19/08/2006
L’amour malgré la guerre
Les guerres ne cessent pas : en Irak, en Tchétchénie, en Côte-d’Ivoire, au Soudan... La liste se prolonge et, quand une guerre s’arrête, une autre naît quelque part... Mais, même lors des guerres les plus atroces, des histoires d’amour naissent. C’est ce que rappelle une nouvelle parue dans un très beau livre écrit en breton par Yann-Vadezour Lagadeg et paru fin 2003 aux éditions Emgleo Breiz, “Dalh sonj ez out den”.
Rosalie, que tout le monde appelle Roz, est une femme estimée dans sa commune. Arrivée à 82 ans, elle en paraît beaucoup moins. Elle est toujours dynamique, tient sa maison et son jardin impeccables. Elle a été pendant longtemps maire-adjointe de la commune et compte beaucoup d’amis... Mais ses amis se posent deux questions : pourquoi est-elle restée célibataire, et pourquoi dort-elle toujours dans son lit clôt alors que tout le monde a adopté les lits plats et ouverts... Un peu excentrique, donc, la Roz.
Le soir de ses 82 ans, son amie Soaz vient lui rendre visite et lui offrir un cadeau : une photo de groupe des anciens de la commune, à poser sur le mur. Justement, il reste une place, à côté d’un portrait de Roz elle-même... Mais voilà, Roz a une autre photo à mettre à côté de la sienne, mais elle n’a pas osé jusque là : celle d’un soldat allemand, Hantz, qu’elle a aimé passionnément pendant la guerre !
Roz habitait seule une maison isolée près de la côte et près d’un blockhaus. Un soldat allemand était venu lui parler un jour, en français. Elle l’avait éconduit, mais leur rencontre l’avait bouleversée. Quelques semaines plus tard elle autorisait Hantz à venir lui rendre visite, mais de nuit, pour ne pas être vus. Et le lit clôt fut le témoin de leur amour caché pendant près de deux ans... Puis Hantz fut envoyé sur le front russe où il fut tué. Fin de l’histoire. Ou pas vraiment : inconsolable, Roz resta célibataire. Après la guerre, elle partit voir les parents de Hantz en Allemagne. “Si Hantz avait survécu, nous nous serions mariés, ses parents étaient d’accord”, dit-elle.
Une photo dans un carton
Pourtant, la photo du soldat allemand était restée dans son carton. Elle n’osait pas mettre au mur l’amour de sa vie. Mais ce soir là, après avoir parlé avec son amie Soaz, Roz se décida à mettre le portrait de Hantz au mur...
Cette histoire, racontée par Yann-Vadezour Lagadeg, m’a fait repenser à un documentaire que j’ai vu à la télé il y a quelques années sur les enfants nés de mères françaises et de pères soldats allemands, pendant la seconde guerre mondiale et juste après. 80.000 enfants seraient nés de ces relations d’après les réalisateurs de ce documentaire, mais certains spécialistes, certains démographes estiment que ce chiffre pourrait attendre 200.000 enfants. Dont beaucoup, d’ailleurs, ont été méprisés et stigmatisés durant leur enfance à cause de leurs origines.
Certaines femmes, quant à elles, ont été tondues à la Libération.
Parmi elles certaines avaient été violées; d’autres étaient sans doute de mœurs légères mais certaines, enfin, comme Roz, ont vécu de vraies histoires d’amour avec des hommes qu’elles ont aimés et que certaines ont épousés après la guerre. Tous les soldats allemands n'étaient pas des nazis.
Christian Le Meut
Dalh soñj ez out den, Yann-Vadezour Lagadeg, Emgleo Breiz (10 ruz Kemper, 29200 Brest), 13,5 €.
10:30 Publié dans Breizh/Bretagne, Istor/Histoire, Levrioù/Livres/BT/BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
Da lenn : Dalh soñj ez out den
Brezelioù a zo hiriv an deiz e pep lec’h, siwazh. Brezel en Irak, en Tchétchénia, ha c’hoazh... N’eo ket un dra nevez. Met istorioù karantez a sav ivez e pad ar brezelioù kriz... Lennet m’eus ul levr dispar anvet “Dalh sonj out den !”, skrivet get Yann-Vadezour Lagadeg, un den a Vro Bagan. Deuet eo er maez al levr se e fin ar bloaz 2003, embannet get Emgleo Breiz. Danevelloù a zo a barzh a ziar benn buhez pemdezieg al labourizion douar hag ar vezhinerion. Istorioù brezel a zo, brezel Aljeria met ivez an eil brezel bed, pa oa an Alamaned e Breizh. Ha setu istor Roz.
Staget doc'h he gwele kloz
Roz zo bremañ ur vamm gozh, daou vloaz ha pevar arnugent, met begon zo geti c’hoazh. Emañ e chom tost d'ar mor, e-tal ur blokaus, hep amezeg. Rozenn zo chomet dizimez met ur bern mignoned he deus. Eil maerez ar barrez eo bet; istimet eo get ar re all. Met gwellet a vez Roz ivez evel ur vaouez un tammig drol memestra. Sellit ta : gousk a ra c’hoazh e barzh he gwele kloz... Ur wezh, dont a ra Soaz, mignonnez brasan Roz, da brofiñ dezhi ur skeudenn evit he gouel a bleiz. Razh ar re gozh ag ar barrez a zo warni, hag ul lec’h a chom war ur voger, e tal poltred Roz hag he zud, da lakaat ar skeudenn-se... Met Rozenn n’eo ket a-du tamm ebed. Rak ur skeudenn all he deus da lakaat. Ha Roz da lâret d’he mignonez Soaz perak eman-hi chomet dizimez : piket oa bet he c’halon get ur soudard alaman, Hantz, e-pad ar brezel. Ha savet oa bet un istor karantez, da vad, etreze e pad tost daou vloaz... Hantz oa bet kaset war lerc’h da Bro Rusia, ha lazhet du hont...
