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21/10/2009

Des Innus et des Bretons

En début de ce mois une délégation du Québec est venu en pays d'Auray, composée de Québécois d'origine européenne, et d'Innus, un des peuples premiers du Québec, qui vit le long du fleuve Saint-Laurent, au nord-est du Québec. Ce peuple était autrefois appelé "Montagnais". Les trois représentants innus ont émis le souhait de rencontrer des personnes travaillant pour la culture et la langue bretonne, et c'est ainsi que la délégation a été reçue au local de l'association Kerlenn Sten Kidna, par des membres de l'association, dont moi. Nous avons pu échanger pendant près de deux heures et les trois membres du peuple innu nous ont dit leur attachement à leur langue et comment ils ont été la cible d'une politique d'acculturation. Jusqu'à il y a une trentaine d'années, les enfants innus étaient envoyés dans des internats catholiques afin d'y apprendre le français et  le mode de vie sédentaire. Leurs parents avaient déjà été, au milieu du XXe siècle, enfermés dans une réserve alors qu'ils étaient, jusque là, des nomades, se déplaçant sur des territoires précis. La politique d'acculturation n'a plus cours, l'enseignement se fait en langue innue, mais les traces sont profondes. Les adultes sont inquiets quant à la pratique de leur langue par les jeunes générations.

Un témoignage de cette rencontre est visible sur le site internet du quotidien Le Télégramme :

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/a...

 

 

 

18/10/2009

Bro An Alré : Bretoned ha Innued

Tud a vro-Gebek a zo deuet da Vreizh ha da Vro An Alré, e penn kentañ ar miz mañ, da sevel liammoù ekonomikel ha sevenadurel. Ar re-se a oa ag ar Minganie, ur rannvro a zo a-hed ar ster bras Saint Laurent, e reter Bro Gebek, a-dal da zDouar nevez. E-mesk an dek den deuet, tri a oa ag ar meuriad Innu, ur bobl a oa e chom du-se araok ma oa degouezhet an Europeaned evel Jakez Kartier, paotr a Vreizh kaset du-hont get Fanch ar c'hentañ er chwec'hzekved kantved... An tri den, ar chef Jean-Charles Piétacho, ha div vaouez, o deus kontet da izili Kerlenn Sten Kidna (an Alré), d'ar sadorn tri a viz-mañ, penaos, un nebeut bleadeù zo, e veze kaset bugale an Innued daou c'hant kilometre ag o pro, da vout skoliataet e skolioù privez, hep goulenn netra d'o zud, da zeskiñ galleg ha sevenadur ar re wenn. An Innued a oa kantreourion, forset int bet ivez da chom ba' lec'hioù resiz ("réserves"), e kreiz ar c'hantved paseet, ha n'hellont ket mui kantreal. An traoù-se a zo bet enduret, gouzanvet get tud a zo bev c'hoazh. Echu eo bremañ met roudoù a chom ag an darvoudoù spontus-se; ha bec'h a zo etre ar "pobloù kentañ" hag ar C'Hebekiz. An Innued o deus lâret d'an Alreiz pegen talvoudus eo o yezh dezhe, a zo en arvar, un tammig evel ar brezhoneg...

Setu al liamm :

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/a...

20/11/2008

BD : Magasin général

magasinquatre327.jpg"Confessions" : setu anv pedervet lodenn ar Magasin général, ur vandenn dreset savet a-stroll get Loisel ha Tripp. An daou zen a skriv ha dres an istor-se abaoe un nebeut bleadeù bremañ. Al lodenn gentañ, "Marie", a oa bet embannet e 2006 (get Casterman).

Ni 'zo e Bro gKebek, war dro 1930, ba' ur barrez vihan war er maezioù, Notre-dame les Lacs. Marv eo ar paotr a zalc'h ar stal nemetan a zo er vourc'h. Marie, e intanvez, a gendalc'h war e lerc'h, met diaes eo geti... Met ur paotr all, Serge, a zegouezh er vro, get e marc'h tan, unan drol anezhan. Hag e savo karantez etrezo, hag en em zimezo ?

Tiegezhioù all a zo : ar re Godbout, Ouelette, Roberge, Gladu, Allaire, ha c'hoazh. Ur maer kozh, ur beleg yaouank, mignon get ur munuzer ha ne ya ket d'an iliz... O buhez pemdeziek a zo diskouezhet deomp, get fent ha teneridigezh, get tresadennoù kaer spontus. Hag an dud a gomz ur galleg bourrapl da lenn, rannyezhel awalc'h met aes da gompren.

En français : "Confessions" est la quatrième partie du Magasin général, une bande dessinée réalisée conjointement par Loisel et Tripp qui écrivent et dessinent cette histoire depuis plusieurs années maintenant. La première partie, "Marie", était parue en 2006 chez Casterman.

Nous sommes dans les années 1930 dans une petite commune du Québec, Notre-dame les Lacs, à la campagne. L'homme qui tenait le seul magasin du bourg est décédé et sa veuve, Marie, continue à sa suite, mais avec du mal... Mais un autre homme, Serge, arrive au village, sur sa moto, un original, celui-là. S'aimeront-ils ? Se marieront-ils ?

Il y a d'autres foyers : les Godbout, Ouelette, Roberge, Gladu, Allaire, etc. Un vieux maire, un jeune curé ami avec le menuisier qui, lui, ne fréquente pas l'église... Leur vie quotidenne nous est montrée, avec humour et tendresse, et des dessins somptueux. Et les personnages parlent un français savoureux, dialectal mais facile à comprendre.

Christian Le Meut

 

04/09/2008

Le québécois : langue à part entière ou dialecte du français ?

Mardi dernier je suis allé voir un film québécois, "Les 3 p'tits cochons" de Patrick Huard. L'histoire de trois frères réunis autour de leur mère malade, de leurs vies sentimentales. Très drôle, un peu cru. Le film était donc un en français, logique, puisque l'on parle français au Québec (et d'autres langues), mais une bonne partie était sous-titrée.... en français de France ! Et ce n'était pas inutile pour comprendre quelques passages des dialogues. "Je ne vais pas me faire pogner" dit l'un des personnages pour "je ne vais pas me faire attraper" (il a le projet de tromper sa femme...). "Hostie", "tabernacle" sont manifestement grossiers en québécois.

Il y a quelques années un autre film québécois (assez drôle lui aussi), CRAZY, était partiellement sous-titré en français...

Aux gens qui, comme moi, parlons et militons pour les langues régionales, leur reconnaissance officielle en France par exemple, il est souvent opposé que nos langues régionales ne seraient pas unifiées, qu'elles comportent des dialectes, des sous-dialectes, ce qui est vrai. Mais c'est vrai pour toutes les langues, officielles ou pas. Alors le québécois est-il devenu une autre langue ? Est-ce encore du français, ou un dialecte du français ? 

Christian Le Meut 

08/02/2008

Chronique québécoise : "L'accommodement des cocus"

"L'accommodement des cocus" est le titre d'une chonique (mentionnée sur les sites "Diwan Breizh" et "Oui au breton") de Joseph Facal (Le Journal de Montréal) le 16/01/2008, sur l'utilisation du français à Montréal. Mais si vous mettez "breton" à la place de "français", ça marche aussi, à quelques détails  près...

"Vous êtes dans le coma depuis longtemps si vous avez été surpris par notre enquête sur le recul du français dans les commerces de Montréal.
Toutes les sociétés se construisent des mythes pour se justifier et se donner bonne conscience. Dans ces mythes collectifs, il y a du vrai, du faux et de l'exagéré.
L'un de nos mythes les plus tenaces est notre amour profond pour la langue française.
Je le dis comme je le pense: la grande majorité de nos concitoyens s'en fout royalement, même si elle prétendra toujours le contraire.
Mettons que vous aimez votre femme, vos enfants ou votre chien. Logiquement, vous en prendrez soin et vous vous choquerez si on leur fait du mal, non?

Foutaises

Si nous aimions vraiment notre langue, on en prendrait soin tous les jours plutôt que de se réveiller collectivement une ou deux fois par demi-siècle.
Si nous aimions notre langue, nous ne laisserions pas notre gouvernement en faire sa trente et unième priorité et nous dire qu'elle avance quand elle recule.
Si nous aimions notre langue, nous n'aurions jamais permis à quelqu'un qui la massacrait comme Jean Chrétien de nous représenter dans le monde entier pendant tant d'années.
Si nous aimions notre langue, nous n'accepterions pas que l'on fasse passer pour des dinosaures ou des ceintures fléchées ceux qui se battent pour elle avec des moyens de fortune.
Si nous aimions notre langue, nous ne trouverions pas des allures de prétentieux à ceux qui s'efforcent de bien la parler.
Si nous aimions notre langue, vos enfants ne me regarderaient pas comme un martien quand je déplore leurs lacunes en français.
Si nous aimions notre langue, on ne laisserait pas Air Canada nous rire au nez depuis des décennies.

Blâmes

Et de grâce, ne venez pas blâmer les immigrants.
Si vous dites au Pakistanais qui loue des vidéos au coin de la rue que la majorité au Québec parle français, il vous répondra que c'est vous qui êtes une minorité dans un Canada multilingue. Et il aura raison.
Si vous émigrez en Espagne, vous apprendrez d'abord l'espagnol ou le catalan?
De toute façon, si vous haussez le ton, il vous traitera de chialeux ou de raciste, et ilyaneuf chancessurdixquevousprendrez votre trou.
Mon garçon joue au soccer. Tous les parents de l'équipe sont francophones sauf une dame anglophone, qui est charmante et parle un français très correct.
Systématiquement, les francophones s'adressent à elle en anglais. Elle ne le demande même pas. Voulant être gentils, ils ne voient pas l'immense signification collective de leur petit renoncement individuel.
Non, je ne blâme pas le peuple.

Éviter la bataille

Depuis des générations, une partie de son élite lui prêche qu'il y a toujours moyen de moyenner, qu'il ne faut surtout pas se «chicaner», qu'il faut être «ouvert», «moderne», «tolérant», que toute posture un peu verticale équivaut à vouloir rejouer la bataille des plaines d'Abraham.
Cela laisse des traces. Comme disait Jean Chrétien, «que voulez-vous...».

Joseph Facal

http://www.canoe.com/infos/chroniques/josephfacal/archive... 

26/11/2007

BD : Magasin général, tome 3, Les hommes

1edeab7f5062de367923012173419546.jpgGoude bout kinniget deoc'h, dec'h, albom nevez Lucky Luke troet e brezhoneg, setu bremañ ur vandenn-treset all, e galleg ar wezh-mañ : Magasin général, skrivet get ur galleg disheñvel doc'h ar pezh a vez komzet geneomp e Frans hiriv an deiz, met komprenapl memestra...

Après vous avoir présenté, hier, l'album de Lucky Luke traduit en breton, voici une nouvelle bande-dessinée, Magasin général, en français cette fois, mais un français bien différent de celui que nous parlons aujourd'hui, tout-à-fait compréhensible quand même...

Le tome 1 était paru en 2006 et commençait par un deuil : dans la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs, une commune reculée du Québec, dans l'entre deux guerres, Félix Ducharme venait de mourir. Un personnage important : il tenait le magasin général, indispensable à la survie de la petite communauté. Sa veuve, Marie, allait-elle, seule, pouvoir tenir le magasin ? Toute la communauté se pose la question... Car le vrai héro de cette BD, c'est toute une communauté rurale de fermiers, bûcherons, menuisier, curé, enfants (des "ti-culs"), épouses et maris, dans leur vie quotidienne il y a environ 80 ans. Les hommes partent chasser (trappeurs) ou "carder" le bois pendant l'hiver.

51e360e33f264f56b854e92fac524154.jpgJustement, cet hiver là, un nouveau venu apparaît dans le village : Serge Brouillet. Un voyageur à moto tombé en panne. Marie lui donne refuge. Serge vient de Montréal, a vécu en ville, mais sait tuer le cochon - il est vétérinaire -, et a appris la cuisine à Paris, après avoir combattu sur le front pendant quatre ans... Bloqué, il s'installe, se plaît dans ce village et invite chaque famille à venir manger des mets raffinés cuisinés par ses soins. Finalement, il ouvre un restaurant de cuisine franco-québécoise, "La raviole", dans le magasin même de Marie qui ne semble pas insensible à son charme. "Hostie !".

