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31/10/2006

Etats-Unis/Irak : un soldat étasunien se voit refuser le statut d'objecteur de conscience

Dans Le Monde d'aujourd'hui, daté du 31 octobre, un reportage très intéressant sur le cas d'un citoyen étasunien, Augustin Aguayo, qui demande à bénéficer du statut d'objecteur de conscience, statut prévu par la loi mais qui lui est refusé. Il avait signé un contrat avec l'armée pour une formation d'infirmier sans savoir qu'il pouvait être envoyé sur le front, avec obligation de tenir un fusil et de s'en servir. Il a donc servi en Irak où il s'est rendu compte de la situation de la déshumanisation des soldats et de la population... L'armée étasunienne "en manque de soldats" selon Le Monde, en fait un exemple. Il est actuellement en Allemagne et risque plusieurs années de prison. Adresse :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-829014,0.html 

J'avais évoqué le cas d'une mère étasunienne qui s'était fait tatouer de la pub sur le front pour financer les études de son fils, afin qu'il n'aille pas à la guerre (archives 06/08/2006). L'armée déploie les grands moyens pour embaucher, puis ensuite pour intimider ceux qui voudraient partir ou faire valoir leurs droits.

27/10/2006

Bienvenue, vous n'êtes pas en France, ici...

“Welcome : You are not in France, here, you are in Brittany” : "Bienvenue, vous n’êtes pas en France ici, vous êtes en Bretagne” : peut-être avez-vous vu ces affiches collées le long des routes de Bretagne pendant l’été; affiches bilingues anglais-français. Chaque année ainsi une organisation indépendantiste bretonne appelée Adsav colle ses affiches : on y lit notamment “Bretons maître chez soi”  et un autre modèle, ancien, montre une mosquée en disant (citation de mémoire) “ça, c’est la France”, sous entendu, on n’en veut pas en Bretagne...

Ce groupe a donc innové cette année en faisant dans le bilinguisme français-anglais et en accueillant nos amis anglophones et francophones par ce fameux : “You are not in France, here, you are in Brittany”, “Vous n’êtes pas en France, ici, vous êtes en Bretagne”. Comment ce type de message peut-il être perçu par des étrangers, ou par des Français venus passer des vacances dans la région ? Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes ici en Bretagne, et en France, et en Europe, et sur la planète Terre. Mais parfois, c’est vrai, on se demande si on est tous sur la même planète...

Certaines personnes et certaines organisations politiques bretonnes prônent l’indépendance de la Bretagne. C’est leur droit le plus absolu, nous sommes en démocratie. Mais j’espère que, si la Bretagne devenait l’Etat indépendant dont elles rêvent, nous le resterions, en démocratie...

Contrainte ou volonté ?
Promouvoir l’idée d’indépendance de la Bretagne est donc un droit. Mais écrire que nous ne serions déjà plus en France, c’est une autre affaire. Si nous regardons l’histoire, nous pouvons constater que la Bretagne a été rattachée à la France suite à une défaite militaire bretonne. Le rattachement a été forcé et ressemble plutôt à une annexion. Et Anne de Bretagne a été, elle aussi, forcée de se marier avec le roi de France. Il n’y a eu, à l’époque, il y a cinq cents ans (1488-1532), aucun référendum pour demander leur avis aux Bretons, ni aux Français d’ailleurs.  A l’époque, le peuple n’avait que le droit de se taire, que ce soit en Bretagne ou en France.

Mais depuis un peu plus de deux cents ans, des centaines de scrutins ont eu lieu en France, et le Bretons y ont participé massivement. Des élections locales, cantonales, départementales, régionales, nationales, européennes. Les Bretonnes y ont participé aussi massivement, mais seulement depuis 1945... La Constitution française de la cinquième République a été approuvée massivement en 1958 en France, et en Bretagne. En votant ainsi, les Bretons ont marqué leur adhésion et leur appartenance à la République française. Ils n’étaient pas obligés.

