14/06/2005
Vive le Maroc et les chapeaux bretons !
Voici quelques nouvelles du monde pêchées ici où là, et la première information vient de l’hebdomadaire Courrier International qui a relevé, dans la presse belge, la grande colère d’une habitante à qui Belgacom, l’équivalent de France Télécom, a attribué un nouveau numéro de téléphone. Tout va bien jusque là, mais ce nouveau numéro était celui, précédemment, de Marc Dutroux, le criminel emprisonné pour avoir tué deux fillettes et deux jeunes filles...
Dans la série nous vivons dans un monde formidable, cette autre information parue également dans Courrier International. A Lodz, ville de Pologne, douze personnes ont été blessées, début janvier, le premier jour des soldes. Un grand magasin avait décidé d’ouvrir à minuit et 3.000 personnes, pas moins, étaient venues attendre devant les portes pour être les premières. Les coups ont volé, des clients sont tombés et ont été piétinés, le magasin a été à moitié ravagé par la foule. Il a fallu faire appel à 150 policiers qui ont mis tout le monde dehors ! Vive les soldes !
Vive le Maroc aussi, mais cette fois pour de vrai. Le parlement marocain a voté à l’unanimité une loi pour changer le statut de la femme. La polygamie est désormais interdite et la nouvelle loi stipule que chaque famille est dirigée à égalité de droit, par le mari et par l’épouse. Les maris ne peuvent plus répudier leurs épouses de leur propre initiative, ils doivent passer devant un juge et l’épouse elle-même peut demander le divorce...
Continuons notre tour du monde du côté de l’Inde où, signale Le Monde, 80% des habitants n’ont pas l’électricité à la maison et 20% n’ont pas d’eau potable à boire...
Mais la fin de ce tour du monde se passe en Bretagne, à Douarnenez. La revue Ar Men (n°137, p. 58) signale des incidents survenus lors du festival international du film minoritaire, durant l’été 2003. Ce festival traite des cinémas issus de cultures minoritaires, sans Etats, comme les Kurdes (ou les Bretons). Mais, cette année, des personnes ont manifesté leur mécontentement lorsque, lors de débats par exemple, des questions ont été posées en langue... bretonne ! Une vingtaine de personnes ont même, un jour, quitté la salle, pour protester contre le fait qu’une question avait été posée en breton, pourtant traduite en français par les animateurs du débat. Les organisateurs ont, semble-t-il, remis les pendules à l’heure mais voir ce genre de comportement lors d’un festival du film “minoritaire” est un comble ! Sans doute est-il plus facile, pour certains citoyens français, d’être solidaires des Kurdes des Tibétains, des Kabyles, des Amérindiens, que des Bretons...
Alors, vive les Bretons quand ils ont des chapeaux ronds, mais pas quand ils parlent breton ?
Christian Le Meut (2004)
10:40 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Etrebroadel/International, Gwirioù mab den/droits de l'être humain | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
13/06/2005
Bewet Bro Maroko !
Doereieù berr ag ar bed a beizh : kounnaret bras eo ur vaouez e bro Belgia. Roet e bet dezhi get Belgacom (ar stal a zo evel Frans Telekom aman), un niverenn pellgomz nevez... Ha neuze ? An niverenn-se oa hani kozh Marc Dutroux, an torfetour bras toulbac’het evit bout pallforset, jahinet ha lazhet getan div verc’h yaouank ha div vaouez... Bewet Belgacom !
E Lodz, ur ger bras e Bro Pologn, daouzek zen a zo bet gloazet an deiz gentan ar soldoù, e miz Genver 2004 ! Ur stal bras anvet Media Mark oa bet digoret da nozh ha 3.000 den oa aet dirazan evit bout ar re gentan... Bec’h zo bet, taolioù dorn, ostizion a zo kouezhet hag ostizion all da gerzhet warne ! Benn ar fin, 150 poliser ‘zo deuet evit lakaat er maez razh an oztision ! Bewet ar soldoù !
Bewet ivez, met da vat ar wezh man, da Bro Maroko e lec’h ma zo bet savet lezennoù nevez evit ar maouezed. Razh ar gannadoù o deus votet lezennoù nevez evit lâvared eman bep familh renet get daou zen : ar gwaz hag ar wreg. Ne vo ket mui posupl evit ur gwaz kaout meur a vaouez. Ne c’hello ket mui ar wazed skarzhiñ o maouezed o unan, ret e vo dezhe goulenn an dra-se get ur barnour... Gwelloc’h gwellan : droad o deus breman ar merc’hed da c’houlenn get ur barner d’en em zisparti ag o gwazed. Bevet Bro Maroko !
Ne larin ket an dra-se da Bro India : du-hont, 20 % ag ar poblans n’o deus ket dour prop da evañ, ha 80% n’o deus ket tredan er ger, hervez ar gazetenn Le Monde.
Ha bewet Breizh, d’ho sonj ? N’eo ket sur evit tud zo... Bec’h zo bet e pad gouelioù ar filmoù etrebroadel e Douarnenez, an hanv 2003 (Ar men n°137, p.58). Kinniget e vez er festival-se filmoù savet get tud a vroioù pe sevenedarioù er bed a-bezh hep stad anezhe, evel ar Gurded, ar Vretoned, ha c’hoazh. Met tud ‘zo, zo bet kounnaret e klewet tud all komz brezhoneg e-pad arvestoù ha tabutoù. Ur wezh, un ugentad a zen a zo aet kuit ag ur sall evit en em sevel a enep ar re e oa e komz brezhoneg ! Troet oa e galleg, ar pezh lâret e brezhoneg, evel rezon, met ne verne ket evit ar vanifestourioñ. Ne faote ket dezhe klevout ur ger brezhoneg daoust ma oa ar re-se deuet e Breizh, ha da welled filmoù war pobloù hag sevenadurioù hep stadoù : a dreuz tout !
