant mill dollar. Tud  a laboura da baeañ o studioù, mammoù o unan get bugale, ha c’hoazh...  Savet oa bet strolladoù daou a daoù. Un den pitaod get un den paour.  Ur sort kenstrivadeg kwa. Ret oa dezhe labourat asambles, ha bout ar gwellañ posupl evit mont betek fin ar genstrivadeg ha tapout 100.000 dollar ! Met bep sizhun e vez lakaet er maez ur skipailh, get ar re all, e votiñ.

An deiz se e oa bet goulennet get ar strolladoù netaat un hippodrome goude redadegoù. Ur bochad tud oa daet da wellet ar ronsed e redek hag al lec’hioù oa chomet lous ar o lerc’h. Daou benn bras an hippodrome a oa bet lakaet da sellet doc’h kalite labour ar re yaouank, ha da vuzulian an amzer, evel ma vez graet da gustum er vuhez gwir get ar re gobret (ha paeet fall), d’ober labourioù sort-se. Setu al lod brasan da labourat hardiz hag un nebeut a re all, pitaod anezhe, da ruzal o botoù...

Gwalc'hiñ  ar c'horn bihan ! 
Met ne oa ket echu : goulennet oa bet gete ivez gwalc’hiñ ar privezioù, ar c’hornioù bihan, kersoulaj kwa ! Lous oa ha blaziñ a rae : ur spont. Evit ar re baour ne oa ket aes, met kroget o deus a barzh memestra, evel ma vez graet er ger. Ha re binvidik o deus kroget a barzh ivez met ar re se n’o doa ket james netaet, gwalc’het privezioù. Tud a vez paeet gete d’ober sort labour-se. Paotred pitaod a oa feuket hag heuget, met pas ar merc’hed. Notet oa bet al labour hag ar re wellañ oa sur da chom er c’hastel e pad ar sizhun war lerc’h. Hag, e fin an abadenn e oa ret votiñ evit lakaat un den er maez, hag e genseurt ivez iwez. Nag ur jeu bourrapl, nag an ambians fall er c’hastell, me lar deoc’h. Bep hini e komplotiñ d’e du da lak er maez un den all...

Get 100.000 dollar peus ket mui netra !
Unan e mesk ar re binvidik oa displijus bras, dismegansus, fier, rog ha tout. Un animatour n’doa goulennet getan petre a rahe get an argant, kent mil dollar, roet d’ar skipailh gwellan e fin an c’hoari : “Prenet vo genin ur vontr nevez !” eme ar paot dirak tud paour bras. Lakaet oa bet er maez ar paotr, hag an hini paour a oa getan. Hennezh a ouele, kalz, peogwir en doa afer, hennezh, ag an argant se... Kriz oa ar c’hoari se. Met lakaat tud pitaod bras da labourat evel ma vez graet bemdez get ar re baour, n’eo ket ur sonj fall kement-se...

medium_lcp129.jpgLCP ha Gulli...
Ma faota doc’h gober ur chouk, un ahoue, goude merenn dirak ho skinwell, meur a chadennoù zo. Met, an hini gwellan zo chadenn ar parliamant, da lâret eo LCP-public. Da noz, ur chadenn all a zo : Gulli. Skignet vez geti programmoù evit ar vugale, tresadennoù bev ha feuilletonnoù e pad an deiz... Ha netra da noz : da gousket tudoù. Chom a ra ur sort “mire” evel ma veze graet get an ORTF gwezhall, met farsusoc’h. Ur sort G, evel Gulli, a vez skignet ha klewet e tiroc’hall a hed an noz. Da gousket ar re vunut, da gousket ar re vras, hag n’ankoueit ket da lazhiñ ho postoù skinwell, da noz met ivez e-pad an devezh.
Christian Le Meut

17/11/2006

F3 : ar c'hazetennoù e yezhoù rannvroel war internet

Ma faota deoc'h sellet doc'h An taol lagad war internet, kit war lerc'hienn internet F3 broadel. War ar bajenn gentañ e kavit "Région" (a zehoù) ha dindan : "Les journaux télévisés et locaux en vidéo", klikit hag e kavit roll ar c'hazetennoù rannvroel hag ivez ar c'hazetennoù e yezhoù rannvroel : brezhoneg, korseg, elzasianeg, okitaneg ha katalaneg. Netra en euskareg. C'hwi c'hell sellet hepken, hep pellkargiñ. Aes eo.