Le troisième tome vient donc de paraître, il s'appelle "Les hommes". Ceux-là reviennent de la saison d'hiver à travailler le bois et n'apprécient guère le changement. Leurs épouses leur servent des mets nouveaux jusque-là inconnus, leur reprochent leurs manières, louent les qualités de M. Brouillet, et ont appris à leur dire "non"... Les hommes s'échauffent et finissent par démolir la cabane qu'habitait Serge, l'étranger, qui se résoud à quitter le pays. Mais l'histoire n'est pas finie, deux rebondissements achèvent cette troisième partie d'une série qui devrait en compter six.

6c04fa6b4c54319d9700b07b96e77563.jpgRégis Loisel et Jean-Louis Tripp, deux auteurs réputés de bande dessinée, concoctent le dessin (superbe) et le scénario de cette histoire plaisante et chaleureuse. Jimmy Beaulieu apporte son aide pour l'adaptation des dialogues en québécois. 

Magasin général, Loisel et Tripp, Ed. Casterman. 

 

 

06/12/2006

Bandenn dreset/BD : Magasin général, le tome 2 est paru

medium_magasin118.jpgLe Magasin général zo ur vandenn dreset bet savet get Loisel ha Tripp. An eil lodenn a zo nevez deuet er maez : "Serge". Ni zo er bleadeù 1930 barzh ur barrez vihan a vro Gebeg, pell war er maezioù, parrez Notre dame des lacs”. Krog a ra fall awalc’h an traoù : un den zo marv, Felix Ducharme, e leskel un intanvez, Marie, trist bras... Marie ha Félix a zalc’he ar “magasin général”, ar stal nemetan er barrez, e lec’h ma vez gwerzhet razh an traoù : boued, dilhad, orjal, evajoù, botoù... Hag e chomo Marie da zalc’h ar stal se ?

Bez zo er barrez un den nevez erruet : ur beleg, unan yaouank. Ha setu al lennourion da heuliañ buhez pemdeziek tud ar vro : ar gov hag e familh, al labourision douar, ar vugale, ar munuser hag a zo e sevel ur vag, ar vestrez skol hag an “draveurs”. Ar re se zo paotred a ya da labourad pell ag ar gummun evit mont da droc’hiñ koad ha d’er c’has en dro dre ar sterioù. Bep bloaz ur gouel vras a avez savet ur wezh deuet en dro ar wazed se er barrez, get sonerezh ha dansoù, met treiñ a ra fall an traoù ar bloaz mañ... !

En eil lodenn un den nevez a zegouezh : Serge. Un estranjour a gomz evel ar Fransizion met n'eo ket, un den a gKebek eo. A sort istor karantez a grog etrezan ha Marie met... Difonnapl awalc'h.Bourrapl eo da lenn, get fent, doujans ha tenerded; tresadennoù kaer. Komzet vez galleg get an dud, met mod Kebek.

Embannet get Casterman.

medium_magasin136.3.jpgEn français : Voici une bande dessinée réalisée par Loisel et Tripp, et qui montre la vie quotidienne d'une communauté villageoise dans le Québec des années 30. Félix Ducharme vient d'y mourir. Son épouse, Marie, restera t-elle tenir l'unique magasin de la commune, celui où l'on trouve tout ? Et puis il y a le nouveau curé qui sympathise avec le menuisier anticlérical, les enfants, les paysans, l'institutrice enceinte... C'est drôle, tendre, triste, délicat, comme la vie, et les dessins sont très beaux. Les personnages parlent français mais à la façon du Québec il y a 70 ans. On dit "chauffer" pour conduire une voiture. Le deuxième tome vient de paraître, il est dans la même veine avec l'arrivée d'un nouveau personnage, Serge. Une histoire d'amour commence entre lui et Marie mais... doucement.

Editions Casterman. 

06/03/2005

Huroneg ha brezhoneg

Salut pennoù diliv !

Ar pezh c’hoari “Malachap story” zo bet kinniget e Langedig evit ar wezh kentan e miz Geñver 2005 get ar strollad C’hoarivari. Ar pezh c’hoari-se zo bet skrivet e galleg hanter c’hant vloaz zo get René de Obaldia, ha get un titl all : “Du vent dans les branches de sassafras”. Savet oa bet e Paris get Michel Simon. Me zo e barzh ar strollad C’hoarivari; klasket hon eus da sevel ur western farsus e brezhoneg. Tri zen doa labouret e-pad ur blead evit lakaat ar pezh c’hoari-se e brezhoneg. Goude bout graet al labour-se, ni, ter aktourez ha pemp aktour, da labourad tost ur bleiad hanter c’hoazh. Savet eo bet ur c’hlinkadur get unan ag an aktourien, ur sort ranch, ha gwiskamentoù a zo bet savet ivez.

Ha setu, prest oamp da c’hoari e Langedig e kreiz miz Genver. Daou gant ugent a dud zo daet d’hon gwellet, tud kozh, bugale, tud yaouank, ha tud en oad. Bourrapl eo bet din klevout tud c’hoarziñ, c’hoarziñ e brezhoneg. Ar sadorn da nozh oa daet kentoc’h tud yaouank, hag ar sul, kentoc’h tud kozh; ha n’o deus ket c’hoarzet evit ar memes traoù. Tud kozh zo, deus komzet e pad ar pezh c’hoari; ar pezh oa fentus evidomp-ni ivez, ar al leurenn... Hag ar re-se da strakal an daouarn goude bep leurenn kazimant...

Kontiñ a ra “Malachap story” buhez ar familh Gourvenneg, labourizion douar er C’hentuky, e penn kentan an triwec’hved kantved... Bez zo an tad, Job, ar vamm, Anna, ar mab, Kevin, ar plac’h, Jennifer, hag un den kouviet, an doktor ar Floc’h, medisinour sanset. Met an Indianed, an Huroned, zo ar hent ar brezel. Hag un Indian, Lagad Klujar, mignon d’ar re Gouverneg, a zeu evit lâr dezhe da vonet kuit. Lagad klujar a gomz hanter brezhoneg hag hanter huroneg ar al leurenn, neuze. Met n’eo ket huroneg da vat, huroneg “d’opérette” ne lâran ket. Diaes vehe bet lakaet huroneg gwir er pezh c’hoari-se peogwir eman marv, ar yezh-se...

Pevar bloazh zo m’boa en em gavet get ur penn bras ag ar bobl Huron e Bro Gebek, ar chef Max One Onti Gros Louis. Daet oa e Breizh hag e Frans da zispleg buhez e bobl hiriv an deiz ha da glask ivez roudoù e yezh a orin...

Max One Onti Gros Louis en’doa anavet ur voereb dezhan a oa an hini nemeti a ouie c'hoazh komz huroneg. Met marv eo tri ugent vloaz zo. Ur beleg gall, bet d’ar C’hanada ar-dro tri c’hant vloaz zo, en’doa savet al levr nemetan skrivet en huroneg. Ur geriadur huroneg-galleg eo. A gres d’ar levr-se ez eus tu da sevel en dro yezh an Huroned... Met ne vo ket aes adlansiñ an huroneg memestra. Chom a ra 3.500 Huron hepken e Bro Gebek. En ur “reserve” emaint e chom evit al lodenn vrasan. Droad zo bremañ da gelenn huroneg er skolioù. Bugale ar meuriadoù amerindian a vez skoliatet en o yezhoù a oriñ abaoe tregont vloaz er C’hanada hag ur bochad pobloù amerindiane a gomz c’hoazh o yezhoù a orin du-hont.

Pell on ag ar pezh c’hoari Malachap Stori ? Pas kement-se. Ar-dro ur pezh c’hoari e brezhoneg-gwenedeg e vez savet bep bloaz er Morbihan. E Breizh a bezh a vez savet tri pe pevar pezh c’hoari all bep bloaz. Mod se a vez lakaet brezhoneg ar al leurenn. Tud a zeu da wellet ar pezhoù c’hoari-se a bik o c’halon, a laka de houeliñ, da zeskiñ, pe da c’hoarziñ. Ha keit ma vo c’hoarzhet e brezhonega chomo bev ar yezh !
Christian Le Meut