Ha bewet Breizh memestra !
Christian Le Meut
08/06/2005
Non aux Jeux Olympiques à Paris (bis) !
Au secours, les jeux olympiques reviennent ! Et il semble que Paris soit parmi les favoris. On n'a pas fini d'en entendre parler... Rappel d'un écho paru en mars dernier :
"Beaucoup de boucan a été fait au début du mois de mars 2005 à propos de la venue à Paris d’une délégation du Comité international olympique. Paris est sur les rangs pour organiser les jeux 2012, en concurrence avec Madrid, Londres New-York et Moscou... Une délégation a circulé dans un Paris quasiment en état de couvre-feu pour ne pas qu’elle voit les manifestations qui avaient lieu ce jour-là. Et télés et radios de chercher à savoir si les délégués étaient contents de leur séjour, s’ils avaient bien mangé, si tel clignement de l’oeil pouvait être interprété comme un signe favorable... Même le président Chirac s’est prosterné devant les délégués... Un grand moment d’unanimité médiatico-nationaliste.
Et ces syndicats, quels inconscients ! Ils n’avaient même pas cru bon d’annuler leurs manifestations ! Quasiment des traîtres à la patrie. Ils ne se rendent pas compte de l’enjeu. La venue des JO créeraient 40.000 emplois en France et occasionnerait 35 milliards d’euros de retombées d’ici 2019, d’après mon journal quotidien... Et tout cela risquait d’être raté à cause de manifestations d’inconscients, pour de misérables augmentations de salaires...
Car c’est le paradis, que promettent les JO. Rendez-vous compte, 40.000 emplois... Bon, sur les deux millions et demi de chômeurs que comptent la France, ce n’est pas grand chose... Mais ceux qui n’auront pas trouvé d’emplois pourront au moins regarder les JO à la télé ! Et puis pensez à cette moisson de médailles en or que nos champions vont rapporter ! Bon, c’est vrai, là encore, on reste dans l’hypothèse...
Mais quand même, 35 milliards d’euros de retombées, mesdames, messieurs... D’où vient ce chiffre trouvé dans un journal, je ne sais pas, mais j’en ai trouvé d’autres dans Courrier international du 10 mars dernier. Un article d’un journal grec y est traduit en français. Il fait le bilan des JO d’Athènes qui ont eu lieu l’été dernier...
Le coût total des JO s’est élevé à neuf milliards d’euros au lieu des quatre milliards prévus... Or les caisses de l’Etat grec sont vides, d’après ce journal... Seuls 10% des sites olympiques grecs “sont aujourd’hui utilisables à des fins commerciales”. Certains stades sont transformés en refuges pour sans-abris, d’autres plus ou moins en décharge...
Et puis la grande fête populaire a été plutôt un flop. Les Athéniens eux-mêmes ont été incités par les autorités locales à quitter la ville pour laisser la place aux visiteurs, éviter de créer des embouteillages et une pollution supplémentaire. Ils sont partis à la campagne regarder les JO à la télé... Mais il y a eu moins de visiteurs que prévus. Certains touristes ne sont pas venus car, un mois avant le début des JO, les journaux du monde entier parlaient encore des installations non-ter minées. Certains étrangers ne sont pas venus par peur des attentats alors même que des mesures de sécurité importantes ont été mises en place pour un coût largement supérieur à ce qui était prévu....
Et tout cela pour quoi ? Deux des champions grecs parmi les plus connus ont été exclus dès le début des épreuves suite à un contrôle antidopage positif... Un vrai psychodrame national !
Tout cela ressemble un peu à un flop olympique, dont on a peu entendu parlé lors de la venue de la délégation en France... Mais dites-moi, messieurs Chirac, Delanoë et consorts, les millions que l’on consacre à une participation hypothétique à des JO aux retombées économiques également hypothétiques, ne pourrait-on pas les consacrer plutôt à bâtir des écoles ? Des bibliothèques ? Des lieux où débattre et philosopher, comme les Grecs anciens ? Car la Grèce n’a pas donné au monde occidental uniquement les Jeux olympiques, elle a aussi inventé la philosophie, et une forme de démocratie. Deux choses autrement plus importantes que des médailles en chocolat.
Alors non, moi, je ne vote pas pour Paris. Ailleurs les JO ! Partout ailleurs, mais pas à Paris. Le CIO dira sa décision finale en juillet. Je n’ose imaginer le psychodrame si Paris n’est pas choisie... Mais pourquoi ne pas refaire les jeux à Athènes, et définitivement, histoire de rentabiliser les investissements faits par la Grèce et de renflouer les caisses publiques grecques ? En voilà une idée qu’elle est bonne. Allez les Grecs !"
Christian Le Meut
09:30 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2005
Nann d’ar c’hoarioù olimpik e Paris !
Paris zo war ar rank evit degemer ar c'hoarioù olimpik, ha dibabet vo, marteze, hervez an doereieù m'eus lennet : siwazh !
Setu ar pezh m'boa skrivet daou vizh zo dija a-enep ar raktress-se. D'am sonj, ne vin ket selaouet, ur wezh all !