Les Basques d’Espagne, n’ont pas approuvé majoritairement la Constitution espagnole de 1979 (45% d’abstention), contrairement à toutes les autres régions d’Espagne. Cette Constitution s’y applique pourtant mais les Basques ont ainsi montré une volonté d’autonomie, voire plus. Depuis, le statut d’autonomie de cette région n’a cessé d’être renforcé. Les Bretons, eux, sont donc devenus Français par choix démocratique même si, au départ, la démocratie et les droits des peuples n’avaient pas grand chose à voir là dedans il y a 500 ans. Certaines organisations affirment donc que nous ne serions pas en France. D’autres affirment que Nantes ne serait pas en Bretagne mais dans les Pays de Loire. Chacun sa manière de jouer avec la réalité et avec l’histoire.

"Mauruuru" 
Puisqu’il en est ainsi, j’ai décidé, moi aussi, de changer la réalité. J’ai donc décrété que Rezore n’est plus réalisé depuis la Bretagne, mais depuis Tahiti. Chaque jour je vais me baigner dans un océan Pacifique à 30° et après je vais faire une sieste au soleil sous les cocotiers. C’est ainsi, je l’ai décidé. En attendant, je vous remercie d’être venu faire un tour sur ce blog, mais je vous le dis en tahitien car j’ai aussi décidé que je parlais aussi le tahitien : “mauruuru”.
Christian Le Meut

You are not in France, here...

“Welcome ! You are not in France, here, you are in Brittany. Bonjour, vous n’êtes pas en France, ici, vous êtes en Bretagne”... Gwellet peus c’hwi, marteze, ar skritelloù-se staget a hed hentoù bras er Morbihan, etre An Oriant ha Gwened. Bep hañv e vez staget mod se skritelloù a hed an hentoù get ur strollad anvet “Adsav”, tud a faota dezhe distag Breizh d’ar Frans. Meur a skritell zo gete evel “Bretons maître chez soi” pe unan all a ziskouezh ur moske e laret un dra a dalv “moske ebet e Breizh”...

Ur skritel nevez zo bet peget ar bloaz mañ skrivet e saozneg ha galleg : “Welcome, you are not in France here, you are in Brittany”. Ur sapre “Welcome”... Mechal penaos e c’hellehe bout komprenet an dra se get tud Saoz pe get Fransizion deuet da wellet hor bro... Rak, betek bremañ, n’eo ket bet distaget Breizh da Vro C’hall. Ni zo ni amañ e Breizh hag e Frans, hag en Europa, ha war an douar patatez ivez.

Ar re a faota dezhe distagiñ Breizh a Vro C’hall o deus  droad da c’houlenn an dra se barzh un demokratelezh evel Bro Frans. Met moulañ ha stagiñ skritelloù a lâr “N’och ket e Frans amañ met e Breizh”, zo souezhus memestra. Hervez ar slogan se, neuze, Breizh vehe dija ur vro digabestr, ur vro distaget a Frans... N’eo ket displeget muioc’h a dra war ar skritel met displegadurioù zo moarvat : pemp kant vloaz zo Breizh a oa bet trec’het get arme roue Bro C’hall hag, war lerc’h, staget dre fors d’ar Frans. Hag Anna Vreizh oa bet dimezeet dre fors ivez d’ar roue .. Se zo sur. N’eus ket bet referendum ebet d’ar c’houlz se evit goulenn get ar Vretoned mard e oant a du pe pas chom distaget da Frans pe bout staget. Ne oa ket frankiz  ebet d’ar c’houlz se evit ar pobloù, nag e Frans, nag e Breizh.
Votadegoù e leizh
Met bon, votadegoù, ur bern, zo bet war lerc’h, abaoe daou c’hant vloaz : hag ar Vretoned deus votet (ar Bretonezed abaoe hanterkant vloaz hepken). Ar vonreizh diwezhañ, hini ar pempvet Republik oa bet votet get al lodenn vrasan ag ar Vretoned e naontek kant eizh hanterkant (1958).  E Bro Euskadi, bonreizh ziwezhan Bro Spagn ne oa ket bet votet get al lodenn vrasan ag an dud e mil nav c’hant naontek ha tri ugent (1979). Ar muian a dud n’o doa ket votet, pe o doa votet nann... An dra se a ra an difor bras evit Breizh... Breizh zo barzh Bro Frans ivez dre youl ar Vretoned.

