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11/02/2009

Italie : les médecins pourront dénoncer les sans-papiers!

"En Italie, le Sénat vient d’adopter un amendement de la Ligue du Nord – parti d’extrême droite membre de la coalition gouvernementale – qui prévoit que les médecins recevant un patient qu’ils soupçonnent d’être un clandestin se verront délivrer du secret professionnel.
« Les médecins auront la possibilité de signaler les personnes en situation irrégulière, alors qu’avant ils avaient l’interdiction de le faire », a déclaré Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien. Le texte est présenté comme une possibilité donnée aux médecins de rompre le secret professionnel s’ils estiment qu’il y a un danger sur le plan sanitaire.

Les députés devront également approuver ce texte pour qu’il soit applicable, mais d’ores et déjà associations et médecins s’y opposent vigoureusement.  Les évêques catholiques ont eux aussi rappelé que « le degré de civilisation d’un pays se mesure aussi à l’assistance qu’il est en mesure de fournir aux personnes faibles et vulnérables qui se trouvent sur son territoire ».
Le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, juge la nouvelle disposition « honteuse et raciste » et le plus grand syndicat italien, la Cgil appelle à la désobéissance civile."

http://www.viva.presse.fr/Les-medecins-italiens-pourront-...

22/10/2008

Déclaration des droits de l'enfant : rappel

"Article 30 de la déclaration des Nations Unies sur les droits de l'enfant (1989)"

"Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d'origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe."

09/10/2008

Rwanda : ur skouer ? Un exemple ?

Hag e vehe Bro Rwanda ur skouer e keñver gwirioù ar merc'hed ? Du-hont, abaoe an dilennadegoù diwezhan, e miz Gwengolo, 56 % ag ar gannadoù a zo maouezed. Hag e Bro C'Hall ?... 18,5 % (22 % er senad). Aet eo ar maout etrebrodael get ar Rwanda ! Ar pezh ne dalv ket e vehe ar vro-se ur skouer e keñver gwirioù mab den memestra. Met Bro Frañs deus strivoù d'ober c'hoazh war an dachenn-se.

Est-ce que le Rwanda est un exemple en matière de droits des femmes ? La-bas, depuis les dernières élections, au mois de septembre, 56 % des députés sont des femmes ! Et en France : 18,5 % (22 % au Sénat) ! Le Rwanda obtient ainsi le record international. Ce qui ne signifie pas que ce pays soit un exemple en matière de droits de l'Homme pour autant. Mais la France a encore des efforts à faire dans ce domaine.

Source/Mamenn : Courrier international 02/10/2008.

 

04/08/2008

Droits de l'Homme : décès de Jean-Jacques de Félice

Jean-Jacques de Félice, avocat défenseur des droits de l'Homme depuis des décennies, est décédé dans la nuit du 26 au 27 juillet, dans une grande indifférence médiatique. Gérard Ponthieu lui rend hommage sur son blog :

gponthieu.blog.lemonde.fr/2008/08/01/jean-jacques-de-feli...

12/10/2007

ONU : une visite qui n'a guère fait de bruit...

Une experte indépendante vient d'enquêter en France pour le compte de l'ONU, sur la situation des minorités. Cette visite n'a guère fait la une des médias, et les conclusions sont plutôt passées sous silence... Etonnant, non ? Voici ce qu'écrit à ce sujet le site Eurominority:

"L'Organisation des Nations Unies a mandaté une experte indépendante pour faire le point sur la situation des minorités en France. Mme Gay McDougall conclut son rapport de manière sévère. Elle critique la manière dont les immigrants sont traités. Selon ses conclusion en France, le racisme est « vif et insidieux ». Racisme qui est souvent « dirigé contre les minorités 'visibles' d'ascendance immigrée ». Elle attaque donc les « rigides notions de l'identité nationale française », qui refusent les différences culturelles, religieuses ou linguistiques. L'ONU a rappelé, dans ce sens, le « refus historique » de la France d'admettre le concept de « minorité » en son sein. La reconnaissance des différences ne doit pas être considérée comme une menace aux principes d'unité et d'égalité. « En France, il reste beaucoup à faire pour accepter la diversité culturelle » a-t-elle conclu recommandant d'établir un cadre étatique pour mettre en marche des politiques effectives pour en finir avec la « discrimination généralisée » contre les minorités."

http://www.eurominority.eu/version/fra/reports-detail.asp...

17/07/2007

La chasse à la grand-mère est ouverte !