"Trouzioù spontus zo bet graet e penn-kentan miz Meurzh 2005 a ziar-benn ar c’hoarioù olimpik a vo er bloaz 2012. Paris zo war ar rank evit kempeiñ ha degemer ar c’hoarioù-se, get Madrid, Londres, New-York ha Moskoù... Pewarzek den ag ar “CIO, “Bodadeg etrebroadel olimpik” zo deuet da wellet Paris, he stadoù, ha c’hoazh. Ha setu, razh an dud e klask goueit o sonjoù, mard o deus kavet bourrapl an amzer e Bro C’hall, mard o deus debret mat, ha patati ha patata... Hag ar prezidant Chirak e-unan d’en em stouien dirak tud ar CIO...
Ha setu ! Manifestadegoù zo bet savet get ar sindikadoù evit goulenn goproù brasoc’h... Met kollet o spered gete ? Dre o faot vo, mar ne d’int ket ar c’hoarioù olimpik e Frans. An dreitourion brein... N’o deus ket komprenet e vo echu an dilabour e Frans a drugarez d’ar JO ? Hervez ar pezh m’eus lennet barzh ur gazetenn, daou ugent mill gobr vehe savet a drugarez d’ar JO e Paris... Bon, daou ugent mill gobr e-kenver daou villion pemp kant mill a-dud dilabour, n’eo ket kalz a-dra benn ar fin... Ya, met kaeroc’h vo : pemp milliard a tregont ag euroioù vehe kaset e Bro Frans a-drugarez d’ar JO ! 35 milliard euro memestra... Ur sapre sammad ! Ar baradoz war an douar vo Bro Frans, me lâr deoc’h, goude bout deuet ar JO aman... Ha sonjit ivez en ar medallenoù aour a vo tapet get hor sportourion... Bon, n’eo ket ken sur e vo tapet ur bochad, gwir eo......
Piv n’eus kollet e spered, a-benn ar fin ? Ar sindikadoù ? Pe, kentoc’h, kazetennerion zo ha politikourion-zo ivez, deuet da vout foll ha bammet dirak ar “JO” sakred...
Sellomp doc’h ar c’hoarioù olimpik 2004, bet degemeret en Athenes warlene... Tremenet mat du-hont ? Ya, sanset.... Met ne oa ket kement-se a dud daet da wellet ar JO en Athene, hervez ur gazetenn a Gresia troet barzh Courrier international (10/03/2005). Goulennet oa bet get ar gouarnamant d’an Atheniz, monet kuit evit leskel al lec’h d’an douristed. Hag an Atheniz da sellet ar JO doc’h an tele ! Met ne oa ket daet kalz touristed. Rak kazetennoù ag ar bed a-bezh a lâre, ur miz araok, ur bern traoù ne oant ket prest c’hoazh ! Hag ur bern tud zo aet d’ur vro all... Ha tud all doa tapet aon rak ar gwall daolioù. Ur bochad argant a zo bet fondet evit ar surentez... Met ivez evit sevel stadoù nevez ne servijont ket mui breman. Ha mod-se, nav milliard euro zo bet dispignet get Bro-Gres e-lerc’h pewar milliard euro sonjet araok.
Ouzpenn-se ar Gresianed n’int ket bet kountant bras. Daou sportour ag ar vro, brudet bras, zo bet tapet a gaos m’o doa kemeret drammoù ! Just e komansamant ar JO... Medalenn aour ebet evite, nemet medalenn ar vezh !
N’eo ket sur, benn ar fin, e vo gounizet argant a drugarez d’ar C’hoarioù olympik e Paris. Fondet vo kentoc’h, d’am sonj... Trouz bras zo bet graet dija ha trouz brasoc’h vo e miz gouere, pa vo lâret o choaz get tud ar CIO ! Me, ne votan ket evit Paris, kentoc’h evit Madrid, pe Moskoù, pe New York, pe Londres... Pe Athenes, evit an dro all ! E pep lec’h, met pas Paris. Aotroù Chirac, aotroù Delanoë, ma z’eus argant da zispign, savomp skolioù geti, pe levraouegoù, pe teatroù e-lec’h stadioù re-vras. Savomp lec’hioù da lenn ha da gomz... Filosofomp evel ar Gresianed kozh. Estroc’h evit ar c’hoarioù olimpik a zo bet savet gete : an demokratelezh hag ar filosofi ivez. Daou dra talvoudusoc’h, ha pouezusoc’h, evit ar c’hoarioù olimpik, d’am sonj."
Christian Le Meut
20:00 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2005
De l'Irak à Moscou en passant par Helsinki
A l’époque de Saddam Hussein, en Irak, l’équivalent de 200 dollars était versé aux parents qui acceptaient de donner le prénom “Saddam” à leurs enfants. L’époque de Saddam étant révolue, le dictateur en prison, des milliers d’Irakiens se prénomment donc Saddam et ils sont quelques-uns à être venus demandés à l’administration irakienne comment changer de prénom. Georges à la place de Saddam, ça sonnerait bien, non ?
La Finlande est un vrai paradis, si j’en crois l’hebdomadaire Courrier International. Là-bas, les amendes sont calculées en fonction du revenu du contrevenant. Un citoyen riche paiera bien plus cher qu’un citoyen pauvre... Voilà pourquoi Jussi Salonoja, un Finlandais richissime, a dû payer 170.000 euros, soit plus d’un million de francs nouveaux, pour avoir été pris dans les rues d’Helsinki à 80 km/h au lieu des 40 km/h autorisés ! Cet argent ira peut-être à l’installation de ralentisseurs dans le centre d’Helsinki...
Ce n’est pas facile, donc, d’être riche, en Finlande, alors qu’en France c’est de plus en plus recommandé. L’impôt sur le revenu baisse beaucoup pour les Français les plus riches, et seulement un petit peu pour les classes moyennes. Quant aux non-imposables, cela ne changent rien pour eux, mais ils payent les taxes indirectes, comme la TVA, qui, elles, ne baissent pas et sont les mêmes pour tout le monde. Il s’agit là sans doute d’une conception toute française de l’égalité...
