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07/10/2006

Le blog d'un inspecteur du travail fermé sur ordre...

Le blog d'un inspecteur du travail que j'avais mis en lien direct sur Rezore, vient d'être fermé. En cliquant sur le lien vous accéderez à un autre site où les circonstances de la fermeture, sur ordre du Ministère, sont précisées. Daniel Schneiderman commente également  cette fermeture sur le Big bang blog. L'outil blog permet une liberté d'expression qui inquiète manifestement certains pouvoirs. En attendant éventuellement de retrouver cet inspecteur du travail sur internet (il témoignait anonymement et sans que les entreprises concernées puissent être reconnues), vous pouvez lire, sur papier "Journal d'un médecin du travail" (par Dorothée Ramaut; Ed. Le Cherche midi), autre témoignage de la dureté des relations de travail actuellement.

Christian Le Meut 

 

06/10/2006

Brezhoneg er mediaioù : aioù, aioù...

Kronikenn bet skignet war Radio Bro Gwened d'ar 4 a Viz Gouel-Mikael (Here) :

"Get an diskar amzer, ha get an distro skol, traoù nevez zo daet barzh bed ar mediaioù e brezhoneg. Hag ar bloaz mañ mediaioù a glot get “aioù” “aioù” evit ar radio publik divyezhek, Frans Bleue Breizh Izel, staliet e Kemper. Plas ar brezhoneg ne oa ket bras awalc’h war Frans Bleue Breizh Izel, war dro un euriad warnugent a abadennoù e brezhoneg bep sizhun araok an hañv, met mont a ra war vihanat a hed an amzer...

Dija n’eus ket kalz a dra da vintiñ : nav vunutenn, c’hwi glev mat, nav vunutenn. Ar c’heleier e brezhoneg vez skignet ter gwezh etre c’hwec’h eur hag eizh eur hanter. Pa m’boa kroget da zeskiñ brezhoneg, pemp bloaz zo, m’boa lakaet barzh ma sonj selaoù ar c’heleier se  bep mintin; savet int get kazetennerion a vicher hag ul labour a galite a vez graet gete. Netra da rebechiñ dezhe met ne larin ket an dra se a fed ar sonerezh a vez lakaet war ar chadenn radio se. An abadennoù e brezhoneg a vez beuzet etre tub diwezhan ar Star Ak, pe pladenn vreiñ nevez ur ganourez pe ur c’hanour ag ar show biz, evel Johnny pe Lara Fabian (ha c’hoazh !). Kement da vout spontet ha traumatizet da vintiñ, me lar deoc’h, ha traumatizet oan bet ur sort.

Pemp euriad nebeutoc'h...
Chomet oan a sav neuze da selaoù ar c’heleier se da vintiñ. War lerc’h, n’eus netra e brezhoneg war Frans Bleue Breizh Izel, nemet abadennoù berr tre (ur vunutenn...), betak an nozh. Bourrapl oa an abadenn hir etre c’hwec’h eur hanter ha nav eur da nozh, get nemet ur flash e galleg da seizh eur. Met troc’het eo bet abaoe miz Gwengolo. Echuin a ra bremañ an abadennoù e brezhoneg da eizh eur. Lakaet eo bet en o lerc’h un abadenn dister e galleg get sonennoù dister. Netra zo bet displeget d’ar selaourion. Pemp euriad brezhoneg zo bet diskarzhet mod se get pennoù bras Frans Bleue Breizh Izel. Chom a ra un euriad hanter neuze etre c’hwec’h eur hanter ha eizh eur, get keleier e galleg plantet e kreiz. Bet on bet war lec’hienn internet ar radio se ha kaset m’eus ur mail d’ar renour evit lâr ma sonj; e galleg flour. Reskont ebet.

