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17/12/2006

Médiamensonge : la Flandre est toujours en Belgique

Le journaliste belge spécialiste des média Michel Collon explique pourquoi il approuve le canular de la Radio télévision belge sur la séparation de la Flandre...

"La RTBF a présenté «en direct» la scission de la Belgique après la déclaration unilatérale de sécession du Parlement flamand.Manifs au palais, le Roi en fuite, Wallonie rattachée à la France, bouleversements dans la vie quotidienne avec les nouvelles «frontières»... Tout en direct. Sauf que c'était une fiction. Du bluff. Comme la célèbre émission radio. Avalanche de coups de fil alarmés et grosse émotion en Belgique. Chefs politiques scandalisés. La RTBF avait-elle le droit de piéger le public par une «politique-fiction» ? Personnellement, je trouve ça plutôt positif, même si je comprends l'émotion. Pourquoi ?

1. En tant qu'analyste des médiamensonges, je me réjouis de cette démonstration très réussie : oui, il est possible de faire avaler à un public très large quelque chose qui n'existe pas. Il suffit de quelques journalistes, quelques interviews de prétendus «experts», deux ou trois images manipulées comme «preuves». Et j'aimerais qu'un véritable observatoire des médias fasse l'inventaire des bobards qui nous ont été servis sur les conflits des vingt dernières années : Timisoara, Panama, Nicaragua, Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Liban, Venezuela et bien d'autres. Chiche, la RTBF ?

2. Cette émotion peut être salutaire. Jusqu'à présent, le débat sur l'avenir de la Belgique a été confiné à des politiciens très intéressés : six gouvernements (enfin, je crois) dans un pays de dix millions d'habitants ! Il est temps que les simples gens interviennent : veulent-ils ces querelles artificielles ou veulent-ils au contraire qu'on s'attaque à leurs problèmes réels : emploi, niveau de vie, avenir des jeunes ?

3. Bien sûr, les séparatistes flamands prétendent que la scission permettrait justement de mieux s'occuper de ces problèmes. Supercherie ! Leur vrai but ? Détruire la Sécurité sociale pour précariser les jeunes et offrir au patronat une main d'oeuvre corvéable à merci. Etre plus «compétitifs» dans la jungle de la mondialisation. En Italie, et ailleurs, on importe des esclaves polonais. Chez nous, on les fabriquera « made in Vlaanderen ».

4. Le séparatisme aura pour conséquence, en Flandre mais aussi en Wallonie, des politiques encore plus antisociales. L'argent économisé servira pour de nouveaux cadeaux aux multinationales. Comme VW qui a reçu des milliards pour gonfler ses bénéfices et nous laisser la casse.

5. VW, parlons-en. Avec ce bazar institutionnel, les travailleurs en lutte ont eu affaire à... trois ou quatre gouvernements différents selon la région d'où ils proviennent. Pratique !

6. Mes amis français me demandent souvent : «Et alors, les Belges, c'est vrai que vous allez finir comme la Yougoslavie ?» Je leur réponds que la grande majorité des gens est totalement contre cette excitation artificielle et ces divisions. L'émission de la RTBF ne l'a pas assez montré; elle aurait dû donner la parole à de simples Flamands.

7. Résumons. La Flandre a profité des transferts financiers entre régions pendant cent ans où elle était moins développée. A présent que la crise économique et les délocalisations frappent davantage le Sud, elle veut mettre fin à ces transferts. Mais soyons plus précis : ce sont les partis traditionnels flamands qui intoxiquent l'opinion par des discours racistes sur «les fainéants du Sud». D'abord, ils font tout simplement jeu des fascistes du Vlaams Belang en copiant son discours sous une forme «respectable». Mais surtout, ensuite, ils déclencheront la chasse aux «fainéants du Nord», qui ne voudront pas devenir des esclaves salariés. Et on sera tous perdants." Michel Collon 

http://www.michelcollon.info 

Brezhoweb : de la télé en breton sur le net

Une émission en langue bretonne sera diffusée lundi sur internet, comme l'indique le communiqué suivant. Il y sera, notamment, question de blogs en breton et de Rezore (vers 22h).

"Le 18 décembre prochain, WebNoz sera la première émission en langue bretonne diffusée en direct sur Internet. Les bretonnants seront invités, pour la première fois, à poser leurs questions aux invités et à communiquer leurs remarques en temps réel. Ce programme sera rediffusé pendant un mois et enrichi de contenus pédagogiques afin de permettre à tous les bretonnants d'améliorer leur connaissance de leur langue. 

WebNoz est la première émission de débat et de divertissement en breton diffusée uniquement sur Internet. Cette émission sera réalisée le 3ème lundi du mois, en public, depuis un lieu à chaque fois différent. Elle proposera, sous forme de talk-show, des débats de société, les grandes questions de la langue bretonne et donnera la parole à des invités ou inconnus. Elle permettra également à des artistes, chanteurs ou musiciens de se produire en public, et présentera chaque mois l'actualité culturelle et artistique de la langue bretonne.