France 3 : les journaux en langues régionales visibles sur internet

Les journaux régionaux et en langues régionales sont visibles sur internet : pratique, pour celles et ceux qui n'ont pas la télé ! il suffit d'aller sur la page d'accueil de France 3, dans l'encadré région (à droite), un lien est indiqué : "Les journaux télévisés et locaux en vidéo". Vous trouvez alors la liste des journaux régionaux, puis celle des éditions locales, et en dessous, les éditions en langues régionales, breton, corse, alsacien (journaux courts, trois minutes, mais quotidiens) et en catalan et occitan (seulement hebdomadaires). Pas de journaux en langue basque.  Vous pouvez regarder, sans avoir à télécharger, c'est pratique et facile.

16/11/2006

Libé, les trois socialistes et les langues régionales

Les membres du Parti socialiste choisissent aujourd'hui leur candidat ou leur candidate pour l'élection présidentielle. J'ai envoyé en fin de semaine dernière une question aux trois candidats par le biais du site de Libération, sur le futur statut des langues régionales en France en cas d'élection d'un président socialiste. Mercredi, pas de trace de réponse sur le journal papier qui consacre plusieurs pages aux questions posées par les "Libénautes"; mais guère plus de réponse sur le journal en ligne... Je retrouve ma question, il y en avait plusieurs autres sur le même thème, mais impossible de trouver les réponses. L'explication est donnée dans l'article d'accompagnement : "Des langues régionales à la taxe Tobin, des emprunts russes au vote des étrangers, des OGM au cumul des mandats, du logement aux 35 heures, l'Internet a permis de «faire remonter les préoccupations» des internautes. Et aux candidats de répondre aux questions sélectionnées par nos soins, en fonction de leur fréquence, de leur intérêt, de leur complémentarité par rapport aux sujets abordés pendant la campagne, de leur caractère plus personnel."  L'absence de réponse signifie que la question n'a pas été retenue. Merci Libé ! J'aurais mieux fait d'aller directement poser ma question sur les blogs des candidats concernés. 

Christian Le Meut 

07/11/2006

Henriette Walter : "Langues, patois, dialectes, c'est la même chose, au fond"

medium_arabesque123.jpgEn em gavet m'eus n'eus ket pell zo get Henriette Walter, ur yezhourez vrudet. Henriette Walter deus embannet ul levr nevez, Arabesque, get Bassam Baraké (ed. Robert Lafont/Le Temps) war plas an arabeg en Europa abaoe mil vloaz... Aterset m'eus H. Walter war ar yezhoù dre vras, ha setu un tanva ag ar pezh displeget geti.

J'ai rencontré récemment Henriette Walter, une linguiste renommée, professeur émérite à l’Université de Rennes (elle a beaucoup travaillé sur le gallo). Elle vient de publier, avec Bassam Baraké,  Arabesque (Ed. Robert Laffont/Editions du Temps) sur la place de l'arabe en Occident depuis près d'un millénaire. Compte rendu de lecture... quand j'aurai lu le bouquin ! J'ai interviewé H. Walter sur les langues en général, voici quelques extraits de ses réponses :