Met, daoust da se, hervez skritelloù Adsav, ne vehemp ket ni  amañ e Frans; tud all a lâr ne vehe ket Naoned e Breizh met e rannvro Broioù al Liger. Peb hini e zoare da c’hoari get an istor. Ha mard eo mod se, me ya me iwez da chañch ar wirionez : n’on ket mui e Frans, nag e Breizh, met e Tahiti ! Ne vez ket mui savet Rezore  war bord ar Blanvoezh met e Papeete... Bemdez eh an da neñvial barzh ar mor bras Pasifik tomm (30° e lec'h 17° e Breizh hiriv an deiz), ha, war lerc’h, eh an da gousket dindan ur c’hokotier. Trugarez a laran deoc’h evit bout deuet war Rezore, met e tahitianeg neuze : “mauruuru”.  

Christian Le Meut

26/10/2006

Ur bloavezh e Antartika

Barzh Le Télégramme e kaver hiziv (yaoù 26/10) daou pennad a fed buhez pemdeziek daou Breton yaouank, Elodie Moureaux (Kastellin) ha Goulvenn Largouet (Krac'h e tal An Alre), a zo e tremen un blead labour e kêr Dumont d'Urville, en Antartik (Douar Adélie), 17.000 km a Vreizh memestra. Bed ar pennoù gwenn impalaer. Ha pa ne labouront ket ha ne bourmenont ket evit mont da welet an oabl kaer hag al loened, desket vez brezhoneg gete. Kentelioù brezhoneg zo er bed a bezh, betek an Antarktik ! Ha teodoù fall a lâr a zo "marv" hor yezh : na marv, na skornet, bev !

Dans Le Télégramme d'aujourd'hui, comme chaque jeudi, une page en breton (ou en français sur l'actualité de la langue bretonne), avec le témoignage de deux jeunes Bretons partis travailler un an sur la base Dumont D'Urville en Terre Adélie. Ils racontent leur vie quotidienne, entre recherches scientifiques, promenades quand le temps le permet, beauté du ciel... Et quand ils ne se promènent pas, ils apprennent le breton !  Et il y a des mauvaises langues pour dire que le breton serait une "langue morte". Ni morte ni congelée, vivante, et jusqu'en Antarctique !

Christian Le Meut 

 

24/10/2006

Quelles langues pour les écoles en Afrique ?

"Quelles langues pour les écoles africaines ?" s'interroge le Café pédagogique, une revue de presse sur l'éducation diffusée sur internet qui cite un quotidien marocain, Libération :

"L'insertion de l'enseignement de la langue amazighe dans le système éducatif reste, sans conteste, l'une des marques majeures du Maroc du 3ème millénaire. Si d'aucuns parlent d'acquis, d'autres vont jusqu'à qualifier cet événement de révolution… Le Maroc a récupéré l'une des composantes essentielles de sa personnalité nationale… Toutefois, cet acquis est resté orphelin. Sa mise en application reste à la merci des conditions objectives et subjectives de chaque école à part". Libération, le quotidien de Casablanca, souligne les problèmes posés par l'entrée de l'amazigh à l'école. Outre les questions matérielles, il y a celles qui sont liées à la langue elle-même : " Plusieurs écoles n'enseignent pas nécessairement la langue amazighe comme l'élève l'a apprise et la parle dans sa maison et son douar.Deux langues cohabitent dès lors au sein du foyer. Les parents ont leur amazigh, les enfants ont la leur". Or ce qui justifie l'introduction des langues nationales à l'école c'est d'abord les nécessités de l'alphabétisation pour tous. On sait que celle-ci est plus aisée dans la langue maternelle. Encore faut-il que celle-ci soit codifiée, ce qui pose la question du codificateur.