Un article du Monde signale le prix d’une carte postale rare. Celle-ci représente un guérisseur, juché sur une charrette tirée par deux chiens, probablement au début du XXe siècle, en Savoie. Cette carte postale s’est vendue récemment 5.200 euros lors d’une vente aux enchère, soit plus de 30.000 F. Le guérisseur était une homme pauvre qui vendait lui-même ces cartes postales pour arrondir ses fins de mois... Il aurait sans doute été un peu surpris de voir le prix atteint par ses cartes postales !
La télé pour les singes !
Ce sont les singes du zoo de Moscou qui en ont de la chance. Le directeur a trouvé que ses singes avaient l’air trop mollassons, et a décidé de leur mettre la télévision. Pas pour regarder Star Académy ou Le Maillon faible, encore certains singes pourraient-ils concourir avantageusement dans ce genre d’émissions, voire gagner; non, il veut mettre diffuser des documentaires sur la vie des singes en liberté !!! Il s’agit ainsi, selon le directeur, de faire réfléchir les singes enfermés plutôt que de les voir passer leur temps à mettre leurs doigts dans leur nez (et peut-être ailleurs) ! Dur, dur, d’être singe à Moscou.Non seulement vous êtes enfermé, il fait froid l’hiver mais, en plus, on vous oblige à regarder la télé ! Que vont comprendre nos cousins emprisonnés ? Peut-être vont-ils déprimer un peu plus, ou alors orendre conscience leur triste sort et vouloir goûter aux joies de la liberté ?
Christian Le Meut
Ag en Irak betek Moskoù...
E Bro Irak, da vare Saddam Hussein, e veze roet 200 dollard d’an dud a roe anv bihan “Saddam” d’o bugale... Echu eo breman, toull bac’het eo bet an diktateur kri se, ha milliadoù ag Iraked a faota dezhe chanch o anvioù. 300 anezhe zo aet dirak ar melestradurezh evit gwellout penaos gober. Ha lakaat “Georges” e lec’h “Saddam”, ne vehe ket fall ?
Bro Finland zo ur baradoz, me lavar deoc’h. Du hont e vez kastiet an dud hervez ar pezh e vez gounizhet gante. Da lâret eo un den pinvidik a baeo muioc’h evit un den paour. A gaos d’an dra-se Jussi Salonoja, ur Finlandad pinvidik bras, en deus paiet 170.000 euros evit bout tapet get ar bolis, e kreisker Helsinki. Jussi a yae re vuan get e gar : e lerc’h mont da 40 km/e, tapet oa bet da 80 km/e ! Div vec’h muioc’h ! Tapet en deus ar paotr, neuze, un del uheloch’ ag ur million lur. Marteze vo graet, get an argant se, traoù evit lakaat an otoioù da vont goustadikoc’h e kreisker Helsinki !
N’eo ket aes, bout pinvidik e Finland ! Ar pezh n’eo ket gwir e Bro C’hall e lec’h an taoseù hag an tailhoù a ya war vihanat evit ar re binvidik met pas evit ar re baour, hervez ar gazetenn Libération. Evit ar re baour ne baeont ket tailhoù , netra chanchet, paieañ a reont an taoseù, evel an TVA, ha ne ya ket war vihanat anezhi...
Er gazetenn le Monde m’eus kavet ur pennad skrid souezhus awalc’h a ziout priz ar c’hartennoù post dibaot, n’eus ket kalz anezhe. Ur gartenn post tennet 100 vloazh zo e bro Savoa, get un diskontour war ur c’har tennet get daou gi, a zo bet gwerzhet 5.200 euro ! Hervez ar gazetenn, ar diskontour a zo war ar gartenn oa an den paour hag a werzhe e unan penn ar c’hartennoù post-se. Diskontour oa da vat, met klaskour bara ivez. Marv eo abaoe pell, met spontet vehe anezhañ dirak priz e gartennoù post hiriv an deiz !
Chans zo get marmoused Moskou !
Chans o deus marmouzed zoo Moskou : roet vo dezhe postoù skinvell, evit sellet doc’h abadennoù. met ne vo ket roet dezhe da sellet doc’h Sterenn Akademiezh, pe ar Maillon Faible, daousto ma ez eus marmouzed a c’hellehe kemer pezh en abadennoù sort se... Ha, piv a ouar, mont a ray ar maout gete ! Nann, n’eo ket abdennoù sot evel-se a vo bet kinniget d’ar marmoused... met abadennoù a ziar-benn buhez ar marmoused gouez. Hervez an den a zo e penn ar zoo, an abadennoù-se a gaso ar marmouzed toull bac’het da sonjal, da brederian, e lec’h lakaat o bizioù en o frioù (pe e lec’hioù all) hag e lec’h mageiñ sonjoù du... N’eo ket aes, d’am sonj, bout marmous e Moskoù. Toull bac’het oc’h dija, yenn eo an amzer hag, ouzhpenn, emañ ret deoc’h sellet doc’h ar skinwell ! Ha petra vo komprenet get ar marmoused toull bac’het ? Tapet vo gete, marteze, goust ar frankiz ?
Christian Le Meut
25/05/2005
Pemp ya ! Cinq oui !
Cinq raisons de voter oui à la constitution / Pemp abeg evit votiñ YA d'ar Vonreizh
proposées par l'Union démocratique bretonne de Brest / kinniget get Unvaniezh demokratel Breizh (UDB) a Vrest
"1. Une Europe plus efficace. Un Europa efedusoc'h.