Pour Henriette Walter, “langues, patois, dialectes, c’est la même chose dans le fond. Tout ça, ce sont des langues, des instruments de communication doublement articulé avec des sons (phonèmes) et desmots (monèmes). Lorsqu’une langue se répand sur un grand territoire, des différenciations apparaissent. Lorsque le latin s’est répandu dans l’Empire romain, il s’est dialectalisé et des langues sont nées ainsi, telles que le gallo, l’italien, le français, le toscan, le milanais... La dialectalisation créé parfois des différences de village à village, sur de petits territoires. Alors on parle en français de “patois”. On peut donc parler de patois qui se réunissent pour former un dialecte et de dialectes qui se réunissent pour former une langue. L’idée que les patois seraient moins bien qu’une langue est fausse. Pour les linguistes, ce n’est pas une question de valeur mais de quantité de gens et de territoire sur lequel cette langue est parlée. Parler un patois, ce n’est pas mal, au contraire, c’est intéressant car dans les patois se sont maintenues d’anciennes distinctions, d’anciens mots, qui ont disparu dans la langue commune. Au contraire, il faut rappeler aux gens que c’est une honneur de parler patois. Il faut en être fier. C’est ce que disent les linguistes, il ne faut écouter les autres”.

Le gallo
“Le gallo est une langue qui a souffert, à l’Est, à cause du français, langue de l’Etat, et à l’Ouest, à cause du breton, considérée comme une vraie langue alors que le gallo a longtemps été perçu comme un patois, pas comme une langue. Il faut replacer le gallo dans l’ensemble des langues de France avec ce renouveau pour la recherche de l’identité, des racines. Depuis une trentaine d’années, des associations essaient de mettre en relation des gallèsants, plutôt âgés, et les enfants. Les petits-enfants ont envie de connaître la langue de la grand-mère ou du grand-père, avec un échange qui leur fait connaître des choses anciennes de leur région, de leurs traditions. Mais il y a quelques problèmes, comme celui de la graphie. Chaque personne qui veut écrire une histoire voudrait représenter toutes les nuances de sa manière de parler Mais toute cette diversité ne peut être rendue par l’écriture. Il faut accepter que la langue écrite ne représente pas toujours exactement la façon de parler. C’est vrai pour toutes les langues Il faut accepter une écriture gallèse normalisée, mais on n’y est pas encore”.

Levrioù skrivet get/Les livres d’Henriette Walter :
- Dictionnaires des mots d’origines étrangères (Larousse)
- L’aventure des langues en Occident (Robert Laffont).

- Le français dans tous ses états (Livre de poche)

- L'aventure des mots français venus d'ailleurs (Livre de poche)

- Le dernier : Arabesque,  l'aventure de la langue arage en Occident (Robert Laffont/Ed. du Temps - 2006).

26/10/2006

Ur bloavezh e Antartika

Barzh Le Télégramme e kaver hiziv (yaoù 26/10) daou pennad a fed buhez pemdeziek daou Breton yaouank, Elodie Moureaux (Kastellin) ha Goulvenn Largouet (Krac'h e tal An Alre), a zo e tremen un blead labour e kêr Dumont d'Urville, en Antartik (Douar Adélie), 17.000 km a Vreizh memestra. Bed ar pennoù gwenn impalaer. Ha pa ne labouront ket ha ne bourmenont ket evit mont da welet an oabl kaer hag al loened, desket vez brezhoneg gete. Kentelioù brezhoneg zo er bed a bezh, betek an Antarktik ! Ha teodoù fall a lâr a zo "marv" hor yezh : na marv, na skornet, bev !

Dans Le Télégramme d'aujourd'hui, comme chaque jeudi, une page en breton (ou en français sur l'actualité de la langue bretonne), avec le témoignage de deux jeunes Bretons partis travailler un an sur la base Dumont D'Urville en Terre Adélie. Ils racontent leur vie quotidienne, entre recherches scientifiques, promenades quand le temps le permet, beauté du ciel... Et quand ils ne se promènent pas, ils apprennent le breton !  Et il y a des mauvaises langues pour dire que le breton serait une "langue morte". Ni morte ni congelée, vivante, et jusqu'en Antarctique !

Christian Le Meut 

 

18/10/2006

Radioioù e brezhoneg/les radios en breton

Setu roll ar radioioù kevredigezhel e brezhoneg penn da benn, pe divyezhek pe get abadennoù e brezhoneg (mard e anavezit radioioù all, skrivit din dre "commentaire"). 

Voici la liste des radios associatives bretonnantes ou diffusant des émissions en breton (si vous en connaissez d'autres, complétez par le biais d'un commentaire).