"Le même jour, poursuite le Café pédagogique" à quelques milliers de kilomètres du Maroc, au Sénégal, le ministre de l'alphabétisation intronisait la 17ème langue nationale du Sénégal : le Kanjad. Il invitait les chefs locaux à collecter les traditions orales et à produire des textes pour un programme d'alphabétisation.Le même jour encore, mais un peu plus au sud, au Congo Kinshasa, A. Mbuyamba Kankolongo Unikin lançait un appel pour l'entrée de la littérature francophone congolaise dans les programmes de l'école".

http://fr.allafrica.com/stories/200609150061.htmlcongo http://fr.allafrica.com/stories/200609150948.htmlamazighhttp://fr.allafrica.com/stories/200609150460.html

http://www.cafepedagogique.net/

22/10/2006

Sinema : Indigènes

medium_Indigenes120.jpg Ur wezh em boa bizitet ur vered, en ur gêr vras awalc'h e kreiz Bro Frans. E mesk ar bezioù kristen oa bet kempennet ur “c’harré militaire”  get un nebeut bezioù musulman evit soudarded ag Afrika marv e 1944 hag interet du hont, pell ag o bro. Roudoù ag an “Indigened” deuet da zieubiñ Bro Frans a chom un tammig e pep lec’h e reter pe kreisteiz ar vro.Met roudoù ankoueit.

Un nebeut tud a ouie pegen bras oa bet plas an “Indigened” barzh arme Bro C’hall savet e Afrika hanternozh get ar marechal Juin e 1943. Met ne oa ket anavet an dra se get razh an dud e Frans. A gres d’ar film a feson savet get Rachid Bouchared, anavet eo bremañ. Gwell a se. Prantadoù an istor vras a vez ankouiet buan awalc’h mod se.

Plaset mat omp, e Breizh, evit goueit an dra se. Ankoueit eo bet hor istor ganeomp ni. Hag hor yezh ivez, get ur bochad Bretoned a Vreizh Izel... Klewet vez komz arabeg barzh ar film Indigènes, ar pezh a zo bourrapl bras. James m’eus gwellet ur film a ziar ar brezel bed kentañ get soudarded e komzehe brezhoneg, pe korseg, pe... Brezhoneg a veze komzet neoazh barzh meur a rejimant get miliadoù a Vretoned mobilizet...

Barzh Indigènes ar soudarded nevez a zesk o micher nevez. Kaer o deus ober o seizh gwellañ evit lazhiñ ar muian posupl a soudarded alaman, chom a reont “bougnouled” e begoù soudarded gall zo. O serjant, ur “pied noir”, unan gwenn neuze, a zo anvet da “sergent chef” met o c’haporal, ur muzulman, n’eo ket anvet da “gaporal chef”. Chom a ray kaporal... Ha dipitet bras.

Ase emañ an dalc'h : ar re ag ar Vaghreb (hag a Afrika dre vras), daoust dezhe ober o gwellan posupl evit dont da vout Fransizion, daoust dezhe bout e mesk ar soudarded kourajusan, a chom war bord an hent. Gwir oa e 1944, sur awalc’h...

Hag e 2006 ?

Christian Le Meut

Indigènes, ur film savet get rachid Bouchareb, get Sami Bouajila, Roschdy Zem, Samy Naceri, Jamel Debouzze ha Bernard Blancan.

20/10/2006

Bro gozh, Marseillaise : avons-nous besoin d'hymnes nationaux ?

Le Bro gozh ma zadoù, vous connaissez ? Le chant réputé être l’hymne national breton. Je vous ai jadis raconté (lire archives de mars 2005) comment j’avais découvert cette chanson il y a une petite dizaine d’années lors d’un concert à Pluvigner avec les Kanerion Pleuigner et Denez Prigent. Nous étions tous là debout en fin de concert à écouter le chant sacré et, surprise, mon père, à côté de moi, le connaissait et le chantait. C’était bien la première fois que j’entendais mon père chanter en breton. Et c’était la première fois que j’entendais le fameux Bro gozh ma zadoù. J’ignorais jusque là l’existence même d’un hymne national breton, pauvre béotien que j’étais.

Mais pourquoi faut-il des hymnes nationaux ? Pourquoi faudrait-il un hymne national à la Bretagne ? Mystère. Il paraît que cela sert à quelque chose mais je n’ai jamais bien compris à quoi. Je n’ai jamais su les paroles de la Marseillaise et je refuse de les chanter à cause de leur caractère belliqueux et xénophobes. Mais, si la Marseillaise a été choisie à la fin du XIXe siècle par un parlement élu par le peuple, et notamment par les Bretons, rien de tel pour le Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères) qui a été choisi il y a une centaine d’années par un parti, l’Union régionaliste bretonne, URB.