L'Europe à 25 ne peut pas fonctionner correctement avec les règles actuelles issues du traité de Nice. La constitution crée des mécanismes qui augmentent l'efficacité de l'Union: extension des domaines de vote à la majorité qualifiée empêchant le veto d'un seul état, clarification et simplification des actes de l'union, passage à deux ans et demi de la durée de la présidence du Conseil européen ?
Pa 'z eus bet bodet 25 bro enni, ne c'hell ket Europa taliñ outi dre ober gant al lezennoù degaset hiziv gant feur-emglev Nice. Pourchas a raio ar Vonreizh binviji a zegaso muioc'h a nerzh d'an Unaniezh: kresk an tachennoù a vo implijet evito dibab ar muiañ niver, ar pezh a viro ouzh stadoù d'ober gant o gwir enebiñ hep soursial ouzh ali ar re-all, un doare eeunoc'h hag aesoc'h da gompren evit reiñ tu d'an Unaniezh da lakaat he divizoù da dalvezout, ur badelezh lakaet da zaou vloaz hanter evit karg prezidant Kuzul Europa...
2. Une Europe plus démocratique Un Europa demokrateloc'h
La constitution garantit plus de démocratie: extension des pouvoirs du parlement européen, meilleur encadrement des pouvoirs de la commission européenne, inclusion de la charte des droits fondamentaux, création d'un droit d'initiative populaire ?
Degas a raio ar Vonreizh muioc'h a vuhez demokratel: kresk galloudoù Parlamant Europa, ur framm gwelloc'h evit Komision Europa, karta ar gwirioù-diazez lakaet enni, ur gwir roet d'ar boblañs da gemerout perzh er jeu...
3. Une Europe plus sociale. Un Europa sokialoc'h
Avec la constitution, l'Europe devient plus sociale puisqu'elle introduit des objectifs sociaux, des droits sociaux, une clause sociale transversale et une base pour les services publics (appelés par la constitution services économiques d'intérêt général).
Gant ar Vonreizh e teuio Europa da vezañ sokialoc'h rak menegiñ a ra palioù sokial, gwirioù sokial, un diviz sokial astennet war meur a dachenn hag un diazez evit ar servijoù foran (a vez graet anezho er Vonreizh servijoù ekonomikel evit interest an holl)...
4. La naissance d'une union politique. Krouidigezh un unaniezh politikel
Jusqu'à présent, l'Europe ? du traité de Rome au traité de Maastricht ? était uniquement un espace économique. Avec la constitution naît une union politique constituée d'Etats et de Peuples où les citoyennetés se mélangent. Une nouvelle souveraineté est en germe, appelée à remplacer progressivement la vieille souveraineté de l'Etat - nation issue du Moyen-âge. A la différence des Etats qui la composent, pris individuellement , cette union politique pourra faire le poids face aux autres puissances économiques, actuelles et futures (USA, Chine, Inde ?) en proposant de manière crédible une alternative plus respectueuse des individus et de l'environnement à la mondialisation ultra - libérale actuelle.
Betek-henn, ne oa Europa -hini feurioù-emglevioù Roma ha Maastricht- nemet un takad ekonomikel. Gant ar Vonreizh e vo frammet un unaniezh politikel a yelo d'ober anezhi stadoù ha pobloù ha lec'h ma vo mesket ar c'heodederezhioù. Ur veli mod nevez a zo oc'h en em stummañ, graet evit kemerout plas tamm-ha-tamm beli ar stadoù-broadoù savet e-kerz ar grennamzer. Er c'hontrol eus ar stadoù a ya d'ober anezhi pa rank ar re-se taliñ outi o-unan, e vo an unaniezh politikel-se evit dastum nerzhioù par da re ar galloudoù a-vremañ pe da zont (Stadoù Unanet Amerika, Sina, India) en ur ginnig en un doare kendrec'hus ur vuhez stroll etrebroadel doujusoc'h e-keñver an dud hag an endro eget bedeladur an tu frankizour pellañ a glask ober al lezenn hiziv an deiz.
5. L'Europe de la diversité. Europa Liesseurt.
L'Europe reconnaît la diversité culturelle et linguistique. Les Bretons contraints de se battre pour préserver leurs langues et leur culture dans un Hexagone jacobin et centralisateur, ne peuvent que s'en réjouir. L'avancement de l'intégration européenne isolera peu à peu la France dans la non-reconnaissance de sa propre diversité, l'obligera à évoluer et à donner plus de pouvoirs aux régions qui la composent à l'instar des autres pays d'Europe.
Anzav a ra Europa ez eus meur a sevenadur ha meur a yezh enni hag e tleer kaout doujañs outo. Ur chañs eo evit ar Vretoned a rank stourm evit difenn o yezhoù hag o sevenadur dezho en ur c'hwec'hkogn jakobin ha kreizennelour. Seul belloc'h ez aio Europa war an hent-se, seul vuioc'h e vo lakaet Frañs en distro pa gendalc'ho da nac'hañ anzav al liested a zo enni, ar pezh a vroudo anezhi da cheñch he mod da soursial ouzh kudennoù an dachenn-se ha da reiñ muioc'h a nerzhioù politikel d'ar rannvroioù a ya d'hec'h ober evel ma vez graet e broioù all Europa.
Enfin, n'oublions pas qu'une constitution est seulement un cadre pour l'action. Les politiques menées dépendront des majorités que les Européens auront élues au parlement de Strasbourg.
Evit echuiñ eo arabat deomp disoñjal n'eo ar Vonreizh nemet ur framm evit lakaat divizoù da dalvezout. Dibaboù dazont Europa e vo ar re difennet gant ar muiañ niver eus ar gannaded kaset gant an Europeaned da Parlamant Strasbourg."