Cette émission, outre sa diffusion, comporte deux spécificités majeures :

  • les internautes seront invités à participer en temps réel, à donner leur sentiment et à poser des questions aux invités. Un modérateur sera à leur écoute tout au long de la soirée.
  • l'émission restera disponible pendant au moins un mois après sa diffusion. Elle sera alors enrichie de fiches pédagogiques comprenant un résumé en français des séquences les plus pertinentes, donnant les traductions de néologismes, mettant en valeur telle ou telle expression en breton digne d'intérêt. Ces fiches pédagogiques doivent pouvoir aider tous les bretonnants, à commencer par les plus jeunes, à enrichir leur connaissance de la langue bretonne.

    Ce programme, au concept novateur, est co-produit par les sociétés Lionel Buannic - Message et Médias et VO Productions. Il est soutenu par la Région Bretagne , de nombreuses collectivités locales bretonnes et des partenaires privés.

    Parallèlement à cette émission, un site destiné à l'actualité de la langue bretonne sera bientôt disponible.

    La première WebNoz aura lieu en direct du lycée Diwan de Carhaix le 18 décembre à 20h30.

  • www.Brezhoweb.com
  • www.Surlaplace.tv
  • Armortv.fr

14/12/2006

Auray : élections passées, élections à venir...

Les partis politiques désignent actuellement leurs candidats pour les élections législatives qui auront lieu en juin prochain à la suite des élections présidentielles. A Auray, le député sortant UMP, Aimé Kerguéris voulait promouvoir la candidature du maire de Quiberon, Jean-Michel Belz. Mme Guillou-Moinart, conseillère générale et régionale était également sur les rangs. En vain, les membres de l’UMP ont désigné un autre candidat, Michel Grall, maire de Carnac qui devrait donc avoir l’investiture UMP pour ces législatives. Mais peut-être ne sera-t-il pas le seul candidat pour la droite. Jean-Michel Belz n’a pas renoncé à se présenter, et d’autres pourraient se présenter également. Il pourrait donc y avoir plusieurs candidats de droite à Auray en 2007. Et cette situation m’en a rappelé une autre, en décembre 1983.

Il y a donc 23 ans Christian Bonnet, alors député de la circonscription d’Auray, décidait d’aller poursuivre sa carrière au Sénat. Il déclenchait ainsi des élections législatives partielles mais ne désigna pas son suppléant, Aimé Kerguéris, pour prendre sa suite. Aimé Kerguéris l’avait pourtant remplacé à l’Assemblée quand Christian Bonnet était ministre de l’Intérieur sous la présidence Giscard d’Estaing. Il préféra choisir Michel Naël, alors maire d’Auray. Aimé Kerguéris se présenta quand même suivi par un autre Kerguéris, Jo, alors maire de Landévant... La droite classique avait donc trois candidats. Mais ce n’est pas cela qui retint le plus l’attention de l’opinion publique française.

La montée du Front national
En 1983, un parti politique d’extrême droite commençait à faire parler de lui : le Front National. Il avait percé à Dreux et à Paris lors d’élections partielles. Il saisit l’occasion : Jean-Marie Le Pen se présenta à son tour à Auray. De mon côté j’étais alors étudiant en journalisme à Tours et je décidais de revenir voir ce qui se passait au pays plutôt que de rester moisir en classe. Je proposais donc à mes professeurs de m’absenter quelques jours, pour prendre la direction d’Auray. Là, j’interviewais les candidats de droite, de gauche, dont Paul Baudic pour le Parti socialiste (actuellement maire de Brec’h).

Jean-Marie Le Pen obtint 12% des voix au premier tour. Il effectuait ainsi une percée, mais pas suffisante pour rester au second. Michel Nael arriva en tête (28,1 %), devant Aimé Kerguéris (22 %) puis Jo kerguéris (15,5%) qui se désista en faveur de son cousin. Le Parti socialiste, laminé, ne put se maintenir lors du second tour qui vit s’affronter Michel Naël et Aimé Kerguéris. Ce dernier remporta 58,9 % des voix et fut élu et réélu depuis sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui. En France la loi ne prévoie pas de durée limitée des mandats, ni locaux ni nationaux. Ainsi, le Président de la République peut se représenter autant de fois qu’il veut alors qu’aux Etats-Unis, par exemple, la durée est limitée à deux mandats (huit ans). Cette absence de limite de durée est dommage car cela permettrait un renouvellement du personnel politique.