A gaos d’an dra se emañ bet staget Rozenn doc’h he gwele kloz e lec’h m’he deus degemeret ha kuzhet Hantz e pad daou vloaz bep nozh. “Ma vehe chomet bev Hantz, e vehem dimehet asambles”, a lâr-hi... Met an istor karantez se zo chomet kuzhet e-pad ar brezel, evel reson, met ar lerc’h ivez. Bet oa bet Roz d’an Alamagn da welet tud Hantz... Abaoe ar mare se, neoazh, n’he deus ket kredet lakaat poltred he c’harantez e tal he foltred. Mezh oa warni, marteze. Met, goude bout displeget an istor d’he mignonnez Soaz, Roz a lak poltred Hantz war ar voger.
Istorioù karantez e pad ar brezel
Un abadenn tele oa bet skignet bleadeù-zo a ziout ar vugale ganet e pad ar brezel, pe just ar lerc’h, d’ur vamm a Vro Frans ha d’ur soudard a Vro Alamagn. Hervez an dud o doa savet an abadenn-se, 80.000 krouadur oa ganet goude bout aet asambles ur vaouez a Vro C’Hall get ur soudard a Vro Alamagn, e pad ar brezel. Hervez tud all, ar sifr vehe kentoc’h 200.000 krouadur ! Hag alies emañ bet lakaet mezh war ar vugale se a gaos d’o zad, a c’houde.
Ul lodenn ag ar maouezed a oa aet get ur soudard alaman oa bet touzet e pad al Libération. Ul lodenn ag ar maouezed-se a oa bet pallforset get an Alamaned. Ul lodenn oa kentoc’h gisti, sur awalc'h, met ul lodenn all oa merc’hed a feson piket o c’halon get soudarded alaman. Ha razh an Alamaned ne oant ket nazied anezhe... Istorioù karantez da vat oa bet, ha maouezed oa aet, goude ar brezel, d'en em zimeziñ get ar soudarded o doa keijet gante e bro Frans. N'eo ket ken pell ag ar wirionez an danevell skrivet get Yann-Vadezour Lagadeg.
Christian Le Meut
Dalh sonj out den, Yann-Vadezour Lagadeg, embannadur Emglev Breiz (10 rue Kemper, 29200 Brest). 13,5 €.
07:30 Publié dans Breizh/Bretagne, Istor/Histoire, Levrioù/Livres/BT/BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
17/08/2006
Tabutoù e Maroko a fed ar yezhoù
Barzh Courrier International ag ar sizhun man (n. 822) a zo embannet ur pennad a fed an arabeg rannyezhel (an "darija", yezh ar bobl), hag an tabutoù a zo er vro se etre an arabeg lennegel ("standard"), an arabeg rannyezhel (dispriziet) ha yezh ar Berbered (an tamazight, kelennet er skolioù e Maroko abaoe un nebeut bloavezhioù). Interesus bras.
Le dernier numéro de Courrier International (n° 822) comporte un article sur l'arabe dialectal au Maroc (la "darija", langue populaire mais méprisée), et les débats entre cet arabe parlé mais non écrit et l'arabe littéraire, standard, et la langue berbère, elle-même constituée de plusieurs dialectes. Intéressant.
15:32 Publié dans Etrebroadel/International, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0)
“What does Kenavo mean ?”
J’ai découvert l'année dernière dans une maison de la presse un nouveau mensuel réalisé en Bretagne : “Central Brittany journal”, édité à Callac. Cette revue est écrite en anglais , avec un peu de français également, et quelques mots de breton. On y trouve des informations pour les Britanniques qui vivent en Bretagne : comment de débrouiller avec France Télécom; comment demander une carte de séjour; comment faire une galette des Rois; ce qu’il y a à voir dans le centre-ville de Quimper pour y faire du tourisme, ou encore des sites internet...
L’on trouve également dans cette revue des contes traditionnels bretons traduits en anglais et un quizz avec des questions comme : “What is cider made from ?” (avec quoi le cidre est-il fait ?) ou “What does kenavo mean ?”, (que signifie “kenavo” ?)... Central Brittany journal est vendu dans les maisons de la presse; son adresse : BP 4, 22160 Callac.Un autre journal, Le Poher, édité chaque semaine à Carhaix, publie une page entière en anglais, et une autre en breton...
Des milliers de Britanniques trouvent agréable de venir vivre en Bretagne et y achètent une maison. L’immobilier y est meilleur marché qu’au Royaume-Uni... Certains vivent en Bretagne à l’année, d’autres n’y viennent que pour les vacances. Il y a des gens pour grogner contre cette présence britannique qui fait monter les prix des maisons et de la terre en Centre-Bretagne. C’est vrai, ces prix augmentent du fait de la demande, mais, d’un autre côté, la présence britannique permet de redonner vie à certaines communes désertifiées où ne vivent souvent plus que des personnes âgées. Les jeunes du pays sont partis travaillés en ville faute de travail sur place. Et les Britanniques ne sont nullement fautifs du fait que le Centre-Bretagne s’est dépeuplé...
Des choix politiques et économiques discutables
La nature a horreur du vide, dit-on. La faute revient plutôt aux choix politiques et économiques décidés il y a 50-60 ans. Le choix a été fait de développer l’agriculture industrielle en Centre-Bretagne, les exploitations étant regroupées pour créer une agriculture intensive employant moins de main d’oeuvre que l’agriculture traditionnelle. Le choix du tourisme a été fait pour la côte. Et là, ce sont rarement les Britanniques qui achètent les maisons et font monter les cours de l’immobilier. Le clivage se situe plutôt entre riches et pauvres.
Les maisons et les terres y deviennent également de plus en plus cher et les familles aux revenus modestes, mais aussi les familles de classe moyenne, n’ont plus les moyens de rester. Elles s’installent un peu plus loin “dans les terres”, comme on dit. Mais cette situation n’est pas inéluctable. Les communes de la côte comme celle du Centre-Bretagne peuvent adopter des politiques volontaristes permettant aux jeunes, aux familles à revenus modestes, d’acheter ou de louer dans leur commune d'origine. Plusieurs familles sont venues ainsi habiter sur l’île d’Arz l’année dernière grâce aux aides apportées par la commune. Du coup, l’école accueille en 2005 plus d’enfants qu’en 2004... Il y a donc des moyens pour ne pas créer des ghettos de riches ici, des ghettos de pauvres là, ou encore des ghettos britanniques ailleurs. Et je ne parle pas de ces quartiers de riches complètement désertés pendant six mois de l’année à Carnac-Plage, Guidel-Plage, Quiberon, Sarzeau, etc. Triste spectacle...
Attention danger, bouc émissaire !
Dès que l’on désigne une population précise, un groupe, comme responsable de nos maux, ou d’une partie de nos maux, il faut faire attention : danger. Le syndrome du bouc-émissaire est dans l’air. Il s’agit alors de désigner un responsable, un coupable et, comme par hasard, c’est toujours l’autre. L’autre, l’Anglais dans le cas qui nous concerne aujourd’hui.
Le syndrome du bouc-émissaire est une maladie fort répandue et très pratique. Elle évite de se poser trop de questions sur soi-même, sur nous-mêmes. Pourquoi le Centre-Bretagne est-il devenu un désert ? Pourquoi certains propriétaires bretons vendent-ils si cher leurs terrains ? A qui profite la spéculation ?
Ainsi nos cousins Grands Bretons seraient en train mettre la main sur la Bretagne... Mais que pensaient, il y a quinze siècles, les habitants de cette région, l’Armorique gallo-romaine, quand ils voyaient arriver dans leur pays des populations entières venant de Grande-Bretagne, déjà ? Les Bretons sont-ils arrivés en Armorique pacifiquement, comme les Britanniques aujourd’hui ? Ou ont-ils conquis ce pays au fil de l’épée ? Les deux, peut-être, suivant les coins... Mais les historiens en débattent encore...
Christian Le Meut
11:15 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Bretagne, Breizh
“What does “Kenavo” mean ?”
E 2005 m'boa dizoloet ur gazetenn savet e Breizh : “Central Brittany journal”, embannet e Kallag. Ar gazetenn vihan se a vez moulet bep mizh. Skrivet eo e saozneg get un tammig galleg a barzh, hag un nebeud gerioù e brezhoneg ivez... Doereieù a bep sort a vez kavet a-barzh evit ar Saozon a zo e chom e Breizh : penaos goulenn ur “carte de séjour ?”; penaos en em “zimerdiñ” get Frans Telekom; penaos fardañ ur gwastell ar roueed; ar pezh a zo da welet e kreisker Kemper evit mont da vale du-hont, ha pennadoù a ziàr-benn istoer Frans ha Breizh.Kavet vez ivez er gazetenn-se traoù é tenniñ d’ar sevenadur a zre man : kontadennoù a Vreizh troet e saozneg hag ur “quiz” get goulennoù evel-se : “What is cider made from ?”, get petra e vez graet sistr ha “What does Kenavo mean ?” (petra a sinifi “kenavo” ?)... “Central Brittany Journal” a vez gwerzhet e stalioù levrioù zo. He chomlec’h : BP 4, 22160 Kallag. Get ur gelaouenn sizhuniek all, ar Poher (Karaez), a vez embannet ivez, bep sizhun ur bajenn penn-da-benn e saozneg, hag unan all e brezhoneg.
Buhez ha begon kaset get an Anglezed
Miliadoù a dud a Vro Saoz a gav bourrapl donet da Vreizh ha prenañ tier aman. Marc’hadmatoch eo evit e Bro Saoz, ha bourraploc’h an amzer... Ul lod anezhe a chom a-hed ar bloaz, hag ul lod all a zeu e pad a nemet evit ar vakansoù. Klevet a rer Bretoned e klemm : keroc’h eo priz an tier hag an douar e Kreizh Breizh a-gaoz d’ar Saozon... Marteze, met e lec’hioù zo, ne oa ket mui den ebet e chom. A drugarez d’an Anglezed eo mand eo bet adsavet meur a di... Buhez ha begon a gasont e parrezioù deuet da vout diboblet.
Ar re yaouank a Greiz Breizh zo aet kuit peogwir ne oa ket mui kalz a labour... Mod se emañ, ha n’eo ket dre faot ar Saozon... Met kentoc’h dre faot ar bolitikerezh c’hoariet e Breizh abaoe 50 vloaz : an tourism e-koste ar mor, ha tachennoù bras, feurmoù bras, e Kreiz Breizh da sezav yer pe moc’h en ur mod “industrielle”. Koste ar mor ne vez ket aesoc’h kavout un ti da feurmiñ na douar da sevel unan. Ker-ruz eo deuet ar marc’had da vout. Ha nend eo ket d’ar Saozon e heller tammall an dra-se kennebeut. D’an dud pitaot, d’ar re o deus argant, ne lâran ket.