UDB-Brest - Tél/Fax : 02 98 07 01 32.
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19/05/2005
Ya, pe nann ?
Lâr “Ya” pe lâr “Nann”... Ase eman an dalc’h ! Abaoe miziadoù ha miziadoù e lennan pennadoù-skrid, e selaouan abadennoù skingomz, e komzan get tud a beb sort evit gouiet mard e larin “ya” pe “nann” d’an 29 ar miz man...
Lennet m’eus ar vonreizh, pe klasket m’eus d’hi lenn kentoc’h, rak m’eus ket komprenet tout, hag oc’hpenn-se m’eus kroget da gousket doc’h hi lenn... Klask a ran d’ober ma labour sitoian, ar pezh n’eo ket aes berped. Me well tud a zehoù a lâr “nann” get tud a gleiz, ha tud a gleiz a lâr “ya” get tud a zehoù... Penaos kompren...
Unvaniezh Europa a vez savet abaoe 50 vloaz. Meur a wezh m’eus gwellet lezennoù Europa monet pelloc’h evit lezennoù Frans evit an natur, evit gwirioù ar merc’hed, evit ar yezhoù bihan, da skouer... Ur bern tud hiriv an deiz a zo kounaret hag ankeniet e wellet ar baourantez hag an dilabour a ya war greskiñ... Stalioù labour a vez serret aman e Breizh ha Bro C’hall evit bout adsavet pelloc’h, e lec’h ma vez paiet bihanoc’h an dud... Gwir eo, met n’on ket sur eman just lakaat razh an traoù spontus-se war gein Bonreizh Europa nevez.
Hag, oc’hpenn-se, traoù-zo barzh ar vonreizh nevez a laak Europa da vout demokrateloc’h hag efedusoc’h. A gres d’ar vonreizh-se, gouarnet vo gwelloc’h gwirioù an tud a laboura reve Jacques Delors. “N’eus ket bet un destenn sokialoc’h abaoe m’eman bet savet Unaniezh Europa” emezan.
Lennomp ar pezh skrivet get un den all, a Vreizh, Anjèle Jacq, skrivagnourez a zo e-penn “Galv Karaez evit an demokratelezh ha gwirioù mad-den” : “Un araokadenn vras eo ar vonreizh-se. Sklaer eo meneget enni ar minorelezhioù hag an ezhomm da dostat al lec’hioù divizan doc’h ar sitoianed. Sur-tre emañ hag a chomo ar vonreizh-se da wellaad a-hed an amzer rak netra n’eo biskoazh peurlipet da vat.
El rezon e vo ret kas a-raok an tu sokial en ur ingalañ al lezennoù en tu-se. (...). Neoazh, aesoc’h e vo deomp ober berzh ha gwellat buhez an dud, kas ar-raok an ekonomiezh hag ar gwarezh-natur pa hor bo muioc’h a c’halloud war hor pemdez en ur Breizh klok. (...). Dont a raio tamm ha tamm war wel un emskiant publik european dre ar vonreizh-se. Bez e c’hello an Europeaniz dibab an Europa a fello dezho kaout. Ret vo d’an dilennidi gall sujañ da gement-se”. Setu ar pezh skrivet get Anjèle Jacq.
C’hwi peus komprenet marteze : me, me votay “Ya”.
Met “Ya” pe “nann”, penaos bout sur penn da benn ? N’eo ket aes goueit. Den ebed a ouia penaos vo an amzer da zonet. Met, ma lâromp “nann”, aon m’eus ne yay ket gwelloc’h an traoù... Falloc’h, ne lâran ket.
Mard eo lâromp “nann” petra vo ar lerc’h ? Savet vo ur vonreizh nevez all ? N’eo ket sur ha get peseurt sonjoù e-barzh ? Sonjoù an aotroù Le Pen, pe kani an intron Laguiller, pe kani an aotroù Fabius ? Ha get piv all, en Europa ? Kar n’eo ket un dra etre Fransizion hepken... Bec’h vo, d’am sonj, kentoc’h, etre an Europeaniz.
Abaoe hanterc’hant vloaz e vez savet un dra nevez aman, en Europa, get stadoù ha pobloù a-du d’en en dolpiñ, da sevel darempredoù, da labourat asambles. N’eo ket demokratel awalc’h, Unaniezh Europea, na sokial awalc’h, marteze.
Met me, ne fellan ket gwellout Unvaniezh Europa monet da get, monet da gouezhel... Hag ur riskl eo. Ur riskl bras.
Deomp-ni, Europeaniz, da welled peseurt Europa a faota deomp sevel. Ha da bep hani da votiñ hervez e goustians, e respetiñ ar re all. Mod-se eman an demokratelezh...
Christian Le Meut
16:10 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
“Oui ou Non ?”...
Depuis des mois je suis à l’écoute, comme vous probablement, des arguments pour ou contre le traité constitutionnel européen sur lequel nous devons voter le 29 mai. J’ai même essayé de lire la Constitution, mais je me suis à moitié endormi dessus... Je ne dois pas être le seul, mais j’ai honte...
Beaucoup estiment que ce texte n’est pas assez social, qu’il laisse trop de place au marché et à la concurrence... Et ils votent non.
D’autres pensent que ce texte rogne trop les pouvoirs Etats en place, qu’il menace les “Etats-nations” comme la France, et ils votent non...
La croissance de la pauvreté, la persistance du chômage, les délocalisations font peur et incitent d’autres à voter non également.
La constitution serait trop libérale, disent-ils. Et un tract circule montrant que le mot “concurrence” figure X fois dans le traité... Dans le sens de la libre concurrence effrénée, ou dans celui du contrôle de la concurrence ? On ne le saura pas. Ce même tract n’indique pas que combien de fois le même traité comporte le mot “social”...