Chall ha dichall...
Plusieurs choses m’avaient marqué lors de cette campagne électorale. Ainsi, lors d’un meeting de Jean-Marie Le Pen je me suis retrouvé seul à rester assis dans une salle où tout le monde se leva d’un coup pour ovationner l’orateur... Un grand moment de solitude. Et puis j’ai constaté que le leader d’un parti nationaliste français d’extrême droite pouvait parler breton. Pas durant ses meetings mais dans la rue, à Locmariaquer, notamment, où il échangea quelques phrases avec des habitants. Moi, je ne parlais pas breton à l’époque, je n’ai pas pu lui faire la conversation dans cette langue mais j’ai appris deux mots avec lui : chal ha dichal, le flux et le reflux. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m’est resté.

Il n’est pas surprenant que Jean-Marie Le Pen parle breton, au moins un peu : il est né voici 78 ans dans une famille de pêcheurs de la Trinité-sur-Mer, petit port où l’on parlait breton avant la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui la Trinité-sur-Mer est devenu un grand port de plaisance et l’on n’y parle plus beaucoup breton... Les gens à qui je raconte cette anecdote sont souvent surpris. Le fait qu’un leader du nationalisme français parle breton peut surprendre, en effet. 

Parler breton, comme parler n’importe quelle langue, est une richesse. Une richesse conquise, pour moi comme pour beaucoup d’autres, puisque nous aurions dû l’oublier, cette langue, comme celà nous était intimé, ordonné, par moultes institutions, par l’idéologie dominante qui la présentait comme un rebut à jeter, par moult pouvoirs à commencer par l’école dont elle était exclue, et dont elle est encore largement exclue, hormis pour quelques milliers d’élèves des écoles bilingues. Mais si parler breton est une richesse culturelle et personnelle, celà n’immunise contre aucune idée nauséabonde. La preuve !

Christian Le Meut

Résultat des élections de décembre 1983 dans la circonscription d’Auray. Premier tour : Michel Naël (UDF-RPR officiel) 28,16%; Aimé Kerguéris (UDF) 21,99%; Paul Baudic (PS) 15,5%; Jo Kerguéris (UDF) 15,46%; Jean-Marie Le Pen (FN) 12,02 %; René Maury (PC) 5,35%; Bernard Guérin (UDB) 1,52%). Second tour : Aimé Kerguéris 58,9%; Michel Naël 41,1%.

An Alre : dilennadegoù paseet ha dilennadegoù da zont...

E fin ar bloaz 1983, e oan e chom e Tours da zeskiñ ma micher kazetenner. Ar bloaz-se an aotroù Christian Bonnet n’doa lakaet en e sonj mont kuit ag an Assemblée nationale evit mont d’ar Sénat... Ar bloaz se c’hoazh, ur strollad politikel a zehoù pellan, ar Front national, get Jean-Marie Le Pen en e benn, a groge d’ober berzh en dilennadegoù lec’hel, evel e Dreux, e Paris hag... en Alre.

Rak, ur wezh bout roet e zilez get an aotroù Bonnet, e oa bet ret sevel dilennadegoù nevez, en Alree hepken, da zibab un c’hannad nevez. Hag an aotroù Le Pen oa war ra rank. Ha me, m’boa kinniget get ma c’helennourion mont d’ober ur reportaj d’An Alre e lec’h chom da vreinañ er skol. Trouz oa e bro An Alre, memestra; ur bern kazetennerion oa deuet a gaos ma oa Le Pen, paotr ag An Drinded, war ar rank. Ne oa ket en e unan.

D’an tu kleiz tud oa evel Paul Baudic (maer Brec’h c’hoazh hiriv an deiz), un den ag ar PC hag unan all evit an UDB.  An aotroù Aimé Kerguéris oa iwez war ar rank. Hennezh oa  "suppléant" Christian Bonnet hag en doa kemeret e blas en Assemblée nationale pa oa bet anvet an aotroù Bonnet d’ar gouarnamant, da vare ar prezidant Giscard d’Estaing. Ya, met Christian Bonnet en doa choazet un den all evit kemer e blas da vat en Assemblée : Michel Nael, maer an Alré d’ar c’houlz se, ha kuzulier kanton an Alre c’hoazh hiriv an deiz. Ha daou zen ne oa ket trawalc’h, unan all oa daet iwez evit an tu dehoù : Jo Kerguéris, maer Landevan d’ar mare-se. Deuet eo da vout senatour ar Morbihan ha prezidant Kuzul an departamant hiriv an deiz.  

Bec'h c'hoazh e Bro an Alre...
Sonj m’eus bet ag dra se n’eus ket pell zo rak trouz zo c’hoazh hiriv an deiz get an tu dehoù e Bro an Alre. Tri bloaz arnugent zo e oa aet ar maout get Aime Kerguéris. Hag hennezh a zo c’hoazh kannad. E Frans n’eus ket lezenn ebet evit paraat doc’h an dilennidi a chom re bell en o flas. Mard eo dilennet ha dilennet en dro, ur prezident, ur maer, ur c’hannad, a c’hell chom ar pellan gwellan, betek e varv ! Ni wello a benn nebeut petra vo dibabet get an aotroù Chirac hag a c’hell mont war ar rank en dro e 2007...

