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27/06/2007

E Bro Roumania, roumaneg hepken ?

Setu doereieù a vro Roumania, bet kaset get Eurolang Newsletter/Des nouvelles de la Roumanie envoyées par Eurolang :

"The whole population will be obliged to take a Romanian language exam if the Romanian Parliament adopts a new bill proposed by the Conservative Party. According to the draft everybody will be obliged to know the official language of the country.  "If someone does not speak Romanian, he or she will have to learn it, as he or she will have no other choice if he or she wants to live in Romania”, said Dan Voiculescu, President of the Conservative Party (PC)."

Ma m'eus komprenet mat : hervez ar raktres lezenn-se, tud ganet er vro a c'hellehe bout lakaet er maez ma ne gomzont ket yezh ofisiel ar vro ! Ur feson eo, marteze, da lâret d'an Dziganed n'int ket tud ag ar vro, da vat... Pe d'an Hungariz a orin ?

Si j'ai bien compris, selon ce projet de loi, des gens nés dans le pays pourraient être mis dehors s'ils ne parlent pas la langue officielle... Il s'agit peut-être d'une façon de signifier aux Tziganes qu'ils ne sont pas vraiment du pays ? Ou aux Roumains d'origine hongroise ?

Marv eo da vat an aotroù Ceaucescu ? N'eo ket sur...

Ceaucescu est-il vraiment mort ? Pas sûr... 

 Christian Le Meut

25/06/2007

Hoedic : inauguration de l'expo Marthe et Saint-Just Péquart

Communiqué de l'association Melvan : "Une cinquantaine de personne assistait le dimanche 24 juin au Fort d'Hoedic à l'inauguration de l'exposition Marthe et Saint-Just Péquart, archéologue des îles, réalisée par l'association Melvan, en présence de Mme Yvette Duval du Conseil régional, du maire d'Hoedic André Blanchet, de Guirec Querré directeur de l'UMR Civilisation atlantiques et archéosciences de l'université de Rennes et de Pierre-Philippe Jean Directeur de l'Association des îles du ponant.

Une genèse du projet a été évoquée par Pierre Buttin, secrétaire de l'association Melvan, puis par son président Henri Buttin. Jean-Marc Large a alors présenté le couple d'archéologue et leur découverte exceptionnelle de deux nécropoles mésolithiques sur l'îlot de Téviec (St-Pierre Quiberon), puis sur Hoedic dans le début  des années 1930. Ces sépultures, totalisant 34 squelettes, sont encore aujourd'hui les plus anciens restes humains découverts en Bretagne et continuent d'alimenter une recherche passionnante sur les derniers chasseurs-cueilleurs avant la transition néolithique et les premiers agriculteurs.

Gilles Janin présenta ensuite le fonds de photographies que les archéologues avaient prises sur les habitants d' Hoedic. Les Péquart nous ont laissé là non seulement un précieux témoignage sur Hoedic dans les années trente mais aussi d'authentiques œuvres d'art par la qualité des prises de vue et de cadrage. L'ensemble des photos utilisées pour l'exposition provient du fonds Péquart déposé à l'Institut de paléontologie humaine à Paris. Leur état moyen de conservation a nécessité un gros travail de nettoyage pour leur rendre une certaine fraîcheur.

Le mot de la fin, avant le champagne et le buffet, fut prononcé par le maire d'Hoedic André Blanchet pour exprimer son intérêt et son soutien aux actions de Melvan. Cette exposition et la publication qui l'accompagne ont pu être réalisés avec le soutien financier ou opérationnel du Conseil régional, du Conseil général, de la Direction générale des affaires culturelles, de la marie d'Hoedic, de la mairie et musée de Préhistoire de Carnac, du Conservatoire du littoral et de l'Association de gestion du Fort d'Hoedic".

Marthe et Saint-Just Péquart, archéologue des îles, de Houat à Hoedic 1923 - 1934.
Fort de l'île d'Hoedic 1er Juillet au 30 septembre 2007.
Entrée libre, 10h30-12h30 et 15h30-18h30.
Fermé le lundi, uniquement le matin en septembre.
Tél : 02 97 52 48 82
L'exposition sera ensuite présentée au Musée de Préhistoire de Carnac du 1er février au 30 avril 2008
.