E miz Meurzh paseet ur vanifestadeg oa bet savet e Kemper dirak ti France Bleue Breizh Izel, dija, get ur strollad sealouerion, evit goulenn ma vehe chomet a sav get abadenn Patrick Sabatier a vez skignet da greizteiz abaoe miz Gwengolo 2005 e lerc’h abadennoù savet er rannvroioù. Kantadoù a selaouerion doa manifestet ha dilennidi oa bet degemeret get renour ar radio, an aotroù Massiot : en o mesk Patrick Malrieu prezidant Kuzul Sevenadurel Breizh, Kristian Guyonvarc’h, Jean-Pierre Thomin ha Mona Bras, kuzulerion Rannvro Breizh. D’ar c’houlz rener ar radio en doa lâret : « An eurvezhioù skignañ e brezhoneg zo sakr, n’eus ket keloù e vefe krennet an niver a eurvezhioù e yezh ar vro… »

... Met Patrick a zo chomet !
C’hwec’h miz war lerc’h, abadenn Patrick Sabatier a vez berped skignet war FBBI, met pemp euriad brezhoneg zo bet troc’het ! Euriadoù sakret moarvat met lakaet er boubellenn memestra... Mod se emañ an traoù get ar radio publik; ma faota deomp selaoù abadennoù e brezhoneg er radio, gwelloc’h eo kontiñ warnomp : muioc’h a dregont euriad  a abadennoù e brezhoneg  a vez skignet bep sizhun war Radio Bro Gwened, da skouer, hep kontiñ kentelioù brezhoneg Albert Boché nag an abadenn e gallaoueg skignet bep merc’her da nozh. Ha ne ya ket war vihanat : adalek miz Gwengolo c’hwi c’hell selaoù en dro ar rubrikenn se d’ar gwener da c’hwec’h eur hanter da nozh. N’eo ket brav ar vuhez ?  

Christian Le Meut

05/10/2006

Nouvelle : Un printemps en Bretagne

medium_Printemps121.jpgLes éditions Oranges nouvelles, de Lorient, viennent d'éditer une courte nouvelle écrite par mes soins, en français, petite méditation sur les temps de guerre... 

 Les lectrices ou lecteurs intéressés peuvent se la procurer auprès de moi pour la modique somme de 3 € (payables en timbres français, ça évitera de faire des chèques) : C. Le Meut, 11 quai des martyrs, 56700 Hennebont.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les éditions Oranges nouvelles, qui éditent aussi des nouvelles bilingues (breton-français jusqu'à maintenant mais d'autres langues peuvent être accueillies également) :  

http://orangesnouvelles.com 

Mail : contact@orangesnouvelles.com 

Radio : c'est l'automne, les heures de breton se ramassent à la pelle

 Chronique diffusée sur Radio Bro Gwened mercredi 4 octobre :

"Voici venue l’automne et, avec elle, les nouvelles grilles de programmes sur vos radios et télévisions préférées. Sur Radio Bro Gwened, vous avez désormais le bonheur d’entendre ma jolie voix et mes chroniques tellement intéressantes quatre fois par semaine au lieu de deux ! C’est  beau le progrès ! La rubrique que vous entendez maintenant en français sera donc rediffusée vendredi soir vers 20 h 15. De la même façon la rubrique en breton, diffusée le vendredi matin à 8 h 15, une heure très matinale donc, sera rediffusée le soir même vers 18 h 30 pendant l’émission d’Andréa Le Gal. C’était une vieille revendication de ma part, mais la direction de Radio Bro Gwened faisait de la résistance. Il faut dire qu’elle est très résistante, la direction, mais face à mes menaces d’entamer une grève de la faim dans les locaux mêmes de la radio, elle a cédé ! Ici, la bouffe, c’est sacré (et la boisson, je ne vous dis pas).

France Bleue Breizh Izel : bilingue ? 
Mais ce n’est pas facile, la vie  de directeur de radio comme je vais vous le montrer maintenant concernant une autre radio, publique celle-ci, c’est pourquoi je m’autorise à en parler ici. Il s’agit de France Bleue Breizh Izel, radio publique émettant de Quimper. Cette radio est censément bilingue, c’est même la seule radio publique bilingue français-breton. Mais, au fil des années, les programmes en breton se réduisent comme peau de chagrin. Ainsi le matin les auditeurs du matin ont droit à... neuf minutes de breton, ça ne fait pas beaucoup. Soit un flash d’information de trois fois trois minutes diffusé à une heure d’intervalle de six à huit heures trente le matin entre le dernier tube de la Star ak, de Johnny ou de Lara Bafian.