Harpiñ tud paour ar vro
Ha neoazh e vehe ur moiaen da harpiñ tud ar vro hag a garahe chom eno. Ret e vehe d’ar c’humunioù preniñ douaroù ha lakaat sevel tier a vehe tu feurmiñ, pe memp gwerzhiñ goude, evit ur priz d’ar re a vez berrik an argant gete. Enezenn Arzh n’eus graet an dra-se ar bloaz paseet, da skouer, evit lakaat familhoù da zonet da chom er gumun. Ar skol oa edan serriñ du-hont, met n’eo ket bet serret, ha muioc’h a vugale zo ar bloaz man evit ar bloaz paseet. Un afer a volontez eo; ha sur eo eh eus tu tremen hep sevel evel-se seurt “ghettoioù” evit ar re binvidik d’an tu; “ghettoioù” evit ar re baour d’an tu all (pelloc’h ag ar mor); pe ghettoioù evit ar Saozon e Kreizh Breiz....
Un dra all ne blij ket diñ : hiziv ar Saozon vehe kaos hon diaezamentoù. Aliez e vez klasket tud kablus, “bouc-émissaires” evel e larer e galleg, evit nompass sonjal pelloc’h. Re aes eo; ar “bouc émissaires” zo berpet ar re all. Met get piv, da skouer, a vez gwerzhet an douar hag an tier ker-ruz ? Get Bretoned, dreist-holl... Piv zo aet kuit a Greiz Breizh ? Ar Vretoned... Tud zo hag a soñj emañ ar Saozon é lakaat o c’hrabanoù àr hon bro-ni. Mechal a ouiet petra a sonje an dud a oa e chom en Armorik pa oa deuet ar Vretoned du-man, pemzek kant vloaz zo ? A Vreizh Veur e tae ar Vretoned. Habask, pasifik oa o doare da zonet er vro-man, evel ar re Saoz hiziv an deiz ? Pe taer ? Marteze, e oa bet bec’h etre ar Vretoned hag an Armorikaned... Piv ouar ? Tabut zo c’hoaz etre an istorourien a ziar benn an dra se !
Christian Le Meut*
* Sikouret on bet get ur mignon din evit skrivan ar pennad-se e brezhoneg, mersi dezhan (faota dezhan chom kuzhet!).
10:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
15/08/2006
Karnag pe Arnaque ? Ker an ti kaer
Mard eh oc’h e klask ul lec’h evit monet da vakansiñ, kavet m’eus ar pezh a faota deoc’h. Ar “perle rare” evel ma larer ! Ha n’eo ket pell ouzhpenn : e “Karnak plaj”. Ya, tier ha ranndier a zo da feurmiñ pe da breniñ e Karnag. Un ranndi da skouer : 29 metrad karre. Bihan eo met aesoc’h vo da netaat ar sal bras, ar sal dour, ar “c’hitchenette” evel ma larer e galleg flour; ur parking a zo ivez. Tost bras d’an draezhenn : hanterkant metr : ar baradozh ar an douar ! Bon, emañ ret ar baradozh war an douar memestra : 165.000 euro. Da lâre eo war dro ur million ha kant mill lur memestra ! 5.700 euro ur metrad karre !
“Sell bihan war ar mor...”
Ya, met evit ar priz se, un dra dibaot po : c’hwi wellay ar mor ! Ya, ar mor bras Atlantel ! Met penaos ? Ne oa ket sklaer ar pezh a oa skrivet war ar gazetenn : “Sell bihan war ar mor”; “Petite vue sur la mer”. Petra a dalv an dra se ? Ret eo pignat ar an doenn evit gwellout ar mor ? Pe pignat war ur gadoer ? Pe gortoz ar gouiañv, ur wezh kouezhet deil ar gwez ? Ma m’behe un nebeut argant genin, n’ahen ket da breniñ ur voest sardined e Karnag plaj, ul lec’h trouzus ha leun a dud e pad an hañv hag get den ebet d’ar gouiañv, nemet spurmantoù hag otoioù polis a dremen da sellet doc’h tier ar vourrhision...
Nann; ur ranndi brasoc’h ha marc’hadmatoc’h (peder gwezh marc’hadmatoc’h memestra) m’eus en Hen Bont e lec’h ma wellan ar mor da vat, ha pas get ur “sell bihan” met dre pemp prenest bras memestra. Ha chanch a ra ar sell berped : div wezh bemdez ar mor a zeu d’ar c’hreisteiz, get ar chal, hag ar lerc’h ar Blanvoezh a za d’e dro, get an dichal. Ar mor hag ur ster d’un taol, kaeroc’h eo an Hen Bont evit Karnag, ha siouloc’h ivez.
Priz an tier, ar ranndier hag an douar n’eus kresket kalz abaoe c’hwec’h vloazh : pewar ugent dre gant ouzhpenn e Frans a bezh hervez ar “fondation Emmaüs”. Diaesoc’h diaesañ eo preniñ met ivez feurmiñ ul lojeriz. Karnag hag An Drindeg karnag zo e mesk ar c’humunioù keran e Frans a bezh.
Dispartiet met asambles...
Get prizioù ken uhel, ken ker, diaesamentoù nevez a zo, evel ar pezh displeget barzh ar gazetenn Liberation (4 a viz Mae). Muioc’h mui a dud dimezhet en em zispartiañ, tud get bugale pe hep bugale. Met n’hellont ket mui monet kuit ag o tier ur wezh bout dispartiet, a gaoz d’ar brizioù re uhel ! Ha setu tud dispartiet a zo e chom asambles er memes ti rak n’hellont ket paeañ daou di... Hag evit ar vugale se, diaes eo da gompreiñ ar jeu : “Ma zud a zo dispartiet, met e chom asambles emaint neoazh heb bout asambles da vat” ! Kement da goll an norzh !
Christian Le Meut
17:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Breizh forever !
12/08/2006
Un nouveau pays en Bretagne...
J’ai découvert un nouveau pays en Bretagne... Ou du moins, j’ai cru, il y a quelques semaines, en voyant plusieurs panneaux publicitaires du côté d’Hennebont, de Lorient et de Quimperlé... Il y était question du “Haut Finistère”... Jusque-là je connaissais le Finistère Sud, le Finistère Nord, le Léon, le Trégor, la Cornouaille, mais de “Haut Finistère”, point. Les monts d’Arrée et leur presque 400 mètres de hauteur ? Un Finistère pour ceux de la haute, de la haute société ? Le Finistère des monastères, plus en hauteur spirituellement ? Ou, plus probablement, une façon de ne pas dire “Finistère nord” ?...
Un site internet était indiqué sur l’affiche alors je suis allé y voir. Il s’agissait en fait du site du Comité départemental du tourisme du Finistère et là, plus aucune mention de "haut" ni de “bas” Finistère. Mystère. Mais, manifestement, l’expression existe. J’ai retrouvé du “haut Finistère” sur des sites touristiques ou commerciaux comme celui de l’office du tourisme de Morlaix. Ce "haut Finistère", situé quelque part entre les Monts d’Arrée et la Manche (Mor Breizh en breton), se cache un peu, il est vrai qu’on ne voit pas bien à quoi il servirait. Une invention de publicitaires glacés par le mot “Nord” ? Mais le “haut” n’indique pas forcément le Nord...
Armor et Argoat ?
Il y a quelques années les Côtes du Nord ont perdu leur nord pour gagner la mer, et regagner un peu de breton par la même occasion en devenant les Côtes d’Armor (ar mor, "la mer")... "Les côtes de la mer" pourrais-je traduire en français ? Ça sonne bien et ça frigorifie un peu moins que le Nord, certes, mais trouver un nom pour désigner un département entier n’est pas chose facile. Car les Côtes d’Armor ne sont pas constituées que de leur façade maritime. Loudéac, Rostrenen, Callac, Guingamp et j’en passe ne sont pas au bord de la mer. Il aurait peut-être fallu dire “Côtes d’Armor et Argoat” ou “Armor et Argoat”, la mer et les bois... Mais bon, c’est trop tard et on ne m’a pas demandé mon avis.
Rappellerais-je quand même que pour nous, Morbihannais, les Côtes d’Armor restent à nôtre nord, quel que soit leur nom, mais je ne vais pas les chatouiller avec ça... Un autre département aimerait changer de nom c’est l’Ille et Vilaine. L’Ille et la Vilaine sont deux rivières mais il est vrai que les législateurs, à la Révolution, lorsque les départements ont été délimités, n’ont pas été très heureux. Et en plus, ça ne veut rien dire. Soit “Il est vilain” soit “elle est vilaine”, mais “il est vilaine”, ce n’est même pas français. Peut-être du gallo ?
Haute-Bretagne ou...
Alors, à la place, certains élus voulaient mettre “Haute Bretagne”. Encore des qui voudraient être au-dessus des autres, comme dans le Finistère. C’est fini, oui, de choper la grosse tête ! Et en plus c’est déjà pris. Haute Bretagne, Basse Bretagne, ces noms là désignent l’Est et l’Ouest de la Bretagne. Haute Bretagne pour la zone où l’on parle historiquement gallo, et Basse Bretagne pour la zone où l’on parle historiquement breton. Ces noms là ont une histoire, les élus illevilenois ne l’ont pas oublié, heureusement, qui ont renoncé à leur projet.
Mais ils peuvent venir me demander, à moi, j’ai plein d’idées. Ainsi je constate que l’Ille-et-Vilaine n’est pas tellement bordée par la mer, mais elle est réputée pour sa grande et belle forêt de Paimpont. C’est trouvé : à la place d’Ille et Vilaine, mettons “Kost er c’hoad” (du côté des bois), en plus c’est un nom de danse, tout pour plaire ! Mais bon, c’est également un nom de lieu alors il faudra trouver autre chose...
Mettre des noms de danses à la place de noms de lieux, pour les départements, en voilà une idée. A la place de “Morbihan”, pourquoi ne pas mettre Laridé, en dro, kas a barzh, lak a barzh... Ah non, lak a barzh ce n’est pas un nom de danse, mais ça pourrait bien désigner le Morbihan, et même la Bretagne entière ! Mais bon, je divague. En Morbihan, aucune raison de changer de nom, en fait. Morbihan, ça sonne bien, et c’est en langue bretonne en plus. D’ailleurs c’est le seul département français dont le nom vient d’une langue régionale. C’est autorisé ça, de donner un nom officiel issu d’une langue qui ne l’est pas, à un département de la République française ? Il faut croire, et rappeler que pendant la révolution française, jusqu’en 1793 semble-t-il, certaines lois de la République, comme la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, furent traduites dans plusieurs langues régionales... Depuis, la régression est notable. Merci donc aux révolutionnaires pour ce beau nom de Morbihan...
Allons-nous perdre le Nord ?
Finistère, ou Penn ar bed, ce n’est pas mal non plus alors pourquoi aller inventer un “Haut Finistère” ? Surtout quand on a le Léon, la Cornouaille, le Trégor, des noms ayant un sens historique riche et intéressant. Ne changeons pas trop vite nos noms sinon nous risquons de nous paumer. A force de vouloir cacher le Nord, par exemple, on risque de le perdre vraiment. Et perdre le Nord, ce n’est bon pour personne. Les marins du monde entier le savent bien. Les psys aussi.
Christian Le Meut
11:45 Publié dans Breizh/Bretagne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
Ur vro nevez e Breizh
Ur vro nevez zo e Breizh, ya ur vro nevez m’eus gwellet e anv war skritelloù bruderezh koste an Hen Bont, An Oriant ha Kemperle. Pe anv zo get ar vro se ? An “Haut Finistère”, “Penn ar bed Uhel”. Me anave me Penn ar bed kreisteiz ha Penn ar bed hanternoz pe Bro Leon, Bro Dreger ha Bro Gerne, met n’anavezen ket ar Penn ar bed “Uhel” se. Petra an diaoul eo ar vro nevez se ? Bro ar re “uheloc’h” evit ar re all, ar re binvidik, ar “jet set” ? Pe bro an tud uheloc’h o speredoù, o eneieù ? Ar pub se oa bet embannet get Kuzul an touristelezh Penn Ar Bed, evit sachañ an dud da vonet d’an departamant se evel ma ne vehe ket dija trawalc’h a dud e Pennarbed e pad ar vakansoù... Ya, met perak ober bruderezh evit ur Penn ar bed “uhel” dianavet ? Hag emen emañ ar vro se, er mennezhioù Arre ? Pe en “hanternozh...” ?
Chomlec’h ul lec’hienn internet oa skrivet war ar pub hag bet on bet d’her gwellet. Met barzh lec’hienn internet ar Penn ar bed a bezh on erruet ha ne oa ket displeget gwelloc’h emen emañ an “Haut Finistère”... Pelloc’h, war lec’hioù internet all, hani ti an touristelezh Montroulez, da skouer, merchet eo an “Haut Finistère”... War e seblant ar vro se a zo d’an tu se kentoc’h, etre ar mennezhioù Arre ha Mor Breizh, da laret eo Penn ar bed hanternozh met chut... Ne laromp ket “Hanternozh”. Kuzhet vez ar ger se hiriv an deiz; sentet vez ar yennijen getan, moarvat...
Aodoù en Arvor pe en arvar ?
Anv an departamant “Côtes du Nord” oa bet chanchet evit donet da voud “Côtes d’Armor”; Aodoù an arvor, e brezhoneg. Un anv bravoc’h, sur awalc’h, met tostoc’h d’ar wirionez ? Loudia, Rostrenen, Kallag, Gwengamp, ha c’hoazh, n’int ket e tall ar mor. An Arvor hag an Argoat a vehe bet un anv gwelloc’h evit an departamant se, marteze... Ha get ar beuzhin glas a za d’an aodoù n’eo ket Aodoù an arvor a vo graet a benn un nebeut ag an aodoù a Vreizh a bezh, met Aodoù en arvar...
Hag, evidomp-ni, tud ar Morbihan, an departamant Aodoù an arvor a chom hag a chomo en hanternoz, daoust d’e anv nevez. Met d’am sonj gwelloc’h vehe chom mut war an dra se evit nompass kounnariñ hor voizined ag an hanternozh...Ha genomp ni, er Morbihan, hag ez eus lec’hioù “uhel” ha lec’hioù “izel” evel ma z’eus e Penn ar Bed ? Marteze, Pondi zo er Morbihan “Uhel”, ha tud An Alre pe Sarhau, pe Gwidel, pe An Oriant, er Morbihan “Izel”... Kement da sevel sonnenoù nevez :“Izel o spered tud ag an Drinded/Uhel o spered tud a Langonned”. Met bon, arrestomp diouzhtu ! N’eo ket sirius tamm ebet ar pezh a skrivan bremañ, e ober goap eh on, c’hwi ouia mat. Uhel bras eo spered ar re ag an Drinded evel an aotrou... Le Pen... Pe Barrière...
Kavout un anv evit un departamant a bezh n’eo ket un dra aes. Ha, gwir eo lâret, Gourin pe Ploermel pe Pondi a zo pell ag ar Mor Bihan... Perak nompass dibab un anv nevez genomp ni iwez ? Anv un dans, lakomp, e plas anv ul lec’h... Ya, met meur a zans zo er Morbihan : an andro, al laride, ar c’has a barzh, al lak a barzh... Ha pas, lak a barzh zo un dra all met un anv vat vehe ivez evit hon departamant a bezh... Hag evit ar rannvro a bezh moarvat. Met, benn ar fin, Morbihan zo un anv brav, hag e brezhoneg ouzhpenn, chañchomp ket.
Il-ha-Gwilen pe Breizh Uhel ?
Departamantoù zo a faota dezhe c’hoazh chañch o anvioù, evel an Il-ha -Gwilen. Gwir eo, un anv vil eo, surtout e galleg : Ille-et-Vilaine... Anvioù div ster eo, met ne sonna ket brav. Tud zo a felle lak e plas Ille-et-Vilaine, “Haute Bretagne”, “Breizh Uhel. Setu c’hoazh tud a faote dezhe bout uheloc’h evit ar re all ! Met, ouzhpenn se, Breizh Uhel (ha Breiz Izel) zo anvioù istorel evit an div lodenn a Vreizh : ar reter e lec’h ma vez komzet gallaoueg; hag ar c’hornog e lec’h ma vez komzet brezhoneg. Ha Breizh Uhel n’eo ket an Il-ha-Gwilen nemetken, met ivez Liger Atlantel, reter Morbihan hag Aodoù an Arvor. Tapet eo an añv tudoù, klaskit unan all, hag e c’hellan reiñ un tamm sikour ganeoc’h. N’eus ket kalz ag aodoù en departamant se, met koadoù brav evel e Pempont, ne lâran ket, ha kinnig a ran deoc’h un anv nevez : koste ar c’hoad pe kost ar c’hoed. Brav eo, nann ? Anv un dañs eo dija, ha kani ur vro ivez ? Domaj... Anat eo, afer zo ag un anv nevez evit an departamant se met n’eo ket bet kavet c’hoazh...
Met perak sevel anvioù nevez pa n’eus ket afer ? Bez zo un departamant Penn ar Bed, perak anviñ ul lodenn “Haut Finistère” ? Evit an douristed ? Anvioù all zo, kalz bravoc’h, evel Bro Dreger, Bro Gerne ha Bro Leon, a c’hell servij c’hoazh.... Chañchomp ket re vuan hor anvioù memestra, mod all e vimp kollet da vat. Ha dre forzh kuzhiñ an “norzh” get gerioù all e kollimp, un deiz bennak, an norzh a vizkoazh...Ha danjerus eo, koll an norzh, razh ar vartoloded a ouia an dra se, hag ar bsikiatred iwez.
Christian Le Meut
* Kartenn kentañ tennet ag an Deizataer 2006 embannet get Coop Breizh ha Skol an Emsav; hag an eil ag ar Geriadur Favereau (Skol Vreizh).
10:50 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh
09/08/2006
Kayak pe kaiak ?
Ul lec'hienn internet dispar zo evit ar vuhezourion hag ar gasourion. Traoù a bep sort zo : c'hoarioù, c'hoariva, kanaouennoù, testennoù ofisiel hag ar gerioù evit monet da gaiakiñ e brezhoneg, mar plij...
http://bed.ar.vuhezourien.free.fr
L'adresse ci-dessus est celle d'un site internet spécial animateurs de groupes en langues bretonnes; on y trouve le vocabulaire pour plein d'activités d'intérieur et de plein air comme le kayak...
Kayak > Kaiak
Canoë > Kanoe
Gilet de sauvetage > Chupenn-surentez
Vague > Gwagenn (liester/pluriel : gwagennoù)
Chavirer > Treiñ war ar genoù
Déssaler > Troc'holiañ
Casque > Tokarn
Corde de suretée > Kordenn-surentez
S'orienter > Emlec'hiañ
Courant > Red-dour
Courant, vitesse > Herr - herr zo gant an dour
Profondeur > Donder
Eaux peu profondes > Dour bas
Marée > Mare
Marée descendante - la mer descend > an tre - tre a zo
Marée montante - la mer monte > al lañv - al lañv eo
Marée haute > Gourlen
Marée basse > Dazre
Remorquer > Slejañ
Se faire emporter > Bezañ kaset gant an dour
Pagayer > Roeñviñ
Diriger > Sturiañ
Tourner > Treiñ
Flotter > Bezañ war an neuñv
Couler > Mont d'ar strad
Coque > Kouc'h
Sac étanche > Sac'h didreuzus
Bidon étanche > Pod didreuzus
Une écope >Un dizourer
Ecoper > Puñsaat ar vag
Pousser > Bountañ
Tirer > Sachañ
La dérive > An angell
Eskimotter > Eskimotiñ
Mer -eaux calme(s)> Mor - dour - plaen
Mer forte > Mor rust, gwall vor
Il y a du clapot > Drailh zo er mor
Remonter le courant > Mont a-benn d'an dour - d'ar froud
Cale pieds > Bloder-treid
Suivre la rive > Heuliañ an aod
Rester dans le chenal > Chom er ganol.
Ma faota deoc'h monet da gaiakiñ en ul lec'h dispar, Enez Guerveur, kit e darempred get an embregerezh Vives Eaux (bruderezh digoust); si le kayak de mer vous intéresse, un seul lieu pour le pratiquer, Belle-île. Renseignements sur le site :
http://viveseaux.kayak.free.fr/
21:50 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh
06/08/2006
L’affront publicitaire
"J’ai trouvé une excellent moyen pour faire la publicité de votre blog préféré, Rezore ! Aux Etats-Unis, une mère de famille habitant l’Utah, Karolyne Smith, a fait tatouer sur son front une publicité pour un établissement de jeu sur internet. Voilà une bonne idée pour Rezore. Pourquoi ne pas vous faire tatouer sur le front des slogans du style “Lisez Rezore” ou en breton “Lennit Rezore” ? Les personnes intéressées peuvent m'envoyer un message par le blog (commentaire). Les éventuelles propositions de tatouage sur une autre partie du corps que le front sont exclues, le front a un caractère publicitaire que n’ont pas les parties cachées par les vêtements... Encore que cela dépende des personnes...
Karolyne Smith avait proposé son front comme espace publicitaire sur un site internet d’enchère... Les enchères sont montées à 10.000 dollars quand même. Il est bien entendu que Rezore (prononcer ré zo ré, celà veut dire "trop c'est trop", en breton) ne versera pas un centime d’euro, pas un kopeck, netra, nothing, rien... Blank ebet !
L'invasion duplicitaire
La publicité nous envahit mais, jusque là, elle se limitait à polluer nos vêtements, nos écrans, la radio, les villes et les campagnes... Le pas est franchi désormais : elle peut même se graver sur nos peaux et nos chairs. Mais de préférence dans la chair des pauvres, car Karolyne Smith a justifié son acte. Elle ne peut payer d’études à son fils mais, avec ses 10.000 dollars, elle pourra le faire et, je cite, lui “assurer un meilleur avenir”. La société pour laquelle elle s’est fait tatouer une publicité sur le front a rajouté 5.000 dollars, émue, parait-il, par les motivations de cette mère.
Voilà à quoi son réduits les pauvres aux Etats-Unis, se faire tatouer de la pub pour financer les études de leurs enfants. Mais, se faisant, la maman a peut-être même sauvé la vie de son fils. Car les étudiants pauvres n’ont souvent comme seul recours que de faire financer leurs études par l’armée. L’armée étasunienne finance, en effet les études des jeunes étasuniens en échange de période en service armé. Ces jeunes étudiants pauvres sont ensuite envoyés sur les terrains d’intervention des USA, en Irak et en Afghanistan, par exemple.
Du Vietnam à l'Irak
Ainsi ce sont des pauvres, souvent d’origine hispanique, asiatique, ou africaine, qui vont mourir au Moyen-Orient pour les intérêt des multinationales et des amis des Georges Bush, qui ne leur sont pas reconnaissants pour autant. C’était déjà le cas au Vietnam, c’est encore le cas en Irak...
L’acte de Mme Karolyne Smith, habitante de l’Utah, est donc à la fois émouvant et symbolique, navrant et révoltant. J’espère qu’elle pourra très vite cacher ou effacer cette marque d’infamie publicitaire qu’elle a acceptée de se faire graver sur le front. Car l’annonceur s’est déjà largement payé sur le coup de pub qu’il vient de se faire. Il se passe décidément de drôle de chose du côté des Etats-Unis et quand je vois ça, je me demande dans quel Utah gère !
Christian Le Meut
* Cette note est une redif de l'été 2005. Source : Courrier international.
08:00 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Etats-Unis, publicité
Brud war he zal
Kavet m’eus un doare a feson da vrudiñ ma blog. Er Stadoù Unanet ur vaouez deus gwerzhet he zal, ya he zal, evit bout tatouet warni ur vrudezeh, ur pub. Setu ur sonj a feson evit lakaat Radio Bro Gwened da vout brudetoc’h ! Ma faota deoc'h tatouiñ “Lennit Rezore" war ho tal, kasit ur mail din.
Karolyne Smith deus gwerzhet he zal war internet, d’en diwezhañ priz (dre “enchère” e galleg). 15.000 dollars memestra. Get Rezore ne vo ket paiet netra, blank ebet, evel rezon.
Bruderezh e pep lec'h
Ar vruderezh zo e pep lec’h hiriv an deiz : war ar gwiskamentoù, war ar skrammoù (skinwell, sinema, internet...), barzh ar radio ha, bremañ, war ar c’horf ivez, tatouet war ar groc’henn... Met war kroc’henn ur vaouez paour, rak Karolyne Smith deus displeget an traoù. Mamm ur paotr yaouank, n’hella ket anezhi paeañ studioù he mab. Get an argant gounezet mod-se e vo moian dezhi sevel “ur vuhez gwelloc’h” evit he mab.
Setu penaos emañ an traoù er Stadoù Unanet hiriv an deiz evit ar re baour : gwerhziñ he zall evit sikouriñ he mab ! Nag un druez. Met ouzhpenn an dra-se zo bet graet get Katerine Smith. Marteze he deus saveteet buhez he mab... N’eus nemet un doare d’ober evit al lodenn vrasan ag ar studierion paour er Stadoù Unanet : monet d'an arme... Geti ‘vez paet studioù evit ar re baour, met dezhe da vout kaset ar lerc’h en Irak, pe en Afghanistan, ha da vervel du-hont evit Georges Bush hag e vignoned.
Hag ar re yaouank-se zo tud a orin ag Amerika Latina, Azia pe Afrika. Mod-se oa dija da vare ar Vietnam... Ur vamm kalonek eo, Karolyne Smith, benn ar fin. Spi m’eus e vo tu dezhi kuzhiñ pe diverkiñ ar vruderezh breiñ tatouet ar he zal; paiet eo bet ar stall n’eus prenet ar vruderezh-se dre an taol pub graet dija.
Christian Le Meut
* Ar pennad mañ zo skignet en dro; tennet eus Courrier international.
07:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh
03/08/2006
Levr da lenn : Plouganoù va bro
Setu ul levr bet skrivet get un den a Vro Dreger war e barrez a orin : Plouganoù (war an aod, koste Montroulez). N'eo ket nevez, embannet eo bet e 1997 get Hor Yezh hag ar skrivagner, François Prigent, ganet e 1919, zo marv e 1989. Dre zanevelloù berr François Prigent a ziskouezh deomp buhez al labourision douar er bleadeù 1930 ("Ar mekanik", "Ar falc'hadeg", "Rañvat lin"...). François Prigent n'eus paseet e vugaleaj er Vern, ur pennher pell ag ar vourc'h Plouganou, met tost awalc'h ag ar mor (daou gilometr a Varnenez, an tumulus brudet). Neoazh, ar vugale ne ahent ket alies bras d'ar mor. "D'an aod, ur sulvezh hañv" zo danvez un danevell : "A-greiz-holl ur gwell kaer a save dirazomp : an Aod Vihan, Beg Barnenez ha Terenez...". Danevelloù fentus zo evel "Meurlarjez get mammig kozh" evit gouel Sant Stefan (an deiz goude Nedeleg): an tud kozh a oa e chom e Kervorvan, e parrez Sant Yann ar Biz, just e tall parez Plouganoù... Ne oa ket pell met ur sapre veaj memestra d'ar c'houlz se, hep oto met get ur c'harr. Danevelloù tristoc'h zo evel "Ar werzhidigezh" : ret a oa gwerzhiñ traoù Jann ar C'hog, ur vamm gozh ag ar barrez chomet dall, evit paeañ an ospital... Nag un druez !Un nebeut barzhonegoù fromus zo embannet barzh al levr se ivez.
E galleg - en français: François Prigent (1919-1989), né dans la commune de Plougasnou (Trégor finistérien) raconte dans ce livre de nouvelles son enfance paysanne dans un village éloigné du bourg, avec tendresse, humour mais aussi tristesse, notamment par rapport à sa langue maternelle qui n'avait pas sa place à l'école.
Christian Le Meut
22:50 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Levrioù/Livres/BT/BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne, Breizh