Radios associatives bilingues breton-français :

- Radio Bro Gwened, 101.7 (Pondi/Pontivy); 97.3 (An Oriant/Lorient, Gwened/Vannes), diffusion sur : www.radio-bro-gwened.com

- Radio Kreiz Breizh, 106,5 (Gwengamp/Guingamp), 102.9 (Kallag/Callac), 99.4 (Berrien)

- Alternantes FM, 98.1 (Naoned/Nantes), 91 (Sant-Nazer/Saint-Nazaire)

Radios 100% en breton
- Radio Kerne, 90.2 (Kemper/Quimper), 92 (Douarnenez)

- Arvorig FM, 91.7 (Montroulez/Morlaix, Landerne/Landerneau).

Sur internet : 

Le site An tour tan diffuse Radio Kerne en direct et propose des émissions d'autres radios en archives : http://www.antourtan.org/ 

Radio avec quelques émissions en breton complet compléter) :
- Radio Bro, 93.1 (Paris)

- Radio Morbihan Sud, 89.6 (An Alre/Auray, chaque samedi de 17h à 18h). 

25/09/2006

Médias : traoù nevez e brezhoneg/quelques nouveautés en breton...

Goude bout komzet ag an troc'h spontus bet graet war France Bleue Breizh Izel barzh he abadennoù radio (pemp euriad nebeutoc'h bep sizhun), setu doereieù gwelloc'h, un tammig. Un abadenn sevenadurel nevez a zo skignet d'ar sadorn, 10e30 mintiñ, "Digor din" (20 mn) ha "Te ha me", an atersadenn savet get Goulvena Le Hénaf, zo bet lakaet war lerc'h. Chom a ra un abadenn d'ar sul (11e30 mintin), ur reportaj hir, an abadenn evit ar vugale da 9e bep merc'her, hag ar gazetenn e brezhoneg war Frans 3 Iroise bemdez (pemp munutenn). N'eo ket muioc'h evit ar bloaz paseet, n'eo ket nebeutoc'h ivez...

Traoù nevez zo war Radio Bro Gwened (lennit an destenn embannet a nevez zo a fed ar radio se).

Traoù nevez zo ivez barzh Le Télégramme : ur bajenn bep yaoù a ziout ar brezhoneg pe e brezhoneg (pennadoù skrid e galleg a fed ar brezhoneg); ha Titeuf e brezhoneg a vez embannet bep sul d'ar c'houlz mañ. Ur blog e brezhoneg a zo bet savet ivez  : http://kervlog.blogs.letelegramme.com 

Ma peus gwellet pe lennet traoù nevez e brezhoneg barzh mediaioù all, larit deomp dre "commentaire".

Des nouveautés en breton sur les medias 
Alors que France Bleue Breizh Izel vient de tronçonner dans ses émissions en langue bretonne, cinq heures de moins par semaine, France 3 vient de les remodeler. En gros, celà correspond au même volume horaire que l'an dernier, mais avec une émission nouvelle, Digor din, magazine culturel diffusé chaque samedi matin (10h30), suivie de l'interview Te ha me mené par Goulvena Le Hénaff. Un reportage est maintenu le dimanche (11h30), ainsi que l'émission pour enfants Mouchig dall le mercredi matin (9h); et le journal en breton le midi (cinq minutes quotidiennes, c'est la ration pour le télespectateurs bretonnants de l'Ouest de la Bretagne, les autres n'y ont même pas droit).

Le Télégramme publie désormais chaque jeudi une page sur l'actualité de la langue bretonne avec un reportage en breton et d'autres articles dans l'une ou l'autre langue. Actuellement il diffuse, chaque dimanche, une page de Titeuf en breton. Un blog en breton a également été créé : http://kervlog.blogs.letelegramme.com

Si vous avez, de vôtre côté, notez des changements concernant les programmes et publications en langue bretonne, n'hésitez pas à les signaler par le biais d'un commentaire. Merci d'avance !

 Christian Le Meut