Aime Kerguéris, eñ, a faota bremañ mont war e leve ha reiñ e gadoer d’an aotroù Jean-Michel Belz, maer Kiberen... Ya, met n’eo ket hennezh a zo bet dibabet get izili UMP Bro An Alre, met an aotroù Michel Grall, maer Karnag. Hag un tervet oa war ar rank : an intron Guilloù Moinard. Tud a zo fallgountant get ar choaz se evel Jean-Michel Belz a yello marteze d’an dilennadegoù memestra daoust d’ar pezh votet get tud an UMP. Ped a dud a vo war ar rank e miz Mezheven 2007 en tu dezhoù e Bro An Alre ? N’ouiomp ket, met meur a unan, sur awalc’h.

1983...
Met deomp en dro tri bloaz arnugent zo. D’ar c’houlz-se, Jean-Marie Le Pen en doa tapet 12 % ag ar mouezhioù. Ne oa ket netra, met ne oa ket trawalc’h evit bout en eil tro. Me m’boa aterset Le Pen ha desket un nebeut gerioù brezhoneg getan, evel “Chall ha dichall”, da skouer. N'ouion ket perak ar gerioù-se a zo chomet barzh ma fenn... Rak an aotroù Le Pen a ouia komz brezhoneg, un tammig, da nebeutan; klevet m’boa hennezh kaozeal brezhoneg get tud zo, pas e-pad ur meeting met er straedoù, e Lokmariaker.

Ganet eo Le Pen triwec’h ha tri ugent vloaz zo en Drinded, barzh un familh a besketourion. Komzet veze brezhoneg du hont get tud ag ar bobl araok an eil brezel bed... Pa laran an dra se da dud zo, souezhet int. Penaos ta, un den evel-se a gomzehe breton ?  Ben ya. Souezhus eo gwelout ur broadelour a Frans, berped get e vanniel trilivet, e komz brezhoneg. Met komz brezhoneg n’eo ket trawalc’h evit bout vaksinet a enep d’ar sonjoù fall !
Christian Le Meut

- Disoc’hoù an dilennadegoù en Alre (12/2003) - tro kentañ : Michel Naël (UDF-RPR ofisiel) 28,16%; Aimé Kerguéris (UDF) 21,99%; Paul Baudic (PS) 15,5%; Jo Kerguéris (UDF) 15,46%; Jean-Marie Le Pen (FN) 12,02 %; René Maury (PC) 5,35%; Bernard Guérin (UDB) 1,52%. Eil tro : Aimé Kerguéris 58,9%; Michel Naël 41,1%.

13/12/2006

Libé : ur pennad a fed ar yezhoù rannvroel/un article sur les langues régionales

Ur pennad skrid a zo bet embannet barzh Libération hiriv (13/12) a ziout ar yezhoù rannvroel, sinet get ur yezhour, Pierre Encrevé. Hennezh a c'houlenn get ar gannadoù sinañ ar pezh a zo bet kinniget get Marc Le Fur (kannad Aodoù an Arvor-UMP) evit ma vehe anavezet ar yezhoù rannvroel get bonreizh Frans.

Un article intéressant est paru aujourd'hui dans Libération (13:12). Le linguiste  Pierre Encrevé y soutient l'adoption par l'Assemblée nationale de l'amendement du député (Côtes d'Armor - UMP) Marc Le Fur visant à la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution française. Pierre Encrevé estime que "ce formidable patrimoine linguitique est une des plus précieuses richesses culturelles de la France" et que cette reconnaissance officielle (et la ratification de la charte européenne des langues minoritaires encore en attente), encourageant le multilinguisme à l'intérieur des frontières, l'encouragerait aussi sur le plan international afin de faire face à "l'unilinguisme" anglophone. Cet article est accessible sur le site internet de Libé.

http://www.liberation.fr/rebonds/222855.FR.php

10/12/2006

BD : du Nicaragua au Tibet

medium_Muchacho138.jpg Voici deux volumes qui viennent clôre deux histoires dans deux pays différents, le Nicarague d'avant la chute de Somoza (1976-1979), très chaud,  et le Tibet, très froid, des années 50-60.

Muchacho est l'histoire d'un jeune séminariste, fille d'une riche famille nicaraguayenne, envoyé peindre une fresque dans une église de son pays. Il y rencontre le peuple, qu'il se met à dessiner, et prend conscience de la répression de la dictature somoziste, que sa famille soutient. Après une série de péripéties, il se perd dans la forêt et est sauvé in extrémis par un groupe de la guérilla. On suit ce groupe qui tente de gagner la frontière, poursuivit par l'armée, dans une vraie jungle, traînant avec elle un otage américain. Un vrai suspens, de beaux dessins, une histoire d'amour (et même plusieurs), un fond historique intéressant : ce deuxième tome est tout-à-fait réussi.