Communiqué du Réseau Education sans frontières : "Le droit de vivre en famille ne doit pas avoir de frontières !

" Mme Thérèse Kopia, en France depuis 2003, malade, sans-papiers, grand-mère de 68 ans et demi, avait été arrêtée le 19 juin 2007 dans des conditions particulièrement inacceptables. Entre 8h30 et 9h, sept à huit policiers en civil, dont des femmes, font irruption dans le petit appartement de Mainvilliers (Eure-et-Loir), au domicile de sa fille, et se livrent à une fouille minutieuse, comme s’il s’agissait de la recherche d’un criminel dangereux !

Arrêtée dans son bain ! 
Ils découvrent la grand-mère dans son bain, une policière est chargée de l’en extirper. Thérèse est placée en rétention au commissariat de la police nationale de Chartres, Eure-et-Loir, du mardi 19 au mercredi 20 juin, puis emmenée, vers 20h, direction aéroport de Roissy et vol Air France de 23h 15 pour Bangui, Centre Afrique... Mais elle ne partira pas. Devant le désespoir de cette femme âgée, malade, qui laisse en France une grande partie de sa famille, l’émotion de sa famille, la solidarité spontanée et pacifique les passagers qui ont refusé de monter dans l’avion et le soutien de tous ceux présents à l’aéroport, Thérèse n’a pas été embarquée. Elle a été mise en garde à vue à Roissy, puis libérée le 22 juin du dépôt de Bobigny (93), une fois de plus grâce à la mobilisation citoyenne…

Mais elle est inculpée pour refus d’embarquement et comparaîtra jeudi 19 juillet à 13 h devant la 16ème chambre du Tribunal de grande Instance de Bobigny. Elle risque une lourde amende et une peine de prison. Une condamnation serait un traumatisme insupportable pour cette femme qui n’a rien d’autre à se reprocher que la volonté de vivre dans sa famille et de vieillir tranquillement en France parmi les siens. Thérèse Kopia ne représente aucun danger pour la République ! A 68 ans, elle
n’aspire qu’à vivre en France entourée de sa nombreuse famille. (4 filles régularisées dont 2 françaises et 19 petits enfants français).
Ajoutons qu’en Centrafrique, le système médical est catastrophique.

Cette tentative d’expulsion et ces poursuites sont le produit d’une logique politique, celle qui voit l’immigration présentée comme un
problème ou une menace pour « l’identité nationale », celle qui veut faire du chiffre en matière d’expulsion et fait de l’immigration familiale une cible au mépris des droits les plus élémentaires (pourquoi les enfants et les petits enfants de Thérèse devraient-ils être privés de leur grand-mère ?), celle qui frappe doublement  des migrants originaires de contrées en butte aux ravages de la misère et de guerres trop souvent alimentées par les pays mêmes qui barricadent leurs frontières contre les réfugiés et migrants « subis », celle qui conduit à encourager des réflexes xénophobes dans une partie de la population française.

Procès jeudi prochain 
Mais la vigilance et la solidarité ne faiblissent pas parmi les citoyens, de plus en plus nombreux à refuser la « chasse à l’étranger »,
comme le montre la réaction fréquente des personnels d’Air France (conférence de presse des syndicats d’Air France du 12 juillet 2007) et des passagers, qui tentent pacifiquement de s’opposer à la violence disproportionnée des éloignements forcés.
RESF réaffirme la conviction de tous ceux qui, sur le terrain, agissent pour le respect concret des Droits de l’Homme, que seule une
régularisation des sans papiers, la reconnaissance du droit d’asile, des droits de vivre en famille, de travailler, de se soigner, permettraient d’en finir avec des situations qui heurtent violemment la conscience humaine et déshonorent la république.

Venez nombreux exiger la relaxe et la régularisation de Thérèse : jeudi 19 juillet 2007, à 13H, tribunal de Grande Instance - 173 avenue P.V. Couturier – Bobigny (M° Picasso)".