23/06/2007

Langues : un blog intéressant

Mard oc'h dedennet get ar yezhoù, kit da welet ar blog-se a zo e okitaneg ha galleg/Si les langues vous intéressent, allez voir ce blog bilingue (occitan/français) :

http://taban.canalblog.com/

16:05 Publié dans Web, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langues, blog

22/06/2007

Nations Unies : 2008 sera l'année internationale des langues

 Setu ur sonj vat, bet kaset da benn en ONU get Bro Frans.../Voici une bonne idée portée à l'ONU par la France... Met evit ar galleg pe razh ar yezhoù (ha, neuze, evit ar yezhoù a Frans n'int ket c'hoazh anavet evel ofisiel e Bro C'Hall ?)/... Mais uniquement en soutien au français ou réellement pour toutes les langues du monde (et donc également celles qui, en France, sont privées de toute reconnaissance officielle ?). Da lenn/à lire : 

"Assemblée générale/96e séance plénière - 17/05/2007; après-midi :


PROCLAMANT 2008 ANNÉE INTERNATIONALE DES LANGUES, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DEMANDE D’ENCOURAGER LEUR CONSERVATION ET LEUR DÉFENSE

« Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue », a déclaré, l’Ambassadeur de la France auprès des Nations Unies citant l’écrivain Stendhal alors qu’il présentait à l’Assemblée générale un projet de résolution sur le multilinguisme.  « Le droit à l’usage de sa langue, la capacité à communiquer et donc à comprendre et se faire comprendre, la préservation d’un héritage souvent vieux de plusieurs siècles ou millénaire doivent bien être au cœur de la mission des Nations Unies », a insisté Jean-Marc de La Sablière. 

         Par ce texte adopté par consensus, l’Assemblée générale demande aux États Membres et au Secrétariat d’encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier et proclame 2008 Année internationale des langues.  En outre, l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de désigner un nouveau Coordonnateur pour le multilinguisme.

        Toujours aux termes de cette résolution, l’Assemblée prie le Secrétaire général de veiller à traiter tous les services linguistiques sur un pied d’égalité et à leur fournir également les moyens et conditions de travail qui leur permettent d’optimiser la qualité de leurs prestations.  Elle souligne en outre qu’il importe d’utiliser comme il convient toutes les langues officielles de l’ONU dans toutes les activités du Département de l’information, réaffirme la nécessité de réaliser la parité absolue des six langues officielles sur les sites Web de l’Organisation et encourage les Centres d’information des Nations Unies à poursuivre leurs actions de proximité et d’animation multilingues. 

        Alors que le représentant d’Andorre a insisté sur la protection des langues en tant que fondement de la diversité culturelle, ceux de la Tunisie et de la Fédération de Russie ont fait valoir que les six langues officielles des Nations Unies – l’anglais, le français, l’espagnol, le chinois, l’arabe et le russe - représentent un moyen de renforcer l’efficacité de l’Organisation par le biais du respect des principes fondamentaux qu’elle est censée incarner.  Ces deux délégations ont également demandé que des ressources adéquates soient consacrées à la mise en œuvre d’actions en faveur du multilinguisme, notamment en ce qui concerne les services de conférences et les sites Web de l’ONU.     

        De leur côté, les représentants de la Roumanie et du Sénégal ont souhaité que le prochain texte sur le multilinguisme, sujet pour lequel un projet de résolution est présenté tous les deux ans depuis 1999, fasse plus précisément référence aux opérations de maintien de la paix et à l’utilisation des langues des populations auxquelles sont destinées les actions des Nations Unies.           « L’adoption de la présente résolution n’est naturellement pas une fin en soi.  Elle n’en constitue pas moins une étape importante pour l’action des Nations Unies car le multilinguisme est l’équivalent linguistique, culturel, voire civilisationnel du multilatéralisme », a enfin estimé Jean-Marc de La Sablière."