Editions Dupuis. Dessins et scénario de Lepage.

 

medium_bouddha137.2.jpgLe Bouddha d'azur est également le second tome d'une aventure commencée, elle, en Chine et en Inde. Le dessinateur et scénariste  Cosey a créé, dans les années 70, le personnage de Jonathan, un jeune Européen perdu au Tibet (la plupart de ses aventures ont été traduites en breton). Ici, c'est un jeune Britannique, Porridge, dont les parents vivent à Calcutta et qui refuse de retourner à Londres pour ses études. Il fugue, direction le Tibet, et trouve refuge dans un monastère tibétain quelques mois avant l'invasion chinoise de 1959. Il rencontre, par hasard, Lhahl, jeune fille, version féminine du Dalaï Lama (en matière de réincarnation)... A la fin du premier tome, les deux personnages sont séparés. Dans le deuxième, Porridge, adulte, revient au Tibet rechercher Lhahl; il est persuadé qu'elle est encore en vie. Mais une autre "Lhahl" a été choisie par les autorités chinoises... Là encore, il y a un fond historique et culturel intéressant, du suspens et des personnages attachants.

Editions Dupuis. Dessins et scénario de Cosey. 

  

08/12/2006

Nebeutoc'h a dud dilabour, muioc'h a dud paour ?...

Hervez ar sifroù ofisiel, an dilabour a yahe war zigreskiñ. Nebeutoc’h a 9 % ag ar boblans a vehe hep labour e Frans a bezh... Moarvat. Fier bras eo ar gouarnamant get ar sifroù brav-se met penaos e vez kontet an traoù ? N’eo bet berpet sklaer. Ouzhpenn-se muioc’h mui a dud a ya war o leve ha ret eo lakaat tud en o flas memestra... Nebeutoc’h a dud dilabour, sanset, met ag ez eus nebeutoc’h a dud paour ? N’eo ket sur.

Ar gazetenn Marianne (07/10) n’eus embannet sifroù, n’eus ket pell zo, a fed an argant a vez gounizet get ar re a labour, ar re c’hopret. 3 %, setu ar pezh a zo bet gounizet ouzhpenn get ar gopraerien* etre 1996 ha 2004. Ur c’hresk a dri dre gant e kontiñ an inflation ! N’eo ket kalz a dra dija, met evit tud zo, digreskiñ a ra. Evit ar rummad implijidi*, un digresk zo : 1,6 % a vez kollet gete etre 1996 ha 2004 ! Spontusoc’h eo evit an dud ha ne labouront ket leun amzer met “amzer a zarn (temps partiel). Get ar re se (micherourion, implijidi...) a zo bet kollet 2,2 % e korf eizh vloaz...

Ha muioc’h mui a dud a vez gobret evel se, dre gevradoù labour "a zarn”. E mesk an implijdi tost un den war daou ne laboura ket leun amzer, met amzer a zarn. Merc’hed, kentoc’h, a laboura e kefoù ar gourc’hmarc’hadoù, pe tud a laboura da netaat burevioù ar re all. Ur bochad ag ar re se n’o deus ket choazet da labourat mod se rak o gobr a zo dister awalc’h : war dro 650 euro bep miz. C’hwi lenn mat. 650 euro ! Penaos en em vagiñ, en em lojiñ, mont ha dont d’al labour get ken nebeut a argant ? Alies ar re a labour mod se a vez dimezhet hag ar gwas pe ar wreg a laboura leun amzer. Gopridi all o deus un eil labour... Evit ar re all, berr tre eo lost an argant.  

medium_breman139.jpgUl "lusk da dapout..."
Barzh ar gazetenn Bremañ a viz Kalan-gouiañv (miz Du), e kaver pennadoù a fed al labour hiriv an deiz. Delphine, d’an oad a zaou vloaz ha tregont, a zispleg pegen diaes eo he buhez. Goude bout labouret evel kelennourez galleg barzh skolajoù e pad pemp bloaz,  evel vakatourez, chomet eo hep labour hag hep argant, ur wezh echu he gwirioù Assedic. Gobret oa bet da lakaat bruderezh barzh ar bouestoù lizhiri. 

Kevradoù labour hirbad (CDI) a vez roet buan d’an dud barzh sort micherioù se, met ne vezont ket paet mat. Un droiad a zo d’ober da lak ar pub barz ar bouestoù lizhiri, met paet vez ugent euriad labour hepken pa vez ret labourat pemp pe dek euriad ouzhpenn da zont a benn d’al labour. “Ul lusk eo da dapout” a zispleg ar re a zalc’h ar stal, met “ul lusk diposupl da dapout” hervez Delphine. Hag an euriadoù ouzhpenn ne oant ket paeet. Deplhine zo aet kuit, neuze...”Gwirioù an implijidi ne gontont ket ken” a lâr ar plac’h... “Profitañ a reont eus dienez an dud en un doare euzhus” emezi.

Kevradoù labour berrbad
Un dra all a ya ar gresk barzh bed al labour hiriv an deiz : ar c’hevradoù labour “berrbad”, ar CDDioù (contrat à durée déterminée). Da laret eo tud gopret evit ur sizhuniad, ur miziad, tri miziad, ha c’hoazh, da labourat e lec’h tud all, tud klañv, aet kuit d’ar vakansoù, merc’hed e toug, RTTioù ha c’hoazh. Lezennoù strizh a zo evit ar c’hevradoù labour-se met muioc’h mui a zo memestra. Kinniget vez kevradoù evel se d’ar re a zo e glask labour ha n’hellont ket o nac’hiñ, get en esperans bout gobret da vat un deiz bennak. Ul lod a zo, ul lod all n’eo ket. Met an dra-se a c’hell padout bleadeù ha bleadeù.  Hag hiriv an deiz e weller muioc’h mui a dud evel Delphine, tud a dregont vloaz pe muioc’h, ha n’o deus ket ul labour da vat c’hoazh...

Hervez Marianne, Laurent Fabius, penn bras ar PS, n’eus kinniget un dra interesus : goulenn get ar stalioù e lec’h ma z’eus re a dud gobret get kevradoù labour berrbad pe re a dud gobret a zarn, paeañ taosoù ouzhpenn. Ar pal : kas araok ar postoù labour amzer leun. Ne vehe ket fall : al labourerion, ar gopraerien a c’hellehe beviñ get argant o labour, ar pezh n’eo ket mui gwir hiriv an deiz evit ur bochad anezhe.

Christian Le Meut
* Gopraerien : salariés (geriadur Favereau)
* Implijidi : employés

07/12/2006

Chine : blog Bretoned Pekin/le blog des Bretons de Pékin

Ur blog zo bet savet get Bretoned a zo e chom e Pekin get skeudennoù ur fest-noz savet e kerr-benn Bro Sinae, ur gentel brezhoneg-sinaeg hag ur bern traoù interesus, setu ar chomlec'h :

 Des Bretons de Pékin ont créé leur blog avec des photos du fest-noz organisé il y a quelques semaines par leurs soins, une leçon bre breton-chinois et plein d'autres échos, en voici l'adresse :

 http://zhongbreizh.spaces.live.com/

06/12/2006

Bandennoù treset evit Nedeleg/Des BD pour Noël...

medium_Ifigloup092.jpg Setu ur vandenn dreset nevez embannet get Keit vimp bev : "Troioù kaer Ifig Loup". Bep miz e vez kavet barzh ar gazetenn Louarnig troioù kaer fentus ur familh Inuit a zo e chom war ar morskorn, barzh un igloo, evel rezon. Ifig Loup 'zo ar mab kozhañ, ur c'hrennard desket ha speredek, ur penn bras a vourr lenn a sevel traoù nevez, ijinet getan met implijet get e dad a zo ur sort "kobaye", benn ar fin. Mamak, ar vamm, a ra war dro ar vugale a zo eizh memestra ! Un istor bep pajenn : berr eo, ar pezh a zo mat evit ar vugale a grog da lenn brezhoneg. An albom se a blijo d'ar vugale war dro 6-12 vloaz. Ha d'ar vugale brasoc'h ivez !

Sinet eo an albom se get Letrio (ur moranv moarvat evit an tri den a sav ar vanden treset se). 

12 €, 46 pajenn. Ket vimp bev, 22 Grand'rue, 29520 Laz.

Présentation d'une nouvelle BD en breton, Ifig Loup, jeune Inuit qui vit sur la banquise avec sa famille.

 

medium_Titeuf135.jpgSell ta ! Titeuf a gomz brezhoneg ur wezh all ha laouen bras eo a gaos m'en deus bet ur c'hoarig. Burzhud ar vuhez eo, met burzhudoù all a zo barzh an albom-se : Goullwena a ro ur pok dezhan, bizkoazh kement all ! Farsus, evel da gustum, troet e brezhoneg get skolajidi Diwan ha Gwenole Bihannig. Embannadurioù Bannoù heol.

www.b-heol.com

Titeuf parle aussi breton, c'est dingue non ? Alors qu'il a plutôt l'air d'un cancre en classe, serait-il doué pour les langues ? La sienne est bien pendue d'ailleurs. Ici, Titeuf découvre les joies d'avoir une petite soeur...

 

Bandenn dreset/BD : Magasin général, le tome 2 est paru

medium_magasin118.jpgLe Magasin général zo ur vandenn dreset bet savet get Loisel ha Tripp. An eil lodenn a zo nevez deuet er maez : "Serge". Ni zo er bleadeù 1930 barzh ur barrez vihan a vro Gebeg, pell war er maezioù, parrez Notre dame des lacs”. Krog a ra fall awalc’h an traoù : un den zo marv, Felix Ducharme, e leskel un intanvez, Marie, trist bras... Marie ha Félix a zalc’he ar “magasin général”, ar stal nemetan er barrez, e lec’h ma vez gwerzhet razh an traoù : boued, dilhad, orjal, evajoù, botoù... Hag e chomo Marie da zalc’h ar stal se ?

Bez zo er barrez un den nevez erruet : ur beleg, unan yaouank. Ha setu al lennourion da heuliañ buhez pemdeziek tud ar vro : ar gov hag e familh, al labourision douar, ar vugale, ar munuser hag a zo e sevel ur vag, ar vestrez skol hag an “draveurs”. Ar re se zo paotred a ya da labourad pell ag ar gummun evit mont da droc’hiñ koad ha d’er c’has en dro dre ar sterioù. Bep bloaz ur gouel vras a avez savet ur wezh deuet en dro ar wazed se er barrez, get sonerezh ha dansoù, met treiñ a ra fall an traoù ar bloaz mañ... !

En eil lodenn un den nevez a zegouezh : Serge. Un estranjour a gomz evel ar Fransizion met n'eo ket, un den a gKebek eo. A sort istor karantez a grog etrezan ha Marie met... Difonnapl awalc'h.Bourrapl eo da lenn, get fent, doujans ha tenerded; tresadennoù kaer. Komzet vez galleg get an dud, met mod Kebek.

Embannet get Casterman.

medium_magasin136.3.jpgEn français : Voici une bande dessinée réalisée par Loisel et Tripp, et qui montre la vie quotidienne d'une communauté villageoise dans le Québec des années 30. Félix Ducharme vient d'y mourir. Son épouse, Marie, restera t-elle tenir l'unique magasin de la commune, celui où l'on trouve tout ? Et puis il y a le nouveau curé qui sympathise avec le menuisier anticlérical, les enfants, les paysans, l'institutrice enceinte... C'est drôle, tendre, triste, délicat, comme la vie, et les dessins sont très beaux. Les personnages parlent français mais à la façon du Québec il y a 70 ans. On dit "chauffer" pour conduire une voiture. Le deuxième tome vient de paraître, il est dans la même veine avec l'arrivée d'un nouveau personnage, Serge. Une histoire d'amour commence entre lui et Marie mais... doucement.

Editions Casterman. 

Ar manga kentañ e brezhoneg/le premier manga en breton

medium_manga122.jpgDeuet eo er maez ar manga kentañ e brezhoneg "An neñva, Rouanez ar forbanned". Ur plac'h yaouank ha koant eo, rouanez ar forbanned, a vez laeret geti d'ar re fall (strolladoù laerion) evit reiñ d'ar re baour (bet laeret get re fall, c'hwi wel ?). Ur sort Robin ar c'hoadoù eo met hep koadoù, ha koantigoc'h moarvat (met n'eus ket foto ebet ag ar paotr Robin, n'hellomp ket gouiet neuze). Xing Ling eo he añv, ur stourmerez "dant ha prim" met n'he deus ket james lazhet den emezi... Skoet, ya, met hep lazhiñ. Ha n'emaomp ket e Bro Saoz met e Bro Sina da vare "marevezh ar Rouantelezhioù" (XIe-IIe kantved araok Jezus). Brezelioù etre ar roueed, emgannoù, krogadoù, strolladoù torfetourion a bep sort hag e pep lec'h e Sina, hag ar re vunut gwasket evel da gustum...

Xing Ling a zo e foetan bro hag en emgav get ur bochad tud drouk, fall ha vil, (ar re fall a zo vil evel rezon), skoet ha trec'het int geti. Met unan zo kreñvoc'h evit ar re all. Normal eo, ur "c'hi chied" eo (un euzhvil, kwa). Rouanez ar forbanned zo tost bout trec'het (ha debret ?) getan met dont a ra a benn da flastriñ an euzhvil se, ouf. Met muioc'h a euzhviled a zo er vro (n'heller ket mui bout trankil !) ha tri all a zegouezh diouzthu ! Skuizh marv eo Xing Ling, penaos en em dennañ ? Klask a ra mont kuit met tapet eo ha trec'het vo da vat ar wezh mañ. Eurusamant, daoù baotr yaouank a zegouezh ivez, kreñvoc'h c'hoazh. Ar re se a zeu ag an "neñva", ur strollad tud kuzhet er mennezioù uhel a glask studiañ arzoù emgann ha monet araok get o "galloudoù spered"...