04/06/2007

Des expulsions en toute humanité

Cru entendre ce matin sur France Inter : "Drïss Hortefeu a fait de nouvelles déclarations"... Comment ça, un "Drïss" au ministère de l'Identité nationale, dingue ! Mais non, c'est Brice, bien sûr.  Et pendant ce temps les expulsions continuent, en toute humanité bien-sûr ! Voici quelques alertes du Réseau Education sans frontières : 

"LES HORREURS DANS TOUTES LEURS NUANCES
Christiane France ne doit pas rester derrière les barreaux du centre de rétention de Lyon !
Sa chaise de l¹école Berthelot ne doit pas rester vide !
Christiane France, scolarisée en CE2 à l'école primaire Berthelot à Lyon  7ème, et son père Mr Kweleng  ont été arrêtés  le 30 mai au matin à leur domicile. Ils ont été placés au centre de rétention de Lyon. Ils sont de nationalité camerounaise.
Lui est venu en France en 2003 pour des problèmes de santé. Il a été suivi régulièrement  et opéré il y a peu d’une oreille. De ce fait, tout déplacement en avion lui est fortement déconseillé. Sa fille l'a rejoint en août 2006; elle a également des problèmes de santé. Des titres de séjour pour étranger malade ont été demandés.... mais refusés.
L'APRF sera jugé au Tribunal Administratif de Lyon lundi 4 juin à 10h30.
Enseignants et parents d’élèves sont choqués et se mobilisent. Trois instituteurs ont rendu visite à Christiane en prison. Une pétition circule, elle est en ligne  http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article6412.
Des enseignants de l’école seront en grève pour se rendre au tribunal lundi. Des parents s’y rendront également avec  leurs enfants. Lundi 4 juin : La FCPE sera dès 7h50 devant l¹école pour faire signer la pétition. RESF appelle à un rassemblement  à partir de 16h30 devant l¹école. Il faut continuer à faxer, mèler, téléphoner à la préfecture.préfet du Rhône Jean Pierre Lacroix   Fax 04 78 60 49 38   jean-pierre.lacroix@rhone.pref.gouv.fr
Secrétaire général Monsieur Bay   FAX  04 72 61 60 86  -  tel 04 72 61 65 00 christophe.bay@rhone.pref.gouv.fr


La famille Pelou Bosala de Toulouse a été transférée dans la nuit de jeudi 31/05 à vendredi 1/06 au centre de rétention de Lyon. Cette famille originaire de RDC, a été déboutée du droit d'asile. Séphora, née à Toulouse, il y a trois ans, n’est pas encore scolarisée. Mais la chasse au tout petit enfant est-elle plus honorable que la chasse à l’enfant ?Un maintien pour quinze jours, confirmé par le JLD malgré différents problèmes sur la procédure d'interpellation. Ils ont été arrêté à Toulouse en même temps que deux autres familles, dont celle transférée à Marseille maintenant libérée. La troisième famille a été maintenue à Toulouse. Le père et les enfants ont finalement été libérés mais la mère est encore en rétention.Fax préfecture de Haute-Garonne : 05 34 45 37 38
Mail : andre.viau@haute-garonne.pref.gouv.fr

Enfin, un cas plus difficile, chacun agira en conscience : Monsieur Beddiaf, algérien de Morsang sur Orge (91), en France depuis 1972 est menacé d'expulsion. Il est, en effet frappé d'une interdiction du territoire suite à une condamnation il y a dix ans à quatre ans de prison sous l'accusation de participation à une entreprise terroriste. Même si sur ces questions la police ratisse large, l'accusation n'est pas bénigne. Cela étant, il a été condamné, il a purgé sa peine. Son interdiction du territoire venait à échéance dans 2 mois. Il vit en France depuis 35 ans, tous  ses enfants sont français. M. Beddiaf qui est aussi chef d'entreprise (bâtiment, agréée par GDF, ça n’a l’air de rien, mais cela témoigne de la participation à la vie sociale et économique) et qui fait travailler plusieurs personnes est surtout père de 12 enfant dont 6 qui ont entre 5 et 17 ans et sont encore scolarisés. Ces enfants ont sans aucun doute besoin de leur père pour continuer à vivre et étudier dans le pays qui est le leur. Ceux qui pensent que la double peine ne doit pas s'appliquer peuvent s'adresser au préfet des Hauts de Seine (Nanterre). Tel : 0 821 80 30 92Fax 01 47 25 21 21
Préfet Michel Bart michel.bart@hauts-de-seine.pref.gouv.fr
Secret Gal Philippe Chaix  philippe.chaix@hauts-de-seine.pref.gouv.fr
courier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr <courier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr> 

Fin du communiqué. 

06/05/2007

Fichage génétique des enfants : c'est déjà devenu possible

Bizarre, l'histoire ci-dessous n'a pas l'air de faire la une des médias depuis hier, et pourtant... Pas moins de 330.000 personnes sont désormais enregistrées au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), et la loi Sarkozy n'interdit pas d'y enregistrer des enfants...

Source : Le Monde.fr, 5 mai 2007 : "Leur père est choqué. Deux frères de 8 et 11 ans pourraient se voir prélever leur ADN, par la gendarmerie, pour avoir volé deux tamagotschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord, raconte Le Parisien, samedi 5 mai 2007. Les échantillons seraient conservés dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

Des gendarmes se sont rendus cette semaine au domicile familial. (...) Ils ont expliqué à mon fils aîné qu'il serait photographié, qu'on lui prendrait ses empreintes digitales et aussi ses empreintes génétiques, ajoutant même que mon fils ne pourra pas forcément faire le métier qu'il veut plus tard car il sera fiché !"

Comme beaucoup de Français, le père pensait que le fichage génétique était réservé aux délinquant sexuels, et aux adultes. (...). Il n'en n'est rien, précise Le Parisien. La loi ne prévoit ainsi pas d'âge minimum, rappelle le quotidien. Depuis la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure de 2003, une centaine de délits obligent à se soumettre au prélèvement génétique. Limitée, à l'origine, aux infractions sexuelles, la législation concerne aujourd'hui les meurtres et les cambriolages, les vols simples, les tags ou les dégradations. Il concerne désormais les personnes condamnées mais aussi les simples suspects. Depuis l'entrée en vigueur de ces dispositions, le Fnaeg explose.

De 2003 à 2006, le nombre de profils enregistrés est passé de 2 807 à plus de 330 000. Bien que ce système ait permis d'élucider plus de 5 000 affaires, ceux qui s'opposent aux prélèvements dénoncent l'instauration d'un "répertoire de masse". Les refus de prélèvements génétiques pour des petits délits se multiplient, entraînant des procès.

Le père des auteurs du larcin s'opposera au fichage génétique de ses enfants, le cas échéant, malgré les lourdes sanctions prévues pour les contrevenants : jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.

"Ce n'est pas du bétail que l'on doit marquer au fer, plaide-t-il dans Le Parisien. Les parents des deux chapardeurs les ont punis et sermonnés et se réjouissaient initialement du passage des gendarmes et de ses vertus pédagogiques. (...).

Le père et les deux fils étaient convoqués samedi après-midi à la gendarmerie".

23/03/2007

Paris : voyage en Sarkoland

Communiqué du Réseau Education sans frontières (20 mars) :

"Répression et chasse aux étrangers : un pas a été franchi. Lundi et mardi, des incidents graves se sont produits lors de rafles effectuées dans nos quartiers à Paris.

Lundi 19 mars en fin de journée, nous avons assisté, révoltés, à une tentative d'arrestation devant l'école maternelle Rampal d'une dame venue chercher une petite fille à la sortie de l'école. Malgré l'intervention des parents présents, et celle d'enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l'ont ensuite emmené pour une destination qu'ils n'ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée...Suivis et à nouveau "interpellés" par des parents de façon véhémente, les forces de l'ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de provoquer une émeute. Cet incident a eu lieu lors d'une énième rafle dans le quartier de Belleville.

Ce soir, mardi 20 mars, au même endroit, après plusieurs allers-retours dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à l'angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant, notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville. Après l'avoir été maintenu dans le café pendant plus d'une heure, la police décidait d'embarquer ce grand-père juste avant la sortie d'école de 18h. Les parents d'élèves, des enseignants, les militants de RESF et les habitants du quartier tentaient d'intervenir. La réaction des policiers fut immédiate : ils cherchaient violemment à disperser la mobilisation, n'hésitant pas utiliser la violence physique et un peu plus tard à asperger la rue de gaz lacrymogène. Les parents présents aux sorties d'écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l'école élémentaire Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante. Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement.

Quelque temps après, les rafles se poursuivaient à Goncourt et à la rotonde de Stalingrad. Non contents d'augmenter la cadence des contrôles au faciès, parfois en dehors de tout cadre judiciaire, les fonctionnaires de police ont donc choisi cette fois de violer le dernier refuge des valeurs de la République, à savoir l'école.  Le Préfet de Police de Paris aurait tort de sous-estimer la colère grandissante que provoquent ces procédés iniques et circonstanciels dans les quartiers dits "populaires". La peur cède peu à peu à la détermination d'y mettre fin, on l'a vu ce soir.Nous partageons cette détermination. Le procédé de rafle est en lui-même odieux parce qu'il bafoue l'ensemble des droits fondamentaux des personnes humaines. Et doublement insupportable quand les institutions de la République sont elles-mêmes visées.
Nous rappelons aussi les garanties données à RESF à deux reprises pendant l'été 2006 (le 5 juillet et le 27 juillet) par la Préfecture de Police : qu'il n'y aurait pas d'interpellations dans et aux abords des établissements scolaires. Désormais, devons-nous tenir pour caducs ces engagements ?"