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2007/AG10592.doc.htm 

20/06/2007

L'Express et la langue bretonne : toute l'enquête est sur internet

medium_L_express187.jpg

Suite à cette note publiée le 31 mai, un internaute, Alwenn (trugarez - merci), nous indique que le dossier de l'Express sur la langue bretonne est accessible sur internet (toute l'enquête et pas que l'interview d'Hagège comme je l'ai indiqué par erreur), aux adresses suivantes :

http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/bretagne/dossi...

Un autre article : 

http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/bretagne/dossier.asp?ida=457854 

Une mention dans l'ours de la version papier précise bien que le supplément sur la langue bretonne n'a été diffusé qu'en Bretagne. C'est déjà ça, mais le sujet (la langue bretonne, ou plus généralement les langues régionales en France) ne vaut pas une "une" nationale ? Voici la note telle que parue le 31/05 (lire également les commentaires et les liens avec les compte-rendus en breton et en français d'une conférence de Claude Hagège, parus fin 2005 sur Rezore) :

"L'hebdomadaire l'Express consacre sa "une" à la langue bretonne cette semaine, (édition du 24/05) mais il s'agit manifestement d'une "une" régionale et le dossier central sur la langue bretonne n'apparaît pas dans le sommaire (il est numéroté en chiffres romains...). C'est donc un coup marketing pour augmenter les ventes dans en Bretagne.  Dommage, ce sujet n'intéresserait-il que les Bretons ? Ne serait-il vendeur qu'en Bretagne? Le débat et l'information sur les langues régionales restent, hélas, en France, confinés à certains médias régionaux et locaux... Si les pages qu'y consacre l'Express ne paraissent qu'en Bretagne, cela réduit la portée de l'événement : il est rare qu'un média parisien (on dit aussi "national") se penche sur la question des langues régionales, et l'opinion publique française est largement sous-informée dans ce domaine.

medium_Haghalte194.jpgL'interview du linguiste Claude Hagège* est intéressante (elle était déjà parue dans un dossier de l'Express sur la langue basque il y a quelques semaines...). "Si nous voulons défendre la francophonie dans le monde et être crédibles, dit-il, cela suppose d'abord que la France montre qu'elle respecte chez elle sa propre diversité linguistique. Ratifier la charte (européenne des langues minoritaires - Ndlr), en expliquant aux parlementaires qu'elle est très souple et donc peu dangereuse, irait dans le bon sens. Certes, depuis quelques années, l'Etat a accompli des efforts, mais largements insuffisants. Les langues régionales sont dans un tel état de précarité que, pour leur permettre d'chapper à l'extinction totale qui les menace, il faudrait un investissement énorme et accepter de prendre des risques, comme l'ont fait les Espagnols en donnant une grande autonomie aux Basques et aux Catalans". 

Dans une autre interview, le journaliste Fañch Broudig rappelle que, si les Bretons sont attachés à leur langue, d'après une enquête d'opinion de 2001, peu sont prêts à l'apprendre : 2 % estimaient en 2001 son apprentissage "absolument indispensable" et 41 % "assez utile"... Seuls 15.000 locuteurs du breton auraient  moins de 40 ans.

Dañvez da brederiañ ! Matière à réflexion !

Christian Le Meut

* Compte-rendu en français d'une conférence de Claude Hagège en Bretagne, fin 2005 : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

E brezhoneg : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/08/04/claude-ha...

Que choisir : pub et "écologie d'apparat"

La fédération de consommateurs Que choisir dénonce la tendance actuelle de la publicité à récupérer l'argument écologique; le Bureau de vérification de la publicité, lui, ne s'affole pas :

"(...) Le Bureau de vérification de la publicité (BVP), accusé d'inertie par l'association écologique Alliance pour la planète, vient de réagir en publiant, avec le concours de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), un rapport sur les liens entre la publicité et le développement durable, écrit Anne-Sophie Stamane, de Que choisir. Le document a été détaillé lors d'un colloque qui s'est tenu dernièrement. Il montre que, sur 15 000 réclames diffusées lors du second semestre 2006, 181 faisaient référence à l'écologie. Et pour le BVP, qui n'est pas réputé pour son intransigeance, il n'y a pas le feu au lac : il estime que 116 de ces publicités « respectent les règles en vigueur ». Cinquante-quatre font l'objet de réserves, « sans pour autant porter préjudice à la protection de l'environnement ni au consommateur».

