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01/02/2007

Sportoù gouiañv 2005

medium_ski162.jpgAbaoe daou vloaz ne z'an ket mui d'ar mennezioù, echu get ar ski, ha keuz ebet genin ! Ur vandenn dreset nevez embannet a ziskouezh troioù kaer ar re a ya da skiañ, ha c'hoarzet m'eus geti ! Setu ar pezh m'boa skrivet a fed ar sizhun diwezhañ m'boa paseet en Alpoù, e miz C'Hwevrer 2005 (un destenn all a zo a ziout ar bloaz 2004, bet embannet d'an 10/03/2005, a c'hell bout kavet dre an dielloù).

"Bet on bet er mennezioù ar bloaz man (2005), koste Morzine, en Alpoù (Savoa Ihuel). Ul lec’h kaer ha ker. Tud kar din a ya da labourat du-hont bep gouiañv ha mont a ran d’o gwellet. Kontet m’boa ar bloaz paseet (2004) ma avanturioù war ar skioù... Met ar bloaz-man, avantur ebet, ski ebet : m’eus ket skiet ! Ha, nag ur blijadur eo, monet d’ar mennezioù hep skiañ ! Kenavo “tennan fesennoù” (tire fesse), “télésièjoù”, surferion danjerus, skiourion bec'h warne ! Kenavo hentoù ruz hag echu ar stress... Hag ur bern traoù all zo d’ober, benn ar fin. Dija, dizkuizhañ, en em aveliñ get an aer fresk ha yen, ha yen-ki, profitañ ag ar vuhez... Ha pourmen. Ya, kar moian-zo bourmen er mennezioù, memes e-pad ar gouiañv, get botoù da gerzhet pe get raketennoù staget doc’h ar botoù... Bourrapl eo bale mod-se e wellet an natur gwen, get ur bern erc’h war ar gwez.

Minojennoù trankil...
Gwellet m’eus evel-se lec’hioù m’boa ket gwellet araok, ha eh an du-hont abaoe daouzek vle memestra. Minojennoù, hentoù trankil, da skouer, get un nebeut tud e pourmen; tud all oa ec’h ober ski “de fond”. Hag an dud da vousc’hoarziñ ha d’en em saludiñ : ar pezh ne vehe ket bout gwellet war ar pistoù ski alpin. Re a dud zo, ha re fonnabl a ya an traoù... Didrouz an traoù, riskl ebet, netra da baeañ, nemet un banne gwinn tomm get kannelle a-barzh gout bout kerzhet e-pad un hanter devezh... Ar baradoz war an douar, me lâr deoc’h. Pa laran trouz ebet, n’eo ket gwir benn-ar-fin, trouz oa, trouz ar wazh a dremene e-tall din...
Me zo aet ivez uheloc’h war ar mennezhioù memestra, e heulian an hentour. Savet e vez pourmenadennoù evit an touristed e-pad un devezh pe un hanter zevezh. Ha setu-ni, seizh den e heuliañ un hentour, get raketennoù e-dan hor botoù, hag e kerzhet war an erc’h. Hag erc’h oa, ur bochad ! Gwellet hon-eus, a-bell, mouflonned ha mouflonnezed e tebriñ hag e kousket, barzh un menezh o oa e-fas deomp. Loened gouez, trankil e-dan an heol.

Ar mennezhioù : ur park c'hoari ?
Me vourra-me gwelout an natur mod-se. Met n’eus ket mui kalz lec’hioù trankil evit al loened er mennezioù... Ha traoù evel-se ne vezont ket gwellet get ar skiourien hag ar surferien, a chomp war an hentoù ski, e tonet hag e vonet, e krapenniñ hag e tiskenn... Ar mennezioù zo ur park c’hoari bras evite, kempennet evite.
8% ag an tud a ya d’ar mennezioù d’ar gouiañv, e Frans. Eizh dre gant hepken, hervez sifroù m’eus kavet barzh ur gazetenn anvet “La décroissance” *! Gwir eo lâret, kost a ra ker ruz monet d’ar sportoù-gouiañv : war-dro mill ha pevar c’hant euro evit un tiad. Tost deg mill lur evit ur sizhun, memestra ! Razh an dud, razh an tiadoù n’hellont ket fondiñ kement-se ag argant evit ur sizhun vakansoù, se zo sur. Neoazh, millionoù euro e vez fondet get argant publik evit sevel hentoù ski nevez.

N'eo ket ret feurmiñ ur slip evit monet da neuial !
An Alpoù a denn da Vreizh, un tammig, benn ar fin. Ur bern traoù e vez graet evit an touristelezh du-hont hag aman. An touristelezh a gas argant d’ar vro, sur eo, met n’hella ket bout ar pinvidigezh nemeti er vro ! N’eo ket un doare padus da ziorren ur vro-hed ar bloaz. Eurusamant, Breizh a chom marc’hadmatoc’h evit an Alpoù. Du-hont, eman ret feurmin skioù, botoù, ha paeañ ar gwir da vont war an hentoù ski. Aman, n’eo ket ret feurmiñ ur slip, pe ul lec’h ar an aod, evit monet da neuial. Ouf !"

Christian Le Meut

* La décroissance, niverenn 25, 11 place Croix-Pâquet, 69001 Lyon.

La version en français : demain sur votre écran ! Kenavo. 

02/01/2007

Ne pendez-pas le Père Noël !

Les fêtes de fin d’année sont finies, Ouf ! Oui, j’ai bien dit “Ouf”. Non pas tellement pour moi-même mais pour tous ces gens, collègues, amis, relations, que les fêtes de fin d’année dépriment ! Pourtant cette période est censée être un moment de joie, de rassemblement... Oui, mais ce n’est pas si simple.
L’ennui, avec ces fêtes obligatoires, c’est qu’elles mettent en avant les absences, les familles divisées, la difficulté de se réconcilier, et parfois aussi l’absence de moyens. Ces situations, dures à vivre tout au long de l’année, le sont encore plus à Noël et pendant les fêtes de fin d’année.

Déluge de cadeaux d’un côté...
Noël demeure une fête chrétienne pour beaucoup d’entre nous. Mais c’est devenu surtout la fête des enfants. Dans certaines familles on assiste un déluge de cadeaux. Mais les enfants apprécient-ils vraiment ? Combien de cadeaux resteront encombrer les armoires familiales ? Combien de boîtes resteront fermées, ou ouvertes une seule fois ? Les enfants apprécient-ils ? Ils sont énervés avant Noël et fatigués après. Et l’affection pour un enfant ou un proche se mesure-t-elle au cadeau ? La seule présence des proches, des amis, est en soi un cadeau. Etre avec eux, parler, jouer, manger, partager avec eux, voilà le vrai cadeau... Mais celui-là est bien souvent noyé sous un déluge d’objets. Je me demande souvent si cette abondance de biens est vraiment un cadeau à faire aux enfants. A force d’avoir tout, tout de suite, les enfants apprennent-ils le vrai prix des choses ? Apprécient-ils les efforts faits par les adultes pour leur payer tous ces présents ? Pas sûr...

...Pénurie de cadeaux de l’autre...
Pour d’autres enfants il n’y a pas de déluge de cadeaux : plutôt une pénurie. Un million d’enfants vivent dans des familles pauvres aujourd’hui en France. Un million d’enfants pauvres, et les chiffres ne vont pas en diminuant. Pour les pauvres aussi, Noël est une période difficile car notre société de consommation y exhibe sans vergogne et en toute bonne conscience, son abondance de biens, dans les médias et dans les magasins. Trop pour les uns, pas assez pour les autres, voilà qui n’est pas tellement dans l’esprit de Noël, qui est un esprit de partage avant tout, si je me rappelle bien.

Une évolution nouvelle apparaît depuis quelques années à Noël : la décoration des façades de maisons ou d’appartements Certaines communes ont même lancé des concours de décorations, comme il y en a pour les maisons fleuries. L’inconvénient de l’affaire, c’est qu’en temps d’économie d’énergie, inciter les habitants à dépenser plus d’électricité n’est pas forcément une idée lumineuse.

Pourtant, je trouve agréable ces décorations, ces maisons décorées dans les bourgs et les campagnes, ces guirlandes, ces nains et korrigans de jardins et ces Pères Noël exhibés pour quelques semaines. Ces façades décorées deviennent un prétexte de ballades diurnes ou nocturnes. Certains habitants font preuve d’une vraie ingéniosité et d’un vrai bon goût, d’autres non, mais l’important, c’est de participer.

Un Père Noël sportif !
Quand j’étais enfant je croyais que le Père Noël livrait les cadeaux portés dans un traîneau volant tiré par des rennes et venant du Pôle nord ! Quel naïf j’étais. Aujourd’hui, sur plein de façades on voit des Pères noël grimpants... et parfois avec difficulté, jusqu’aux cheminées. Où sont passées les rennes volantes, au chômage peut-être ? Et le traîneau volant, au rancart ? Voilà donc une évolution notable : le Père Noël est devenu un alpiniste, un sportif accompli qui escalade les façades avec son sac chargé de cadeaux, et ce, dans le monde entier : il a bien du mérite. Fini le pépère Noël bedonnant sur son traîneau, voici Supère Noël. Et pourquoi pas bientôt sur vos écrans, “Spider Noël”, un papa Noël de type Spider man allant de cheminée en cheminée grâce à ces super pouvoirs arachnéens ? Il y aurait là de quoi renouveler le mythe et réaliser plein de films et de produits dérivés : ça ferait marcher le commerce ! Je m’égare...

Mais j’ai été très surpris, au mois de décembre, par la décoration d’une façade dans ma ville. Le Père Noël n’y a pas été installé face au mur, visage tourné vers le mur comme s’il grimpait, mais il a été accroché à un balcon, visage tourné vers la rue comme s’il était pendu haut et court au balcon ! Une vision un peu traumatisante pour le grand enfant que j’espère être resté. Et mes passages suivants ont bien confirmé ma première impression : on pouvait bien croire qu’ils avaient pendu haut et court le Père Noël.

Qui sait, les habitants de cette maison voulaient peut-être lui signifier leur vif mécontentement quant aux cadeaux reçus en 2004 et avertir le Père Noël suivant : “T’assures pour les cadeaux papy c’t’année, sinon on te pend encore au balcon !”... Plus probablement, les habitants de cette maison ont dû aller un peu vite et n’ont pas réalisé l’effet que pouvait susciter leur installation. J’espère, car le Père Noël n’est pas une ordure que l’on peut pendre sans jugement. Souvenons-nous que nous sommes tous des Pères et des Mères Noël en puissance, et ce tout au long de l’année. Alors, s’il vous plaît, décorez vos façades si vous voulez, mais ne pendez-pas le Père Noël !

Christian Le Meut

* Note déjà parue en janvier 2006 

Krougit ket an tad Nedeleg !

Echu eo gouélioù fin ar bloaz : gwell a se ! Ya, gwell a se ! Ar bloaz man evel bep bloaz m’eus klevet ur bochad tud e lâret e vez stard, kaled, poanius ar prantad amzer Nedeleg ha Kalanna. Stard, kaled, poanius, ur prantad amzer gouel ? Met perag ta ? Penaos ta ? Ur prantad joa ha levenez eo Nedeleg, sanset. Ya, sur awalc’h, met se a zepant evit piv. Gouel an tiegezh, gouel ar familh eo met bez zo tud ne wellont ket o famillh, justawalc’h, pe tud zo ag o familh. Ur mab pe ur verc’h a chom pell; bugale bihan ne zeuont ket da welled o zud kozh; kerent zo ne wellont ket o bugale. Diaes eo dija a hed ar bloaz, met diasoc’h, kaletoc’h, d’ar prantad se.

Bugale beuzet dindan ar bresentoù
Nedeleg zo c’hoazh ur gouel kristen evit ur bern tud met deuet eo da vout gouel ar vugale dreist-holl. Roet vez dezhe ur bern traoù, ur yoc’h c’hoarioù, met betek re da vugale zo, ha re nebeut da vugale all... Mechal a ouiet mard eo ken bourrapl ar prantad se evit ar vugale o unan; kent inervet ma z’int. Inervet araok Nedeleg hag skuizh war lerc’h ! Ha beuzet edan kement se a bresentoù, a brofoù. N’on ket sur e vez prizet get ar vugale razh ar pezh a vez roet dezhe. Traou zo, zo lesket a goste; c’hoarioù zo ne servijont ket kalz. Un tammig nebeutoc’h a brofoù ‘vehe gwelloc’h, d’am sonj, evit bugale zo.

Ur sort toull trap eo ivez, reiñ re a bresentoù d’ar vugale; mod-se e vezint akourset da reseviñ profoù ha profoù hep kompreiñ priz an traoù. Hag hep kompreiñ, marteze, ar pezh talvoudusan da vare Nedeleg ha fin ar bloaz : bout get o zud, o familh, o mignonned, monet e darempred gete, komz gete, o selaou, c’hoarziñ asambles, partajiñ ha c’hoazh...
Evit bugale all, er familhoù paour, n’eo ket ar memes tra. C’hoarioù Nedeleg a vez gwellet kentoc’h dre ar skinwell, hag er stalioù konverzh... Hervez sifroù ofisiel ur million a vugale a vev barzh familhoù paour memestra ! Ha ne ya ket an traoù war wellaat. Setu perak n’eo ket bourrapl mare Nedeleg evit tud zo...

Gwelet vez tadoù Nedeleg partout !
Un dra nevez zo abaoe ur blezad pe zaoù : bravaet vez muioc’h mui a dier get garlantezioù, get korriganned plastik ha traoù a bep sort. Garlantezioù elektrik, evel rezon, hag a zo brav da welled da nozh. Bourrapl eo, gwellout tier bravaet evel se e ker pe war er maezioù. Tier zo, a zo kazimant kuzhet edan ar garlantezioù. Tredan, elektrisité, vez kollet mod-se, gwir eo lâret, met kavout a ran bourrapl memestra gwellout kement-se a dier kaer. Un digarez da vonet da bourmen eo.

Tud zo a lak tadoù Nedeleg da grapiñ war o zi, evel ma pignehent betak ar siminal da gas ar presentoù. Brav. Me, me sonje ec’h arrue an Tad Nedeleg dre an neñv, dre an oabl, barzh ur c’harr tennet get kirwi, get “rennes” el larer e galleg. Ha bremañ an tad Nedeleg zo deuet da vout ur sportour barrek a c’hell pignat betak ar siminaloù ! Nag ul labour : krapiñ betak razh ar siminaloù er bed a bezh get ur sac’h leun a brofoù ! Aesoc’h veze al labour gwezhall evit an Tad Nedeleg met hiriv an deiz muioc’h a sport a vez graet getan, ar pezh n’eo ket fall evit bout yalc’h ha frew ! Echu get an Tad kozh Nedeleg, erruet eo Supère Nedeleg !

Nag ur bed...
Met, en Hen Bont, gwellet m’eus un dra a dreuz memestra war un ti... Penn, bizaj un Tad Nedeleg ne oa ket bet lakaet a dal d’ar vangouer evel ma vehe bet pignet an ti getan, met a-dal d’ar straed, a-dal d’an dud a base er ru ! Evel ma vehe bet krouget ar paour kaezh Tad Nedeleg ! Krouget da vat er balkon. Spontet on bet pa m’eus gwellet an dra se !
Marteze, ar vugale ag an ti se ne oant ket laouen anezhe get ar c’hoarioù kaset ar bloaz araok get an tad Nedeleg. Kounaret oant bet marse ha setu perak o deus krouget ar paour kaezh tad kozh ! Ur skouer oa evit an tadoù Nedeleg all : diwallit tadoù Nedeleg kozh, mard e kasit c’hoarioù brein deomp-ni ar bloaz mañ c’hoazh e vehec’h krouget c’hwi ivez ! Nag ur bed taer...

Pe, moarvat, tud ag an ti-se n’o deus ket graet express kaer...

Met mar plij ganeoc’h tudoù, lakit garlantezioù ha tadoù Nedeleg war ho ti ma faota deoc’h met diwallit memestra : ne grougit ket Tad Nedeleg ! N’ankouit ket, ni zo tout tadoù ha mammoù Nedeleg iwez ! A hed ar bloaz, ha pas hepken e fin miz an Avent ! Ha ne faota din bout krouget... pas bremañ atav !

Christian Le Meut*

* An destenn man oa bet embannet e miz Geñver 2006 dija. 

22/12/2006

Chine : un pied de Disney au droit du travail

Le Réseau Solidarité, association française de solidarité internationale, se mobilise depuis plusieurs décennies pour défendre le respect des droits sociaux dans le monde entier. En cette période de fêtes, il rappelle les conditions dans lesquelles les travailleurs chinois fabriquent les jouets que nous allons offrir à nos enfants, à travers le cas de Disney et propose d'écrire au P-dg de cette entreprise dont les sous-traitants ne respectent même pas les minimaux sociaux chinois. Bon Noël quand même !

"Jouets, livres, vêtements, films, émissions de télé et parcs d'attractions, voilà avec quoi Disney a fait rêver des générations d'enfants depuis sa création en 1923. Avec près de 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2005, cette multinationale est aujourd'hui l'un des plus grands groupes de divertissement du monde. Mais à en croire les conditions dans lesquelles travaillent les ouvriers chinois qui fabriquent ses produits, le "monde merveilleux " de Disney a viré au cauchemar... Dans un rapport qu’elle vient de publier, la SACOM (1), une association d'étudiants et d'universitaires de Hong Kong qui se bat pour la défense des droits des travailleurs, révèle l'envers du décor chez plusieurs sous-traitants de Disney en Chine et dénonce la passivité de la compagnie face à la violation systématique des droits des travailleurs.

Une première enquête menée par la SACOM durant l'été 2005 auprès de quatre usines sous-traitantes de Disney situées dans des zones industrielles de la province du Guangdong (2), avait révélé de multiples violations des droits des travailleurs. Durant l'été 2006, une nouvelle investigation a été réalisée auprès de trois autres fournisseurs de Disney (3) et la SACOM a ainsi pu constater, avec dépit, que les problèmes dénoncés dans son premier rapport sont très loin d'être résolus.

Graves violations des droits des travailleurs
Les rapports de la SACOM font état des salaires de misère des ouvriers dans ces usines. Nettement inférieurs au minimum légal (4), ceux-ci varient en outre considérablement en fonction des mois. En morte-saison, lorsque les commandes se raréfient, faute de travail, les ouvriers sont contraints de prendre des jours de congé sans solde comme en témoignent des employés de la fabrique de jouets de Kam Long, obligés de prendre jusqu'à 16 jours de congé en un mois. Pendant ces périodes creuses, les salaires diminuent quasiment de moitié.

Même pendant la saison pleine, quand les commandes affluent, les salaires restent trop bas pour assurer un niveau de vie convenable. Pourtant, les ouvriers travaillent alors entre 11 et 16 heures par jour et certains confient même avoir été contraints de travailler jusqu'à 30 heures d'affilée pour honorer les délais d'une commande. Mais les nombreuses heures supplémentaires imposées aux travailleurs ne sont pas rémunérées au taux légal (5), ni même parfois comptabilisées. Pendant ces périodes, les ouvriers travaillent six ou sept jours par semaine et ne sont pas autorisés à prendre un jour de repos, même en cas de maladie. S'ils refusent ces conditions, les ouvriers s'exposent à des retenues arbitraires sur leurs salaires, voire au licenciement. Afin de dissuader ceux qui voudraient quitter ou dénoncer l'entreprise, un à deux mois de salaire sont retenus par la direction en dépôt et les contrats de travail ne leur sont pas communiqués.

Accidents du travail
Doigts écrasés ou amputés, membres mutilés, de nombreux ouvriers sont aussi victimes de l'utilisation de machines non sécurisées à des rythmes effrénés. La manipulation de produits chimiques dangereux sans protection adéquate, le défaut d'information sur les différentes mesures de sécurité liées à la manipulation de ce type d'appareils et de produits, ainsi que la chaleur insoutenable qui règne parfois dans les ateliers, sans compter l'alimentation peu équilibrée servie aux travailleurs, sont autant de facteurs de dégradation des conditions d'hygiène et de sécurité sur le lieu de travail. Dans ces usines, les accidents du travail sont quasiment quotidiens et les travailleurs blessés ou malades ne peuvent généralement, faute de moyens, accéder aux soins, car la direction ne finance que très rarement l'assurance sociale comme le prévoit pourtant la loi.

L’inefficacité du Code de conduite et des audits de Disney
Les conditions de travail observées chez les sous-traitants de Disney sont contraires à la fois à la législation chinoise et au propre Code de conduite de Disney, dans lequel l'entreprise s'engage à adopter "une conduite responsable et éthique" et à "respecter les droits de tous les individus" (6) . Disney a beau se targuer d'avoir réalisé des dizaines de milliers d'audits, supposés permettre l’application effective des dispositions de son Code, les enquêtes révèlent que ces audits sont inefficaces.

Dans la pratique, la direction des usines auditées est informée à l'avance de l'arrivée des inspecteurs et a donc le temps de fabriquer de faux contrats de travail et de fausses fiches de paye avant l'arrivée des inspecteurs. L'un des ouvriers de la manufacture de Qi Sheng témoigne de "formations" organisées pour permettre aux travailleurs de mémoriser des réponses toutes faites aux questions des inspecteurs. Les travailleurs sont incités, par le biais de primes et de menaces de licenciement, à donner ces "bonnes réponses". Le jour de l'audit, certains sont congédiés pour la journée, d'autres sont affectés à une autre usine, et seul un petit nombre d'ouvriers, pré-selectionnés, restent sur leur lieu de travail.

A l'heure où nous nous apprêtons à fêter Noël, le Réseau-Solidarité fait appel à vous pour soutenir l'appel de la SACOM et exiger de Disney que les cadeaux de nos enfants ne soient plus fabriqués dans la douleur, avec " la sueur, le sang et les larmes des travailleurs chinois " (7).


(1) Students and Scholars Against Corporate Misbehaviour, Hong Kong.
(2 )Nord Race Paper International et Lam Sun à Dongguan, Hung Hing Printing à Shenzhen et Hung Hing Printing and Packaging à Zhonghan
(3) Les usines Huang Xing et Qi Sheng à Shenzhen, et Kam Long à Zhuhai.
(4) Les travailleurs sont payés entre 2,04 et 3,41 yuans par heure (entre 0,19 et 0,32 euros) selon les entreprises, tandis que le minimum légal est fixé à 4,02 ou 4,12 yuans par heure selon les endroits.
(5) Entre 500 et 1000 yuans par mois (entre 47,7 et 95,4 euros).
(6) Code de conduite de Disney, disponible en anglais sur :
http://corporate.disney.go.com/corporate/conduct_manufacturers.html
(7) Lettre de la SACOM à Robert Iger, PDG de la Walt Disney Company.


POUR EN SAVOIR PLUS

La campagne internationale contre Disney : menée par la SACOM, cette campagne rassemble plusieurs organisations de défense des droits des travailleurs, notamment: United Students against Sweatshops (USAS), Writers Guild of America (WGA), National Labour Committee (NLC), Sweatshop Watch, Clean Clothes Campaign Austria et Peuples Solidaires. Dans le cadre de cette campagne, la SACOM a publié deux rapports disponibles sur son site Internet (en anglais): http://www.sacom.hk. Peuples Solidaires publiera bientôt la version française du dernier rapport.Un documentaire de 11 minutes décrivant la situation des travailleurs dans l’usine de Hung Hing à Shenzhen est également  téléchargeable sur le site de la SACOM.

Disney élue entreprise la plus socialement irresponsable : en 2006, la Déclaration de Berne et Pro Natura, deux organisations suisses, ont décerné un “Public Eye Award” à Disney, en raison de son comportement d’entreprise particulièrement irresponsable. Nominé dans la catégorie “droits sociaux”, Disney a été élue en raison des violations graves des droits de l’Homme desquelles elle s’est rendue coupable. Pour plus d’informations sur les “Public Eye Awards”, voir le site de la Déclaration de Berne sur:http://www.evb.ch/fr/f25000188.html

Ecrire à Disney :
Par lettre : vous pouvez copier le modèle de lettre ci-dessous ou le télécharger (pièce jointe sur le site de Réseau Solidarité). N’oubliez pas de mettre vos coordonnées et de signer! Timbre: 0,85 €. Coupon partenaire : pour que la SACOM ait un aperçu concret des soutiens sur lesquels elle peut s’appuyer, envoyez-lui le message de soutien.
Délai de réaction : dès réception, et jusqu’au 15 février 2007.

TEXTE DE LA LETTRE

M. Robert IGER
CEO The Walt Disney Company
500, South Buena Vista Street
Burbank, CA 91521USA

Dear Mr Iger,

I have been informed by Réseau-Solidarité of the reports published by SACOM and concerning the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's suppliers’ plants in China.

 I am extremely preoccupied with the workers’ situation in this country, and urge you to:
- publish the complete list of your suppliers in China;
- consult with SACOM and concerned labour groups to provide workers with training programs and to work out a detailed timetable for participatory training;
- support democratic elections run by workers for the establishment of Workers' Committees;
- collaborate with workers on factory monitoring for the long term.

Sincerely yours,


Name - Surname:

Message de soutien à la SACOM :

SACOM
Room 1204, Wing Lee Industrial Building
54-58, Tony Mi Road
Mongkok, Kowloon
Hong Kong
CHINA

Dear friends of SACOM,

I have been informed by Réseau-Solidarité of the campaign you launched against the Walt Disney Company in respect of the deep-rooted, systemic sweatshop conditions in Disney's supplier plants in China.

I support your action and sent a letter to the CEO of the Walt Disney Company, Mr. Robert Iger, requesting that he takes immediate action to implement your demands.

With warm regards,


Name - Surname:

TRADUCTIONS

Traduction de la lettre:

Cher Monsieur Iger,

J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité des résultats de l’enquête menée par la SACOM concernant les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.

 Je suis extrêmement préoccupé(e) par la situation des employés de vos sous-traitants en Chine, et vous exhorte à:

- publier la liste complète de vos fournisseurs en Chine;
- consulter la SACOM et les associations de défense des travailleurs concernées pour offrir aux travailleurs des programmes de formation et établir un agenda détaillé pour la mise en place de formations participatives;
- soutenir des élections démocratiques qui seraient menées par les travailleurs et permettraient l’établissement de Comités de travailleurs;
- collaborer avec les ouvriers pour améliorer la surveillance des conditions de travail dans les usines sur le long terme.

(Salutations)



Traduction du message de soutien :

Chers amis de la SACOM,

J’ai été informé(e) par le Réseau-Solidarité de la campagne que vous avez lancée à l’encontre de la compagnie Disney en ce qui concerne les violations profondes et systématiques des droits des travailleurs chez des fournisseurs de Disney en Chine.

Je soutiens votre action et ai envoyé une lettre au PDG de Disney, l’exhortant à répondre immédiatement à vos demandes.

(Salutations)

Nom Prénom:



Le Réseau-Solidarité de Peuples Solidaires, 10 quai de Richemont - 35000 RENNES (France)

Tél. : 00 33 2 99 30 60 53 / Fax : 00 33 2 99 30 39 30;

reseau-solidarite@peuples-solidaires.org

www.peuples-solidaires.org

08/12/2006

Nebeutoc'h a dud dilabour, muioc'h a dud paour ?...

Hervez ar sifroù ofisiel, an dilabour a yahe war zigreskiñ. Nebeutoc’h a 9 % ag ar boblans a vehe hep labour e Frans a bezh... Moarvat. Fier bras eo ar gouarnamant get ar sifroù brav-se met penaos e vez kontet an traoù ? N’eo bet berpet sklaer. Ouzhpenn-se muioc’h mui a dud a ya war o leve ha ret eo lakaat tud en o flas memestra... Nebeutoc’h a dud dilabour, sanset, met ag ez eus nebeutoc’h a dud paour ? N’eo ket sur.

Ar gazetenn Marianne (07/10) n’eus embannet sifroù, n’eus ket pell zo, a fed an argant a vez gounizet get ar re a labour, ar re c’hopret. 3 %, setu ar pezh a zo bet gounizet ouzhpenn get ar gopraerien* etre 1996 ha 2004. Ur c’hresk a dri dre gant e kontiñ an inflation ! N’eo ket kalz a dra dija, met evit tud zo, digreskiñ a ra. Evit ar rummad implijidi*, un digresk zo : 1,6 % a vez kollet gete etre 1996 ha 2004 ! Spontusoc’h eo evit an dud ha ne labouront ket leun amzer met “amzer a zarn (temps partiel). Get ar re se (micherourion, implijidi...) a zo bet kollet 2,2 % e korf eizh vloaz...

Ha muioc’h mui a dud a vez gobret evel se, dre gevradoù labour "a zarn”. E mesk an implijdi tost un den war daou ne laboura ket leun amzer, met amzer a zarn. Merc’hed, kentoc’h, a laboura e kefoù ar gourc’hmarc’hadoù, pe tud a laboura da netaat burevioù ar re all. Ur bochad ag ar re se n’o deus ket choazet da labourat mod se rak o gobr a zo dister awalc’h : war dro 650 euro bep miz. C’hwi lenn mat. 650 euro ! Penaos en em vagiñ, en em lojiñ, mont ha dont d’al labour get ken nebeut a argant ? Alies ar re a labour mod se a vez dimezhet hag ar gwas pe ar wreg a laboura leun amzer. Gopridi all o deus un eil labour... Evit ar re all, berr tre eo lost an argant.  

medium_breman139.jpgUl "lusk da dapout..."
Barzh ar gazetenn Bremañ a viz Kalan-gouiañv (miz Du), e kaver pennadoù a fed al labour hiriv an deiz. Delphine, d’an oad a zaou vloaz ha tregont, a zispleg pegen diaes eo he buhez. Goude bout labouret evel kelennourez galleg barzh skolajoù e pad pemp bloaz,  evel vakatourez, chomet eo hep labour hag hep argant, ur wezh echu he gwirioù Assedic. Gobret oa bet da lakaat bruderezh barzh ar bouestoù lizhiri. 

Kevradoù labour hirbad (CDI) a vez roet buan d’an dud barzh sort micherioù se, met ne vezont ket paet mat. Un droiad a zo d’ober da lak ar pub barz ar bouestoù lizhiri, met paet vez ugent euriad labour hepken pa vez ret labourat pemp pe dek euriad ouzhpenn da zont a benn d’al labour. “Ul lusk eo da dapout” a zispleg ar re a zalc’h ar stal, met “ul lusk diposupl da dapout” hervez Delphine. Hag an euriadoù ouzhpenn ne oant ket paeet. Deplhine zo aet kuit, neuze...”Gwirioù an implijidi ne gontont ket ken” a lâr ar plac’h... “Profitañ a reont eus dienez an dud en un doare euzhus” emezi.

Kevradoù labour berrbad
Un dra all a ya ar gresk barzh bed al labour hiriv an deiz : ar c’hevradoù labour “berrbad”, ar CDDioù (contrat à durée déterminée). Da laret eo tud gopret evit ur sizhuniad, ur miziad, tri miziad, ha c’hoazh, da labourat e lec’h tud all, tud klañv, aet kuit d’ar vakansoù, merc’hed e toug, RTTioù ha c’hoazh. Lezennoù strizh a zo evit ar c’hevradoù labour-se met muioc’h mui a zo memestra. Kinniget vez kevradoù evel se d’ar re a zo e glask labour ha n’hellont ket o nac’hiñ, get en esperans bout gobret da vat un deiz bennak. Ul lod a zo, ul lod all n’eo ket. Met an dra-se a c’hell padout bleadeù ha bleadeù.  Hag hiriv an deiz e weller muioc’h mui a dud evel Delphine, tud a dregont vloaz pe muioc’h, ha n’o deus ket ul labour da vat c’hoazh...

Hervez Marianne, Laurent Fabius, penn bras ar PS, n’eus kinniget un dra interesus : goulenn get ar stalioù e lec’h ma z’eus re a dud gobret get kevradoù labour berrbad pe re a dud gobret a zarn, paeañ taosoù ouzhpenn. Ar pal : kas araok ar postoù labour amzer leun. Ne vehe ket fall : al labourerion, ar gopraerien a c’hellehe beviñ get argant o labour, ar pezh n’eo ket mui gwir hiriv an deiz evit ur bochad anezhe.

Christian Le Meut
* Gopraerien : salariés (geriadur Favereau)
* Implijidi : employés

29/11/2006

La TNT, ce n'est pas de la dynamite !

J’ai fait la découverte récemment de la TNT. Non, il ne s’agit pas d’explosifs mais de télévision; et d’une télé qui n’a rien d’explosif, justement.  TNT ne signifie pas Télévision naze et tarte mais Télévision numérique terrestre. Vous achetez un petit boîtier quelques dizaines d’euros, vous l’installez ou le faites installer et voilà, vous pouvez regarder 18 chaînes gratuites; 18 chaînes, le bonheur intégral ! Bon, aucune en langue régionale, ne rêvons pas, mais vous pouvez regarder les programmes complets d’Arte et de la Cinquième avec une image de très bonne qualité, ce n’est déjà pas mal...

La TNT propose aussi des chaînes d’informations en continue. Plus besoin d’attendre la grand messe de 20 h. Tout n’est donc pas complètement naze dans le monde de la TNT. Si vous voulez rajeunir de vingt à trente ans regardez Télé Monte Carlo qui rediffuse en permanence de vieux feuilletons britanniques comme Miss Marple ou étasuniens comme L’Homme de fer avec Robert Dacier sur son fauteuil roulant un peu rouillé...

medium_nrj130.3.jpgLes riches et les pauvres
Mais le top du top parmi les chaînes de la TNT c’est NRJ 12, une chaîne pour les djeunes qui diffuse plusieurs émissions de téléréalité étasuniennes non encore importées ni adaptées en France. L’une d’elle, dont j’ignore le titre, consiste à mettre en compétition des jeunes pauvres et des jeunes riches, très riches. Dans un palace sont rassemblés une dizaine de jeunes pauvres, hommes, femmes, noirs, blancs, mais tous endettés jusqu’au cou de quelques dizaines de milliers de dollars. Avec eux le même nombre de jeunes riches, hommes ou femmes mais plutôt blancs, héritiers de fortunes gigantesques.

Des équipes de deux sont formées, un pauvre avec un riche, et ces équipes doivent traverser des épreuves. Le jour où j’ai regardé il s’agissait de faire travailler tout ce beau monde à nettoyer un hippodrome après les courses. Nettoyage des gradins et des chiottes, notés et cornaqués par deux responsables de l’établissement. Le temps était compté et le résultat noté. Certains jeunes millionnaires hommes n’avaient jamais fait de ménage de leur vie, et cela se voyait. D’autres riches, les filles surtout, y sont allés franco, sans trop de dégoût.

Une saine ambiance...
Une équipe a été désignée vainqueur par les deux responsables de l’établissement. Ainsi, elle était assurée de rester dans le jeu tandis que les autres équipes étaient soumises au vote. Chacun pouvait voter pour désigner la personne, et donc l’équipe, qui devait quitter le jeu. Belle ambiance dans le palace, chacun complotant pour ne pas être exclu.

A à la question, posée par un animateur, de savoir ce qu’il ferait avec les 100.000 dollars promis pour le vainqueur, l’un des jeunes millionnaires a répondu qu’il achèterait une montre. C’est lui qui a obtenu le plus de voix ce jour-là et a été exclu du jeu, comme son partenaire pauvre qui, lui, pleurait à chaudes larmes. Les 100.000 dollars auraient fait son affaire !

Voilà un jeu de téléréalité qui repose, comme tous ces jeux, sur la compétition à tous prix, l’humiliation, la duperie... Mais voir ces jeunes millionnaires nettoyer la merde des autres dans les conditions de travail habituelles pour des salariés pauvres avait quelque chose de pédagogique, pas que pour eux d’ailleurs. Tout ne serait donc pas à jeter dans la téléréalité.

medium_gulli128.2.jpgConseil pour un bon roupillon
Si vous voulez piquer un bon roupillon bercé par votre télé, la chaîne parlementaire n’est pas mal. L’Assemblée nationale et le Sénat se sont alliés pour créer cette chaîne financée par nos impôts : je suis tombé sur un colloque consacré aux banlieues et présidé par Christian Poncelet, président du Sénat, qui ne s’est pas privé de prendre la parole. Ce monsieur respectable et d’un certain âge est élu de Remiremont, dans les Vosges, une petite ville de 10.000 habitants, banlieues comprises. Autant dire qu’il est compétent sur le sujet. Transmettre en après-midi des colloques du Sénat à la télévision, c’est une bonne idée pour encourager les Français à faire la sieste en réduisant leur consommation de somnifères.

Gulli Gulli Gulli...
Et, le soir, une autre chaîne prend le relais de la chaîne parlementaire : c’est Gulli. Gulli est une chaîne pour enfants, avec des dessins animés et des feuilletons apparemment inoffensifs. Mais le soir, tard. Gulli ferme ses programmes : un gros G s’affiche, une sorte de mire comme au temps de l’ORTF. Un gros G donc qui ronfle doucement pendant des heures. Il ne se passe plus rien que celà sur cette chaîne, et c’est reposant. Au dodo les enfants, au dodo les grands, faites de beaux rêves. Et n’oubliez pas d’éteindre vos postes de télévisions, la nuit, comme le jour.

Christian Le Meut

07/10/2006

Le blog d'un inspecteur du travail fermé sur ordre...

Le blog d'un inspecteur du travail que j'avais mis en lien direct sur Rezore, vient d'être fermé. En cliquant sur le lien vous accéderez à un autre site où les circonstances de la fermeture, sur ordre du Ministère, sont précisées. Daniel Schneiderman commente également  cette fermeture sur le Big bang blog. L'outil blog permet une liberté d'expression qui inquiète manifestement certains pouvoirs. En attendant éventuellement de retrouver cet inspecteur du travail sur internet (il témoignait anonymement et sans que les entreprises concernées puissent être reconnues), vous pouvez lire, sur papier "Journal d'un médecin du travail" (par Dorothée Ramaut; Ed. Le Cherche midi), autre témoignage de la dureté des relations de travail actuellement.

Christian Le Meut 

 

28/06/2006

Konverzh reizh ha diorren padus, evel ma laront...

N’eus ket pell em boa en em gavet get ur faktourez en Hen Bont. Un eur ha kart d’enderv oa hag echu oa he devezh labour war he velo. Ha ni da gaozal un tammig. “Muioc’h mui a labour a vez lakaet warnomp”, a lâre ar faktourez. Hiroc’h eo an troiadeù rak muioc’h a dud a zo e chom en Hen Bont, ha nebeut a amzer zo evit reiñ al lizhiri d’an dud. Fallgountant oa anezhi ha neoazh, gwisket int, ar faktourezed, get dilhad ag ar c’honverzh reizh kempouezh, hiriv an deiz. Ar pezh a zo un dra vat : labourision douar ag ar Mali a ra koton d’un doare reizh (prenet get ur priz ingal), hag ar c’hotons a vez prenet get ar stal Armor Lux d’ober dilhadoù. 75.000 “débardeurs” savet evel se a vo roet d’ar faktourezed e 2006 e Frans a bezh... Ha gwiskamentoù evit ar faktourion a vo graet ivez... Ar c’honverzh reizh a ya araok a gres da stalioù evel La Poste...

An embregrezh se a ra bruderezh ivez evit an diorren padus...“Ya, a lâr ar faktourez, mat eo ober konverzh reizh met e pad an amzer se, muioc’h a c’hirri samm a vez lakaet war en hentoù evit kas al lizhiri, ha nebeutoc’h a dren”. Ouzhpenn se, araok e veze dibabet al lizhiri e meur a lec’h en un departamant. Bremañ kalz nebeutoc’h a lec’h zo, unan hebken er Morbihan : e Gwened. Ma kasit ul lizher e Pondi evit un den all a zo e chom e Pondi, kaset vo ho lizher da Wened evit donet en dro da Bondi ! Ha setu ur bochad kamionoù da vonet ha zonet war en hentoù ar pezh n’eo ket an doare ekologikan da labourat, na suran evit an hentoù ! Ha ne ya ket buanoc’h al lizhiri. Pennoù bras ar Post o doa sonjet serriñ ar “stal dibab” (centre de tri) e Gwened evit kas razh al lizhiri da Roazhon ! Met trouz zo bet get ar sindikadoù ha n’eo ket bet serret c’hoazh...

Marc'houarnoù pe otoioù ?
Troiadoù zo a vez graet c’hoazh get marc’houarnoù met alies e vezont lesket a goste evit monet get kirri evel e bourc’h Krac’h, e tal An Alre.  Muioc’h a drouz, muioc’h a saotradur a vez graet mod se ha n’eo ket aes berped parkañ an oto e kreiz ar vourc’h. Daoust da se, ar Post, hag a zo bremañ ar “bank Postale”, a labour evit an diorren padus.. Sanset... Met un difor bras a zo etre ar vruderezh hag ar wirionez... Mechal ivez petra a dalv “diorren padus” pa vez lakaet muioc’h mui a labour war gein al labourerion: skuizusoc’h eo o labour met padusoc’h ? Ha razh an dud a labour barzh ar Post n’int ket gobret da vat met get kontradoù berr ha... dibadus.

Marteze peus c’hwi sonj ag ar c’hartennoù a veze lakaet bleadoù zo en tier Post. Ar c’hartennoù se a ziskouezhe an departamantoù e lec’h ma veze resevet al lizhiri an deiz ar lerc’h, pe daou zevezh ar lerc’h. N’eus ket mui ag ar c’hartennoù-se, echu. Skarzhet. Ne vez mui lâret deoc’h pegoulz a erruay ho lizher... Nemet ma paeit un blank, ur gwenneg ouzhpenn evit kas ur c’hronopost pe ur c’holissimo. Met kalz keroc’h eo. Araok, ma faote deoc’h kas ur pakad ur priz marc’hadmat oa hag a veze graet  Colieco anezhan. Abaoe miz Mae n’eus ket mui a Golieco ebet, ret eo vo deoc’h paeiñ ur c’hKolissimo. Keroc’h, evel rezon...

Daou sort pratik zo 
Met, bremañ, daou sort pratikoù a zo er Post. Et ti post an Hen Bont, un dorikell zo evit an embreregezhioù, pratikoù bras ar Post... An dud a zeu get lizhiri o stalioù, o uzinioù, a c’hell paseiñ araok ar re all  get ur gartenn ispisial. Gwir eo lâret, muioc’h mui a gongurens zo ar an dachenn se hag ar Post a zle flourikaat e bratikoù bras... Met mechal mard a ya buanoc’h lizhiri ar bratikoù bras evit lizhiri ar bratikoù bihan, eveldin me...An diorren padus hag ar c’honverzh kempouez a zo daou sonj brav, hag a c’hell gwellaat hor bed un tammig memestra... Ma n’int ket un doare d’ober van, d’ober pub war gein ar re baour, ha da reiñ d’un dorn ar pezh a kemerer en dro d’un dorn all.

Christian Le Meut

10/05/2006

Deux divisé par deux égale deux !

Deux divisé par deux, égale un. Nous apprenons à diviser ainsi en classe de primaire mais j’ai eu l’occasion de susciter, chez mon professeur de mathématique de terminale, une approche nouvelle de cette division : deux divisé par deux égalait... deux !

Je dois avouer, à ma grande honte, que mon niveau de mathématiques était catastrophique en fin de collège et au lycée. En classe de terminale ma moyenne trimestrielle était de deux au premier trimestre (deux sur vingt, je précise), deux au second trimestre... Mais au troisième trimestre, j’eus un coup de fatigue et mes notes tombèrent : un sur vingt à chacun des deux contrôles... Mais mon professeur, très sympathique au demeurant, ne voulut pas faire baisser ma moyenne et, au lieu d’ajouter les notes puis de les diviser afin d'obtenir ma moyenne trimestrielle, il ne fit que les ajouter pour me permettre de "maintenir mon niveau" à deux sur vingt ! Ainsi un professeur de mathématiques commit-il une infraction aux règles mathématiques de base pour le plus cancre de ses élèves. Je vous rassure tout de suite, j’ai quand même eu mon bac, littéraire, mais pas grâce aux maths...