“Ce texte est le plus social de tous les textes européens jusqu’ici mis en oeuvre” souligne Jacques Delors, dans Le Nouvel observateur du 27 avril dernier. Il rajoute “dans la déclaration de principe comme dans la charte des droits, les conquêtes sociales sont protégées au niveau juridique le plus élevé. C’est un grand progrès. Aucun État de l’union ne peut se voir imposer un recul de sa législation sociale. Aucun”.
La Communauté européenne se construit depuis cinquante ans sur le modèle économique libéral. Ce n’est pas une nouveauté. Mais ce système économique est balisé et encadré dans chaque pays par des lois sociales et économiques plus ou moins protectrices. On met beaucoup sur le dos de cette constitution européenne. Mais le chômage, comme la pauvreté, dépendent peut-être d’abord des politiques nationales. Dans bien des domaines (droits de l'Homme, égalité de la femme, environnement, langues minoritaires...) les lois européennes sont plus avancées que les lois françaises. Ces dernières ont souvent dû évoluer sous la pression de l'Europe.
Mettons que mon rêve soit celui d’une Europe écologique, sociale, fraternelle, reconnaissant les langues minoritaires, et sans armées. Or, la constitution ne prévoie pas la dissolution des armées européennes. Ben alors, ben je vote contre... La construction européenne ne peut pas correspondre au rêve de chacun d’entre nous. C’est une construction dans la durée. Une négociation et un compromis permanent, aujourd’hui entre 25 Etats. Or cette constitution apporte de nouvelles garanties démocratiques : renforcement du parlement européen, quoique encore trop faible; droit de pétition pour les citoyens afin d’interpeller la commission européenne; charte des droits fondamentaux; plus grande efficacité dans la prise de décision, etc.
Tout cela est loin d’être parfait, mais ce n’est sans doute pas la catastrophe qu’annoncent les partisans du “non”... Et quels lendemains prépare le “non” ? Un contre projet ? Oui, mais dans quel sens, dans celui du non français d’extrême-droite avec M. Le Pen, ou dans celui du non français d’extrême gauche avec Mme Laguiller; dans le sens de M. Fabius ou dans celui de M. Pasqua... ?... Et qu’en pensent les opinions publiques des 24 autres pays européens. Car tout cela n’est pas une histoire entre seuls Français...
Dans mes lectures sur ce traité, j’ai trouvé cet extrait de lettre écrite par Angèle Jacq, romancière et membre de l’appel de Carhaix pour la démocratie et les droits de l’Homme : “Cette constitution est un grand pas en avant, écrit-elle. Les points qui concernent les minorités et le rapprochement des centres de décision au plus près du citoyen y sont notés de façon très claire, en nette avancée pour nous, avancée qui devra être appliquée. Certes, cette Constitution est et demeure perfectible dans le temps car rien n’est jamais figé. Et bien sûr, le volet social avec l’harmonisation des lois correspondantes doit être l’objectif à atteindre. harmonie sans laquelle la société européenne manquera d’équité et de cohésion.
Cependant, pouvoir disposer d’une meilleur maîtrise de notre quotidien dans une Bretagne entière, nous donnerait la possibilité de mieux peser sur le développement humain, économique et environnemental de notre Région sans devoir la bonne volonté d’une État qui se crispe sur ses rênes. Peu à peu, ce traité constitutionnel va permettre l’émergence d’une opinion publique européenne. Les Européens pourront dire l’Europe qu’ils souhaitent. Les élus français devront en tenir compte. La France ne pourra le contourner.”
Alors le vote social, le vote pour les droits de l’Homme et la démocratie, c’est peut-être bien le “oui”... Qui sait ?
Christian Le Meut
15:55 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
18/05/2005
Le 8 mai 1945, Sétif
La Seconde guerre mondiale prenait fin il y a soixante ans... Mais une autre commençait : la guerre d’Algérie. Le 8 mai 1945 une gamine âgée de huit ans, Simone, née à Sétif dans une famille pied-noire, se rend, joyeuse, au local des scouts de France. La journée est belle et les scouts vont participer au défilé pour fêter la victoire et la paix. Mais elle trouve les scouts de France cloîtrés dans leur local, apeurés, paniqués. Muets, ils écoutent passer une autre manifestation, celle décidée par des organisations politiques indépendantistes demandant plus de droit pour les Algériens, voire l’indépendance. Le drapeau algérien, alors interdit, est brandi...
Des policiers tirent sur la foule pacifique. La manifestation vire à l’émeute. Quarante Européens sont tués ce jour-là à Sétif... Le soulèvement gagne la campagne et prend de l’ampleur. En tout, une centaine d’Européens, hommes, femmes, enfants, sont tués. L’armée intervient. La répression fait, selon les chiffres, entre 2.000 et 40.000 morts... Probablement autour de 15.000 à 20.000. L’armée tire à coup de canons sur des villages.
La petite Simone, elle, est rentrée chez elle. Sa famille est hébergée quelques jours chez des voisins musulmans. L’inquiétude règne, quel sera l’avenir ? Simone ne le sait pas encore, mais sa famille devra quitter Sétif et l’Algérie.
Simone Durand Goallo a raconté cet épisode de sa vie dans un récit autobiographique intitulé “Dans l’oeil du cyclone”. Elle y raconte l’histoire de sa famille en Algérie, l’incurie des différents gouvernements à accorder une réelle égalité aux Algériens d’origine... Ce livre est auto-édité et n’est pas en vente en librairie mais on peut se le procurer auprès de l’auteur : Simone Durand Goallo, Penmern, 56870 Baden.