Au final, seuls 11 messages, dont six mettent en scène des comportements contraires à la protection de l'environnement, constituent des manquements flagrants aux règles en vigueur. C'est le cas d'une publicité pour une voiture Lexus vantée comme non polluante, alors qu'elle émet 186 g/km de CO2, contre 149 g/km en moyenne pour les véhicules neufs. Autre exemple : Iveco (véhicules industriels et utilitaires) assure que « rouler en camion » est « un nouveau geste pour l'environnement ». Gaz de France n'est pas en reste : sur ses affiches, le gaz naturel est défini comme écologique et économique, alors que c'est une énergie fossile dont l'impact sur l'environnement est important.Jusque-là, le BVP, dont les recommandations ne sont pas contraignantes, n'intervenait que sur les abus les plus évidents. Il réfléchit à faire évoluer sa « doctrine » sur le développement durable, et envisagerait carrément de « renforcer le niveau d'exigence actuel » d'ici à l'automne. Nul doute que cette révolution majeure impressionnera fortement le milieu de la pub !

Tout a commencé en décembre 2006, quand l'Alliance pour la planète, regroupement d'associations de défense de l'environnement, a lancé une campagne dénonçant le détournement de l'argument écologique par les marques, baptisé « blanchiment écologique ». Les ONG avaient alors décortiqué 30 publicités fautives, et dénonçaient l'absence de réaction du BVP. Il y a deux jours, l'Alliance pour la planète, qui ne participait pas au colloque organisé par le BVP, a créé un « observatoire indépendant de la publicité » chargé d'assurer une veille sur l'activité publicitaire, d'émettre des alertes et de présenter chaque année un rapport public". Anne-Sophie Stamane - Que choisir.

17/06/2007

Levr : Pemp bloaz e Bro Sina

medium_Chine191.jpgPierre Haski a zo bet kazetenner evit Libération e Bro Sina etre 2000 ha 2006. Ul lodenn ag ar pennadoù skrivet getan a zo bet embannet barzh "Cinq ans en Chine", e 2006; get, e fin al levr, un nebeut testennoù skrivet war ar blog savet getan. Pierre Haski zo deuet en dro e Frans e fin 2006. Aet eo kuit a Liberation ha savet en deus ul lec'hienn internet nevez get kazetennourion all, Rue89.

Dre ar reportajoù hag ar skeudennoù, e c'hellomp kompreñ gwelloc'h buhez an dud e Bro Sina, tud a zo e chom er c'hêrioù bras, hag ar re a zo e chom er maez, al labourerion douar. Etre kêrioù bras ha nevez, ha maezioù dilezet; etre tud pitaod bras (bourc'hizion nevez) hag al lodenn vrasan ag an dud, paour c'hi, Sina a zo ur vro kapitalist da vat met hep demokratelezh. Ar vro a chanch buan tre hag ur bochad tud a vez lesket a gostez.

Loeroù ruz ! 
Kêrioù nevez a zo evel Datang, kêr bet krouet e 1988. Bremañ, du-hont, e vez graet bep bloaz get 10.000 embregerezh 30% ag ar loeroù produet er bed a-bezh ! Met ar vicherourion (merc'hed kentoc'h) a vez paeet netra (100 euro bep miz); ha labouret vez gete 12 euriad bemdez ha seizh devezh ar sizhun ! Setu, baradozh ar "c'hommunisme" !

Pierre Haski a ziskouezh penaos ez eus ur frankiz memestra, met bihan ha bresk; ha penaos ar re a ya re bell a vez lakaet en toull bac'h...  Pobloù a vez gwasket ivez, evel an Tibetiz, hag ar re a zo e chom er Xinjiang, kornog Sina, musulmaned anezhe. Hag an dud lazhet barzh plasenn Tien An Men e 1988 a zo bet ankoueit.

Ar c'hazetenner a oa e chom e Pékin barzh ur c'harter kozh, e mesk ar Sineiz. N'eo ket chomet da sellet doc'h an traoù. Sikouret en deus, da skouer, ur verc'h yaouank, Ma Yan, da vonet pelloc'h get he studioù e lec'h monet da labourat evit kas argant er ger. Mamm Ma Yan 'doa roet da Bierre Haski "kazetenn guzhet" (journal interne) he merc'h, hag a zo bet embannet e Frans ha barzh naontek vro all (Le journal de Ma Yan, ed. Ramsay, 2002) !Ul levr-se a zo bourrapl bras hag aes da lenn, get reportajoù berr awalc'h hag ur bochad skeudennoù brav.

En français : Je conseille la lecture de cet ouvrage du journaliste Pierre Haski, qui fut correspondant de Libération à Pékin de 2000 à 2006.  Il publie une partie des articles parus dans Libération, ainsi que de nombreuses photos et des extraits de son blog. A travers des reportages concrets il dresse un portrait de la Chine contemporaine, entre expansion économique et industrielle d'un côté, et misère profonde de l'autre, tant dans les campagnes que dans le monde ouvrier. Une ouvrière des usines textiles gagne 100 € par mois dans la région de Datang où se fabrique le tiers des chaussettes produites chaque année dans le monde entier... Il montre également les fragiles espaces de libertés et la vitalité de ce peuple, ainsi que les systèmes de censure et d'oppression qui font de la Chine un pays vraiment capitaliste, mais pas du tout démocratique.

Christian Le Meut 

Cinq ans en Chine, chronique d'une Chine en ébullition, Ed. Les Arènes, 580 p., 2006, 29,80 €. 

http://www.rue89.com/ 


15/06/2007

Lorient : la gaffe de Maria Colas sur la langue bretonne

Les propos de la candidate UMP de la circonscription de Lorient, Maria Colas, sur les écoles bilingues (lire note suivante) dans le Télégramme de jeudi suscitent plusieurs réactions aujourd'hui, notamment celle de Yann Syz (Union démocratique bretonne), du Parti breton, du Pacte des langues... Son suppléant, Jean-Pascal Descomps, préfère ne pas commenter : il a un enfant inscrit dans la filière bilingue breton-français à Lorient (Le Télégramme d'aujourd'hui, édition de Lorient, page 16) ! 

Voici le communiqué de Yann Syz (maire-adjoint de Lorient - UDB) : "Si, Mme Colas l'ENSEIGNEMENT DU BRETON EST UNE PRIORITE. Contrairement à l'opinion exprimée par Madame COLAS(UMP) dans l'entretien publié dans le Télégramme du 14 juin l'Union Démocratique Bretonne affirme que l'enseignement du breton est une priorité. C'est une priorité pédagogique car l'enseignement précoce des langues régionales (le seul enseignement bilingue en France qui commence dès la maternelle) permet, comme le démontrent de nombreuses études concordantes, le développement des capacités intellectuelles, amèliore la maîtrise des deux langues utilisées et favorise l'apprentissage ultérieur d'autres langues.
C'est une priorité culturelle car chaque individu a besoin, notamment face à la mondalisation des relations, d'un enracinement culturel et, en Bretagne, la langue bretonne apporte une bonne réponse. La diversité culturelle, défendue par la France hors de ses frontières, doit aussi s'appliquer sur son territoire comme le font les pays démocratiques.

C'est une priorité économique car la langue bretonne permet d'accéder, en Bretagne, à des emplois de plus en plus nombreux. Près d'un miller a été recensé en 2006.

L'UDB constate avec satisfaction que la question de l'enseignement de la langue bretonne et de son usage dans la société sont de plus en plus présents dans les programmes électoraux. Il est vrai que les parents des onze mille élèves bilingues de Bretagne en 2006 (50.000 en France), plus nombreux chaque année malgré les obstacles, constituent un électorat qui doit être pris en considération. En devenant un enjeu électoral la langue bretonne renforce ses chances de développement et ceux qui l'ignorent ou s'élèvent contre elle réduisent leurs chances d'être élus. Yann SYZ"

Langue bretonne : apprenons plutôt l'anglais ?

Lu dans Le Télégramme, édition de Lorient de jeudi 14 juin cette réponse de la candidate UMP, Maria Colas, à la question des journalistes :

"Que pensez-vous de l'enseignement bilingue ?

- Français-anglais ?

-Non, français-breton. 

- Ce n'est peut-être pas une priorité lorsque les parents et les grands-parents ne parlent plus la langue. Mais il faut pouvoir maîtriser l'anglais et une deuxième langue étrangère au bac, pour envisager un avenir professionnel".

On l'interroge sur le breton, elle répond sur l'anglais... Pourtant ça commençait bien, la dame se prononçant pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, mais l'enseignement de la langue bretonne (parlée en Loire-Atlantique dans la région de Guérande, jusqu'au début du XXe siècle), ne semble pas la préocuper. Pourtant, il y a des écoles bilingues dans sa future circonscription, si elle est élue, et des associations travaillant pour la langue et la culture bretonne... C'est quand même étonnant de ne voir envisager l'apprentissage d'une langue qu'à travers un "avenir professionnel". Et l'enrichissement culturel personnel dans une région où la langue bretonne est la langue d'origine d'une grande partie de la population, la langue qui a donné les noms de lieux, ça ne compterait pas ? Et, si on creuse un peu, il y a encore beaucoup de parents et grands-parents qui parlent le breton, ou en ont des notions...

En terme d'emplois, il y en aurait actuellement un millier d'emplois, en Bretagne, dans le secteur de la langue bretonne. Principalement dans le domaine de l'enseignement. Connaître le breton est donc de plus en plus un atout professionnel pour qui veut vivre en Bretagne. Mme Colas le sait-elle ?

Dans sa réponse la candidate socialiste, Françoise Olivier-Coupeau, rappelle que la région Bretagne a établi, dans son contrat de plan, un "volet additionnel pour l'enseignement du breton", qui n'a pas été signé par l'Etat. Cette candidate tente de succéder au président de la région, Jean-Yves Le Drian, PS lui aussi. Elle est en ballotage favorable pour le second tour.

Rennes : la Caf refuse une subvention aux enfants bilingues
Plus loin dans la page en langue bretonne (p. 49, toutes éditions), le lecteur apprend que la Caisse d'allocations familiales d'Ille-et-Vilaine vient d'annoncer la suspension des subventions au centre de loisir des écoles bilingues de Rennes, pour la raison que les relations y sont en langue bretonne. Ce ne serait pas "universel". La responsable, Véronique Aulnette, explique : "La Caf estime qu'un centre de loisirs doit répondre à la demande de n'importe quelle famille. Nous répondons que ce centre est ouvert à tous, y compris les non-bretonnants. Pour les petits, de 3 à 6 ans, la langue n'est pas une barrière. Ils se font au breton de manière naturelle. Il n'y a que les adultes pour penser que c'est un obstacle !".

La Caf ne semble pas avoir compris que la méthode d'apprentissage par immersion est très efficace pour l'apprentissage d'une langue... Mais, en France, on confond encore "universalité" et langue française. Pourtant il y a eu (notamment en Bretagne), et il y a encore (notamment dans les Dom Tom) des millions de citoyens français qui n'ont jamais parlé la langue française, et probablement encore quelques centaines de milliers qui ne la parlent toujours pas actuellement... La citoyenneté est compatible avec le multilinguisme (voir la Suisse) et le contrat qui fonde une nation également. Mais ce contrat se discute, évolue au cours du temps et c'est bien là le problème. En France, il n'évolue pas vite, notamment dans le domaine des langues dites "régionales"; ou alors pas dans le bon sens.

Christian Le Meut  

Antipub : un euro contre le déboulonneur

Le collectif des déboulonneurs organise des actions non-violentes contre l'invasion publicitaire. L'un de ses membres, François Vaillant, passait en procès le 11 mai et le verdict vient d'être prononcé. Voici le communiqué des Déboulonneurs :

"Ce 12 juin, le juge a reconnu François Vaillant coupable de dégradations légères commises à plusieurs reprises sur des panneaux publicitaires, mais il ne l’a condamné qu’à une amende symbolique de 1 € ! Pour avoir inscrit à Rouen le 22 juin et 23 décembre 2006, sur des panneaux publicitaires, à visage découvert et en plein jour, en présence chaque fois de plusieurs dizaines de militants antipub, des slogans comme « Nous, vous, des cibles ? » , « Pub = pollution », « Ici bientôt un arbre », « La pub fait dé-penser » (etc.) , François Vaillant, du Collectif des déboulonneurs de Rouen a comparu devant le Tribunal correctionnel de Rouen, le 11 mai 2007. Ce procès a donné lieu à près de trois heures de débats sur les dégâts causés par le système publicitaire : pollution visuelle, surconsommation débridée, surendettement, obésité, perte des valeurs… comme l’ont souligné les témoins Claude Got et François Boespflug…

La nécessité de l’action de désobéissance civile non-violente a été aussi longuement expliquée. Face à l’urgence environnementale et sanitaire, constatant que tous les recours ont été épuisés, et devant les limites de fonctionnement des canaux démocratiques, ce mode d’action est apparu légitime aux militants du Collectif des déboulonneurs pour alerter les pouvoirs publics et leur demander de prendre leur responsabilité. Devant une salle comble, ce 11 mai, le procureur de la République avait déjà provoqué la surprise en demandant pour le prévenu la dispense de peine.

Les politiques sollicités
Le 12 juin, le juge reconnaît François Vaillant coupable de dégradations légères et le condamne à une peine d’amende symbolique de 1 euro. Ce 12 juin, cette info passe déjà au J.T. de 19h de France3 Haute Normandie, pendant que l’AFP continuait à faire son travail. La désobéissance civile non-violente est ainsi prise en compte en tant qu’outil d’expression démocratique. Le Collectif des déboulonneurs souhaite que ce message soit clairement entendu par les responsables politiques, notamment par le Maire de Rouen qui n’a pas encore renoncé au projet de vélos JCDecaux en échange de 300 mètres carrés de pub supplémentaires. 

Il y a urgence à changer la loi de 1979 sur l’affichage publicitaire. Les désobéisseurs du Collectif des déboulonneurs sont au service du droit, voulant promouvoir un affichage commercial très limité et non agressif, avec des affiches de 50 x 70 cm maximum. Jusqu’à maintenant les hommes et femmes politiques sont restés trop longtemps silencieux sur le système publicitaire. La population exprime pourtant très majoritairement un ras-le-bol face à l’envahissement de la publicité dans notre société. Suite aux nombreuses actions et à interpellations des barbouilleurs un peu partout en France, des représentants du Collectif ont été reçus, lors de la campagne des présidentielles, par le PS et l’UMP. Ils ont obtenu des réponses écrites des Verts, du PCF, de la LCR, du PRG, et de CAP21. TOUS ont alors exprimé le souhait d’ouvrir un grand débat national relatif à l’invasion publicitaire. Ces déclarations doivent maintenant être suivies par des actes, tant les responsables politiques nationaux et locaux ont l’obligation morale de mettre en place la structure nécessaire à ce débat, notamment lors du Grenelle de l’environnement. Il convient que le système publicitaire continue à passer un mauvais quart d’heure.

Les actions non-violentes du Collectif des déboulonneurs se poursuivent.

François Vaillant devrait arriver à payer cet 1 euro d’amende ! Il en va différemment des 4.000 euros de frais de justice. Le Collectif de Rouen a déjà récolté 2.200 €. Si vous avez la possibilité d’aiderà compléter cette somme de 4.000 € (chèque à partir de 10 €), on vous fait tout plein de bises suplplémentaires. Chèque à libeller à l’ordre de « Collectif des déboulonneurs », à envoyer, à : Collectif des déboulonneurs, centre 308, 82 rue Jeanne d'Arc, 76000 Rouen."

13/06/2007

Brud Nevez n°262 : laboused hag alouberion !

medium_Brudnevez189.jpgBrud Nevez a vez embannet bep daou viz : krog a ra bep gwezh get un teuliad ha, war lerc'h, get danevelloù, barzhonegoù, pennadoù skrid "kelaoui", ha gerioù kroaz. Barzh an niverenn diwezhañ, n°262, m'eus kavet danvez da lenn, evel da gustum : pennad Jeffrey Shaw a zo bourrapl da lenn. Buhez laboused ar C'Hanada a zo displeget getan : "Ar hardinal ruz". An evn-se a blij d'ar skrivagnour met taget eo get ul labous all, nevez er vro, ar "golveni" deuet ag Europa abaoe un nebeut bleadeù ! Hag ar re-se a dag al laboused all, ar re a zebr ar memes boued evite, met ar re all ivez ! Ur pennad skrid kentelius ha skrivet mat, d'am sonj. Jeffrey Shaw en doa skrivet ur pennad brav a-ziout ar pennduig er C'Hanada barzh niverenn 261. Ul levr brav oa bet embannet getan e brezhoneg e 2004 : "Daeroù dre ar goueleh".
 
Ur pennad kaoz a zo ivez, barzh niverenn 262, get Marthe Vassalo. Souezusoc'h : Francis Favereau en deus troet e brezhoneg sonennoù Manu Chao (Clandestino; Me gustas tu; Tijuana). Met piv a gano ar re-se e breton, ar paotr Francis, Marthe, pe tud all ?
 
Tem an teuliad ar wezh-mañ : "Rei an dorn, rei e amzer" (skrivet mod-se, get Brud Nevez e vez skrivet ar brezhoneg get un doare dishenvel evit an doare da skrivañ a implijan-me met komprenapl eo memestra). Ur medisinour a Blougastell, Yves Branellec, a zispleg e labour get Médecins sans frontières (en Darfour).
 
Daou bezh c'hoari a zo displeget e fin ar gazetenn : Mistero Buffo ha Fest ar pimoc'h. Ha levrioù ivez, met kentoc'h levrioù e galleg. Mankout a ra, d'am sonj, pennadoù skrid war al levrioù embannet e brezhoneg (bez zo dañvez da lenn ha da ginnig e brezhoneg ivez).
 
La revue en langue bretonne Brud Nevez paraît tous les deux mois. Dans la dernière livraison (comme dans la précédente) le lecteur peut découvrir la vie d'oiseaux du Canada vue par l'écrivain (et la plume !) de Jeffrey Shaw, un Canadien qui écrit en langue bretonne. Il jette sur la vie animale un regard sensible et instructif. Ainsi, il explique que l'existence du cardinal rouge est perturbée par l'arrivée d'un oiseau venu du vieux continent et qui envahit l'Amérique du Nord : ar "golveni", le passereau. Cet oiseau attaque les autres espèces, même celles avec lesquelles il n'est pas en concurrence pour la nourriture... L'arrivée de nouvelles espèces (l'ibis, le ragondin, mais aussi des tortues, écrevisses, grenouilles), perturbe les écosystèmes mais cela fonctionne dans les deux sens : de l'Europe vers les Amériques également. D'ailleurs, mais c'est un commentaire personnel qui n'a rien à voir avec l'article de J. Shaw, bien avant les passereaux, ce sont d'autres animaux, les Européens, qui ont envahi les Amériques, pas forcément pour le bien des êtres humains qui y habitaient déjà...
Dans ce numéro on trouve également trois chansons de Manu Chao traduites en breton par Francis Favereau, mais il n'est pas dit qui les chantera...
Francis ?  
 
Christian Le Meut 
 
Brud Nevez n°262, 10 rue de Quimper, 29200 Brest; 7 € an tamm. Tél. 02 98.02.68.17.

11/06/2007

Deux reportages sur Djibouti

L'ami Gérard Ponthieu publie deux articles très intéressants sur la situation à Djibouti : un reportage sur l'affaire de la mort du juge Borrel, d'une part, et un autre sur un camp militaire étasunien implanté la-bas depuis 2002.

http://www.cpourdireplus.info/article-6774723.html