Les bonnes idées de Bush, Jeb Bush...
Que serait-il arrivé si le système que la Floride est en train de mettre en place avait existé à l’époque ? Cet état des États-Unis est gouverné par certain Jeb Bush, oui, le frère du président... Comme ils ont plein de bonnes idées dans la famille, celui-là a pensé qu’il serait bon de rémunérer les enseignants en fonction des résultats de leurs élèves ! Un article du Washington Post traduit et publié dans Courrier international du 6 avril, décrit la situation.

Un test de fin d’année a été conçu et tous les élèves doivent s’y soumettre pour évaluer leur niveau. Les meilleures écoles se verront attribuer une sorte de prime à répartir au personnel enseignant et non enseignant.; mais les “meilleurs” enseignants seront également augmentés directement... La hausse de salaire pourra correspondre à 2.000 dollars par an, quand même.

Pour une (grosse) poignée de dollars
Des syndicats, des parents, des pédagogues protestent. Un seul test ne peut pas juger de la qualité d’un enseignant. Un enseignement ne s’évalue pas uniquement à travers les notes, mais aussi par la capacité de l’enseignant à faire partager la matière qu’il enseigne, à susciter la curiosité des élèves, à les aider à se forger un esprit critique, des outils de recherche, à développer une qualité relationnelle, une vie collective dans la classe, etc, etc. De plus, les résultats d’un établissement scolaire sont aussi liés à l’origine sociale, ethnique, culturelle, de ses élèves et de leurs familles. Ce nouveau système a déjà incité certaines écoles à raccourcir les vacances pour mettre les enfants au boulot plus vite. Des parents s’en sont plaint, ainsi que de la pression supplémentaire mise sur le dos de leurs enfants... L’école, ce n’est pas l’usine disent certains pédagogues: en voilà bien une idée de gauchiste...

Mais que deviennent les cancres, dans cette histoire ? Je m’imagine avec mon deux de moyenne en mathématiques, quelle tête ferait un prof de maths avec un zozo dans mon genre si je risquais de lui faire perdre 2.000 euros par an ? De quoi mettre la pression sur les élèves, mais dans quel but ? Pour le bien des jeunes ou pour grossir le portefeuille du prof ? Ce type de système est très pervers et peut inciter certains établissements à pousser dehors les élèves les plus “mal“ notés...

Georges, un cancre ?
Je ne sais pas si Jeb Bush était un bon élève. Mais je ne parierais pas gros sur son cher frère, Georges. Georges était-il un bon élève en classe ou était-il un cancre, un azenn gorneg (un âne baté ?)... En tout cas, il avait des parents riches et puissants. Et ça, ça aide, que l’on soit en Floride ou ailleurs.

Christian Le Meut

16/04/2006

CPE : contrat prestement enterré

“J’ai manifesté à plusieurs reprises contre le CPE au mois de mars et d’avril. Des manifestations d’autant plus sympathiques qu’elles étaient intergénérationnelles, depuis l’adolescent pré pubère de 14-15 ans jusqu’aux retraités quatre à cinq fois plus âgés. Toutes les générations se sont rassemblées dans un objectif commun : l’abrogation du CPE. Voilà qui renforce la cohésion sociale. Merci M. de Villepin.

J’étais à Vannes  lors de la manifestation du 4 avril qui a réuni environ 6.000 personnes. Des milliers de jeunes lycéens et étudiants se massaient en tête de cortège. Sérieux et déterminés pour la plupart mais quelques-uns ne buvaient pas que du jus de fruit ni de l’eau plate. Des bières circulaient dans les rangs, et même une bouteille de vin blanc sortie d’un sac à dos et débouchée aussi sec à 11 h du matin.

Picoler ou manifester...
Le midi, mangeant dans un restaurant de la place de l’hôtel de ville, j’ai eu devant moi le spectacle inquiétant d’un jeune, étendu immobile sur la pelouse d’en face,  manifestement ivre. Mais pas mort : il a bougé pour vomir plusieurs fois avant d’être pris en charge par les pompiers.  Picoler, ou manifester, il faut choisir. Pour certains, les manifestations étaient aussi le prétexte à des débordements, si je puis dire, n’ayant pas grand chose à voir avec le CPE... Pourtant, les jeunes d’aujourd’hui ont de vraies raisons de manifester, ce qui n’était pas forcément le cas lorsque j’étais lycéen.

Nous partîmes 500...
A l’époque, dans les années 1980-82, les lycéens comme moi aimaient bien faire entendre leurs voix, une fois arrivés les beaux jours. Nous partions 400 ou 500 du lycée Colbert, à Lorient, pour aller devant la sous-préfecture réclamer... une meilleure nourriture à la cantine ! Nous arpentions les rues de Lorient aux cris de “Non à la merde de Colbert” mais le cortège se réduisait petit à petit. Certains le quittaient en chemin pour aller boire un coup, d’autre pour aller au cinéma ou rentrer à la maison. Bref, nous partimes 500 et arrivâmes 50... 

Les jeunes (et les moins jeunes) sont inquiets de la précarité qui s’instaure de plus en plus dans le monde du travail. Le CNE et le CPE, enterré en ce qui concerne le second, changent profondément le droit du travail alors même que les dispositifs d’assouplissement et de précarisation se sont beaucoup développés ces dernières décennies. Vous avez l’intérim, qui permet aux employeurs d’embaucher sur des durées très limitées; vous avez les Contrats à durées déterminées, CDD, théoriquement limités dans leur application mais très utilisés par les entreprises; vous avez le temps partiel, qui permet une plus grande souplesse dans l’organisation des plannings mais signifie un salaire partiel pour le salarié; or, beaucoup de salariés à temps partiel le sont par contrainte et non par choix; et les employeurs bénéficient de remise de charge sur le travail à temps partiel... Vous avez encore l’annualisation du temps de travail : vous êtes embauchés à temps partiel pour travailler tant de jours par an et ces jours sont répartis sur l’année en fonction des besoins de l’entreprise...

Il y a encore les “stages”, ces fameux stages contre lesquels certains jeunes s’insurgent également. Ces stages peuvent durer un mois, deux mois, trois mois et les stagiaires être appelés à réaliser un vrai travail gratuit... Quand le stage se termine, le stagiaire s’en va en trouver un autre ailleurs, et cela peut durer longtemps comme ça...

Pas souples, pas flexibles ?
Alors quand j’entends dire que les salariés français ne seraient pas assez “souples”, ni “flexibles”, je ne suis pas trop d’accord. Les salariés français sont même très productifs : si j’en crois le journal londonien “The Economist”, cité dans Courrier international du 6 avril “La productivité horaire des Français est plus élevées que celles des Américains”.
Alors, certes, demander un “CDI” pour tous comme le font les jeunes est un peu décalé : beaucoup de professions n’ont pas ce type de contrat, notamment les commerçants ou les agriculteurs. Et un CDI ne vous met pas à l’abri d’un licenciement.

Mais le CNE et le CPE apparaissent comme deux dispositifs supplémentaires pour mettre la pression sur les salariés qui le sont déjà, sous pression... Le CPE enterré, reste le CNE : M. de Villepin, serait-il content si un de ses enfants était embauché dans le cadre d’un contrat de ce type ?
Christian Le Meut

14/04/2006

Ur gKIK hep fars !

Manifestet m’eus meur a wezh a enep d’ar CPE, Kevrad Implij Kentañ e breton da lâred eo “KIK”. “Kik” hep fars, neuze ! Bourrapl oa rak tud a bep sort oad a oa e vanifestiñ. Krennarded adal pempzek vloaz betek tud ar o leve, ter, peder pe pemp gwezh kozhoc’h. A gres d’an aotroù Villepin, razh ar rummadoù oa asambles er straedoù ec’h ober un dra a stroll : skarzhiñ ar “gKIK” ! Ha deuet omp a benn !

E Gwened e oan d’ar pewar a viz Ebrel. Ur bochad tud yaouank, liseidi ha studierion, oa e penn ar vanifestadeg. Begon ha youl gete, sirius evit al lodenn vrasan... Met un nebeut anezhe a oa e evet banneoù bier pe gwin gwenn, da vintiñ. Meur a wezh m’eus gwellet an dra se e pad ar vanifestadeg se... Da greisteiz e oan e tebriñ barzh un davarn e kreisker Gwened, e plasenn ar ti ker. Un den yaouank, war dro seitek vloaz, a oa astennet ar ar glazenn, e kousket, heb fichal. Ankeniet e oan un tammig : ar paotr yaouank se oa mezw, mezw dall. Dislonket n’doa div wezh ha, benn ar fin, ar bomperion oa deuet d’her sikouriñ ha d’her c’has d’an ospital, ha gwell a se : lonkiñ pe manifestiñ, ret eo dibab memestra.

“Nann da gaoc’h Colbert !”
Pa oan me lisead e vanifesten ivez. Met, pemp bloaz arnugent zo, gwelloc’h a oa an traoù moarvat, ha n’hor boa ket kalz a dra da c’houlenn, nemet da glemm a fed ar boued a veze roet deomp er gantinenn ! En Oriant oan, el lise Colbert, hag ur wezh erruet an nevez amzer, begon oa ganeomp ni, liseidi, evit mont da vanifestiñ, da zibuniñ, betak an is-prefeti. Ha setu ni, pewar c’hant, pemp kant, e vont kuit ag al lise da gerzhet barzh straedoù an Oriant e huchal “Nann da gaoc’h Colbert !” (“Non à la merde de Colbert”)...

Met ar vanifestadeg a yae ar vihanaat tamm ha tamm : liseidi oa a chome da evañ un tasad barzh un davarn bennak, reoù all a zistroe er ger, pe a yae d’ar sinema... Hag ur wezh erruet, ni oa hanter c’hant dirak an is-prefeti, e huchal c’hoazh... N’ouion ket mard e oa bet gwellaet ar boued servijet er er gantinenn lise Colbert a gres d’hor manifestadegoù...

N'int ket nec’het evit netra, ar re yaouank !
Hiriv an deiz, ar re yaouank a zo gete abegoù talvoudusoc’h da vanifestiñ ! Ankeniet int a gaos da lezennoù nevez (CNE, CPE ha c’hoaz”h) a chanch gwirioù al labourision, ar re c’hopret. Bez zo dija an interim; ar CDDioù a vez implijet kalz, hag un tammig re, get an embregerezhioù; al labour a zarn (“partiel”) : muioc’h mui a dud a vez gopret a -zarn, met ar gopr a zo a-zarn iwez ! Bez zo c’hoazh al labour a zarn hag “annualizet “: gobret oc’h da labourat kant pe daou gant devezh e korf ur blead ha ne labourec’h ket d’un doare ingal met hervez doberieù an embregerezh... Nebeutoc’h a gargoù sokial e vez paeet get an embregerezhioù a implij tud e amzer a zarn... Gounezet vez mod se argant get ar pennoù bras, pet pas kement se get al labourision.

Bez zo iwez tud a labour evit netra : ar stajidi. Stajoù dibaet, e pad ur miz, daou viz, tri miz. Ur bern studierion a labour mod-se e pad bleadoù ha bleadoù... Anavet vez gwelloc’h gete bed al labour, sur awalc’h, met n’hella ket padout re bell memestra.

Bout “soupl” ha “flexibl”
Tud a lâr ne vehe ket “soupl” awalc’h an dud e Frans : n’on ket a du. Abaoe pemzeg vloaz al lezennoù zo bet chanchet, ha “flexibl”, evel ma larer, omp ni. Muioc’h mui a dud a zo “flexibl” ha “soupl” barzh o labour. Muioc’h mui a dud a vez paeet fall iwez. Penaos en em dennañ get un hanter “smig” ? Ha goulennet eo d’ar re binvidik, d’ar re bitaod, bout “flexibloc’h” pe “souploc’h” ?
Ouzhpenn se, hervez ar gazetenn saoz “The Economist”, merchet barzh “Courrier international” (06/04/2006), al labourision a Frans a labour a feson : “La productivité horaire des Français est plus élevée que celles des Américains”, a skriv The Economist... Memestra !

Laret veze get ar re yaouank : “Nann d’ar CPE, ya d’ar CDI”, pe ur CDI evit an holl”... D’am sonj, goulenn an dra se zo monet re bell memestra. Ur bochad tud n’o deus ket CDI ebet, evel ar gonverzanted, al labourision douar, ar vedisinourion, tud a zo e penn o stalioù. Hag ur CDI a c’hell bout troc’het ivez... Met ar CPE oa ur gevrad ouzhpenn evit hor gwaskiñ un tammig muioc’h.

Ar CNE (Kevrad implij nevez) n’eo ket bet skarzhet anezhi : hag e vehe laouen an aotrou De Villepin, ma vehe e vab gobret get ur CNE ?
Christian Le Meut

05/04/2006

Trottoirs : piétons, garez vos os !

A Hennebont (Morbihan), l'association des Rues à vivre, dont je suis membre, essaie de promouvoir la convivialité et la sécurité des déplacements dans la ville (piétons, deux roues, voitures...), plutôt que la vitesse. Voici notre dernier communiqué (29 mars).

"Plusieurs chantiers empiétant sur les trottoirs et les rues sont en cours actuellement à Hennebont. Ces chantiers devraient être accompagnés de mesure pour alerter piétons, deux roues et automobilistes, ainsi que pour organiser les circulations des uns et des autres pendant les travaux. Si tel est bien le cas dans la rue Pasteur, où un passage piéton provisoire a été tracé, les membres des Rues à vivre ont constaté l’absence flagrante de mesures pour d’autres chantiers dans le centre-ville.
Route de Port-Louis, un chantier occupe la moitié de la chaussée : un feu alternatif a été installé pour les voitures, mais des passages piétons provisoires auraient pu être marqués le temps des travaux.
Avenue de la Libération (à l’angle de l’ancien Hôtel de France) : cette partie du trottoir est, en temps normal, régulièrement envahie par des voitures qui ne laissent pas l’espace minimal dévolu aux piétons; actuellement des travaux ont lieu dans l’ancien hôtel et une benne occupe carrément tout le trottoir... Aucun panneau d’avertissement, ni pour les piétons (qui doivent contourner cette benne et passer obligatoirement sur la chaussée) ni pour avertir les automobilistes et les inviter à ralentir.
Rue nationale : là aussi, un chantier occupe le trottoir et une partie de la voie : pas de panneaux d’avertissement, pas de passage piéton provisoire... les piétons...
Place Foch et angle de la rue du puits Ferré : là encore, un chantier occupe le trottoir; les piétons ne peuvent que raser les grillages du chantier s’ils ne veulent pas être sur la route...
Rappelons qu’un piéton n’est pas forcément une personne valide pouvant réagir rapidement : ce peut être un adulte avec une poussette, une personne âgée, une personne en fauteuil, un enfant, etc. Il faut ménager une largeur minimum de passage pour les piétons sur les trottoirs, que ce soit en temps normal (ce qui est loin d’être le cas à Hennebont); ou en période de travaux.
Mais pour l’instant, pendant le travaux, piétons hennebontais, garez vos os !"

En photo : l'avenue de la Libération, classée zone piétonne sinistrée par mes soins.