Enseigner le Bro gozh ma zadoù ?
Ce parti n’avait pas grand chose à voir avec l’actuelle UDB, Union démocratique bretonne; enfin rien, ou presque rien, car, justement, il est question du Bro gozh ma zadoù dans le numéro de septembre du mensuel Le Peuple breton. Ce mensuel, de qualité, proche de l’UDB, publie un courrier intitulé “Pour le Bro gozh”. Jakez Le Floch, de Quimper, y écrit : “Il y a longtemps, cinquante ans environ, nous n’avions pas peur de chanter le Bro gozh ma zadoù ! Si les jacobins font un effort sur La Marseillaise, je ne vois pas pourquoi nous n’en ferions pas notre hymne !”  Et le Peuple Breton de répondre, je cite : “Cet hymne est régulièrement entonné à la fin de chaque congrès de l’UDB. Sur les stades de Bretagne, il pourrait en être de même (les supporters gallois donnent l’exemple), mais pour cela, il faudrait que les paroles du Bro gozh soient connues, donc enseignées”.

Enseigner ? Mais où et par qui ? Voilà un beau projet pédagogique innovant, mesdames messieurs ! Enseigner le Bro gozh ma zadoù aux élèves. Après la Marseillaise, réintroduite dans les écoles par M. Chevènement, jacobin notoire, voici donc le Bro gozh qu’il faudrait mettre dans le crâne de nos enfants. Est-ce que le but de l’éducation est de transformer les enfants en foule chantant, ou hurlant, des hymnes dans les stades ou ailleurs ? Ou le but n’est-il pas plutôt d’en faire des êtres humains  capables de se débrouiller dans la vie, de penser par eux-mêmes, de développer leur intelligence, d’être ouverts sur le monde, heureux et doués d’un esprit suffisamment critique pour qu’on ne les embobine pas trop dans notre monde compliqué ? Est-ce en les gavant d’hymnes nationaux qu’on y arrivera ? Est-ce en chantant les paroles belliqueuses de la Marseillaise, ou celles, vieillottes, du Bro gozh ? Je n’en crois rien, je crois plutôt que ce sont des pièges qui mettent dans la têtes de nos enfants des schémas dépassés et dangereux.  Je crois plutôt que c’est en faisant vivre les droits de l’Homme et la démocratie, en assumant ses racines multiples et multilingues, en garantissant la justice sociale, notamment, qu’une société peut garantir un minimum d’harmonie et de paix.

Un référendum ?
Mais, s’il faut vraiment un hymne national breton, pourquoi pas organiser un référendum démocratique ? Et alors j’en proposerai un autre: Son ar sistr. Au moins c’est un air joyeux et entraînant, qui dit l’amour du cidre, des femmes, de la vie. Une bonne façon de finir les congrès de l’UDB, vous ne croyez pas ?

Christian Le Meut

Ar Vro gozh ma zadoù, la Marseillaise : dober zo a sonennoù broadel ?

Bleadeù zo m’boa  komzet deoc’h ag ar Vro gozh ma zadoù (dielloù miz Meurzh 2005). C’hwi ouia mat : ar Vro gozh, ar sonenn a zo, sanset, sonenn vroadel Breizh. Me lare deoc’h penaos m’boa klevet ar sonenn se evit ar wezh gentañ e fin ur sonadeg get Kanerion Pleuigner ha Denez Prigent. Ha setu ni, arvesterion, en hor sav, e selaoù ar Vro gozh sakret. Ouzhpenn se, ma zad, a oa etaldin, a ouie kanal ar sonnen se; souezhet oan bet rak ne m’boa ket james klevet ma zad kanal e brezhoneg...

D’ar mare se ne ouien ket e oa ur sonenn vroadel e Breizh. Choazet get piv  ? Ar vMarseillaise oa bet dibabet e fin an naontekved kantved get ur parliamant dilennet get ar bobl, hag ar Vretoned en o mesk. Evit ar Vro gozh, parlamant ebet, votadeg ebet. Dibabet oa bet get tud zo, kant vloaz zo, barzh ur strollad politikel anvet l’Union régionaliste bretonne. An URB ne oa ket kar d’an UDB (Union démocratique bretonne) a vremañ met kaoz zo bet ag ar Vro Gozh barzh niverenn miz Gwengolo ar gazetenn Pobl Vreizh, le Peuple breton (ur gazetenn tost tre d’an UDB).

Kelenn ar Vro gozh ?...
Pennadoù skrid a feson zo barzh ar gazetenn se, hag un nebeut e brezhoneg. Met bon, evel rezon, n’on ket a du get razh ar pezh e lennan e barzh evel ul lizher embannet e miz Gwengolo. Hervez Jakez Le Floc’h, ur paotr a Gemper, ne vez ket mui kanet ar Vro gozh e Breizh tra ma vez klewet muioc’h mui ar vMarseillaise barzh ar stadoù sport. Ha Pobl Vreizh da reskont : “Ar Vro gozh a vez kanet e fin emvodoù meur an UDB; war stadoù sport e vehe mat ivez kanal komzoù ar Vro gozh, evel ma vez graet get suporterion Bro Gembre, met n’int ket anaouiet rak n’int ket kelennet”.

Kelennet ? Get piv hag e men, er skolioù ? Setu ur sapre raktress pedadogel evit ar vugale e Breizh. Goude an aotrou Chevènement, broadelour mod Bro Frans hag en doa lakaet en dro ar vMarseillaise er skolioù, setu bremañ Pobl Vreizh get ar Vro gozh. Paour kaezh bugale ! Pal an deskadurezh, d’am sonj,  n’eo ket plantiñ sonennoù ha sonjoù broadel barzh spered ar vugale met sevel tud, sitoianed a c’hell kompreiñ ar bed e lec’h m’emaint e chom. N’eo ket e kanal pozioù taer, ar vMarseillaise, pe pozioù kozh ar Vro gozh, ez ay gwelloc’h an traoù.

 Dibab unan all ?
D’am sonj, n’eus ket afer a sonennoù pe bannielloù broadel : toulioù strap eo, a lak sonjoù faos barzh spered ar re vunut hag ar re vras. N’eo ket e kanal pe e huchal ar vMarseillaise pe ar Vro gozh e  vo savet un dazont gwelloc’h, met e doujeiñ gwirioù mab den, hag e lakaat an demokratelezh da vont araok... Met, ma z’eus afer ag ur sonenn vroadel dre ret evit ar Vretoned, goulenn a ran c’hoazh, evel ar pezh m’boa goulennet bleadeù zo dija, ur referendum evit dibab anezhi. Kinnig a ran me “Son ar sistr”. Son ar sistr vehe ur sonenn vroadel a feson da ganal ha da huchal; ha kasehe begon ha startijenn d’an dud. Ur sonenn a feson vehe ivez da ganal e fin emvodoù meur an UDB. Ne sonjit ket ?

Christian Le Meut

19/10/2006

An Elysée pe Buckingham ?

War lec'hienn ofisiel rouantelezh Breizh-Veur e c'hellit lenn pajennoù e saozneg, evel rezon, met ivez e kembraeg ha gouezeleg (Bro Skos) : http://www.royal.gov.uk/output/Page1.asp

War lec'hienn internet ofisiel prezidantelezh Republik Bro Frans, e c'hellit lenn pajennoù e galleg, evel rezon, met ivez e saozneg, spagnoleg (kastillaneg) hag alamaneg. Roud ebet ag ar yezhoù all a Vro-Frans.

Souezhus, neketa ?  

Sur le site officiel de la monarchie britannique, des pages en gallois et en gaélique écossais sont éditées. Sur le site internet de l'Elysée, aucune trace des "langues de France"... Etonnant, non ?

18/10/2006

Radioioù e brezhoneg/les radios en breton

Setu roll ar radioioù kevredigezhel e brezhoneg penn da benn, pe divyezhek pe get abadennoù e brezhoneg (mard e anavezit radioioù all, skrivit din dre "commentaire"). 

Voici la liste des radios associatives bretonnantes ou diffusant des émissions en breton (si vous en connaissez d'autres, complétez par le biais d'un commentaire).

Radios associatives bilingues breton-français :

- Radio Bro Gwened, 101.7 (Pondi/Pontivy); 97.3 (An Oriant/Lorient, Gwened/Vannes), diffusion sur : www.radio-bro-gwened.com

- Radio Kreiz Breizh, 106,5 (Gwengamp/Guingamp), 102.9 (Kallag/Callac), 99.4 (Berrien)

- Alternantes FM, 98.1 (Naoned/Nantes), 91 (Sant-Nazer/Saint-Nazaire)

Radios 100% en breton
- Radio Kerne, 90.2 (Kemper/Quimper), 92 (Douarnenez)

- Arvorig FM, 91.7 (Montroulez/Morlaix, Landerne/Landerneau).

Sur internet : 

Le site An tour tan diffuse Radio Kerne en direct et propose des émissions d'autres radios en archives : http://www.antourtan.org/ 

Radio avec quelques émissions en breton complet compléter) :
- Radio Bro, 93.1 (Paris)

- Radio Morbihan Sud, 89.6 (An Alre/Auray, chaque samedi de 17h à 18h). 

13/10/2006

Récho et Frigo

Quand j’étais petit enfant je repassais mes leçons en regardant la télévision. Bon, je sais, ça n’est pas bien mais j’en ai gardé quelques souvenirs amusés, notamment celui d’un duo de clowns qui sévissait au milieu des années 70 : Récho et Frigo. L’apparition de Récho et Frigo se faisait en chansons : “Salut c’est moi Récho, salut c’est moi Frigo, et tous les après midi, on retrouve nos amis;  salut c’est moi Récho, salut c’est moi Frigo, quand il fait pas beau, quand il fait pas chaud, et qu’on a bobo, y’a Récho et Frigo”. Du grand art, comme vous pouvez le constater.

Récho et Frigo ne sont pas restés très longtemps sur le petit écran, ils ont été virés pour propos écologistes, ce qui ne pardonnait pas à l’époque. Ils se sont séparés ensuite, mais peut-être pas complètement puisqu’ils étaient frères. Il s’agissait de Pierre et Marc Jolivet. Le premier est devenu acteur de cinéma et réalisateur de films, le second est resté comique.

Un nouveau duo
Exit donc, Récho et Frigo mais voilà un nouveau duo qui va occuper les petits écrans dans les mois à venir. Ségo et Sarko. Ségo est venue en Bretagne plusieurs fois ces derniers mois, notamment à Quimperlé où elle a promis l’adoption de la charte européenne des langues minoritaires; charte signée par Jospin en 1998 mais jamais ratifiée car elle fut rejetée par le Conseil constitutionnel. Son application serait une forme de reconnaissance légale de certaines langues régionales dans l’Hexagone et apporterait quelques moyens supplémentaires.

De son côté, Sarko, lui, n’a rien promis. Mais un de ces porte-parole, Yann Martin-Chauffier s’est engagé sur ce terrain début juillet, promettant l’application de cette charte européenne si Sarkozy était élu. Oui mais Sarko est président du parti majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, l’UMP. Au pouvoir depuis 2002 l’UMP aurait pu faire voter le changement de Constitution nécessaire à la ratification de la Charte. Elle aurait eu probablement le soutien de l’UDF et d’une grande partie de la gauche sur ce dossier. Mais non, rien.

Voilà donc le nouveau duo de choc avec lequel nous allons passer l’automne, voire plus : Ségo et Sarko. Pour leurs débats télévisés, le générique est déjà tout trouvé : “Salut c’est moi Sarko, salut c’est moi Ségo, et tous les après-midi, on retrouve nos amis; salut c’est moi Sego, salut c’est moi Sarko, quand il fait pas beau, quand il fait pas chaud, et qu’on a bobo, y’a Ségo et Sarko”. Ouais... Mais je ne suis pas sur qu’ils seront aussi drôles que Récho et Frigo.
Christian Le Meut

L'avis de Sarko dans son discours de Périgueux hier (source : http://philippepemezec.blogspirit.com/ :

"La France est prête à faire des efforts pour mieux intégrer ceux qui viennent d’ailleurs, pour leur donner des droits, pour lutter par tous les moyens contre les discriminations, contre les ségrégations et contre le racisme. Elle est prête à donner plus à ceux qui ont moins. Elle est prête à promouvoir la diversité partout où elle a du mal à s’imposer. Mais elle ne veut pas accepter le communautarisme. Elle ne veut pas de ceux qui ne la respectent pas. Elle ne veut pas de ceux qui ne l'aiment pas.