Selon beaucoup d’historiens, dont Benjamin Stora, dans Libération du 8 mai dernier, la guerre d’Algérie a commencé réellement le 8 mai 1945. L’opinion publique algérienne a été frappée par l’ampleur de la répression, alors même que des Algériens venaient de participer à la libération de la France. Pour beaucoup d’Algériens, les voies pacifiques et démocratiques avaient montré leur limites. Deux ans plus tard un parti nationaliste créait les premiers groupes armés. Fin 1954, la guerre d’Algérie commençait. Depuis, d’autres ont suivi jusqu’à aujourd’hui.
Christian Le Meut
21:10 Publié dans Etrebroadel/International, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Istor/Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2005
Sétif, an 8 a viz Mae 1945
Tri ugent vloaz-zo oa fin an eil brezel bed... Met ur brezel all ’doa komanset an deiz-se : brezel Aljeri.
D’an 8 a viz Mae 1945 oa bet savet manifestadegoù bras e Setif. anifestadegoù ofisiel evit lidañ ar peoc’h, d’an tu... Ha manifestadegoù savet get Aljerianiz a-orin, d’an tu all, evit goulenn get Frans gwirioù nevez, ingalded har ar frankiz evit Aljeria...
An deiz-se zo bet kontet get ur vaouez, Simone Durand Goallo, barzh he levr : “Dans l’oeil du cyclone”. Simone Durand Goallo, kelennerez war he leve, a zo e chom breman e-tal Gwened, met ganet eo e Sétif en ur familh “treid du”. Trisek vloaz oa Simone d’ar mare-se, ha skout. Laouen bras oa da zibuniñ er straedoù Sétif get ar skouted. Met, ur wezh erruet er stal ar re se, Simone hag e mignonned oa chomet e barzh, dalc’het. Ur vanifestadeg all a oa bet savet get strolladoù aljerian... Met fall troet an traoù... Poliserien zo ‘doa tennet ar an dud a oa e vanifestiñ d’an doare habask met get banniel Aljeria ar pezh oa difenet grons.
Goude-se, an Aljerianiz doa en em savet ha lazhet oa bet daou ugent den gwenn, Europeaniz, an deiz-se...
Simone, spontet bras, oa daet en dro d’ar ger hag he familh oa bet degemeret get amezeion, musulmaned, evit nompass bout lazhet...
A-benn ar fin kant European oa bet lazhet e Sétif hag en Aljeria a-beizh d’ar mare-se. An arme oa bet kaset get ar gouarnamant evit flastriñ an emsavadeg. Miliadoù ag Aljerianiz oa bet lazhet geti : etre 2.000 ha 80.000, hervez an dud... Ar dro 15.000 ha 20.000, sur awalc’h...
Barzh he levr, “Dans l’oeil du cyclone” Simone Durand Goallo a zispleg istoer e familh en Aljeria, he gourdadoù, an darempredoù etre Europeaniz hag Aljerianiz; politikerezh ar gouarnamentoù Bro C’hall, ha perak an Aljerianiz zo bet lesket a goste, dispriziet... Ma faota deoc’h goueit muioc’h, setu he chomlec’h : Simone Durand Goallo, Penmern, 56870 Baden.
Hervez ur bochad istorourien, brezel Aljeria doa komanset e Sétif.
Goude Sétif oa bet savet get Aljerianiz zo an arme kuzhet kentan evit stourm a-enep Bro C’hall... Nav vloaz goude e kroge ar brezel da vat... Ha brezelioù all zo bet en Aljeria ar lerc’h, c’hoazh betek breman.
Christian Le Meut
11:50 Publié dans Etrebroadel/International, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Istor/Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
03/05/2005
Référendum : l’opinion d’Angèle Jacq
Angèle Jacq, romancière et membre de "l’appel de Carhaix pour la démocratie et les droits de l’Homme" (BP 215, 29834 Carhaix-Plouguer cedex) estime, dans un courrier envoyé par ce collectif, que la constitution est une avancée :
“Cette Constitution est un grand pas en avant. Les points qui concernent les minorités et le rapprochement des centres de décision au plus près du citoyen y sont notés de façon très claire, en nette avancée pour nous, avancée qui devra être appliquée. Certes, cette Constitution est et demeure perfectible dans le temps car rien n’est jamais figé. Et bien sûr, le volet social avec l’harmonisation des lois correspondantes doit être l’objectif à atteindre. harmonie sans laquelle la société européenne manquera d’équité et de cohésion.
Cependant, pouvoir disposer d’une meilleur maîtrise de notre quotidien dans une Bretagne entière, nous donnerait la possibilité de mieux peser sur le développement humain, économique et environnemental de notre Région sans devoir la bonne volonté d’une Etat qui se crispe sur ses rênes.
Il est anormal que les dossiers, de même que les fonds européens accordés aux Régions bénéficiaires, doivent passer par Paris. L’Etat, sans vergogne, retient en partie l’argent versé par l’Europe afin d’abonder ses propres fonds de roulements annuels, à sec - 16.000 euros de dettes par Français au 31.12.2003, qu’il ait un travail et un toit ou pas.; aucun budget équilibré depuis 1974 ! Cela créé des besoins. Depuis six ans l’Europe a découvert le stratagème et exige au 31 décembre de chaque année le retour des sommes non distribuées aux Régions !
Peu à peu, ce traité constitutionnel va permettre l’émergence d’une opinion publique européenne. Les Européens pourront dire l’Europe qu’ils souhaitent. Les élus français devront en tenir compte.
La France ne pourra le contourner.”
Angèle Jacq (14/04/2005)
10:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !