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29/06/2008

Div yezh, yaouank tre/Deux langues, três tôt !

Ba' Ouest-France e c'heller lenn un pennad-stur talvoudus a ziar-benn deskiñ div yezh yaouank-tre/Ouest-France de samedi  livre un édito intéressant sur le bilinguisme précoce :

www.ouest-france.fr/Deux-langues-des-la-maternelle-/re/ac...

25/06/2008

Sénat : les parents d'élèves des écoles publiques bilingues pas d'accord

Kemenadenn a-berzh Div Yezh/Communiqué de l'association Div Yezh :

"Div Yezh association de parents pour l’enseignement du breton à l’école publique regrette le rejet par le sénat de l’amendement visant la reconnaissance des langues régionales dans la constitution. Les débats ont montré avec quel mépris certains sénateurs considèrent les différentes cultures de France, et par la même occasion les citoyens locuteurs de ces langues. Selon les sondages les plus récents, 68 % des Français sont favorables à l’inscription d’une mention sur les langues régionales dans la Constitution. Les sénateurs ne sont donc pas en phase avec la population française.

La reconnaissance des langues n’a pas qu’un aspect purement symbolique. Les instances internationales et les linguistes savent qu’une langue qui n’est ni suffisamment enseignée, ni présente dans la vie publique est une langue qui meurt. Div Yezh rappelle que chaque année des projets de classe bilingue breton-français ne voient pas le jour en raison de cette absence de reconnaissance. La demande des parents n’est pas respectée et ce sont leurs enfants et la langue bretonne qui payent.

Une grande partiedessénateurs de Bretagne a soutenu ce projet en faveur des langues régionales : Charles Josselin (22-PS), Claude Saunier (22-PS), Louis Le Pensec (29-PS), François Marc (29-PS), Yolande Boyer (29-PS), Charles Gautier (44-PS), Odette Herviaux (56-PS) et Joseph Kerguéris (56-Union centriste). Merci à eux. Gérard Le Cam (22-PC) s'est abstenu et Philippe Nogrix (35-Union centriste) n'a pas pris part au vote.

Par contre, les sénateurs suivant ont voté contre : Alain Gérard, (29-UMP), Michel Esneu (35-UMP), Yves Fréville(35-app. UMP), Gisèle Gautier (44-UMP), Josselin de Rohan (56-UMP) et André Trillard (44-UMP)

Div Yezh encourage les députés et les sénateurs ayant voté pour l’inscription des langues régionales dans la constitution à poursuivre leur action et invitent les autres à ressaisir, afin que les citoyens français locuteurs de langues régionales soient, pour paraphraser Aimée Césaire, des Français à part entière et non plus des Français entièrement à part. Ne laissons pas quelques censeurs, issus du XIX°siècle, imposer leur peur de la différence et une conception désincarnée du citoyen français. La réforme constitutionnelle est loin d’être terminée, les langues régionales doivent être reconnues et protégées.

Paul MOLAC Président de DIV YEZH"

Environnement : des publicités naturellement manipulatrices

L'ami Chacalito (http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/) met en lien sur son site une analyse très intéressante réalisée par l'ONG L'Alliance pour la planète sur les arguments environnementaux dans plusieurs publicités récentes, et comment elles sont en contradiction avec le règlement du Bureau de vérification de la publicité : 

http://www.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/publicites.html 

24/06/2008

Langues régionales : la charte européenne et la justice en France

Un argument des opposants à la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution est qu'elle serait une porte ouverte à la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires. Cette charte signée par Lionel Jospin quand il était premier ministre n'a jamais ratifiée ni appliquée car elle fut déclarée non conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel. Par contre, elle est entrée en application chez certains de nos voisins, au Royaume-Uni par exemple.

Justice en langues régionales en France ? Faux 
Un argument des opposants est de dire que, si la France ratifiait la Charte, la justice devrait (ou pourrait) se faire en langues régionales dans les régions concernées. Ils voient là une atteinte au principe d'égalité des citoyens et d'unité du pays. Sauf que cette crainte n'est manifestement pas fondée. Le gouvernement Jospin avait choisi, dans la Charte européenne, un certain nombre d'articles afin de pouvoir la ratifier. Dans la partie 3 de la Charte, qui concerne les mesures concrètes, l'article 9 concerne la justice et le gouvernement Jospin n'avait adopté qu'un seul alinéa de cet article, le troisième, qui dit ceci : "Les parties s'engagent à rendre accessibles, dans les langues régionales ou minoritaires, les textes législatifs nationaux les plus importants et ceux qui concernent particulièrement les utilisateurs de ces langues, à moins que ces textes ne soient disponibles autrement".

Il s'agit là de la traduction de textes législatifs en langues régionales et pas de procès ni de procédures judiciaires ! La France ne s'engagerait pas sur ce terrain si elle ratifiait la Charte, aucunement, mais cet argument est avancé par certains intervenants sur les médias, notamment hier, lundi, lors d'un débat sur France Culture. Et personne pour le contredire.

Que la Charte, qui est européenne, le propose, c'est normal : il est des pays d'Europe où certaines populations ne parlent pas la langue officielle, ou très mal. Il est préférable que, pour ces populations, la justice puisse se rendre dans la langue régionale. D'ailleurs est-on si sûr que ce ne serait pas nécessaire en France dans certains cas, notamment dans les Dom-tom ? Est-on bien sûr que tous les citoyens français, parlent parfaitement la langue française ? Est-ce beaucoup demander que la justice fasse en sorte d'être comprise des justiciables ?

Débats sur des croyances
Comme souvent en France, les débats se fondent sur des croyances plutôt que sur des faits. Ceux-là mêmes qui nous disent tout d'abord qu'ils sont pour la survie des langues régionales (être contre, cela ferait mauvais genre, n'est-ce pas), déploient toutes sortes d'arguments pour éviter que la République française évolue sur ce terrain et pour qu'elle continue de cultiver son monolinguisme monomaniaque.

Oui, une reconnaissance des langues régionales comme faisant partie du patrimoine français serait utile. La France est née d'une diversité culturelle qu'il faudrait qu'elle cesse de combattre un jour, pour l'intégrer et en faire une richesse. Et cette diversité culturelle est toujours d'actualité, grâce aux langues régionales et aux langues des migrants.

Oui, la ratification de la charte européenne des langues minoritaires nous serait utile, à nous, locuteurs de ces langues régionales, car elle garantit des droits (et avec moult précautions de langage !), et donc des moyens pour l'usage de ces langues, leur enseignement et leur pérennité.

Et les droits de l'Homme ?
La République et la langue française ne seront menacées que si elles se recroquevillent sur elles-mêmes et ferment la porte à ces évolutions. Beaucoup préfèrent présenter la Charte européenne des langues minoritaires comme le nouveau grand méchant loup qui va manger grand-mère la République. Hier, par exemple, j'ai constaté que les intervenants qui, hier, sur France culture, nous parlaient de République (comme si elle était en danger et comme s'ils en étaient les seuls défenseurs), ne prononçaient jamais les mots de "droits de l'Homme" ou de "démocratie".

Pourtant, à mon avis, la République doit être, en premier lieu, un outil pour fonder la démocratie et les droits de l'Homme. Et elle ne peut se résumer à un modèle unique, centralisateur, uniformisateur et colonisateur, comme l'a été, hélas, mille fois hélas, la République française. La République a moult visages, moult modèles : le monde entier nous le prouve.

Christian Le Meut 

Le texte de la Charte européenne des langues minoritaires :

http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/148.ht...

Les articles que le gouvernement Jospin proposait d'adopter : 

http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ListeDeclaration... 

23/06/2008

Jaurès : comment il défendait l'enseignement des langues régionales

Petit complément au débat en cours sur les langues régionales en France, Jean Jaurès prononçait certains de ses discours en "languedocien" (comme il disait), et était partisan de l'enseignement des langues régionales dans les écoles primaires, comme le rappelle le site "Oui au breton" dans une longue citation :

http://ouiaubreton.com/spip.php?article4904

Des éléments complémentaires étaient parus sur Rezore en 2006 : 

http://rezore.blogspirit.com/archive/2006/02/25/et-jaures...

 

Charte européenne des langues minoritaires : dix ans !

2008 a zo dekvet deiz ha bloaz Karta Europa ar yezhoù rannvroel/2008 est le dixième anniversaire de la charte européenne des langues régionales et minoritaires. Ma faota deoc'h gouiet muioc'h a draoù a ziar-benn ar Garta-se, rekiz e vo deoc'h lenn saozneg/ Si vous voulez en savoir plus sur cette charte il vous faudra lire l'anglais :

"Last month the Council of Europe marked the tenth anniversary of the European Charter for Regional or Minority Languages. A decade ago, the first ever European treaty on minority languages came into force. The Charter has allowed many states to pledge their commitment to protecting their linguistic diversity.

A total of 23 European states have now signed and ratified the Charter. As many as ten minority languages are spoken in some of these states, including Romania , Serbia and the Ukraine. Germany, Croatia and Austria are the EU countries with the greatest diversity of languages.

Ten states have not yet ratified the Charter, including Italy, Greece, Russia and Poland. But France is the European state with the most unfavourable minority language policies: it has never ratified the Charter because, according to its Minister of Culture, “it is against the principles of the state”. Article 2 of the French Constitution stipulates that “The language of the Republic is French”."

http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/ChercheSig.asp?N...

Mammenn/Source : Mercator Newsletter