06/02/2007

Une grand-mère de 71 ans menacée d'expulsion...

Communiqué du Réseau éducateurs sans frontières : 

"Sept petits Français risquent d’être privés de mamie par une décision administrative ubuesque. Sept enfants qui voient bafoué leur droit à conserver un lien avec leurs ascendants, droit que par ses engagements internationaux la France est pourtant tenue de respecter.

D’origine malgache, Madame RAVELOARISOA vit en France depuis cinq ans. Sur ses 7 enfants, la moitié  vit en France. Les autres terminent une procédure de naturalisation à Madagascar. Cette famille est française, ses membres sont intégrés et participent chacun à sa place à la vie de notre pays. Malgré cet ancrage en France, malgré les petits enfants français et scolarisés chez nous, malgré le don qu’a fait cette famille de ses membres,  lorsque la France était à défendre (indigène est une mode déjà passée)   et sans tenir compte de la santé de cette personne de 71 ans, la préfecture du Bas-Rhin menace aujourd’hui d’expulser Madame RAVELOARISOA.

Avec la dureté des procédures administratives que l’on connaît, les services de l’Intérieur ont pris un arrêté de reconduite à la frontière, menace qui fait vivre cette grand-mère dans un climat d’angoisse et de terreur qui ne  manque pas de rejaillir sur ses petits enfants. Cette mesure d’éloignement serait en soi des plus dangereuses car l’état de santé de cette personne âgée ne lui permet pas de voyager sur de longues distances…

On comprend mal qu’une personne de son âge puisse représenter une menace, une « immigrée subie » ou une difficulté pour la France. On n’ose pas penser que pour tenir les chiffres annoncés d’expulsion annuels par le Ministre d’Etat, les préfectures en soient réduites à poursuivre enfants et personnes âgées…Parce que nous refusons que des petits français soient privés de leur mamie, et qu’une personne malade fragile et dont la famille, jadi,s appuya les droits de notre pays pendant la guerre soit inquiétée, nous appelons à une mobilisation de soutien en faveur de madame RAVELOARISOA qui associera élus, associations et citoyens.

Vous pouvez protester auprès de la préfecture du Bas-Rhin aux contacts suivants :
5 place de la République, 67070 Strasbourg- Tel : 03 88 21 67 68 - fax : 03 88 21 62 16
infos@bas-rhin.pref.gouv.fr
benoit.byrski@bas-rhin.pref.gouv.fr (directeur de cabinet)
fax du sous-préfet : 03 88 21 68 07

RESF 67 - C. ZANDER 06 81 44 62 55 - Contact Urgence RESF 06 62 08 82 94"

22/12/2006

Chine : un pied de Disney au droit du travail

Le Réseau Solidarité, association française de solidarité internationale, se mobilise depuis plusieurs décennies pour défendre le respect des droits sociaux dans le monde entier. En cette période de fêtes, il rappelle les conditions dans lesquelles les travailleurs chinois fabriquent les jouets que nous allons offrir à nos enfants, à travers le cas de Disney et propose d'écrire au P-dg de cette entreprise dont les sous-traitants ne respectent même pas les minimaux sociaux chinois. Bon Noël quand même !

"Jouets, livres, vêtements, films, émissions de télé et parcs d'attractions, voilà avec quoi Disney a fait rêver des générations d'enfants depuis sa création en 1923. Avec près de 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2005, cette multinationale est aujourd'hui l'un des plus grands groupes de divertissement du monde. Mais à en croire les conditions dans lesquelles travaillent les ouvriers chinois qui fabriquent ses produits, le "monde merveilleux " de Disney a viré au cauchemar... Dans un rapport qu’elle vient de publier, la SACOM (1), une association d'étudiants et d'universitaires de Hong Kong qui se bat pour la défense des droits des travailleurs, révèle l'envers du décor chez plusieurs sous-traitants de Disney en Chine et dénonce la passivité de la compagnie face à la violation systématique des droits des travailleurs.