La France veut garder vivantes les langues et les cultures d’origine et les langues et les cultures régionales, parce que c’est une richesse et parce que la francité c’est quelque chose en plus, pas quelque chose en moins, une adhésion, pas une amputation.

Mais je n'accepterai jamais qu’il y ait en France des enfants qui n’apprennent pas le Français, qu’il y ait en France des enclaves linguistiques ou des citoyens qui seraient autorisés à utiliser une autre langue que le Français dans leurs rapports avec l’administration."

Toujours pas de promesse de ratification de la charte européenne des langues minoritaires et la remarque concernant les "rapports avec l'administration" peuvent laisser planer un doute là dessus; au moins l'on sait comme celà que le candidat a conscience que des langues régionales vivantes existent, pour la suite... 

 

11/10/2006

Récho ha Frigo

Pa oan krouadur e sellen doc’h ar skinwell d’ar merc’her hag e pad ar vakansoù. Ha sonj m’eus a zaou glown a gaven farsus anezhe : Récho et Frigo. Dija, o abadennoù a groge get ur sonnen sot awalc’h met fentus : “Salut c’est moi Récho, salut c’est moi Frigo et tous les après midi on retrouve nos amis/Salut c’est moi Récho, salut c’est moi Frigo/, quand il faut pas beau, quand il fait pas chaud et qu’on a beau bobo, y’a Recho et Frigo/ouais...”.

Recho et Frigo oa c’hoariet get daou aktour yaouank d’ar mare se, Pierre et Marc Jolivet. N’int ket chomet pell : lakaet int bet er maez ag an tele a gaos m’o doa lâret traoù a du get an ekologiezh. War lerc’h Pierre Jolivet n’eus savet filmoù ha Marc Jolivet zo chomet fentour, brudet awalc’h.

Sego ha Sarko : un duo nevez
Echu neuze get Récho et Frigo met hiriv an deiz en em gavomp bemdez get un duo all; Sarko et Sego. Unan ag an daoù se ‘vo, marteze lakaet e penn stad Bro C’Hall e 2007. Sego zo deuet d’hor gwelet e pad an hañv, e Breizh, e Kemperle. Prometaet he deus e vehe sinet ha ratifiet geti karta Europa ar yezhoù bihan; un dra a lakehe yezhoù rannvroel evel ar brezhoneg da vout ofisiel ha da vout sikouret un tammig muioc’h.

Sinet oa bet ar garta se get Lionel Jospin seizh vloaz zo met lakaet oa bet a goste get Chirak peogwir eo ret chanch ar gonstitution, ar vonreizh araok ratifiiñ ar garta... Ar pezh n’eo ket bet graet get Chirak...Sarko, d’e du, n’en deus ket lâret netra ar an dachenn se. Met e penn kentañ miz Gouere memestra, un den ag an UMP, Yann Martin Chauffier en doa lâret e vehe ratifiet ar garta get Sarkozy ur wezh daet da vout prézidant hennezh. Ya, met an UMP a c’hellehe gober an dra se diouzhtu kement a zilennidi a zo getan er parliamant. Met non, n’eo ket bet graet abaoe 2002...

Setu neuze un duo nevez evit paseiñ ar gouiañv, Sego ha Sarko, pe Sarko ha Sego. Sarko. Kinnig ar ran me ur jingle nevez evit hor galviñ da sellet doc’h an abadennoù a vo graet gete : “Salut c’est moi Sego, salut c’est moi Sarko, et tous les après midi, on retrouve nos amis, salut c’est moi Sego, salut c’est moi Sarko, quand il fait pas beau, quand il fait pas chaud, et qu’on a bobo, y’a Sego et Sarko”. Ouiais...

Met mechal mard e vo ken fentus evit abadennoù  Recho et Frigo. N’on ket sur.

Christian Le Meut