Il y a cinq ans, lorsque j’ai commencé mon apprentissage du breton, j’avais décidé d’écouter ces informations mais, malgré la qualité du travail des journalistes bretonnants de France Bleue Breizh Izel, je dois avouer que Johnny ou Lara ou la Starak, le matin, au réveil, c’est particulièrement éprouvant. J’ai le réveil lent et difficile mais alors là, j’éteignais vite mon poste au risque de ne pas me réveiller avant des heures pour évacuer le stress... Alors j’ai abandonné. Je suis resté sur Radio Bro Gwened où la musique matinale est  moins traumatisante et les programmes sont tout en breton jusqu’à 9 h. Le bonheur... Sauf que je ne suis pas toujours réveillé à neuf heures mais bon maintenant je peux écouter l’émission matinale le soir, puisqu'elle est rediffusée, c’est encore mieux.

Cinq heures de moins par semaine...
Détaillons donc les programmes en breton sur France Bleu Breizh Izel : le matin, donc, neuf minutes; le midi et l’après midi : quelques secondes distillées par ci par là mais aucun vrai programme en breton, netra bet,  restait l’émission du soir. 18 h 30 - 21 h, un long créneau tout en breton, interrompu juste par un flash d’information en français à 19 h. Je faisais donc quelques infidélités à Radio Bro Gwened pour écouter la concurrence. Mais, cette année, mauvaise surprise : l’émission du soir s’arrête désormais à 20 h au lieu de 21 h. Au début j’ai cru que c’était du provisoire, mais non, c’est du provisoire qui dure. Après 20 h les auditeurs ont maintenant droit à une émission en français mais sans intérêt (à mon goût).

Ainsi, cinq heures hebdomadaires de breton ont été supprimées sans aucune explication par la seule radio régionale publique “bilingue” en Bretagne. Cinq heures sur une vingtaine avant l'été, ça fait quand même beaucoup. A ce rythme là de débretonnisation, il n’y aurait plus un mot de breton sur cette radio dans trois ans. En mars dernier une manifestation avait été organisée devant le siège de FBBI à Quimper par un collectif d’auditeurs. Il s’agissait de protester contre une nouvelle émission animée par Patrick Sabatier sur l’heure de midi, remplaçant des programmes jusque là produit par les régions. A cette occasion le directeur de la radio avait rencontré une délégation qui comptait, notamment, Patrick Malrieu, président du Conseil culturel de Bretagne, Kristian Guyonvarc’h, Jean-Pierre Thomin et Mona Bras conseillers régionaux. Lors de l’entretien le directeur de la station déclara que, je cite, « Les heures de diffusion en langue bretonne sont sacrées, il n’a jamais été question de diminuer le nombre d’heures de programmation en breton…».

 ... Mais Sabatier est toujours là !
Six mois plus tard l’émission de Patrick Sabatier figure toujours dans les programmes de France Bleue Breizh Izel mais cinq heures de programmes en breton sont passés à la trappe, pourtant ils étaient “sacrés”, selon M. le directeur. Celui-ci prend le risque d’une nouvelle manif devant ses locaux; et puis un autre risque, celui que l’on arrête d’écouter sa station; après tout, il y a d’autres chaînes en Bretagne qui font une place sérieuse à la langue bretonne, ainsi qu’au gallo.

Ainsi j’ai compté plus de trente heures d’émissions en breton par semaine sur Radio Bro Gwened, sans compter les cours de breton d'Albert Boché ni l’émission en gallo du mercredi soir. Mais, après tout, nous pouvons constater que si la langue bretonne a désormais une vraie place à l’école, et encore il y a des écoles bilingues dans seulement 8 % des communes de Bretagne,  et une  place dans les médias (radio, papier), c’est d’abord par la volonté d’une partie de la population qui a créé et soutenu des associations comme Diwan, Divyezh (bilingue public) ou Dihun (bilingue privé) ou encore les radios associatives bretonnantes. Il est dommage, cependant, que le service public de l’audiovisuel français n’assume pas mieux son rôle d’être au service de tous les publics et de la diversité culturelle et linguistique existant en France depuis des siècles. Diversité qui est, plus que jamais, une réalité.

Christian Le Meut