Skrivet ha treset eo bet an istor se get Wee Tian Beng, un den a Singapour. Troet e brezhoneg get Kristin David, Katell Leon ha Visant Roue. Bourrapl eo hag aesd da lenn, fent zo memestra daoust d'ar grogadoù e leizh (hag o c'havan un tammig hir)... An tresadennoù zo kaer. N'em boa ket bizkoazh lennet ur manga, ha n'on ket deuet da vout gaga get ar manga memestra, met lenn a rin an eil lodenn get plijadur, rak n'eo ket echu an istor e fin al levr...

Christian Le Meut 

 An Neñva, rouanez ar forbanned, éditions du Temps/Toki, 22 rue Racine, 44 000 Naoned/Nantes. Tél. 02 40 73 35 26. 8,90 euros. 

Un manga en breton : Le premier manga en breton est paru, traduction d'un livre écrit par un auteur de Singapour. Beaucoup (un peu trop) de batailles et de combats de toutes sortes à mon goût mais il y a aussi de l'humour, des personnages, de l'intelligence, des surprises; finalement, ce premier tome m'a donné envie de lire la suite même si je ne suis pas devenu gaga des mangas. Existe aussi en français. 

05/12/2006

La chasse à l'enfant continue

Communiqué du Réseau éducation sans frontières (05/12/2006). Depuis, cette famille a été expulsée au Kosovo :

"Après 20 jours de rétention et l’échec d’une première tentative d’expulsion particulièrement violente de la famille  Raba, le ministre de la chasse à l’enfant récidive : il se prépare à chasser les parents et les enfants sur un avion militaire pour une destination où le pire les attend peut-être. On ne dispose plus que de quelques heures  pour tenter de sauver la famille RABA et ses trois enfants (Qirim 7, Dashnor 4 et Dashrujé 3 ans). Il s’agit d’une famille Kosovare qui a refusé de participer à des exactions anti-serbes à la fin de la guerre du Kosovo et qui, depuis est persécutée par les anciens de l’UCK devenus policiers. La menace sur leur vie est très réelle en cas de retour au pays. Ils ont demandé le statut de réfugié en 2001. Tout les frères et sœurs de M. Raba l’ont obtenu, pas eux.

Le 17 novembre, ils étaient arrêtés à Gray, petite ville de Haute-Saône où ils s’étaient établis et où les enfants étaient scolarisés.  Le 2 décembre après 17 jours dans les horreurs de la République que sont les centres de rétention, ils étaient expédiés sur Paris en vue de leur expulsion sur Pristina. Deux passagers du vol Lyon Paris, (dont un élu du Conseil régional) qui exprimaient leur opinion sur le spectacle qu’Air France leur mettait sous les yeux étaient, plaqués au sol et menottés avant d’être mis en garde à vue.
A Roissy, en voyant l’avion qui devait les faire disparaître, Madame Raba s’est débattue avec l’énergie du désespoir tandis que son mari était maintenu saucissonné et bâillonné dans une autre voiture avec ses enfants.  Outré de ce qu’il voyait, le commandant de bord a refusé l’embarquement.

Ce matin, 5 décembre, les Raba étaient présentés à la cour d’appel du juge des libertés qui a décidé de les maintenir 5 jours de plus en rétention, ouvrant ainsi la voie à une expulsion quasi certaine : la préfecture de Haute-Saône a fait savoir qu’ils seraient montés dans un avion militaire venu de Villacoublay mercredi 6 décembre à 10h15. Bien sûr, rien ne garantit que la police aux frontières et le préfet ne mentent pas.

A l’heure où nous écrivons, au lieu d’être ramenée au centre de rétention de Lyon comme le prétendait la police, la famille a disparu. Selon certaines rumeurs, elle serait en route pour Toulouse, pour la couper de ses soutiens.

Le RESF appelle tous les enseignants de ce pays à consacrer quelques instants à parler des droits de l’Homme et de l’Enfant à partir de l’exemple de la famille Raba. Il appelle d’autre part les enseignants à se rassembler avec les élèves dans la cour des établissement à 10h15 (heure annoncée du décollage de la prison volante du gouvernement) afin d’avoir une pensée pour les enfants et les parents bannis. Il appelle enfin les enseignants de tous les établissements à disposer en évidence dans le hall des écoles, dans les salles de classer, dans les réfectoires et les CDI trois chaises vides  portant une affichette avec le prénom et  l’âge de chacun des enfants. Et ce sera ainsi à chaque fois que le ministre de la chasse à l’enfant sévira.

Les photos des enfants sont disponibles à l’adresse http://www.educationsansfrontieres.org/message.php3?id_message=430

De plus, le RESF appelle tous ceux qui le peuvent à faire connaître leurs réactions aux responsables : le préfet de Haute-Saône, le ministre de la Chasse à l’enfant, le premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et la Minuk (afin que les Raba aient une chance d’être protégés si par malheur le gouvernement s’entêtait)"