Une première enquête menée par la SACOM durant l'été 2005 auprès de quatre usines sous-traitantes de Disney situées dans des zones industrielles de la province du Guangdong (2), avait révélé de multiples violations des droits des travailleurs. Durant l'été 2006, une nouvelle investigation a été réalisée auprès de trois autres fournisseurs de Disney (3) et la SACOM a ainsi pu constater, avec dépit, que les problèmes dénoncés dans son premier rapport sont très loin d'être résolus.

Graves violations des droits des travailleurs
Les rapports de la SACOM font état des salaires de misère des ouvriers dans ces usines. Nettement inférieurs au minimum légal (4), ceux-ci varient en outre considérablement en fonction des mois. En morte-saison, lorsque les commandes se raréfient, faute de travail, les ouvriers sont contraints de prendre des jours de congé sans solde comme en témoignent des employés de la fabrique de jouets de Kam Long, obligés de prendre jusqu'à 16 jours de congé en un mois. Pendant ces périodes creuses, les salaires diminuent quasiment de moitié.

Même pendant la saison pleine, quand les commandes affluent, les salaires restent trop bas pour assurer un niveau de vie convenable. Pourtant, les ouvriers travaillent alors entre 11 et 16 heures par jour et certains confient même avoir été contraints de travailler jusqu'à 30 heures d'affilée pour honorer les délais d'une commande. Mais les nombreuses heures supplémentaires imposées aux travailleurs ne sont pas rémunérées au taux légal (5), ni même parfois comptabilisées. Pendant ces périodes, les ouvriers travaillent six ou sept jours par semaine et ne sont pas autorisés à prendre un jour de repos, même en cas de maladie. S'ils refusent ces conditions, les ouvriers s'exposent à des retenues arbitraires sur leurs salaires, voire au licenciement. Afin de dissuader ceux qui voudraient quitter ou dénoncer l'entreprise, un à deux mois de salaire sont retenus par la direction en dépôt et les contrats de travail ne leur sont pas communiqués.

Accidents du travail
Doigts écrasés ou amputés, membres mutilés, de nombreux ouvriers sont aussi victimes de l'utilisation de machines non sécurisées à des rythmes effrénés. La manipulation de produits chimiques dangereux sans protection adéquate, le défaut d'information sur les différentes mesures de sécurité liées à la manipulation de ce type d'appareils et de produits, ainsi que la chaleur insoutenable qui règne parfois dans les ateliers, sans compter l'alimentation peu équilibrée servie aux travailleurs, sont autant de facteurs de dégradation des conditions d'hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Dans ces usines, les accidents du travail sont quasiment quotidiens et les travailleurs blessés ou malades ne peuvent généralement, faute de moyens, accéder aux soins, car la direction ne finance que très rarement l'assurance sociale comme le prévoit pourtant la loi.

L’inefficacité du Code de conduite et des audits de Disney
Les conditions de travail observées chez les sous-traitants de Disney sont contraires à la fois à la législation chinoise et au propre Code de conduite de Disney, dans lequel l'entreprise s'engage à adopter "une conduite responsable et éthique" et à "respecter les droits de tous les individus" (6) . Disney a beau se targuer d'avoir réalisé des dizaines de milliers d'audits, supposés permettre l’application effective des dispositions de son Code, les enquêtes révèlent que ces audits sont inefficaces.

Dans la pratique, la direction des usines auditées est informée à l'avance de l'arrivée des inspecteurs et a donc le temps de fabriquer de faux contrats de travail et de fausses fiches de paye avant l'arrivée des inspecteurs. L'un des ouvriers de la manufacture de Qi Sheng témoigne de "formations" organisées pour permettre aux travailleurs de mémoriser des réponses toutes faites aux questions des inspecteurs. Les travailleurs sont incités, par le biais de primes et de menaces de licenciement, à donner ces "bonnes réponses". Le jour de l'audit, certains sont congédiés pour la journée, d'autres sont affectés à une autre usine, et seul un petit nombre d'ouvriers, pré-selectionnés, restent sur leur lieu de travail.

A l'heure où nous nous apprêtons à fêter Noël, le Réseau-Solidarité fait appel à vous pour soutenir l'appel de la SACOM et exiger de Disney que les cadeaux de nos enfants ne soient plus fabriqués dans la douleur, avec " la sueur, le sang et les larmes des travailleurs chinois " (7).


(1) Students and Scholars Against Corporate Misbehaviour, Hong Kong.
(2 )Nord Race Paper International et Lam Sun à Dongguan, Hung Hing Printing à Shenzhen et Hung Hing Printing and Packaging à Zhonghan
(3) Les usines Huang Xing et Qi Sheng à Shenzhen, et Kam Long à Zhuhai.
(4) Les travailleurs sont payés entre 2,04 et 3,41 yuans par heure (entre 0,19 et 0,32 euros) selon les entreprises, tandis que le minimum légal est fixé à 4,02 ou 4,12 yuans par heure selon les endroits.
(5) Entre 500 et 1000 yuans par mois (entre 47,7 et 95,4 euros).
(6) Code de conduite de Disney, disponible en anglais sur :
http://corporate.disney.go.com/corporate/conduct_manufacturers.html
(7) Lettre de la SACOM à Robert Iger, PDG de la Walt Disney Company.


POUR EN SAVOIR PLUS

La campagne internationale contre Disney : menée par la SACOM, cette campagne rassemble plusieurs organisations de défense des droits des travailleurs, notamment: United Students against Sweatshops (USAS), Writers Guild of America (WGA), National Labour Committee (NLC), Sweatshop Watch, Clean Clothes Campaign Austria et Peuples Solidaires. Dans le cadre de cette campagne, la SACOM a publié deux rapports disponibles sur son site Internet (en anglais): http://www.sacom.hk. Peuples Solidaires publiera bientôt la version française du dernier rapport.Un documentaire de 11 minutes décrivant la situation des travailleurs dans l’usine de Hung Hing à Shenzhen est également  téléchargeable sur le site de la SACOM.

Disney élue entreprise la plus socialement irresponsable : en 2006, la Déclaration de Berne et Pro Natura, deux organisations suisses, ont décerné un “Public Eye Award” à Disney, en raison de son comportement d’entreprise particulièrement irresponsable. Nominé dans la catégorie “droits sociaux”, Disney a été élue en raison des violations graves des droits de l’Homme desquelles elle s’est rendue coupable. Pour plus d’informations sur les “Public Eye Awards”, voir le site de la Déclaration de Berne sur:http://www.evb.ch/fr/f25000188.html

Ecrire à Disney :
Par lettre : vous pouvez copier le modèle de lettre ci-dessous ou le télécharger (pièce jointe sur le site de Réseau Solidarité). N’oubliez pas de mettre vos coordonnées et de signer! Timbre: 0,85 €. Coupon partenaire : pour que la SACOM ait un aperçu concret des soutiens sur lesquels elle peut s’appuyer, envoyez-lui le message de soutien.
Délai de réaction : dès réception, et jusqu’au 15 février 2007.

TEXTE DE LA LETTRE

M. Robert IGER
CEO The Walt Disney Company
500, South Buena Vista Street
Burbank, CA 91521USA

Dear Mr Iger,

I have been informed by Réseau-Solidarité of the reports published by SACOM and concerning the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's suppliers’ plants in China.

 I am extremely preoccupied with the workers’ situation in this country, and urge you to:
- publish the complete list of your suppliers in China;
- consult with SACOM and concerned labour groups to provide workers with training programs and to work out a detailed timetable for participatory training;
- support democratic elections run by workers for the establishment of Workers' Committees;
- collaborate with workers on factory monitoring for the long term.

Sincerely yours,


Name - Surname:

Message de soutien à la SACOM :

SACOM
Room 1204, Wing Lee Industrial Building
54-58, Tony Mi Road
Mongkok, Kowloon
Hong Kong
CHINA

Dear friends of SACOM,

I have been informed by Réseau-Solidarité of the campaign you launched against the Walt Disney Company in respect of the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's supplier plants in China.

I support your action and sent a letter to the CEO of the Walt Disney Company, Mr. Robert Iger, requesting that he takes immediate action to implement your demands.

With warm regards,


Name - Surname:

TRADUCTIONS

Traduction de la lettre:

Cher Monsieur Iger,

J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité des résultats de l’enquête menée par la SACOM concernant les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.

 Je suis extrêmement préoccupé(e) par la situation des employés de vos sous-traitants en Chine, et vous exhorte à:

- publier la liste complète de vos fournisseurs en Chine;
- consulter la SACOM et les associations de défense des travailleurs concernées pour offrir aux travailleurs des programmes de formation et établir un agenda détaillé pour la mise en place de formations participatives;
- soutenir des élections démocratiques qui seraient menées par les travailleurs et permettraient l’établissement de Comités de travailleurs;
- collaborer avec les ouvriers pour améliorer la surveillance des conditions de travail dans les usines sur le long terme.

(Salutations)



Traduction du message de soutien :

Chers amis de la SACOM,

J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité de la campagne que vous avez lancée à l’encontre de la compagnie Disney en ce qui concerne les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.

Je soutiens votre action et ai envoyé une lettre au PDG de Disney, l’exhortant à répondre immédiatement à vos demandes.

(Salutations)

Nom Prénom:



Le Réseau-Solidarité de Peuples Solidaires, 10 quai de Richemont - 35000 RENNES (France)

Tél. : 00 33 2 99 30 60 53 / Fax : 00 33 2 99 30 39 30;

reseau-solidarite@peuples-solidaires.org

www.peuples-solidaires.org

05/12/2006

La chasse à l'enfant continue

Communiqué du Réseau éducation sans frontières (05/12/2006). Depuis, cette famille a été expulsée au Kosovo :

"Après 20 jours de rétention et l’échec d’une première tentative d’expulsion particulièrement violente de la famille  Raba, le ministre de la chasse à l’enfant récidive : il se prépare à chasser les parents et les enfants sur un avion militaire pour une destination où le pire les attend peut-être. On ne dispose plus que de quelques heures  pour tenter de sauver la famille RABA et ses trois enfants (Qirim 7, Dashnor 4 et Dashrujé 3 ans). Il s’agit d’une famille Kosovare qui a refusé de participer à des exactions anti-serbes à la fin de la guerre du Kosovo et qui, depuis est persécutée par les anciens de l’UCK devenus policiers. La menace sur leur vie est très réelle en cas de retour au pays. Ils ont demandé le statut de réfugié en 2001. Tout les frères et sœurs de M. Raba l’ont obtenu, pas eux.

Le 17 novembre, ils étaient arrêtés à Gray, petite ville de Haute-Saône où ils s’étaient établis et où les enfants étaient scolarisés.  Le 2 décembre après 17 jours dans les horreurs de la République que sont les centres de rétention, ils étaient expédiés sur Paris en vue de leur expulsion sur Pristina. Deux passagers du vol Lyon Paris, (dont un élu du Conseil régional) qui exprimaient leur opinion sur le spectacle qu’Air France leur mettait sous les yeux étaient, plaqués au sol et menottés avant d’être mis en garde à vue.
A Roissy, en voyant l’avion qui devait les faire disparaître, Madame Raba s’est débattue avec l’énergie du désespoir tandis que son mari était maintenu saucissonné et bâillonné dans une autre voiture avec ses enfants.  Outré de ce qu’il voyait, le commandant de bord a refusé l’embarquement.

Ce matin, 5 décembre, les Raba étaient présentés à la cour d’appel du juge des libertés qui a décidé de les maintenir 5 jours de plus en rétention, ouvrant ainsi la voie à une expulsion quasi certaine : la préfecture de Haute-Saône a fait savoir qu’ils seraient montés dans un avion militaire venu de Villacoublay mercredi 6 décembre à 10h15. Bien sûr, rien ne garantit que la police aux frontières et le préfet ne mentent pas.

A l’heure où nous écrivons, au lieu d’être ramenée au centre de rétention de Lyon comme le prétendait la police, la famille a disparu. Selon certaines rumeurs, elle serait en route pour Toulouse, pour la couper de ses soutiens.

Le RESF appelle tous les enseignants de ce pays à consacrer quelques instants à parler des droits de l’Homme et de l’Enfant à partir de l’exemple de la famille Raba. Il appelle d’autre part les enseignants à se rassembler avec les élèves dans la cour des établissement à 10h15 (heure annoncée du décollage de la prison volante du gouvernement) afin d’avoir une pensée pour les enfants et les parents bannis. Il appelle enfin les enseignants de tous les établissements à disposer en évidence dans le hall des écoles, dans les salles de classer, dans les réfectoires et les CDI trois chaises vides  portant une affichette avec le prénom et  l’âge de chacun des enfants. Et ce sera ainsi à chaque fois que le ministre de la chasse à l’enfant sévira.

Les photos des enfants sont disponibles à l’adresse http://www.educationsansfrontieres.org/message.php3?id_message=430

De plus, le RESF appelle tous ceux qui le peuvent à faire connaître leurs réactions aux responsables : le préfet de Haute-Saône, le ministre de la Chasse à l’enfant, le premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et la Minuk (afin que les Raba aient une chance d’être protégés si par malheur le gouvernement s’entêtait)"